NEXT BIG THINGS - TOM.travel

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NEXT BIG THINGS - TOM.travel
NEXT
  BIG
THINGS

  S'il est parfois délicat d'avoir une vision à moyen ou long
  terme de son activité, notre époque nous inculque qu'il ne faut
  pas prendre à la légère les technologies émergentes. Quelles
  formes auront les tourimes en 2020, 2030 ou 2060 ? Quels
  nouveaux genres d'acteurs verront le jour ? Comment-nous
  déplacerons-nous ? Pour innover et s'adapter aux rapides et
  profondes évolutions des usages et des environnements,
  mieux vaut s'intéresser aux signaux faibles.
NEXT BIG THINGS - TOM.travel
OCTOBRE
                                                           Pour survivre, ils doivent se positionner sur tous
                                                           les fronts, selon Amadeus : ils doivent être visibles
                                                           dans la rue, inspirants sur leur site, flexibles sur
A QUOI RESSEMBLERA LE TOURISME                             leurs offres, actifs sur les réseaux sociaux, bien
                                                           taillés pour la publicité et accessibles depuis le
EN LIGNE EN 2020 ?                                         smartphone dans la poche du client. Et surtout, ils
                                                           doivent rester pertinents en misant sur la
#Distribution - Amadeus a publié son étude                 personnalisation et la flexibilité. Ce sont donc leurs
intitulée « Online Travel 2020 : Evolve, Expand or         technologies et leur manière de travailler qui
Expire » dans laquelle la société pose la question         doivent évoluer.
suivante : Que devraient faire les acteurs du
Tourisme aujourd’hui pour se préparer aux                  Pendant ce temps, les OTA sont en train de se
différents scénarios qui vont se présenter ? Pour          doter de technologies permettant de créer des
cela, elle a imaginé quatre scénarios qui pourraient       packages dynamiques et les proposent bien
se réaliser d’ici 2020.                                    évidemment aux clients ou leur permettent de
                                                           créer leur propre package. Le mélange de ces
L’étude commence par expliquer que jusqu’à                 deux modèles forme ce qu’Amadeus nomme les
récemment, les metasearch et les OTA vivaient              tour-opérateurs digitaux, nés d’un mix entre le
chacun leur vie séparément, tout en se complétant,         digital et l’interaction humaine, entre la rapidité et
en travaillant main dans la main mais en se disputant      le confort. Mais les clients n’attendent pas
les mêmes clients. Bien souvent, les clients en ligne      seulement d’avoir accès à un tel environnement :
ne font pas attention au fait qu’ils réservent sur une     ils veulent pouvoir se débrouiller seul et facilement,
OTA ou un métasearch. Mais les lignes sont en train        à l’image des Apple stores ou des lobbys des
de se flouter et les business models évoluent. Les         hôtels récents.
OTA sont en train d’explorer de nouvelles manières
de faire de la publicité et achètent même leurs            Le GDS imagine même que ces tour-opérateurs
propres canaux marketing. Plusieurs exemples le            digitaux pourraient avoir une sorte de concept
démontrent : Expedia rachetant Trivago, Travelocity        store en brick-and-mortar où les clients seraient
et Orbitz ; Priceline rachetant Kayak ou encore Ctrip      accueillis par des agents bien formés – des
signant un partenariat avec Baidu qui possède lui          compagnons de voyage – utilisant les derniers
même l’OTA Qunar, représentant près de 80% du              outils technologiques. Après que le client ait quitté
marché de l’hôtellerie et des billets d’avion en Chine.    la boutique, il pourrait continuer à interagir avec ce
                                                           compagnon via une application. Ce dernier
Ces mariages ont également entraîné des                    pourrait, lors des voyages, suggérer des activités
changements de stratégie. La monétisation de trafic        ou trouver une alternative lorsqu’un vol est annulé,
grâce à la publicité en ligne est devenue une source       par exemple.
de revenu supplémentaire pour les OTA. Alors que
les metasearch se tournent désormais vers de « la          La naissance des agences de voyage mobile
réservation assistée », les OTA diffusent de la
publicité. Désormais, la plupart de ces grandes            Aujourd’hui, la plupart des « Online Travel Retailers »
entités permettent aux internautes de comparer,            propose leurs offres sur un certain nombre de
de réserver et de payer au même endroit. Ils sont          canaux y compris le mobile, à travers des
devenus des « Online Travel Retailers » selon le           applications ou des sites responsive. Mais le
terme imaginé par Amadeus, que l’on peut être              mobile ne représente qu’un seul canal et ce n’est
tenté de traduire par         « places de marché           pas le principal. C’est pourquoi Amadeus a
touristiques online ».                                     imaginé une agence de voyage qui proposerait une
                                                           application indispensable qui accompagne le
La naissance des Tour-Opérateurs digitaux                  voyageur tout au long de son séjour.

La société Amadeus revient sur le rôle actuel du tour      Dans quelques années, l’agence de voyage mobile
opérateur : il propose une expérience bien réelle au       pourrait proposer aux clients de nouvelles façons
coin de la rue grâce à des brochures colorées et           de faire des recherches et d’être inspiré. Le mobile
joliment présentées ainsi que des conseillers              peut fonctionner avec plusieurs technologies
amicaux bien renseignés, serviables, essayant              comme la reconnaissance vocale ou les
d’apprendre à connaître au mieux leurs clients. Une        empreintes digitales, les beacons, l’IoT ou la
chose est sûre, le contact humain est clé. D’ailleurs,     réalité virtuelle. Couplées, elles offrent de grandes
il n’y a rien à faire : nul besoin de se rendre en ligne   opportunités. Cette agence proposerait également
et de trouver un vol qui se goupille bien avec son         des chatbots que ce soit dans le processus de
programme puisque tout est servi en un seul                réservation pour apporter des services ou pour
package. C’est ici que réside la force des                 payer. Surtout, elle proposerait un service en
tour-opérateurs : face à une myriade d’offres              end-to-end       pour    que    le    voyageur    soit
provenant de plusieurs canaux, ils apportent une           constamment accompagné.
réelle expertise et un savoir-faire.
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2 0 1 7
           E M       B R E NES
                        CI
      D E C BON C A P U
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                                                                         Première
                                                                      conférence
                                                        internationale axée sur le
                                          tourisme et les nouvelles technologies.

                             Plateforme unique de networking en Europe pour les
                        dirigeants de l’industrie du Tourisme et des Technologies.
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La naissance d’une nouvelle marketplace                   Dans quelques années, il en faudra également pour
                                                          apprendre à une machine autonome à conduire
Certains acteurs ont déjà créé leur marketplace. En       prudemment, que ce soit une voiture sur la route, un
2014, Alibaba a créé sa propre plateforme de ventes       avion dans le ciel ou tout autre appareil robotique. Il
touristiques nommée AliTrip, un spin-off de               semblerait donc que le VTC ait de grands projets. Le
ses sites de réservation. Elle rassemble aujourd’hui      Uber AI Labs va être dirigé par Gary Marcus, le CEO
100 millions d’utilisateurs et certains fournisseurs      de la startup Geometric Intelligence spécialisée
réalisent des ventes à hauteur de 100 millions de         dans le machine learning, que le VTC vient de
dollars par an.                                           racheter.

Selon Amadeus, la marketplace du Tourisme
pourrait proposer la gestion du profil utilisateur mais
aussi des services et des partenariats et même la
                                                          DECEMBRE
possibilité de réaliser une vente aux enchères. Elle
pourrait innover à travers sa plateforme comme            HOTELS.COM IMAGINE LE FUTUR DE
Amazon et son Amazon Echo ou l’Amazon
Assistant. Enfin, elle pourrait proposer de nouveaux      L’HÔTELLERIE
moyens de paiement à l’instar de WeChat qui
permet de payer en peer-to-peer, en online et offline.    #Hébergement - Hotels.com a révélé les résultats
                                                          d’une étude sur le futur de l’hôtellerie en 2060,
Le GDS s’interroge : « Dans un futur non lointain,        réalisée avec le futurologue Dr James Canton.
pouvons-nous imaginer un géant de l’e-commerce,
une société technologique ou une OTA majeure              Alors que le site de réservation d’hôtels fête cette
développer une e-plateforme qui rassemblerait OTA,        année ses 25 bougies, Hotels.com a décidé de
compagnies     aériennes,     hôtels   et    d’autres     s’intéresser au futur de son industrie. Il nous donne
entreprises pour qu’ils vendent leurs produits ? ».       rendez-vous en 2060 grâce à une étude réalisée
Cela donnerait aux voyageurs la possibilité de            avec l’aide du Docteur James Canton, futurologue
réserver tout ce dont ils ont besoin au même              de l’Institut « Global Futures », think tank identifiant
endroit. « Le package ultime », selon Amadeus.            les tendances émergentes de consommation.
Mais une telle marketplace n’est pas sans risque
pour les fournisseurs qui perdraient tout contact         « Les tendances dans les technologies, les
avec leurs clients. Dans tous les cas, Amadeus            sciences, l’énergie et le divertissement vont
affirme que les OTA doivent se préparer pour un           considérablement métamorphoser l’expérience
futur qui ne ressemblera en rien à ce qu’elles            liée aux séjours hôteliers. La naissance d’une
connaissent aujourd’hui. Si elles veulent participer à    nouvelle science du voyage – avec la combinaison
cette nouvelle marketplace, elles devront adapter         des datas, de l’intelligence artificielle, de l’analyse
leur business model.                                      prédictive des souhaits des voyageurs – va
                                                          bouleverser l’intégralité de l’expérience liée au
                                                          voyage », explique le Dr James Canton.
DECEMBRE
                                                          Hotels.com a identifié plusieurs tendances du
                                                          futur :
UBER LANCE SON LABORATOIRE DÉDIÉ
À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE                             - D’abord, la présence de robots majordomes qui
                                                          pourront être personnalisés en ligne avant son
#Transport - Le VTC vient d’annoncer la création          arrivée. Grâce à leurs aptitudes, à leur capacité à
d’Uber AI Labs, un laboratoire basé à San                 parler toutes les langues et leur source
Francisco dédié à l’intelligence artificielle et au        d’informations, ils pourront aller chercher un
deep learning. Dans la même lancée, il vient de           voyageur à l’aéroport, préparer un bon repas ou
racheter la startup Geometric Intelligence,               même donner des conseils professionnels. Bref, un
spécialisée justement dans ce domaine.                    réel compagnon de séjour… robotisé.

La création du laboratoire d’Uber s’inscrit dans une      - L’arrivée des spas rajeunissants. Il ne s’agira plus
volonté de « permettre aux personnes et aux               d’aller se relaxer grâce à des bains à remous ou des
choses de se déplacer bien plus rapidement, de            massages. Les spas du futur, eux, seront basés sur
manière plus sécurisée et accessible » selon ses          des analyses ADN pour tenter de faire rajeunir le
mots. Basé à San Francisco, il permettra au VTC de        client. Parmi les services qu’on retrouvera : des
travailler sur des questions relatives à l’intelligence   traitements préventifs mais aussi des programmes
artificielle et au machine learning. S’il ne révèle pas   prédictifs pour s’assurer d’être en bonne santé,
exactement sur quoi il compte se pencher, Uber            grâce à des traitements génétiques, à des
affirme qu’aujourd’hui, il a besoin d’intelligence pour   médicaments nouvelles générations et à des
déterminer quel chauffeur attribuer à un client.          exercices d’entrainement cérébral.
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MEARK
                                                                                                                     N  XT E
                                                                                                                           BITIGNTH
                                                                                                                                 G I N GS
- La fin de la galère des transports, notamment
grâce à de nouveaux mode de transport hyper
rapides. Le futurologue donne l’exemple des
véhicules autonomes ou volants ou encore de
l’Hyperloop, le train à très, très grande vitesse        -La nourriture basée sur ses goûts propres. Les
permettant de couvrir des centaines de kilomètres        établissements pourront proposer des restaurants
en quelques secondes.                                    qui mettront au point des plats basés sur les goûts
                                                         des clients mais aussi sur leur état de santé, là
-Le paiement alternatif. Comme dans les films            encore grâce à des analyses ADN.
d’espionnage, il sera possible de payer grâce à son
empreinte digitale, mais aussi de s’enregistrer à        -L’émergence des hôtels sous-marins avec la
l’accueil.                                               possibilité de s’endormir 20 milles lieues sous les
                                                         mers.
-La multiplication des établissements écologiques.
L’étude prévoit qu’ils excelleront en matière de         -Le morphing des établissements en fonction des
rendement énergétique (achetant et vendant de            votes des clients. L’étude imagine qu’il sera possible
l’énergie renouvelable), n’achèteront que des            de créer et de modifier l’apparence des hôtels grâce
produits recyclables et non nocifs, n’utiliseront que    à la nanotechnologie et des machines pouvant
les     dernières    technologies     solaires     et    changer l’environnement.
géothermiques et auront une empreinte écologique
complètement neutre.                                     -L’accompagnement du voyageur grâce à des
                                                         « avatars » qui pourront réserver une chambre selon
-La réalité augmentée qui est déjà une tendance          les goûts et envies du client.
actuelle. Les voyageurs auront la possibilité de vivre
des     expériences    uniques     au    sein     des    -La mise à disposition d’imprimantes 3D dans les
établissements. L’étude n’en dit pas plus sur la         chambres qui permettront à chaque personne de
forme que pourrait prendre ces expériences.              créer tous les objets qu’elle désire après avoir
                                                         acheté le modèle sur Internet.
- La possibilité de choisir ses rêves. Les clients
pourront faire en sorte de profiter d’une bonne nuit     -Enfin, la possibilité de dormir la tête dans les étoiles
de sommeil en choisissant le contenu de leurs rêves      dans des hôtels spatiaux en orbite autour de la
avant de s’endormir. Tout cela grâce à la magie de la    Terre, sur la Lune ou bien encore sur Mars. Une
neurotechnologie.                                        prouesse rendue possible grâce la maîtrise de la
                                                         fusion nucléaire.
                                                                                                                     01 9
                                                                                                                     12 2
DECEMBRE
JARVIS, L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE MISE AU POINT PAR
MARK ZUCKERBERG

#Universel - Mark Zuckerberg, qu’on ne présente plus*,
a présenté Jarvis, son super assistant virtuel pour
la maison. Inspiré du film Iron Man, il lui
permet de gérer tous les aspects de
domotique de sa maison.
Mark Zuckerberg a fait grandement parler de lui             Une vidéo de Noël pour détendre l’atmosphère

                                                                                                                       N E XT BI G TH I N GS
sur son propre réseau social. Il a posté deux
 vidéos dans lesquelles il présente son super               Après la publication de ces vidéos, les réactions et
  assistant, Jarvis, une référence à l’intelligence         questions ne se sont pas fait attendre : Mark
  artificielle qui assiste Tony Stark dans la saga          Zuckerberg va-t-il commercialiser une intelligence
   Iron Man. Le nom était tout trouvé : comme lui,          artificielle pour la maison ? Pour Facebook ? Est-ce
    Mark Zuckerberg est milliardaire et passionné           un tournant dans l’histoire du réseau social ? Mais
     par la technologie. Ne lui manque plus que             surtout : va-t-il se reconvertir et se lancer dans une
     l’armure permettant d’avoir des capacités              carrière d’acteur ? Pas du tout. Et pour le dernier
      surhumaines et la panoplie du super héros             point, tant mieux. Le message du fondateur de
       sera complète. La création de cet assistant          Facebook est clair : il ne s’agit pas d’une
        était en fait une bonne résolution que le           présentation live mais de petites vidéos amusantes
        fondateur de Facebook avait formulée                qui montrent ce qu’il a mis au point en une
         début 2016. « Je veux créer une                    centaine d’heures. Il ne s’agirait donc que
          intelligence artificielle ressemblant à une        d’images filmées durant son temps libre, pour
           sorte de Jarvis dans Iron Man »,                 détendre l’atmosphère avant Noël…
            annonçait-il. Mieux vaut tard que jamais,
            c’est donc en cette fin d’année 2016            Pourtant, la communication est bien rodée :
             qu’il a présenté son super assistant qui       Morgan Freeman et Arnold Schwarzenegger
             n’est en fait pas si super que ça.             prêtent leur voix à Jarvis, les images de la maison
              Explications.                                 sont dignes d’un bon magazine de déco, la famille
                                                            est au complet (même le chien ressemblant à un
            Les vidéos postées par Mark                     tapis) et on remarque même plusieurs tentatives
            Zuckerberg ont tout l’air sorties d’un          d’humour potache (apparemment, le milliardaire
             film de science-fiction ou d’un                n’apprécie pas beaucoup le groupe de rock
              épisode de Black Mirror. Dans la              Nickelback).
               première, l’homme de 32 ans
                explique            comment        Jarvis   Pourquoi tant de grabuge ?
                fonctionne : l’intelligence ouvre les
                 rideaux pendant que lui s’étire            Mais si cette série de posts ne sont pas de
                  dans son lit, puis elle occupe sa         véritables annonces, alors pourquoi se donner tant
                   fille en parlant en mandarin, fait       de mal ? C’est bien là la question. D’autant plus
                    griller des toasts, balance un          que Le Monde révèle dans un article qu’en réalité,
                     t-shirt propre grâce à un              Jarvis n’est pas si intelligent que ça. En fait, le
                      propulseur de vêtements (effet        système connaît encore de nombreux ratés. Le
                       cool garanti), reconnaît les         canon à t-shirt ? Esbroufe. L’assistant qui fait des
                        parents de Mark Zuckerberg          blagues sur Nickelback ? Esbroufe. Quelques
                        lorsqu’ils sonnent à la porte,      semaines après que l’on ait appris que les vidéos
                         allume et éteint les lumières      de présentation du masque de réalité augmentée
                         ou passe de la musique. On         Magic Leap n’étaient en fait que des projections de
                          peut facilement imaginer          ce qu’il pourrait faire et non pas de ce qu’il pouvait
                           l’intérêt que représente         faire, il semblerait que Zuckerberg en rajoute une
                            l’assistant      pour     les   couche. Difficile de démêler le vrai du faux dans
                             multiples      tâches      à   ces conditions.
                              effectuer dans la maison.
                              Dans la deuxième vidéo,       Ce qui est sûr, c’est qu’avec ces publications le
                               plus humoristique, on        fondateur de Facebook montre qu’il s’intéresse à
                                entend Jarvis méditer       l’intelligence artificielle. Il explique dans son billet
                                 sur la vie entre deux      qu’il compte publier le code de son assistant en
                                  ordres   lancés    par    open source, mais que pour le moment, il est trop
                                  Zuckerberg.               adapté à sa propre maison. Il prédit aussi que dans
                                                            5 à 10 ans, l’intelligence artificielle aura fait de
                            Le milliardaire a aussi         grands progrès, mais qu’il y a encore du chemin à
                         publié un billet dans              faire pour arriver à donner la capacité à une
                      lequel   il     explique   le         machine d’apprendre par elle-même. Aucune
                   fonctionnement       de     son          annonce donc, mais on peut s’attendre à des
                assistant. Pour résumé, celui-ci            initiatives de la part du réseau social dans le
             repose sur plusieurs technologies :            domaine ces prochaines années.
         l’internet des objets (IoT), le langage
      naturel, la reconnaissance faciale et vocale          *Sauf pour toi qui vis dans une grotte. C’est le
   ainsi qu’un bot Messenger. Un bon mix pour               fondateur de Facebook. Mais si tu vis dans une
 pouvoir gérer sa maison sans lever le petit doigt.         grotte, ça non plus tu ne connais sûrement pas.
                                                                                                                       13 1
JANVIER
LES GRANDES TENDANCES TECHNOLOGIQUES ÉMERGENTES SELON SABRE
#Universel - Sabre a récemment publié une étude intitulée « Emerging Technology in Travel – 2017 Report ».
Le GDS revient sur les grandes tendances multi-secteurs qui marqueront l’année mais aussi celles à venir.

La première tendance émergente que l’étude met en avant est « l’intelligence connectée ».
Aujourd’hui, Internet donne accès à une multitude d’informations en temps réel et,
parallèlement, de nombreux capteurs et objets connectés amassent des données
provenant de notre quotidien. L’utilité du Big Data n’est plus à prouver, tout comme
sa rapide évolution. Pour le montrer, Sabre donne l’exemple de la prévision
météo. Le fait de prédire le temps qu’il fera n’est pas nouveau. Pourtant, la
précision des prédictions est devenue beaucoup plus pointue ces dernières
années, notamment grâce à une
quantité toujours plus importante de
données disponibles via les capteurs
et l’historique.

Mais « avoir des données et les comprendre
n’est pas une fin en soi, explique Sabre, il
s’agit d’être capable d’agir à partir
d’elles afin d’avoir un impact positif
sur un secteur ».

Avec ce nombre toujours plus
croissant de capteurs et
donc de données, il n’est
plus    possible     pour
l’homme    de     faire
lui-même         des
analyses.
L’aide d’un ordinateur est primordiale. Par exemple, il             conversationnels répondant à tous les besoins

                                                                                                                         N E XT BI G TH I N GS
y a environ deux trillions de tarifs aérien dans le                 de l’utilisateur. Amazon Alexa Apple Siri, Baidu
système de Sabre. Il faudrait à une personne environ               Deep Speech 2, IBM Watson, Google
60 000 ans pour prendre connaissance de tous ces                   Assistant ou Microsoft Cortana se sont tous
tarifs. Là où l’humain joue un rôle, c’est dans sa                 engagés dans cette course.
capacité à tirer des insights de toutes ces données,
ce que ne font pas forcément les ordinateurs                        Il     existe   deux     types     d’interfaces
aujourd’hui. Les progrès de l’intelligence artificielle            conversationnelles aujourd’hui, celle basée sur
permettent de plus en plus d’effectuer une action à                la voix et celle basée sur le message texte.
partir d’informations, mais le contexte est rarement               L’utilisation de chacune d’entre elles dépend
pris en compte dans sa globalité. « Le meilleur                   surtout du contexte dans lequel l’utilisateur se
assistant sait quelle information communiquer,                    trouve. S’il est en voiture par exemple, il sera
quand et avec qui. Ce niveau de compréhension du                 plus facile d’utiliser un agent vocal. S’il est en
contexte est le challenge que veut relever                       réunion, la messagerie.
l’intelligence artificielle », explique dans l’étude
Mark McSpadden, Directeur du Sabre Labs. Mais                    La « réalité digitale »
pour y arriver, il faudra donner toujours plus de
données, notamment personnelles. Ce qui pose                      Enfin, la troisième grande tendance est la « réalité
des problèmes concernant la vie privée.                          digitale » comme l’appelle Sabre, englobant la
                                                                 réalité augmentée, la réalité virtuelle et la réalité
Les interfaces conversationnelles                               fusionnée. La réalité virtuelle est surtout utilisée
                                                                aujourd’hui pour l’inspiration, notamment dans le
La deuxième grande tendance émergente qui                       Tourisme et permet de vivre des tas d’expériences
touche tous les secteurs sont les interfaces                    différentes. Elle permet 3 choses, selon Sabre :
conversationnelles. Pour Sabre, les entreprises                inspirer le futur touriste ou le conforter dans son
doivent comprendre l’intérêt qu’elles peuvent                  choix, créer des expériences complémentaires
représenter mais elles doivent surtout l’adapter à             avant ou durant le voyage et permettre à certaines
leur public spécifique.                                        personnes de visiter des lieux inaccessibles. Les
                                                              images en réalité virtuelle, parce qu’elles sont plus
Ces interfaces se multiplient aujourd’hui grâce               riches que de simples photos, donnent aussi plus
aux progrès dans la reconnaissance du langage                 d’authenticité.
naturel et dans l’intelligence artificielle. Avec les
appareils qui communiquent entre eux et une                    La réalité augmentée vient, elle, compléter la réalité
connexion au Web, il est plus facile pour ces                 physique en proposant une expérience ou des
intelligences de comprendre le contexte et                    informations supplémentaires. Les lunettes les plus
l’intention de l’interlocuteur derrière ses mots.             connues sont les Google Glass ou l’Hololens de
L’essor du mobile a aussi contribué à l’arrivée               Microsoft. Selon Sabre, c’est sur les smartphones et
de ces interfaces. Mais il y a encore du chemin              les tablettes que cette technologie aura le plus de
à parcourir pour obtenir des agents                          chance de percer en 2017. Le fait que ces appareils
                                                             soient équipés d’un appareil photo, d’un GPS, d’un
                                                             gyroscope et d’un accéléromètre permet de venir
                                                            enrichir encore plus l’expérience. Selon l’étude, l’outil
                                                            le plus puissant aujourd’hui est Google Translate qui
                                                           permet de traduire un texte écrit sur une pancarte en
                                                           temps réel en 80 langues différentes.

                                                             Sabre explique que certaines spéculations affirment
                                                             que la prochaine « killer app » dans le domaine de la
                                                            « réalité digitale » sera sociale. Pas étonnant donc que
                                                            Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, ait racheté la
                                                            société Oculus, à l’origine du casque de VR Oculus Rift.
                                                           Avoir la capacité de synchroniser le contenu afin que
                                                           plusieurs personnes puissent regarder la même vidéo
                                                           sera clé pour la réalité virtuelle. A ce jour, lorsqu’un
                                                          utilisateur enfile un masque, il est seul et coupé de la
                                                          réalité. L’aspect social permettrait de retrouver un lien
                                                          avec les autres et de partager l’expérience. Le GDS
                                                         imagine une telle situation dans le Tourisme : avant de
                                                         réserver une chambre d’hôtel, un client pourrait poser
                                                        des questions au concierge et visiter une chambre en
                                                        temps réel. Cela permettrait également de visiter un
                                                        musée virtuellement avec ses proches.
                                                                                                                         13 3
FEVRIER

TOURISME SPATIAL :
SPACEX ENVERRA DEUX
VOYAGEURS     AUTOUR
DE LA LUNE EN 2018
#Transport - SpaceX, la société
d’Elon Musk spécialisée dans
l’astronautique et le vol spatial,
annonce avoir signé un contrat
avec    deux    passagers     afin
d’effecteur un vol en orbite
autour de la Lune en 2018.

Ces deux personnes privées, dont
les noms restent confidentiels pour
le moment, auront la chance de partir
pour une durée d’une semaine afin de
parcourir entre 500 000 et 650 000
kilomètres, la distance nécessaire pour
quitter la Terre, survoler la Lune et
revenir à bon (space)port. SpaceX a
affirmé que les deux futurs touristes de
l’espace ont déjà versé un acompte pour
avoir la chance de partir. Avant de décoller,
ils devront montrer qu’ils sont aptes à
voyager au-delà de l’orbite terrestre. Leur
entraînement devrait commencer fin 2017. Le
montant du billet pour la Lune n’a quant à lui
pas été divulgué. Pour se faire une idée, Virgin
Galactic, la société concurrente appartenant à
Richard Branson, propose des billets d’entrée à
250 000 dollars. SpaceX affirme que d’autres
personnes sont intéressées donc d’autres réservations
devraient suivre.

Un dragon pour monture

Les deux futurs touristes de l’espace voyageront à bord de la
capsule Dragon 2, la version habitée de la capsule Dragon, utilisée
pour ravitailler l’ISS. Elle effectuera son premier vol non habité vers l’ISS
courant 2017, avant d’y acheminer des astronautes pour le compte de la
Nasa au deuxième trimestre 2018. Le lancement se fera au Centre spatial
Kennedy près de Cap Canaveralen Floride, grâce à la fusée « Falcon Heavy », une
version lourde de la fusée Falcon 9.

Pour SpaceX, ce voyage est « une étape importante en vue de la préparation de notre but ultime qui est
de transporter des humains vers Mars ». L’objectif du milliardaire Elon Musk est de réaliser le premier vol
habité vers la planète rouge dès 2024 et de la conquérir par la suite en installant des colonies. Mais le chemin
est long et les obstacles technologiques difficiles à surmonter.
N E XT BI G TH I N GS   13 5
FEVRIER

LE ROBOT POUBELLE DE LA
SNCF CONTINUE SON TOUR DE
FRANCE

#Transport - En décembre, la SNCF
commençait les premiers tests de son
robot poubelle baptisé Baryl dans la gare
de Lyon à Paris. Il continue aujourd’hui son
tour de France sous le regard interloqué
des voyageurs.

En décembre dernier, la SNCF présentait aux voyageurs et médias son petit robot, Baryl, mis au point par
la startup Immersive Robotics, dans la gare de Lyon à Paris. Baryl est un robot poubelle qui se déplace tout
seul et se dirige vers les usagers qui voudraient jeter un déchet. Pour cela, il suffit de lui faire un signe de la
main. Baryl est équipé de capteurs qui lui permettent de se localiser dans l’espace et de savoir s’il fait face
à un obstacle. Il possède une autonomie de 6 heures. Il a fallu cinq mois et plusieurs dizaines de milliers
d’euros pour concevoir ce prototype.

Car il s’agit bien là d’une ébauche. L’une des améliorations à apporter concerne la difficulté de déterminer
si une personne fait un signe de la main pour saluer un ami ou pour appeler la poubelle. Pour le moment, le
robot se promène surtout de manière aléatoire. C’est pourquoi Baryl continue d’être testé dans différentes
gares de France. Après Paris, il a « foulé » le sol de la gare de Nantes et d’Angers et sera bientôt implanté
dans celles de Tours, Orléans, Brest ou encore Lille. Le côté ludique du robot est apprécié, même si la
plupart des passants filmés par les médias locaux ont l’air dubitatif face à la poubelle intelligente.
AVRIL
                                                           Le développement des bots Messenger

                                                                                                                        N E XT BI G TH I N GS
                                                           Voilà comment Facebook illustre l’intérêt de
                                                           Messenger dans le futur : lors d’une conversation
ENTRE RÉALITÉ VIRTUELLE ET                                 entre amis, quelqu’un suggère de manger au
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE,                                 restaurant. L’assistant intelligent intégré leur propose
                                                           alors un établissement adapté. Tout le monde a accès
FACEBOOK PRÉSENTE SES                                      au menu et choisi ce qu’il désire. Après le repas, la
NOUVEAUTÉS                                                 petite bande partage l’addition, via paiement virtuel
                                                           mobile et directement via l’application.
#Universel - Plus de 4 000 personnes ont assisté           Dans cette optique, Facebook annonce Smart
au premier jour du sommet annuel de Facebook, le           Replies. Les entreprises peuvent avec ce programme
F8 2017, au McEnery Convention Center de San               lancer leurs propres répondeurs automatiques
José (Californie). À cette occasion, l’entreprise a        intelligents qui répondent à des questions lorsque
présenté ses innovations technologiques en                 personne n’est disponible. Si cette fonction existait
matière de réalités virtuelle et augmentée et              déjà avec les chatbots, les fonctionnalités sont
de chatbots pour son application Facebook                  simplifiées pour les marques qui n’ont pas besoin
Messenger ou encore d’intelligence artificielle.            d’un chatbot complet. Pour les questions
                                                           fréquemment posées, par exemple. 60 millions
Destinées à être présentées aux développeurs et            d’entreprises sont sur Facebook et 80 % ont la
aux entrepreneurs, les implications des innovations        messagerie activée. « Nous comptabilisons 100 000
présentées par Mark Zuckerberg pour les                    bots actifs par mois », a détaillé lors de la conférence
utilisateurs sont claires : elles vont révolutionner       David Marcus, à la tête de Facebook Messenger.
les      usages    d’une      application    utilisée
quotidiennement par 1,23 milliard d’utilisateurs.          Les utilisateurs pourront désormais utiliser les
                                                           chatbots sur une conversation groupée. Un outil
Réalité virtuelle au cœur de l’application                 baptisé Discover les aidera à trouver les
                                                           fonctionnalités qu’il leur faut. Réserver un dîner avec
Selon le créateur de Facebook, la fonctionnalité la        des amis est ainsi possible via OpenTable, organiser
plus importante du smartphone serait désormais la          un voyage avec Kayak, discuter des scores d’un
caméra. Le partage de photos et de vidéos                  match grâce à la NBA…
continuera à se répandre, mais bientôt, la caméra
alimentera de nouvelles expériences de réalité
augmentée à l’intérieur même de l’application.
Jeux, filtres photo, environnements seront inondés
de métadonnées ludiques et informatives en 3D,
comme des objets virtuels visionnées à travers
l’écran.

Mark Zuckerberg a également mentionné la                                                dis M
possibilité d’écrire des notes localisées : il suffirait                            e
                                                                              « J

d’allumer la caméra de son téléphone dans un lieu
                                                                                                »

donné, pour voir si un ami y a laissé une
annotation. Des idées encore au stade de
balbutiement : « Cela ne va pas arriver du jour au
lendemain, expliquait-il devant l’audience. Mais la        Si l’on entend davantage parler d’Alexa, de Google
réalité    augmentée      sera   une     technologie       Assistant ou de Siri, Facebook a également son
extrêmement importante ».                                  intelligence artificielle, nommée M. La compagnie a
                                                           annoncé renforcer les capacités de son assistant. Ce
La réalité virtuelle devient également sociale.            dernier permettra aux entreprises de créer des outils
L’application Facebook Spaces, disponible en               d’automatisation pour gérer les interactions avec les
version bêta sur l’Oculus Rift – racheté par la            clients. L’outil M Suggest s’invitera lors d’un dîner pour
marque il y a trois ans – permet, via un avatar, de        proposer des recommandations alimentaires, par
communiquer avec ses proches en réalité virtuelle.         exemple. En scannant les conversations, ce majordome
À travers le casque, il est possible de se rencontrer      virtuel suggèrera des services et des chatbots à utiliser
dans un environnement imaginaire en 3D, de                 sur Messenger.
discuter, de partager des souvenirs et des
photographies… Un service qui rappelle celui de            Avec toutes ces perspectives, Facebook veut faire de
VRTuoz.                                                    son application le guichet unique pour communiquer
                                                           avec le monde, que ce soit pour discuter avec ses amis
                                                           ou pour commander une pizza. Une sorte de WeChat,
                                                           mêlant réalité virtuelle et intelligence artificielle.
                                                                                                                        13 7
AVRIL                                           #Transport -
                                                   Le     moteur
                                                  de comparaison
   SKYSCANNER                                     dans l’aérien et
   IMAGINE LE FUTUR                             l’hôtellerie vient
                                                de publier une
   DE LA DISTRIBUTION                          étude       intitulée
   DANS L’AÉRIEN                               « A Vision for the
                                               Future of Airline
                                               Distribution :
                                               Metasearch as a
                                               Dynamic       Airline
                                               Marketplace »
                                               dans laquelle
                                               il    invite      les
                                               compagnies
                                               aériennes à faire
                                               de      la    vente
                                          directe… sur les metasearch.

                                      L’étude commence par un constat du CEO
                                 de Skyscanner, Gareth Williams. Il explique que dans
                            l’aérien, les voyageurs pouvaient jusqu’ici réserver un billet
                        d’avion directement sur le site de la compagnie ou passer par des tiers.
                   Cette ère va prendre fin. Avec l’arrivée des interfaces vocales et des bots
              auxquels s’ajoute l’évolution des marketplace en ligne, les frontières sont de plus en plus
         floues. Le client ne saura plus quand il aura affaire à l’intermédiaire ou à la compagnie elle-même.
    « Le moment est venu d’offrir une nouvelle forme de réservation directe dans les metasearch », déclare t-il.
Pour lui, le futur de l’aérien réside dans la combinaison des avantages des compagnies (ventes additionnelles,
contrôle de marque) et des avantages du metasearch (audience grandissante et engagée).

                                                Les raisons du
                                                changement

                                                  L ’ é t u d e
                                                  e x p l i q u e
                                                  e n s u i t e
                                                  comment         est
                                                   venue cette
                                                   nécessité de
                                                   repenser        la
                                                   distribution.
                                                   Ces dix dernières
                                                   années,       les
                                                   voyageurs
                                                   ont     changé
                                                   leur manière
                                                   de chercher
                                                    un voyage et
                                                 de       s’inspirer.
                                               L’industrie a multiplié
                                             les canaux de distribution.
                                          Les applications mobiles ont
                                        fait leur apparition, offrant une
                                      solution d’autant plus directe et
                                    simplifiant la recherche. L’arrivée récente
                                   des messageries, des chatbots et des
                                   interfaces vocales a même donné la
                                   possibilité        aux    m a r q u e s
                                   d’interagir                     directement
                                   avec      les                      voyageurs.
N E XT BI G TH I N GS
                             KLM a été l’une des premières compagnies à prendre le tournant de la
                             messagerie mobile et du bot. Rien d’étonnant au regard de la vision de son
                             CEO, Pieter Elbers, qui pense que dans quelques années, les clients ne se
                             rendront plus sur son site pour réserver un billet d’avion. La plupart des
                             compagnies sont présentes sur les réseaux sociaux pour pousser des offres,
                             ce qui est déjà une avancée. Mais certaines proposent une expérience mobile
                             encore plus limitée que sur leur site et les bots sont encore loin d’être
                             démocratisés, déplore Skyscanner.

                             Les informations disponibles se multiplient et les écrans rétrécissent (ils
                             pourraient même disparaître, selon l’étude). Les compagnies doivent donc
                             présenter un nombre limité d’offres et innover dans la manière de les distribuer.

Le nouveau monde de la distribution

Depuis quelques temps, les metasearch facilitent la réservation de billets
d’avion. L’enjeu est de proposer une expérience d’achat sans friction, à
travers le NDC et des connexions dynamiques. Des sites de e-commerce
offrent même la possibilité de vendre ses produits. C’est par exemple le
cas en Chine, sur Tmall, où les compagnies peuvent vendre leurs billets
sur des « flag-ship stores ». Selon Skyscanner, les gagnants dans cette
histoire seront ceux qui proposeront une expérience d’achat différenciée
aux voyageurs sur un nombre étendu de plateformes et de devices.
                                                                                                                 13 9
AVRIL
                                                                     DISNEYLAND : VERS LA
                                                                      ROBOTISATION DES
                                                                      MASCOTTES DANS LES
                                                                      PARCS À THÈMES

                                                                    #Universel - Le géant Disney envisage
                                                                  de remplacer les mascottes de ses parcs
                                                              d’attractions, telles que notre cher Mickey,
                                                             par des robots grandeur nature. Ces machines
                                                             humanoïdes       pourraient     être capables
                                                             d’interagir avec les visiteurs.

                                                           La firme a déposé un brevet aux Etats-Unis,
                                                         précisant certaines de leurs intentions concernant
                                                     ces robots. D’après le document, les mascottes
                                                      robotisées seront composées d’une structure externe
                                                         souple et de capteurs détectant le toucher des
                                                           humains. À l’intérieur, les robots seront formés
                                                            d’une membrane flexible traversée par un liquide
                                                            ou par de l’air. Cela favorisera la fluidité des
                                                          mouvements et évitera d’éventuels chocs brutaux et
                                                         accidentels. De cette manière, les robots seront
                                                       robustes face aux éléments extérieurs mais sauront
                                                     faire des câlins emplis de douceur.

                                                                          Le brevet déposé n’indique pas
                                                                            exactement si les robots seront
                                                                              autonomes ou contrôlés par un
                                                                               humain, mais Disney penchera
                                                                               sûrement pour l’autonomie de
                                                                             leurs   humanoïdes      (ou  plutôt
                                                                           mascottoïdes?). « Je pense que
                                                                      l’intelligence artificielle et le ‘Machine
                                                                     Learning’ seront très importants dans ce
                                                                     que nous faisons. [Les personnages]
                                                                     auront besoin de comprendre où ils vont
                                                                    et auront besoin de savoir naviguer au
                                                                   milieu des humains », déclarait Jon
                                                                  Snoddy, Vice-Président en Recherche et
                                                                 Développement chez Disney, dans une
                                                              interview accordée à la BBC en début d’année.

                                                   Ainsi dotés d’intelligence artificielle (IA), les personnages
robotisés de Disney pourront conseiller, divertir et relater des histoires aux visiteurs des parcs à thèmes.
Pour Jon Snoddy, les robots contribueront à développer une « nouvelle forme de storytelling » sur lequel
s’est toujours basée la stratégie marketing de l’entreprise.

La robotisation des mascottes : un pari risqué ?

Plusieurs problématiques ont été soulevées depuis les premiers tests en 2014. En effet, outre les éventuels
problèmes de collisions dus aux mouvements brusques des robots, certains s’inquiètent du hacking des
robots. Si des malfaiteurs parviennent à infiltrer le système interne des robots via de possibles failles, les
conséquences pourraient être dangereuses pour les visiteurs et donc pour la survie des parcs Disney.

Certaines personnes sont également réticentes à l’idée d’introduire de l’IA dans les parcs d’attractions, de
peur d’effrayer les clients. Jon Snoddy a réagi par rapport à ces craintes et souligne que le but de Disney
n’est pas d’ « effrayer les enfants ».
N E XT BI G TH I N GS
AVRIL                                                      nature, l’ambiance sonore avait pour but de
                                                           compléter l’exploration visuelle en immergeant le
                                                           visiteur. Une bande son imaginée par le
L’EYE-TRACKING S’INVITE AU MUSÉE                           compositeur Jean-Jacques Birgé.
POUR ENRICHIR L’EXPÉRIENCE DE                              Une nouvelle interaction qui en fait oublier la
VISITE                                                     technologie

#Culture - De novembre à décembre 2015, le                 « Avec cette expérimentation, nous voulions
Musée du Louvre a collaboré avec la startup                réinventer l’interaction entre le visiteur et l’œuvre
Suricog, spécialisée dans l’eye-tracking. Dans le          sans avoir à utiliser un écran. Nous ne voulions pas
cadre d’une exposition, quelques chanceux ont eu           de filtre », témoigne Noémie Breen. Un pari réussi
l’opportunité de tester le dispositif et d’interagir       puisque tous les testeurs ont suscité un réel intérêt
autrement avec l’œuvre. Une expérimentation qui            pour le dispositif, ravis de leur expérience. « Au
montre le potentiel de la co-création dans un              bout de quelques minutes, certains en oubliaient
contexte culturel et l’intérêt des technologies dans       même les lunettes », se réjouit le CEO de Suricog.
l’enrichissement de l’expérience de visite.                La technologie qui se fond dans son
                                                           environnement au point de disparaître, c’est
La collaboration entre le Musée du Louvre et               justement ce qu’il voulait : « Ce qui nous a
Suricog a commencé par une rencontre fortuite              intéressé avec ce projet culturel, c’est de devoir
lors du salon Laval Virtual en 2015, raconte               nous     améliorer,      notamment      en     termes
Noémie      Breen,    Responsable    des    projets        d’expérience utilisateur. La Culture nous pousse à
numériques du musée. Le projet s’est construit au          aller plus loin dans l’intégration des outils
fil d’une discussion avec Marc Massoneau, CEO              numériques pour que ce soit le plus confortable
de Suricog, une jeune société fondée en 2013 et            possible ».
spécialisée dans l’eye-tracking. A l’époque,
l’entreprise ne travaillait pas avec des musées,           Après l’expérimentation
mais plutôt avec des sociétés de l’Aéronautique et
du Transport. Pourtant, le potentiel d’intégration         Si le Musée du Louvre a été ravi de la collaboration
d’une telle technologie dans le milieu culturel est        avec Suricog, il ne prévoit pas de nouvelles
vite apparu dans l’esprit des deux protagonistes.          expériences pour le moment. Néanmoins, « ce
L’idée du projet était née.                                projet a nourri nos réflexions et recherches pour de
                                                           projets futurs, notamment sur la place à accorder
L’eye-tracking comme déclencheur d’ambiance                au son », témoigne la Responsable de projets
musicale                                                   numériques du musée. Depuis, d’autres projets
                                                           numériques avec de jeunes sociétés ont été
L’expérimentation a vu le jour en novembre 2015            lancés, notamment la mise en place d’une
grâce à un appel à projets organisé par la région          application mobile fonctionnant avec des beacons.
Ile-de-France. Cette initiative a pour but de
rassembler startups et institutions publiques pour         Quant à la société Suricog, elle a notamment
faciliter l’évaluation de nouvelles technologies en        coopéré avec plusieurs artistes qui souhaitaient
milieu réel. Une cinquantaine de testeurs                  s’approprier la technologie. Au-delà du domaine
préalablement inscrits sur le Web ont ainsi pu             culturel, l’eye-tracking possède un potentiel non
tester le dispositif sur une période de trois              négligeable dans l’interaction avec les objets.
semaines dans le cadre de l’exposition « Une               «Dans quelques années, on pourra peut-être
brève histoire de l’avenir ». L’œuvre choisie pour         allumer la lumière seulement en la regardant »,
tester ce nouvel outil était un papier-peint de 17         imagine Marc Massonneau. Dans un contexte de
mètres issu des collections des Arts décoratifs,           smart city et avec l’essor des objets connectés, ce
intitulé Les Zones terrestres. Les visiteurs étaient       scénario n’est pas impossible. Suricog œuvre
équipés de montures, elles-mêmes équipées d’un             également dans le domaine médical avec sa
système d’eye-tracking relié à un boîtier. Des             technologie Eyebrain qui permet de diagnostiquer
caméras positionnées au plafond repéraient la              l’Alzheimer précoce ou la maladie de Parkinson,
position des visiteurs. « Si un spectateur se              par exemple. « L’œil est le reflet de l’état du
trouvait devant une portion de l’œuvre et que son          cerveau », explique t-il. Avec sa technologie
regard se dirigeait vers le haut, le dispositif devinait   applicable à de nombreux secteurs, Suricog est
qu’il voulait interagir avec l’oiseau par exemple »,       intéressé par tous les projets émis par les
explique Marc Massonneau. De là, une bande son             entreprises. Qui sait, une prochaine collaboration
se déclenchait dans son casque audio. Un chant             naîtra peut-être d’une rencontre fortuite au détour
d’oiseau, un feu qui crépite, des résonances de la         d’une allée.
                                                                                                                   14 1
MAI
                                                                                  DES
                                                                  RECOMMANDATIONS
                                                                     POUR VALORISER
                                                                       L’INTELLIGENCE
                                                              ARTIFICIELLE EN FRANCE
                                                      #Universel - En février2017, dix-sept
                                                     groupes étaient mis en place par le
                                                   gouvernement pour définir les grandes
                                                  orientations de la France en matière
                                                 d’intelligence artificielle. À travers vingt
                                                thématiques, ces équipes ont identifié les défis
                                               à      relever.   Elles      proposent      des
                                              recommandations concrètes à mettre en œuvre
                                             pour développer ce potentiel ces prochaines
                                            années.

                                            Le gouvernement a récemment publié un rapport sur
                                           ses recherches autour de l’intelligence artificielle. Pour
                                         écrire cet épais document de 350 pages,
                                        559 personnes ont été interrogées (chercheurs,
                                       directeurs de recherche, entrepreneurs et représentants
                                     de grandes entreprises) et se sont réunies en groupes de
                                   travail. Autant de personnes travaillant pour mettre en
                                  place une stratégie nationale en matière d’IA (intelligence
                                 artificielle).

                              Car cette dernière connaît depuis cinq ans une accélération
                             inédite. Et le marché prévoit d’être prometteur : son impact dans
                            les entreprises est estimé à plus de 36 milliards de dollars d’ici à
                           2025, selon une étude du cabinet d’analyse Tractica, avec une
                          augmentation de plus de 50% par an.

                        Etat des lieux : les startups, au centre de la dynamique

                       Le diagnostic effectué dans le cadre de la démarche « France
                      intelligence artificielle » confirme que l’Hexagone dispose « de tous les
                     atouts nécessaires pour anticiper et exploiter le potentiel de progrès
                   scientifique, social et économique porté par l’intelligence artificielle », selon
                  le rapport.

               Au centre de la dynamique se trouvent les startups spécialisées dans le
              domaine : en 2016, elles étaient plus de 1 600 dans le monde recensées par la
             plateforme d’intelligence économique CBInsights. Les investissements dans
            ces jeunes pousses sont par ailleurs passés en cinq ans de 415 millions à
           5 milliards de dollars, selon l’étude du gouvernement. Elles sont ainsi identifiées
          comme les locomotives de l’IA en France. Une dynamique également possible
         grâce à la French Tech, notamment, et aux dispositifs permettant la création et le
        développement d’entreprises. Tout ce qui permet à la France d’être
       une « startup nation ».

     Néanmoins, de nouveaux métiers spécialisés doivent être créés : data scientists,
    knowlegdge engineers, designers de personnalité d’intelligence artificielle et spécialistes
   de la mise à disposition intuitive des données. Il est nécessaire de former davantage
  d’experts. Ils sont pour le moment 5 300 en France plus ou moins spécialisés dans l’IA.
 Or, cette dernière transformera les métiers et activités. Son impact sur l’emploi est « l’une
des sources principales d’inquiétude », affirme le rapport.
59 recommandations

                                                                                                       N E XT BI G TH I N GS
                                                                 L’intelligence artificielle est
                                                                définie      comme         source
                                                               d’innovation sous toutes ses
                                                              formes. Elle va profondément
                                                            transformer les usages, les
                                                           services et produits, les modèles
                                                          économiques…. C’est pour cela que
                                                         les groupes de travail ont identifié
                                                        sept segments d’activité qui risquent
                                                       d’être profondément impactés par l’IA:
                                                      la construction automobile (avec le
                                                     véhicule autonome), les problématiques
                                                    de la relation client, de la Finance, de la
                                                   Santé, des énergies renouvelables, de la
                                                  robotique et de l’Education numérique. Pour
                                                 chaque thématique, ils ont apporté des
                                                recommandations pour développer le secteur.
                                               En tout, cinquante-neuf indications ont été
                                              précisées dans le rapport. En voici quelques
                                             exemples :

                                          • Le groupe de travail de la recherche en amont
                                         propose de créer un centre pour l’IA, lieu de
                                        rencontre entre académiques et industriels voulant
                                       lancer un projet commun. L’objectif : renforcer et
                                      accélérer leur coopération.

                                    • Au sujet de la formation est évoquée la préparation des
                                   citoyens à l’interaction avec des IA. Ainsi, un enseignement
                                  « IA, traitement des données et sciences numériques »
                                 pourrait être instauré de l’école primaire au lycée.

                                •     À propos du développement des écosystèmes, le groupe
                               de travail souhaiterait positionner la French Tech comme
                              référence dans le monde en matière d’IA. Ainsi, il préconise de
                             développer une initiative ambitieuse pour animer l’écosystème
                           français. Le tout, pour accroître la visibilité des startups tricolores à
                         l’international.

                          •    Si l’on prend l’exemple de la relation client, l’une des
                        recommandations est le positionnement des acteurs sur un vecteur
                      majeur de l’IA dans le quotidien du consommateur : les assistants de vie.
                     Pour cela, pourraient être lancés des appels à projet sur ce sujet,
                    potentiellement adossé à un label, afin de développer la confiance pour
                  l’utilisateur.

                • Toujours sur la même thématique, le groupe de travail recommande de
              valoriser les opportunités de carrière que permet l’application de l’IA à la relation
             client. Il faudrait ainsi lancer des campagnes d’information sur les métiers
            d’avenir, rénover les formations, développer les cursus vers de nouveaux profils,
           ainsi que réaménager l’offre de formation initiale.

         • Pour développer le véhicule autonome, la disponibilité de cartographies haute
        définition doit être garantie. La création d’une base de données européenne est
       recommandée pour enrichir ces cartographies en temps réel et permettre le
      fonctionnement optimum des véhicules autonomes.

     •        L’équipe travaillant sur les impacts sociaux économiques a quant à elle réfléchi à
    la problématique de la complémentarité humain-machine. Elle propose de mesurer
  l’interchangeabilité des tâches. Le but est d’optimiser le potentiel de l’intégration de l’IA,
 d’identifier les apports que peut avoir la technologie pour améliorer le travail et de créer de
nouveaux services et emplois.
                                                                                                       05 3
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