Présentation de la structure d'accueil et du sujet de stage
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BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée PARTIE I Présentation de la structure d’accueil et du sujet de stage Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 47
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL : LA CO.FO.PY.R A. Historique La COopérative FOrestière des PYrénées-Roussillon est une organisation professionnelle créée par les propriétaires forestiers du département des Pyrénées-Orientales en 1987. L’objectif premier de la coopérative est une gestion raisonnée de la forêt ainsi qu’une commercialisation des bois. Elle est dirigée par un conseil d’administration élu par l’ensemble des sociétaires. Cette coopérative est née à la suite d’un constat établi par le Syndicat des Propriétaires Forestiers et Sylviculteurs des Pyrénées-Orientales. En 1983, le Syndicat se rend compte que la demande pour la vente de bois ne cesse d’augmenter. Le rôle du syndicat limité à l’information uniquement, il devient dès lors primordial de créer un organisme capable d’effectuer des actions commerciales. En 1987 la CO.FO.PY.R voit le jour et notamment grâce à son président fondateur Monsieur ARMANGUÉ. En 1989 Thierry REVERBEL, technicien forestier du Syndicat, est nommé directeur de la coopérative. La coopérative revalorise les forêts du département, intéresse et regroupe les propriétaires forestiers, et tente au mieux de dynamiser la filière bois. A noter que depuis 2002, a succédé un nouveau président au président fondateur : Madame Marie COMPANYO. La CO.FO.PY.R dispose de deux locaux bien distincts. Le siège social est localisé à Villeneuve de la Râho, au château Cap de Fouste dans la proche banlieue de Perpignan. Les bureaux sont partagés en compagnie des deux autres principaux organismes de la forêt privée des Pyrénées-Orientales : Le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs des Pyrénées-Orientales et le Centre Régional de la Propriété Forestière. Ces trois organismes regroupés forment «les bureaux de la forêt privée 66 ». L’entente entre les trois structures permet de mettre en commun les moyens et les informations relatives à la gestion forestière, offrant par la même occasion aux propriétaires forestiers, une garantie quant au suivi de leurs forêts. Le deuxième local est un entrepôt d’une superficie de 3 ha, situé à Céret dans la région forestière du Vallespir. Y sont acheminés les grumes et autres produits issus des forêts appartenant aux adhérants de la coopérative, dans le but d’être revendus. La CO.FO.PY.R est Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 48
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée donc plutôt bien représentée dans le département, et peut ainsi répondre aux attentes de ses adhérants. B. Organigramme de la société Présidente Marie COMPANYO Conseil d’administration 9 propriétaires forestiers Directeur Thierry REVERBEL Technicien forestier (emploi jeune) Yann BESSIERE Personnel forestier Assistante de direction Secrétaire standardiste (Comptabilité) Bûcherons salariés Carmen Marianne ALAMINOS VIDALOU C. Présentation des activités de la CO.FO.PY.R L’entreprise a pour objectifs de réaliser pour ses adhérents, les travaux suivants : • Elaboration de plan simple de gestion (P.S.G) en collaboration avec le propriétaire. • Amélioration des peuplements en place, débroussaillements et mise en clôture. • Martelage, marquage et commercialisation des coupes de bois. • Réalisation de travaux forestiers divers : reboisement, création de pistes forestières, élagage… Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 49
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée 1. La coopérative et son environnement : • Environnement géographique : Le département des Pyrénées-Orientales est une région où la culture du bois est d’un intérêt non négligeable. En effet, on peut y trouver plusieurs essences forestières et divers stades de végétation. L’influence climatique méditerranéenne très prononcée à l’est, s’atténue aux plus hautes altitudes, offrant ainsi des peuplements très hétérogènes. Le chêne-liège et le micocoulier sont deux essences emblématiques de la région, notamment dans les Albères et les Aspres. La coopérative s’est d’ailleurs fortement impliquée, comme les autres organismes de la forêt privée pour valoriser le liège produit dans la région et développer sa commercialisation, en particulier avec l’Espagne principal acheteur de liège. On peut retrouver dans ces régions des forêts de production et des forêts de protection. • Environnement socio-économique : Etant données l’importance des surfaces boisées et la part représentée par la propriété forestière privée (plus de 75% de forêts privées), il n’est pas négligeable de disposer d’une coopérative forestière capable de regrouper les propriétaires et de commercialiser les produits issus de la forêt. L’entreprise propose ses conseils et services (travaux, exploitation…) dans le but de valoriser au mieux le capital forestier. La proximité de l’Espagne permet également à la coopérative d’établir des liens avec des entrepreneurs et des sociétés étrangères, acheteurs de bois précieux, de bois de chauffage, et de liège. 2. Etat des adhésions : En 2002, 6 coopérateurs nouveaux sont venus joindre la CO.FO.PY.R pour 144 ha supplémentaires. Au début de l’année 2003, on compte 229 adhérants pour 11 458 ha. Répartition des adhésions par surfaces de propriétés Classes de surfaces 25 ha Total Nombre de 112 55 62 229 propriétaires Surface 259 838 10 361 11 458 Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 50
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée 3. Les principaux indicateurs de l’activité de la coopérative : Les chiffres qui vont suivre sont tirés du compte-rendu de l’activité pour l’exercice de l’année 2002. Ces chiffres ont été officiellement présentés, lors de la dernière assemblée générale qui a eu lieu le 26 juin 2003 à Maureillas-Las-Illas. a. Chiffre d’affaires Année En milliers d' Euros En 2002, le chiffre d’affaires 1990 457 1991 442 s’établit à 486 991€, soit une 1992 595 baisse de près de 30 % par rapport 1993 518 1994 619 à 2001. Après une année 2000 1995 915 1996 769 résultante de la tempête de 1999, 1997 574 le C.A est en forte baisse. 1998 567 1999 671 2000 810 2001 691 2002 487 Evolution du Chiffre d'Affaires 1000 900 800 En milliers d'Euros 700 600 500 400 300 200 100 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Années Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 51
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée b. Volumes exploités Années Export France 15 623 m3 ont été 1995 5375 11710 1996 3114 8228 commercialisés en 2002, soit 1997 5800 7337 1998 7978 12413 une baisse de 22 % par 1999 5675 17273 rapport à 2001. Malgré tout, 2000 8957 10219 2001 8579 14363 le résultat reste honorable. 2002 3868 11755 Evolution des volumes commercialisés 25000 20000 en mètres cube 15000 France 10000 Export 5000 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Années Comme on peut le lire à partir de ce graphique, la coopérative vend essentiellement sa production sur le marché français. La CO.FO.PY.R entretient en outre des liens commerciaux privilégiés avec la Coopérative forestière du bassin de la Garonne (COFOGAR-UBS) localisée à Tournefeuille dans la banlieue toulousaine. La majeure partie des volumes commercialisés pour l’Export, partent en Espagne dans les scieries et industries papetières catalanes. c. Marge brute par secteur d’activité Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 52
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Le calcul de la marge brute selon les secteurs d’activité de la coopérative, permet de rendre compte des activités les plus rentables pour la CO.FO.PY.R. Mais d’une année à l’autre, la donne peut être inversée, et une activité peut très bien se détacher des autres. 2001 2002 Exploitation forestière 64% 29% Travaux et sylviculture 24% 13% Etude et gestion 12% 58% Répartition de la marge brute totale en 2002 Répartition de la marge brute totale en 2001 12% 29% 24% Exploitation forestière Exploitation forestière Travaux et sylviculture Travaux et sylviculture Etude et gestion Etude et gestion 58% 64% 13% En 2001, l’exploitation forestière représentait 75 % de la marge brute totale dégagée par la société, alors que les Etudes et gestions proposées ne représentaient que 12 %. Pour 2002, la tendance est inversée : en effet, les études s’élèvent à 58 % de la marge brute totale contre seulement 29 % pour l’exploitation forestière. Le constat établi lors de l’assemblée générale a été le suivant : « sans les études ni les financements apportés par les collectivités, l’activité commerciale pure de la coopérative ne contribuerait qu’à hauteur de 33 % du budget de fonctionnement… » Afin de s’adapter, la coopérative démarche des actions auprès des entités régionales comme le Pays Pyrénées-Méditerranée, et s’intègre dans des travaux de recherche et de coopération transfrontalière, notamment dans le cadre de l’INTERREG. 4. La CO.FO.PY.R et son activité politique Quatre actions dites politiques sont menées par la coopérative, afin de faire évoluer le marché forestier des Pyrénées-Orientales. La CO.FO.PY.R participe ainsi à l’élaboration de différents dossiers au sein de quatre structures politiques : Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 53
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Participation à l’élaboration du dossier de Gestion forestière transfrontalière dans le cadre du programme INTERREG III-A. Le début de la mise en œuvre a eu lieu dans le courant du second semestre 2002. Représentation de la coopération forestière française au sein de PEFC Languedoc- Roussillon. Suivi de la démarche de certification du groupe COFOGAR-UBS. Suivi du dossier SYLVAPIR dans le cadre de l’adhésion au GEIE FORESPIR. C’est dans le cadre de l’INTERREG III-A que Thierry REVERBEL directeur de la CO.FO.PY.R m’a contacté et proposé un stage d’une durée de quatre mois, qui devait débuter le 01 avril et s’achever le 31 juillet 2003. II. PRESENTATION DU SUJET DE STAGE Lors de mon entretien avec le directeur de la CO.FO.PY.R au mois de mars 2003, ce dernier m’a proposé de participer à l’élaboration d’un document de vulgarisation pour les propriétaires forestiers et les Entrepreneurs de Travaux Forestiers (E.T.F), et ce dans le cadre du programme de gestion forestière transfrontalière décidé pour l’INTERREG III-A. Ce document nommé Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles devait répondre à des problématiques régionales et informer au mieux les principaux intéressés sur la gestion forestière durable. Mais avant de rentrer dans les détails du sujet de stage, il semble nécessaire de présenter le contexte de l’INTERREG, ainsi que les organismes qui sont intégrés dans ce programme. A. Présentation du projet de Gestion Forestière Transfrontalière dans le programme INTERREG III-A 1. La stratégie forestière de l’Union Européenne En 1997 le parlement Européen a approuvé, en vertu du paragraphe 2 de l’article 138 B du Traité CE, la « Résolution pour une stratégie forestière de l’Union Européenne » dans laquelle la Commission est invitée à présenter une « proposition législative sur une stratégie Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 54
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée forestière européenne » inscrite dans le contexte des principes et accords internationaux et plus spécialement dans le cadre de la conférence des Nations-Unies relative au Milieu Naturel et aux conférences paneuropéennes sur la protection des forêts. La stratégie forestière de l’Union Européenne repose sur la reconnaissance de la diversité des milieux associés à la forêt, son rôle multi-fonctionnel et la nécessité d’y conduire un développement écologique, économique et social durable. Les principaux points de préoccupation relatifs à la sylviculture sont les suivants : Le soutien au développement du secteur forestier comme facteur de contribution au développement rural, et concrètement, à la création et au maintien d’activités en zone rurale. La protection du milieu naturel et du patrimoine forestier, comme par exemple les réhabilitations des forêts dégradées. Le maintien de la fonction sociale et récréative des forêts. L’amélioration de la gestion durable du point de vue écologique, économique et social des forêts dans les marchés intérieurs et en accord avec les obligations internationales de l’Union. Aide à la coopération internationale et paneuropéenne pour protéger les forêts mondiales et européennes, en évitant surtout la déforestation dans les autres zones du monde, phénomène qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la gestion durable des forêts et du milieu naturel mondial. La réalisation des objectifs du 5ème programme de protection de la nature et la protection des forêts contre la déforestation, les incendies de forêts, et la pollution atmosphèrique. L’affirmation de la fonction des forêts dans leur rôle de puits à carbone et des produits issus du bois qui fixent le carbone, surtout dans le cadre des débats sur les changements climatiques post-Kyoto. Le soutien en tant que matière naturelle renouvelable au bois et aux produits dérivés de la sylviculture. La politique INTERREG se justifie lorsque des massifs dits naturels s’étendent sur plusieurs entités régionales, qui peuvent avoir un objectif commun sur le même massif. Dès Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 55
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée lors une entente ou coopération interrégionale peut être mise en place et bénéficier de subventions européennes. 2. La Gestation du projet transfrontalier La gestation du projet trouve ses origines dans la création des Syndicats des Gavarres et de l’Alte Garrotxe (côté espagnol), avec à l’évidence des différences dans les modes de gestion, la situation des forêts et les méthodes de travail, bien qu’il existe des organismes communs à ces deux territoires comme le Centre de la Propriété Forestière (Centro de la Propriedad Forestal) et d’autres organismes publics qui supervisent le travail et les échanges d’expériences. Suite à la participation à des journées forestières organisées en Vallespir, des contacts ont été pris avec le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs, le Centre Régional de la Propriété Forestière et la Coopérative Forestière Pyrénées-Roussillon (côté français); et c’est à partir de ce moment que les différents techniciens ont entrevu la possibilité de collaborer de façon régulière afin que naissent des dynamiques positives pour les territoires. Ainsi a commencé à germer l’idée d’un projet de coopération transfrontalière entre le « Consorci de les Gavarres », le « Consorci de l’Alta Garrotxa» et le « Pays Pyrénées Méditerranée » qui regroupe les différents acteurs du « Vallespir », des « Aspres » des « Albères » et de la « Côte Rocheuse ». Le projet de «la Gestion Forestière Transfrontalière », se conçoit comme un instrument à caractère pilote et démonstratif capable de définir des stratégies communes et expérimenter des projets pilotes de gestion et d’utilisation sociale et économique de la forêt méditerranéenne. 3. Les objectifs du projet transfrontalier Le projet, d’un côté doit contribuer à rechercher, préserver, étudier le riche patrimoine culturel et naturel généré autour de la forêt. La valorisation de ces valeurs peut représenter un avantage compétitif à prendre en compte pour le développement du territoire transfrontalier et sa revitalisation économique. D’un autre côté, nous ne devons pas oublier que des espaces transfrontaliers forment un espace d’intérêt naturel et qu’il faut le gérer. Suite au changement apporté par l’industrialisation, il s’est produit un dépeuplement des zones rurales vers les zones urbaines, cause qui a entraîné un important dépeuplement à la fin des années 50, et qui Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 56
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée par la suite a entraîné un manque de gestion du territoire nécessaire à un maintien d’équilibre (forêt-agriculture-élevage). La gestion des zones forestières permet de les protéger, un grand pourcentage de la masse forestière du territoire est actuellement en situation de total abandon. Cette initiative des Consorcis de « Les Gavarres », l’Alta Garrotxa » et le « Pays Pyrénées-Méditerranéen » vaut la peine d’être signalée dans un contexte plus large comme projet à moyen et long terme destiné à convertir les ressources naturelles d’un territoire transfrontalier en un moteur de dynamisation économique, facteur de cohésion sociale sans perdre de vue sa protection. Ce projet de gestion est intégré à la vie de la forêt méditerranéenne et doit assumer, fondamentalement, trois objectifs transversaux : a. Objectifs transversaux : Au niveau de la gestion : o définir l’importance de la gestion rationnelle de la forêt, ….. o être une référence en créant un effet démonstratif sur les moyens de gérer une forêt de façon durable o influer sur la coopération entrepreneuriale et institutionnelle avec l’objectif de valoriser les potentiels et améliorer la gestion. Au niveau de la valorisation comme moyen économique : o Inventorier et valoriser le potentiel existant sur le territoire pour l’utilisation forestière. o Valoriser le potentiel cynégétique du territoire. o Améliorer la situation de la filière forestière. o Influer dans l’image d’un territoire transfrontalier, espace nature. o Influer en matière de coopération trans-régionale avec la création d’axe de travail permettant d’échanger les expériences forestières. Au niveau de l’amélioration et de la conservation du patrimoine naturel : o Améliorer l’espace naturel, des paysages et en général du patrimoine transfrontalier, o Mener à bien les actions de coopération en matière de prévention et de gestion des risques. b. Objectifs opérationnels : Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 57
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Le projet envisagé par le partenariat transfrontalier depuis le milieu de l’année 2001 est résumé dans une série d’objectifs opérationnels, lesquels développent des actions qui sont détaillées. A titre d’exemple suit une fiche détaillée d’une action envisagée pour le projet. Document : Fiche type d’action ciblée dans le cadre du projet LA GESTION FORESTIÈRE TRANSFRONTALIÈRE ACTION II.01 Type d’actions Outil pour la gestion Priorité 1 Action Digitalisation de l’information géo-référentielle et création d’un système d’information public. Objectif Etablissement d’un SIG gestionnaire de l’information générée pour chaque territoire. Description La création d’une base de données transfrontalières adossée à un SIG facilitera la gestion des espaces des territoires transfrontaliers. A partir de la création d’un groupe de travail transfrontalier qui échangera informations et expériences sur la base des SIG actuels, et en fonction de l’information disponible dans chaque territoire, de la cartographie transfrontalière, une base de données communes sera mise en place pour générer un axe d’échanges et d’informations. Une fois mis en œuvre le SIG, il sera établi un protocole d’échanges d’informations qui présente un intérêt pour la promotion des territoires, la communication et la sensibilisation pour la coopération en matière de prévention et de gestion des risques. Durée 12 mois Indicateurs Evolution de la base de données Cartographie commune Devis Etudes et travaux : 7 768 € Personnel et frais non rétribués : 78 745 € Frais d’équipement : 42 270 € Publication et matériel graphique : 18 567 € TOTAL 147 350 € Plan de financement INTERREG III a : 73 675 € Autofinancement Pays Pyrénées Méditerranée : 45 675 € Autofinancement Consorci de les Gavarres : 22 000 € Autofinancement Consorci de l’Alta Garrotxa : 6 000 € TOTAL : 147 350 € A la base du projet tel qu’il est voulu, le partenariat doit répondre aux obligations suivantes : Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 58
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée SPECIALISER LA GESTION Caractère démonstratif, le travail et les études des propriétés seront le premier pas à accomplir pour concevoir un exemple et un modèle d’étude de gestion des forêts méditerranéennes avec la finalité d’exporter le «savoir-faire » utilisé. DYNAMISER L’ECONOMIE Source de développement avec la réalisation des travaux forestiers dans les propriétés abandonnées qui mettront en œuvre les nouvelles technologies et le travail en commun pour augmenter les perspectives futures des forêts méditerranéennes. VALORISER ET Valorisation de l’espace naturel, des paysages et en CONSERVER LE général du patrimoine naturel du territoire PATRIMOINE transfrontalier en mettant en œuvre des actions de communication, de sensibilisation et d’éducation. Mener à bien des actions de coopération en matière de prévention et de gestion des risques. A partir de ce projet il est recherché la valorisation et la dynamisation du futur de l’espace transfrontalier en marge des interventions protectionnistes radicales qui limitent les formes de vies traditionnelles. 4. La gestion forestière transfrontalière La gestion forestière transfrontalière Objectif général Développer un modèle d’aménagement commun du territoire qui intègre la gestion du patrimoine naturel et qui permette de garantir sa conservation à travers des stratégies de mise en valeur, de gestion durable et de coopération. Objectifs spécifiques Développer sur le Créer une Développer des Créer des circuits de Garantir la territoire dynamique de projets de protection découverte du protection du transfrontalier une gestion du territoire et l’amélioration de territoire et mettre en patrimoine naturel méthodologie qui soit capable de l’environnement à œuvre des et concrètement de d’analyse des susciter la partir de infrastructures ayant la forêt. ressources participation méthodologies valeur d’exemple. Créer un système patrimoniales et citadine et la communes. d’évaluation et de mettre en œuvre son participation suivi. développement. d’entités représentant les deux côtés des Pyrénées. Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 59
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Lignes d’actions Etudes de Outils pour la Protection de Valorisation, Coordination et connaissances et gestion l’environnement et diffusion et évaluation. planification prévention des risques sensibilisation. Actions Etudes de Outils pour la Protection de Valorisation, Coordination et connaissance et gestion l’environnement diffusion et évaluation. planification et prévention sensibilisation des risques 1. Diagnostic 1. Digitalisation 1. Réalisation 1. Implantation 1. Incorporation du territoire de de travaux à d’itinéraires des mesures transfrontali l’information caractère et circuits de d’évaluation er. géo- démonstratif visite et des actions à 2. Rédaction référentielle dans les d’interprétatio réaliser et d’une et création projets n dans les établissement charte d’un système innovant de propriétés des d’utilisation d’informatio gestion des remarquables mécanismes des ns publiques. propriétés et dans des de contrôle et équipements 2. Coopération publiques. sentiers de suivi. publics et avec les 2. Exécution d’intérêts 2. Direction et mise en entités des travaux naturels et coordination œuvre de gestionnaires dans le plan paysagers. du projet. projets des activités de protection 2. Réhabilitation pilotes en en relation incendie et de matière de avec la forêt entretien des monuments et gestion. et initiation infrastructur équipement Inventaire et d’un es. des lieux digitalisatio mouvement d’accueil du n des associatif public. chemins entre les 3. Conception et publics. territoires création d’un 2. Promotion transfrontalie centre de de la rs. documentatio coopération n entre les transfrontalie producteurs r. forestiers, 4. Mise en place les et promotion entreprises d’un crédit de transfrontalier transformati de formation on, les à la gestion artisans et forestière. les 5. Inventaire des commerçant arbres s. remarquables 3. Rédaction du territoire. d’un manuel transfrontali er de bonnes pratiques sylvicoles. Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 60
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée 4. Rédaction du plan de prévention des incendies du territoire transfrontali er. 5. Informations sur la gestion sylvo- pastorale. NB : Les actions en italique sont spécifiques aux Consorcis. En rouge l’action qui représente mon sujet de stage. B. Les acteurs de la coopération transfrontalière Partenaires du programme INTERREG 3A : Gestion Transfrontalière LOGOS Organismes Représentant Responsable Consorci de les Gavarres Sr. Carles Sra. Assumpta BONET FORT FABRE Finca Camps i Armet s/n 17121 Monells Président du Consorci Gérante du projet Tél. : +34 (972) 64 10 03 Fax : +34 (972) 64 10 03 E-Mail : gavarres@ddgi.es Les Gavarres Web :www.consorcigavarres.org Pays Pyrénées Méditerranée Mr. Henri SICRE Mme. Sylvia PENA 7 boulevard Gorges Clémenceau BP 121 – 66400 Céret Président de Technicienne Tél. : 04-68-87-43-24 l’association de Fax : 04-68-87-37-89 développement E-Mail : territorial pays.pyrenees.mediterranee@wanadoo.fr Consorci de l’Alta Garrotxa Sr. Narcis Sra. Inès RIBES BESALU CARRILLO Era de Sant Sebastià, 1. 17855 Montagut Président du Consorci Tél. : +34 (972) 28 78 04 et maire de Montagut Technicienne Fax : +34 (972) 68 74 27 E-Mail : altagarrotxa@ddgi.es 1. Le Consorci de les Gavarres et son territoire Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 61
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Le massif des Gavarres, situé entre les régions du Bas-Emporda et de Girona constitue une importante extension montagneuse représentative des chaînes littorales siliceuses du système méditerranéen septentrional. La situation géographique et la variété des orientations lui confère un appréciable degré de diversité biologique. Dans l’ensemble du massif on trouve d’importantes richesses forestières, suberaie, et pinèdes du pays, et d’importantes formations végétales méditerranéennes associées a leur faune. Cet espace a été inclus dans le Plan des Espaces d’intérêt Naturel par le Gouvernement Catalan en 1992. Le Syndicat .pour la protection et la gestion de l’Espace d’intérêt Naturel des Gavarres, plus connu comme Consorci de Les Gavarres, est constitué comme entité publique syndicale regroupant 20 communes des régions du Bas-Emporda, du Girones, des Conseils Comarcals respectifs et de la Diputacion de Girona. Le but du Consorci crée en 1998 ,est la préservation et la revalorisation du patrimoine du massif des Gavarres et la promotion du développement des activités économiques qui soient compatibles avec les fonctions que remplit le massif. En accord avec cette finalité, les objectifs se répartissent en quatre grandes lignes : o Protection ,restauration et amélioration du patrimoine naturel et culturel des Gavarres. o Développement local qui améliore les conditions de vie de la population et basé sur la valorisation durable des ressources naturelles. o Organisation des activités liées au temps libre. o Soutien à l’éducation nature et à la recherche scientifique 2. Le Pays Pyrénées-Méditerranée et son territoire L' espace décrit par le projet de Pays Pyrénées-Méditerranée se constitue de 6 cantons : les 5 cantons de l' arrondissement de Céret auxquels se joint le canton de Thuir soit les 57 communes suivantes : Albère (L' ), Amélie-les-Bains-Palalda, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech, Banyuls-dels-Aspres, Banyuls-sur-Mer, Bastide (La), Boulou (Le), Brouilla, Caixas, Calmeilles, Camélas, Castelnou, Cerbère, Céret, Cluses (Les), Collioure, Corsavy, Coustouges, Fourques, Lamanère, Laroque-des-Albères, Llauro, Llupia, Maureillas-las-Illas, Montauriol, Montbolo, Montesquieu, Montferrer, Oms, Palau-del-Vidre, Passa, Perthus (Le), Ponteilla, Port-Vendres, Prats-de- Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 62
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Mollo-la-Preste, Reynès, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines, Saint-Jean- Lasseille, Saint-Jean-Pla-de-Corts, Saint-Laurent-de-Cerdans, Saint-Marsal, Sainte-Colombe-de-la-Commanderie, Serralongue, Sorède, Taillet, Taulis, Tech (Le), Terrats, Thuir, Tordères, Tresserre, Trouillas, Villelongue-dels-Monts, Villemolaque, Vivès. Dans cette configuration, le territoire de Pays regroupe 84.720 habitants (sur 1152 km²) au recensement de 1999 qui qualifie ce territoire de lieu attractif pour une frange marquée de population. L' orientation actuelle de cette communauté de vallée ouverte sur le littoral se caractérise par une dynamique de développement local centré sur une alternative à l' attraction de Perpignan. Ainsi l' enjeu du développement réside dans la structuration d' une entité autonome et non dans celle d' un territoire périphérique. En effet, le maillage du territoire par un ensemble de petites villes de plus de 2.000 habitants (10 principales dont la plupart sont en croissance démographique) démontre la cohésion et le rôle particulier de ce territoire qui engage aujourd' hui son développement sur une solidarité territoriale entre littoral et arrière-Pays. - cohésion géographique L' insertion de ce territoire dans des logiques de politiques de "Massif Pyrénéen" est source à la fois de cohérence et de contraste entre la zone littorale rocheuse de la Côte Vermeille de Collioure à Cerbère et les hautes vallées des Albères, des Aspres et du Haut Vallespir. Ainsi le relief et sa forte déclivité sont une caractéristique principale de la zone qui offre en conséquence à l' urbanisation les franges littorales et les fonds de vallées appuyés par ailleurs par des zones plus ouvertes vers la plaine du Roussillon et la mer. L' existence de ces bassins versants nombreux et très prononcés induit de fait des risques constants d' inondation et de fortes érosions qui ont gravement marqué l' histoire de ce Pays. Ainsi, ce territoire contrasté par les variations d' altitude peut également se prévaloir d' une contiguïté entre mer et montagne qui offre un patrimoine naturel remarquable au regard de la diversité de l' étagement de la végétation. Trois entités naturelles se différencient autour d' une vallée ouverte sur les contreforts des massifs des Albères et des Aspres au seuil de la plaine du Roussillon. Les toponymes s' accordent à décrire des similitudes qui rapprochent ces territoires géographiques : Aspres et Vallespir (Valle Asperii) ont une même étymologie issue de la configuration d' un relief abrupt. Ces zones à fortes similitudes trouvent d' ailleurs Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 63
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée aujourd' hui leurs territoires de piémont liés à des Communautés de communes qui transcendent déjà les appartenances cantonales. - les solidarités historiques Ce territoire n' est pas un espace replié sur lui-même mais un espace géographiquement ouvert sur des relations portuaires et doté d' une forte perméabilité de ses frontières terrestres. Même si l' Histoire a souvent profondément redéfini les flux d' échanges au gré des options politiques (blocus économique et culturel de la période franquiste) et longtemps scindé les deux versants d' une même communauté d' intérêts catalans, les enjeux d' aujourd' hui sont d' un autre ordre et s' appuient sur les capacités internes du territoire à structurer son propre développement. Celui-ci ne repose pas tant sur la désaffection du modèle balnéaire classique dont le pouvoir attractif persiste (l' évolution statistique nationale marque pourtant une réorientation au profit des littoraux aquitains), mais sur l' adoption d' une diversification des formes de développement pour que se mette en place une gestion plus équilibrée des espaces et des ressources économiques qui sont aujourd' hui en concurrence. En effet, ce territoire de "Pays" est un espace de convergence et d' attraction de population (+ 10.3% sur l' ensemble du territoire - données population 99), lieu d' équilibre instable entre une urbanisation littorale en croissance liée au secteur touristique (transformation des zones balnéaires en petites villes) et un besoin général de requalification des économies plus traditionnelles liées pour une part à l' agriculture, à la pêche et à la forêt. Au sein de l’association Pays Pyrénées-Méditerranée, on recense de nombreux organismes de la forêt privée et publique. Les partenaires dans ce projet, côté français sont : - CENTRE RÉGIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE DÉPARTEMENT DES PYRÉNÉES- ORIENTALES ( C.R.P.F) Château Cap de Fouste - 66100 PERPIGNAN- 04 .68.55.88.02 - 04.68.55.89.21 E. mail : b.mariton@wanadoo.fr Techniciens : Bruno MARITON - portable 06.72.94.29.41 Matthieu CHANUT - portable 06.80.44.88.77 Animateurs coordinateurs du programme. - COOPÉRATIVE FORESTIÈRE PYRÉNÉES-ROUSSILLON (CO.FO.PY.R) Château Cap de Fouste – 66100 PERPIGNAN - 04.68.55.88.90 - 04.68.55.89.21 E. mail : thierryreverbel@aol.com Techniciens : Thierry REVERBEL – portable 06.03.20.03.76 Yann BESSIERES – portable 06.12.96.25.95 - SYNDICAT DES PROPRIÉTAIRES FORESTIERS SYLVICULTEURS (S.P.F.S) Château Cap de Fouste – 66100 PERPIGNAN - 04.68.55.84.07 - 04.68.55.89.21 E. mail : sdpfpo@wanadoo.fr Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 64
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Techniciens : Serge PEYRE – portable 06.11.16.12.37 Guilhem SORS – portable 06.09.55.45.25 Vincent GUILLEMAT – portable 06.14.65.42.53 - INSTITUT MÉDITERRANÉEN DU LIÈGE (I.M.L) Route du Liège –66480 VIVES 04.68.83.39.83 - 04.68.83.40.83 E. mail : i.m.l@voilà.fr Technicien : Olivier RODOR - INITIATION À LA FORÊT (I.F) Route du Liège –66480 VIVES 04.68.83.39.70 - 04.68.83.40.83 E. mail : if.asso@ifrance.com Techniciens : Roland MIVIERE – Isabelle RAIMBERT - BOIS ENERGIE 66 Route du col de Jau - 6500 MOSSET - 04.68.05.05.51 - 04.68.05.05.51 E. mail : boisenergie66@wanadoo.fr Techniciens : Sven BETOIN – Jean Michel MIVIERE- Glawdys DOUILLY - OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (O.N.F) – Maison forestière de Candell – 66230 PRATS DE MOLLO 04.68.39.70.16 04.68.39.70.16. Technicien : Gérard MAIRE - OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (O.N.F) Service départemental 54 Bd Jean Bourrat – 66000 PERPIGNAN - 04.68.35.21.3 - 04.68.35.77.15. Chef de service : Jean-Luc MARTIN - RESERVE NATURELLE DE PRATS DE MOLLO 28 rue Faubourg – 66230 PRATS DE MOLLO - 04.68.39.74.49 Technicien : Pascal Gauttier La CO.FO.PY.R participe donc activement au programme INTERREG à titre d’expert forestier, au sein de l’association de développement local Pays Pyrénées-Méditerranée. De nombreuses réunions ont lieu entre les différents acteurs du programme afin de mettre à jour l’avancée des travaux réalisés par les divers partenaires du projet de gestion forestière transfrontalière. 3. Le Consorci de l'Alte Garrotxa et son territoire Les caractéristiques géographiques de l’Espace d’intérêt Naturel de la Haute Garrotxe ont déterminé l’évolution et les échanges entre la population et ce territoire austère et difficile. Ces relations se sont basées traditionnellement sur la valorisation par la population locale des ressources naturelles, de façon à pouvoir survivre dans les dures conditions imposées par ce territoire. Les activités traditionnelles basées sur la valorisation des ressources naturelles ont été : - Le charbon, Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 65
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée - Le bois de chauffage, - Le ramassage des truffes, - La chasse, - L’élevage extensif (bovin, ovin, caprin). Ces activités sont actuellement dans une situation difficile et certaines comme le charbon peuvent être considérées comme disparues ; d’autres ne sont pas économiquement viables ou perdent leur savoir-faire et ainsi ne sont plus pratiquées. Par ailleurs les échanges entre la Haute Garrotxe et la population ont évolué, basés désormais sur les qualités extraordinaires du territoire sur les plans paysagers et culturels. Ainsi, la Haute Garrotxe est elle devenue une zone très fréquentée par les randonneurs et cette expansion, cette affluence de visiteurs se présente comme une problématique pour la gestion de l’espace. A un autre niveau la Haute-Garrotxe a également attiré un type de population soucieux de ce territoire, et qui s’est installé de façon permanente en essayant de maintenir les usages traditionnels ou en recherchant de nouvelles formules qui lui permettent d’avoir des ressources suffisantes pour rester sur place. C. Le sujet du stage : La rédaction d’un Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles Le stage qui m’a donc été proposé, s’intègre au projet de coopération transfrontalière, et notamment au niveau de la gestion forestière. La tâche qui m’a été confiée est la rédaction d’un Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles, qui dans un premier temps doit s ‘intéresser à trois régions naturelles du côté français : les Albères, les Aspres, le Vallespir. Bien qu’il s’agisse d’un outil de vulgarisation ce document se veut objectif. Avec la coopérative, nous avons souhaité réaliser un document capable d’informer et de sensibiliser les divers acteurs de la forêt méditerranéenne de ces régions naturelles. L’application côté espagnol se fera dans un second temps après approbation du Manuel. La fiche qui suit décrit l’action rattachée à la rédaction du Manuel dans le cadre du programme INTERREG III-A. Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 66
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée LA GESTION FORESTIÈRE TRANSFRONTALIÈRE ACTION I.04 Type d’actions Etude de connaissance et planification Priorité 1 Action Rédaction d’un manuel transfrontalier de bonnes pratiques sylvicoles. Objectif Disposer d’un manuel-guide destiné à être utilisé pour la planification et la gestion des forêts. Il induira également un guide sur les aides financières existantes (CEE, Etat, Région,….) Echanger le know-how en matière de valorisation agro-forestière et sylvo- pastoralisme. Description A partir des travaux réalisés et des expériences des différents partenaires du projet, il sera procédé à l’élaboration et la rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles. Ce document sera diffusé aux propriétaires du territoire transfrontalier et servira de base de travail pour le développement du secteur forestier. A partir du manuel seront rédigées des fiches simplifiées destinées à une diffusion plus large et plus particulièrement destinées aux collectivités. La rédaction de ce code de bonnes pratiques représente un outil très important pour l’exportation des modèles de gestion utilisés. La volonté ultime du projet c’est la diffusion de modèles de gestion les plus efficaces sur la totalité su territoire transfrontalier moyennant l’exportation des expériences et résultats obtenus. Durée 6 mois Indicateurs Portée du manuel Nombre d’entités participants à sa rédaction Diffusion réalisée Devis Etudes et travaux : 9 500 € Personnel et frais non rétribués : 28 027 € Publication et matériel graphique : 5 523 € TOTAL : 43 050 € Plan de financement INTERREG III a : 21 525 € Autofinancement Pays Pyrénées Méditerranée : 15 225 € Autofinancement Consorci de les Gavarres : 3 600 € Autofinancement Consorci de l’Alta Garrotxa : 2 700 € Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 67
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée TOTAL : 43 050 € PARTIE II La rédaction du manuel de bonnes pratiques sylvicoles : Les étapes de la conception Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 68
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée I. PRESENTATION DE LA ZONE D’APPLICATION DU MANUEL DE BONNES PRATIQUES SYLVICOLES Comme nous l’avons signalé précédemment, le manuel côté français intéresse trois régions montagneuses et frontalières : les Albères, les Aspres, le Vallespir. Source : I.G.N Scan 25. Réalisé par BLANC.C Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 69
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée Avant d’entamer les travaux liés à la réalisation du Manuel, il a fallut prendre connaissance avec les trois régions naturelles qui ont été choisies comme les régions d’expérimentation. Il paraît donc nécessaire de présenter ces trois zones forestières dans leur ensemble, et ce essentiellement à partir de statistiques qui permettront de rendre mieux compte du potentiel forestier. (N.B : Les régions naturelles sont présentées dans le Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles de façon plus détaillée, on pourra donc s’y référer) A. Les Albères • Essences rencontrées en propriété privée essences surface/ha % Chêne pubescent 819 10,9 Chêne vert 2177 29,2 Chêne-liège 3529 47,3 Hêtre 318 4,3 Châtaignier 533 7,1 Aulne 45 0,6 Pin Laricio 42 0,6 Part des essences forestières en % Chêne pubescent Chêne vert Chêne-liège Hêtre Châtaignier Aulne Pin Laricio • Les Peuplements les plus fréquents Suberaie pure ou en mélange avec Chêne vert Taillis de chêne vert Chênaie pubescente Taillis de Châtaigniers Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 70
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