Projet Régional d'Actions et de Développement 2018 2021

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Projet Régional d’Actions
  et de Développement

       2018 - 2021

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Table des matières

La région Provence Alpes Côte d’Azur ...................................................................................... 3
1. 1 Agir pour la liberté et pour l’égalité entre les personnes .................................................... 6
1. 2 La Laïcité au cœur des enjeux sociétaux ........................................................................... 7
1. 3 Pour une réelle égalité de genre......................................................................................... 9
1. 4 Pour une économie sociale et solidaire, alternative au tout libéral .................................. 10
2. 1 Développer notre action dans, avec et autour de l’école, pour la réussite scolaire et
éducative de tous ..................................................................................................................... 13
2. 2 Pour des temps libérés émancipateurs ............................................................................ 17
2. 3 Agir dans le social, la promotion sociale, la formation des travailleurs sociaux et des
soignants .................................................................................................................................. 22
2. 4 Pratiques culturelles, pratiques artistiques : question d’éducation .................................. 25
2. 5 L’Europe et l’International : mobilité, solidarité ................................................................. 28
2. 6 Agir auprès/pour les jeunes, la jeunesse.......................................................................... 30
2. 7 Au sein du développement durable, un impératif : l’éducatif ........................................... 32
3. 1 Poursuivre l’animation et le développement du mouvement ; confirmer la place centrale
du militantisme ......................................................................................................................... 34
3. 2 Renforcer le réseau et sa vie démocratique ..................................................................... 40
3. 3 Organiser le mouvement au plus près des territoires ...................................................... 41
ANNEXES ................................................................................................................................ 44
    La politique qualité aux CEMEA PACA ............................................................................... 45
    Charte d’Engagement : Etre formateur aux CEMEA PACA .............................................. 47

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La région Provence Alpes Côte d’Azur

Lors du redécoupage administratif rendu effectif le 1 er janvier 2016, la région PACA fut l’un
des rares territoires à ne pas être affecté. Comptant près de 5 millions d’habitants,
bénéficiant de la force d’entraînement de ses deux métropoles Marseille et Nice, manifestant
un réel dynamisme économique et une profonde unité culturelle, la région méridionale
présentait d’emblée tous les critères que d’autres devaient encore acquérir.

Des atouts naturels et économiques

En dépit d’une géographie contrastée depuis les basses terres inondables de la Camargue
jusqu’aux sommets alpins, ce territoire s’est constitué naturellement dans un écrin au climat
privilégié, largement ouvert à toutes les influences méditerranéennes depuis la lointaine
Antiquité jusqu’aux plus récentes immigrations.
Forte d’une tradition touristique génératrice d’innombrables emplois saisonniers, la région
PACA a su diversifier et moderniser ses activités. Soutenue par des centres de recherches
performants, les industries de pointe des composants électroniques, de la construction
aéronautique, de la pharmacie, de la métallurgie, des carburants ont pris la place des
anciennes fabriques.
Mais ce sont désormais les activités tertiaires et de communication qui génèrent la grande
majorité des emplois, stimulant un développement comparable à celui des grands pôles
européens.

Une poussée démographique périurbaine

Dans ces conditions, la forte croissance démographique soutenue depuis l’aube des années
1960 a contribué à concentrer les ¾ de la population sur la frange littorale au détriment d’un
arrière-pays qui peine à se développer.
Les contraintes naturelles d’un territoire accidenté et la hausse vertigineuse du prix du
foncier ont favorisé l’essor du péri-urbain, au détriment d’une qualité de vie amoindrie par les
difficiles migrations pendulaires des travailleurs, elles-mêmes desservies par des moyens de
transport collectif souvent défaillants. Réseaux routiers saturés, métros parcellaires, réseaux
ferroviaires anciens et peu adaptés contribuent à générer des embouteillages quotidiens qui
augmentent considérablement tous les temps de déplacements.

Une situation socio-économique très contrastée

Deuxième région française pour la création d’entreprises, le territoire se distingue par une
forte attractivité en emplois hautement qualifiés, générateurs de rémunérations élevées.
Dans la même dynamique, le taux de chômage s’est stabilisé dès 2013 avant de décroître
progressivement, anticipant ainsi sur le reste du pays la fameuse « inversion de la courbe du
chômage ».
Néanmoins la région PACA connaît des inégalités importantes de niveaux de vie, avec
notamment un nombre élevé de bénéficiaires de minima sociaux, des inégalités persistantes
entre les femmes et les hommes, des phénomènes de précarité concentrés dans les milieux
urbains défavorisés et parmi la population rurale.
Les nouvelles majorités politiques qui se sont imposées au gré de toutes les élections
locales, départementales et régionales depuis 2012 au détriment des pouvoirs antérieurs
détenus par la gauche socialiste, si elles ont permis de marginaliser les courants extrémistes
de la droite populiste, n’ont pour l’heure pas réussi à endiguer un phénomène de
dégradation sociale particulièrement marqué.

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17 % des habitants de PACA vivent sous le seuil de pauvreté : c’est 2 points de plus que la
moyenne nationale. Pire encore, les inégalités s’accentuent et touchent surtout la jeunesse :
près d'un enfant de moins de 6 ans sur 4 appartient à un ménage pauvre contre 1 sur 5 au
plan national, 1 jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté, 1 jeune sur 10 est chômeur et 1
demandeur d’emploi sur 6 a moins de 25 ans.

Dans ces conditions qui affectent notamment l’aire marseillaise, symbole particulièrement
visible de ces inégalités, le département des Bouches-du -Rhône, de loin le plus peuplé,
connaît un taux de criminalité comparable à celui des banlieues parisiennes et une économie
souterraine forte de trafics multiples mais dans lesquels celui des stupéfiants est le plus
marqué.

La monoparentalité et les familles recomposées

Le phénomène est en croissance continue du fait de séparations multiples et de
recompositions familiales plus ou moins durables qui atteignent manifestement tous les
milieux. Ainsi que ce soit l’accès au logement, les placements en crèches, le déploiement
des aides sociales, les dispositifs d’aide semblent avoir atteint leurs limites notamment dans
les communes, plus nombreuses ici qu’ailleurs, qui ne parviennent pas à atteindre les
objectifs en termes d’équipements à commencer par les logements sociaux.
Dans ces conditions de précarité persistante, les accompagnements vers les lieux ou
événements culturels, pourtant nombreux et variés sur ce territoire, notamment par le biais
des innombrables festivals, peinent à drainer de nouveaux publics.

Un illettrisme persistant

C’est aussi qu’en dépit d’un effort de longue durée soutenu par l’Education Nationale en
faveur des zones défavorisées, l’illettrisme ne recule que très faiblement et près de 10%
d’une classe d’âge continue à quitter le système scolaire sans aucune qualification.

La mise en place en 2013 puis la généralisation depuis la rentrée 2014 des nouveaux
rythmes éducatifs à l’école primaire, n’a pour l’heure pas réussi à prouver une réelle
efficacité que ce soit en termes de complémentarité scolaire-périscolaire et encore moins en
ce qui concerne le rythme de vie des enfants. Les communes de notre région ont été
réticentes à la mise en place de cette réforme. Pour la grande majorité, cela se traduit par
une présence allongée des élèves en collectivité, sans que leurs performances en matière
d’apprentissage en soient encore manifestes. Dans ces conditions et quelle que soit la
qualité des activités proposées, les enseignants, les parents et même les associations
locales qui ont vu décroître le nombre de leurs adhérents manifestent un scepticisme
marqué quant à cette réforme qui leur demeure incompréhensible. Les communes qui ont
choisi un accompagnement et qui ont mis les moyens humains et financiers voient leur fruit
de leur travail récompensé par une reconnaissance de l’importance des activités
périscolaires par les enfants, les parents et les enseignants. En septembre 2017, nos deux
départements les plus importants (06 et 13) ont vu respectivement 93% et 86 % de leurs
communes revenir à la semaine des 4 jours. D’autres départements en France sont à moins
de 10% de communes. Nous observons dans notre région un sévère retour en arrière
pédagogique sur ce point-là.

L’économie sociale et le monde associatif

On ne s’étonnera pas que les entreprises relevant de l’économie sociale et solidaire
représentent ici un nombre d’emplois considérable (12% des salariés en PACA). Pourtant
elles ne parviennent que très ponctuellement à corriger les inégalités socio-économiques et
culturelles qui perdurent au détriment des zones les plus fragiles.

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Porté par une tradition ancienne de forte sociabilité, le réseau associatif demeure cependant
dans ce domaine extrêmement dense. Souvent structuré en réseaux, son apparente solidité
dépend cependant des subventions publiques de plus en plus réduites et a été mise à mal
par la récente disparition des emplois aidés. L’éducation populaire est bien structurée dans
le cadre du Fonds de Solidarité et de Promotion du Mouvement Associatif (FSPMA) qui
rassemble une cinquantaine d’associations régionales. Les actions éducatives sont portées
par le Collectif des Associations Partenaires de l’Ecole publique (CAPE). Ces groupements
respectent l’identité de chacun tout en veillant à la défense et à la promotion des actions
portées par les uns et les autres, dans un esprit de complémentarité.

Face à la montée de certains communautarismes et au retour du religieux, les militants de la
laïcité demeurent particulièrement vigilants et, au-delà d’approches différenciées de ces
questions, attentifs au maintien des principes républicains qui fondent le vivre ensemble.

Les organismes de formation sur un secteur concurrentiel

Si la Région continue de soutenir la formation professionnelle en aiguillant les jeunes non
diplômés vers les secteurs porteurs dans les Espaces territoriaux d’accès à la qualification,
c’est dans un cadre devenu extrêmement concurrentiel. Et les métiers de l’animation
n’échappent pas à ce phénomène qui attise les appétits d’officines multiples.
C’est que chaque année 2500 jeunes environ suivent les formations aux métiers de
l’animation et du sport, tous niveaux confondus. Dans ces conditions, chaque organisme doit
désormais apporter la preuve de la qualité des formations qu’il délivre.

Les labels, l’appartenance à un réseau national identifié, l’ancienneté de l’expérience, la
qualité des formateurs sont autant d’atouts qu’il convient de valoriser pour être reconnu et
apprécié.

Être identifié par les décideurs comme un mouvement d’éducation populaire demeure à ce
jour, et indépendamment des nouvelles majorités politiques, un atout pour l’attribution des
formations dans ce domaine si particulier.

Le milieu de l’éducation populaire est organisé au sein d’un réseau avec, dans cette région,
une prééminence forte de la coordination FSPMA (Fonds de solidarité et de Promotion du
Mouvement Associatif) sur la CPCA (Confédération permanente des coordinations
associatives). Le FSPMA rassemble une cinquantaine d’associations de dimension régionale
et correspond à un CRAJEP (Comité Régional des Associations de Jeunesse et d’'Education
Populaire) élargi.
La CRESS (chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) joue un rôle structurant et
de promotion de l’économie sociale ; mais son action a tendance à concurrencer le rôle joué
par le FSPMA voire la suppléer.

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1. 1 Agir pour la liberté et pour l’égalité entre les personnes

Nous nous retrouvons dans cette affirmation du projet national qui souligne une dimension
essentielle de l’éducation : « l’éducation, par son action et les clefs qu’elle fournit, ouvre des
portes, donne accès au plus grand nombre, au politique, au travail et à la culture. »
Mais dans le même temps, « le risque existe qu’elle (l’éducation) soit considérée comme un
moyen de domination, de coercition, d’aliénation, de conditionnement des personnes et des
groupes, de formatage des esprits au service d’un système et d’une minorité de la société ».

Nous souhaitons ajouter cette définition de l’éducation populaire d’Olivier Douard :
« L’éducation populaire, c’est l’ensemble des démarches d’apprentissages et de réflexions
critiques, par lesquelles des citoyens et citoyennes mènent collectivement des actions qui
amènent à une prise de conscience individuelle et collective au sujet de leurs conditions de
vie ou de travail, et qui visent, à courts moyens et long terme, une transformation sociale,
économique, culturelle et politique de leur milieu. »

Ces éléments impliquent de :

       1.1.1 Réaffirmer, expliciter, à l’interne, le sens de nos actions par rapport aux
       enjeux de société ; donner du sens à nos formations

➤ En rappelant, à l’interne et à l’externe que « nos engagements, nos valeurs, notre
conception de l’éducation et de la société nous inscrivent dans les courants et les combats
de la gauche progressiste et laïque ».

➤ En veillant à ce que chaque militant soit sensibilisé au sens de notre implication dans les
actions, au-delà de la fonction formative de celles-ci.

➤ En socialisant chaque formation dans des groupes de travail, en présentant le bilan de
celle-ci au sein d’instances comme : le regroupement animation, le regroupement des
militants impliqués dans les actions de formation professionnelle, l’instance direction de
stage…

➤ En re-questionnant, lors de la préparation et de l’évaluation de chaque action de formation
(animation volontaire ou formation professionnelle), le sens idéologique des activités et des
méthodes. C’est le rôle du responsable de l’action de formation d’impulser cette réflexion.

       1.1.2 Mettre en cohérence notre action au quotidien avec nos idées et valeurs
       de référence

➤ En poursuivant la mise en œuvre des principes d’Education Nouvelle dans nos formations
(lien avec notre cahier des charges démarche qualité 1).

➤ En interrogeant régulièrement la cohérence entre nos idées et valeurs de références et
notre action au quotidien.

➤ En approfondissant notre réflexion lors de regroupements régionaux.

1      Cf. Annexes en fin du document

                                                                                            6
➤ En poursuivant l’animation de groupes de recherches, de réflexions et d’activités
régionaux.

➤ En participant régulièrement aux travaux nationaux (groupes chantier, regroupements…).

       1.1.3 Poursuivre notre implication et être force de propositions dans les
       collectifs et coordinations mobilisés sur les enjeux de société, comme :

Au niveau régional :

           o   Fonds de Solidarité et de Promotion du Mouvement Associatif (FSPMA)
           o   Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS)
           o   Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER)
           o   Collectif des Associations Partenaires de l’Ecole (CAPE)
           o   CRIJ

Au niveau départemental et/ou local :

           o   Jeunesse au Plein Air (JPA)
           o   Fonds de Solidarité de la Promotion de la Vie Associative (FSPVA 06)

1. 2 La Laïcité au cœur des enjeux sociétaux

Nous nous situons bien dans la perspective du texte de la charte identitaire ainsi que dans
l’affirmation du congrès d’Aix-en-Provence et celui de Grenoble :

« La laïcité, c’est l’ouverture à la compréhension de l’autre dans la reconnaissance des
différences et dans le respect du pluralisme. C’est donc le combat pour la liberté
d’expression de chacun et contre toute forme d’obscurantisme, d’aliénation, de
discrimination, d’exclusion et d’injustice ».

Le congrès d’Aix-en-Provence l'avait réaffirmé solennellement : « La laïcité devrait être une
attitude générale vis-à-vis de l’ensemble des éléments permettant le fonctionnement d’une
société. Or, elle est aujourd’hui détournée par certains qui voudraient en faire un moyen de
division, de ségrégation et d’exclusion, de peur de l’autre, d’opposition entre les citoyens ;
c'est-à-dire l’inverse de ce que sont ces valeurs ».

« Les actions des Ceméa ont pour ambition de contribuer à l’émancipation des personnes.
Elles se positionnent contre les idées de haine, de rejet, de mépris, de repli sur soi. En
France, comme dans d’autres pays, le principe de la laïcité articulé à celui de la citoyenneté
est plus que jamais d’actualité. Il est un des piliers fondamentaux de notre société.».
Manifeste Grenoble 2016

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1.2.1 Requestionner le positionnement associatif des CEMEA PACA

➤ En poursuivant la clarification de nos références et en précisant nos conceptions de la
laïcité par des débats et des échanges avec les militants.

➤ En organisant, lors des week-ends, réunions de directeurs de stages, regroupements,
réunions du réseau Animation Professionnelle, préparations et bilans de formation, des
échanges sur nos pratiques et les questions qui se posent. Ces échanges doivent déboucher
sur des positionnements actés dans les réunions de directeurs de stage et/ou de conseil
d’administration ; il s’agit de traiter les questions qui se posent :

            o   dans l’ensemble de nos formations,
            o   sur nos terrains professionnels,
            o   dans les Accueils Collectifs de Mineurs et autres structures collectives.

➤ En abordant cette dimension dans nos espaces de formation et lieux de vie, en particulier
au travers des questions de vie collective, du vivre ensemble, en référence aux
positionnements évoqués ci-dessus.

Il s’agit entre autres, de poursuivre la réflexion sur :

            o   Comment se déclinentt au quotidien les distinctions sphère privée/sphère
                publique/ sphère sociale /sphère administrative ?

            o   Les questions liées à l’alimentation.

            o   La mise en place d’accueil et de situations permettant le choix de chacun,
                d’éviter la stigmatisation des pratiques sociales diversifiées et d’approfondir
                les incidences sociétales du fait religieux.

            o   Quels signes accepte-t-on ?

            o   Comment faire évoluer la représentation, les préjugés de chacun ?

            o   Comment prendre en compte la personne mais aussi se situer au niveau du
                groupe ?

            o   Comment construire une culture commune mais aussi permettre à l’individu
                de s’affirmer dans le groupe ?

            o   Comment travailler à la construction identitaire de chacune et de chacun ?

            o   Que doit-on dire et écrire, en amont, dans la présentation du stage ?

➤ En lançant un travail d’analyse de nos statuts et de notre règlement intérieur sur cette
question.

➤ En travaillant aussi sur l’interculturel et l’intérêt de la rencontre.

        1.2.2 Nous inscrire dans le débat public

➤ En participant à des journées d’étude, colloques...

                                                                                            8
➤ En continuant à participer au plan de formation de formateurs de niveau 1 et 2 du plan
national Valeurs de la République en 2018 et 2019.

➤ En diffusant nos écrits et en donnant les moyens, à chaque militant, de promouvoir le
positionnement associatif.

1. 3 Pour une réelle égalité de genre

Un mouvement d’éducation nouvelle comme les CEMEA défend l’égalité. Tous les êtres
humains sont égaux. Mais ce n’est pas parce que nous sommes égaux que nous sommes
identiques. Les différences sont une des bases du vivre ensemble, de la découverte de
l’acceptation de l’autre. Nous nous retrouvons bien dans le slogan « différents certes, égaux
certainement ».

Les différences peuvent poser problème lorsqu’elles génèrent des stéréotypes qui
conduisent à une hiérarchisation. Nous sommes convaincus que la prise en compte des
différences sexuées amène à réfléchir aux conditions de la mise en place d’une égalité et
aux dépassements des stéréotypes.

       1.3.1 Poursuivre la réflexion sur les concepts d’égalité, de mixité, de parité, de
       différence

➤ En organisant des temps de travail pour définir collectivement ces concepts, en avoir une
représentation collective la plus claire possible afin de pouvoir passer du concept à l’action.

➤ En abordant ces concepts avec nos stagiaires, lorsque c’est possible, dans le plus grand
nombre de nos actions.

➤ En poursuivant un travail de formation de nos militants sur les concepts de statut rôle et
fonction et de ce que cela implique dans la relation d'autorité.

       1.3.2 Poursuivre la prise de conscience de cette question du genre par les
       militants associatifs

➤ En poursuivant le travail engagé avec les militants afin de développer la conscience de
chacun et chacune sur cette question et une vigilance accrue sur les stéréotypes sexués.

       1.3.3 Intégrer la dimension du genre dans nos formations

➤ En poursuivant la sensibilisation et en développant la capacité à utiliser les outils,
méthodes et documents permettant d’agir sur la prise de conscience des inégalités de genre.

➤ En étant attentifs à nos conduites et notre langage dans nos différents lieux d’action
(stages, formations longues, actions, projets, …).

                                                                                          9
➤ En intégrant à nos propositions du catalogue « accompagner les politiques éducatives »,
un module de formation sur cette thématique.

➤ En poursuivant le développement d’actions de formations sur cette thématique, seuls ou
dans le cadre de partenariats.

➤ En continuant à être vigilants sur toutes les mixités dans la composition des équipes de
formateurs (de provenance, de territoire, d'âge et pas seulement de genre).

       1.3.4 Nous faire connaître comme association compétente par les institutions
       de la Région et des départements

➤ En faisant part de nos études et réflexions aux responsables des institutions et structures.

➤ En expérimentant de nouvelles pratiques pédagogiques, et en diffusant nos outils,
centrées sur la question du genre.

1. 4 Pour une économie sociale et solidaire, alternative au tout
     libéral
     Pour la défense et la promotion du service public

« Nous réaffirmons notre appartenance aux valeurs « traditionnelles » de l’économie sociale
en remarquant qu’avec l’apparition du mot solidaire, les champs de mise en œuvre de ces
valeurs se sont élargis.

Si les structures de l’économie sociale et solidaire se situent dans le système, elles
constituent une véritable alternative sur la question de la place de l’humain, une alternative à
l’économie capitaliste… ». Congrès d'Aix en Provence.

« L’éducation, la culture, la santé et le social doivent résister aux logiques de
marchandisation et de mise en concurrence. Ces champs doivent se construire sur une
continuité garantissant la transversalité et l’innovation.(...) Les Ceméa mobilisent des
réseaux multiples, inscrits dans des pratiques coopératives et alternatives. Ils revendiquent
la place des associations d’éducation populaire comme co-constructeurs des politiques
publiques». Congrès de Grenoble

       1.4.1 Promouvoir l’économie sociale et solidaire

Cette affirmation est nouvelle dans son affichage au sein d’un référentiel explicite de valeurs
pour les CEMEA.

                                                                                         10
Cela doit nous conduire à :

➤ Rendre cette référence explicite :

           o   en abordant cette question avec nos militants,
           o   en évoquant cette dimension auprès de nos stagiaires,
           o   en évoquant cette question dans le cadre du conseil d’administration.

➤ Poursuivre notre implication dans la défense et la promotion de l’économie sociale et
solidaire au sein des instances auxquelles nous appartenons et dans lesquelles nous
exerçons des responsabilités comme la CRESS (Chambre Régionale de l’Economie Sociale
et Solidaire), le CESER (Conseil Economique Social et Environnemental Régional), l'
ESPER (Economie Sociale Partenaire de l’Ecole de la République)…

➤ Continuer de promouvoir le modèle associatif comme modèle économique viable et
défendant des valeurs avec ses spécificités.

➤ Continuer à se questionner « Quel modèle associatif ? »

       1.4.2 Lutter contre la marchandisation et la simple prestation de service ;
       Promouvoir la dimension partenariale

On s’accorde à dire que la vie associative constitue un levier et un espace qui concourent à
construire des réponses face aux enjeux liés à l’éducation, à la culture, à la santé, au social,
à la solidarité et à la non exclusion, en termes de politiques publiques.
Les associations, agissant dans ces champs, doivent donc être reconnues comme des
partenaires, et investies en tant que co-constructeurs des politiques d’intérêt général,
concourant, par leurs actions à renforcer ou prolonger les missions de service public.

Et cela ne peut se faire au travers de simples logiques d’appels d’offres :

       o   qui prennent trop systématiquement en compte le moins disant au détriment de
           logiques de partenariats et de projets,
       o   qui empêchent les associations d’apporter des solutions innovantes,
       o   qui, de plus, contribuent à créer un climat de concurrence entre associations
           elles- mêmes.

Cette reconnaissance de la vie associative constitue un acte politique dans le sens où il
s’inscrit dans un projet qui soutient un secteur économique et social, non marchand et
solidaire, en rupture avec les logiques de marché en œuvre.

Cela implique :

De ne pas nous placer nous-mêmes dans une logique exclusivement marchande, dans les
réponses aux appels d’offres :

➤ En nous efforçant de ne pas adopter la posture du « moins disant ».

➤ En développant avec d’autres, au sein du FSPMA, la communication entre associations,
sur les appels d’offres.

                                                                                         11
➤ En poursuivant le travail entrepris au sein du FSPMA sur les modalités de gestion de la
concurrence entre associations.

➤ De démontrer aux pouvoirs publics le bien-fondé d’une politique partenariale :

           o   en poursuivant le travail politique entrepris par le Fonds de solidarité sur cette
               question ;

           o   en participant et contribuant à l’organisation dans le cadre inter associatif de
               rencontres/colloques sur cette question.

➤ De développer la dimension partenariale avec les pouvoirs publics, les collectivités
territoriales en initiant et en nous efforçant de nouer des contacts privilégiés avec des
collectivités territoriales (formations continues, formations à l’animation, conseils…).

       1.4.3 Promouvoir et défendre le service public

➤ Continuer à dénoncer les effets néfastes de la Reforme Générale Politique Publique

➤ Réaffirmer, expliciter, à l’interne et à l’externe notre ancrage au service public :

           o   en réaffirmant et en soutenant les différents services publics de l’Etat comme
               le service public d’éducation, les services déconcentrés de l’Etat (DRJSCS –
               Direction Régionale de la jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale),
               ministères de la culture, de la santé ;

           o   en participant activement aux collectifs mobilisés sur la promotion de la vie
               associative et du service public ;

           o   en nous positionnant, seuls ou au sein de collectifs, sur les réformes, en cours
               ou à venir, remettant en cause la présence du service public ;

           o   en expliquant les enjeux des réformes en cours et à venir à l’ensemble de nos
               militants.

➤ Développer des relations partenariales avec les services déconcentrés et les collectivités
territoriales :

           o   En participant à la qualification et à la formation continue des fonctionnaires
               de l’Etat et des collectivités territoriales ;

           o   en construisant des partenariats avec les collectivités locales au travers
               d’accompagnements à la mise en œuvre de leurs politiques éducatives ;

           o   en nous impliquant activement dans les instances de concertations et les jurys
               des services déconcentrés jeunesse et sports.

➤ S'approprier les nouvelles compétences de la nouvelle grande région de la loi Notre
(Nouvelle organisation territoriale de la République) afin de mieux comprendre les dispositifs
d'actions pour mettre en œuvre notre projet.

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2. 1 Développer notre action dans, avec et autour de l’école, pour
     la réussite scolaire et éducative de tous

Une dimension politique avec comme enjeu une amplification de notre action :
renforcer et développer les actions entreprises ; en développer de nouvelles.

Ces dernières années ont vu le développement massif d'actions autour de
l'aménagement du temps de l'enfant, la poursuite de notre investissement dans les
ateliers relais, la formation de lycéens dans le cadre de dispositifs comme le
PACTE de sécurité et de cohésion sociale pour Marseille.

Nos objectifs principaux pour les années à venir :

- démarcher auprès des collectivités territoriales (en particulier les métropoles et les
communautés d'agglomération) pour développer des projets concernant
l'accompagnement à la scolarité (dispositifs « Devoirs faits » par exemple) ;

- poursuivre et amplifier l'accueil des lycéens dans le cadre des festivals (Avignon,
Cannes, Actoral, La Roque d'Anthéron...) ;

- poursuivre l'engagement dans des dispositifs concernant les élèves en difficultés
tels les ateliers relais.

Nous nous retrouvons totalement dans les affirmations du projet national plaçant les
questions de l’école au cœur de notre action, l’école constituant un lieu incontournable pour
les apprentissages, l’éducation et la socialisation du plus grand nombre.

Il s’agit tout à la fois de nous attacher à préciser nos conceptions de l’école, son
fonctionnement, les relations avec nos partenaires : une école « ouverte ».
Il s’agit aussi de nous situer et d’agir dans et autour de l’école ; cette définition de la
dimension à prendre en compte est présente dans nos 2 derniers projets ; faut-il rappeler
que notre premier BEATEP2 se dénommait « dans et autour de l’école »…

Nous sommes très attachés à défendre et promouvoir un grand service public national
d’éducation qui prenne en compte l’éducation formelle et l’éducation non formelle.
Il y a donc sens pour nous à développer des actions inscrites dans et autour de l’école.

D’autre part, ces actions et plus largement toutes celles qui s’inscrivent dans une dimension
de complémentarité à l’Enseignement Public donnent lieu à une formalisation de notre
relation à l’Education Nationale par le biais des conventions par objectifs. Cette formalisation
qui justifie les financements reçus du MEN, exige une grande attention et vigilance de notre
part et accentue l’importance de notre investissement par rapport à l’école et la lisibilité de
cet investissement.

Nous nous sommes rendus compte, dans le cadre du PRAD précédent, qu’une des
particularités du « champ de l’école » est que nous sommes tributaires des réalités locales.

2      Brevet d’Etat d’Animateur Technicien de l’Education Populaire, ce diplôme a été aujourd’hui
remplacé par le BP JEPS, Brevet Professionnel de la Jeunesse de l’Education

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Nous devons nous appuyer sur les compétences locales des membres actifs des CEMEA
pour pouvoir conduire et proposer des actions innovantes. Ce « champ de l’école » est
également en perpétuel changement (lois, circulaires…), nous devons être attentifs à la
structuration de notre association pour être un réel facteur de transformation dans la logique
de l’Education Nouvelle afin d’être en cohérence avec les attendus du ministère, des
rectorats et des académies.

Nous avons développé dans les années précédentes de nombreuses actions dans et autour
de l’école, structurées au sein d’un secteur régional « politiques éducatives ».

Entre 2013 et 2016, nous avons conduit, notamment dans les Bouches du Rhône, des
projets dans et autour de l'école grâce à des financements Politique de la Ville (Education
par les pairs …).

L'ancienne réforme des temps « éducatifs » nous a également permis de conduire des
accompagnements dans la mise en œuvre de politiques éducatives ambitieuses à l’échelle
territoriale.

Ces actions se caractérisaient donc par une grande diversité. Or, nous constatons, dans les
2 dernières années, une diminution du volume de ces actions. Dans le cadre de ce qui est
évoqué ci-dessus il y a un enjeu capital à re-développer des actions et à en développer de
nouvelles.

       2.1.1 Poursuivre notre implication dans les actions mises en œuvre autour
       et/ou avec l’école

➤ En développant les formations d’animateurs professionnels et bénévoles autour de
l’accompagnement à la scolarité et de la complémentarité éducative.

➤ En développant les formations des personnels intervenants pendant les temps méridiens
nous constatons une diminution des actions « courtes » sur cette thématique.
Les ex PEDT devront s’orienter vers ce type d'action et nous devons rester force de
proposition dans ce cadre maintenant.

       2.1.2 Développer notre implication dans des actions, centrées sur les enfants et
       les élèves, dans l’école et qui illustrent particulièrement le cadre de la
       convention CEMEA / Ministère de l’Education Nationale

Même si seules, certaines des actions ci-dessous pourront être réalisées, nous
devons être potentiellement prêts à les mettre toutes en œuvre.
L’élaboration des projets de formation et leur mise en œuvre seront liées aux
demandes institutionnelles.

➤ En étant en capacité de proposer des interventions pédagogiques auprès des élèves en
difficulté (soutien scolaire, remédiations, rencontres avec les familles, suivi d’activités intra,
péri et extra scolaires…).

➤ En nous impliquant dans les dispositifs relais.
Aujourd’hui notre implication est rendue difficile par la baisse des financements. Notre
implication peut être remise en cause à court terme.

                                                                                           14
De plus, elle met en évidence la nécessité de pouvoir nous appuyer dans tous les lieux de la
région sur des compétences militantes.

➤ En poursuivant la formation des élèves délégués de classe, élus au CA, au conseil de vie
lycéenne, au Comité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC).

➤ En réalisant des interventions pédagogiques auprès des élèves sur le sens de la règle en
établissement, sur le règlement intérieur, en particulier lors des formations des délégués,
dans les lycées et les collèges.
Cela implique d’élaborer et diffuser des informations supplémentaires en complément de la
promotion des formations délégués élèves dans les collèges et lycées. Il faut explorer les
possibilités de financement dans le cadre des dispositifs CLAS…

➤ En élaborant également une proposition en direction des écoles élémentaires : (sens de la
règle, règle du jeux, jeux de société… avec les parents…).

➤ En poursuivant l’organisation de formations BAFA sur site, pour les lycéens, pendant les
vacances scolaires.

➤ En poursuivant le travail entrepris sur la prévention santé/conduites à risques.

Cela implique de:
           o Nous efforcer de poursuivre le partenariat existant avec la mutualité française.
           o Nous rapprocher du Conseil Régional ou des Préfectures (Politique de la
              Ville).

➤ En étendant les propositions concernant la prévention à des thématiques telles que
l’information sur le sommeil, la santé, la désinformation, l’éducation aux médias, l’esprit
critique...

➤ En poursuivant notre implication dans l’accueil des lycéens en Avignon et autour d'autres
festivals (Actoral, Cannes , la Roque d’Anthéron...).

       2.1.3 Développer notre implication dans des actions, centrées sur les acteurs
       éducatifs de l’école et qui illustrent particulièrement le cadre de la convention
       CEMEA/Ministère de l’Education Nationale

Même si seules, certaines des actions ci-dessous pourront être réalisées, nous
devons être potentiellement prêts à les mettre toutes en œuvre.
L’élaboration des projets de formation et leur mise en œuvre seront liées aux
demandes institutionnelles.

➤ En proposant et mettant en œuvre des actions s’articulant aux Projets académiques des
rectorats d’Aix Marseille et de Nice et/ou dans le cadre de la mise en œuvre des politiques
éducatives territoriales.
Cela implique d’étudier les projets académiques, afin de pouvoir nous positionner sur telle ou
telle action en lien avec l’école.

➤ En nous impliquant dans la formation des assistants de Vie Scolaire et des Assistants
Pédagogiques :
Cela impliquera entre autres de réactiver notre travail sur la notion de handicap.

                                                                                       15
➤ Proposer de la formation continue d’enseignants sur les thématiques : « règle, autorité,
sanction… » ou d’autres thématiques comme celle du projet.

➤ En participant à des forums favorisant la connaissance des métiers de l’animation, en
particulier lors de la formation initiale des enseignants.

➤ En nous impliquant dans le parcours des étudiants se destinant à être enseignant et en
participant à la formation continue des professeurs des écoles sur diverses thématiques.

Cela implique :
           o d’élaborer des contenus de formation (en référence au projet académique) ;

           o   d’établir des contacts avec les personnes des rectorats responsables de la
               formation initiale et continue des enseignants ;

           o   d’accueillir des stagiaires en Master 2 « Métiers de l'Enseignement de
               l'Education et de la Formation » ;

           o   de participer à la conduite d’animations pédagogiques. Il nous faudra
               organiser un groupe de travail sur cette question, et prendre les contacts avec
               les IEN.

➤ En poursuivant le travail entrepris sur la prévention santé/conduites à risques.

Cela implique de:

           o   Nous efforcer de développer des partenariats avec la mutualité française.

           o   Nous rapprocher du Conseil Régional et des métropoles ou Préfectures
               (Politique de la Ville)

➤ En étendant les propositions concernant la prévention à des thématiques telles que
l’information sur le sommeil, …

➤ En élargissant nos propositions de formations aux thématiques travaillées par certaines
associations territoriales, dans le cadre des CPO, telles que : restauration scolaire, formation
AVS, jeunes et médias, accompagnement culturel, accompagnement à la scolarité, Festival
du film d’éducation…
Cela implique d’être attentifs aux résultats de ces travaux, de nous inscrire dans les espaces
de formation, d’effectuer les démarches de prospection nécessaires.

➤ En nous impliquant, au sein du dispositif Comenius, dans les formations au départ et à
l’accueil, en direction des enseignants.

➤ En proposant des formations relevant de la thématique « parentalité et école », en nous
appuyant sur les structures éducatives de proximité telles que les centres sociaux ou les
associations qui peuvent les financer.

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2.1.4 Diffuser nos idées, notre projet sur l’école

➤ En organisant des conférences et/ou Café pédagogique (qui ne serait pas uniquement
centré sur l'école) autour des thématiques comme l’accompagnement à la scolarité, l’aide
aux devoirs, la parentalité…

➤ En participant à des actions partenariales au sein du CAPE.

       2.1.5 Accompagner et soutenir les militants de terrain

➤ Animer un groupe « Ecole » de militants, membres actifs des CEMEA PACA, sur
l’ensemble de la région en le dédoublant, lorsque c’est nécessaire, à Nice et à Marseille.

➤ Animer un réseau de personnes, proches des CEMEA mais non membres actifs, centré
sur l’école.

➤ Animation du (des) groupe(s) de militants / membres actifs, de professionnels de l’école
autour d’actions de formation existantes et nouvelles.
Exemple : réunion de militants impliqués dans les formations délégués, dans les ateliers
relais…

➤ En recherchant une collectivité ou une structure partenaire pour développer la mise en
œuvre du festival du film d’éducation décentralisé. ESPE Nice ? Miramas ? IRTS 13 ?

2. 2 Pour des temps libérés émancipateurs

Une dimension politique - Une prise en compte globale

Amplifier notre influence et notre présence sur le terrain des temps libérés afin qu’ils
soient avant tout des temps d’épanouissement, d’émancipation, d’éducation de tous

Les CEMEA PACA réaffirment la nécessité d'une organisation en deux secteurs de
formation Animation professionnelle et Animation Volontaire soutenant nos actions
liées aux temps libérés dans le champ de l'animation.

Nos objectifs principaux :
- développer et continuer à lier ces deux secteurs d'activité par des actions
communes et transversales ;
- continuer et enrichir nos expériences sur le terrain en développant la réflexion
pédagogique autour de situations vécues,

Il nous semble important, dans notre organisation régionale, de conserver deux secteurs
d’activités distincts, un secteur Animation Volontaire et un secteur Animation

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Professionnelle : l’organisation administrative (ressources humaines, habilitations,
validation/certification, locaux…) de ces deux secteurs, importants pour notre activité,
présente des différences dont nous devons tenir compte. De plus, il existe des
problématiques, des enjeux spécifiques à chacun des secteurs.

Pour autant, malgré ces spécificités, des problématiques, des thématiques communes
traversent également ces deux secteurs (publics, encadrement, structures d’accueils,
technicités, méthodologie de projet, réglementation…). La transversalité existante
actuellement, tant au niveau de l’équipe salariée que de l’équipe bénévole doit être une
caractéristique à poursuivre. L’ensemble des salariés doit rester concerné et impliqué par
ces deux secteurs. De même, il est tout aussi important de poursuivre une réflexion qui
implique l’ensemble des militants concernés par les temps libérés et qui favorise leur
implication dans les formations professionnelles comme dans l’animation volontaire.

➤ En impliquant l’ensemble de l’équipe pédagogique et administrative dans ces deux
secteurs.

➤ En invitant l’ensemble des militants des CEMEA PACA à intervenir sur ces deux secteurs.

➤ En organisant des week-ends, des regroupements, des temps d’échanges, de formation,
de réflexions traitant de l’ensemble des problématiques liées au temps libérés, à ces deux
secteurs.

➤ En évoquant l’animation volontaire dans les formations d’animation professionnelle et
réciproquement.

➤ Réfléchir à la pertinence d'animer un groupe d'anciens stagiaires AP, pour offrir un espace
de militance adapté à leur pratique professionnelle et centré sur une réflexion AP .

       2.2.1 Promouvoir les vacances collectives (accueils collectifs de mineurs)
       auprès des organisateurs et des institutions… et en démontrer la pertinence
       éducative, l’importance du départ et du changement de milieu

➤ En améliorant le fonctionnement, la promotion et la maîtrise par plusieurs salariés du
Service d’Aide au Placement (SAP) pour permettre une véritable diffusion et utilisation.

➤ En siégeant au sein des comités départementaux existants (13, 06, 05, …) pour participer
à la réflexion collective ; et en participant aux mobilisations de la JPA.

➤ En favorisant la réflexion au sein d’autres collectifs, (CESER - Conseil Economique Social
Environnemental Régional, FSPMA - Fonds de Solidarité et de Promotion du Mouvement
Associatif, …).

➤ En établissant des relations avec le Conseil Régional PACA, les CAF, les Conseils
Généraux… pour promouvoir les temps libérés.

       2.2.2 Promouvoir l’animation volontaire

➤ Augmenter quantitativement nos actions de formation BAFA BAFD et le nombre de

                                                                                      18
stagiaires.

➤ En défendant et explicitant le sens du volontariat, pour les CEMEA :

              o   dans nos actions de formation BAFA/BAFD ;

              o   dans le contexte inter associatif (JPA – Jeunesse au Plein Air, FSPMA…) ;

              o   mais aussi dans nos actions d’animation professionnelle, pour une prise de
                  conscience de la complémentarité AP/ AV.

       2.2.3 Développer quantitativement nos actions de formation, en améliorer la
       promotion

Nous devons agir sur la promotion de nos actions en élaborant méticuleusement, et en
mettant en œuvre un plan de communication (cf.annexe).
La mise en œuvre de ce plan doit être effectué par les salariés mais également par les
nombreux non permanents qui peuvent toucher des lieux très divers.
Constat : 80 % de nos stagiaires AV sont inscrits par l’intermédiaire d’un conventionnement.
Il nous faut donc développer la promotion vis à vis des autres...

C'est un point qu'il nous faudra développer dans la durée.

➤ En structurant nos actions de promotion dans une approche territoriale et en mobilisant
l’ensemble des forces militantes, salariées ou non pour cette promotion.

➤ En développant et en consolidant les conventionnements : être à l’initiative de relations
avec des lycées, des communes, des centres sociaux. Nous devons, dans la mesure du
possible, développer des partenariats tenant compte des conditions de réalisation de leurs
actions (locaux, alimentation, inscriptions extérieures, …).

➤ En proposant des stages BAFA 3 en demi-pension, tout en soulignant et revendiquant
auprès des autorités de tutelle l’importance d’un stage en internat dans le cursus de
formation de chaque stagiaire.
Nous affirmons ici l’importance de poursuivre le maintien, dans notre calendrier, des stages
en internat, BAFA 1 et 3, à chaque campagne.

➤ En étant attentifs aux vecteurs de promotion efficaces (enquêtes). Il s’agit de faire un
travail qualitatif et de mise à jour régulière concernant les outils Internet (sites, SAP), les
calendriers (national et régional), les affiches.

➤ En réfléchissant à une tarification solidaire pour les BAFA

➤ En permettant aux anciens stagiaires de l’animation volontaire et de l’animation
professionnelle de garder contact avec les CEMEA. Il s’agit, entre autres, qu’ils puissent être
des relais de diffusion (envoi de courriers/mails avec calendriers aux anciens stagiaires). Ce
point nous semble prioritaire.

➤ En conservant nos propositions d’action de formation professionnelle sur l'ensemble de la
filière avec le CQP Animateur Périscolaire pour le diplôme de la branche de l'Animation, le
BAPAAT LJE, les BP JEPS LTP et AS, le Certificat Complémentaire CC « Diriger un
ACM », les 2 mentions du DE JEPS (Animation Sociale et Développement de Projet) ainsi
que le DES JEPS.

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