Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis - Festival 17 mai-22 juin 2019 Réservations : 01 55 82 08 01 ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis Réservations : 01 55 82 08 01 rencontreschoregraphiques.com Festival 17 mai–22 juin 2019 1
Du 17 mai au 22 juin, les Rencontres chorégraphiques internationales de Le Département mène depuis plusieurs années une politique ambitieuse qui place la culture Rencontres Ouvrir nos horizons Seine-Saint-Denis mettront à l’honneur des artistes issu.e.s de nombreux pays. Le programme et les arts au cœur des enjeux de développement de la Seine-Saint-Denis, véritable vecteur Chorégraphiques Que signifie l’art dans notre quotidien ? L’art à travers le monde ? Dans l’ère de la globalisation, du festival, proposera, cette année encore, une d'inclusion et d’émancipation pour les les artistes bouleversent nos attitudes, font offre de spectacles et d’expériences très diverses. habitant.e.s. Le festival contribue ainsi à l’action Internationales de évoluer nos regards et notre vision de l’art à Fidèle à sa ligne éclectique, pluridisciplinaire que nous menons en faveur de l’égalité et du travers leurs perceptions des mutations qui et internationale, le festival accueillera à la fois rayonnement de notre territoire. Seine-Saint-Denis traversent nos vies. Il.elle.s placent au cœur des artistes confirmé.e.s comme émergent.e.s. Avec Mériem Derkaoui, vice-présidente de leur pratique les liens entre individu et Que vous soyez invité.e à prendre le thé avec le chargée de la culture, je souhaite que vous soyez communauté. chorégraphe iranien Sina Saberi, à traverser l’exposition – installation de l’artiste belge nombreux.ses en Seine-Saint-Denis à participer à cette aventure. Festival Sans frontière artistique, le festival revendique des complicités avec les artistes Louise Vanneste ou encore à assister à la pièce intense du ballet suédois Cullberg, vous vivrez Excellent festival à toutes et à tous, 17 mai – 22 juin invité.e.s autour des questions sur l’altérité, sur l’identité, sur l’obscurantisme, sur la une expérience inédite. Ce parcours est rendu possible grâce à l’engagement des treize lieux Stéphane Troussel 2019 démocratie des idées... Croiser les regards, adhérer, critiquer partenaires de la Seine-Saint-Denis qui partagent Président du conseil départemental sont des démarches dynamiques et stimulantes avec le festival ce désir d’hospitalité artistique. de la Seine-Saint-Denis et chaque édition du festival expose cette Je suis fier que la Seine-Saint-Denis, 96 bis, rue Sadi-Carnot liberté à travers l’engagement des écritures terre de festivals, accueille les Rencontres 93177 Bagnolet Cedex 01 (France) chorégraphiques qui seront présentées dans 13 chorégraphiques qui proposent de tisser des liens +33 (0)1 55 82 08 08 théâtres du Département de la Seine-Saint-Denis entre les artistes et les habitant.e.s, notamment contact@rencontreschoregraphiques.com qui nous accompagnent. en les aidant au développement des pratiques La question du public au cœur de la en amateur.rice.s. Ainsi, de nombreux projets Président Guy Ruaud programmation à travers des démarches sont travaillés en lien avec les professionnel.le.s Directrice Anita Mathieu éducatives, inventives, des expériences des crèches ou des établissements scolaires, sensibles, des réflexions qui accompagnent grâce aux parcours « La Culture et l’Art au www.rencontreschoregraphiques.com sur le territoire la perception de la création Collège » et au dispositif de résidence In situ, artistique et les enjeux d’une démocratisation de notre politique départementale d’éducation L’association Centre international de Bagnolet pour les œuvres sont un formidable outil d’émancipation. chorégraphiques Seine-Saint-Denis a été créée à l’initiative de artistique et culturelle. Des coopérations se la ville de Bagnolet et du Département de la Seine-Saint-Denis, Nous ne cessons d’appréhender ces font également avec les centres sociaux et les avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles questions essentielles de l’art et de la vie. d’Île-de-France – Ministère de la Culture. antennes jeunesse des villes, les maisons de quartier, les établissements de santé ou encore Anita Mathieu les conservatoires. Directrice du festival
NOUVEAU THÉÂTRE Belgique / Pays-Bas Solo travailler à partir de la personnalité du danseur. France 6 interprètes titre s’entend avec ses lointains échos de batailles, défaites et victoires, NOUVEAU THÉÂTRE 70 minutes Avec lostmovements, il s’agit 60 minutes catastrophes à braver, mobilisations DE MONTREUIL pour eux de se focaliser sur ce qui à convoquer. DE MONTREUIL FR Les chemins artistiques de motive le mouvement, de plonger FR Fiévreuses. Éruptives. Charger, déplacer, mettre en jeu : Salle Maria Casarès Marc Vanrunxt et Jan Martens se sont dans leur propre vocabulaire et leurs Débordantes. Les pièces de le plateau se saisit comme lieu des Salle Jean-Pierre Vernant beaucoup croisés depuis quelques univers respectifs tout en s’inspirant David Wampach ne prennent pas actions. Un grand principe y opère. années. De workshop en création, des grandes figures des temps trente-six chemins pour empoigner À vue. Celui de la transformation. Il s’y de chorégraphie commune en passé et présent, chorégraphes, les matières vivantes du monde, pratique la couleur, le maquillage et le JAN MARTENS & collaboration, ils composent cette fois ensemble un solo pour Jan. Si compositeurs, et autres modèles, – ils pourront convoquer aussi même filtrées par les savoirs de l’art. En 2017, son duo ENDO masque. Là, ne pas craindre un effet d’occultation, de dissimulation. DAVID WAMPACH MARC VANRUNXT Marc Vanrunxt est moins présent hors des frontières belges que Jan Martens bien Maurice Béjart que le groupe anglais des Pet Shop Boy, le soulevait l’enthousiasme. L’artiste y révélait la dimension volcanique de C’est tout l’inverse, dans l’exacerbation d’une quête d’intériorité à vif, révélée, BEREZINA qui fit des débuts éclatants, il est compositeur polonais de musique certaines avant-gardes artistiques que retourne le masque. S’y dessine un lostmovements pourtant l’une des figures historiques classique et sérielle Penderecki, que du vingtième siècle, aux sources univers de connexions et d’ouvertures, Création qui participa à l’émergence de la Mozart ou les Smiths. En réutilisant de l’art-performance. Les théories aux franges des hétérotopies. nouvelle danse flamande dans les des figures existantes dans un pointues n’excluent pas l’urgence Des espaces s’inventent. années 80, se focalisant ces dernières contexte différent, ce sont d’autres des actes percutants. De transitions en transmissions, années sur la création de solos. effets de sens qui émergent. Ils À présent, six interprètes, tout interprétations et ré-interprétations, Malgré leur différence d’âge entendent ainsi se laisser déborder, en diversités, prennent le relais dans les danseur.euse.s engagé.e.s avec et de génération, les deux hommes absorber et plonger à la recherche sa nouvelle pièce, BEREZINA. La David Wampach soulèvent une partagent un même goût pour de mouvements perdus et oubliés. plupart d’entre eux et elles n’ont transe de consciences impliquées l’exploration de ce qui est déjà-là, En pensant, comme l’historien d’art jamais collaboré auparavant avec dans leur geste présent. Décidément pour une esthétique du bricolage, Noah Charney dans son livre David Wampach. Soit un ressort non : même quand la danse n’illustre du « do it yourself » qui aime afficher The Museum of lost art, que parfois, supplémentaire, pour une relation strictement rien, elle ne peut jamais son cheminement autant que son la perte n’est pas autre chose que de pleine implication, de franche se faire abstraite. Au contraire, résultat, et apprécient tous deux de l’attente d’être retrouvé. découverte. BEREZINA ? Brut, ce toujours incarnée. Jubilation comprise. EN For lostmovements, Marc Vanrunxt and Jan Martens delve into their own vocabulary EN Based on memory and legacy, away from tradition, the creation is seeking what resonate and get inspired by the greats from past and present times. lostmovements is surrendering in a dialogue between what have been done and what we can still do. It is diving into the dance oneself to the music, to the material, and to each other. In their works, the focus lies on substance, giving life, looking for a presence in stage. The body is in the center of action, is a the motivation of movement and on the person dancing rather than on the dancer. It is only support as well as an instrument and a subject: a value of engagement that is aesthetic and politic. when one can re-invent her or himself dancing that virtuosity can bubble up. A generous performance that seeks out extremes, floating between exuberance and extreme silence, between Pet Shop Boys and Penderecki. Conception Production Chorégraphie Production Marc Vanrunxt & Jan Martens Kunst / Werk & GRIP David Wampach Antoine Billet, Julie Le Gall Interprétation Coproductions Interprètes Production déléguée Jan Martens deSingel international arts campus (Belgique) Régis Badel, Maeva Cunci, Lorenzo de Angelis, Association Achles Espace Résidences Ghyslaine Gau, Lise Vermot, Mickey Mahar Coproductions Katleen Vinck STUK Leuven (Belgique), O Espaço do Tempo Conseils artistiques Rencontres chorégraphiques internationales Création lumières (Portugal) Dalila Khatir, Jessica Batut, Tamar Shelef, de Seine-Saint-Denis, La Maison CDCN Uzès Stef Alleweireldt Marie Orts Gard Occitanie, Charleroi Danse (Belgique), Adaptation musicale Avec le soutien des Autorités flamandes. Costumes et maquillage ICI—CCN Montpellier Occitanie, Le Phare – Els Mondelaers Rachel Garcia CCN Havre Normandie, CCN Orléans, La Place Mixage Lumières de la Danse – CDCN Toulouse / Occitanie. © Raymond Mallentjer Strijbos & Van Rijswijk Patrick Riou Avec le soutien de l’ADAMI, la Saison Foundation © Martin Colombet Costumes Son (Tokyo / Japon), le CN D centre national de la danse – Sélection de Rick Owens Yvan Lesurve Pantin et le Théâtre de Nîmes. Conseil artistique Marie-Anne Schotte Textes Lieve Dierckx & Rudi Meulemans Vendredi 17 mai 19:00 Vendredi 17 mai 20:30 Samedi 18 mai 18:00 Samedi 18 mai 20:00 4 5
Suisse d’une toile d’araignée, machine volante Jeune public, à partir de 7 ans Duo détraquée, chute à travers les nuages, 45 minutes pérégrinations sous-marines et rencontres avec d’étranges créatures… THÉÂTRE DES MALASSIS, FR Il y a d’abord un dispositif autant d’images fortes, ponctuellement mystérieux et poétique : deux néons rythmées d’extraits de Peer Gynt BAGNOLET flottent au-dessus du sol et découpent de Grieg. un rectangle lumineux sur un fond Équivalent anglais de la fameuse absolument noir. Repris d’une pièce formule « Abracadabra », Hocus Pocus précédente, Vacuum, mais adapté emmène vers des rivages féeriques dans ce spectacle pour enfants, ce et fantastiques, puisant dans un cadre brouille les perceptions et les imaginaire qui évoque aussi bien repères. Les deux danseurs donnent Alice au pays des merveilles que ainsi la sensation de suspendre les Saint-Exupéry, Jonas et la baleine, lois de la gravité grâce à l’invisibilité ou Jules Verne. de leur ancrage au sol et jouent des Dans cette pièce, Philippe Saire apparitions – disparitions. conjugue avec brio l’art de la magie, Au départ, on ne voit que des celui de la danse et des arts visuels, fragments de leurs corps, pas toujours et invite à un parcours en forme de identifiables. Puis leurs présences se conte initiatique. Après la traversée font plus nettes, la narration pointe : des épreuves, le corps du disparu entre ces deux êtres, enfants dans des sera recraché sur le rivage et les deux corps d’adulte, il y a de la complicité, comparses pourront être de nouveau des rires et des batailles, des péripéties réunis avant d’être avalés par le noir. qui rappellent les peurs de l’enfance et Le chorégraphe suisse montre ainsi la magie des aventures. Car les voilà qu’on peut apprivoiser et traverser les bientôt emportés dans une équipée trous noirs parfois effrayants de onirique : échappée contorsionniste l’existence. PHILIPPE SAIRE Hocus Pocus EN Hocus Pocus allows a playful and magical exploration into a game of appearances and disappearances of both bodies and accessories. The brotherly relationship between the two dancers constitutes the show’s guiding thread, both through the hardships they create for themselves to toughen themselves up and through the fantastic voyage that subsequently awaits them. Conception et chorégraphie Coproductions Philippe Saire Le Petit Théâtre de Lausanne, Jungspund – Chorégraphie en collaboration avec les interprètes Festival de théâtre jeune public St-Gall. Philippe Chosson, Mickaël Henrotay-Delaunay Une coproduction dans le cadre du Fonds Jeune Réalisation du dispositif Public de Reso – Réseau Danse Suisse. Léo Piccirelli Accessoires Avec le soutien de Pro Helvetia. Julie Chapallaz, Hervé Jabveneau Création sonore Stéphane Vecchione Musique Peer Gynt d’Edvard Grieg © Philippe Pache Philippe Saire © Philippe Pache Mardi 21 mai 14:30 / 19:30 Mercredi 22 mai 10:00 / 15:00 8 9
Soirée partagée Brésil quatuor tournoyant, parfois chacun Iran partir de sept herbes de différents Soirée partagée Quatuor dans sa bulle, parfois ensemble, en Solo endroits d’Iran choisis pour lui LA DYNAMO DE BANLIEUES 30 minutes accord ou en opposition. Jusqu’à ce que le « spectacle » bascule et que le 50 minutes permettre de relater soit un récit personnel, soit une part de la grande LA DYNAMO DE BANLIEUES BLEUES, PANTIN BLEUES, PANTIN FR Répondant au départ à l’invitation public soit vraiment confronté à leur FR En 2017, l’Iranien Sina Saberi Histoire, le plus souvent liés à la à participer à une exposition autour existence. On n’en dira ici pas plus, était venu présenter Prelude to trajectoire de la danse en Iran. de l’héritage laissé à Rio de Janeiro mais ce qui s’apparentait à une forme Persian Mysteries aux Rencontres Dans ce dispositif à la fois très après la Coupe du monde de football étrange et potentiellement ludique chorégraphiques. Dans ce solo simple et très quotidien, ce qui tient et les Jeux Olympiques, Alice Ripoll a devient une pièce profondément mystérieux, il était déjà question de lieu de danse est son évocation, choisi de penser la ville à partir des politique, où le spectateur est soudain la manière de faire de la danse dans notamment à travers la figure d’une danseurs avec lesquels elle travaille aux prises, sans intermédiaire, avec un pays où celle-ci a été occultée grand-mère dont le chorégraphe depuis huit ans et qui vivent dans les une situation vécue à répétition par pendant de nombreuses années par convoque à plusieurs reprises le favelas, et signe une pièce engagée. la population des bidonvilles, mise à le pouvoir – la révolution iranienne souvenir. Quelques gestes d’une danse ALICE RIPOLL En choisissant pour titre aCORdo, la chorégraphe fait ainsi référence l’écart et soupçonnée. On peut aisément transposer la scène sous nos latitudes de 1979 l’a condamnée et ce n’est que depuis peu qu’elle est parfois qu’elle pratiquait esquissés, quelques paroles remémorées, incarnent le à « l’accord » entre la Cour suprême, et le miroir ainsi tendu bouscule. autorisée. passé et les trous de mémoire d’un aCORdo l’armée et des politiciens, supposé « Notre organisation sociale permet Avec Damnoosh, il poursuit pays. Plutôt que de vouloir à toute avoir fait tomber la Présidente du parti d’ignorer totalement l’existence de cette exploration, sur le mode d’une force les combler, celui-ci préfère les des travailleurs, Dilma Rousseff, mais certains d’entre nous : celui qui vient performance dans laquelle il invite offrir en partage. À la fois leçon de aussi « la couleur de » tant il est vrai réparer votre chauffage, faire le ménage le public à découvrir le rituel du choses et de géographie, jeu sur les qu’au Brésil la frontière qui sépare dans votre bureau ou vous servir un « damnoosh ». Mêlant poésie, musique représentations et les stéréotypes blancs et gens de couleurs est toujours café. aCORdo expose leur invisibilité, et « naqqali » – forme ancienne de – il s’amuse à brouiller les images que considérable. leur soumission et questionne la peur représentation théâtrale dans laquelle l’on peut avoir de l’Iran en Occident – Pour commencer, Alice Ripoll fait du spectateur de remettre en question le conteur raconte des histoires en Damnoosh offre une pièce joueuse, surgir une image puissante qui rappelle ces positions préétablies » affirme ainsi vers ou en prose tout en faisant des ironique et tendre qui interroge l’air de les corps qui aujourd’hui hantent les la chorégraphe. gestes et des mouvements –, il invite à rien la place du passé et la manière grandes villes, SDF et migrants. Cela dure trente minutes mais la préparation d’un thé fabriqué à de lui redonner vie. Les quatre danseurs, d’abord au ces trente minutes se gravent dans la sol, finissent par se lever et danser, mémoire, dérangeantes et fortes. SINA SABERI Damnoosh EN The contact between different social groups, between rich and poor, is often minimal. EN Damnoosh is created out of a need for oneness. It’s an invitation to presence in frame The existence of the other is sometimes even totally invisible. Theater visitors are usually at of an alternative performance that brings Naqqali (story-telling), poetry, music and people a safe distance from crime and chaos, within a social order. However, the enforcement of together to communicate dance through a simple act of making tea. that order is accompanied by oppression and intimidation. In aCORdo, four performers turn the existing hierarchies and relationships between attendees inside-out through movement and interaction. In a subtle and seemingly innocent manner, a new order arises in which both dancer and spectator must inevitably reorient themselves. © Renato Mangolin Conception Soutiens Conception Soutiens Alice Ripoll Centro Coreográfico da Cidade do Rio de Janeiro, Sina Saberi MaHa Collective (Iran), Maqamat Dance Theater Interprètes Rafael Machado Fisioterapia (Brésil) Musique (Liban) Alan Ferreira, Leandro Coala, Romulo Galvão, Mohammadreza Shajarian & Mohammad Alizadeh Tony Hewerton Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès. mixé par Farbod Maeen Assistante Création costumes Anita Tandeta Lida Noba Création lumières Ali Kouzehgar © Giulia Di Vitantonio Mercredi 22 mai 1re séance 19:00 2 séance à l'issue du dernier spectacle e Jeudi 23 mai 1re séance 19:00 2 séance à l'issue du dernier spectacle e Mercredi 22 mai 20:00 Nombre de places limité Stage amateurs mené par la compagnie Alice Ripoll Jeudi 23 mai 20:00 le dimanche 16 juin (p.42) 10 11
Soirée partagée Belgique micro-circuits de ses connexions au Solo monde. Il est souple. Poreux. Et même LA DYNAMO DE BANLIEUES 45 minutes doux. Multiple, il foisonne de propos. Politique, ce corps suggère FR Parmi les sons de la techno, un softcore. BLEUES, PANTIN il n’y a pas plus hardcore que le Le solo Softcore – a hardcore gabber, qui se déchaîne à 200 bpm encounter, sur musique live qui remixe (battements par minute). Quand elle aussi la voix de la performeuse, se préparait à un parcours en danse restitue cette expérience. Il ne LISA VEREERTBRUGGHEN contemporaine, Lisa Vereertbrugghen consiste pas à montrer du gabber. s’y frotta. Cette folie enthousiasmait Rien de pittoresque. Il n’est pas plus Softcore – a hardcore encounter son jeune frère. Résultat : la jeune un documentaire de niche. Il est la artiste belge se voue depuis cinq ans traduction poétique et savante, par Première en France à une exploration poétique et savante une artiste chorégraphique, d’une du gabber. Elle voulait toucher à l’idée pratique de corps exceptionnelle. d’un folk contemporain. Elle repousse Lisa Vereertbrugghen (déjà pour une les limites paradoxales de cette danse précédente pièce avec sept danseuses) extrême. a sondé la variété obstinée des motifs Mais qu’entend-on par hardcore ? corporels, là où les préjugés ne Quand le corps entre à ce point en voudraient voir qu’un trait sommaire course avec lui-même, quand il relève univoque. le défi jusqu’au bord fascinant d’un L’artiste parle sur scène, d’un abîme, il se confronte à l’hypothèse texte issu de l’épreuve du geste. d’un débordement, d’un envol et Comprimée dans un jeu surpuissant d’une perte de contrôle. Ce corps aux limites, elle s’offre à la porosité n’est pas de pierre ; de métal. généreuse d’une mise en perspective Il s’ouvre. S’abandonne. Il révise les d’un corps à propos. C’est son art. EN SOFTCORE – a hardcore encounter is a dance-lecture that approaches hardcore techno Gabber as “softcore bodypolitics”. Evolving around hardcore and pornography, camouflage, speed and breaking, the performance questions both the hard and the core in hardcore techno and points to its text (ure) and potential. The performer dances, speaks, rests, feels, occupies, dances, dances, dances and remains hardcore. Conception, chorégraphie et interprétation Coproductions Lisa Vereertbrugghen Centrale Fies dans le cadre du programme Son LIVE WORKS Performance Act Award (Italie), Michael Langeder STUK, Kunstencentrum BUDA (Belgique), Lumières BIT Teatergarasjen (Norvège) Vera Martins Soutiens Conseil artistique CAMPO (Belgique), Tanzfabrik (Allemagne), Madison Bycroft, Sabine Cmelniski, Workspace Brussels (Belgique), SZENE Salzburg Nestor Garcia Diaz (Autriche). Avec le soutien de Vlaamse Overheid, apap – Performing Europe 2020 et du programme Europe créative de l’Union Européenne. © Pierre Tournay Avec le soutien des Autorités flamandes. Lisa Vereertbrugghen © Pierre Tournay Mercredi 22 mai 20:00 Jeudi 23 mai 20:00 12 13
MC93 – MAISON DE Belgique 6 interprètes géographie du monde. Alors, dumême auteur, glissons vers cet autre chef 50 minutes d’œuvre : Vendredi ou les limbes du LA CULTURE DE Pacifique. FR Ce que chorégraphie Vingt-huit ans seul sur une île, SEINE-SAINT-DENIS, Louise Vanneste, c’est un espace de quelle sensualité solaire et tout entier. Avec ses vibrations, cosmique, Robinson tisse-t-il son BOBIGNY Nouvelle salle résonances et projections. C’est autre chose que seulement diriger des corps expérience extrême d’un rapport au monde qu’il lui faut recréer ? en déplacement. C’est plus. Plus Vendredi le rejoint. Cette altérité profond. Et ouvert. Pour le spectateur humaine pourrait consacrer le grand LOUISE VANNESTE d’atla, cela se joue en déambulation physique, parmi six interprètes, entre retour à l’option civilisationnelle. Or non. À travers Vendredi, Robinson atla représentation et installation. Hors frontalité, une route s’ouvre dans le finira d’accepter l’appel d’un autre monde. Épousera cette île. Première en France territoire de l’imaginaire. Atla n’est en aucun cas une La chorégraphe belge cite transcription scénique du roman. volontiers l’effet de la lecture : comment, Mais atla s’imprègne des résonances à la seule source du travail de la du temps et vibrations terrestres, langue, l’activation imaginaire tient leurs suggestions élémentaires, d’une mise en mouvement. Au début, en tournoiement du vide et des en filigrane du titre atla, on comprenait espacements, qui permettent à la à travers les aulnes. Par les aulnes, danse de déployer sa puissance on pensait à l’écrivain Michel Tournier. d’aventure philosophique. Pourtant Atla ? Cela renvoie aussi à une ample si près du geste. EN Between exhibition, installation and stage representation, atla is a choreographic wandering. Louise Vanneste eludes the frontal position and dives the audience into a greater privacy. The symmetry, the repetition and the dissimilar similarity are like the link between Robinson and Vendredi in Vendredi ou les limbes du pacifique of Michel Tournier, which is the principal inspiration of the work. Disruptive, the choreography paves the way to the imagination territory. It is an invitation to wander along a choreographic map, not totally abstract, not either real. © Stéphane Broc Conception, chorégraphie et mise en espace Production Louise Vanneste Louise Vanneste / Rising Horses, DC&J Création. Interprètes Avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Paula Almiron, Anton Dambrain, Amandine Laval, Fédéral de Belgique et d’Inver Tax Shelter. Elise Peroi, Gwendoline Robin, Gabriel Schenker Coproductions Vidéo Charleroi danse, Kunstenfestivaldesarts, Stéphane Broc le Théâtre de Liège, les Halles de Schaerbeek Musique (Belgique), Le Gymnase – CDCN Roubaix / Samedi 25 mai 1re représentation 18:00 Cédric Dambrain Scénographie et éclairage Hauts-de-France. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En partenariat avec Arnaud Gerniers assisté de Benjamin van Thiel La Bellone (Belgique). 2e représentation 19:30 Regards extérieurs Louise Vanneste © Stéphane Broc Anja Röttgerkamp Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International. Dimanche 26 mai 1re représentation 15:00 Collaboration artistique Emmanuelle Nizou Voix off 2e représentation 18:00 Claude Schmitz et Amandine Laval Nombre de places limité 14 15
MC93 – MAISON DE États-Unis / France Solo Stereo touche aux relations entre corps distants ; à l’enchevêtrement Suède / États-Unis 12 interprètes Cullberg, la chorégraphe crée, dans NEAR, un no man’s land urbain, entre MC93 – MAISON DE 50 minutes des liens dont sont faites nos vies. 60 minutes tags et cahute, nimbé de brumes LA CULTURE DE La multiplicité nous constitue. habitées, de lumières envoûtantes. LA CULTURE DE FR Sur scène, Liz Santoro danse Nous prenons les mesures du FR Au Ballet Cullberg, les danseurs Cet espace malléable est à pénétrer, SEINE-SAINT-DENIS, le solo Stereo. Mais est-elle seule ? monde ; un concert de paramètres se prononcent sur leur désir de arpenter, à pas comptés, dans une SEINE-SAINT-DENIS, Pendant qu’elle danse sous les yeux dynamiques, interdépendants. continuer ou pas un projet de pièce, douce trame flottante de trajectoires BOBIGNY Salle Bourgois des spectateurs, Cynthia Koppe l’observe, via un flux vidéo, depuis Nous sommes expansions, jamais réduits en un « moi » sujet, figé, après les premiers essais avec un.e chorégraphe invité.e. En bousculant entremêlées. Douze danses distinctes s’aiguisent, s’articulent BOBIGNY Salle Efremov New-York où elle vit. Danseuse elle cristallisé. les règles instituées, voilà qui place et se conjuguent, en animant un aussi, maniant l’écriture, elle renvoie Stereo s’invente à travers les l’intelligence de la rencontre au cœur bric-à-brac des âmes et des un texte en temps réel : descriptions, recherches de Pierre Godard. du déploiement chorégraphique. présences, dans une palpitation métaphores, associations d’idées, Ce chercheur fouille les structures Et ce ballet en pleine révolution invite de l’écoute, portée par le chant à partir de la danse en train de se linguistiques, dans le cadre général les chorégraphes les plus novateurs somptueusement atmosphérique produire. de l’intelligence artificielle. Main du paysage international. du rappeur Yung Lean. Ça n’est pas tout. Cynthia use dans la main avec Liz Santoro, ce Eleanor Bauer est une très forte Tout en divagation moléculaire, d’une voix de synthèse. Ça n’est pas savant se fait chorégraphe. Leur figure, qu’on a connue maîtresse- et prolifération de micro-motifs, tout. Liz entretient le dialogue par objectif est formidable : là où les interprète pour Anne Teresa NEAR inspire une multitude son propre geste. Mais aussi par un datas, les algorithmes, visent au De Keersmaeker (entre autres), et qui d’instants, entre figures apparaissant autre flux de synthèse engageant contrôle des comportements de tout crée sous son propre nom des pièces et esquisses juste enfuies. Une sa propre voix. Elle fait siens des un chacun, ils se saisissent du aussi poétiques qu’incisives, soulevant communauté juvénile se dépouille mots de Cynthia Koppe. Est-ce plateau, de la présence enjeux de la planète et questionnement des apparences, expérimente le tout ? Les spectateurs. Ils observent irréductible de spectateurs vivants des relations technologiques. geste de chacun comme révélation de la danse de Liz, lisent les mots de et responsables, pour que les (On a pu voir BIG GIRLS DO BIG soi adressée à la proximité de tous. Cynthia, écoutent. Présents. bouleversements scientifiques THINGS et Meyoucycle lors des Cela dans une souple chorégraphie Agissant. Concernant Liz en scène. en cours soulèvent un vent précédentes éditions des Rencontres du brassage des matières, par l’aléa Liz Santoro n’est absolument pas d’émancipation perceptive. C’est chorégraphiques.) des trajectoires et le dépôt éphémère seule dans son solo ! excitant. C’est pointu. Et ça remue. Avec un effectif de rêve, de de magnifiques tableaux conjonctifs. douze danseurs de haut vol du Ballet Notre époque y médite. LIZ SANTORO & CULLBERG & PIERRE GODARD ELEANOR BAUER Stereo EN Stereo is a solo conceived as an open, permeable platform. Extemporaneous, Stereo EN In NEAR, twelve dancers meet in a swamp house, hovering in a no-man’s land between NEAR borrows from the synthesis of a chemical compound. Liz Santoro and Pierre Godard proceed nature and civilization. Together they bring a monstrous dream to life, blending genres of Création by reduction and oxidation, inhibition and catalysis, from fragments extracted in vivo from music concert and surrealist story ballet in a cinematic theaterscape. Amplifying the persistent Première en France their existing choreographic material, and dissolved into this new substrate–a creation. strangeness within and out there, NEAR is full-disclosure and 100% sincere but never Liz Santoro’s body is in constant interaction with the audience, interaction produced and familiar, intimate but never comfortable. amplified by a text composed remotely and in real time by Cynthia Koppe, who sees both the dancer and the audience through a videoconferencing system. The audience perceives intensely their responsibility in what is transpiring before their eyes ; their implication as an active witness. Conception Coproductions Eleanor Bauer et Jonatan Leandoer Håstad / Cullberg, Luger Sweden, Way Out West Festival Yung Lean Gothenburg (Suède), Southbank Centre London Chorégraphie (Royaume-Uni) Eleanor Bauer Interprètes Avec le soutien de King’s Fountain. Conception Coproductions Adam Schütt, Anand Bolder, Camille Prieux, Liz Santoro et Pierre Godard Rencontres chorégraphiques internationales Daniel Sjökvist, Eleanor Campbell, Gesine Moog, En collaboration avec Cynthia Koppe de Seine-Saint-Denis, Le Gymnase – CDCN Giacomo Citton, Katie Jacobson, Mohamed Y. Shika, Interprétation Roubaix / Hauts-de-France, CCN Orléans, Suelem de Oliveira da Silva, Sylvie Gehin Karlsson, Liz Santoro The Chocolate Factory Theater (États-Unis). Unn Faleide Medium Avec le soutien d’Arcadi Ile-de-France et l’Atelier Musique © Yasmina Haddad Cynthia Koppe de Paris / CDCN. Le principe d’incertitude reçoit Jonatan Leandoer Håstad / Yung Lean en Musique le soutien de la DRAC Île-de-France dans le cadre collaboration avec Frederik Valentin © Urban Jörén Greg Beller de l’aide au projet. Décors Costumes Josefin Hinders Reid Bartelme Création lumières Jonatan Winbo Création costumes Pontus Pettersson Répétitions Lisa Drake Samedi 25 mai 19:30 Assistant décor Linnea Birkelund Samedi 25 mai 21:00 Dimanche 26 mai 18:00 Dimanche 26 mai 16:30 16 17
À partir de 12 ans Belgique 6 interprètes en rang, de près ou plus loin, brièvement ou patiemment. Soit France Trio La danse, au regard de cela ? On sait que Radhouane El Meddeb, THÉÂTRE BERTHELOT, LE GARDE-CHASSE, 50 – 70 minutes autant de cadres libres, pour un espace qui se fait protagoniste 60 minutes chorégraphe contemporain franco-tunisien, la conçoit généreuse, MONTREUIL FR Sur les scènes aujourd’hui, des actions. FR « Lorsque l’amour vous fait signe, profondément impliquée. Toujours elle THÉÂTRE CINÉMA, tout ne serait qu’hybridation, Lesquelles se saisissent de suivez-le… » Si limpide, si simple, vient solliciter la plus dense matière interdisciplinarité. N’empêche. l’objet en majuscule. Crampons sous l’invitation pourrait sembler naïve. humaine. Ses gestes sont clairs, LES LILAS Alexander Vantournhout reste rare les semelles, boules de bowling. Or, toute en transport, par les lisibles, alors que son intensité dans ce paysage. Rare à avoir Un mot d’ordre : commencer par promesses du bouleversement des puise au plus enfoui des destinées. suivi, personnellement, à même accepter l’objet dans sa logique et existences. Danser au côté de Radhouane son corps, deux formations de haut son utilité. Qu’un crampon serve Radhouane El Meddeb place El Meddeb, c’est effectuer l’expérience niveau. L’une en cirque. Et l’autre d’abord à cramponner. À cela, ne cette citation en sous-titre de sa d’une quête sur soi, sans concession. en danse. Au cirque : il voue une pas vouloir opposer un contrôle nouvelle pièce, Amour-s. Il l’emprunte Dans Amour-s, c’est venir témoigner passion pour la manipulation de tout puissant. Suivre, en inertie. au poète Gibran Khalil Gibran. de ce que la passion a transformé en l’objet. À la danse : la projection Mais peut-être déborder. Alors le Comment s’étonner que son écriture soi, en corps et en esprit, de toujours sensible dans l’espace. En découla corps tout entier se laisse gagner si limpide sût embrasser mille vibrant, radicalement vivant. le triomphe de son solo par segmentations, duplications, tourments : Libanais, il vécut aux Cet amour qui nous fait… ANECKXANDER, tendre et cruel articulations, et compositions de États-Unis. Écrivit en arabe, tout Début 2019, Radhouane autoportrait par son corps mis à nu. forces distribuées, finalement autant qu’en anglais, se consumant El Meddeb aura été remarqué dans Pour Screws, Alexander étourdissantes. Screws veut dire de spiritualité syncrétique, entre une nouvelle version du Lac des Vantournhout nous revient « vis » : spiralées et jointives. pensées orientales, confession cygnes pour le grand effectif du Ballet en groupe (six interprètes, en Enfin, on note qu’Alexander chrétienne et passion pour l’Islam. de l’Opéra du Rhin. Après avoir spécialités composites). Il invite à dit son admiration pour des Pétri de culture arabo-syrienne, ainsi soulevé les puissances d’une la déambulation : Screws déroule Lisa Nelson, Steve Paxton, disparu au tournant des années 30 tragédie amoureuse post-romantique, une série de courtes performances, pionniers américains de la marge du siècle dernier, son rayonnement on sent son retour dans une relation © Mathieu Andrieux habitant des espaces multiples. chorégraphique. Chez ceux-ci, universel brilla à nouveau fort au cœur très proche avec trois interprètes, Les spectateurs y restent libres de le corps doit avant tout résonner des contre-cultures des jeunesses comme un nouveau moment d’intense réinventer leurs points de intérieurement, en écho aux occidentales, encore récentes. vérité. ALEXANDER vue – debout ou assis, en cercle ou vibrations du monde. VANTOURNHOUT Screws EN In Screws, the investigation into body-object relationships is brought to the fore, EN The new creation of Radhouane El Meddeb is inspired by the poem “Lorsque l’amour undergoing further development and distillation. A bowling ball will be used to influence the vous fait signe, suivez-le / When love beckons you, follow it” by the Lebanese poet and Création performed movement’s trace. A duet on ice shoes focuses on counterbalancing between the painter Gibran Khalil Gibran. His mystical poetry and his inspired paintings made Gibran two performers… The audience will walk from one performance to another. compare to William Blake, and he is also called by the writer Alexandre Najjar : the ‘Lebanese Victor Hugo’. This trio for a woman and two men, this dance for three, is a hymn to love… RADHOUANE EL MEDDEB Chorégraphie et circographie Production Conception et chorégraphie Production Alexander Vantournhout Interprètes NOT STANDING asbl Coproductions Radhouane El Meddeb Collaboration artistique La Compagnie de SOI Coproductions AMOUR-S, lorsque l’amour Petra Steindl, Josse De Broeck, Felix Zech, Hendrik van Maele, Alexander Vantournhout, Vooruit, PERPLX (Belgique), MA scène nationale – Pays de Montbéliard, CIRCa Auch pôle Philippe Lebhar Interprètes Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Pôle Sud – CDCN Strasbourg, vous fait signe, suivez-le … Emmi Väisänen National Cirque (France) William Delahaye, Rémi Leblanc-Messager, CCN Tours. Avec le soutien du CN D centre national Construction Résidences Chloé Zamboni de la danse – Pantin et de la Briqueterie / CDCN Création Willy Cauwelier Vooruit, STUK-Leuven (Belgique), Platforme 2 Pôles Création lumières Val-de-Marne. La Compagnie de SOI est subventionnée Musique Cirque en Normandie / La Brêche à Cherbourg- Manuel Desfeux par la DRAC Île-de-France / Ministère de la Culture. Nils Frahm Cirque-Théâtre d’Elbeuf (France), Theater op de Composition et interprétation musicale Lumières et son Markt (Belgique), Subsistances (France), P.A.R.T.S, Nicolas Worms Rinus Samyn Circuscentrum, De Warande, Wood Cube, © Stanislav Dobak Costumes Cultuurcentrum Brugge, Workspace (Belgique), Anne Vereecke MA scène nationale – Pays de Montbéliard, Regard chorégraphique CIRCa pôle National Cirque (France). Anneleen Keppens, Martin Kilvady Avec l’aide de la Communauté flamande et la ville Dramaturgie de Roulers. Alexander Vantournhout est artiste résident Séba Hendrickx à Vooruit pour la période 2017–2021, artiste associé à PERPLX (Belgique). Avec le soutien des Autorités flamandes. Mardi 28 mai 17:00 / 20:30 Mardi 4 juin 20:30 Mercredi 29 mai 17:00 / 20:30 Rencontre avec Gérard Mayen, critique de danse et le chorégraphe Mercredi 5 juin 20:30 Radhouane El Meddeb à l'issue de la représentation le mardi 4 juin 20 21
ESPACE MICHEL-SIMON, Italie Une même volonté de fouiller l’archéologie des corps, d’une œuvre Chukrum Petruska et de l’être humain. Dans Chukrum, NOISY-LE-GRAND p.49 6 interprètes 6 interprètes l’homme émerge de la lumière, semblant 18 minutes 36 minutes s’extirper d’un monde ancestral, archaïque. Puis surgit Petruska, comme FR Des images baignées dans la dans la continuité d’une naissance. VIRGILIO SIENI brume, une blancheur laiteuse et éblouissante, des corps qui apparaissent Plutôt que de suivre les aventures de ce pantin qui devient humain, du charlatan Chukrum – Petruska par fragments, se dessinent et disparaissent, se fondant dans le décor. qui le tourmente, de la ballerine qui ne l’aime pas et du Maure qui le tue, Premières en France C’est ainsi que commence Chukrum, Virgilio Sieni propose la traversée courte pièce de Virgilio Sieni sur une d’états, entre jeux et tragédie, entre musique de Giacinto Scelsi composée en humanité et marionnette, obéissant 1963. Elle précède Petruska qui revisite à la loi qui veut que les expériences l’œuvre de Stravinsky, inspirée de la se succèdent, graves ou légères. marionnette du théâtre populaire russe, Ici, chaque danseur peut être tour à figure de « l’éternel et malheureux héros tour Petruska. de toutes les foires, de tous les pays » En proposant ce diptyque, le selon les mots du compositeur. chorégraphe se penche sur la dimension Qu’y a-t-il de commun entre les fatale et éphémère de l’existence, deux chorégraphies ? Entre une pièce traversée de moments de grâce, de fête, fantomatique baignant dans une de fulgurances et d’empreintes laissées atmosphère mystérieuse et envoûtante, dans l’espace comme autant de traces et l’adaptation d’un ballet créé en 1911, des vicissitudes humaines. Une danse entre L’Oiseau de feu et Le Sacre partagée qui permet d’exorciser le du printemps ? tragique de la condition humaine. © Giuseppe di Stefano EN Chukrum proposes figures that introduce another point of view of the puppet Petruska and his “human” vicissitudes: a look at the nature of man, in which the dark side is none other than the essence of the body as it shows itself stripped of its adornments. The entire piece alludes not only to man’s birth but to the very spark that generates him, the gesture that determines him. The musical composition delves into the “night-time of the body”, revealing perceptive planes that refer to the night as revealing a world of ancestral, originating forces. Petruska builds a bridge to the impossible. A bridge between us and the void, between us and what is hidden. Petruska is a marionette and not a marionette: he lives in two worlds, in two visions and two experiences. Petruska is making his way, jesting and falling in love, moving between play and tragedy: he forgets his immateriality and, like an angel of beasts and of fun, tears open a passage into life. The show develops around the relationship between the marionette and tragedy, play and archaeology. Chukrum Petruska Chorégraphie et mise en espace Chorégraphie et mise en espace Virgilio Sieni Virgilio Sieni Musique Musique Giacinto Scelsi Igor Stravinsky Interprètes Interprètes Jari Boldrini, Ramona Caia, Claudia Caldarano, Jari Boldrini, Ramona Caia, Claudia Caldarano, Maurizio Giunti, Giulia Mureddu, Andrea Palumbo Maurizio Giunti, Giulia Mureddu, Andrea Palumbo Lumières Lumières Mattia Bagnoli Mattia Bagnoli Costumes Costumes Elena Bianchini Elena Bianchini © Andrea Simi Avec le soutien de l’Institut Culturel Italien de Paris. Production Teatro Comunale di Bologna (Italie) La compagnie est soutenue par le Ministère des Biens et Activités culturels et du Tourisme, la Région Toscane et la Ville de Florence (Italie). Virgilio Sieni © Andrea Simi Jeudi 6 juin 20:30 Leçon sur le geste de Virgilio Sieni le mercredi 5 juin et conférence Histoire et actualité de la danse de Geisha Fontaine et Claire Jenny le jeudi 6 juin à l'Espace Michel-Simon (p.42) 22 23
LA CHAUFFERIE, Taïwan / France 5 interprètes Sur le plateau, Skein Relations sonde les contaminations 55 minutes émotionnelles. Si loin de son pays, SAINT-DENIS p.49 un jour I-Fang Lin s’est laissée FR Voici trente ans, I-Fang Lin arrivait bouleverser par les nouvelles d’un en France, toute imprégnée des tremblement de terre dévastateur, conceptions très rigides prévalant dans là-bas. Comment se propage la danse à Taïwan. Ici, elle fut interprète le mouvement profond de soi ? remarquable des Mathilde Monnier, Comment résonne-t-il ? Comment Christian Rizzo. La voici parvenue au gagne-t-il ? Comment rester à temps des allers-retours avec Taipei, son écoute ? où le Théâtre national l’accueille en Il fallait inventer les conditions artiste associée. C’est l’occasion de tout du fluide. Sur le plateau, les cinq redécouvrir. Le dialogue est intense. danseurs œuvrent aux prises avec On n’a pas dit grand-chose, en s’en une dramaturgie de la matière : une tenant au seul vocable de « danse solution de fécules s’écoule et enduit contemporaine ». tout. Indéfiniment mobile. Elle peut La pièce Skein Relations porte cristalliser en formes sculpturales. ce mouvement. Skein signifie Ou rendre le sol glissant. « enchevêtrement ». La chorégraphe Les corps brillants. La plus y tire les fils des relations complexes, experte des techniques de danse entre cinq interprètes masculins, choisis en est ébranlée. La belle intention à Taïwan. Elle explore le phénomène de l’écriture du geste y accepte de murmuration, où de grands vols et l’imprévu, et l’improbable. Les d’oiseaux composent de fascinantes contagions opèrent. Les frontières figures dynamiques coordonnées, alors s’abaissent. Non sans risques. qu’on ne leur connaît pas de leader. Avec énormément d’ouverture. I-FANG LIN Skein Relations Création, Première en France EN Skein Relations is a choreographic installation project by Taiwanese choreographer and 2018 NTCH resident artist I-Fang Lin. Lin drew from her personal observations of the response to major events such as the 9/21 Earthquake in Taiwan and terrorist attacks in France to inform her work. Lin’s choreography explores the process of emotional contagion. In their interactions, dancers articulate the intricate flow of the individual psyche and interpersonal relationships, which Lin sees as a “skein” (a knot), which the dancers, and by extension all people, are caught within. Conception Production I-Fang Lin, Samuel Aden National Theater & Concert Hall – Taipei (Taïwan) Chorégraphie Coproductions I-Fang Lin Kaidong Coopération franco-taiwanaise pour Installation les arts vivants, Le Phénix scène nationale de Samuel Aden Valenciennes, CN D – Centre national de la Création musicale danse, ICI – centre chorégraphique national de Thomas Foguenne Montpellier / Occitanie, Scènes Croisées, Création lumières Uzès-Danse Ray Tseng Création costumes Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris © Courtesy of NTCH Chin Kan-Ning et du National Theater & Concert Hall (Taïwan) I-Fang Lin © Courtesy of NTCH Samedi 8 juin 18:00 Dimanche 9 juin 18:00 24 25
MAINS D’ŒUVRES, Québec – Canada Solo Voyons la situation pour l’interprète : confiné dans un espace restreint, d’où Brésil / France Solo De quoi activer un corps produit d’une construction à partir de ses CONSERVATOIRE NINA SIMONE, ROMAINVILLE 55 minutes émane, de surcroît, le tempo de ses 45 minutes représentations. Par où s’autoriser en SAINT-OUEN p.49 pas. Le paradigme de l’espace-temps invention de soi, sans se priver d’une FR Un tapis mécanique pour courir, s’en trouve remanié. La partition des FR La performance (le genre joyeuse gourmandise aux confins du comme on en voit dans les salles de gestes est fort impérative. Mais très artistique) s’est émoussée en oubliant grotesque. Les tableaux que compose gym. Un danseur sur ce tapis s’adapte ouverte la gamme des adaptations le politique, derrière ses jeux savants Pol Pi empruntent aux images JACQUES POULIN-DENIS à sa vitesse changeante. Au début du solo Running Piece, on pourrait interprétatives. L’intuition, voire l’improvisation sont physiquement sur les signes. Voilà bien le reproche qu’on ne pourra pas adresser à Me too, classiques de Galatée, comme à des portraits de manifestantes. Running Piece croire à une expérimentation un peu aride, minimaliste et répétitive. de la partie. Suspensions, inclinaisons, gestion de la gravité fondent un jeu de Galatée, une performance qui vit Pol Pi saisi par une double urgence. En soi forte, l’action scénique allait redoubler d’impact, pour Première en France Or l’inverse se produit. Extraordinaire, fuites ici, et là de courses bien en L’une d’elle fut de répondre à la s’être produite en première le 28 réjouissante, une immense variété de avant. Il y a l’astreinte. Il y a la danse. commande artistique de traiter du octobre 2018, date des élections qui gestes, d’attitudes, de situations, tient Et encore l’épuisement. mythe de Pygmalion et Galatée placèrent à la tête du Brésil le en haleine les spectateurs de cette pièce On croirait lire la fable ultra- (in Les Métamorphoses d’Ovide). candidat des militaires et de du Québécois Jacques Poulin-Denis. contemporaine de l’homme soumis à Rafraîchissons les mémoires : sûr de l’oligarchie, ouvertement haineux Encore peu connu en France, ce la dictature des durées et des l’essence vicieuse du féminin, à l’endroit des pauvres, des femmes, chorégraphe est également compositeur, plannings, quand pourtant le temps Pygmalion préfère s’égarer dans le des indigènes, des LGBT, des artistes. électro-acousticien, passionné par est ce qui s’offre à lui en gratuite narcissisme idolâtre d’un artefact de Pol Pi est brésilien. Il poursuit sa la texture des trames rythmiques de la abondance. Mais chez le danseur de femme pétri de sa main, à sa main. dénonciation, et sur scène, le voici temporalité. Fureteur technologique, Running Piece, on peut aussi déceler Pol Pi reçoit de plein fouet la qui slame les paroles de Triste, louca il programme le dispositif de Running en quoi les parties basses du corps, à violence symbolique que recèle ou má (Triste, folle ou mauvaise). Piece comme tout autre chose qu’un ras le pas, à ras la marche, orchestrent la fable. Balance ton Pyg. Vivant Cette chanson clame que « non, banal équipement de gymnase. Ses une essence de la relation au monde. lui-même en transition de genre, un homme ne me définit pas, ma variations sont autrement subtiles, Ainsi la danse défie‑t‑elle la paresse cet artiste expose un corps d’abord maison ne me définit pas, ma chair réversibles et diverses. des représentations installées. neutralisé, sur lequel composer une ne me définit pas, je suis mon propre femme toute de prothèses. chez moi ». POL PI Me too, Galatée Re-création EN Running Piece is a work for dancer and treadmill. On this confined yet infinite space, EN Allegory of creation or of male domination? The Brazilian choreographer Pol Pi reminds a man travels without leaving, constantly forced to go forward. He moves through the us of all the symbolic violence contained in Ovid’s fable. Behind the artist’s dedication to his situations and moments that define us. On the path of humanity and civilization, or on the work, we’re forced to notice Galatea’s passivity–who did not even bear a name in the original transit to work, we are the high hope joggers, the overly capable multitaskers, the compulsive text. At a time when the most retrograde ideas are freely expressed in Brazil, Galatea is lateness sufferers. Running Piece substantiates our proneness to constantly chase our tails here the starting point for a reflection on the idealization and formatting of bodies by the and our pursuit for the divine sublimity of busyness. patriarchal gaze. Conception Résidences Conception et interprétation Production Jacques Poulin-Denis CCOV, Circuit Est, Recto Verso, Danse Danse, Pol Pi NO DRAMA Chorégraphie Arsenal, Musée d’Art de Joliette, Théâtre Hector En collaboration avec Coproductions Jacques Poulin-Denis avec Manuel Roque Charland, Agora de la danse (Canada). Rachel Garcia Rencontres chorégraphiques internationales de Interprétation Running Piece est une production de Grand Poney Première version créée à la Péniche POP / Paris, dans Seine-Saint-Denis, Latitudes Contemporaines – Lille Fabien Piché en coproduction avec l’Agora de la danse (Montréal) le cadre du programme (Re)lectures. Musique originale qui a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil La compagnie est soutenue par le Département Jacques Poulin-Denis des arts et lettres du Québec, du Conseil des arts du de la Seine-Saint-Denis, la ville de Romainville, Dramaturgie Canada, du Conseil des arts de Montréal les Rencontres chorégraphiques internationales Gabriel Charlebois Plante et de Circuit Est. de Seine-Saint-Denis dans le cadre d'une résidence Costumes départementale. Marilène Bastien Avec le soutien de la Délégation générale du Québec. © Dominique Skoltz Électronique © Marc Domage Samuel Saint Aubin Vidéo Joel Morin Ben Abdallah Œil extérieur Sophie Corriveau Lumières Erwann Bernard Samedi 8 juin 20:30 Mardi 11 juin 20:30 Dimanche 9 juin 16:00 Stage amateurs mené par Pol Pi le samedi 8 juin (p.42) 26 27
Vous pouvez aussi lire