REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE
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REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE Honneur - Fraternité - Justice MINISTERE DE LA SANTE ET DES AFFAIRES SOCIALES DIRECTION DE LA PROTECTION SANITAIRE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME PLAN TRIENNAL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME 2000 - 2002 ( DANS LE CADRE DE L'INITIATIVE FAIRE RECULER LE PALUDISME ) Février 2000
INTRODUCTION Ce présent plan s'inscrit dans la droite ligne des priorités définies dans le Plan Directeur Socio- Sanitaire 1998-2002 et tient compte des constats des différentes évaluations des activités de lutte antipaludique développées au cours de ces dernières années et des problèmes essentiels que l'on rencontre sur le terrain. Ce plan est composé de 9 sections qui se rapportent à: - L'introduction de l'initiative "Faire reculer le paludisme" - La prise en charge des cas - La lutte antivectorielle - La mobilisation sociale/IEC - La surveillance épidémiologique et le contrôle des épidémies - La recherche opérationnelle - La supervision et le monitorage des activités - Le renforcement des capacités de gestion du programme - Le renforcement de la coordination et du partenariat autour du programme La planification de ce plan triennal coincide avec la phase d'introduction de l'initiative RBM en Mauritanie. Il est important de considérer cette initiative comme une occasion pour renforcer des informations courantes se rapportant aux différentes stratégies de la lutte contre le paludisme dans le pays. Les informations ainsi recueillies permettront une mise à jour des stratégies développées et une extension des activités d'ici la fin de l'année 2000. L'initiative "Faire reculer le paludisme" sera officiellement lancée en Mauritanie au mois de juillet de l'an 2000. Ce plan est le fruit d'une collaboration étroite entre le Gouvernement et les différents partenaires au développement. Nous espérons que l'appui à la mise en œuvre et au financement des activités se fera dans le même esprit duh partenariat ainsi construit. Ce plan va être soutenu tous les ans d'un plan annuel opérationnel qui fera lui-même objet d'une revue annuelle des activités au niveau national et régional. 2
1. CONTEXTE Le paludisme reste l’un des problèmes de santé publique les plus graves en Mauritanie, de par son impact sur la mortalité et la morbidité et ses répercussions socio-économiques. Malgré les efforts consentis par le Gouvernement dans la mise en place d’une politique de santé basée sur les soins de santé primaires et où les médicaments essentiels, y compris les antipaludiques, sont accessibles aux populations jusqu’au niveau le plus périphérique, ce fléau continue encore à faire payer un lourd tribut aux communautés des wilayas où le paludisme sévit de manière endémique (le long du fleuve Sénégal et à l'Est du pays). En effet, on enregistre chaque année entre 200 000 à 300 000 cas au niveau du pays, ce qui place la maladie au 3ème rang des motifs de consultations au niveau national, et au premier rang dans les wilayas du Sud et de l’Est du pays. A l’instar de la communauté internationale, le Gouvernement mauritanien a inscrit parmi ses priorités nationales la lutte contre le fléau par la création d'une unité de gestion du Programme de lutte contre le paludisme et l’adoption en 1997 d’un document de "Politique et stratégies nationales de lutte contre le paludisme". Depuis 1997, dans le cadre de la mise œuvre accélérée des activités de lutte antipaludiques en Afrique, la Mauritanie a développé des plans d'action annuels qui ont reçu l'appui de différents partenaires au développement (OMS, UNICEF, GTZ). 1.1. PROFIL DU PAYS 1.1.1. Géographie : La République Islamique de Mauritanie s'étend sur un territoire de 1 030 700 km² compris entre les 15ème et 27 ème degrés de latitude Nord et les 5 ème et 17 ème degrés de longitude Ouest. Elle possède des frontières communes avec le Sénégal au Sud, le Mali au Sud et à l'Est, l'Algérie au Nord-Est et le Sahara Occidental au Nord. A l'Ouest l'Océan Atlantique forme un littoral long de 700 km. Le relief est constitué des massifs montagneux de l'Adrar et du Tagant (400 à 800 mètres d’altitude). Au-delà de la plaine alluviale du fleuve Sénégal appelée "Chemama", le pays est couvert d'alignements dunaires qui, lorsqu'il pleut se couvrent de pâturages. Le climat, saharien au Nord et sahélien au Sud, est généralement chaud et sec. Il est doux en bordure de l'Océan Atlantique et connaît 3 à 5 mois de saison de pluie (de juin à octobre). La Mauritanie peut être globalement divisée en trois grandes régions naturelles : - la vallée du fleuve, zone agricole, caractérisée par des précipitations annuelles qui peuvent atteindre 300 à 500 mm. La construction de plus de 500 barrages dans cette zone a contribué à l'extension des activités agricoles, avec un potentiel de terres cultivables estimé à 135 000 hectares. - la zone sahélienne, situé au Sud-Est, le long de la ligne Nouakchott - Néma, caractérisée par 3
des précipitations annuelles de 100 à 300 mm. C'est une zone de pâturages où l'on pratique l'élevage et l’agriculture saisonnière. - la zone saharienne, immense, située au Nord de la ligne Nouakchott-Néma, où les précipitations sont irrégulières et varient entre 50 et 100 mm. Les points d'eau y sont rares, en dehors de quelques oasis où le développement des palmeraies et du maraîchage saisonnier ont favorisé l'établissement de populations autochtones. La Mauritanie présente un réseau routier qui s'articule autour de 5 axes principaux: au départ de Nouakchott vers Atar, Rosso, Néma, Tijikja et Sélibaby. Ces axes se répartissent en 2 300 km de routes bitumées, 795 km de routes en terre améliorée et 6 190 km de pistes. Ce réseau reste insuffisant à cause des distances souvent importantes. Cependant, les voies de communication bitumées permettent un trafic automobile relativement rapide en toutes saisons entre Nouakchott et la plupart des capitales régionales (la plupart des localités des wilayas du Sud et de l’Est s’enclavent pendant la saison des pluies). A ce réseau, il faut ajouter 700 km de voie ferrée reliant Zouérate à Nouadhibou. Par ailleurs, à l’exception d’Aleg, Akjoujt et Rosso, toutes les capitales régionales sont reliées par avion à Nouakchott. Il existe 3 aéroports internationaux, 2 complexes portuaires et un centre autonome de télécommunication relié aux satellites ARABSAT et INTELSAT. Toutes les capitales régionales sont reliées à Nouakchott et à l’extérieur par le réseau DOMSAT. 1.1.2. Démographie Sur la base du recensement général de 1988, la population totale du pays est estimée en 1999 à 2 570 438 habitants, avec un taux d'accroissement démographique de 2,94 % et une densité kilométrique de 2,4 habitants/Km². Cette population est constituée de 4 groupes éthniques: les Maures, les Peulhs, les Soninkés et les Ouolofs. L'étude de la pyramide des âges montre une population jeune, avec 44 % des effectifs qui ont moins de 15 ans, alors que 6 % seulement ont plus de 60 ans. Le ratio Femme/Homme est de 51%. La population urbaine est passée de 9,1% en 1965 à 21,7% en 1977, et on estime en 1994 que plus de 45% de la population totale vit dans les agglomérations urbaines. L’espérance de vie à la naissance est de 51 ans, le taux brut de natalité est 46/1000, le taux de mortalité est de 19/1000, le taux de mortalité infantile est de 118/1000. Le taux d’alphabétisation en 1995 est de 37,7%. La monnaie locale est l’Ouguiya (UM = unité monetaire; 1 $US = 210 UM en décembre 1999). 1.1.3. Structures administratives Sur le plan administratif, le pays est subdivisé en 13 wilayas (régions) dont Nouakchott, la capitale. Chaque wilaya constitue une circonscription administrative décentralisée qui est placée sous l’autorité d’un Wali (Gouverneur) qui représente le pouvoir exécutif. La wilaya est subdivisée en moughataas (districts) placée sous l’autorité administrative du Hakem (Préfet). La plus petite unité administrative est la commune. Le nombre moughataas est de 53 et celui des communes de 208. La langue officielle du pays est l'Arabe, le Français étant une langue de travail. 4
Depuis 1989, le Gouvernement a mis en oeuvre une reforme administrative et institutionnelle particulièrement pour les secteurs de la santé, de l’éducation et du développement rural. Au niveau du secteur socio-sanitaire, la mise en place de Directions Régionales à l’Action Sanitaire et Sociale (DRASS) a permis une meilleure utilisation des ressources matérielles, humaines et financières. 1.1.4. Organistaion du système de santé : Sur le plan sanitaire, il existe une politique nationale de santé dont l’objectif principal est d'améliorer de façon continue l'état de santé de tous les mauritaniens. Inaugurée en 1992, cette politique s’appuie essentiellement sur les soins de santé primaires renforcés par le concept de l’Initiative de Bamako. Dans le cadre de la politique de recouvrement des coûts, il existe au niveau national un système d’approvisionnement en médicaments essentiels, y compris pour les antipaludiques. Les antipaludéens retenus dans le cadre de la politique nationale des médicaments sont : - la chloroquine comprimé 100 mg - les sels de quinine, ampoule injectable - la sulfadoxine-pyriméthamine comprimé. Le système des soins, de type pyramidal,est calqué sur le découpage administratif et comprend 5 niveaux hiérarchiques : - Le niveau National: le Centre Hospitalier National, situé à Nouakchott, constitue l’ultime lieu de référence pour tout le pays. Avec une capacité théorique de 450 lits, il assure des prestations médico-chirurgicales et des examens complémentaires spécialisés. A côté de cet hôpital, il existe un hôpital militaire et un centre neuropsychiatrique. - Le niveau régional: un hôpital régional est situé au niveau du chef-lieu de chaque wilaya, avec une capacité moyenne de 50 lits. L’offre des prestations varie d’un hôpital à un autre selon la disponibilité du personnel spécialisé et des équipements techniques. Tous les hôpitaux disposent actuellement de laboratoires dont la fonctionnalité est encore défaillante. L’hôpital régional constitue le niveau de référence intermédiaire pour les centres de santé de moughataa. Il existe 10 strucutres d'hôpitaux régionaux dans le pays dont seulement 5 assurent des activités de chirurgies. - Le niveau moughataa: auquel correspond une circonscription sanitaire dont la structure de soins principale est le centre de santé, dirigé par un médecin. Le centre de santé, situé au niveau du chef-lieu de la Moughataa, constitue le premier niveau de référence pour les structures sanitaires périphériques. Les prestations de soins varient en fonction du type de centre (A ou B); et à l’exception de la chirurgie, chaque centre de santé assure un paquet d’activités essentielles (laboratoire dans les centres de type A). Il existe en tout 12 centres de santé de type A et 43 centres de type B. - Le niveau communal: auquel correspond un poste de Santé, dirigé par un infirmier, il est le plus souvent implanté au niveau du chef-lieu de la commune, et parfois dans les grandes agglomérations rurales. Chaque poste de santé assure un paquet minimum d’activités dont principalement 5
des activités curatives et préventives. Il existe en tout 243 postes de santé dans le pays. - Le niveau village: auquel correspond une unité de santé de base qui s’appuie sur un agent de santé communautaire (ASC) qui a pour mission d'assurer des prestations aux populations pour lesquelles les services publics de santé sont géographiquement inaccessibles. Il s’agit d’une entité initiée en étroite collaboration avec les communautés et dont la gestion est confiée à un comité de santé local. L'ASC, qui est le plus souvent une femme, assure des activités curatives par la vente de médicaments essentiels, d'hygiène, d’accouchement et anime les activités communautaires de sa localité. Il existe 540 unités de santé de base reparties entre les 8 wilayas du Sud et de l’Est. La couverture sanitaire géographique du pays (centre et poste de santé, unité de santé de base) dans un rayon de moins de 10 km est de 80% en 1999. Les USB couvrent à elles seules 15% de cette couverture. A coté de ce secteur public, il faut noter un développement important du secteur privé au cours des 10 dernières années : 12 cliniques médicales, 22 cabinets médicaux, 15 cabinets de soins dirigés par des infirmiers, des laboratoires d’analyses, des dépôts de médicaments villageois, des pharmacies, et environ 10 centrales d’achat de médicaments surtout au niveau de Nouakchott et de Nouadhibou. 2. LE PROBLEME DU PALUDISME 2.1. Stratification épidémiologique La transmission du paludisme est importante dans les wilayas du Sud et de Est, faible au Nord, et saisonnière entre les deux zones, entraînant parfois des épidémies. Les principaux facteurs qui ont contribué à la recrudescence de cette maladie dans le pays sont: - l'amélioration de la pluviométrie au cours des dernières années - le développement des barrages, des cultures irriguées dans l'Est et le Sud du pays en particulier dans les wilayas riveraines du fleuve Sénégal - la mise en valeur des oasis dans le Nord - l'insuffisance de mesures spécifiques de lutte contre le paludisme avant 1997. 2.1.1. Infection Le Plasmodium falciparum est rencontré dans plus de 90% des cas. Les autres espèces plasmodiales sont rares. 2.1.2. Principaux vecteurs L’espèce anophèlienne prédominante est Anophèles gambiae. 2.2. Fardeau de la maladie 2.2.1. Morbidité 6
Les causes majeures de consultations externes et de l’hospitalisation au niveau national sont les diarrhées, les infections respiratoires et le paludisme. Mais cet ordre est inversé au niveau des wilayas du Sud et de l'Est où le paludisme occupe le premier rang. En effet, le nombre de cas de paludisme notifiés au cours des ces 5 dernières années est en recrudescence continue et on note chaque année entre 200 000 à 300 000 cas de paludisme dans le pays. Durant la période 1992-1995, des épidémies de paludisme ont été observées au niveau des wilayas du Brakna et du Tagant. Le paludisme touche aussi bien les enfants que les adultes, comme l’indique le tableau ci- dessous des consultations externes au niveau des formations sanitaires du pays, de 95-98: ANNEE / AGE < 1 an 1 - 4 ans 5 - 14 ans Plus de 15 ans Total 1995 9 797 26 940 53 218 124 483 214 438 (4.5%) (12.5%) (24.8%) (58.2%) (100%) 1996 ND ND ND ND 181 204 1997 ND ND ND ND 189 571 1998 ND ND ND ND 178 850 2.2.2. Mortalité Le diagnostic de paludisme au niveau des formations sanitaires repose essentiellement sur la clinique et parfois sur un examen parasitologique. Les données sur la mortalité sont rarement documentées dans les hôpitaux et centres de santé (jusqu'en 1999 il n'existait pas de système de monitorage au niveau national). Toutefois, les enquêtes menées dans les wilayas du Sud et de l'Est du pays montrent que le paludisme constitue la première cause de mortalité hospitalière après les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires. 2.2.3. Taux de létalité En l’absence de données nationales sur la létalité liée au paludisme, nous présentons ci-dessous les une synthèse des cas de paludisme notifiés au niveau du centre de santé de Boghé (ville située sur la rive droite du fleuve Sénégal), entre 1992 et 1995: Année Nombre de cas Nombre de cas graves Nombre de Létalité de paludisme hospitalisés décès 1992 10 443 620 (6%) 7 1.12 % 1993 17 530 3 856 (22%) 45 1.16 % 1994 11 720 3 516 (30%) 15 0.42 % 1995 19 494 586 (3%) 12 2.1 % Total 59 187 8 578 (0.15 %) 79 0.92 % 2.2.4. Sensibilité du P. falciparum aux antipaludéens Les enquêtes menées sur la chimiorésistance dans le pays, au cours des 10 dernières années, montrent de façon générale une bonne sensibilité du P. falciparum à la chloroquine, avec des taux de résistance de type parasitologique variant entre 2,2% et 5,4% selon les auteurs. Il faut cependant noter que des résultats préliminaires d’une étude menée en 1998 dans la wilaya du Hodh El Gharbi, selon le protocole OMS 1996, font état d’un taux d'échec thérapeutique à 36% au niveau de la ville d'Aïoun (cette enquête est en train d'être reprise pour infirmer ou confirmer 7
ces résultats). 2.2.5. Pertes économiques Le paludisme sévit surtout au niveau des wilayas à forte activité agropastorale. Bien qu’il n’existe pas de données chiffrées sur les répercussions socio-économiques de la maladie, il est clair que les dépenses engendrées par les soins (médicaments, évacuations) et la baisse du rendement des agriculteurs pendant la période des activités agro-pastorales affectent considérablement le niveau de vie d'une population vivant dans des conditions précaires. 2.3. Etat actuel de la lutte antipaludique en Mauritanie: Il existe une politique nationale de lutte contre le paludisme adoptée dépuis 1997 et dont les principales stratégies sont: - la prise en charge des malades: La prise en charge des différentes formes de paludisme se fait au niveau de toutes les formations sanitaires (Hôpital, centre et poste de santé), excepté l'unité de santé de base où on ne peut traiter que des cas simples. Cependant, les conditions ne sont pas toujours réunies pour une bonne prise en charge des formes graves de paludisme du fait de ruptures fréquentes de médicaments, du manque du personnel soignant de qualité, de l'absence de fonctionnalité des laboratoires et de la défaillance du système de référence recours (ambulance, distances). Le personnel paramédical (infirmiers et sages-femmes) est responsable de la prise en charge de plus 80% des cas de paludisme dans les formations sanitaires, ce qui explique la raison du nombre important à former comparativement au personnel médical (médecins). - la lutte antivectorielle: L'utilisation des moustiquaires est de tradition dans la population notamment de la vallée du fleuve Sénégal, avec une disponibilité de 70%. L'imprégnation des moustiquaires a débuté en 1997 dans le pays avec le coût de l'imprégnation qui est de 150 UM (soit 0.70 $US). Toutefois, les taux d'imprégnation sont faibles (15%) et les populations perçoivent mal encore cette stratégie. Dans la perpective d'une utilisation à grande échelle des moustiquaires imprégnées par les populations, une des solutions pourrait être la réduction du coût de l'imprégnation. Cependant, des enquêtes sont nécessaires pour mieux apprécier les différentes raisons qui pourraient expliquer ce faible taux d'imprégnation. - la chimioprophylaxie: Elle concerne les femmes enceintes, en particulier les premières et deuxièmes gestes. Elle se fait au niveau des formations sanitaires (hôpitaux, centres et poste) à l'occasion des consultations prénatales ou de toutes autres raison de maladie. Cependant, cette activité n'est pas monitoré régulièrement et on note une faible observance de la chimioprophylaxie et des ruptures fréquentes de chloroquine dans les structures de santé. 8
- la mobilisation sociale/IEC: Les activités d'IEC sont menées par différents personnels de la santé sous l'encadrement du Service de l'Education pour la Santé. Toutefois, il est impératif de mettre en place une équipe multidisciplinaire de différents ministères (Ministère communication, Secrétariat d'Etat de la Condition Féminine, Ministère de l'Education Nationale, des sociologues, des spécialistes en communication, …) pour traduire en pratique les changements des habitudes des populations souhaitées. - La surveillance épidémiologique et le contrôle des épidémies: Le système de surveillance épidémiologique mis en place au niveau national est basé sur le recueil de données des maladies à potentiel épidémique dont le paludisme. Les informations recueillies par le niveau périphérique sont transmises au niveau central tous les jours par réseau radio de communication et toutes les semaines par fax. Les informations recueillies ne concernent que la morbidité et la mortalité palustres sans tenir compte parfois des tranches d'âge. Au niveau national et régional, il n'existe par de pas comité pour la gestion des urgences en particulier pour les épidémies de paludisme. Dans la perspective d'une meilleure gestion de l'environnement (irrigations, barrages, amélioration pluviomètrie), il est nécessaire de coordonner les interventions de lutte prévues avec d'autres secteurs en particulier celui du développement rural. - L'intégration de la lutte antipaludique dans les soins de santé primaires: Le système de santé périphérique est basé sur la politique des soins de santé primaires avec participation communautaures et système de recouvrement de couts sur les prestations de services. La lutte antipaludique se fera au niveau local par des groupements associatifs animés par les comités de santé chargée de la gestion communautaire des problèmes de santé locaux. Toutefois, les populations et les structures relais de vente de chloroquine (commerçants) au niveau de la communauté ne sont pas suffisamment informées sur les mesures de lutte contre le paludisme et en particulier la prise en charge à domicile des formes simples. - La recherche opérationnelle: Les capacités de recherche au niveau national et périphérique sont peu développées. Les informations utiles sur l'état et l'avancement de différentes stratégies de lutte contre le paludisme ne sont pas suffisamment documentées. Il est nécessaire de renforcer les capacités nationales dans le but de promouvoir la recherche opérationnelle et de développer des thèmes de recherche d'actualité selon les priorités nationales. 2.3.1. Engagement politique: - Depuis 1997, la Mauritanie a inscrit le paludisme parmi ses priorités nationales avec l'adoption officielle du document de "Politique et stratégies nationales de lutte antipaludique" - Création d'un programme de lutte contre le paludisme avec un comité de coordination (arrêté N° 133/MSAS du 16 avril 1998) - Engagement du Gouvernement dans la nouvelle initiative "RBM", dès janvier 1999; 9
2.3.2. Cadre de gestion du programme: - Le programme de lutte contre le paludisme est exécuté: **Au niveau central: une unité technique de coordination de 4 membres qui fait partie du service des maladies transmissibles de la Direction de la Protection Sanitaire (DPS). Cette unité se compose de 2 médecins dont le coordonnateur, d'un technicien en hygiène et assainissement (qui fait office d'entomologiste) et d'une staticienne. L'unité centrale responsable de l'élaboration des stratégies et du suivi de leur exécution est assistée par un consultant national recruté par l'OMS. **Au niveau périphérique: les équipes des Directions Régionales à l'Action Sanitaire Sociale (DRASS) et de moughataa sont responsables de la mise en œuvre et du suivi des activités périphériques. - Un comité de coordination présidé par le Directeur de la Protection Sanitaire (DPS) et composé des représentants de service du Ministère de la Santé (Directeur du CNH, Chef de service maladies transmissibles), d'un représentant du Ministère du Développement Rural et des représentants des partenaires de développement est chargé de définir les orientations du programme. En pratique te dans le cadre de la mise en œuvre des activités, ce comité se subdivise en 5 sous-comités de travail selon la spécificité stratégique (Prise en charge, Laboratoire, Lutte antivectorielle, IEC, Recherche opérationnelle/Surveillance Epidémiologique). En pratique, le comité national de coordination connaît beaucoup de difficulté de fonctionnalite; il est nécessaire de redynamiser et d'élargir ce comité à d'autres membres (autres secteurs, privé, société civile) pour refléter la nouvelle dimension de partenariat de l'initiative "Faire reculer le paludisme". 2.3.3. Partenaires externes L'effort de lutte antipaludique en Mauritanie a été surtout soutenu par des organismes internationaux et des coopérations multi et bilatérales: - OMS: dans le cadre de la mise en oeuvre accélérée des activités de lutte antipaludiques en Afrique (actions prioritaires), elle a eu à appuyer les activités des deux plans d'action 97 et 98-99, élaborés successivement en 1997 et 1998. - UNICEF: dans le cadre du programme de coopération pays, elle appuie certaines wilayas dans la mise en oeuvre et le suivi des activités des soins de santé primaires, notamment au niveau communautaire (formation/recyclage, approvisionnement en médicaments essentiels et supervisions). La participation aux activités de lutte antipaludiques s’est traduite par l’appui au volet moustiquaires imprégnées, aux journées nationales de mobilisation sociale et aux activités de suivi et d'évaluation. - GTZ : la Coopération Technique Allemande développe dépuis 1997 dans la wilaya du Hodh El Gharbi un projet de lutte contre le paludisme intégré aux soins de santé primaires dont le suivi est assuré par un coordinateur régional salarié de la GTZ. Les activités réalisées ont 10
concerné l’ensemble des stratégies de la lutte antipaludique. Au niveau national, le projet a eu à financer les missions de 7 consultants pour appuyer les volets de planification, entomologie, IEC, laboratoire et chimiosensibilité. - COOPERATION ESPAGNOLE : elle a apporté un appui spécial pour la wilaya du Hodh Echarghi dans la lutte intégrée contre le paludisme et le ver de Guinée. Le financement obtenu en 1997, a permis de renforcer la logistique régionale, former des ASC et acheter des insecticides (Lambdacyhalothrine) pour la mise en place de centres d’imprégnation dans cette wilaya. - PSF : l’action de Pharmaciens Sans Frontières s’est inscrite en 1997 dans le cadre d’un projet de santé à base communautaire financé par le HCR au profit des populations de la vallée du fleuve Sénégal. Cette ONG a appuyé la mise en oeuvre des activités au niveau des wilayas du Brakna et du Gorgol : formation des infirmiers prescripteurs et des ASC, création de centres d’imprégnation et participation aux activités de mobilisation sociale. - GPHF : la German Pharma Health Fund intervient dans le cadre d’un projet "lutte intégrée contre les maladies tropicales", notamment la lutte contre les schistosomiases. L’appui financier alloué au Centre National d’Hygiène en 1997 a permis de contribuer aux formations intégrées de microscopistes sur le diagnostic parasitologique du paludisme et autres maladies tropicales, équiper certains laboratoires périphériques et le laboratoire central de reférence en microscopes et produits consommables. D'autres partenaires potentiels qui ont une bonne coopération avec le pays (Union Européenne, PNUD, FNUAP, Coopération Française, Coopération Japonaise, Coopération Canadienne, USAID, …) pourraient appuyer efficacement le programme de lutte antipaludique dans le cadre de la nouvelle initiative "faire reculer le paludisme". 2.3.4. Activités réalisées entre 1997-1999: a)- Les activités développées au cours des 3 dernières années ont reçu l'appui de hautes instances politiques et ont permis de mener des activités sur les différentes stratégies de lutte antipaludiques au niveau de 45 moughataas réparties sur 10 wilayas du pays, y compris Nouakchott, soit une population couverte estimée en 1999 à 2 398 364 habitants ( soit 93% de la population générale). La mise en oeuvre des activités accélerées a débuté en avril 1997 par la tenue d’un atelier national de consensus auquel ont pris part les responsables sanitaires du niveau central et régional et les partenaires au développement. L’exécution et le suivi des activités ont été assurés de façon intégrée aux autres programmes de santé (formations intégrées avec d'autres maladies tropicales) par l’équipe de la coordination du programme, appuyée par des personnes ressources du niveau central (pédiatres, épidémiologistes, gynéco-obstétriciens, biologistes) et des équipes des Directions Régionales à l'Action Sanitaire et Sociale (DRASS). Le bilan des activités réalisées au cours de ces 3 années, 1997 à 1999, est satisfaisant avec un taux moyen d'absorption des budgets alloués à cet effet de près de 95%. Les actions développées au cours de ces 3 années ont permis de : - Améliorer l’expertise au niveau national par la formation de médecins en paludologie et la 11
participation à plusieurs séminaires internationaux sur la lutte antipaludique ; - Renforcer les compétences du personnel de santé sur les méthodes de diagnostic et de prise en charge précoce et correcte des cas de paludisme, notamment les formes graves ; - Faire le plaidoyer en faveur des mesures préventives, notamment la chimioprophylaxie chez la femme enceinte et l’utilisation des moustiquaires imprégnées; - Equiper des laboratoires de formations sanitaires en matériels et consommables ; - Rendre disponible les antipaludiques et solutés de glucosé à tous les niveaux (HR,CS,PS); - Mettre en place des centres d’imprégnation de moustiquaires au niveau des localités des wilayas ciblées par le Programme ; - Assurer le suivi et améliorer la qualité du système de collecte de données sur la morbidité et la mortalité palustres; - Sensibiliser les communautés rurales sur les mesures de lutte contre le paludisme par l'organisation, depuis 1996, de journées de mobilisation sociales au niveau de toutes les wilayas du Sud et de l'Est du pays, y compris Nouakchott. Ces journées connaissent depuis 1998 un engagement politique au plus haut niveau par leur célébration sous le haut patronage de son Excellence le Premier Ministre, et en étroite collaboration avec les différents partenaires impliqués dans la lutte contre le paludisme en Mauritanie (OMS, Unicef, GTZ, ONGs, ). - Apporter un appui technique et logistique au Programme National par le recrutement de consultants nationaux et extérieurs (consultant national OMS, consultants pour les volets entomologie et laboratoire) afin d'aider dans la mise en œuvre des activités et explorer des domaines de recherche non encore documentés. b)- Récapitulatif des financements du programme pour la période de 1997 à 1999: BUDGET ANNUEL 1997 1998 1999 TOTAL SOURCES DE FINANCEMENT GOUVERNEMENT 25 000 $US 45 000 $US 105 000 $US 175 000 $US (salaires et locaux, BAD, IDA) OMS (y compris les salaires du 242 124 $US 110 000 $US 100 000 $US 452 124 $US consultant national) UNICEF 23 000 $US 182 000 $US 46 000 $US 251 000 $US GTZ 31 580 $US 47 786 $US 36 710 $US 116 076 $US German Pharma Health Fund 23 913 $US 00 8 000 $US 31 913 $US (Volet laboratoire, Formation) Coopération Espagnole 17 333 $US 00 00 17 333 $US (Insecticide) Coopération japonaise 00 00 173 333 $US 173 333 $US (Insecticide) TOTAL 362 950 $US 384 786 $US 469 043 $US 1 216 779 $US 12
c)- Problèmes majeurs rencontrés dans la mise en œuvre des activités: - La faiblesse des capacités de planification, d'exécution et de suivi des activités par le niveau central et le niveau régional - L'absence d'un plan de prévention et de lutte contre les épidémies de paludisme; - La faible acceptabilité des moustiquaires imprégnées par les populations; - L'absence d'une politique d'approvisionnement et de réapprovisionnement en insecticides au niveau national; - La faible implication des ONGs et du secteur privé dans la lutte antipaludique; 2.3.5. Contraintes rencontrées: - La faible expertise nationale dans le domaine de la lutte antipaludique (entomologiste, parasitologue, personnes ressources formées en paludologie et méthodologie de recherche, …); - L'insuffisance du personnel dans les formations sanitaires en qualité et en quantité; - Les ruptures fréquentes en antipaludiques (chloroquine cp, SG5%) et produits consommables de laboratoires au niveau de la DPM; - La gestion et la coordination insuffisantes entre les différents programmes de santé et les partenaires externes; - La faible qualité des services de santé modèle (paquet minimum d'activités, personnel qualifié, disponibilité des antipaludiques et consommables de laboratoires); - L'absence d'une allocation spéciale sur le budget Etat destinée à la lutte antipaludique; - La faiblesse du système de collecte et d'analyse des données au niveau central et périphérique (SNIS); - La faible implication des autres secteurs de développement dans la lutte antipaludiques (Ministère du développement rural et de l'environnement, SECF, Ministère de l'Education Nationale); - La faible attention accordée à l'impact sanitaire lors de la mise en œuvre des projets de développement agricoles (Irrigations le long de la vallée du fleuve, barrages, …). Le présent plan RBM 2000-2002, appuyé par différents partenaires, permettra de consolider les résultats acquis au cours des 3 dernières années et d’étendre les activités de lutte antipaludique à l'ensemble des wilayas du pays, avec une focalisation particulière sur les zones du Sud et du Sud- Est. Les cibles concernées sont la population générale, en particulier les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. 3. PLAN TRIENNAL 2000-2002 3.1.OBJECTIFS: 3.1.1. Objectif général : Ce présent plan vise à poursuivre pendant les 3 prochaines années le renforcement des actions entreprises au cours des 3 années antérieures par le développement et la mise en œuvre dans tout 13
le pays d'activités de lutte antipaludique pérennes, en vue de réduire la mortalité et la morbidité imputables au paludisme, dans le cadre de l'initiative "Faire reculer le paludisme". 3.1.2. Objectifs spécifiques : - Réduire de 30 % par rapport à 1999, la mortalité attribuée au paludisme dans les moughataas cibles; - Réduire de 20 % par rapport à 1999, la létalité hospitalière; - Réduire de 30 % par rapport 1999, la morbidité liée au paludisme dans les zones cibles. 3.2. RESULTATS ATTENDUS - D'ici la fin 2000, l'analyse de situation du paludisme au niveau national et dans les moughataas cibles sera établie; - D'ici la fin 2000, l'initiative "Faire reculer le paludisme" sera introduite en Mauritanie; - D'ici la fin 2002, 50 % des cas de paludisme graves seront correctement pris en charge dans les hôpitaux de référence et les centres de santé de moughataa cibles; - D'ici la fin 2002, le taux de létalité du paludisme sera reduit de 20% au niveau des hôpitaux de référence et des centres de santé de moughataa cibles; - D'ici la fin 2002, 70% des formes simples de paludisme vues dans les structures de santé des wilayas cibles seront prises en charge correctement; - D’ici la fin 2002, les antipaludiques, le matériels de diagnostic clinique et les consommables de laboratoires seront disponibles dans 100 % des structures de santé des zones de moughataa cibles ; - D’ici la fin 2002, au moins 60 % des moustiquaires utilisées par les populations des zones cibles seront imprégnées d’insecticide; - D’ici la fin 2002, au moins 30 % des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes des zones avec centres d'imprégnation dorment sous moustiquaires imprégnées ; - D’ici la fin 2002, au moins 50 % les personnes interrogées dans les wilayas cibles auront des connaissances sur les mesures de lutte contre le paludisme; - D’ici la fin 2002, le système de surveillance et de contrôle des épidémies sera renforcé au niveau des zones à risque épidémique; - D’ici la fin 2002, le système de collecte et de suivi des données de morbi-mortalité palustre sera renforcée au niveau des zones de moughataa cibles; - D'ici la fin 2002, les capacités du PNLP à coordonner et suivre la mise en œuvre des 14
activités seront renforcées; - D'ici la fin 2002, les capacités d'expertise du PNLP seront renforcées par des spécialistes en entomologiste, parasitologie et épidémiologie. - D'ici la fin 2002, au moins 6 études de recheche opérationnelle seront réalisées - D'ici la fin 2002, le partenariat interne et externe autour du Programme sera développé à différents niveaux; - D'ici la fin 2002, une ligne budgétaire sera allouée par le Gouvernement pour appuyer la mise en œuvre des activités de lutte antipaludique. 3.3. INTERVENTIONS PREVUES 3.3.1. INTRODUCTION DE L'INITIATIVE "FAIRE RECULER LE PALUDISME": 3.3.1.1. Constituter et sensibiliser les partenaires autour de l'initiative RBM à tous les niveaux: D'ici fin l'an 2000 : - Identifier les membres de l'équipe des facilitateurs nationaux - Former le groupe des facilateurs (GF); - Concevoir et produire des kits d'information sur le RBM - Organiser des réunions d'information et de sensibilisation avec les services du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales (30 personnes), les autres partenaires nationaux (30 pesonnes) et les partenaires au développement - Organiser des réunions tous les deux mois du groupe des facilitateurs nationaux 3.3.1.2. Etablir la situation du paludisme en Mauritanie D'ici fin l'an 2000 : - Elaborer des termes de référence pour les consultants chargés de l'analyse de situation - Identifier et recruter 3 consultants nationaux (économiste, sociologue, paludologue) - Demander l'appui à l'OMS pour adapter les outils d'analyse et former les consultants locaux sur les supports de l'enquête - Faire la revue documentaire du paludisme en Mauritanie - Elaborer, multiplier et diffuser le rapport - Se concerter régulièrement avec OMS par e-mail, …, pour la préparation et la finalisation du programme de la réunion nationale - Organiser la réunion nationale sur le paludisme en Mauritanie dans 1 wilaya endémique (80-100 personnes) - Organiser une réunion préparatoire de l'analyse de situation à Nouakchott - Praparer le matériel et les supports nécessaires pour la mise en œuvre de l'analyse de situation dans 3 moughataas; - Analyser les résultats de l'enquête et élaborer le plan RBM. 3.3.1.3. Elaborer le plan National de l'initiative "Faire reculer le paludisme": 15
D'ici fin l'an 2000 : - Demander l'appui à l'OMS pour la réunion de finalisation du plan RBM et de mobilisation des ressources; - Organiser la réunion nationale de finalisation du Plan national RBM et de mobilisation des ressources (20-30 personnes pendant 2 jours); - Lancer officiellement l'initiative RBM en Mauritanie (juillet 2000). 3.3.2. PRISE EN CHARGE DES CAS DE PALUDISME 3.3.2.1. Equipements médicaux, médicaments et produits de laboratoires D'ici fin 2002, le programme veillera à : - Equiper 10 hôpitaux régionaux et 53 centres de santé de moughataa d'au moins un microscope binoculaire; - Rendre disponible dans toutes les formations sanitaires des antipaludiques et matériels nécessaires figurant dans la politique nationale de lutte antipaludique; - Rendre disponible des produits de laboratoires dans 10 hôpitaux régionaux et 53 centres de santé de moughataa; - Equiper les 10 hôpitaux régionaux et 53 centres de santé d'un kit essentiel pour le diagnostic clinique (sthétoscope, tensiomètre, thermomètre électronique, otoscope, balance pèse-personnes adulte et pèse-bébé, abaisses langues); 3.3.2.2. Formations/Recyclages: D'ici fin 2002: - 100% des enseignants et étudiants de l'école de santé publique et de l'institut des spécialités médicales seront formés sur les directives nationales de lutte contre le paludisme; - 100% des personnels soignants des structures de santé publiques, privées et communautaires soignants (médecins, infirmiers, sages femmes, agents de santé communautaires) seront formés à la prise en charge des cas de paludisme simples et graves; - 100% des techniciens de laboratoire des structures de santé publiques et privées seront formés sur les techniques de diagnostic parasitologique et les directives nationales de lutte contre le paludisme. - 50% des pharmaciens et vendeurs de pharmacies (ou dépôts) seront formés sur les directives nationales de prise en charge des cas de paludisme - 50% des commerçants vendeurs de chloroquine dans les moughataas cibles, seront formées sur les directives nationales de prise en charge des cas de paludisme simple; - La promotion de l'initiative PCIME est développée par une approche de prise en charge intégrée de l'enfant malade à tous les niveaux de la pyramide de santé. 3.3.3. LUTTE ANTIVECTORIELLE 3.3.3.1. Equipements, produits insecticides et moustiquaires: D'ici fin 2002: 16
- Equiper 150 centres d'imprégnation en matériels d'imprégnation (bassine, seau gradué, entonnoir, gants, mètre ruban, blouse, cahes-nez, pot d'un litre gradué, marqueurs indélibiles, registres d'activités, …); - Acquérir 1 500 litres de Deltaméthrine SC (Flow) ; - Acquérir 27 000 moustiquaires pour les 9 ateliers régionaux de confection et vente des moustiquaires, et pour les centres d'imprégnation des chefs-lieux de moughataa sélectionnées; - Acquérir 180 ballots de tules moustiquaires (deniers: 40-75) pour les 9 ateliers régionaux de confection de moustiquaires (coopératives féminines); - Acquérir 45 machines à coudre avec accessoires pour les 9 ateliers régionaux de confection de moustiquaires (coopératives féminines); 3.3.3.2. Formations sur mesures d'assainissement du milieu et les techniques d'imprégnation des moustiquaires: D'ici fin 2002: - Former 100 formateurs/superviseurs DRASS au niveau de 10 wilayas; - Former 1800 imprégnateurs de moustiquaires dans les moughataas cibles; - Former 162 femmes imprégnatrices au niveau des 9 ateliers régionaux de confection et ventes de moustiquaires; - Former 120 imprégnateurs au niveau de 30 unités de santé de base des moughataas sélectionnées; - Former 30 techniciens d'assainissement à la détection et au traitement des gîtes larvaires; - Demander l'appui de l'OMS apporter conseil au programme. 3.3.4. MOBILISATION SOCIALE /I.E.C. 3.3.4.1. Equipements , Supports éducatifs: D'ici fin 2002: - Acquérir 15 kits audiovisuels pour le PNLP et les 13 DRASS du pays (poste TV 51cm, Magnétoscope, mégaphone, groupes électrogène); - Concevoir et multiplier 1500 kits d'IEC (sac- boîte à images-dépliant-affiches) destinées aux activités dans les moughataas sélectionnées; - Concevoir et imprimer 5000 bandes déssinées et 5000 livrets d'information en arabe et français; - Confectionner 30 panneaux routiers sur la prévention (moustiquaire imprégnée, chimioprophylaxie, …); 3.3.4.2. Formation/Sensibilisation: D'ici fin 2002: - Former sur les techniques de communication 30 agents au niveau des 8 DRASS; - Formation/Sensibilisation de 60 agents de la presse audio-visuelles et écrites; - Formation/sensibilisation dans les moughataas sélectionnées de responsables administratifs et municipaux, de leaders communautaires (religieux, notables), de coopératives féminines, d'associations de jeunes, d'enseignants du secondaire et primaire, de vulgarisateurs agricoles et d'ONGs ou projets locaux, sur les mesures de 17
lutte contre le paludisme. 3.3.4.3. Activités à base communautaire : D'ici fin 2002: - Organiser les 5ème, 6ème et 7ème journées nationales de mobilisation; - Assurer la diffusion d'au moins 1 émission éducative sur le paludisme 1 fois par mois à la radio nationale et à la TV de juin à octobre de chaque année; - Assurer la diffusion d'au moins 10 émissions éducatives par an sur le paludisme dans les zones disposant de "Radio FM"; - Réaliser au moins 5 causeries éducatives de juillet à octobre de chaque année au niveau des centres de santé des moughataas sélectionnées et des 30 unités de santé de base ciblées; - Organisation de journées "portes ouvertes sur le paludisme" au niveau de chacune des 10 wilayas tous les ans; 3.3.5. SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE ET CONTROLE DES EPIDEMIES 3.3.5.1. Equipements, Matériels, Produits: D'ici l'an 2002: - Acquérir 10 kits (pulvérisateur + thermonébulisateur) de démoustication (larvicides et imagocide); - Acquérir 1500 litres d'insecticides (deltaméthrine, abate, huile phyto, ); - Acquérir 1 véhicule baché 4X4 pour les pulvériations spatiales; - Acquérir un stock d'urgence en antipaludiques et matériels nécessaires au niveau national (15000 boîtes de 1000 comprimés de chloroquine, 600 boîtes de 100 ampoules de sels de quinine injectable inj., 10 000 flacons de SG 5%, 600 épicraniennes, 6 000 seringues de 5cc, SGH, perfuseurs, … ); - Acquérir un stock de 30 000 moustiquaires; - Equiper 2 postes sentinelles au niveau de chacune des 8 wilayas; - Equiper les 13 DRASS en appareil Fax; - Equiper 15 chefs-lieux de moughataas en radio de communication; 3.3.5.2. Formations : D'ici l'an 2002: - Organiser 2 ateliers nationaux d'élaboration et de révision du plan national de lutte contre les épidémies; - Former 80 personnes des équipes régionales sur la lutte contre les épidémies; - Former en Epi info 5 membres de l'équipe PNLP et 30 agents des DRASS - Former 100 agents membres des équipes des moughataas sélectionnées sur la surveillance épidémiologique et la lutte contre les épidémies; - Former/Recycler 16 techniciens de laboratoires des postes sentinelles sur les directives nationales de lutte contre les épidémies. 3.3.6. RECHERCHE OPERATIONNELLE D'ici fin 2002: 18
- Faire participer 4 personnes de l'équipe du PNLP aux travaux de l'atelier national sur la méthodologie de la recherche en systèmes de santé; - Organiser 3 ateliers inter-régionaux sur la méthodologie de la recherche au profit des équipes DRASS et des moughataas des zones sélectionnées, avec finalisation de protocoles de recherche; - Développer la recherche sur les thèmes suivants: . 2 enquêtes CAP au niveau communautaire sur le paludisme (maladie, moustiquaires); . 2 étude sur la qualité de la prise en charge du paludisme; . 3 études de chimiosensibilté dans 5 sites (1/ wilaya/an); . 3 études de sensibilité des moustiques aux insecticides dans 5 sites (1/wilaya) . 1 étude pour réaliser la cartographie entomologique du pays; . 1 étude sur le paludisme à Nouakchott (clinique, parasitologique, entomologique) . 2 enquêtes menages sur le coût économique de la PEC du paludisme; . 1 étude sur le faciès épidémiologique du paludisme en RIM; . 1 étude de marché sur les circuits de commercialisation traditionnels et modernes existants (pour les moustiquaires); . 1 étude sur les activités de développement de base intégré des coopératives féminines. 3.3.7. SUPERVISION / MONITORAGE: D'ici fin 2002: - Organiser 2 ateliers nationaux de revision des directives et des supports de supervision - Organiser 3 ateliers inter-régionaux sur la supervision intégrée des activités; - Appuyer 2 supervisions par an des activités de la wilaya par le niveau central; - Appuyer 3 supervisions par an des activités de moughataas par les DRASS; - Appuyer 4 supervisions par an des activités périphériques par les médecins de moughataas sélectionnées; - Appuyer 6 supervisions par an des USB par les chefs de postes de santé par les moughataas sélectionnées au niveau de 5 wilayas; - Appuyer 1 fois par an chacune des 10 wilayas dans le monitorage des activités de lutte antipaludique (PEC, labo, chimioprophylaxie, LAV, USB, ….); - Tenir à jour la base de donnée du PNLP 3.3.8. RENFORCEMENT DES CAPACITES DE GESTION DU PROGRAMME: 3.3.8.1. Ressources humaines: D'ici la fin 2002: - Recruter un consultant national; - Recruter une secrétaire contractuelle; - Recruter 2 chauffeurs contractuels; - Affecter un épidémiologiste; - Rattacher officiellement un parasitologue au programme; 19
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