Rolex Learning Center - Emblème lémanique - No 1 - Economie Région Lausanne
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EDITO Rolex Learning Center Emblème lémanique No 1 Sommaire 3 Michel Berney Président SIC Lausanne Impôts : 04 Le tunnel sous Saint-François, On votera sur la taxe sur les divertissements Circulation : plus qu’un projet, une nécessité La traversé de Lausanne se fige place de l’Europe 11 projet Les grandes manœuvres urbanistiques lausannoises ne se limiteront pas au vaste et important «Métamorphose» soutenu par une confortable majorité populaire et avec l’appui des milieux Transports : économiques dont la SIC de Lausanne en particulier. La CGN contrainte de revoir Le cœur de la ville sera lui aussi profondément remodelé selon les projets de réorganisation en sa stratégie 17 profondeur des modes de déplacements avec en particulier, à l’horizon 2016, la fermeture aux voitures de la place Saint-François et de l’axe Grand Pont vers la place Chauderon. Commerce : La place Saint-François, dont l’importance au centre ville n’est pas à démontrer, est aussi un car- Moral à la hausse dans le commerce lausannois 18 refour routier de première importance emprunté par plus de quarante mille voitures chaque jour. Malgré des prévisions se voulant rassurantes en raison de reports sur d’autres axes tels que la Politique : place de la Gare, celle du Tunnel ou la rue Centrale (dont l’augmentation de charge est préoccu- L’inutilité des péages sous pante), et des images de synthèse quelque peu idylliques, il est évident qu’on peut prédire une toutes les coutures 21 augmentation considérable du trafic devant le Lausanne Palace, reléguant le cinq étoiles au rang de restauroute de luxe. Découverte : Je ne suis pas de ceux, qui par principe, s’opposent aux restrictions de circulation dans diverses Le Rolex Learning Center 23 zones, en prédisant une diminution de l’attractivité des commerces des centres ville. Au contraire, je pense qu’il s’agit d’une opportunité qu’il s’agit de saisir et d’exploiter correctement. Dans le cas Vinicole : Précieux millésime 2009 26 de Saint-François, le trafic est un trafic de transit qui ne génère pas de clientèle locale tant il est difficile de s’y arrêter. Ouest lausannois : Fort de ce constat, il convient tout d’abord de résoudre le problème du trafic de transit sans Renaissance d’un comptoir condamner d’autres zones à un encombrement inéluctable et sans chercher à condamner le tra- régional 27 fic automobile de manière unilatérale. Les transports publics doivent être développés et encoura- gés. Ils sont complémentaires. Prix SIC-Ville de Lausanne : 28 Le projet de tunnel sous la place Saint-François est clairement une solution qui permettra de Vie de la SIC : résoudre le problème évident de transit tout en permettant l’éclosion d’un véritable projet de redé- Le partenariat public privé 29 finition du trafic et de la qualité de vie du centre ville. Je suis persuadé même qu’il s’agit là d’une condition de base à la fermeture aux voitures de cette zone. Je m’interroge simplement sur le Rapport annuel 2009 30 caractère très tardif de cette proposition municipale et le regrette. Il va sans dire que ce projet, fondamental sur le fond, doit encore faire l’objet d’études sérieuses sur la forme, le coût, le financement et le tracé. Il doit être bien évidemment accompagné de nou- veaux projets de parkings garantissant l’accessibilité aux nouvelles zones protégées et aux com- merces avec des interfaces adaptés à l’exemple des réalisations du Flon. Le tunnel sous Saint-François est plus qu’un projet c’est une nécessité et une condition Michel Berney Président SIC Lausanne et environs Coups de cœur et coups de gueule Economie Région Lausannoise est lu chaque trimestre par de nombreux décideurs des mondes économique et politique. Exprimez dans ses pages votre opinion sur les thèmes qui vous enthou- siasment ou qui vous révoltent, par lettre ou par courriel à l’adresse du secrétariat de la SIC indi- quée ci-dessous. Un espace vous sera réservé dans le prochain numéro. Revue de la Société industrielle Paraît 4 fois par an Rédacteur responsable : Impression Christian Masserey Imprimeries Réunies et commerciale de Lausanne et Secrétariat SIC et régie des annonces Lausanne S.A. environs et de l’Association des Rue du Petit-Chêne 38 – Case postale 1215 – 1001 Lausanne Chemin du Closel 5, Tél. 021 796 33 46 – Fax 021 796 76 30 e-mail : info@sic-lausanne.ch 1020 Renens commerçants lausannois
Au cœur du débat contre IMPÔT l’impôt sur les divertissements La deuxième récolte de signatures valides fut la bonne, puisque 10015 citoyennes et citoyens lausannois exacte- ment – il en fallait au moins 8224 – ont apposé valablement leur paraphe sur le document réclamant une votation pour la suppression de cette ponction de 14% datant d’un autre temps. La campagne s’annonce passionnée tandis que les partisans de cet impôt n’excluent pas de présenter au Peuple un contre-projet censé ménager la chèvre et le chou. La question était claire et la réponse tout genre sur territoire lausannois. relle », expliquent les initiants. « Par coulait de source : « Voulez-vous que Parole sera donc enfin donnée au solidarité envers les plus faibles, ils la Ville de Lausanne supprime l’impôt Peuple là où au fil des ans deux s’acquittaient donc d’un impôt sur les divertissements perçu sur le motions et une pétition pourtant lorsqu’ils se divertissaient. Or prix des entrées, places payantes et munie de plus de 8000 signatures en aujourd’hui, la situation a totalement collectes, majorations de consomma- 2001 furent promptement balayées changé : la culture et les loisirs se sont tions ou autres suppléments, notam- par la majorité de gauche des autori- démocratisés. Mais l’impôt qui ne 4 ment pour les concerts, conférences, tés communales. visait que les plus riches touche dés- expositions, représentations théâ- ormais aussi les plus faibles: familles, trales ou cinématographiques, mani- Sérieuse remise en question étudiants, retraités ». festations musicales, artistiques ou Rendue possible par le droit d’initia- Dans la région, Morges, tout récem- littéraires, établissements forains, tive communale désormais inscrit ment, et Prilly ont renoncé à le perce- manifestations sportives avec specta- dans la Constitution vaudoise, cette voir en 2008. Plus largement, Zurich, teurs, bals, kermesses et dancings ? » démarche constitue en effet la remise Berne, Bâle, Genève, Nyon, Ceux qui doutaient de la légitimité en question la plus sérieuse de cet Montreux, Vevey, etc. Toutes l’ont populaire de l’initiative pour la sup- impôt souvent décrié, mais farouche- aboli. Lausanne est en passe de pression de l’impôt lausannois sur la ment défendu par de nombreux élus devenir l’exception. Elle est la der- Culture et le divertissement en sont de gauche. nière des grandes villes de Suisse à pour leurs frais. Le couac de la pre- Une chose est sûre : le temps est continuer à encaisser cette dîme sur mière récolte de signatures, opération désormais venu de mettre sérieuse- le prix d’entrée de n’importe quelle ratée pour huit paraphes valides man- ment le sujet sur le tapis. Et le débat manifestation sportive, culturelle ou quants, est oublié. s’annonce passionné. Ne serait-ce associative. En réunissant 10 015 approbations que parce que la Municipalité est divi- La Ville engrange ainsi bon an mal an dûment vérifiées sur les 12 790 dépo- sée même au sein de sa majorité un peu plus de 5 millions de francs – sées, soit 20% de plus que néces- rose-verte. Silvia Zamora, Municipale à noter qu’il s’agit bel et bien d’un saire, les initiants et leurs partenaires en charge de la Culture, a en effet impôt et non d’une taxe, car la ont légitimé l’organisation d’un scrutin exprimé publiquement sa réticence à somme récoltée est versée dans la populaire pour décider du maintien ou maintenir cet impôt d’un autre âge. caisse générale et non affectée à un non de cette perception d’un autre « Lorsque cet impôt a été créé au siè- secteur déterminé. âge venant alourdir le prix des billets cle passé, seuls les citoyens aisés de spectacles et divertissements en disposaient d’un accès à l’offre cultu- Suite à la page 7 Le prix des places de cinéma pourrait baisser en cas de suppression de la taxe sur les divertissements, même si les partisans de cet impôt affirment le contraire. (Photo Jean-Paul Maeder)
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Suite de la page 4 IMPÔT Qui perd gagne Mise en relation avec un budget com- munal de 1,7 milliard de francs, la suppression de cet impôt correspond à une diminution de recettes de moins de 0,3%. C’est donc un tout petit pas pour les finances communales gargan- tuesques, mais un pas de géant aussi pour les consommateurs de specta- cles et divertissements. Et cela quand bien même les détracteurs de cette initiative prédisent qu’une baisse du prix des tickets d’entrée de cinéma par exemple est peu probable, ce que dément par ailleurs le directeur de Pathé Lausanne. Selon eux, seul le cirque Knie aurait garanti une diminu- tion du prix des places si cet impôt de 14% venait à disparaître. 7 Quid des discothèques ? Il est vrai que rien ne permet de dire si l’aboli- tion de ces 14% aurait pour effet de faire baisser le prix des billets déjà bas à Lausanne. Président du Pool des clubs, Olivier Freymond déclarait récemment dans 24 heures qu’en cas Le Théâtre de Beausobre à Morges est l’une des infrastructures de la région qui tire le plus de profit du d’abolition, la clientèle pourrait plutôt maintien à Lausanne d’une taxe pénalisant le prix des places dans les spectacles. en profiter sous forme d’amélioration de la technique et de la programma- spectacles boudent la capitale vau- modeste, mais il sera récompensé tion. doise à cause de cette taxation. Il en par les retombées indirectes de mani- De fait, les conséquences d’une sup- résulte un appauvrissement de l’offre festations qui s’organiseront de nou- pression seraient bien plus étendues culturelle préjudiciable aussi à l’en- veau à Lausanne : davantage d’em- qu’une simple adaptation du prix des semble de l’économie locale. Car plois, de locations d’infrastructures, billets. On sait en effet que de nom- L’effort financier demandé à la Ville breux organisateurs de concert ou par l’initiative est non seulement très Suite à la page 8 Etudes de projets Planification Réalisations Générales Expertises Ingénierie incendie CH - 1023 CRISSIER Rue du Centre 16 Tél. 021 636 09 02 Info@mp-ingenieurs.ch Fax 021 635 09 40 www.mp-ingenieurs.ch
Suite de la page 7 manière de revoir les choses corres- ponde, à tout le moins, à celle des IMPÔT de dépenses dans les hôtels et les personnes qui ont signé l’initiative… restaurants, de recettes fiscales sur De plus, selon Gilles Meystre, copré- les bénéfices, etc. Et, incidemment, sident du comité d’initiative, un tel cela aura pour effet d’engendrer réaménagement pourrait avoir pour moins de déplacements hors des effet une disproportion contre-pro- murs, en train ou en voiture, à ductive entre le coût administratif Genève, Berne, Bâle ou Zurich, pour pour la perception de cet impôt et ce se rendre ailleurs assister à un spec- qu’il rapporterait en fin de compte à la tacle. collectivité. Et de citer l’exemple de Plus terre à terre, les initiants obser- Prilly, qui a dans un premier temps vent qu’en 2008, le concert de diminué cet impôt, puis finalement l’a Francis Cabrel à Beaulieu coûtait purement et simplement supprimé. entre 9 et 14 francs plus cher à Par-dessus tout, l’argument qui pré- l’Arena. Et d’ajouter: «On ne compte vaut aux yeux des partisans du main- plus les spectacles qui souhaitent tien de l’impôt consiste à dire que venir à Lausanne et qui y ont renoncé, celui-ci est une manière de faire parti- comme le Cirque du Soleil, les Rolling ciper les non-Lausannois aux Stones ou Zingaro». dépenses consenties par la Ville pour la promotion d’une culture qui leur est 8 Contre-projet dans l’air profitable. On passe évidemment Le succès de l’initiative «14% d’impôt comme chat sur braise sur le fait que Gilles Meystre, cheville ouvrière de l’initiative sur la culture – non merci» incite cer- les contribuables lausannois sont eux contre un impôt d’un autre âge. tains élus de gauche à concocter un aussi frappés et qu’ils paient donc contre-projet censé sauver les meu- deux fois. et conséquence de reporter la date bles en ménageant la chèvre et le De plus, il convient de préciser que si d’une votation populaire au-delà des chou. effectivement deux spectateurs sur prochaines élections communales, Dans les grandes lignes, ce réaména- trois au Théâtre de Vidy, à l’Opéra, au lesquelles auront lieu au printemps gement viserait à exonérer les socié- Ballet Béjart ou à l’Orchestre de 2011. tés locales et associations à but non chambre de Lausanne proviennent Raison pour laquelle le Comité d’ini- lucratif, tandis que les sociétés com- des communes environnantes, celles- tiative, dont fait notamment partie la merciales continueraient d’être sou- ci versent tout de même à ces quatre SIC de Lausanne et environs, mises à cet impôt. A noter que ciné- institutions 740 000 francs par an via annonce qu’il suivra de très près ce mas et dancings contribuent pour par un Fonds intercommunal. dossier afin de s’assurer que la vota- près de 3 millions de francs par année Pour autant, la préparation d’un tion soit organisée durant la législa- à cet impôt. Il n’est pas sûr que cette contre-projet pourrait avoir pour enjeu ture en cours. CONFIANCE COMPETENCE EFFICACITE la vente est notre métier, l’immobilier notre passion VOUS DESIREZ VENDRE ? VOUS RÊVEZ DACHETER ? ENSEMBLE NOUS TROUVERONS LA SOLUTION ! sàrl www.logireve.ch • info@logireve.ch • 021 340 00 21
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CIRCULATION La traversée de Lausanne se fige à la croisée des chemins Les études et les projets se multiplient pour améliorer la convivialité du centre-ville. La fermeture du Grand Pont et l’éventualité d’un tunnel sous la place Saint-François sont loin d’être la panacée pour une ville dont la topographie rend l’indispensable irrigation routière quasi insoluble si elle n’est pas considérée dans sa globalité. Rue Centrale, un samedi après-midi, à la hauteur de la place Pépinet. On roule au pas, pare-chocs contre pare- chocs et l’on se presse sur les trot- toirs. Signes tangibles d’une ville qui vit intensément ! Grande est la tentation d’en déduire que l’artère est devenue un boulevard sur lequel la densité du trafic aurait atteint un niveau incompatible avec la 11 convivialité d’une ville moderne. La rue centrale est simplement la voie d’accès à un centre de Lausanne fort heureusement doté de parkings modernes acteurs à part entière de la vie économique. Le plus élémentaire des systèmes de comptage du trafic le montrera sans contestation possible : le débit à ces moments-là est probablement l’un des plus faibles du réseau routier lau- sannois. De fait, la congestion à un seuil si bas résulte d’un phénomène assez particulier qui n’est générale- ment pas pris en compte dans les études sur la gestion du trafic routier. Il s’agit du comportement des pié- tons, lequel sur le terrain se présente à des lieues des modèles théoriques. « Un piéton est un automobiliste qui a trouvé une place de parc », ironisait Pierre Dac. Les gestionnaires du Parking de la Riponne en ont fait leur slogan et nous nous garderons, en tant que piétons que nous sommes tous à un moment ou à un autre, de jeter la pierre aux bipèdes, du moins Le giratoire de la place de l’Europe est sans doute une réussite d’un plan de vue urbanistique mais il en tant qu’ils trottent sur les trottoirs. Car va bien différemment de la réalité quotidienne en ce qui concerne la circulation. (Photo Jean-Paul Maeder) c’est là que le bât blesse. Incroyable mais vrai : ce ne sont donc trale. Or c’était ignorer que la législa- que si un véhicule approche à plus de pas les automobilistes, mais les pié- tion fédérale réserve cette restriction à 50 km/h, le feu passe au rouge sans tons qui provoquent l’encombrement. des routes desservant un quartier qu’il y ait pour autant la nécessité Non pas qu’on se promène à pied sur résidentiel, non aux artères princi- d’accorder la priorité à un autre usa- la chaussée ici plus qu’ailleurs, mais pales dont la rue centrale fait partie. ger. c’est pire, en quelque sorte. De plus, une limitation à 30 km/aurait Il n’a pas fallu longtemps pour com- impliqué la mise en place d’un mobi- prendre qu’une telle méthode était Une page d’histoire lier urbain, chicanes et autres, propre inapplicable. Un jugement du Tribunal Entrouvrons une page d’histoire pour à rappeler que l’on se trouve dans un administratif cantonal a en effet rap- comprendre comment nous en quartier résidentiel, ce qui n’aurait pas pelé à la commune de Saint-Légier, sommes arrivés là. Au temps où cette manqué de poser quelques difficultés qui était passée de la parole aux large rue marchande lausannoise était à la circulation des véhicules d’ur- actes pour la traversée du village, que encore « roulante », la Ville a eu la gence fort fréquents sur cet itinéraire. la loi routière considère qu’en l’état, la sage idée de proposer des mesures Ce projet a donc été abandonné, la signalisation lumineuse est destinée à afin de pacifier les lieux pour faciliter la rue restait limitée à 50 km/h. améliorer la sécurité et non à contrô- déambulation des piétons désireux ler le respect d’une limitation de de passer du secteur Saint-François « Feux punitifs » et bandes beiges vitesse. Exit le « feu punitif ». rue de Bourg à celui de la Palud et de Les pointages ayant montré que cette La dernière idée fut la bonne. Elle Saint-Laurent. Le passage protégé au vitesse était fréquemment dépassée consiste à tracer de larges bandes bas de la rue Saint-François, face à en raison de la largeur de la rue, on a beige clair le long de la route. Et à l’entrée principale de Globus était alors songé y installer des feux « puni- considérer qu’à partir de là chacun en manifestement insuffisant. Louable tifs ». On entend sous ce vocable une fait sa propre interprétation, étant intention. signalisation lumineuse couplée à un donné qu’aucune prescription routière C’est alors qu’a germé l’idée de limi- système de mesure de la vitesse ter la vitesse à 30 km/h sur la rue cen- placé en amont. Cela de telle manière Suite à la page 13
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CIRCULATION Suite de la page 11 ne régit ce genre de marquage. Rien n’interdit de circuler dessus. Ce ne sont même pas des bandes cycla- bles, mais optiquement rétrécie, la chaussée incite au ralentissement. Objectif atteint. Avec un tel degré d’efficacité d’ailleurs que la couleur beige se met à envahir plusieurs rues lausannoises considérées comme trop belles pour être sûres. Piéton presse-bouton Objectif atteint donc pour ce qui est de la pacification du trafic. Non pour la cohabitation avec la gent piéton- nière de plus en plus trépidante et qui tend à traverser n’importe où et n’im- porte comment – que celui qui n’a jamais fauté lance la première pierre. Pendant les heures de grand trafic les TL ont dû renoncer à lancer certains de leurs bus sur ce parcours Puisant dans la boîte à outils de la chaotique. (Photo Jean-Paul Maeder) législation routière, la Ville s’est mise 13 alors à tracer des passages piétons dès qu’il estime pouvoir le faire sans donne entière satisfaction lorsqu’il est aussi nombreux que possible. C’est- danger, conforté qu’il est par le fait de destiné à sécuriser la traversée d’une à-dire grosso modo tous les cin- se trouver sur un passage balisé. route à haut risque, ce qui n’est tout quante mètres. Et pour améliorer C’est en vain que l’on rappellera de même pas le cas de la rue encore la sécurité de chacun, la qu’en matière de circulation routière la Centrale. Mais il y a plus embêtant. quasi-totalité de ces passages proté- signalisation lumineuse l’emporte sur En multipliant tous les cinquante gés ont été équipés d’un bouton des- les marques au sol et que ce compor- mètres ce type de passage surpro- tiné à déclencher le passage au rouge tement est passible d’une amende tégé, on risque de provoquer une pour les voitures. Système génial s’il d’ordre de 20 francs. gabegie totale étant donné qu’il est en est, mais totalement inadapté en Au mieux, le piéton appuie sur le bou- difficile d’obtenir à la fois une synchro- pareille configuration ainsi que l’expé- ton, attend sagement le passage au nisation des installations et un fonc- rience ne tardera pas à le montrer. vert et traverse tranquillement la tionnement véritablement à la de- Au pire, le piéton presse-bouton ne chaussée. Paradoxalement, c’est ce mande. supporte pas d’attendre l’allumage scénario qui semble poser le plus de du petit bonhomme vert et s’avance problèmes pratiques. Ce dispositif Suite à la page 15 Tous traitements chirurgicaux et médicaux - maternité Etablissement privé de 150 lits www.etcdesign.ch - Photos©Th. Zufferey Centre d’urgences médico-chirurgicales 7j/7 Présence d’un médecin anesthésiste FMH, 24H/24 Institut de radiologie (I.R.M., CT-SCAN, PET-CT) Unité de soins intensifs Institut de radio-oncologie Centre de cardiologie interventionnelle Laboratoires Centre ambulatoire/ Endoscopie Institut de physiothérapie Avenue Vinet 30 Tél.+41 (0)21 641 33 33 www.lasource.ch 1004 Lausanne - Suisse Fax +41 (0)21 641 33 66 clinique@lasource.ch
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CIRCULATION Suite de la page 13 C’est hélas ce qui se produit à la rue centrale. Ici comme ailleurs, le mieux est l’ennemi du bien. Le seul remède que l’on a trouvé à ce jour consiste à débrancher la commande presse- bouton et instaurer un automatisme total mais le résultat est loin d’être probant. Tout un axe paralysé Le syndrome de la rue centrale se retrouve à la rue de Genève. Mais c’est entre ces deux artères, à la place de l’Europe qu’il apparaît dans toute sa splendeur. Très fréquentée par les piétons, notamment en raison de l’interface de transports publics – stations du m1, m2 et LEB – la place La multiplication des passages pour piétons est l’une des raisons de la congestion qui s’étend jusqu’à la de l’Europe entrelardée de passages rue Centrale. (Photo Jean-Paul Maeder) pour piétons dépourvus de feux sem- 15 ble irrémédiablement vouée à l’em- l’encombrement, ces bus ont en effet circulation pourrait améliorer cette bouteillage. Et les conséquences se été déviés et leur terminus normale- situation si elle ne s’accompagne pas répercutent loin de part et d’autre. ment situé place de l’Europe déplacé d’une vision plus élargie comportant Le seul remède trouvé par la Ville pour à Montbenon. notamment le percement d’un tunnel améliorer ici la situation est d’installer routier sous Saint-François. Car les à la place de l’Europe des feux pour Constat préoccupant urbanistes le savent bien: le trafic indi- piétons commandés par une signali- Ce constat procure évidemment un viduel est un fluide qui cherche et sation lumineuse. Elle part de l’idée éclairage nouveau et préoccupant sur trouve toujours une issue pour qu’un tel aménagement semble avoir l’idée des partisans d’un futur tram- s’écouler en cas de conduite obs- fait ses preuves à la place de la Gare. way empruntant la rue centrale en truée. Un centre-ville de Lausanne De fait, la situation est telle que cer- surface pour relier le centre-ville à la sans circulation individuelle ne peut tains samedis après-midi de fin d’an- Blécherette, via Saint-Martin et la décidément s’imaginer dans les née, les TL ont renoncé à emprunter Borde. strictes limites de la commune poli- cet itinéraire pour ses lignes 22 et 60. De plus, il est difficile d’imaginer en tique. Pour éviter d’être immobilisés dans quoi la fermeture du Grand Pont à la La prévoyance funéraire est un acte d'amour envers ses proches... Mes obsèques, c'est mon affaire. Alea Prévoyance Funéraire vous offre la possibilité de conclure un contrat de prévoyance vous garantissant que le moment venu, toutes vos volontés seront respectées et vos proches bien accompagnés. Aléa Prévoyance Funéraire SA - Tél. 021 342 20 00 alea@planet.ch www.dignite.ch A envoyer à: Alea Prevoyance Funéraire SA, Maupas 6, 1004 Lausanne Je désire recevoir sous pli discret votre documentation gratuite sans aucun engagement de ma part Nom: Prénom: Adresse: NPA: Ville: sic_1003 Téléphone:
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TRANSPORTS Critiquée par un audit, la CGN incitée à revoir sa stratégie L’automne dernier a été agité pour la Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN). L’audit commandité par les Cantons de Vaud, Genève et Valais soucieux de son plan financier 2009-2018 souligne crûment le risque de naufrage que représente pour la compagnie la poursuite sans un soutien massif de sa triple mission de transport, de tourisme et de conservation du patrimoine. Les informations qui se succèdent depuis quelques mois laissent per- plexe l’observateur non averti. On passe de prévisions catastrophiques à des nouvelles du front plutôt réjouis- santes. De fait, tout dépend de l’op- tique avec laquelle on scrute la situa- tion. Sondé avec un puissant télescope, le 17 ciel lointain a de quoi poser de sérieuses inquiétudes. Découvert à l’œil nu, le proche panorama apparaît au contraire serein. C’est ainsi qu’à la manière d’un arbre qui cache parfois la forêt, l’exercice 2009 de la CGN est particulièrement positif, tandis que les perspectives d’avenir à moyen et long terme sont préoccupantes. Côté jardin… Sans faire de triomphalisme, on constate que l’an passé, le chiffre d’affaires a bondi de 45%, passant de 17 à 24 millions de francs. Avec pour Le maintien de la flotte Belle Epoque est un atout touristique de valeur inestimable. conséquence de faire monter de 74 à 80% le taux de couverture des voirs publics se sont inquiétés en effet 7,5 millions pour un fonds de pré- charges, ce qui revient à demander des conséquences d’un plan financier voyance en mauvaise posture. Tout 2,5 millions de francs de moins aux 2009-2018 qui ferait passer leur cela mis bout à bout pourrait, selon Cantons de Vaud, Valais et Genève. contribution à 12 millions de francs. l’interprétation des conclusions de Ceux-ci ne doivent dès lors s’acquit- l’audit, conduire la CGN à sa perte, et ter «que» de 7,5 millions pour permet- … côté cour il n’en a pas fallu davantage pour que tre selon leur engagement un boucle- Ce n’est certes pas la première tem- certains évoquent la perspective d’un ment décent. pête que traverse la compagnie. La «grounding» par manque de liquidités, Deux facteurs expliquent cette fin des années soixante lui fut particu- mettant en péril ses quelque 180 embellie: des conditions météo favo- lièrement pénible. Ce n’est pas non employés. rables qui ont plus que compensé le plus la première fois que sont mises marasme économique ambiant et ont sur le tapis les questions aussi fonda- Traitement de choc incité 1,87 million de passagers à mentales que la compatibilité de la tri- L’audit préconise une restructuration voyager en bateau, soit 4,62% de ple mission de la compagnie, à savoir juridique profonde. Il suggère de dés- plus qu’en 2008. Seconde cause de ses obligations en matière de trans- enchevêtrer les missions de la CGN succès et non des moindres: l’accal- port public, son rôle dans le dévelop- pour mieux faire la part des coûts. De mie sur le front des prix du carburant. pement du tourisme et celui dans la fait, même rénovées, notamment La troisième bonne nouvelle, c’est la conservation du patrimoine des uni- grâce à la générosité de l’Association réussite de l’augmentation de capital tés à aube «Belle Epoque». des bateaux à vapeur sur le Léman, de deux millions, somme réunie par la De fait, trois éléments sont venus exa- les unités «Belle Epoque» sont soup- Fondation Pro Vapore ainsi qu’une cerber la problématique des coûts. çonnées de plomber les comptes de quarantaine de communes et des D’une part la flambée du mazout liée la compagnie. Il s’agirait d’autre part actionnaires privés. Et l’on touche ici à l’acquisition de nouvelles unités, de retirer de la flotte le «Lausanne», le la face plus délicate de l’avenir de la d’autre part la nouvelle loi sur le travail vaisseau amiral étant trop sous-utilisé CGN, celle mise en évidence par un qui a contraint à engager davantage pour offrir une quelconque rentabilité. audit commandité par les trois can- de personnel, donc a provoqué une Seule une embellie conjoncturelle tons qui la soutiennent. Après les augmentation des charges sur la durable est désormais en mesure de pertes importantes de 2008, les pou- durée. Enfin, il a fallu provisionner résoudre ce casse-tête.
COMMERCE Le moral est à la hausse dans le commerce lausannois Le traditionnel apéritif de janvier de l’Association des commerçants lausan- nois est bien davantage qu’une occasion de lever ensemble son verre à l’aube d’un nouveau millésime. Il est surtout le premier rendez-vous de l’année des artisans de la prospérité lausannoise, de représentants de diverses associations, des conseillers et décideurs politiques qui détermi- nent les conditions-cadres d’une activité économique dont l’intérêt public n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Occasion privilégiée d’échanges informels et constructifs. Le Lausanne Palace a cette année cite du succès du m2 qui fait espérer retrait d’un demi-point par rapport à encore mis à disposition l’un de ses un m3 tout aussi performant. Elle rap- 2008. Il s’agit du premier recul après somptueux salons pour l’apéritif de pelle que rendre le plus possible de des années de croissance interrom- janvier de l’ACL auquel ont assisté de surfaces aux piétons ne peut se pue. Mais attention: «L’économie de nombreuses personnalités des défendre que si l’on maintient des notre pays a certes essuyé un léger 18 mondes économique et politique accès convenables au centre-ville, recul, mais au regard des nations communal et cantonal. Bilan d’une tant pour les transports publics que environnantes, force est de constater année 2009 riche en événements privés. «C’est ainsi que nous soute- qu’elle a bien résisté». heureux et malheureux, sur fond nons le futur tunnel de Saint-François, Qu’en est-il au niveau du commerce d’optimisme mesuré pour 2010 dans le développement des TL, le futur m3 lausannois? Comme elle le fait depuis un climat économique loin encore et les projets liés à Métamorphose de nombreuses années, l’ACL a d’être stabilisé. En voici les grandes dont le résultat populaire en votation consulté ses membres par courrier. lignes. nous a ravi». Sous couvert de l’anonymat, les don- Une chose est sûre aux yeux de la nées récoltées dans les 60 question- Entre regrets et optimisme présidente: «Il existe une dynamique naires retournés au secrétariat per- Impossible de ne pas le regretter. Nerf du succès. Notre ferme intention est mettent de dégager une tendance de du commerce en ville, l’animation de ne pas briser cet élan malgré les l’évolution. C’est ainsi qu’après une coordonnée et professionnalisée peaux de banane jetées sous les année en demi-teinte, la période de qu’instaurait la taxe du City divers projets souvent presque exclu- Noël a tenu ses promesses. Près de Management n’a pas résisté à la sivement par des individus dont les 70% des commerces qui ont répondu «mauvaise foi d’une minorité bruyante motivations, financières ou autres, ne sont satisfaits des ouvertures noc- de neinsager», selon l’expression de sont comprises que par eux-mêmes.» turnes. A noter que durant ces trois Martine Fiora-Guttmann, présidente soirées, plus de la moitié des clients de l’ACL. Revenant sur l’abandon de Le poids des chiffres interrogés venaient de l’extérieur des ce projet novateur, elle rassure en Secrétaire général de l’ACL, Rémy- murs lausannois. soulignant que des activités issues du Pierre de Blonay rappelle combien Sur l’ensemble de l’année 2009, le City Management vont perdurer, telles l’année 2009 restera dans les annales chiffre d’affaires est en augmentation que le service de livraison écologique comme un millésime agité où l’on est pour 20% des commerces. Il s’est à vélo «Dring-Dring», le géomarketing passé de l’alarmisme au désaveu, de stabilisé pour 40% d’entre eux, et a ainsi qu’une halte-garderie qui permet la crainte de la pandémie à la chute diminué pour 40% d’autres. Malgré aux parents de placer leurs enfants le des marchés. Il souligne que si l’Office des prévisions incertaines, Rémy- temps d’effectuer quelques courses. fédéral de la statistique n’a cessé de Pierre de Blonay relève: «pour 2010, La présidente ajoute que l’ACL et le marteler que le commerce de détail trois quarts des sondés prévoient un Trade Club, en collaboration avec la se portait bien, sur le terrain, les chiffre d’affaires stabilisé voire en pro- Ville dans le cadre de contre-presta- cloches ne tintaient pas à l’unisson. gression. Si l’exercice 2010 com- tions en nature, travailleront de «Qui croire et que penser… à qui don- mence sur de bonnes bases et que le concert pour maintenir, voire dévelop- ner raison?». moral est à la hausse, l’espoir est pro- per, les animations de la période de Premier indicateur, considéré comme portionnel aux espérances». Noël. Dans une ville en pleine muta- fiable: l’indice suisse des prix à la Quand le commerce éternue c’est tion, Madame Fiora-Guttmann se féli- consommation. Il a terminé l’année en l’emploi qui attrape le rhume. Le secrétaire général observe avec satis- faction que Lausanne compte des patrons responsables qui ont compris que le commerce représente de nom- breuses places de travail dans la cité. Concrètement, 40% des sondés ont augmenté les salaires de leurs colla- borateurs au 1er janvier 2010 – ils étaient certes 54% en 1er janvier 2009. «Ce constat nous a permis de tomber sur un accord avec les partenaires sociaux. Seuls les salaires minimaux sont augmentés à 42 000 francs par an, soit un salaire minimum qui est porté aujourd’hui au plancher symbolique de 3500 francs par mois.» Et de souligner que «l’ac- cord est aussi économique que poli- Martine Fiora-Guttmann, présidente de l’ACL, et Michel Bratschi, président du Trade Club. (Photo Valdemar tique». Verissimo)
COMMERCE Coup de chapeau Le bilan ne saurait être complet sans évoquer le regrettable abandon de la taxe du City Management, mais aussi la non-entrée en matière du Grand Conseil sur les ouvertures domini- cales. «C’est dans les périodes diffi- ciles qu’il faut resserrer les rangs et faire face aux changements», insiste le secrétaire général. Et de remercier toutes celles et ceux qui œuvrent à la défense des intérêts du commerce lausannois, qui ont cru et collaboré aux initiatives créatrices. Coup de chapeau notamment aux présidents des associations de quartier: «Ils n’ont jamais baissé les bras face à l’adversité». Ce qui est d’autant plus remarquable que l’ensemble de ces présidents sont des bénévoles effec- tuant leur travail en sus de leurs acti- Rémy-Pierre de Blonay, secrétaire général de l’ACL, et Jean-Christophe Bourquin, Municipal. (Photo vités quotidiennes de commerçants. Valdemar Verissimo) 19 Cet engagement sans faille s’accom- pagne d’un renforcement réjouissant fortes affluences de l’après-midi est mage fortement accru. Il est vrai que de l’ACL. «En moins de deux ans, le peut-être la meilleure démonstration le ballon d’oxygène accordé par la nombre des membres a plus que de cette attractivité. «La période la Confédération au Canton sous la doublé, l’arrivée saluée de sept mem- plus dense est celle située entre 15 forme d’une prolongation à 520 jours bres collectifs depuis l’été 2008 en heures et 18 heures, et démontre le de l’indemnisation par l’assurance est la raison». De 210, l’association succès de cette ouverture prolongée chômage retarde quelque peu le passe ainsi à 510 membres, ce qui d’une heure.» moment où les personnes en fin de correspond à une croissance de Pour Michel Bratschi, trois grands droit solliciteront l’aide sociale. Mais il 138%. projets méritent une attention toute est vrai aussi que lorsque cela se pro- particulière. «Le premier sera le dia- duit, la commune paie pour moitié le Opportunités à saisir logue avec la Municipalité au sujet de coût de cette prise en charge. Michel Bratschi, directeur de Globus, la flexibilité des horaires. Car si à 18 Sans vouloir peindre le diable sur la a repris en avril dernier la présidence heures nous prions nos nombreux muraille, Jean-Christophe Bourquin du Trade Club. Cousine de l’ACL, clients de rejoindre les caisses, il est évoque un autre souci: «Les l’association compte 12 membres. bien rare de subir une grosse dépenses pour les soins à domicile Quelques chiffres pour se convaincre affluence 8 heures.» En clair, il s’agira échappent au principe de la péréqua- de son poids dans l’économie lausan- de rediscuter de l’interdiction d’effec- tion car les communes comptabilisent noise: plus de 13 millions de clients tuer des ventes en dehors des cela en francs par habitant. (5% de plus qu’en 2006), plus de horaires définis par le règlement com- Aujourd’hui cela tient encore, mais 48 000 m2 de surface de vente (7,6% munal, et ce deux fois par année. qu’en sera-t-il dans quatre ans…» de plus qu’en 2006); 68 millions de «Ne serait-ce pas là une opportunité Fort heureusement, quelques notes francs de masse salariale, y compris d’encourager des initiatives intéres- d’optimisme permettent de tempérer les charges sociales (9,7% de plus santes, par exemple pour inviter des cet avenir en demi-teinte. La Ville qu’en 2006) pour l’équivalent de clients réguliers à une soirée privilé- regorge en effet d’études et de pro- 1350 emplois plein temps; près de giée?». jets. Deux notions à différencier, rap- 500 millions de francs de chiffre d’af- Le second projet consiste à poursui- pelle Jean-Christophe Bourquin: «un faires, y compris la TVA (11,8% de vre les dialogues ouverts et réguliers projet, c’est quelque chose qui été plus qu’en 2006). Par ailleurs, le Trade avec les partenaires sociaux qui ont débattu et voté, alors qu’une étude, Club forme quelque 100 apprentis par permis de maintenir en grande partie c’est une idée au stade de l’examen an. l’emploi dans les commerces. Cette de l’opportunité et sur laquelle il y Michel Bratschi est clair: «Le Trade année verra en effet les négociations aura un jour un débat politique.» Club axe donc ses priorités sur l’aug- pour le renouvellement de la CCT. Le De fait, beaucoup de projets doivent mentation de la fréquence, par l’amé- troisième des projets qui tient à cœur désormais aborder la phase de la lioration de l’attractivité de sa zone à Michel Bratschi, c’est évidemment mise en œuvre. C’est le cas de d’activités, et il vise, par ce dévelop- le développement des animations Métamorphose, notamment. «Il pement, au renforcement des résul- dans l’hypercentre. s’agira de respecter les délais, de tats économiques». Cela se réalise à pouvoir construire en un temps rai- travers des investissements réguliers D’études en projets sonnable les logements prévus à la et importants au centre-ville. Le nou- En l’absence du syndic Daniel Brélaz place des terrains de foot, en espé- veau Métropole 2000 qui a ouvert ses retenu par d’autres obligations, c’est rant qu’une avalanche d’oppositions portes l’an dernier en est la meilleure le Municipal Jean-Christophe ne vienne pas retarder le processus.» démonstration pour 2009. Bourquin (sécurité sociale et environ- Pour ce qui concerne plus particuliè- D’une manière générale, le président nement), qui s’est adressé aux invités. rement le commerce, le Municipal du Trade Club constate: «Cette Il a notamment exposé les craintes de rassure: «Cette dimension n’est pas attractivité plaît aux habitants de la Ville de voir diminuer ses rentrées du tout exclue de la réflexion.» Et Lausanne, mais pas uniquement. En financières en raison de la mauvaise d’inviter d’ores et déjà les commer- effet, il ne faudrait en aucun cas conjoncture. «Nous ne sommes çants et les associations de dévelop- oublier les collaborateurs de nos certes pas en 1929, mais il y a de pement à s’impliquer dans le commerces qui chaque jour se ren- quoi s’inquiéter d’autant plus que des concept de caravane des quartiers dent dans l’hypercentre, les touristes augmentations de charges sont prévi- qui s’apprête, de juin à septembre, à et les clients de l’extérieur de l’agglo- sibles.» Le Municipal se réfère ici partir à la découverte du Maupas, mération qui viennent nous trouver essentiellement à ce qui attend l’aide des Faverges, de Bellevaux et de régulièrement.» Le samedi avec les sociale en raison d’un niveau de chô- Prélaz.
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POLITIQUE L’inutilité d’un péage étudiée sous toutes les coutures La Confédération a biffé de son programme de législature 2007-2011 la possibilité de permettre la réalisation d’es- sais de péage urbain. Cela n’a pas empêché des élus lausannois de prier la Municipalité de se pencher sur la faisa- bilité d’une telle taxation des déplacements motorisés individuels dont les revenus seraient affectés au financement des transports en commun. Voici les grandes lignes de sa nouvelle analyse détaillée. L’interrogation est à la fois simple et compliquée et risque fort de ressurgir d’ici quelques années: la mise en place d’un péage urbain est-elle une mesure judicieuse pour une ville de 130 000 habitants comme Lausanne ou une agglomération de 310 000 en élargissant au maximum le périmètre? Et si oui, quel type de péage faudrait- il alors adopter ? On le voit, pas ques- 21 tion ici de se demander si une telle mesure serait socialement équitable, mais plutôt de se pencher sur l’as- pect technique de la chose. La Municipalité a donc examiné la question à la fois en l’état des connaissances actuelles sur le péage urbain et à la lumière des mises en œuvre dans des villes comme Londres ou Stockholm. Puis diffé- rents scenarios pour Lausanne ont La gestion du trafic en ville de Lausanne n’a pas besoin d’un péage pour être résolue. (Photo Jean-Paul été passés au crible. Maeder) Il ressort que la mise en place à Lausanne d’un péage urbain n’appa- Chaque système relève en effet du La première consiste à percevoir un raît pas comme une contrainte néces- «sur-mesure». Tous n’ont en fait qu’un péage à l’entrée ou à la sortie de la saire au vu des résultats encoura- point commun: ils sont très coûteux à zone. Cela revient à considérer que geants du Plan directeur des dépla- l’installation comme à l’exploitation. les déplacements effectués à l’inté- cements (PDD) voté en 1995 pour Les investissements consentis sont rieur de la zone sont gratuits. C’est le réduire les nuisances du trafic indivi- effet compris entre 50 et 630 millions cas à Oslo. La seconde variante au duel motorisé et de la future mise en de francs. Et de rappeler que Genève contraire repose sur une autorisation place des Axes forts de transports estime à une cinquantaine de millions payante pour des trajets dans la zone publics (AFTU) qui provoqueront une de francs la mise en place d’un péage pendant une période déterminée, réorganisation complète de la circula- sur son territoire. Pour ce qui est des comme à Londres. tion au centre-ville. recettes, elles vont de 26,5 millions à Quatre périmètres de péage de zone Trondheim à 160 millions de francs à ont été étudiés pour Lausanne, allant Comparaisons périlleuses Oslo. de l’hypercentre à l’agglomération Le rapport municipal souligne d’abord Lausanne-Morges. Finalement, seuls qu’il est assez difficile de tirer des S’il fallait choisir… les périmètres «Lausanne ville» et enseignements pour Lausanne en Et s’il fallait un jour choisir un sys- «interne à l’autoroute de contourne- comparant les six villes qui pratiquent tème? La décision se porterait vrai- ment» seraient envisageables. Inutile actuellement avec plus ou moins de semblablement sur le modèle dit «de de dire que le second, certes plus bonheur la tarification de la mobilité zone». C’est le plus à même à privilé- logique mais recouvrant plusieurs individuelle: Londres, Singapour, gier les objectifs de gestion du trafic. communes, serait le plus complexe à Oslo, Stockholm, Edimbourg et Un modèle qui comporte en fait deux réaliser. Trondheim. variantes très distinctes. Suite à la page 22
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