Six innovations récompensées - Deux jours de conférences - ÉDITION NUMÉRIQUE - Le Progrès
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ÉDITION NUMÉRIQUE Lundi 11 juin 2018 - Supplément - Rhône Trophées de la santé Six innovations récompensées ■ Les lauréats 2018 et leurs parrains. Photo Philippe JUSTE Deux jours de conférences ■ Photo Yann FORAY
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 02 SUPPLÉMENT ■ Les lauréats de l’édition 2018 aux côtés de leurs parrains. Photo Philippe JUSTE LYON TROPH ÉE S DE L A S AN T É Six innovations récompensées Organisés par le groupe Progrès au Palais de la Bourse, en étroite collaboration avec de nombreux partenaires, les Trophées de la santé ont récompensé six initiatives innovantes régionales. Trois interventions et une conférence ont rythmé la cérémonie. Le docteur Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne- Rhône-Alpes a présenté les grandes lignes du projet à dix ans dont l’objectif est l’amélioration de la santé de chacun et l’accès à la santé pour tous. Jean-Yves Blay, directeur du Centre Léon- Bérard, a démontré les progrès en termes de dépistage et de traitements des cancers. Enfin, le docteur Jean- Paul Varichon, président de Soins et santé, a insisté sur les besoins croissants de l’hospitalisation à domicile. Enfin, la conférence du docteur Olivier Tredan, oncologue à Léon-Bérard, portait sur les nouvelles avancées comme l’immunothérapie. Gisèle Lombard ■ Le Palais de la Bourse a été le théâtre de la remise des Trophées de la santé. Photo Philippe JUSTE www.leprogres.fr WRX - 0
LUNDI 11 JUIN 2018 LE PROGRÈS SUPPLÉMENT 03 LYON TROPH ÉE S DE L A S AN T É Des initiatives au service de tous Une recherche sur le stress oxydant, des supports d’informations pour les détenus, une formation au relationnel pour le personnel soignant d’un Ehpad, des activités physiques pour les patients soignés pour un cancer, un carnet de santé pour les femmes souffrant d’endométriose, des ateliers pour les jeunes seniors atteints de maladie dégénérative. Les initiatives et innovations distinguées jeudi étaient variées mais avaient un seul but : améliorer la vie et les soins aux patients. ■ Trophée de la relation soignant-soigné : Ravia Jourde, directrice, ■ Trophée Coup de cœur du jury : Sandrine Robatel et Evelyne Dufond Isabelle Petit-Cecotti, psychologue (Ehpad La Maison des Ombrages) et (Association Le Parc) et Sébastien Michel (Mylan). Photo Marie GUINGOIS Claire Wanert (Laboratoire Arrow). Photo Marie GUINGOIS ■ Trophée de l’accompagnement du patient : Magali Dubois, Eric Peysson, Aurélia Joureau-Chabert, Elsa Vargoz (Centre Léon-Bérard) et Guillaume Leroy (Sanofi). Photo Marie GUINGOIS ■ Trophée de l’application mobile : Calwin Ly (Follow Patient) et Dr Pierre-Jean Termanian (URPS Médecins libéraux Auvergne-Rhône-Alpes). Photo Marie GUINGOIS ■ Trophée de la prévention : Valérie Bourdin (Association ■ Trophée de l’innovation en santé : Dr Catherine Garrel, biologiste praticien hospitalier de lutte contre le sida et pour la santé sexuelle) et Jacky responsable du secteur de biologie du stress oxydant, Angèle Krawiec, technicienne du Billon-Grand (AG2R La Mondiale). Photo Marie GUINGOIS stress oxydant, et Alain Pluquet (bioMerieux). Photo Marie GUINGOIS WRX - 0 www.leprogres.fr
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 04 SUPPLÉMENT ■ UGC Confluence a accueilli les conférences la 3e édition des Journées ■ Coup d’envoi des Journées de la santé, vendredi matin. de la Santé. Photo DR Photo Yann FORAY LYON J OU RN ÉE S DE L A S A N TÉ Deux jours à imaginer la médecine de demain Après les trophées, place aux conférences. Cancer, BPCO, vaccination, antibiotiques, médecine interne, dépendance, risque infectieux en milieu hospitalier, santé connecté, polyarthrite,... Les présentations de vendredi et samedi ont exposé les avancées mais aussi les enjeux de la mé- decine de demain. Les praticiens mais aussi le grand public ont pu glaner des informations et échanger avec les experts de la santé. ■ Les intervenants aux trophées : Jean-Yves Blay (Centre Léon-Bérard), Jean-Yves Grall (ARS), Olivier Tredan (Centre Léon-Bérard), Jean-Paul Varichon (Soins et santé), avec Pierre Fanneau, DG du Progrès. Photo Gisèle LOMBARD ■ Pierre Fanneau aux côtés d’Evelyne Dufond et Sandrine Rabatel (Association Le Parc). Photo Philippe JUSTE ■ 14 conférences ouvertes à tous : c’était le programme des ■ En parallèle des conférences, le public pouvait s’informer auprès des différents Journées de la Santé, à l’UGC Confluence. Photo Yann FORAY partenaires des Journées de la santé. Photo Yann FORAY www.leprogres.fr WRX - 0
LUNDI 11 JUIN 2018 LE PROGRÈS SUPPLÉMENT 05 DR C ATH E R INE G ARR EL TROPH ÉE DE L’ INNOVATION E N S ANTÉ Le stress oxydatif, ennemi du corps L a lauréate du trophée de l’in- novation en santé, le docteur Catherine Garrel, est spécialisée fonctions cellulaires et qui serait impliqué dans la physiopatholo- gie du vieillissement et dans un lité des résultats. L’innovation a été de développer, en partena- riat avec le département de bio- LA LAURÉATE Catherine Garrel dans la biologie du stress oxy- grand nombre de pathologies logie, toxicologie, pharmacolo- Biologiste, praticienne dant. Particulière, cette biologie dont il peut être soit une cause gie (D BTP) du C H U de hospitalière et responsa- fonctionnelle permet, par l’inter- soit une conséquence et en accé- Grenoble, spécialisé depuis de ble du secteur du stress médiaire de marqueurs san- lérer les mécanismes. nombreuses années dans la bio- oxydant au CHU de Greno- guins spécifiques, de mettre en logie du stress (plus de 600 publi- ble, Catherine Garrel s’est évidence dans l’organisme la Répondre aux demandes cations internationales). Une spécialisée dans la biolo- présence d’un éventuel état de émanant de toute la France structure nationale spécialisée gie du stress en réalisant sa thèse d’exercice, son stress oxydant. La biologie du stress oxydant est dans le stress oxydant qui per- DEA à Paris V et sa thèse une biologie innovante mais qui, met de répondre aux demandes de sciences. Depuis, elle Un état potentiellement toxique pour être fiable, nécessite du per- émanant de toute la France, s’est orientée plus spécifi- Cette biologie intéresse de plus sonnel qualifié et le respect de composée de personnel qualifié quement dans le rôle du en plus les cliniciens, car il a lar- lourdes contraintes au niveau et basée sur les compétences du stress oxydant dans la gement été démontré qu’un pré analytique, analytique et de CHU de Grenoble dans la réali- fonction musculaire chez stress oxydant est un état poten- transport des prélèvements. sation, la maîtrise, le respect des les sportifs de haut ni- tiellement toxique, responsable C’est le respect de ces contrain- contraintes et l’expertise de la veau. de l’altération de nombreuses tes qui assure la qualité et la fiabi- biologie du stress oxydant. ■ Dr Catherine Garrel. Photo DR A SS O C I AT ION DE L U TT E C ON T R E L E S ID A E T PO U R L A S A N T É S E X U E LL E TROPH É E PR É V E N TION De la prévention en détention C’ est une récompense significative pour l’association de lutte con- gion, qui a fait apparaître un manque de supports d’information sur les- tions les plus prégnantes, portant par exemple sur les règles d’hygiène, la tu- illettrée, l’association a transposé ces livrets en format audiovisuel court tre le Sida et pour la santé quels ces unités pour- berculose ou la gale pour et ég alement traduits sexuelle, qui œuvre de- raient s’appuyer », dé- l’aspect sanitaire et les dé- dans les sept langues. puis 1985 à la promotion taille Valérie Bourdin, marches pour faire refaire « Notre but est de mobili- de la santé sexuelle et à la directrice de l’associa- sa carte d’identité, accé- ser les détenus autour de prévention du VIH tion. der à la CMU… pour sujets qui les concernent auprès de différents pu- leurs droits », dit encore et de les remettre dans blics (jeunes, migrants, Bientôt élargis à la présidente. une démarche active sur détenus…). Ce sont des d’autres régions ? Ces livrets ont ensuite été les questions de santé ou supports d’information Avec un groupe de travail traduits dans les sept lan- de droit, continue Valérie pour les détenus qui ont notamment composé de gues les plus parlées par Bourdin. D’ailleurs, le valu à cette association le détenus, l’association a les détenus de la région : projet continue car trophée de la prévention. donc travaillé à la réalisa- anglais, italien, espagnol, d’autres régions sont inté- « Nous avons d’abord tion de livrets portant sur arabe, géorgien, russe et ressées pour que ces réalisé un état des lieux la santé et sur les droits roumain. outils soient adaptés à ■ Les livrets ont été traduits auprès des unités sanitai- des détenus : « Nous Pour ne pas mettre de cô- leur population carcéra- en sept langues. Photo DR res des prisons de la ré- avons identifié leurs ques- té la population carcérale le. » E HPA D L A M A I S ON DE S OM BRA GE S TROPHÉ E DE L A RE L ATION SOIGN AN T-PATIE N T « Se recentrer sur le lien humain » C réé en 2008, l’Ehpad La Maison des Ombrages de Meylan (Isère) accueille dents et leurs familles. » Bien écouter l’autre, analy- ser le discours, tenir comp- die comme Alzheimer peu- vent peser lourd sur les re- lations. Il est parfois 80 patients, dans un cadre te de son ressenti et faire difficile de voir son parent boisé, entouré de monta- attention à soi-même : tous derrière la maladie. Nous gnes et équipé de matériel ces modules ont porté essayons de les amener à de pointe. Mais les débuts leurs fruits. « Nous avons voir le bon malgré tout ». furent difficiles. « L’établis- tout de suite observé un Le trophée de la relation sement a connu des con- apaisement dans les rela- soignant-patient est une flits et des crispations entre tions. Chacun s’est concen- bonne surprise pour l’équi- les membres du personnel tré sur l’essentiel et non pas pe. « Nous sommes très et les familles ». Ravia Jour- sur les petites contrarié- fiers de ce trophée car nous de est arrivée à la direction tés. » sommes une petite structu- en 2009. « J’ai mis en place L’équipe de 69 salariés a à re, face à de gros établisse- une formation de tout le cœur de soigner le résident ments. Notre initiative n’a personnel sur le relation- dans sa globalité, en pre- rien de technologique mais nel pour apprendre à pren- nant compte de son histoi- elle nous a appris à nous dre soin du lien au sein de ■ A l’Ehpad La Maison des ombrages, le personnel s’est re familiale. « Nous savons recentrer sur le lien hu- l’équipe et avec les rési- formé au relationnel. Photo DR que la vieillesse et la mala- main » WRX - 0 www.leprogres.fr
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 06 SUPPLÉMENT MA G A LI DU BOI S TROPHÉE ACCOM PAGNE M E NT DU PATIE NT « Le sport a un effet bénéfique sur les malades » Magali Dubois, enseignan- nue, les patients ont sou- la qualité de vie, l’état psy- te en activité physique vent de l’attente entre le chologique, la condition adaptée au Centre de lutte rendez-vous avec l’oncolo- physique du patient, no- contre le cancer Léon Bé- gue et le début de la chi- tamment en lui permettant rard a reçu le Trophée de miothérapie. de perdre mois de masse l’accompagnement du pa- C’est à ce moment-là, que musculaire et diminuer sa tient. « J’ai décidé de can- Magali intervient en ac- fatigue. » Des études ont didater pour faire connaî- cueillant les patients sans effectivement montré que tre ce programme de sport rendez-vous. Gym douce, le sport a un effet bénéfi- adapté, dédié aux malades étirements, conseils : l’ob- que sur les personnes déjà du Centre Léon Bérard. jectif est de faire quelque atteintes, et notamment du Unique en France, notre chose de positif, et de pren- cancer du sein chez la fem- programme propose aux dre du plaisir sans con- me et du cancer du côlon. personnes qui viennent en trainte. « L’activité physi- En totale synergie avec le hôpital de jour au Centre que, on le sait, permet de traitement, Magali tra- Léon Bérard de pratiquer diminuer le risque de déve- vaille également avec une une activité physique lors lopper un cancer. Pratiqué kinésithérapeute et tou- de leur temps d’attente. » pendant le traitement, le jours avec l’accord préala- ■ Magali Dubois, enseignante en activité physique En effet, lors de leur ve- sport peut aussi améliorer ble du médecin. adaptée au Centre Léon-Bérard. Photo DR FOLLO W PATIE NT TROPH ÉE DE L’A PPLIC ATION MOBILE Follow Patient développe des carnets de santé digitaux Si on lui avait dit, il y a un an, consacrent au développement qui permet de délivrer des con- que Follow Patient allait être de plateformes digitales de sui- seils aux patients entre deux primée lors de la soirée des vi de maladies chroniques. Ils consultations. Elles ont aussi Trophées de la santé 2018, Ca- ont notamment mis au point vocation à être transmises aux lwin Ly ne l’aurait pas cru. l’application Follow Surg, qui médecins pour améliorer la Pour cause : la startup qu’il a accompagne les patients souf- prise en charge. L’objectif est cofondé et dont il est directeur frant d’obésité traités en chirur- véritablement d’accompagner de projet, n’avait alors que gie. Mais également l’applica- les patients tout au long de leur quelques jours d’existence. Elle tion Follow Metrios, qui maladie chronique, pour par- a été fondée le 2 mai 2017… s’adresse aux femmes atteintes faire la qualité de vie. » « Tout va très vite pour nous, d’endométriose. Dans les prochains mois, la so- reconnaît le jeune homme de « Ces solutions sont en quel- ciété Follow Patient s’est fixé 28 ans. Ce trophée de l’applica- que sorte des carnets de santé pour objectif de couvrir tou- tion mobile est inattendu. C’est numérique, dans lesquels les jours plus de pathologies avec une belle récompense du tra- patients vont enregistrer diver- ses applications. Elle prévoit vail mené ces derniers mois. » ses informations sur leur santé, ainsi de développer une à deux Ce travail, Calwin Ly et les présente Calwin Ly. Ces don- plateformes par an. équipes de Follow Patient (des nées sont analysées au quoti- > Follow Patient, médecins et des ingénieurs) le ■ Calwin Ly, directeur de projet chez Follow Patient. Photo DR dien par nos algorithmes, ce www.followpatient.com. A SS O C I ATION LE PA R C TROPH ÉE COU P DE CŒUR DU JURY « Nos ateliers sont nés pour répondre aux besoins » L’association Le Parc a reçu, ration avec les malades plus ce public qui parfois évolue en- lors de la soirée des Trophées âgés accueillis dans des structu- core dans le monde du travail. de la santé, le prix Coup de res spécialisées, ces jeunes pa- « La moyenne d’âge des per- cœur du jury. Un trophée qui tients étaient alors en demande sonnes que nous accueillons est réjouit sa directrice Sandrine de solutions. de 61 ans », raconte Sandrine Robatel : « Nous sommes très « C’est parce que nous avons Robatel. Les personnes fré- contents de recevoir ce prix. Il constaté la demande à la fois quentant les ateliers de l’asso- vient récompenser toute l’équi- des malades et de leurs familles ciation sont souvent envoyées pe pour le travail effectué de- que sont nés les ateliers ou ac- par les médecins. Ces ateliers puis deux ans ». C’est en effet il cueil de jour, explique Sandrine ont pour objectifs de stimuler la y a deux ans que l’association a Robatel. Nous avons commen- mémoire des participants, de mis en place des ateliers à desti- cé par des demi-journées une leur offrir un espace d’échange, nation de personnes atteintes fois par mois puis une fois tous de socialisation, de détente. de maladies neuro-dégénérati- les 15 jours puis une fois par L’association peut s’appuyer ves. Particularité de ces ate- semaine. D’abord dans notre sur son savoir-faire en matière liers : ils s’adressent à des per- local à Lyon 6e et puis ces jours- d’accompagnement puisqu’elle sonnes âgées de 60 à 67 ans, un ci nous ouvrons un second lo- propose également des services ■ Sandrine Robatel, directrice de l’association Le Parc. âge qui fait d’elles de jeunes pa- cal à Charpennes. » Les be- de soins et d’aide à domicile. Photo DR tients. En décalage d’une géné- soins sont importants auprès de > Le Parc, 85 rue Tronchet, Lyon 6e www.leprogres.fr WRX - 0
LUNDI 11 JUIN 2018 LE PROGRÈS SUPPLÉMENT 07 JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ AGENCE RÉ GIONALE DE S ANTÉ « L’amélioration de la santé de chacun et un accès à la santé pour tous » Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence régio- nale de santé Auvergne- Rhône-Alpes, insiste sur les objectifs de celle- ci et sur la nécessité de se faire vacciner. Q u’est-ce que l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes ? « L’agence régionale de santé est un établissement public d’État qui représente le mi- nistère de la Santé en région. Elle est composée de 9 00 col- laborateurs (agents adminis- tratifs, techniciens et ingé- nieurs sanitaires, médecins, infirmiers, pharmaciens, ins- pecteurs, juristes…). Son rôle est de piloter, au niveau ré- gional, la politique de santé définie par le ministère et en l’occurrence la ministre char- gée de la santé, Madame le Dr Agnès Buzyn. Elle intervient sur de multi- ples problématiques qui tou- chent quotidiennement la po- pulation : elle organise la santé côté établissements (hôpitaux, cliniques, pharma- cies) et, avec les conseils dé- p a r t e m e n t a u x , l ’o f f r e ■ Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes. Photo Nicolas Robin médico-sociale (personnes âgées dépendantes, adultes et tions d’usagers, concernant actions remarquables ou in- vaccins qui étaient obligatoi- liomyélite en France. Le téta- enfants en situation de handi- des problèmes de prise en novantes. Cela encourage res, mais ils sont en revanche nos entraînait environ 1 000 cap) afin que toutes les spé- charge notamment. Enfin, el- des initiatives locales parfois très insuffisants pour la plu- décès par an, on en compte cialités et modes de prises en le assure un grand nombre très humbles mais dont les part des vaccins qui n’étaient aujourd’hui moins de cinq charge soient justement ré- d’inspections dans des éta- résultats sont souvent très que recommandés jusqu’à chaque année. partis sur le territoire. Elle blissements ou de contrôles positifs. Pour l’Agence régio- présent. Grâce à l’immunité de grou- accompagne les profession- dans le domaine de la santé nale de santé, ces Journées Cette couverture vaccinale pe, on observe aussi une di- nels de santé libéraux dans environnementale (analyse étaient l’occasion de présen- insuffisante est à l’origine minution de 40 % de ces in- leur installation en les inci- de l’eau, nuisances sonores, ter une partie de son actualité d’épidémies et a conduit à la fections sévères chez l’adulte tant à venir exercer dans les habitat insalubre…) mais et d’échanger avec le public réémergence de certaines et les personnes âgées. zones prioritaires. Elle finan- également des pratiques et sur un sujet majeur. C’était maladies qui engendrent des Ensuite, une très grande par- ce un grand nombre de pro- des règles d’hygiène dans le enfin l’occasion d’entendre hospitalisations et des décès tie des enfants est déjà vacci- jets en santé (modernisation domaine du soin. des points de vue différents, qui sont pourtant évitables. née car les 11 vaccins figu- d’établissements, subvention En bref, des missions riches, des attentes spécifiques et de rent depuis longtemps au d’associations dans le domai- stratégiques, techniques, rencontrer des acteurs avec « En étant vacciné, calendrier vaccinal : plus de ne de la prévention, appels à mais toujours pour un unique lesquels elle n’est pas néces- on se protège soi- 70 % des enfants sont déjà projets santé, expérimenta- objectif : l’amélioration de la sairement en contact régu- même, mais on protège dans les faits vaccinés contre tions, etc.) santé de chacun et l’accès à la lier. » aussi les autres » ces 11 maladies. Mais ce n’est santé pour tous. » pas suffisant et nous devons « L’ARS assure Votre conférence traitait de La vaccination permet de être guidés par le principe de un grand nombre Pour quelles raisons l’ARS la vaccination obligatoire. sauver des millions de vies, responsabilité. Car en étant de contrôles dans at-elle participé C’est un sujet qui en enrayant la transmission vacciné, on se protège soi, ce le domaine de la santé aux Journées de la santé ? questionne ! de certaines maladies infec- qui est important, mais on environnementale » « Les Journées de la santé ont « Oui en effet, depuis le tieuses et en participant à protège aussi les autres et par- permis à un certain nombre 1er janvier de cette année, leur éradication. Pour cela, il ticulièrement les personnes L’ARS gère, en lien avec d’acteurs du territoire de met- l’obligation vaccinale des faut une couverture vaccina- fragiles : femmes enceintes, d’autres acteurs concernés, tre en lumière des actions nourrissons est passée à 11 le proche de 95 % et on en est personnes âgées, personnes les situations sanitaires qui phares, d’informer le public vaccins. encore loin. Savez-vous immuno déprimées… présentent un risque pour la sur des sujets d’actualité et Il faut comprendre que cette qu’avant la généralisation de La conférence en question a population et traite ainsi cha- qui le concernent directe- décision répond à une néces- la vaccination et durant la permis d’échanger sur tous que année près de 4 000 si- ment. Par ailleurs, la remise sité de santé publique. seconde moitié du XXe siècle, ces sujets mais également sur gnaux déclarés par les profes- des trophées de la santé était La France a des taux de cou- on déplorait annuellement les réticences que peuvent sionnels. Elle réceptionne et une opportunité de mettre en verture vaccinale meilleurs 3 000 décès par diphtérie et avoir certains d’entre nous fa- gère près de 2 000 réclama- valeur et faire connaître des que les autres pays pour les 2 00 décès d’enfants par po- ce à la vaccination.. » WRX - 0 www.leprogres.fr
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 08 SUPPLÉMENT JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ CEN TRE L É ON- BÉ RARD « Dépister précocement les cancers » Pr Jean-Yves Blay est onco- Quels messages avez- message que nous vou- logue médical, chercheur et vous fait passer ? lions faire passer à l’occa- directeur général du Centre « Il y avait un message sion de ces Journées de la général autour de la pré- Santé. Pour un centre Léon-Bérard, centre de lutte vention des conduites à comme le nôtre, il est im- contre le cancer à Lyon. risques à transmettre : si portant de montrer les nous arrivions à faire extraordinaires progrès Q uel regard portez- vous sur ces Jour- nées de la Santé ? moins fumer les gens, moins boire et manger mieux, il y aurait une qui sont en cours en ma- tière de traitement con- tre le cancer. En effet, « Ces Journées de la San- baisse des cancers. 500 chercheurs tra- té nous ont permis de L’autre message concer- vaillent sur le site du rappeler les fondamen- nait le dépistage préco- Centre Léon-Bérard, taux et elles étaient aussi ce : nous sommes arrivés c’est une des forces de l’occasion pour le Centre à prévenir l’émergence notre établissement qui a Léon-Bérard de fêter ses du cancer mais nous pou- un statut méconnu dans 60 ans d’implantation sur vons mieux faire en dé- le paysage hospitalier son site actuel dans le 8e pistant précocement les français. arrondissement. cancers du sein, du côlon Enfin, nous souhaitions En France, seulement et du col de l’utérus. Il lors de ces journées rap- 19 % de la population faut pour cela participer peler l’importance de no- cible est vaccinée contre aux campagnes de dépis- tre système de santé soli- le HPV (NDLR : cancer tage nationales qui sont daire, partagé pour tous du col de l’utérus). À titre prises en charge par le sans distinction. Nous de comparaison, les pays système social français. » ■ Jean-Yves Blay souhaite souligner les progrès dans les devons plus que jamais le autour de nous sont à traitements contre le cancer. Photo M-LLUCA protéger en cette période 80 %. L’idée d’Agnès Comment repérer de turbulence parce que Buzyn, ministre des Soli- les risques ? famille, sont des facteurs cancer en France n’a les coûts augmentent, les darités et de la Santé, de « Pour les cancers du qui permettent de justi- jamais été aussi perfor- médecins sont de moins rendre obligatoire 11 sein et du côlon, la pré- fier une démarche antici- mante. Et le Centre en moins nombreux et vaccins est donc une très sence de cas familiaux, pée de dépistage. » Léon-Bérard y contri- qu’il y a de plus en plus bonne chose. » l’âge de ces cas, le nom- bue grandement. de malades. C’est un de bre de cancers dans la La recherche contre le « C’est ég alement un nos trésors français. » 890532700 www.leprogres.fr WRX - 0
LUNDI 11 JUIN 2018 LE PROGRÈS SUPPLÉMENT 09 JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ S A NOF I « La vie est un parcours de santé » Entretien avec Guillaume des initiatives qui visent à en santé. Plus de 3 000 per- Leroy, président de Sanofi augmenter la couverture sonnes bénéficient chaque en France. vaccinale des soignants au année, à Lyon, de ces servi- sein des hôpitaux et celle ces gratuits. » S anofi est partenaire des Journées et Trophées de la Santé depuis la des patients pour lesquels la grippe représente un risque majeur. Nous menons des L’innovation est égale- ment une priorité de 1re édition. En quoi cela campagnes d’information et Sanofi. Comment est important pour vous ? des actions de proximité en se traduit-elle ? « Chez Sanofi, nous som- ce sens. « Au-delà de recherche mes convaincus que la vie Pour qu’un patient soit cor- scientifique, nous avons fait est un parcours de santé, rectement pris en charge, il le choix de soutenir, à Lyon, avec ses hauts et ses bas. faut que sa maladie puisse l’innovation sociale en san- Face à des problématiques être détectée et diagnosti- té. Notre programme “Heal- complexes, nous devons quée. Dans notre région, thy Lyon” nous permet d’ac- jouer collectif. Chercheurs, nous accompagnons plu- c o m p a g n e r d e s soignants, patients, entre- sieurs initiatives en lien entrepreneurs sociaux qui prises : en unissant nos for- avec les pharmaciens, qui cherchent à développer des ces, nous pouvons co-cons- peuvent repérer des mala- solutions pérennes et inclu- truire les solutions de santé dies peu connues et orienter sives pour répondre à des de demain. Les Journées et les patients vers des méde- problématiques aussi diver- Trophées de la Santé ras- cins spécialistes. ses que l’accompagnement semblent tous ces partenai- Enfin, pour permettre aux des étudiants hospitalisés, res et démontrent ainsi le patients de mieux compren- le retour à l’emploi après un dynamisme de Lyon en san- dre et vivre leur prise en cancer et la conception de té. » charge médicale, nous som- parcours de santé centrés mes partenaires des hôpi- sur le patient. Le program- Vous évoquez les parcours taux lyonnais qui ont mis en me “Healthy Lyon” permet de santé. Quelles sont vos place des “Espaces Infos également de sensibiliser priorités sur ce sujet dans ■ « Chercheurs, soignants, patients, entreprises : en Santé”. Dans ces lieux nos salariés à l’innovation notre région ? unissant nos forces, nous pouvons co-construire les ouverts au public, les pa- sociale et de favoriser leur « Dans le domaine de la pré- solutions de santé de demain. » Photo Jean CHISCANO tients peuvent obtenir des engagement à travers des vention, nous soutenons conseils d’un coordinateur partages de compétences. » 890533000 WRX - 0 www.leprogres.fr
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 10 SUPPLÉMENT ■ Médecins, patients, hôpitaux : tout le monde doit être sensibilisé à la résistance aux antibiotiques. Photo d’illustration Le Progrès JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ BIOM ÉRIEU X Résistance aux antibiotiques: une vraie menace pour l’avenir de l’humanité Cette année, bioMérieux a porteur de bactéries résistan- proposé une conférence sur tes hébergées dans son tube digestif. Le principal problè- S’informer la résistance aux antibioti- en ligne me, c’est que notre médecine ques à l’occasion des Jour- moderne repose énormément nées de la santé. Le docteur sur les antibiotiques. Pour sensibiliser le Marie-Françoise Gros, direc- Aujourd’hui, par exemple, il grand public à la résis- trice des affaires médicales est quasiment impossible de tance aux antibiotiques, chez bioMérieux, revient sur traiter un patient pour une leu- bioMérieux a dévelop- ce sujet. cémie – donc avec une chimio- pé le site Internet anti- thérapie extrêmement forte – microbial-resistan- C omment se produit le phénomène de résistance aux antibiotiques ? sans antibiotiques. Il en est de même pour les chirurgies lour- des, les greffes d’organes, les ce.biomerieux.com. Ce site permet de compren- dre les impacts de la La résistance aux antibioti- patients en réanimation, etc. résistance et les défis à ques est un phénomène tout à La résistance aux antibioti- relever pour la combat- fait naturel. En présence des ques est considérée comme la tre. Très complet et pé- antibiotiques, les bactéries plus grande menace pour no- dagogique, il met égale- mettent en route des systèmes tre santé et celle de nos en- ment en avant les de défense pour leur échapper. fants. Nous risquons un retour actions de bioMérieux Ce qui est logique : les bacté- à une « ère pré-antibiotique ». pour lutter contre ce ries sont les premiers organis- Cela pourrait même devenir la fléau. mes vivants apparus sur terre, principale cause de mortalité, > WWW.ANTIMICROBIAL- elles ont donc l’habitude de se avant les cancers, d’ici 2050. RESISTANCE.BIOMERIEUX.COM défendre et de s’adapter à tous les milieux. Les antibiotiques agissent sur les bactéries dites « sensibles », sélectionnant de } La principale ■ Docteur Marie-Françoise Gros. Photo D. R. tests de diagnostic est égale- sons et commercialisons des résistance dans les hôpitaux et ce dans tous les pays qui sou- ce fait les bactéries qui ont cause de mortalité, ment très important car ils per- tests de diagnostic destinés haitent participer à cette étude développé des mécanismes de avant les cancers, mettent de déterminer la cause aux laboratoires d’analyses dite de « prévalence ». Enfin, résistance et qui vont conti- d’ici 2050 ~ d’une infection : virale ou bac- médicales privés ou hospita- nous contribuons à la forma- nuer à se multiplier : c’est ce Dr Marie-Françoise Gros térienne, cette dernière étant liers. Ces tests sont indispensa- tion médicale des profession- qu’on appelle « la pression de la seule qui justifie la prescrip- bles pour identifier les bacté- nels de santé : nous rappelons sélection ». Les personnes les tion d’antibiotiques. Ces tests ries et déterminer leur profil de ce qu’est la résistance aux anti- plus à risque sont celles qui Comment en préserver permettent également de dé- résistance afin d’adapter au biotiques et comment la com- reçoivent le plus d’antibioti- l’efficacité ? tecter les porteurs de bactéries mieux le traitement antibioti- battre, notamment comment ques et donc les personnes ré- L’enjeu est d’arrêter d’utiliser multi-résistantes et d’éviter que. Nous avons également utiliser et interpréter les tests gulièrement hospitalisées. Les les antibiotiques comme on ainsi leur transmission. mis en place des partenariats, diagnostiques. Nous bénéfi- antibiotiques agissent sans dis- utilise de l’aspirine. Cela veut comme celui de l’université cions d’une force de frappe im- cernement sur les bactéries dire qu’il faut sensibiliser lar- bioMérieux est un acteur d’Anvers (Belgique) qui est un portante, car bioMérieux est présentes sur le site de l’infec- gement à ce sujet, notamment de premier plan dans la lutte centre d’expertise majeur dans présente dans plus de 150 pays tion (gorge, bronches, les patients et les médecins. À contre la résistance aux la résistance aux antibiotiques. et a su développer un très reins, etc.) et sur la flore bacté- l’hôpital, des équipes de bon antibiotiques. Cette initiative a pour objectif grand réseau avec les spécialis- rienne du système digestif. usage des antibiotiques se met- Quelles sont vos actions ? de mesurer la consommation tes des maladies infectieuses, Chacun peut donc devenir tent déjà en place. Le rôle des Nous développons, produi- d’antibiotiques et les taux de partout dans le monde. www.leprogres.fr WRX - 0
LUNDI 11 JUIN 2018 LE PROGRÈS SUPPLÉMENT 11 JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ MY L A N « Des solutions existent pour limiter les infections associées aux soins » Entretien avec Sébastien Michel, pour accompagner les patients dans dre certaines maladies, gérer ses ren- directeur Affaires publiques et leur parcours de soins ; de la préven- dez-vous médicaux et bien suivre son accès au marché chez Mylan tion et dépistage des maladies, jusqu’à traitement. Par ailleurs, la société Dr la bonne observance des traitements et Pocket, avec le soutien institutionnel France. développe pour cela des solutions sim- de Mylan, met à disposition l’applica- P ourquoi participiez-vous aux Journées de la santé ? « Depuis sa création il y plus de 50 ans, ples pour répondre à leurs besoins. Ces Journées de la santé était une belle occasion d’échanger, informer et ré- tion mobile « WiZVi », créée et déve- loppée avec le Dr Bilfeld. Cette appli- cation propose un service de proximité Mylan a pour mission de donner accès pondre aux nombreuses questions que 2.0 en connectant le patient à ses pro- au plus grand nombre à des soins de se pose chacun sur la santé. » fessionnels de santé (médecins, phar- santé de qualité. En France, nos près maciens, spécialistes) pour un meilleur de 1 500 collaborateurs travaillent Mylan a donné une conférence sur accompagnement en matière de santé chaque jour pour répondre aux be- le risque infectieux en milieu hospi- au quotidien. Pour plus d’informa- soins des personnels de santé et des talier. En quoi est-ce un sujet impor- tions, nous vous donnons rendez-vous patients. Notre laboratoire met ainsi à tant ? sur www.mylan.fr ou sur notre page disposition une large gamme de traite- « Chaque année 750 000 IAS, soit les Facebook www.f acebook.com/ ments couvrant près de 90 % des aires infections associées aux soins) occa- MylanFrance. » thérapeutiques, qu’il s’agisse de médi- sionnent 4 000 décès (1, 2). Aujourd’hui, caments génériques mais également de les bactéries deviennent multi ou hau- ■ Sébastien Michel. Photo DR 1. Réseau Raisin. Enquête nationale de médicaments de marques reconnues. tement résistantes à certains antisepti- prévalence des infections nosocomiales et En tant qu’acteur de santé historique- ques et antibiotiques. Des patients nombre. » des traitements anti-infectieux en ment implanté en Auvergne-Rhône Al- sans facteurs de vulnérabilité peuvent établissements de santé, France, mai- pes avec près de 700 collaborateurs sur ainsi se trouver atteints d’infections Quelle est l’actualité de Mylan ? juin 2012. Résultats. Institut de veille trois sites dans cette région : Saint- intraitables au cours d’un banal séjour « Pour accompagner les patients dans sanitaire. 2013, 181 p. Priest, Meyzieu et Châtillon-sur-Chala- à l’hôpital, lui-même infecté. Pourtant le suivi de leur traitement et dans la 2. INSERM. ronne, nous sommes heureux de pou- des solutions existent pour limiter ces gestion de leur santé au quotidien, My- www.inserm.fr/thematiques/immunologie- voir participer à ces Journées de la risques. En tant qu’acteur de santé, ce lan met à disposition un site internet inflammation-infectiologie -et- santé. En effet, au-delà des traitements, sujet nous semble donc important à www.mylanmeilleuresante.fr qui pro- microbiologie/dossiers-d- notre laboratoire met tout en œuvre porter à la connaissance du plus grand pose des outils pour mieux compren- information/infections-nosocomiales. 890747500 WRX - 0 www.leprogres.fr
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 12 SUPPLÉMENT JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ L ABOR ATOIRE ARROW Pour un patient acteur de sa santé Vincent Pont, président du De très nombreuses initiatives ments princeps et génériques. Laboratoire Arrow, nous ont vu le jour ces dernières an- Toutes ces applications sont présente ses innovations nées, mais le marché de la san- mises à disposition gratuite- té français n’était pas encore ment sur les stores afin que dans le domaine de la tout à fait prêt à intégrer le digi- tout le monde y ait accès. santé connectée. tal dans son modèle économi- que. 2018 montre des vrais si- Vous avez remis le trophée P ouvez-vous nous présen- ter les activités d’Arrow ? Le Laboratoire Arrow com- g n e s d ’ a v a n c é e encourageants. Ce qui est évident, c’est que la de la relation soignant-pa- tient. Comment peut-on l’améliorer ? mercialise une gamme de plus digitalisation a permis « l’em- Nous soutenons les Journées de 800 références (médica- powerment » du patient, c’est- de la santé depuis leur créa- ments génériques et princeps, à-dire une transformation par tion. C’est pour nous l’occa- biosimilaire, médication en laquelle le patient renforce sa sion de revendiquer notre an- santé familiale et dispositifs capacité à prendre effective- crage local. Ce trophée nous médicaux) sur les marchés of- ment soin de lui-même et de sa tenait à cœur car il est en ligne ficinal et hospitalier français. santé. Il souhaite désormais avec notre démarche d’ac- Notre siège social basé à Lyon devenir acteur et décideur de compagnement des pharma- dans le biopôle de Gerland de- sa santé. C’est pourquoi il est ciens dans leur rôle de conseil puis la création de l’entreprise indispensable de repenser le et de suivi de leurs patients. s’étoffe chaque année. Plus de parcours de soin en mettant le Nous travaillons chaque jour 200 collaborateurs travaillent patient au cœur de celui-ci. à leur apporter des nouveaux chaque jour pour accompa- Toujours précurseur, le labo- services qui vont dans ce sens. gner la croissance rapide de ratoire avait anticipé cette ■ Vincent Pont, président du Laboratoire Arrow. Photo Fabrice Lang Le patient est aujourd’hui ac- l’entreprise. Notre chiffre d’af- évolution depuis de nombreu- teur de sa santé, il est informé faires est en croissance de ses années, ce qui a permis le nées de santé en temps réel suivent efficacement leurs et « éduqué » sur ses maladies, 17 % en 2017 pour atteindre lancement dès janvier 2016 entre un professionnel de san- traitements. Enfin, depuis le ses traitements. Les outils digi- 230 millions d’euros. d’ABOX NOTE, une innova- té et son patient. En 2017, le mois de mars, nous proposons taux ouvrent de nouvelles tion majeure dans le domaine Laboratoire Arrow poursuit ABOX INDEX permettant perspectives de suivi et d’ac- Vous parrainiez la conféren- de la santé digitale et du ses développements digitaux aux professionnels de santé compagnement par les profes- ce concernant la santé con- « quantified self ». Cette appli- avec ABOX MEMO, une ap- ainsi qu’aux patients de déco- sionnels de santé qui permet- nectée. Que proposez-vous cation intelligente et innovan- plication et son organiseur der parfaitement les corres- tent d’optimiser le parcours de dans ce domaine ? te permet le partage de don- conçus pour que les patients pondances entre médica- soin du patient. 890532000 www.leprogres.fr WRX - 0
LUNDI 11 JUIN 2018 LE PROGRÈS SUPPLÉMENT 13 JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ AG 2 R L A MON DI ALE « Anticiper pour préparer son avenir » Jacky Billon-Grand, responsa- bale. » personnes âgées vivant seu- ble du développement de les à leur domicile et les l’action sociale dans la région Vous parrainiez égale- modes de socialisation ou ment une conférence sur de désocialisation. Cette pour AG2R La Mondiale, a l’alimentation comme lien thèse est portée par un doc- remis le trophée de la préven- social. En quoi cette thé- torant de l’Institut Paul Bo- tion. matique est-elle impor- cuse. » tante pour AG2R La P ourquoi participiez- vous cette année à ces Journées de la santé ? Mondiale ? « Cette thématique nous est chère pour deux raisons. Quelles sont les actualités d’AG2R La Mondiale dans la région Auvergne- « C’est la troisième année Tout d’abord, nous sommes Rhône-Alpes ? qu’AG2R La Mondiale est l’institution de retraite com- « Notre actualité est de ren- partenaire de ces Journées plémentaire de l’industrie forcer dans la région notre de la santé. Cette manifes- agroalimentaire. En cela, position de premier groupe tation nous intéresse tout nous nous engageons à ac- de protection sociale. Pour particulièrement, car elle compagner nos clients dans cela, nous nous engageons répond à la fois à des en- la recherche et dans l’amé- auprès des entreprises ad- jeux de santé et de bien-être lioration continue des pro- hérentes et de leurs salariés du grand public, mais aussi duits issus de ce secteur. dans des actions de préven- à ceux de l’économie de la Ensuite, nous considérons tion. Nous avons l’ambition santé. » que l’alimentation est l’un d’apporter nos expertises des piliers de la santé de dans les domaines de la Vous remettiez le trophée nos concitoyens tant dans protection sociale et patri- de la prévention. son approche médicale, moniale, de la santé, de la Qu’attendiez-vous du que sociale (pour la convi- prévoyance. Mais aussi lauréat ? vialité qu’elle suppose) et dans les domaines de la « Nous attendions qu’il soit psychologique. Preuve de transmission d’entreprise, exemplaire dans son activi- l’importance que nous ac- des périphériques de rému- té et qu’il contribue à la cordons à ce sujet, nous nération ou de l’épargne sa- dynamique collective et ter- finançons actuellement une lariale. Ce sont des domai- ritoriale de prévention san- thèse sur le lien entre les ■ Jacky Billond-Grand, responsable du développement de nes où il faut anticiper pour té dans une approche glo- pratiques alimentaires des l’action sociale pour AG2R La Mondiale. Photo DR prévenir son avenir. » 890745100 WRX - 0 www.leprogres.fr
LE PROGRÈS LUNDI 11 JUIN 2018 14 SUPPLÉMENT JO U RN ÉE S DE L A S ANTÉ SOINS E T S AN T É « Les besoins sont croissants concernant l’hospitalisation à domicile » Entretien avec Jean-Paul Vari- Pouvez-vous nous présenter sioconférence entre le patient et chon, médecin et président de Soins et Santé, ainsi que l’ac- un soignant habilité. Comment l’association Soins et Santé. tualité de l’association ? cela s’articule ? « Soins et Santé est une associa- « Un contact visio avec le domi- Q uelles étaient vos motiva- tions à participer aux Jour- nées de la santé ? tion loi 1901 qui a plusieurs do- maines d’intervention dans la fi- lière du domicile. Depuis plus de cile est possible grâce à la web- cam présente sur les tablettes mi- ses à disposition au chevet des « Les Journées de la santé étaient 40 ans elle prend en charge par patients. Il a pour objectif d’ap- l’occasion pour nous de présen- son service d’hospitalisation à porter un plus décisionnel et ras- ter nos innovations au grand pu- domicile des soins très comple- surant pour les patients et inter- blic ainsi que ce que sont l’hospi- xes. Sur le Rhône et le Nord-Isè- venants du domicile. Il permet talisation à domicile et la filière re, ce sont plus de 350 personnes aussi d’optimiser les déplace- du soin gradué à domicile. C’est qui sont prises en charge quoti- ments des professionnels. Cette un événement important sachant diennement en hospitalisation à dimension de télémédecine est qu’il s’adresse à un large public. » domicile par Soins et Santé. une innovation dans notre do- Nous avons en outre, pour des maine de l’hospitalisation à do- Vous avez, lors des Journées de soins gradués à domicile, dé- micile. » la santé, tenu une conférence ployé une équipe mobile de soins sur l’innovation des capteurs palliatifs, un service de soins in- Comment vous inscrivez-vous d’alerte à domicile. Pouvez- firmiers à domicile, une structure dans les filières de soins ? vous nous en présenter les gran- d’aide à domicile déployant des « Soins et Santé s’est inscrit dans des lignes ? auxiliaires de vie au chevet des le projet Filières de soins porté « Ces capteurs représentent une malades et une équipe spéciali- par l’Agence nationale d’appui à vraie innovation sur laquelle sée Alzheimer à domicile. Le la performance des établisse- nous travaillons depuis quatre ■ Jean-Paul Varichon. PhotoD. R. maintien à domicile ne pouvant ments de santé et médico-so- ans. Ces capteurs intelligents se faire qu’avec le soutien des ciaux. Ce projet vise à rassembler s’adressent aux personnes âgées au bout du fil, cela ne peut pas aidants, l’association s’est enga- des partenaires complétant ce pour leur permettre de rester fonctionner. A Soins et Santé, gée dans cette voie par l’organi- que Soins et Santé apporte afin chez eux dans des conditions de nous sommes des professionnels sation de cafés partage auprès de de couvrir, dans un délai le plus sécurité et de prévention optima- du domicile, avec des assistantes ces derniers. court possible, la zone occupée les. Ces capteurs apprennent les sociales, infirmières, ergothéra- De plus, l’élaboration d’un pro- par l’hospitalisation à domicile modes de vie de la personne et peutes, etc. On a tout le panel des gramme d’éducation thérapeuti- (Rhône/Nord-Isère). préviennent notre plateforme de aides à domicile. Ces profession- que (autorisé par l’ARS Auver- Une plateforme sera en mesure surveillance dès qu’un comporte- nels connaissent parfaitement gne Rhône-Alpes) permet de répondre à tous les besoins de ment anormal est signalé. les signaux faibles de ces cap- d’améliorer la qualité de vie de soins permettant ainsi une conti- Notre plateforme travaille en teurs, ce qui leur permet d’inter- l’aidant et du patient et d’aider ce nuité de prise en charge à domici- permanence avec une équipe de venir de façon très précoce pour dernier à mieux comprendre les le ou en substitut du projet. La santé pluridisciplinaire qui peut garantir la continuité de l’auto- effets de la maladie et à mieux construction d’un algorithme, intervenir au domicile de la per- nomie des personnes. Dans le vivre au quotidien. Sur l’ensem- élaboré avec nos partenaires, vi- sonne. Cette innovation numéri- secteur du domicile, les besoins ble de la filière, nous suivons se une réponse à un besoin de que nous permet un accompa- sont croissants, sachant aussi environ 1 500 personnes par soins gradués à domicile. Il favo- gnement de qualité. On peut que le domicile reste le premier jour. » rise un retour à domicile précoce faire ce que l’on veut avec la souhait de la personne dépen- de l’hôpital, avec un maintien technologie, s’il n’y a personne dante ou malade. » Vous avez mis en place une vi- sécurisé multipartenaire. » ■ Photo D. R. ■ Photo D. R. www.leprogres.fr WRX - 0
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