Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO

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Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
WOLFGANG AMADEUS MOZART

Sonatas for fortepiano & violin
         VOL. 3 / K. 302, 377, 379 & 454

          ISABELLE       ALEXANDER

        FAUST            MELNIKOV

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Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
FRANZ LISZT

                    WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)

              			 Sonatas for fortepiano & violin vol. 3
                   Sonata K. 379 (373a)
                   G major / sol majeur / G-Dur
               1 | I. Adagio. Allegro                                                                            11’30
               2 | II. Tema [con Variazioni]. Andantino cantabile. Allegretto                                     9’15

                   Sonata K. 377 (374e)
                   F major / fa majeur / F-Dur
               3 | I. Allegro                                                                                    6’01
               4 | II. Tema [con Variazioni]. Andante                                                            8’14
               5 | III. Tempo di menuetto, un poco allegretto                                                    5’30

                   Sonata K. 302 (293b)
                   E flat major / mi bémol majeur / Es-Dur
               6 | I. Allegro                                                                                    8’03
               7 | II. Rondeau. Andante grazioso                                                                 5’51

                   Sonata K. 454
                   B flat major / si bémol majeur / B-Dur
               8 | I. Largo. Allegro                                                                             7’18
               9 | II. Andante                                                                                   7’22
              10 | III. Allegretto                                                                               6’55

                    Isabelle Faust
                    violin A. Stradivarius “Sleeping Beauty”, 1704, kindly loaned by the L-Bank Baden-Württemberg.

                    Alexander Melnikov
                    fortepiano by Christoph Kern, Staufen im Breisgau, 2014, after Anton Walter, Vienna, 1795.
                    A. Melnikov’s collection.

                                                                                                                          
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Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
Dès         ses huit ans, et durant la quasi totalité de sa courte vie, Mozart s’intéresse au genre de la sonate pour
            clavier et violon. Comment s’en étonner : lui-même pratique ces deux instruments, notamment sous la
férule de son père Leopold, violoniste et professeur réputé, auteur d’une fameuse méthode de violon intitulée Versuch
                                                                                                                             Dans ces sonates, Mozart pousse encore plus loin la symbiose entre les deux instruments entamée dans le précédent
                                                                                                                             corpus. Si, par habitude, on parle encore de sonates pour clavier avec accompagnement de violon, le piano n’est plus
                                                                                                                             hégémonique. Une anecdote concernant la Sonate K. 379 montre même que Mozart écrit dorénavant la partition de
einer gründlichen Violinschule.                                                                                              violon en premier lieu : “Une sonate pour moi, avec accompagnement de violon – je l’ai composée hier soir entre 11
Ses premières œuvres consacrées au genre, datant de l’époque de ses grandes tournées européennes d’enfant                    heures et minuit – mais pour être prêt à temps, je n’ai écrit que la partie de [Antonio] Brunetti et j’ai gardé la mienne
prodige, peuvent être considérées comme des pages personnelles, écrites par un enfant pour lui-même ; des pages              en tête”. Composée en avril 1781, cette Sonate K. 379 en sol majeur débute par un Adagio au piano puis au violon, au
pour le cadre intime et familial, assez faciles à jouer, qui, une fois publiées par un Leopold si fier de son fils, feront   caractère proche d’une fantaisie improvisée, telle une longue introduction de l’Allegro suivant, passionné, fortement
les délices des musiciens amateurs pour qui ces partitions de musique de chambre sont pensées – comme la plupart             contrasté et marqué par son thème à l’ornementation expressive. La sonate s’achève sur un Andantino cantabile
de la Hausmusik de cette époque. Selon l’usage, il s’agit d’œuvres pour “clavecin avec accompagnement facultatif de          apaisé en sol majeur de forme thème et variations (au nombre de cinq), montrant une écriture instrumentale riche et
violon”, ce dernier se bornant à faire écho ou à commenter la main droite du clavier.                                        variée, au piano (croisements de mains) comme au violon (grands écarts, pizzicati, etc.).

Mozart ne revient au genre que douze ans plus tard, en 1778. Il est à Mannheim où le splendide orchestre attire              La Sonate K. 377 en fa majeur, composée au début du mois de juillet 1781, débute par un truculent Allegro dont
les musiciens de toute l’Europe. Il compose alors quatre sonates – K. 301, 302, 303 & 305 –, qu’il complétera des            l’accompagnement en ostinato de triolets, alternativement confié au piano et au violon, guide tout le mouvement
K. 304 & 306 à Paris où le recueil de six sonates (comme le veut alors la tradition) sera publié. Dédiées à l’Électrice      dominé par un seul thème. L’Andante qui suit, en ré mineur et de forme thème et variations (six), était qualifié par
Palatine Marie‑Elisabeth‑Auguste, ces Sonates palatines marquent un changement de relation entre les instruments.            Alfred Einstein de “baume pour une âme blessée”. Le dialogue lyrique et tragique entre violon et piano est renforcé par
Marqué par les 6 duettos pour clavicembalo et violon du compositeur Joseph Schuster, Mozart propose à son tour un            des gruppetti répétés déchirants. L’œuvre se referme sur un rondo serein, Tempo di menuetto, aux silences expressifs.
équilibre nouveau entre clavier et violon : autrefois facultatif, ce dernier s’émancipe et devient un véritable complice.    Premier des trois grands duos de la maturité, la Sonate K. 454 en si bémol majeur est créée par la violoniste italienne
Ces sonates montrent en effet une alternance des deux instruments dans les lignes mélodiques ; le dialogue s’installe        Regina Strinasacchi (1762-1839) le 29 avril 1784 au Kärntnertortheater dans des circonstances similaires à la Sonate
maintenant entre le pianoforte – qui a remplacé le clavecin – et le violon. Mozart parle, dans une lettre de février 1778    K. 379 : si la partie de violon est terminée à temps pour le concert, Mozart doit une fois encore jouer de mémoire
à son père, de duos.                                                                                                         la partie de piano, suscitant la perplexité puis l’admiration de l’Empereur Joseph II. La sonate s’ouvre sur un large
La brillante Sonate K. 302 en mi bémol majeur en deux mouvements (Mozart reste fidèle à la structure galante de son          prélude, Largo, fortement contrasté, laissant place à un Allegro à l’équilibre instrumental parfait. Le sommet de la
modèle Johann Christian Bach) s’ouvre sur un Allegro initial proposant un premier thème aussi affirmé que le second          partition est toutefois sans conteste le poignant Andante voyant se succéder trois thèmes au pathétisme graduel.
est douloureusement expressif. Logiquement, le court développement débute avec ce second thème, au piano puis                Un rondo final, Allegretto, referme la partition avec une légèreté de ton salutaire, sans toutefois sacrifier l’invention
au violon, avant la réexposition. Le Rondeau final, au tempo inhabituellement lent (Andante grazioso), présente un           mélodique et l’originalité formelle.
refrain joué au piano puis au violon, immédiatement répété, avant que le premier couplet nous montre l’originalité de        Jusqu’ici davantage pensée pour les amateurs, la sonate pour clavier et violon acquiert dorénavant ses lettres de
ce mouvement : les couplets sont des variations des refrains. En résulte un mouvement d’une rare unité dans sa forme         noblesse, dans une période créatrice mozartienne intense qui voit naître parmi les meilleurs concertos pour piano ou
et au lyrisme expressif culminant dans la variation mineure, aux deux voix entrelacées.                                      le Quintette pour piano et vents K. 452. Par la virtuosité de l’écriture instrumentale (et notamment du violon), par son
Trois ans plus tard, le groupe des quatre Sonates K. 376, 377, 379 & 380, composées entre le printemps et l’été              style concertant, par sa forme développée et le dialogue toujours plus complexe entre les instruments, Mozart pose ici
1781, est publié chez Artaria à Vienne avec les Sonates K. 296 et K. 378, comme opus II. Le 9 mai, Mozart s’apprête à        les bases de la sonate moderne et en fixe les normes que Beethoven reprendra à son compte.
quitter Salzbourg et l’archevêque Colloredo ; il est maintenant “libre”. Mais doit aussi enseigner pour vivre, comme en
témoigne la dédicace de ce nouveau corpus à Josepha Auernhammer, l’une de ses élèves pianistes talentueuses (ils                                                                                                                     ANTOINE MIGNON
jouèrent ensemble la Sonate pour deux pianos et plusieurs concertos). Dans sa correspondance avec son père, Mozart
s’est montré à de nombreuses reprises très cruel envers le physique difficile de son élève. Néanmoins, et bien qu’ayant
répondu négativement aux avances de sa cadette de deux ans, Mozart a continué de lui enseigner le piano, voire de
l’utiliser en lui confiant des tâches de relecture ou de révision d’épreuves d’imprimerie. En conclusion, “Cette femme
est terrifiante ! Mais elle joue merveilleusement bien” – Lettre du 27 juin 1781.

4     français                                                                                                                                                                                                                     tracks
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Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
From           the age of eight, and for most of his short life, Mozart took an interest in the sonata for keyboard and
               violin. Not surprisingly, he himself played both instruments, notably under the guidance of his father
Leopold, a renowned violinist and teacher and the author of a famous violin method entitled Versuch einer gründlichen
                                                                                                                               In these sonatas, Mozart takes even further the symbiosis of the two instruments begun in the previous set. Although,
                                                                                                                               out of habit, they are still described as keyboard sonatas with violin accompaniment, the piano no longer plays a
                                                                                                                               hegemonic role. An anecdote concerning the Sonata K379 even shows that Mozart now wrote the violin part first: ‘A
Violinschule.                                                                                                                  sonata for myself, with violin accompaniment, which I composed last night between eleven and midnight – but in order
His early works in the genre, dating from the time of his extended European tours as a child prodigy, may be regarded as       to be ready in time, I wrote down only the part for [Antonio] Brunetti and kept mine in my head’ (letter to Leopold dated
personal pieces, written by a child for his own use; pieces for the intimate family circle, fairly easy to play, which, once   8 April 1781). This sonata in G major opens with an Adagio on the piano and then on the violin, close in character to an
published by his proud father Leopold, would delight the amateur musicians for whom these specimens of Hausmusik               improvised fantasia, which serves as a long introduction to the ensuing Allegro, passionate, full of powerful contrasts
were intended – like most of the chamber music of the time. As was the custom, these are works for ‘harpsichord with           and distinguished by the expressive ornamentation of its theme. The work ends with a soothing Andantino cantabile
optional violin accompaniment’, the latter merely echoing or commenting on the right hand of the keyboard part.                in G major in the form of a theme and five variations, which displays a rich and varied instrumental style on both piano
                                                                                                                               (hand-crossings) and violin (wide leaps, pizzicati, etc.).
Mozart did not return to the genre until twelve years later, in 1778. He was in Mannheim, where the splendid orchestra
attracted musicians from all over Europe. There he composed four sonatas – K301, 302, 303 and 305 – to which he                The Sonata in F major K377, composed in early July 1781, opens with a truculent Allegro whose ostinato triplet
added K304 and 306 in Paris, where the set of sonatas (six in all, as was then the tradition) was published. Dedicated         accompaniment, assigned to piano and violin in alternation, runs through the entire movement, which is dominated by
to the Electress Palatine Elisabeth Auguste of Sulzbach, these ‘Palatine’ Sonatas mark a change in the relationship            a single theme. The Andante in D minor that follows, taking the form of a theme and six variations, was described by
between the instruments. Influenced by Joseph Schuster’s Six Duettos for harpsichord and violin, Mozart in his                 Alfred Einstein as ‘balsam to the soul’. The lyrical, tragic dialogue between violin and piano is reinforced by heartrending
turn proposed a new balance between keyboard and violin: once optional, the latter now becomes emancipated                     repeated gruppetti. The work closes with a tranquil rondo, Tempo di Menuetto, featuring expressive rests.
and a genuine partner. For the melodic lines of these sonatas alternate between the two instruments; a dialogue is             The first of the three great duo sonatas of Mozart’s maturity, K454 in B flat major, was premiered by the Italian violinist
established between the fortepiano – which has replaced the harpsichord – and the violin. In a letter to his father of         Regina Strinasacchi (1762-1839) at the Kärntnertortheater on 29 April 1784, in circumstances similar to those of the
February 1778, Mozart speaks of ‘duetti’.                                                                                      Sonata K379: although the violin part was completed in time for the concert, Mozart once again had to play the piano
The brilliant Sonata in E flat major K302, in two movements (Mozart remains faithful to the galant layout of his model,        part from memory, arousing the perplexity and then the admiration of the Emperor Joseph II. The sonata opens with an
Johann Christian Bach), opens with an Allegro that offers a first theme as assertive as the second is sorrowfully              ample prelude, Largo, notable for its pronounced contrasts, giving way to an Allegro perfectly balanced between the
expressive. Logically, the short development begins with this second theme, first on the piano and then on the violin,         two instruments. The peak of the work, however, is undoubtedly the poignant Andante, with three increasingly pathos-
before the recapitulation. The unusually slow final Rondeau (Andante grazioso) states a refrain played first by the            laden themes. A final rondo, Allegretto, rounds the piece off with a salutary lightness of tone, yet without sacrificing
piano and then by the violin, immediately repeated, before the first episode reveals the originality of this movement:         melodic invention and formal originality.
the episodes are variations on the refrains. The result is a movement of rare formal unity and great expressive lyricism,      Hitherto conceived more for amateurs, the sonata for keyboard and violin now achieved prestige status in an intense
culminating in the minor-key variation, with the two voices intertwined.                                                       period of Mozartian creativity that saw the birth of some of his finest piano concertos and the Quintet for piano and
Three years later, the group of four sonatas K376, 377, 379 and 380, composed in the spring and summer of 1781, was            wind K452. By means of the virtuosity of his instrumental writing (especially for the violin), his concertante style, his
published by Artaria in Vienna along with the Sonatas K296 and K378 as his ‘Œuvre II’. Mozart was in the process of            development of form and the increasingly complex dialogue he established between the instruments, Mozart here laid
leaving both Salzburg and Archbishop Colloredo; he was now ‘free’. But he also had to teach in order to earn a living,         the foundations of the modern duo sonata, setting the standards that Beethoven was shortly to adopt.
as is demonstrated by the dedication of this new set to Josepha Auernhammer, one of his talented piano students
(they played the Sonata for two pianos and several concertos together) and two years his junior. In his correspondence                                                                                                                     ANTOINE MIGNON
with his father, Mozart frequently made very cruel remarks about his pupil’s unprepossessing looks. Nevertheless,                                                                                                               Translation: Charles Johnston
and despite having rebuffed her advances, he continued to teach her the piano and even to make use of her by
assigning her the task of rereading or correcting proofs. In conclusion: ‘The young lady is hideously ugly! But she plays
enchantingly’ (letter of 27 June 1781).

5     english                                                                                                                                                                                                                           tracks
                                                                                                                                                                                                                                        plages cd     
Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
Bereits            im Alter von acht Jahren und dann so gut wie sein ganzes, kurzes Leben lang interessierte sich
                   Mozart für die Gattung der Sonate für Klavier und Violine. Das erstaunt nicht, spielte er doch selbst
diese beiden Instrumente, hauptsächlich unter der Fuchtel seines Vaters Leopold, der ein angesehener Violinist und
                                                                                                                               Was die enge Verbindung der beiden Stimmen betrifft, ging Mozart in diesen Sonaten noch weiter als in der
                                                                                                                               vorangegangenen Sammlung, in der sich das schon abzeichnet. Obwohl aus Gewohnheit immer noch von Sonaten für
                                                                                                                               Klavier mit Violinbegleitung die Rede ist, kommt dem Klavier keine Vormachtstellung mehr zu. Die Partie der Violine
Lehrer war sowie Autor des berühmten Werks Versuch einer gründlichen Violinschule.                                             schrieb Mozart von nun an sogar als erstes, wie das Beispiel der Sonate KV 379 zeigt, zu der er notierte: „… eine Sonate
Die ersten zu dieser Gattung gehörenden Kompositionen Mozarts fallen in die Zeit der ausgedehnten Tourneen als                 mit Accompagnement einer Violine, für mich, welche ich gestern Nacht von 11 Uhr bis 12 Uhr komponiert habe. aber.
Wunderkind durch Europa und können als persönliche Musik angesehen werden, die ein Kind für sich selbst schrieb;               Damit ich fertig geworden bin, nur die Accompagnement-Stimme für [Antonio] Brunetti geschrieben habe, ich aber
oder auch als Werke für den intimen, familiären Kreis, die recht einfach zu spielen sind und, nachdem sie von Leopold,         meine Partie im Kopf behalten habe.“ Diese Sonate entstand im April 1781 und steht in G-Dur. Sie beginnt mit einem
dem stolzen Vater, publiziert worden waren, die Laienmusiker begeisterten, für die diese Hausmusik ja auch gedacht             Adagio – erst setzt das Klavier ein, dann die Violine –, das wie eine improvisierte Fantasie anmutet und wie eine lange
war – wie der Großteil der Kammermusik jener Zeit. Dem damaligen Brauch entsprechend, handelt es sich um                       Einleitung des folgenden, feurigen und höchst kontrastreichen Allegro, dessen prägendes Thema von ausdrucksvollen
Kompositionen für „Cembalo mit fakultativer Violinbegleitung“: Die Aufgabe der Violine beschränkte sich darauf, die            Verzierungen geprägt ist. Die Sonate schließt mit einem Andantino cantabile in G-Dur, in dem wieder Ruhe einkehrt
rechte Hand der Klavierpartie zu imitieren oder zu kommentieren.                                                               und das die Form Thema und (fünf ) Variationen aufweist. Sein gehaltvoller instrumentaler Tonsatz zeigt Vielfalt sowohl
                                                                                                                               im Klavier (überkreuzte Hände) als auch in der Violine (große Sprünge, pizzicati usw.).
Erst zwölf Jahre später, 1778, wandte sich Mozart erneut der Gattung zu. Er weilte in Mannheim, wo ein wunderbares
Orchester Musiker aus ganz Europa anlockte. Hier komponierte er vier Violinsonaten: KV 301, 302, 303 und 305. In               Die Sonate KV 377 in F-Dur entstand Anfang Juli 1781. Sie beginnt mit einem bodenständigen Allegro, wo begleitende
Paris kamen KV 304 und 306 hinzu, und dort wurden die sechs Sonaten als Sammlung (wie es damals gängige Praxis                 Ostinato-Triolen – einmal im Klavier, einmal in der Violine – durch den ganzen Satz führen, der von einem einzigen
war) veröffentlicht. Sie sind der Kurfürstin Elisabeth Auguste von der Pfalz gewidmet – weshalb sie auch Kurfürstin-           Thema beherrscht wird. Das folgende Andante in d-Moll mit einem Thema und sechs Variationen beschrieb Alfred
Sonaten genannt werden – und stehen für ein neues Verhältnis der beiden Instrumente zueinander. Angeregt von                   Einstein als „Balsam auf eine wunde Seele“. Der Effekt des gefühlsbetonten, schwermütigen Dialogs zwischen Violine
Joseph Schusters 6 Duetti für Cembalo und Violine, schuf Mozart ein bis dahin unübliches Gleichgewicht zwischen                und Klavier wird durch repetierte, höchst ergreifende gruppetti verstärkt. Das Werk schließt mit einem ruhigen Rondo
Tasteninstrument und Violine: Diese war bisher fakultativ und wurde nun eigenständig und ein gleichwertiger Partner.           Tempo di Menuetto, dessen Pausen für viel Ausdruck sorgen.
In der Tat übernehmen in diesen Sonaten die beiden Instrumente abwechselnd die melodischen Linien, und es findet               Die Sonate KV 454 in B-Dur ist das erste von den drei großen Duos aus Mozarts Reifezeit. Sie wurde am 29. April 1784
ein Dialog zwischen dem Klavier – das die Stelle des Cembalos eingenommen hat – und der Violine statt. Mozart spricht          im Kärntnertortheater von der italienischen Violinistin Regina Strinasacchi (1762-1839) zur Uraufführung gebracht. Die
im Februar 1778 in einem Brief an seinen Vater von „Duos“.                                                                     Begleitumstände ähneln denen der Sonate KV 379: Die Violinstimme wurde zum Konzert fertig, doch musste Mozart
Die glanzvolle Sonate KV 302 in Es-Dur weist zwei Sätze auf (Mozart blieb also der „galanten“ Struktur seines Vorbildes        den Klavierpart auch hier aus dem Gedächtnis spielen, was bei Kaiser Joseph II. Erstaunen und Bewunderung hervorrief.
Johann Christian Bach treu) und beginnt mit einem Allegro, dessen erstes Thema so energisch ist wie das zweite von             Die Sonate beginnt mit einem ausgedehnten, äußerst kontrastreichen Einleitungssatz Largo, dem ein Allegro folgt,
schmerzvollem AusdrucK. Folgerichtig setzt die kurze Durchführung mit diesem zweiten Thema ein – erst im Klavier,              in dem sich die beiden Instrumente in einem perfekten Gleichgewicht befinden. Höhepunkt des Werks ist indessen
dann in der Violine –, bevor es zu der Reprise kommt. Das finale Rondo steht in einem langsamen Tempo (Andante                 unstreitig das bewegende Andante, wo mit drei sich folgenden Themen eine Steigerung des Pathos einhergeht. Das
grazioso), was ungewöhnlich ist. Der Refrain erscheint erst im Klavier, dann umgehend in der Violine, bevor das erste          finale Allegretto in Rondo-Form beschließt die Sonate mit entspannter Leichtigkeit, ohne dass dabei der melodischen
Couplet uns offenbart, wie originell dieser Satz ist: Die Couplets sind nämlich Variationen der Refrains. Daraus ergibt        Erfindungskraft und formalen Originalität Schranken gesetzt sind.
sich ein formal ungewöhnlich einheitlicher Satz, dessen gefühlsbetonte Stimmung ihre größte Intensität in einer Moll-          Nachdem die Sonate für Klavier und Violine lange Zeit eher für Liebhaber gedacht war, bekam sie schließlich ihren
Variation findet, in der die beiden Stimmen miteinander verwoben sind.                                                         Adelsbrief in einer schaffensintensiven Periode von Mozart, in der einige seiner besten Klavierkonzerte oder etwa
Drei Jahre später wurde die Gruppe der vier zwischen Frühjahr und Sommer 1781 entstandenen Sonaten KV 376, 377,                auch das Quintett für Klavier und Bläser KV 452 entstanden. Mit dem virtuosen Tonsatz (insbesondere in der Violine)
379 und 380 zusammen mit den Sonaten KV 296 und KV 378 als op. II bei Artaria in Wien publiziert. Mozart hatte                 dieser Sonaten, ihrem konzertanten Stil, der ausgereiften Form und dem immer komplexeren Dialog zwischen den
seinen Dienst beim Erzbischof Colloredo aufgekündigt und Salzburg verlassen und war nun „frei“. Freilich musste                beiden Instrumenten schuf Mozart die Grundlage der modernen Sonate und legte Normen fest, die Beethoven dann
er unterrichten, um seinen Lebensunterhalt zu verdienen. Ein Hinweis darauf ist die Widmungsträgerin dieses neuen              übernehmen wird.
Corpus, Josepha Auernhammer, eine seiner begabten Klavierschülerinnen (mit der zusammen er die Sonate für zwei                                                                                                                          ANTOINE MIGNON
                                                                                                                                                                                                                       Übersetzung: Irène Weber-Froboese
Klaviere und verschiedene Konzerte spielte). Im Briefwechsel mit seinem Vater äußerte sich Mozart wiederholt höchst
abschätzig über das Aussehen dieser Schülerin. Dessen ungeachtet – und obwohl Mozart die Annäherungsversuche
der um zwei Jahre Jüngeren abgewehrt hatte – ging der Klavierunterricht weiter, was konkret auch hieß, dass sie ihm
nützlich sein sollte, indem sie Druckfahnen lektorierte und korrigierte. Fazit: „Die Freulle ist ein Scheusal! – Spielt aber
zum Entzücken“ (Brief vom 27. Juni 1781).

6     deutsch                                                                                                                                                                                                                        tracks
                                                                                                                                                                                                                                     plages cd   
Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
Isabelle Faust & Alexander Melnikov | SELECTED DISCOGRAPHY
                                                                             All titles available in digital format (download and streaming)

         WOLFGANG AMADEUS MOZART                                                                                         WOLFGANG AMADEUS MOZART
    Sonatas for pianoforte & violin vol. 1                                                                          Sonatas for pianoforte & violin vol. 2
                       CD HMM 902360                                                                                                    CD HMM 902361

                                                                                                                   “Le premier volet de cette exploration des
 “Faust et Melnikov s’unissent autour de                                                                          sonates pour violon de Mozart par Isabelle
Mozart, portés par une même inspiration.                                                                           Faust et son partenaire préféré nous avait
   [...] Un disque à écouter en boucle, en                                                                                   emballé. La suite ne déçoit pas.”
 attendant avec impatience le prochain.”                                                                                                            DIAPASON
                                    CLASSICA
                                                                                                                    “D’une grande élégance et d’une rigueur
          “Cette lecture audacieuse, servie         „Klassik, historisch informiert: Isabelle Faust                  totale, cette interprétation ne s’enferme         „Der Dialog der als ‚duetti‘ komponierten
       par une violoniste s’impliquant sans        und Alexander Melnikov machen aus Mozarts                   cependant jamais dans la sévérité, parcourue               Sonaten wird auf Augenhöhe geführt:
                 retenue, mérite le détour.”      Sonaten für Fortepiano und Violine große Oper                par une expressivité tendre et délicate, servie     Melnikov spielt auf einem schlank klingenden
                                   DIAPASON             vor pastellfarben-leichter Klangkulisse.“                      par des nuances d’une rare subtilité.”            Hammerflügel, Isabelle Faust lässt ihre
                                                                                       HR2KULTUR                                                     CLASSICA      Stradivari obertonreich singen und formuliert
   ‘Both players on this warmly recorded                                                                                                                            elegante und gewitzte musikalische Bögen.“
 release respond to the distinctive sound                „Drei bezaubernde Sonaten gibt es bei                 ‘Music and music-making of consummate wit,                                                   ORF
worlds of these works with performances             harmonia hundi in Folge 1, dem Auftakt einer                rainbow colours and ensemble panache. This
          of great subtlety and flexibility’           Gesamteinspielung. Sie verspricht, einen                                   album is an utter delight.’         „Man merkt natürlich in jedem Moment, dass
                      BBC MUSIC MAGAZINE                neuen Maßstab zu setzen. Nach diesem                                                        THE TIMES          diese beiden wunderfeinen Kammermusiker
                                                         Mozart von Melnikov und Faust möchte                                                                         auch ein herrlich aufeinander eingestimmtes,
   ‘The greater similarity of tone between              man lange keinen anderen mehr hören.“                  ‘Faust and Melnikov delight, dance and dream           geistvoll reagierendes, mutig vorpreschendes
    Faust’s sparkling violin and Melnikov’s                                                   WDR                   their way through the pages, she urgently        Duoinstrumentalistenpaar sind. Absolute Lust,
      glittering fortepiano (within an airier                                                                      dynamic, her lines cutting glassily through      Neugierde, Vertrauen und Wagemut, das ist die
 acoustic) results in a sound more akin to                                                                       the texture, sparing in vibrato, he more than    genau richtige Mischung, um Wolfgang Amadeus
  the jingling of small bells. It’s delicious.’                                                                       once finding a fire and energy not so far   Mozarts Sonaten für Klavier und Violine (in dieser
                               GRAMOPHONE                                                                     removed from the rougher-edged brilliance and       Reihenfolge!) aus dem Niveau des Gewöhnlichen,
                                                                                                                  temperament of Haydn or Beethoven (. . .) a           der hochmögenden Sozialmusik in höhere,
                                                                                                                                          superior experience.’                     bedeutende Sphären zu heben.“
                                                                                                                                        INTERNATIONAL PIANO                                                 RONDO

7      discography                                                                                                                                                                                         tracks
                                                                                                                                                                                                           plages cd   
Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
LUDWIG VAN BEETHOVEN
                                         Triple Concerto, op. 56
                           Trio, after the 2nd Symphony, op. 36
                               With Jean-Guihen Queyras, cello
                                                CD HMM 902419

                            Piano Trios nos. 6 & 7 “Archduke”
                              With Jean-Guihen Queyras, cello
                                                 CD HMC 902125

                                       The complete Sonatas
                               for violin, violoncello & piano
                              With Jean-Guihen Queyras, cello
                                           6 CD HMX 2908873.78

                                          JOHANNES BRAHMS
                                Violin Sonatas opp. 100 & 108
                                                 CD HMC 902219

                                           ERNEST CHAUSSON
                   Concert for violin, piano and string quartet
                                              in D Major, op. 21
                                                 CÉSAR FRANCK
                  Sonata for piano and violin in A Major, FW8
                                     With The Salagon Quartet
                                                 CD HMC 902254

                                           FRANZ SCHUBERT
                                  Sonata D. 574, Rondo op. 70
                                              Fantasy D. 934
                                                 CD HMC 901870

                                     CARL MARIA VON WEBER
                     Sonatas for piano & violin. Piano Quartet
                  With Boris Faust, Wolfgang Emanuel Schmidt
                                                 CD HMC 902108

8   discography                                                        tracks
                                                                       plages cd   
Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
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                                     harmonia mundi musique s.a.s.
                         Médiapôle Saint-Césaire, Impasse de Mourgues, 13200 Arles P 2021
                       Enregistrement : septembre 2019, Berlin, Teldex Studio Berlin (Allemagne)
                                            Direction artistique : Martin Sauer
                                     Prise de son : René Möller, Teldex Studio Berlin
                  Montage : Martin Sauer, Thomas Bößl, Sebastian Nattkemper, Teldex Studio Berlin
                           © harmonia mundi pour l’ensemble des textes et des traductions
                               Photo Isabelle Faust et Alexander Melnikov : © Uwe Arens
                   Illustration : Johann Nepomuk della Croce, Portrait de la famille Mozart, (détail)
                        Salzbourg, Mozart-Mus. d. Stift. Mozarteum.akg-images / Erich Lessing
                                           Maquette : Atelier harmonia mundi

                                                    HMM 902362
                                                                                                                    
Sonatas for fortepiano & violin - WOLFGANG AMADEUS MOZART FAUST MELNIKOV - IDAGIO
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