Sur la glace III : Construire la famille du hockey Résumés analytiques

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Sur la glace III :
Construire la famille du hockey

     Résumés analytiques
Carly Adams & Hart Cantelon
Université de Lethbridge

 Le maintien en puissance d’une communauté à travers le hockey féminin à
                  haute performance à Warner en Alberta
Avec l’urbanisation croissante du Canada, les régions rurales sont menacées par les fusions
municipales et le déclin. Selon Statistiques Canada, en 1931, pour la première fois de l’histoire du
pays, une majorité de citoyens (54 %) résidaient en centre urbain, plutôt qu’en communautés
rurales. En 2006, ce pourcentage atteint les 80 %. Cette évolution démographique n’est pas sans
ramifications pour les régions rurales qui se démènent pour survivre. Cas d’espèce : Warner, dans
le sud de l’Alberta, une communauté agricole d’environ 380 résidents, qui a adopté une stratégie
unique pour développer un sens d’appartenance à la communauté et ainsi permettre à ses
résidents de pouvoir faire le choix d’y rester (Epp et Whitson, 2006). Situé à 65 km au sud de
Lethbridge, le village rural faisait face à l’éventuelle fermeture de l’école, qui regroupait les
classes de la maternelle à la douzième année (élèves âgés de 5 à 17 ans). Dans une tentative de
sauver l’école et, par extension, la communauté, l’école Warner et la Horizon School Divison ont
conçu et mis en marche l’école « Warner Hockey School », histoire d’attirer davantage d’élèves
vers l’école et la communauté. En 2003, la vision Warner d’une communauté imaginée
(Anderson, 1983), parvenait à englober des images de haut rendement en hockey féminin,
puisque les joueuses étaient perçues comme des vedettes tant sur la glace, qu’à l’école et dans la
rue principale. Le but de ce travail est d’explorer les conditions sociales de l’Alberta rurale qui
ont influencé la communauté de Warner au point de mener à la prise en main de la survie de
l’école locale, voire de la communauté entière. Étayée de documents municipaux, de documents
scolaires officiels, de matériaux promotionnels et des dossiers de presse de l’école Warner, cette
recherche examine le processus d’implantation d’une école de hockey féminin à Warner dans le
contexte précis d’une communauté du sud de l’Alberta dont la pérennité dépend de sa
revitalisation.

Courriel de l’auteur(e): carly.adams@uleth.ca
Stephen Adams, Matthew Davey, Mitchell Green, Alyssa Smeltzer, Michael A.
Robidoux
Université d’Ottawa

 Une analyse descriptive et comparative des blessures en hockey de niveau
                Peewee et Bantam compétitifs en Ontario

Le hockey sur glace est un jeu célébré pour l’investissement corporel intense qu’il exige et les
défis qu’il pose à tous niveaux d’habileté physique. Avec les défis qu’il comporte, le risque de
blessure n’y est pas étranger. Le sujet alimente les débats, tant populaires que scientifiques,
depuis une quarantaine d’années. Récemment, de nombreux incidents dans les ligues
professionnelles ont fait plusieurs victimes parmi les joueurs, dont certains avec des commotions
cérébrales. Depuis lors, la perception du hockey mineure comme un sport tout aussi risqué a
soulevé l’inquiétude du public quant à la santé et la sécurité des participants. Puisque les données
scientifiques indiquent clairement que les ligues qui permettent la mise en échec connaissent un
taux plus élevé de blessures que les autres, les débats entourant l’âge convenable pour initier les
joueurs au sport de contact s’enflamment. Cette étude compare deux ligues compétitives : l’une
en Ontario où l’on initie les hockeyeurs au contact dès le niveau Peewee (11-12 ans) et une autre
au Québec, où on le fait plutôt au niveau Bantam (13-14 ans). En utilisant des méthodes
d’approche variables, la recherche consiste en l’examen de facteurs conjoncturels entourant les
blessures, en répertoriant les détails contextuels et en comparant la fréquence et la gravité des
blessures dans les deux ligues. Conséquemment, la recherche a nécessité l’observation de matchs,
l’évaluation subséquente des blessures et des entrevues semi-structurées avec les parents des
joueurs, quant à leurs perceptions des blessures et des politiques provinciales sur les mises en
échec. Cette étude discutera des résultats, en plaçant un accent sur le taux de blessures et les
facteurs circonstanciels qui ont pu contribuer à celles-ci.

Courriel de l’auteur: stephen.adams@uottawa.ca
Kristi Allain
Université Trent

     L’affrontement des masculinités dans la Ligue canadienne de
                              hockey

Dans cet article, je m’intéresse à l’interprétation que font les joueurs de la LCH des expressions
appropriées et inappropriées de la masculinité. Pour ce faire, j’ai réalisé 19 entrevues avec des
actuels et anciens joueurs de la LCH, sur leur perception de divers aspects de la masculinité au
hockey. Ensuite, ils ont été interrogés sur les applications de ces perceptions, le cas échéant, dans
leurs vies d’adultes. Dans le contexte sportif, les joueurs avaient tendance à associer une
expression convenable de la masculinité à un style de jeu dit« canadien », par opposition à un
style considéré comme étant «européen ». Les joueurs suggèrent qu’ils adoptent un style hybride
dans la LCH, mais ils se targuent d’adopter certaines pratiques qu’ils considèrent propres au style
« canadien », tout en dénigrant celles dites « européennes ». Bien que les joueurs aient
timidement affirmé que sur la patinoire ils préconisaient un jeu plutôt bagarreur, ils en ont à la
fois convenu que cette caractéristique ne pouvait se transposer dans leur vie d’homme adulte à
l’extérieur de l’aréna. Là, les joueurs estiment que l’identité masculine repose surtout sur le
leadership à l’intérieur de la classe moyenne plutôt que sur un caractère bagarreur. La recherche
vise à démontrer que l’identité masculine n’est jamais entièrement endossée et peut être exprimée
de façons, en apparence, contradictoires, selon le moment et le contexte.

Courriel de l’auteure: kristiallain@trentu.ca
Tatyana Anisimova
Saint Petersburg State Univerity of Technology and Design

   Le hockey à la russe : l’équipement, les uniformes et l’image de marque

Des équipements fiables et sécuritaires, une image de bien développée et une conception
graphique contemporaine sont des éléments essentiels du hockey d’aujourd’hui, à la fois un sport
et un monde corporatif. Ce texte traite des principales tendances dans le développement de
l’image de marque dans l’industrie russe du hockey. Nous analyserons les rôles des marchés
russes nationaux et internationaux, de même que des firmes sportives en tant qu’éléments de
coopération et la création d’une image de choix au sein de la communauté sportive. L’auteur
discutera de la signification de l’activité de marques bien connues, dont CCM, Bauer, Easton,
Mission et Itech, dans la rénovation de l’image du hockey en Russie et les tentatives de la
communauté russe du hockey de miser sur une stratégie nationale de marque en collaboration
avec la communauté sportive internationale.
Ainsi, la tendance de l’industrie du hockey russe d’adopter des lignes directrices lors du
développement des équipements et des standards en image de marque, illustre le sens profond de
l’internationalisation et de la coopération avec la communauté internationale du hockey.

Courriel de l’auteure :
Jyri-Peter Backman
Université Malmö

Le hockey sur le glace et la commercialisation du sport suédois et finlandais

Dans ma recherche (thèse de licence), j’analyse les ligues supérieures de hockey en Suède
(elitserien) et en Finlande (SM-liiga), afin de savoir comment ces ligues sont construites à la
lumière de l’américanisation et de la loi européenne. Mise en contexte de ma recherche : les
représentants suédois et finlandais du hockey sur glace ont mis en place diverses solutions
organisationnelles, quoique inspirés de contextes et de modèles semblables au sein de conditions
sociales similaires. Ma méthode de recherche est l’analyse de documents par l’herméneutique et
le dogme juridique. Mon cadre théorique comprend l’américanisation selon l’historien Martin
Alms et l’observation de l’avocat Lars Halgreens de l’américanisation du modèle sportif
européen. Ma recherche démontre que les représentants suédois et finlandais du hockey sont
ouverts à l’influence internationale, particulièrement celle de la Ligue Nationale du Hockey. De
plus, j’illustrerai que le hockey suédois, en certains aspects, peut être considéré fermé et axé sur
la tradition, contrairement au hockey finlandais. Un exemple de l’introversion du hockey suédois:
le représentant de la elitserien ne s’est pas dissocié de l’association suédoise du hockey de
glace, ni de la fédération nationale du sport et de son cadre inhibiteur (régulation 51-49 %)
pour le sport PLC. Ma thèse fait également état du modèle de l’elitserien, que les
représentants veulent un calque du modèle européen. En comparaison, les représentants
finlandais ont construit la SM-liiga sur le modèle de la LNH, tout en adaptant la structure au
contexte finlandais. Par exemple, il s’agissait d’une ligue fermée pendant presque une
décennie (de 2000-2001 à 2007-2008). Au moment d’écrire ces lignes, l’équipe au dernier
rang de la SM-liiga, doit affronter l’équipe au 2e rang dans une série de qualification
« meilleur de 7 ». Il y a aussi des critères économiques établis par la SM-liiga, puisque les
clubs sont actionnaires de la ligue, à raison d’une action, dont le prix s’élevait en 2009-2010
à 1 593 533 €.
Nous toucherons aussi sur le chiffre d’affaires enregistré par l’elitserien et la SM-liiga lors de la
saison 2009-2010, qui totalisait 2-milliards de couronnes suédoises et sur le fait que le hockey est
le moteur de la commercialisation et de la professionnalisation du sport en Finlande et en Suède.

Courriel de l’auteur : jyri.backman@mah.se
Debbie Bauld
Recreation Nova Scotia

                               HIGH FIVE® : Le sport positif

HIGH FIVE® est l’unique garantie de qualité pour le sport et les activités récréatives au Canada.
En plaçant l’accent sur le développement mental, cognitif et émotif, les ressources et
l’entraînement HIGH FIVE complètent l’expertise technique et tactique de l’Association
canadienne des entraîneurs et créent une approche holistique pour encadrer le développement sain
de l’enfant. HIGH FIVE® s’appuie sur la croyance que les expériences récréatives et sportives
des enfants en bas âge ont un impact sur l’être toute sa vie durant. Les expériences positives
permettent aux enfants de devenir des adultes compatissants qui contribueront plus efficacement à
la communauté à l’avenir.
La plus récente ressource de HIGH FIVE®, « Healthy Minds for Healthy Children » (Des esprits
sains pour des enfants sains), vise à donner à ceux qui travaillent avec la jeunesse, les moyens
d’avoir un impact positif sur leur santé mentale. Développé avec l’expertise des docteurs Stanley
Kutcher et Wayne Hammond, ce module de formation en ligne offre des façons de nourrir la
résilience des enfants, des conseils sur la détresse psychologique commune chez l’enfant et
certains troubles vécus par plusieurs d’entre eux, de même qu’un modèle de prise de décision qui
s’appuie sur les forces de l’enfant afin de mieux l’engager dans le processus.

Courriel de l’auteure: dbauld@recreationns.ns.ca
John Wong
Université Washington State

  Du père de « la merveille » à vedette nationale : les médias, la célébrité et
                               Walter Gretzky

Walter Gretzky de Brantford, en Ontario, apparaît d’abord dans la sphère publique au début des
années 70, alors que son fils Wayne, jeune prodige du hockey, est en plein développement sur la
patinoire de la cour arrière familiale. À l’heure où Wayne est propulsé à l’avant plan et vers une
carrière de vedette de la LNH, l’histoire de son père, Walter Gretzky, évolue en parallèle : du
mentor de son fils, à victime d’un accident vasculaire-cérébral, à leader communautaire et
humanitaire émérite. Tout au long du parcours, l’histoire de Gretzky est documentée, suivie et
appuyée par la presse locale de Brantford, The Expositor. À l’aide d’entrevues et d’articles de
journaux, cette étude examine la relation continue et étroite entre les deux institutions – Walter
Gretzky et The Expositor. À travers les comptes rendus de l’Expositor, le public reçoit le portrait
d’un homme à la personnalité particulière, plutôt qu’un portrait axé sur ses problèmes de santé, la
célébrité de son fils ou ses contributions à la communauté. Autrement dit, les médias locaux ont
forgé le statut de célébrité de Gretzky, tant à Brantford qu’ailleurs au Canada. Même si Wayne
Gretzky s’est depuis longtemps exilé, le maintien de Gretzky père permet à Brantford de
demeurer sous les feux de la rampe à l’échelle nationale.

Courriels des auteur(e)s : rbeales@wlu.ca; john_wong@wsu.edu
Paul W. Bennett
Schoolhouse Institute

    Une querelle de famille : qu’est-ce qui se cache derrière la quête de la
                       genèse du hockey canadien ?

Peu de sujets attisent les passions comme le débat entourant les origines du hockey, le mythique
passe-temps national du Canada. Les partisans, amateurs et même quelques chercheurs
s’affrontent à l’occasion quand la discussion s’oriente vers la controversée question de la création
versus l’évolution. Il y a 10 ans, à la conférence de 2001 de « Sur la glace », E. Gay Harley a
comparé la recherche du « berceau du hockey » à la réclamation douteuse de Cooperstown, New
York, qui se prend pour géniteur du baseball et a ardemment défendu un modèle
« évolutionnaire » selon lequel le hockey aurait évolué depuis le premier contact entre les
européens et les amérindiens, certains aspects du jeu ayant connu des variations régionales à
travers l’évolution. Les théoriciens évolutionnistes du hockey sont constamment confrontés aux
hockeyistes canadiens qui s’acharnent à affirmer, tour à tour, que le hockey est né à Windsor,
Long Pond, Great Bear Lake, Kingston, Montréal ou Halifax. Depuis le 200e anniversaire de
l’école King’s-Edgehille en 1988, Windsor en Nouvelle-Écosse a bonifié sa campagne en
adoptant le slogan « Le berceau du hockey » comme devise municipal, en publiant le livre de
Garth Vaughn en 1996 (The Puck Stops Here) et en participant au concours de la CBC en 2002,
Hockey Day in Canada. En mai 2002, la Société internationale pour la recherche en hockey a
posé un geste sans précédant et a enquêté sur les affirmations de Windsor et les a actualisé. Cette
même année, pourtant, un avocat de Dartmouth, Martin Jones, se jette dans la mêlée avec un
nouveau livre, Hockey’s Home, et des chefs autochtones de Deline, dans les Territoires du Nord-
Ouest, font surface et réclament les origines du sport. Encore aujourd’hui, nombreux et fervents
sont les partisans du hockey qui s’évertuent, scrutent des archives obscures, de vieux journaux,
font dater des bâtons de hockey micmacs ou encore examinent de vieilles rondelles décrépites en
bois dans l’espoir d’élucider les origines du sport. Mais dans un contexte où les théories semblent
favoriser l’évolution, qu’est-ce qui pousse ces enthousiastes à poursuivre leurs quêtes ? Dix ans
après la fin d’un débat présumé clos, cette recherche examinera les motivations et les influences
toujours sous-jacentes à la quête de la genèse du hockey canadien.
Jason Blake
Université de Ljubljana

      La voix du hockeyeur en littérature : le membre caduc de la famille
                                  s’exprime

La culture populaire canadienne vénère le hockey et ses joueurs. Et pourtant, ces joueurs sont
souvent muselés ; ils sont, après tout, des hommes d’actions, desquels on attend des buts, des
mises en échec, des bagarres, l’obéissance à l’entraîneur et le monosyllabisme lors d’entrevues à
la sortie de la patinoire. Toutefois, si l’on considère l’importance du langage et de la voix dans
une communauté nationale (la famille éloignée, pour ainsi dire), ce silence dans un contexte
d’une obsession sportive nationale est d’une ironie suprême. Dans les dernières années, la
littérature qui porte sur le hockey s’est beaucoup amusée avec le cliché du joueur-qui-devrait-
rester-muet. Cet ouvrage considère la voix du hockeyeur dans certaines œuvres littéraires (des
classiques comme The Last Season de Roy MacGregor aux plus récentes comme The Antagonist
de Lynn Coady ou You Could Believe in Nothing de Jamie Fitzpatrick) et rend compte de ce qui
se produit lorsque le membre muselé de la famille s’exprime et se prononce.

Courriel de l’auteur: blakejas@gmail.com
Michael Buma
Université de Western Ontario

               Avant « Jos Canadien » : Le hockey vu par la publicité
                 à l’époque des six équipes originales de la LNH

On associe le Hockey à l’identité canadienne depuis presque aussi longtemps qu’on y joue. Les
publicitaires en font d’ailleurs foi : ils titillent le côté patriotique des clients. C’était le cas bien
avant que Molson développe sa campagne axée sur « Jos Canadien » et qu’une foulée d’autres
tentent aussi de miser sur la canadienneté pour nous vendre de la bière, des Big Macs, le café Tim
Horton’s, etc. Selon Paula Hastings, les représentations du Canada ont infiltré le langage et
l’iconographie de la culture des consommateurs au cours des deux décennies précédant la
seconde guerre mondiale, ce qui a pour effet de construire des récits faisant la promotion d’une
vision particulière du Canada. Le hockey participa sans doute à cette tendance; plusieurs
compagnies s’en sont servies au cours de la première moitié du XXe siècle. Les publicitaires ont
multiplié les tentatives à l’époque des six équipes originales de la LNG : Molson, Dow,
Frontenac, 7up, Kik Cola, Bee Hive Corn Syrup, Oh Henry!, Lowney’s, W. C. MacDonald,
Winterlein Lard, etc. Selon Raymond Williams, les publicitaires réussissent un coup de magie en
associant leurs produits avec des concepts sociaux et plus personnalisés. Quelles étaient, alors, le
sens et les définitions identitaires qui ont émergé des publicités à thématique de hockey à travers
cette période ? Quel tour de magie ces compagnies essayaient-elles de réussir et qu’est-ce que
cela révèle de l’identité nationale à cette époque ? Ce travail répondra à ces questions et
s’attardera surtout aux représentations de la masculinité, du fait d’être blanc (caucasien) et d’être
habitant du Nord.

Courriel de l’auteur: mpbuma@gmail.com
Chris Chard & Craig Hyatt
Université Brock

Bill Foster
Université de l’Alberta, Campus d’Augustana

  Comprendre le contexte de la ligue des Sports Universitaires de l’Ontario
     (SUO) à l’intérieur du Sport Interuniversitaire canadien (SIC) :
          L’argent, les médias, les marchés et le management

Au Canada, SIC est chargé d’établir des politiques et des procédures pour ses écoles membres.
SUO existe donc sous le chapiteau du SIC ; le gestionnaires de SUO est responsable de tous les
sports universitaires en Ontario, y compris le hockey masculin. La ligue de hockey masculin de
SUO comporte 16 équipes représentant autant d’écoles ontariennes et 3 équipes québécoises
(puisqu’il y a trop peu d’écoles québécoises qui ont une équipe de hockey pour justifier la
formation d’une ligue).
En tentant de saisir la nature d’une organisation comme SUO, il peut être utile de la considérer
comme un ensemble d’atouts. Ainsi, cette étude s’appuie sur le modèle élaboré par Boulton,
Libert et Samek en 2000, le « Value Dynamics Framework » (VDF), qui affirme la pertinence du
modèle pour les gouvernements et les organismes sans but lucratif (p. 240). Jusqu’ici, toutefois, il
reste à déterminer si le VDF pourrait constituer une lunette pertinente à travers laquelle étudier un
OSBL sportif. Particulièrement, on n’a jamais auparavant examiné à travers le VDF une ligue
sportive OSBL où chacune des équipes est perçue comme une unité stratégique d’affaires qui
participe à un portfolio global de marque (Emery, 2011). Ainsi, le but de cette étude est de mieux
comprendre la ligue de hockey masculin de SUO et de créer un modèle pour investiguer les atouts
organisationnels et les déficiences d’organisations sportives SBL.
Étant donné la nature exploratoire de l’étude, une procédure qualitative est implantée (Creswell,
2003), en utilisant le VDF en tant que base théorique. Des entrevues semi-structurées ont été
menées auprès de 15 des 19 (77 %) entraîneurs de hockey de SUO afin de cerner les perceptions
de ceux-ci à l’égard des atouts organisationnels des équipes, des écoles et des organisations
associées à SUO. L’analyse des données nous donne une meilleure idée des perceptions tacites
des entraîneurs de SUO de la ligue même, y compris leurs avis sur l’argent, les médias, les
marchés et le management.

Courriel de l’auteur: cchard@brocku.ca
Chris Chard
Université Brock

Jon Edwards
Université de l’Alberta

  Comprendre les facteurs influents dans le processus décisionnel
   des parents du choix du sport : une analyse moyens-fins des
                  parents de jeunes hockeyeurs

Le hockey sur glace canadien (ci-après appelé hockey) a fait l’objet de discussions en tant que
religion nationale (Dryden & MacGregor, 1989; Landsberg, 2000; Robinson, 1998), et le sens du
jeu aux yeux de la culture canadienne et de l’identité nationale est largement documentée (Boyd,
1998; Cuthbert & Russell, 1997; Dryden & MacGregor, 1989; Gruneau & Whitson, 1993; Hale,
2000; Kidd, 1972; MacNeill, 1996). Toutefois, une pléiade d’options s’offre maintenant aux
jeunes quand vient le temps de choisir le sport qui occupera le temps des loisirs. Ainsi, le but de
cette étude est de saisir les facteurs qui influencent les parents quand vient le temps de choisir le
sport que pratiquera leur jeune. Précisément, nous chercherons à comprendre l’influence des
parents qui inscrivent leurs fils et leurs filles (7 à 10 ans) au hockey.
Ce travail rend compte des résultats d’une étude empirique en utilisant une technique
d’échelonnement en cueillette de données et une analyse moyens-fins. Un échantillon de 30
parents ont été interrogés afin de comprendre les atouts qu’offre le hockey à leur enfant (n=15
filles et n=15 garçons). Avec l’échelonnement, ces atouts ont ensuite été liés à des conséquences
d’ordre plus élevées et des valeurs personnelles chères aux parents. Les trouvailles donnent un
aperçu des répercussions sur le recrutement à l’avenir et prévoient ce qui donnera les meilleurs
résultats pour les parents des jeunes hockeyeurs.

Courriel de l’auteur(e): cchard@brocku.ca
Marc L. Cormier & Peter L. Kadushin
Univeristé de la Virginie Occidentale

 L’application de la psychologie sportive en hockey collégiale : la
                      perspective de l’étudiant

Le hockey intercollégial est une culture qui requiert un équilibre entre des normes académiques et
athlétiques élevées. Au fur et à mesure que le hockey collégial prend de l’expansion en Amérique
du Nord, le besoin de services de psychologie sportive – afin d’améliorer la performance
individuelle et collective, la dynamique de groupe, l’efficacité de l’entraînement – croît tout
autant. Le but de cette présentation est de décrire une approche théorique de consultation avec les
joueurs de hockey collégial en Amérique du Nord. Le modèle, mené par l’étudiant, est conçu
pour aider les aspirants consultants de la performance à acquérir l’expérience nécessaire à
l’accréditation dans le milieu professionnel. La première partie de la présentation traitera des
besoins de chaque bassin de population étudiante, tant de la perspective canadienne qu’états-
unienne. Ensuite, nous examinerons la théorie de la consultation, en décrivant chacune des étapes
du processus de consultation de même que la forme que devrait prendre la supervision
professorale. Enfin, nous soulignerons quelques questions éthiques pour lesquelles les
consultations devraient être préparées, notamment la compétence, la confidentialité et les
relations duelles.

Courriel de l’auteur: Marc.L.Cormier@gmail.com
Jane Crossman
Université Lakehead

John Vincent
Université de l’Alabama

    Notre jeu, notre or : L’identité nationale canadienne telle
qu’exposée par les journaux couvrant l’équipe de hockey masculin
            lors des jeux olympiques d’hiver de 2010

Cette étude examinera comment le nationalisme a joué un rôle dans la couverture du Globe and
Mail et du New York Times dans la couverture des équipes de hockey masculin du Canada et des
États-Unis lors des Jeux Olympiques d’hiver en 2010. Nous avons analysé sur le plan textuel les
articles des journaux sur les équipes de hockey masculin des du Canada et des États-Unis afin de
découvrir comment ils sont construits, (re)produits, et comment ils défient l’identité et le
caractère collectifs nationaux dans le contexte du hockey aux Jeux. Le cadre théorique s’appuie
sur le concept de la communauté imaginaire d’Anderson (1983) et celui des traditions fabriquées
de Hobsbawn (1983). Pour l’analyse qualitative, sept thèmes ressortaient des discours textuels :
« Go forth and kick ice ! » (Allez de l’avant et bottez la glace), « In the land where hockey is
religion » (Le pays où le hockey est la religion), « The Canadian way – rugged and antagonistic »
(À la canadienne – bourrue et antagoniste), « The rivalry – Canada versus the United States » (La
rivalité : le Canada contre les États-Unis), le match de la médaille d’or, le but final et
« Expressions of national pride » (Expressions de la fierté nationale). Une discussion de chaque
thème sera présentée.

Courriels des auteurs: jcrossma@lakeheadu.ca; jvincent@bamaed.ua.edu
Danielle DiCarlo
Université de Toronto

 Les vraies femmes ne portent pas de rose : la négociation du sexe,
   du genre et de la sexualité entre athlètes féminines au hockey

Bien que plusieurs athlètes féminines aient repoussé les limites des croyances populaires
entourant les habiletés sportives des femmes, le sport demeure un terrain contesté pour la
production et la reproduction de discours hégémoniques sur le sexe, le genre et la sexualité. Le
sport est souvent contentieux pour celles qui colonisent et qui participent aux jeux habituellement
joués exclusivement par des hommes, comme le hockey, et d’autant plus pour celles qui sont
membres d’équipes de hockey masculin. Cette étude examine qualitativement comment les
athlètes de hockey féminin, telles qu’encadrées par les constructions sociales du sexe, du genre et
de la sexualité. L’étude explore aussi la compréhension qu’ont les hockeyeuses de leur corps et
d’un idéal corporel en participant à une équipe masculine, de même que la transformation de tout
cela lorsqu’elles font la transition vers une équipe féminine. Les trouvailles de cette étude
suggèrent que leurs expériences illustrent les tensions et les contradictions entourant l’athlétisme
féminin dans un sport traditionnellement masculin et les catégories rigides qu’utilisent les
hockeyeuses en négociant leur expérience vécue au sein d’équipes masculines de hockey.

Author email: danielle.dicarlo@utoronto.ca
Lori Dithurbide
Université Dalhousie

Robert Reid
Université Saint Mary’s

                  La psychologie sportive en hockey mineur

Il existe un consensus parmi les entraîneurs de n’importe quel sport : le mental y joue un rôle
important. Conséquemment, on fait de plus en plus appel aux consultants en psychologie sportive
aux niveaux élites (junior majeur, universitaire et professionnel). Toutefois, l’entraînement des
capacités psychologiques et mentales est moins commun aux niveaux élémentaires du hockey.
Tout comme n’importe quelle habileté physique, les capacités mentales sont acquises à travers un
apprentissage et un entraînement. Pourtant, il est rare que l’on enseigne intentionnellement ces
habiletés aux plus jeunes joueurs.
Dans cette présentation, nous examinerons l’entraînement psychologique et mental en hockey
mineur. Une introduction, voire les rudiments de l’utilité de se fixer des buts, la régulation de
l’éveil, le focus et la communication efficace, constituent des objectifs d’apprentissage tout à fait
appropriés pour de jeunes joueurs. Nous discuterons également d’approches concertées entre
parents et entraîneurs qui peuvent être propices à l’encadrement de jeunes athlètes.

Author emails: lori.dithurbide@gmail.com; rob.reid311@gmail.com
Jamie Dopp
Université de Victoria

                      Scott Young et les mythes du hockey

La classique trilogie de romans jeunesse de Scott Young, Scrubs on Skates, Boy on Defense et A
Boy at the Leaf’s Camp, sont une riche ressource pour permettre de comprendre les conceptions
du hockey au milieu du XXe siècle. Scrubs on Skates raconte la traditionnelle histoire de la
constitution de l’équipe, à travers le protagoniste, Pete Gordon, le meilleur joueur de centre de
toutes les écoles secondaires du Manitoba, qui devra apprendre la différence entre le succès
individuel et l’accomplissement collectif. En cours de route, Gordon apprend à devenir un
homme et les leçons subséquentes, dans la société canadienne du milieu du XXe siècle. Son
histoire fait contraste à celle de Bill Spunska, le fils d’une famille immigrante d’Europe de l’Est,
dont la détermination fera oublier le manque d’expérience au jeu. L’histoire de Spunska – qui
devient l’enjeu principal dans Boy on Defense et A Boy at the Leaf’s Camp – revisite le mythe de
l’intégration nationale souvent associé au hockey. L’équipe scolaire de Gordon et Spunska est
composée d’un mélange de cultures, mais au sein de l’équipe, tous sont considérés canadiens. Ou,
comme le voit Mme Spunska, la mère de Bill, souvent, une famille doit vivre dans un pays une
génération durant, parfois même deux ou trois, avant que les enfants soient acceptés partout, mais
le monde du sport lui apparaît fort différent, ce qui lui fait dire que d’après elle, l’identité s’y
forge à partir de l’individu plutôt que de son passé ou de celui de ses parents. Vers la fin de A Boy
at the Leaf’s Camp, Spunska, un joueur fort prometteur, rempli de talent brut, est recruté pour sa
formation au sein de l’équipe nationale canadienne.
Young critique peu les mythes perpétués dans la trilogie. Cela s’explique partiellement par le
jeune public cible de la littérature en question. Toutefois, l’auteur tente d’offrir un portrait plus
réaliste de la vie d’un jeune hockeyeur dans Face-Off, un roman davantage destiné aux adultes.
Dans Face-Off, il illustrera les conséquences sur les liens familiaux d’une carrière en hockey
professionnel, un concept largement romancé dans la trilogie originale. Le texte terminera en
discutant de Face-Off, qui prévoit les critiques plus acerbes des conceptions populaires du
hockey, fréquemment relevées dans la littérature sur le sujet au cours des quinze ou vingt
dernières années.

Author email: jdopp@uvic.ca
S.L. Forbes, G. Tymowski, M.N. McPherson, L.A. Livingston, W.J. Montelpare, M.
Keightley, N. Reed
Université Lakehead

         Le sport « bénéfique » : revoir l’éthique en sport et la
        normalisation des blessures à l’ère de la conscientisation

Les blessures en sport, particulièrement les commotions cérébrales, sont fréquemment rapportées
dans les médias, notamment dans le sport professionnel (le retour au jeu de Crosby, par exemple,
et les changements de réglementation dans les ligues nationales de hockey et de football), comme
dans les ligues mineures (l’interdiction des mises en échec au hockey mineur). Beaucoup d’études
récentes sont aussi axées sur l’identification et le traitement des commotions cérébrales. Jusqu’ici,
on a peu considéré le risque physique comme étant un risque présumé de la participation, c’est-à-
dire, normalisé. Bon nombre des recherches dans le domaine ont placé l’accent sur l’acceptation
de la blessure par des athlètes de tout acabit (des ligues mineures aux majeures) (Théberge,
2011). Peu d’attention a été accordée à la perception des autres (e. g. les parents, les entraîneurs),
quant à la place des blessures dans le monde du sport.
Le point de départ de l’étude : une série de sondages remplie par des entraîneurs et des parents
afin d’évaluer leur niveau de sensibilisation aux blessures et à leur prévention, leur connaissances
de pratiques sécuritaires en hockey et leurs connaissances générales de blessures dans le monde
du sport. Précisément, ces sondages comportaient des expériences générales et des connaissances
contextuelles sur les commotions cérébrales, de même qu’une série de questions conçues de façon
à laisser transparaître leurs attitudes face aux blessures et au risque en sport. Les réponses ont
aussi servi de point de départ pour des discussions en ligne avec chacune des cohortes. Puisant à
même ces données et à partir de théories de la normalisation et de l’éthique sportive, cette étude
approfondit quelques enjeu reliés à la normalisation des blessures dans le monde du sport, de
même que la valeur des la prévention des blessures et de certains programmes de prévention tels
que Play It Cool™.

Author email: slforbes@lakeheadu.ca
Jonathan Fullard & Joanne MacLean
Université Brock

   Enquête sur les salaries et les performances des joueurs dans la
                                  LNH

Les salaries des athlètes professionnels font l’objet de vives critiques dans la presse
populaire, mais ont reçu moins d’attention en littérature académique. Étant donné que les
salaires des joueurs professionnels sont élevés, comparativement aux standards de l’industrie,
à raison de quelques millions de dollars par an, la fascination du public devant ces
rémunérations annuelles est compréhensible. Toutefois, étonnamment, ce sujet reçoit moins
d’attention en littérature académique.
Le sport professionnel offre une occasion de s’interroger à savoir si le salaire est bel et bien
lié à la performance à la fois des organisations (équipes) et des employés (joueurs). Dans ce
travail, nous examinons les structures salariales (hiérarchiques ou comprimées) en tant que
mesure de la performance d’une équipe dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Nous
analysons également les statistiques des gardiens de but pour déterminer le lien, s’il y a lieu,
entre performance et salaire.
Aucune étude jusqu’ici ne s’est intéressée au lien salaire-performance et les effets d’une
nouvelle ronde de négociations en vue de l’établissement d’une convention collective entre
les propriétaires et les équipes depuis le lock-out de 2004-2005. Ainsi, les données
collectionnées pour cette recherche vont de la saison 2005-2006 à 2010-2011. Nous
présenterons les résultats de la recherche, de même que des suggestions de recherches à
venir.

Courriel de l’auteur: jonathan.fullard@brocku.ca
Sarah Gee
Université Massey

Amateurs de hockey féminin : un terrain idéologique contesté pour
          les praticiens du marketing et de la publicité

En septembre 2005, la campagne « Inside the Warrior » (au cœur du guerrier) de la LNH, a
relancé le hockey professionnel en Amérique du Nord après la tristement célèbre saison de
lock-out. D’ailleurs, tandis que la campagne et son plan multimédia étaient truffés de
références sexuelles subtiles et de bravoure masculine, elle était, à tout le moins
partiellement, destinée à un public féminin. Qui plus est, la disparité entre l’identité féminine
présumée par les publicitaires et des exemples concrets de la perception de l’identité
féminine par ces publics cible eux-mêmes, est à la base d’une lutte de la définition de cette
identité, une lutte ultimement et purement idéologique.
Cette présentation explore un terrain idéologique contesté : celui des amateurs de hockey, à
travers des entrevues en profondeur avec deux intermédiaires culturels qui ont imaginé,
conçu et produit la campagne « Inside the Warrior ». Lors de ma discussion, je lie les points
de vue des deux intermédiaires culturels à certaines perceptions particulières des amateurs de
sport, des médias et des théories hégémoniques. J’examine également le rôle de la
comédienne et la voix hors-champ féminine dans les publicités « Inside the Warrior », qui
servaient à reproduire le stéréotype des femmes en tant que supporters marginales dans un
univers dominé par les hommes, celui du hockey sur glace. Ce faisant, l’analyse traite de
certaines tensions reliées à la construction sociale de certains clichés sexuels et à leur
enchâssement dans notre production culturelle de publicité ; ces tensions qui, en retour et à
plus vaste échelle, mènent à la résistance que l’on rencontre en tentant de changer les rôles
sexuels et les attentes générales de la société, et plus particulièrement en tant que spectateur
sportif.

Author email: S.Gee@massey.ac.nz
Jeffrey Gerson
Université de Massachusetts, Lowell

    Le point sur les entraîneures féminines en hockey collégial au
                      Canada : une tradition orale

Le sondage annuel mené par Acosta et Carpenter auprès d’entraîneures féminines révèlent un
déclin depuis la fin des années 1970. Pareillement, en 2007, une étude de l’association des
entraîneurs du Canada, révèle que peu de canadiennes sont entraîneures. L’auteur de l’étude
de 2010-2011 de la division I du hockey collégial américain a remarqué cette même tendance
et soutient la propension générale de la littérature sur les femmes et l’entraînement aux États-
Unis : les femmes quittent la profession en raison de l’existence d’un vieux réseau de
« gars », d’un manque d’appui pour les mères dans le milieu sportif collégial, des méthodes
de recrutement agressives (y compris le recrutement négatif), la préférence d’entraîneurs
masculins par les athlètes féminines, et un sentiment d’unité inexistant entre femmes
entraîneures, pour n’en nommer que quelques uns.
Des entrevues menées avec des entraîneurs de hockey collégial féminin qui ont récemment
quitté le domaine révèlent une insatisfaction croissante devant la qualité de vie et la tendance
à imiter le hockey masculin, surtout en ce qui a trait aux valeurs d’une « victoire à tout prix ».
Cette étude soulèvera les mêmes questions pour le hockey collégial féminin. 72 entraîneurs
(hommes, femmes, en service ou non), athlètes, directeurs sportifs et haut-gradés de Hockey
Canada sont interviewés en profondeur. Nous discuterons également de recommandations
pour une réforme et la résistance qui pourrait s’ensuivre et formulerons des suggestions pour
des recherches à venir.

Author email: Jeffrey_Gerson@uml.edu
Roger Hardaway
Université Northwestern Oklahoma State

                         Les hockeyeurs noirs en Europe

Les gens d’origine africaine jouent au hockey depuis tout aussi longtemps que les gens
d’autres ethnicités, mais parce que le Canada, les États-Unis, et les autres lieux d’origine du
hockey comptaient une population noire limitée, le nombre de noirs au sein des équipes de
hockey l’était tout autant. De nos jours, cependant, le nombre de hockeyeurs croît. D’abord
parce que le nombre d’immigrants noirs au Canada augmente et de plus, tant au Canada
qu’aux États-Unis, les jeunes noirs ont de plus en plus accès à des programmes d’initiation au
sport.
Les mêmes phénomènes se produisent également eu Europe. La population noire de certains
pays – l’Angleterre, la France, la Suède, par exemple – grandit en raison de l’immigration de
l’Afrique et des Antilles. Les alignements d’équipes juniors et professionnelles en Europe
comptent des joueurs noirs nés sur le continent, ou qui y ont passé une majeure partie de leur
vie. De surcroît, les équipes professionnelles européennes offrent des occasions alléchantes
aux joueurs de l’Amérique du Nord. Ce travail parlera de joueurs de hockey noirs en Europe
– ceux qui y vivent de façon permanente et les nord-américains qui s’y installent pour le
bénéfice de leur carrière.

Courriel de l’auteur: rdhardaway@nwosu.edu
Stephen Hardy
Université du New Hampshire

Andrew Holman
Université Bridgewater State

       Villes de hockey : l’établissement de lieux de prédilection aux
                    États-Unis, au Canada et en Europe

Le village minier d’Eveleth, au Minnesota, est situé à quelque 160 kilomètres au sud de la
frontière canadienne, à l’extrémité est du Mesabi Iron Range. Le hockey sur glace canadien
s’y est répandu au cours des années 1890, à l’heure où s’y installaient des mineurs croates,
slovènes, serbes, italiens et finlandais. Les patinoires naturelles extérieures et les arénas
furent le berceau de nombreux talents, les préparant à affronter les équipes d’autres villes
minières, comme Virginia et Hibbith. En 1923, des développeurs locaux ont ouvert une
patinoire intérieure comptant 3000 sièges afin d’améliorer le sort de l’équipe sénior amateure
locale, de même que celle de l’équipe de l’école secondaire d’Eveleth. Les résultats furent
inespérés. Selon un décompte, au milieu des années 1930, quelque 147 garçons d’Eveleth
étaient membres d’équipes professionnelles, semi-professionnelles, collégiales et amateures
d’un océan à l’autre. Lorsque huit équipes se sont affrontées en 1935 pour le championnat
AAU à Chicago, le quart des joueurs étaient originaires d’Eveleth – dont la population ne
s’élèvait qu’à 5000. Trois des meilleurs gardiens de but de l’époque (Frank Brimsek, Mike
Karakas et Sam LePresti) étaient des produits d’Eveleth. John Mariucci a évolué avec les
Blackhawks de Chicago avant d’entraîner les Gophers du Minnesota et de les mener à de
nombreuses victoires au NCAA. Son meilleur joueur, vers le milieu des années 1950, c’était
John Mayasich, natif d’Eveleth, considéré par d’aucuns comme le meilleur joueur américain,
à l’époque. La liste de joueurs et d’entraîneurs influents d’Eveleth est longue ; les amateurs
de hockey qui ont connu les Ikola, Gambucci, Almquist, Palazzari, Yurkovich, Matchefts et
Pavelich ignorent peut-être qu’ils ont tous des racines à Eveleth.1
Quelles forces, agents ou éléments étaient réunis pour faire d’Eveleth une ville si
particulière? Au cours des deux dernières décennies, des historiens et des géographes
culturels ont examiné et développé des études de cas et ont élaboré les concepts du sport,
de l’espace et de la place. Plusieurs artéfacts, lieux, paysages, rituels et esthétiques
peuvent contribuer à figer des mémoires (et créer la nostalgie), et ainsi à créer des lieux
de prédilection, qui peuvent avoir des effets à long terme sur des gens, des communautés
et le sport. Certains endroits ont pu bénéficier de la convergence, de la topographie, du
climat, de la culture, de certaines personnalités et d’une mémoire ou d’une nostalgie
collectives afin de soutenir une tradition du hockey tant au niveau rudimentaire qu’aux
niveaux plus élites. Ce travail traitera d’Eveleth, Minnesota; Örnsköldsvik, Sweden;
Prague, Czech Republic; et Sherbrooke, Québec comme exemples de tels lieux.2

Courriels des auteurs : stephen.hardy@unh.edu; AHOLMAN@bridgew.edu

1 G. P. Finnegan, “The Eveleth Hockey Story,” Missabe Iron Ranger, décembre 1952, 16-18, 31, 49; Bruce Brothers,
“Eveleth – Where it all Began,” Minnesota Hockey, décembre 1989, 8-12
2 John Bale, Sport, Space and the City (London: Routledge, 1993); John Bale, Landscapes of Modern Sport (Leicester:
University of Leicester, 1994); Karl Raitz, ed., The Theater of Sport (Baltimore: Johns Hopkins University Press,
1995). Bruce Kuklick, To Everything A Season: Shibe Park and Urban Philadelphia, 1909-1976 (Princeton, 1991);
Blake Gumprecht, “Stadium Culture: College Athletics and the Making of Place in the American College Town,”
Southeastern Geographer, 43(May 2003), 28-53.
Andrew Holman
Université Bridgewater State

    La ligue de hockey de la dépression à Montréal, 1932-1960 :
           la charité chrétienne et la performance civique
                     avant la révolution tranquille

Cet essai examinera la forme et la fonction d’une ligue de hockey amateure sénior à
Montréal, créée au plus creux de la grande dépression et qui avait pour but de prélever des
fonds pour des œuvres caritatives, presque entièrement versés à la Société Saint-Vincent-de-
Paul. La ligue était petite (4 équipes – qui existent toujours aujourd’hui, quoique dans un
contexte très différent) mais très prestigieuse. Tous les joueurs et organisateurs étaient des
hommes d’affaires francophones et des professionnels (des avocats et des médecins,
particulièrement); et le directeur d’honneur de la ligue était nul autre que Maurice
Duplessis, alors premier ministre qui en était à son deuxième mandat. Les joueurs, tous
d’habiles anciens de ligues collégiales ou universitaires, devaient cotiser pour jouer et ne
pouvaient être affiliés à des équipes séniores de la Ligue de hockey sénior du Québec (ce
qui les aurait de facto qualifiés de professionnels, à l’époque). D’ici les années 1960,
avec l’arrivée du bien-être social et une réorientation des œuvres de charité du Québec, la
raison d’être et le mandat de la LHD ont changé dramatiquement : elle est devenue une
ligue « archive » pour les anciens professionnels (dont Maurice Richard, pour un certain
temps, et Dollard Saint-Laurent, anciennement du Canadien de Montréal), c’est-à-dire,
une ligue pour vétérans chevronnés. Dans ses débuts, la LHD était une ligue qui tenait ses
origines de la communauté, ancrée dans les circonstances particulières historiques
d’avant 1960 au Québec, la Grande Noirceur. Elle reflétait les notions pré-révolution
tranquille dans une province de citoyenneté masculine et l’importance de la performance
charitable dans l’affirmation de l’identité catholique française nationale.
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