Vin et hospitalité à Erlinsbach - La nouvelle Banque WIR - WIR Bank Genossenschaft
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1/2017
Le magazine pour clients privés de la Banque WIR soc. coopérative
La nouvelle Banque WIR
Premières réactions
Musée sans
heures
d’ouverture
Vin et
hospitalité à
Erlinsbach
Award pour Albin von Felten
Rouge et rond
La nouvelle marque de la
Les neveux du WIR
Banque WIR Monnaies complémentaires
1
144 pages de «Faszination WIR»
82 ans ont passé depuis la fondation de la Banque WIR soc. coopérative. Le livre «Faszination WIR –
Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier» (Fascination WIR – résistante aux crises, à la
spéculation et à la course au profit), disponible en allemand, éclaire les aspects d’une histoire d’entre-
prise passionnante qui commence lors du krach boursier de 1929 et présente les opportunités d’avenir
que réserve la monnaie complémentaire WIR. Ce livre est en vente dans les librairies mais peut aussi
s’acheter auprès de la Banque WIR à un prix préférentiel.
Le système de paiements WIR de la Banque WIR soutient que journaliste de radio. En 1995, il s’est engagé auprès de
l’économie nationale suisse et constitue un cas particulier la Banque WIR soc. coopérative où il a travaillé en tant que
dans le monde entier quant à sa taille et sa durabilité: ce responsable de la communication jusqu’à son départ à la
qui a commencé en 1934 comme réseau de 300 entreprises retraite en 2014. Aujourd’hui, Hervé Dubois vit en Valais.
et particuliers fédère aujourd’hui 50 000 PME qui ont géné-
ré entre elles, en 2013, un chiffre d’affaires additionnel de Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekula-
1,43 milliard CHW. Dans son livre intitulé «Faszination WIR», tionen und Profitgier. 144 pages, hardcover, structure
Hervé Dubois explique comment ce succès a été possible, en lin avec imprégnation
quels ont été les obstacles qu’il aura fallu surmonter et ce qui
constituera, à l’avenir également, l’utilité économique d’une Le livre est en vente auprès de toutes les librairies (ISBN
monnaie complémentaire dans une économie qui se dis- 978-3-03781-075-0) au prix de 34 CHF (prix indicatif).
tingue par la recherche de croissance et la course au profit.
Il est également possible de commander le livre – jusqu’à
Hervé Dubois est né à La Chaux-de-Fonds et a passé son épuisement du stock – par le biais de la Banque WIR au prix
enfance à Zurich. Après sa maturité, il a fait des études préférentiel de 20 CHF ou 20 CHW, à savoir
d’économie et de journalisme à la Haute École de Saint-Gall. – par courrier au moyen du talon ci-dessous*
Pendant 20 ans, Hervé Dubois a travaillé dans la région de – par courriel (voir talon)*
Bâle en tant que rédacteur auprès de divers quotidiens et – auprès des succursales et agences de la Banque WIR
auprès de l’Agence Télégraphique Suisse ainsi qu’en tant
* Les frais de port ne sont pas facturés
TALON
Veuillez me faire parvenir ….... exemplaire(s) du livre «Faszination WIR» au prix de 20.– / exemplaire à l’adresse suivante:
Entreprise: .............................................................................................................................
Prénom / nom: .......................................................................................................................
Rue:........................................................................................................................................
NPA/lieu: ...............................................................................................................................
Signature: ..............................................................................................................................
Je paie en WIR. Veuillez débiter mon compte WIR no....................................................
Je paie en CHF. Veuillez débiter mon
compte courant no ………..................................… compte d’épargne no ......................
Je paie en CHF après réception de la facture (livraison après réception du paiement)
Renvoyer le présent talon à la Banque WIR, Marketing, Auberg 1, 4002 Bâle. Ou commandez le livre par courriel
auprès de Nadja Maurer: nadja.maurer@wir.ch (veuillez indiquer le nombre de livres souhaité, votre adresse ainsi que
le mode de paiement souhaité avec numéro de compte).
Janvier 2017
Du postillon à l’e-mail
Éditorial
Si vous recevez, en milieu d’année,
du courrier de la Banque WIR
concernant le secret bancaire,
gardez votre calme!
Quelle belle époque que celle où les chevaux, les carrosses privés connectés qui se verront proposer cette année en-
et les traîneaux étaient les moyens de transport les plus mo- core un remarquable produit de prévoyance.
dernes. On retrouve ces moyens de transports dans des mu-
sées tels que le Musée Hippomobile à Bâle. Depuis quelques Attendons donc de voir si cette innovation produira autant
mois, ce dernier n’est, à son tour, plus que du passé: les lo- de gros titres que l’annonce de la Banque WIR de prier ses
caux du musée ont subi une réaffectation et les objets d’ex- clients de la délier du secret bancaire. «Le secret bancaire
position ont fait leur dernier voyage en direction d’un dépôt. est mort depuis longtemps», disait Rino Borini, expert en
Ce qui constitue la meilleure des solutions du point de vue finances, dans l’interview parue dans WIRplus en novembre
de la conservation représente néanmoins une lourde perte 2016. De ce point de vue, la Banque WIR est tout simple-
pour les amateurs de ces véhicules. Il n’y a que très peu de ment cohérente. Donc: si vous recevez, en milieu d’année,
chances que l’on puisse à nouveau croiser l’un de ces ob- du courrier de la Banque WIR concernant le secret bancaire,
jets – à moins qu’on ne télécharge l’application Google Arts gardez votre calme: même en y renonçant, rien ne change
& Culture sur son smartphone. Cette application permet pour vous matériellement: toutes vos données continueront
d’effectuer une visite virtuelle de la dernière exposition – les bien entendu d’être protégées contre un accès de tiers. Par
inconditionnels de ces carrosses et traîneaux peuvent donc contre, le flux d’informations entre vous et la banque s’en
continuer à les admirer sous forme numérique (p. 32). retrouvera simplifié: avez-vous envoyé un e-mail à la Banque
WIR? Dans ce cas, la Banque WIR ne vous enverra pas un
Si tout se passe comme le prévoit Daniele Turini, le respon- postillon mais également un e-mail. En déliant la banque
sable eCulture du Musée historique de Bâle HMB, d’autres du secret bancaire, tout cela deviendra plus rapide, plus
collections seront numérisées à un rythme annuel. Non simple, bref moderne (p. 7, p. 36).
parce que l’on prévoit de fermer ces fières institutions cultu-
relles, mais bien pour permettre aux touristes du monde en- Daniel Flury
tier d’y accéder afin de se mettre en appétit avant une visite Rédacteur en chef
bien réelle. Le HMB entend faire partie en 2017 des musées
de ville les plus innovateurs au monde. Daniele Turini consi-
dère cette vision comme un encouragement à rester créatif Performant et couronné de succès
et compétitif en permanence.
Au terme des Geneva Senior Open, le tennisman
La Banque WIR entend elle aussi rester compétitive, raison Claude Mory, que nous avons présenté dans la
pour laquelle elle se présente avec un nouveau logo et de dernière édition de WIRplus, est passé de la 9e à la
nouveaux contenus, à savoir des offres numériques. Ces 5e place du classement mondial (catégorie plus de
dernières s’adressent tout d’abord aux PME – la clientèle de 85 ans). Toutes nos félicitations!
base de la Banque WIR depuis 1934 – mais aussi aux clients
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solide. Purement suisse. Banque WIR.
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Janvier 2017
Sommaire
Page 4
Les femmes sont également sous-représen-
tées dans les positions dirigeantes de l’hôtel-
lerie. Les Talent Reviews les aident à formuler
des objectifs et à réduire leurs doutes. Les
hommes en profitent également.
Page 32
Le musée de l’avenir sera-t-il numérique?
Non ou du moins pas seulement, affirme Daniele
Turini. Saint Pantalus finira néanmoins par
s’échapper de sa vitrine et entamer une tour-
née virtuelle.
Page 18
Les vacances en Suisse sont toujours une
bonne idée. Ceux qui prévoient néanmoins
un voyage à l’étranger en 2017 sont pré-
occupés par la sécurité. Les villes sont désor-
mais plutôt les perdantes alors que les
plages de la Méditerranée occidentale sont
les gagnantes de cette évolution.
04 «Ne pas se laisser décourager» 16 Quels sont les problèmes? 28 Vin et hospitalité à
Soutien des femmes dans La Banque WIR présente sa Erlinsbach
l'hôtellerie première étude PME
32 Musée sans heures
07 Nouvelle Banque WIR 18 Transferts sur la carte des d’ouverture
Les premières réactions destinations de vacances
36 À chaque citoyen son dossier
09 «D’autres sommets attendent» 22 Les petits neveux de WIR électronique
Entretiens d'automne de la
Banque WIR 25 Les jeunes chefs d'entreprise 39 Colonne de Willi Näf
ont la vie dure
12 Rouge et rond 40 Cartoon
Le nouveau logo de la 27 Rendement élevé, frais réduits
Banque WIR Compte de prévoyance Terzo
3
WIRplus Magazine pour clients privés
«Tenir le coup et ne pas se laisser
décourager»
Plus de la moitié des employés de l’hôtellerie sont des femmes. Le cadre
supérieur, par contre, se distingue par une sous-représentation
flagrante de ces dernières. Le groupe hôtelier Carlson Rezidor trouve
que cela devrait changer.
L’hôtel Schweizerhof à Berne est l’un des deux établisse- de femmes de 16% dans ce groupe de pointe, cela re-
ments cinq étoiles de la ville fédérale. Il fait partie de ce présenterait presque le double. Markus Conzelmann, di-
que l’on appelle la Bürgenstock Selection qui est détenue recteur depuis 2006 de l’hôtel Radisson Blu de Lucerne,
par un groupe origine de l’émirat du Qatar, sur les rives du membre du groupe Rezidor, et Verena Forstinger, direc-
golfe Persique. Il est donc d’autant plus étonnant que le trice du Radisson Blu Style Hotel à Vienne, sont tous deux
General Manager de l’établissement soit une femme. En responsables de la mise en œuvre de ce programme de
effet, il est encore très rare de rencontrer dans l‘hôtellerie promotion des femmes en Europe centrale (Allemagne,
des femmes à de tels postes. À cela vient s’ajouter le fait Autriche, Suisse, Pologne et Sud-Ouest européen). Dès
qu’Iris Flückiger n’était âgée que de 36 ans lorsqu’elle a le début de notre entretien, Markus Conzelmann s’em-
obtenu, voici deux ans et demi, ce poste de directrice du presse immédiatement de relativiser: à la fin de l’année,
Schweizerhof. «La demande m’est parvenue de manière on ne sera pas arrivé aux 30%, mais en 2018 ou en 2019
totalement inattendue», commente-t-elle. peut-être à 35%.
Il devrait y avoir davantage de femmes telles qu’Iris Flücki-
ger, pense le groupe hôtelier Carlson Rezidor. Ce dernier «Une première entreprise suisse lance un système de quo-
s’est fixé il y a quelques années un objectif ambitieux: fin tas bénéficiant aux femmes», voilà le gros titre paru dans
2016, le cadre supérieur de ses 350 établissements en- la presse gratuite au moment où le public était informé de
viron, employant dans les 40 000 collaborateurs, devrait ce programme. Markus Conzelmann dément: l’objectif du
être constitué à 30% de femmes. Sur la base d’une part groupe Rezidor n’est pas de nommer à tout prix des femmes
Très classe: la réception de l’hôtel Schweizerhof à Berne. Photos: màd
4
Janvier 2017
à des postes de pointe. «Lors de la sélection, seule la qua- pétences», dit-elle, «et c’est peut-être quelque chose de
lité des candidats joue un rôle», précise-t-il: «Qu’il s’agisse typiquement féminin.» En effet, elle disposait de toutes
d’une femme ou d’un homme ne joue aucun rôle.» On ne les capacités requises pour le poste après avoir acquis un
peut donc pas parler d’un système de quotas. Selon Markus CFC auprès des CFF, un diplôme de l’École hôtelière de
Conzelmann, on cherche plutôt à «découvrir et à promou- Thoune et une expérience professionnelle auprès des hô-
voir des talents cachés». Sa collègue viennoise Verena tels Davoserhof, Giardino à Ascona, Ramada à Soleure, à
Forstinger souligne qu’il ne s’agit pas d’obtenir «par la vio- la Griesalp dans le Kiental dans l’Oberland bernois ainsi
lence un certain quota, mais bien au contraire de relativiser que dans des postes de cadre au Schweizerhof de Berne
et de faire disparaître d’éventuelles raisons qui représentent où elle travaillait depuis sa réouverture fin 2010.
un obstacle à une carrière. Nous pensons cependant qu’il
existe dans notre entreprise de nombreuses femmes qui ont
le potentiel d’être engagées comme membres du cadre su-
périeur», explique Verena Forstinger dans un entretien avec
austrianbusinesswomen.at.
Fausse modestie
Les bases existent pourtant. «Dans notre propre «Bu-
siness School», la part des femmes atteint environ 60%»,
affirme le chef suprême du personnel Rezidor, Michael
Farrell, dans une interview accordée à «htr hotel revue»:
«Au premier niveau de direction, nous comptons 40%
de femmes.» Ce n’est qu’à partir du niveau General
Manager et plus haut que les problèmes apparaissent.
Rezidor inaugure actuellement environ 20 nouveaux hô-
tels par an où de nombreux postes de cadre sont à pour-
voir. Les opportunités de carrière existent donc bel et
bien. À la question «Quel niveau de carrière voudriez-vous
atteindre?», posée dans le cadre d’un sondage interne au
groupe Rezidor, presque la moitié des femmes a répon-
du qu’elles visaient le niveau directeur / General Manager
(32%), voire plus haut (15%).
La question de savoir pourquoi cela ne fonctionne pas Iris Flückiger, General Manager auprès de l’hôtel Schweizerhof à Berne.
(encore) se pose dès lors. Markus Conzelmann et Michael
Farrell avancent plusieurs raisons expliquant ce manque
de femmes au niveau de la direction. Les femmes au-
raient ainsi tendance à faire preuve de fausse modestie:
«Lorsqu’un homme remplit deux sur cinq critères men-
tionnés pour un emploi, il soumet sa candidature. Dans
le cas d’une femme, il peut s’agir de quatre critères sur
cinq, mais elle hésitera néanmoins à soumettre sa can-
didature», dit Markus Conzelmann en se basant sur son
expérience. À cela viennent souvent s’ajouter des enga-
gements familiaux comme l’éducation des enfants. Se-
lon Michael Farrell, «le refus d’envisager un changement
géographique» constitue parfois également un problème.
L’expansion du groupe se fait avant tout dans le Sud-
Ouest de l’Europe, en Afrique et en Extrême-Orient. Pour
sa carrière, une personne doit donc parfois être prête à
diriger également un nouvel établissement au Kazakhstan
ou au Nigeria.
«Une pointure de trop pour moi»
Iris Flückiger confirme cet état de fait en racontant com-
ment elle a réagi à sa promotion: «J’ai tout d‘abord pensé
que ce travail était une pointure au-dessus de mes com- Markus Conzelmann, General Manager du Radisson Blu à Lucerne.
5
WIRplus Magazine pour clients privés
Multicolore: le Radisson Blu à Lucerne.
Lors de sa promotion en tant que directrice, Iris Flücki- à tous, précise Markus Conzelmann. En effet, finalement,
ger connaissait donc déjà son personnel et ce dernier la il ne s’agit pas tellement d’un sujet spécifique aux femmes,
connaissait également. Le fait qu’elle «ait bénéficié dès le précise Michael Farrell: «Il existe aujourd’hui également
début d’un fort soutien à 100% de la part de son équipe», de plus en plus d’hommes qui entendent se prendre da-
lui a facilité sa nouvelle tâche. Les premiers mois auront vantage de temps pour l’éducation de leurs enfants. Nous
néanmoins été très difficiles, raconte-t-elle, «mais en- devons en tenir compte.» Markus Conzelmann ajoute que
suite, j’ai accéléré». le groupe vise un «Balanced Leadership», une direction
qui «réunit des caractéristiques tant masculines que fé-
Solutions flexibles et créatives minines». C’est pourquoi les mesures et les programmes
Le groupe hôtelier Carlson Rezidor veut éliminer active- internes au groupe Rezidor bénéficieront à long terme
ment les raisons empêchant les femmes de faire carrière aussi bien aux hommes qu’aux femmes – et donc finale-
et le Radisson Blu de Lucerne montre l‘exemple: cet éta- ment aux établissements eux-mêmes: «Il a été démontré
blissement comporte 189 chambres; grâce à son em- qu’une direction judicieusement mixte permet d’atteindre
placement situé à proximité immédiate du KKL et de la un rendement supérieur», conclut le directeur du Radis-
gare, il enregistre d’excellents chiffres de fréquentation; son Blu.
en 2014, il a été élu hôtel de l’année de manière interne au
groupe. Le directeur Conzelmann accepte à tous les ni- Mais que fait, de son côté, Iris Flückiger, la directrice du
veaux le travail à temps partiel, le «Job Sharing», l’horaire Schweizerhof, en faveur de la promotion des femmes?
flexible et même le «Home Office» pour autant que tout Elle dit avoir bonne conscience: «Dans mon cadre com-
cela soit compatible avec la fonction en question: «Il va de portant huit personnes, on trouve six femmes.» Cepen-
soi qu’une réceptionniste ou un cuisinier ne peuvent pas dant, elle n’entend pas réclamer ces lauriers pour elle:
faire leur travail à domicile» dit-il, «mais on peut discuter «C’était déjà le cas à l’époque de mon prédécesseur
avec eux de l’organisation du temps et chercher des so- Michael Thomann.»
lutions flexibles et créatives.» Qui travaille à 60% obtient
un salaire pour 70%, mais le chef attend en contrepartie Iris Flückiger conseille aux jeunes femmes qui visent à
que l’on réponde également à un coup de téléphone ou à faire carrière dans l’hôtellerie de développer une saine
un e-mail en dehors des heures de travail. confiance en elles, d’éliminer les doutes portant sur leurs
propres compétences et d’oser quelque chose. En effet,
Au sein du groupe Rezidor, il existe par ailleurs un pro- en sa qualité de directrice d’un hôtel et plus particuliè-
gramme de développement destiné tout spécialement rement d’un établissement cinq étoiles aussi renommé
aux femmes. Ce dernier permet de définir les objectifs de que le Schweizerhof, on ne suscite pas toujours que de
carrière et de promouvoir les talents. On y demande aux l’enthousiasme. «Quelques hôteliers, en particulier âgés,
participantes quels sont leurs rêves professionnels avant m’ont bien fait sentir qu’ils ne pensaient pas qu’une
de déterminer si les objectifs de carrière sont compatibles femme, à fortiori plutôt jeune, soit en mesure de relever
ou non avec les compétences et les talents effectifs. Lors un tel défi.» Dans un tel cas, il n’y a qu’un seul mot d’ordre
de «Talent Review Meetings» organisés à intervalles ré- pour toutes les femmes: «Tenir le coup et ne pas se laisser
guliers, des plans de développement individualisés sont décourager.»
établis afin de renforcer la confiance de ces femmes en
elles-mêmes. Le programme n’est pour l’instant proposé ●● PC
qu’aux femmes mais doit, ultérieurement, être accessible
6
Janvier 2017
«La rapidité du succès nous
a surpris»
Avec sa toute nouvelle présentation, la Banque WIR a attiré, début
novembre 2016, l’attention des médias qui lui ont consacré plusieurs
gros titres. Le fait que la Banque demande à tous ses clients de
la délier du secret bancaire a tout particulièrement fait intervenir les
commentateurs de tous bords. Dans l’interview ci-dessous, Germann
Wiggli, président du directoire, prend position quant aux motivations
et aux conséquences de ces nouveautés.
Une présentation tout à fait nouvelle, de nouvelles en matière de paiement et d’encaissement direct en WIR
prestations de services, de nouveaux produits numé- et en CHF. Prenons l’exemple de l’achat d’une voiture: sur
riques, de nouvelles conditions générales prévoyant son smartphone, l’acheteur provoque le paiement alors
que les clients délient la banque du secret bancaire: qu’il est encore auprès du garagiste. Pour autant que le
une nouvelle ère a commencé pour la Banque WIR vendeur ait installé WIRpay, le vendeur est immédiate-
au début du mois de novembre. Quelles ont été les ment informé sur son smartphone que le prix d’achat a
réactions? été crédité sur son compte. Dès les premiers jours, plu-
Les réactions continuent d’affluer! Nous avons présenté, sieurs dizaines de milliers de francs WIR et CHF ont été
d’un seul coup et dans le cadre d’une nouvelle présen- échangés de cette façon par WIRpay. La rapidité du suc-
tation de notre entreprise, nos prestations de services et cès nous a surpris.
produits innovateurs, ce qui a surpris beaucoup de monde.
Le WIRmarket est un composant important du renou-
Quels sont les premiers succès remportés par l’opé- vellement. Que faut-il comprendre par-là?
ration? Le nouveau WIRmarket sert principalement à nos clients
L’application de paiement WIRpay pour smartphones a entreprises tout en étant cependant également acces-
provoqué des réactions enthousiastes parmi les clients sible à nos clients privés. Il s’agit d’un outil unique en son
entreprises. WIRpay représente une véritable révolution genre et constitue une véritable valeur ajoutée. Aucune
autre banque en Suisse n’est en mesure de connecter
nos PME en réseau pour le bénéfice de chacune d’entre
elles et d’assurer à ses clients un soutien des ventes
comme nous le faisons. Il est important désormais que
tous les participants WIR s’enregistrent sur le WIRmarket
et s’y activent. Pour être clair: le WIRmarket simplifie les
échanges avec d’autres participants WIR et multiplie les
opportunités commerciales.
«Le secret bancaire nous
empêche de développer des
prestations de services et
des produits modernes.»
La Banque WIR souhaite que tous les clients la délient
par écrit du secret bancaire. Certains commentaires
parlent de «client transparent» et se demandent si la
«protection de la personnalité» n’est pas vidée de sa
substance.
Ce point a suscité de fortes réactions dans les médias.
Il faut expliquer cette décision. Sur le marché national
suisse, le secret bancaire n’a jamais eu une grande im-
Germann Wiggli, CEO de la Banque WIR Photo: Paul P. Haller portance pratique. En Suisse, toute autorité doit dispo-
7
WIRplus Magazine pour clients privés
ser d’une base légale pour avoir accès à des données d’informations confidentielles grâce à la loi sur la protec-
bancaires. Les autorités suisses ont actuellement et ont tion des données et la protection de la personnalité, le
toujours eu une base légale nationale pour obtenir des secret bancaire n’a matériellement aucun sens pour nos
banques les données dont elles avaient besoin. Le secret clients privés suisses. Nous informerons nos clients pri-
bancaire, toutefois, a été introduit en 1934 pour proté- vés à ce sujet dès le milieu de l’année et les prieront de
ger des clients domiciliés à l’étranger. On ne voulait pas nous délier du secret bancaire jusqu’à fin 2017.
être obligé de fournir des renseignements à des autori-
tés étrangères. La Banque WIR s’est séparée de presque De nombreux clients craignent que des données
tous ses clients étrangers. Nous demandons également soient également transmises à des tiers…
de tous nos clients que seuls des avoirs dûment fiscalisés Revenons à l’exemple de l’e-mail ci-dessus: chaque
soient confiés à la Banque WIR. Par conséquent, le secret e-mail peut circuler dans le monde entier. Quiconque se
bancaire ne fait qu’empêcher la banque de développer connecte au service e-Banking ou télécharge l’application
des prestations de services et des produits modernes. WIRpay transmet également des données par le biais de
tiers situés en Suisse et à l’étranger. C’est un fait que nous
Quels sont les avantages qu’impliquent les nouvelles ne pouvons pas changer. La personne qui n’est pas d’ac-
conditions relatives au secret bancaire et la protec- cord d’accepter cet état de fait doit entièrement renon-
tion des données pour le client? cer à ces services. La Banque WIR ne veut et surtout ne
Exemple simple et quotidien: lorsqu’un client commu- peut pas priver ses clients de ces instruments modernes
nique avec nous par le biais du service e-Banking, nous dont l’usage est tellement aisé. Nous traiterons toutes les
sommes en mesure de lui garantir la sécurité des don- données avec le même soin que jusqu’à présent, dans
nées étant donné qu’il s’agit d’une communication cryp- l’intérêt des clients. Il est par exemple tout à fait hors de
tée. Si le client désire nous contacter par e-mail ou par question pour nous d’accepter le commerce d’adresses.
«chat», les données ne sont pas cryptées. De plus, il est
possible que le fournisseur d’accès d’un client ne se si- ●●Interview: Daniel Flury
tue pas en Suisse mais à l’étranger. Les nouvelles condi-
tions nous permettent ainsi de répondre, dans le fond,
à l’e-mail d’un client même si les données ne sont pas
cryptées ou si elles transitent par des serveurs étrangers.
C’est un fait que nos clients sont de plus en plus à l’aise
dans le monde numérique – meilleures salutations de la
génération smartphone – et la Banque WIR peut désor-
mais répondre au mieux aux besoins modernes qui sont
les leurs.
«Il est pour nous hors
de question d’accepter le
commerce d’adresses, par
exemple.»
La Banque WIR veut également que les clients privés
la délient du secret bancaire. Pourquoi?
Pour nous, cela représente avant tout une simplification
de nature administrative parce que nous serions obligés,
sinon, de gérer deux clientèles différentes – une première
qui nous aurait déliés du secret bancaire et une autre qui
ne l’aurait pas fait. Cela serait coûteux et compliqué. Les
frais d’informatique font désormais partie des principales
charges d’une banque. Comme nous entendons rester
rationnels, nous serons en mesure de proposer à nos
clients privés, à l’avenir également, de meilleures condi-
tions que d’autres banques. Comme les clients privés
sont également entièrement protégés contre le transfert
8Janvier 2017
«D’autres sommets attendent»
Le 1er novembre 2016, la Banque WIR soc. coopérative a posé cartes sur
table: avec un nouveau logo, un nouveau claim et un attrayant pa-
quet de prestations pour PME, la Banque entend fournir une véritable
valeur ajoutée tant aux nouveaux clients qu’aux clients existants.
Lors de la rencontre d’automne qui a eu lieu au centre des congrès
de Lucerne KKL – une manifestation ouverte à tous les clients de la
Banque WIR titulaires de parts ordinaires – le président du conseil
d’administration Oliver Willimann et le président du directoire Ger-
mann Wiggli ont, pour la première fois, pris position publiquement,
devant plus de 900 clients, au sujet de la nouvelle présentation de
la Banque WIR.
«Nous entendons faire plus de bruit et donner une voix
aux PME», a affirmé Oliver Willimann, président du conseil
d’administration de la Banque WIR. Lorsqu’il s’agit de
l’avenir des PME, la Banque prendra, le cas échéant, éga-
lement position au sujet de questions relevant de la po-
litique ou du contexte de réglementation, conformément
au but de promotion des PME formulé dans les statuts. La
nouvelle présentation de la Banque constitue un premier
jalon: la Banque WIR prie ses clients de la délier du secret
bancaire d’ici à fin 2017 (lire à ce propos l’interview de
Germann Wiggli en page 7). Ce choix – que certains mé-
dias ont répercuté ou commenté de manière très biaisée
ces derniers mois et ces dernières semaines – n’a aucune
conséquence en matière de protection des données des
clients: «Avec ou sans secret bancaire – la protection des
données de la clientèle est assurée», a précisé Oliver Wil-
limann.
Ouverte et transparente
La renonciation au secret bancaire est à considérer en
relation avec la croissante connexion en réseau et la
numérisation de plus en plus poussée et reflète la réa-
lité bancaire actuelle. On ne trouve plus guère de client
qui écrive encore une lettre à sa banque ou à sa société
d’assurances. Ce dernier envoie plutôt un e-mail lorsqu’il
en a le temps et il attend une réponse par la même voie,
rapidement et sans complication. Or, cette voie peut fort
bien passer par l’étranger où les données sont gérées par
des serveurs étrangers. Ainsi, l‘échange de codes SMS
pour le service d’E-Banking peut fort bien passer par des
services étrangers, même si le client se trouve en Suisse.
La numérisation et la connexion des données ont pour
conséquence qu’il n’y a plus guère de banque qui soit en
mesure de garantir que de telles données ne quittent pas
le territoire suisse, même si le système bancaire de base
est géré en Suisse. Contrairement à d’autres instituts, la
La rencontre d’automne, Photos: Paul Haller Banque WIR le dit très clairement, de manière ouverte et
c’est aussi un apéritif et un riche buffet. transparente, et en tire les conséquences qui s’imposent.
9WIRplus Magazine pour clients privés
Les représentants d’une banque à la fois transparente et proche du terroir: le président du conseil d’administration Oliver Willimann et Germann
Wiggli, président du directoire.
Avec Germann Wiggli au sommet du Cervin: le nouveau logo de la Banque WIR.
Les clients privés profitent également Germann Wiggli, président du directoire, a souligné que
Est-il dangereux pour une banque de défendre les PME les clients privés de la Banque WIR profiteront également
suisses? En effet, la numérisation entraîne également une du succès de la mise en œuvre de cette stratégie: «Si nous
nouvelle «disparition du petit commerce». Dans plusieurs nous concentrons sur les PME, cela ne signifie pas pour au-
branches, les magasins en ligne pourrissent la vie du com- tant que nous négligeons nos clients privés. Ces derniers
merce de détail de proximité. D’autres PME sont confron- continueront au contraire à bénéficier d’attrayants produits
tées à des problèmes de succession. Oliver Willimann reste d’épargne et de placement.» Un produit de prévoyance in-
optimiste: «En 2015, environ 41 000 nouvelles entreprises téressant et innovateur sera d’ailleurs encore lancé en 2017.
ont été fondées. C’est là que nous voyons de grandes
chances de convaincre avec nos produits attrayants pour En route vers de nouveaux sommets
PME. Elle-même une PME, la Banque WIR entend rencon- Environ deux ans de travail préparatoire ont précédé le
trer ces entreprises et ces start-ups d’égal à égal. » nouveau positionnement de la Banque WIR. Désormais,
10Janvier 2017
le temps est-il venu de se reposer? «Non, nous ne pou-
vons pas nous reposer sur nos lauriers, il reste d’autres
sommets à gravir,» a dit Germann Wiggli en se référant au
plus récent défi qu’il a relevé dans sa vie privée, l’ascen-
sion du Cervin. Dans la poursuite d’objectifs profession-
nels tout comme en alpinisme, une confiance mutuelle,
de la discipline et de la précision sont indispensables.
«Tous les collaborateurs de la Banque WIR contribueront
à ce que notre entreprise continue de mériter les attributs
d’entreprise attrayante, unique en son genre et rencon-
trant du succès.»
Rester prêts
Lorsque les journaux nous prédisent que dans quelques
années, des milliers d’emplois et des professions entières
auront disparu parce que des robots feront le travail de
manière plus rapide et avec une plus grande qualité, nous
pouvons imaginer quel sera le monde dans 20 ans. Une
personne qui a fait des recherches sur le monde de de-
main dans sa profession peut mieux que quiconque es-
quisser l’avenir. Le Lucernois Georges T. Roos est l’un
des futurologues les plus réputés de Suisse et a donné
aux plus de 900 bailleurs de fonds présents un avant-goût
de l’année 2036 (cf. également l’interview parue dans
WIRplus 4/2016). Selon lui, rester préparé à l’avenir est Le futurologue Georges T. Roos a emmené 900 bailleurs de fonds pour
bien plus important que de prédire l’avenir. Cette devise une petite tournée en 2036.
de l’homme d’État grec Périclès, vieille de 2500 ans, sert
également de fil rouge à la Banque WIR et aura permis
aux visiteurs de la rencontre d’automne de se libérer des
peurs que peuvent leur inspirer les défis qu’il faudra rele-
ver à l’avenir.
●●Daniel Flury
La rencontre d’automne a toujours lieu au centre des congrès de Lucerne KKL.
11WIRinfo Magazine pour clients privés
Rouge et rond
Depuis le 1er novembre 2016, la
Banque WIR soc. coopérative
arbore un nouveau logo.
Pascal D. Staub et Davide Bonina
avec leur «bébé».
Photos: Daniel Flury
12Janvier 2017
Vous avez fait naître le nouveau logo de la Banque force, la confiance en soi, la communication et la fierté.
WIR – la naissance a-t-elle été difficile? Le cercle n’est pas fermé, ce qui symbolise que l’accès
Pascal D. Staub: Une telle naissance n’est jamais simple au réseau WIR est ouvert à tous. Les nouvelles relations
mais il n’y a certainement pas eu de complications. L’an- entre la Banque WIR et les clients WIR se basent donc sur
cien logo datant de 1998 représentait une véritable révolu- l’interaction et le dialogue.
tion puisque le traditionnel cercle WIR, utilisé pendant des
décennies, est alors devenu tridimensionnel et que le nom Un changement de logo ne comporte-t-il pas égale-
«WIR» est sorti du cercle fermé. À l’époque, cela se justi- ment un certain risque? Après 18 ans, le logo bleu et
fiait tout à fait puisque la Banque WIR se préparait à faire la surface bleue avec le slogan «Ma chance – Banque
un pas révolutionnaire: le changement de raison sociale de WIR» ne bénéficiaient-ils pas d’un important potentiel
Cercle Economique WIR en Banque WIR Société Coopéra- d’identification? Maintenant, il faut tout recommencer.
tive et l’ouverture de la banque aux clients privés. Staub: C’est juste. Bien sûr, notre mandat à l’origine était
de r éaliser le nouveau positionnement de la Banque WIR
Davide Bonina: Notre nouveau logo reprend sa place dans sans changer le logo. Cela correspond également à ma
l’ancienne série de formes circulaires. Bien que le nouveau propre ligne: on n’abandonne pas sans raison un logo
positionnement de la Banque WIR représente un évé- établi tout au long de nombreuses années. Dans le cas
nement unique, nous avons choisi de nous orienter aux présent, il est très rapidement apparu que le nouveau po-
termes continuité et évolution – et non à celui de révolution. sitionnement allait avoir des modifications tellement pro-
Cela signifie: retour au cercle, back to the roots! fondes et tellement fondamentales au niveau du contenu
que cela devait être communiqué à l’extérieur par le biais
Le nouveau logo comporte néanmoins une révolu- d’un message correspondant.
tion: le changement de couleur, de bleu à rouge.
Staub: On peut sans autre dire de la typographie moderne, Pourquoi le claim «Communauté. Valeur ajoutée.
de la réduction au strict nécessaire pour les lettres et du Banque.» fait-il partie intégrante du logo?
changement de couleur que ces choix sont courageux. Le Bonina: Traditionnellement, les produits et les prestations
tout est cependant une conséquence logique de l’histoire de service d’une entreprise occupent le premier plan. C’était
de la Banque WIR et de la stratégie qui explique le nou- également le cas de la Banque WIR. Avec le trio Commu-
veau positionnement. Le rouge et le blanc représentent le nauté. Valeur ajoutée. Banque., nous mettons l’accent sur
caractère suisse vécu depuis des décennies par la Banque l’utilité qu’offre WIR au client: le plus grand réseau d’affaires
WIR, le rouge est une couleur énergique qui représente la de Suisse – une communauté de PME – génère une valeur
L’origine: le premier logo du mois de novembre 1934. Ce dernier a été utilisé sous une forme simplifiée (sans message dans le cercle) jusqu’en 1962.
13WIRinfo Magazine pour clients privés
et le vivent. Nous avons dès lors suscité un changement de
culture interne. Un changement de paradigme a également
lieu vers l’extérieur: la Banque WIR ne parle plus d’elle et
de ses prestations mais de ses clients et avec ses clients.
Les PME suisses sont également dans la ligne de
mire de nombreuses autres banques. Qu’est-ce que
la Banque WIR fait différemment?
Staub: L’ancrage local de la Banque WIR au sein des arts
et métiers est unique. Aucune autre banque ne peut se
targuer d’une telle proximité avec les PME, d’un tel réseau
et d’une telle communauté.
«La Banque WIR cherche le
contact direct, l'interaction,
le dialogue.»
Le changement du logo et le nouveau paquet PME ont
fait un tabac en 2016 – y aura-t-il une suite en 2017?
A survécu sans se faire remarquer: le tout premier des prédécesseurs du Staub: En 2017, il s’agira de renforcer la marque WIR dans
logo actuel (1962–1972). sa globalité, particulièrement dans le segment des PME.
Cela se fera par le biais d’une large palette de mesures
ajoutée durable pour ses membres. Il s’agit d’un soutien aux de communication telles que des spots TV, des mailings
PME à l’état pur, précisément ce que prévoit l’article des sta- directs ou par le biais de canaux des médias sociaux. Le
tuts de la Banque WIR relatif au but de la banque. thème de l’être humain sera omniprésent. Nous recher-
chons le contact direct, l’interaction, le dialogue.
À lui seul, le logo ne peut réaliser un nouveau position-
nement. Quelles sont les mesures qui soutiennent le ●●Daniel Flury et Roland Schaub
«relaunch» et le «rebranding»?
Bonina: Un «relaunch» dans ces dimensions n’est possible
que si les collaborateurs de la Banque WIR le comprennent
La quadrature du cercle était valable de 1972 à 1998.
14Janvier 2017
Brand Focus Group
Genossenschaft
Les sociétés pds management et Schober Bonina
AG font partie de la coopérative Brand Focus Group.
Pascal D. Staub et son entreprise pds management
sont des spécialistes entre autres du développement
de stratégies de marques, de la reconstruction, de la
réactivation et de l’assainissement de marques, de re-
positionnements stratégiques, de gestion de marques
et de conseils en matière de publicité et de design.
Davide Bonina est spécialiste en publicité et membre
du conseil d’administration de l’agence de communi-
cation Schober Bonina AG en qualité de responsable
de la création avec Christian Schober. Schober Boni-
na conçoit et réalise des mesures publicitaires et de
communication de A à Z.
www.brandfocusgroup.com
Depuis le 1er novembre 2016 du passé: Photo: Eliane Meyer Installation du nouveau logo sur la façade Photo: Foto Frutig
l’ancien logo de la Banque WIR de l’année 1998. de la succursale bernoise de la Banque WIR.
15WIRplus Magazine pour clients privés
Quels sont les problèmes?
Étude WIR 2016 sur les PME
La première étude WIR sur les PME a récemment été présentée
officiellement lors de la Foire WIR de Zurich. Elle offre un intéressant
regard sur l’environnement très varié des PME suisses. Les PME
sont-elles préparées aux grands défis que nous réserve l’avenir – en
particulier la transformation numérique?
«Pourquoi cette étude?» demandait Germann Wiggli, CEO ployeur. Seuls 18% des collaborateurs de PME interrogés
de la Banque WIR, lors de la présentation de l’étude WIR pourraient s’imaginer travailler pour une grande entre-
sur les PME à l’occasion de la Foire WIR de Zurich, pré- prise. La proximité de la clientèle est considérée comme
sentation qui était suivie d’une discussion en tribune. Il n’a un important facteur du succès des PME.
pas manqué de souligner la grande importance des PME
pour l’économie suisse et a déclaré que la Banque WIR et Le modèle de réussite des PME est sous pression
ses 45 000 PME et clients WIR forment le plus large réseau Les PME sont tiraillées entre leur importance réelle et le
d’affaires de Suisse. La numérisation, par exemple, touche soutien qu’elles obtiennent. Elles sont convaincues de
tout le monde et toutes les PME doivent donc veiller à ne l’importance de leur propre entreprise mais ne se sentent
pas se faire soudain écarter du marché. Cette étude sur qu’insuffisamment soutenues – que ce soit par le public,
les PME offre des perspectives rafraîchissantes et pas- le monde politique, les autorités ou les banques. Les PME
sionnantes sur le monde des PME: «Il s’agit de savoir quels attendent des solutions non bureaucratiques et évaluent
sont les problèmes qui préoccupent les PME» ou comme leur développement économique actuel de manière très
l’a exprimé Germann Wiggli dans son introduction à l’étude différente. Plus de la moitié des PME constate une péjo-
sur les PME: «L’étude est une réflexion d’êtres humains sur ration des conditions-cadres dans le monde des affaires.
les êtres humains – pour les êtres humains.»
Les réseaux de coopération – le modèle de succès
Solides et fortement sollicitées Pour la plupart des PME, des réseaux d’affaires bien dé-
Les PME interrogées présentent l’image très forte du «pou- veloppés constituent la condition de base pour leur suc-
mon de l’économie suisse». Simultanément, l’étude fait cès. Les contacts humains, la confiance et la fiabilité des
également apparaître la lutte quotidienne de ces dernières recommandations mutuelles jouent un rôle éminemment
face à des conditions-cadres sans cesse changeantes ou important. On distingue deux modèles de réseaux: les
un manque de soutien de la part du monde politique. Les réseaux à orientation plutôt sociale et les réseaux d’en-
PME en question se demandent: «Où en sommes-nous et treprises davantage orientés à la fourniture mutuelle de
sommes-nous aptes à survivre à l’avenir?» prestations de services. Pendant longtemps, dans les
régions de campagne, cela a très bien fonctionné par le
La conception que les PME ont d’elles-mêmes biais des diverses associations locales et régionales. Le
On constate qu’en règle générale, les PME ont confiance recul du nombre de membres auprès des associations
en elles et sont fières de faire partie des PME. Leurs col- va de pair avec une forte régression des réseaux cor-
laborateurs se considèrent également comme faisant respondants. Le plus important réseau d’affaires suisse
partie intégrante de «leur» PME. D’une certaine façon, les en fonction est le cercle d’environ 45 000 entreprises re-
PME représentent le «grand paradis oublié des salariés». liées entre elles au sein du système WIR par le biais de la
Leurs collaborateurs s’identifient très fortement à leur em- Banque WIR soc. coopérative.
Discussion en tribune après la présentation de l’étude WIR sur les PME: Germann Wiggli, CEO de la Banque WIR, Photo: Peter Bürgi, Oberglatt
Bernhard Salzmann, responsable de la communication de l’Union suisse des arts et métiers, Bruno Catellani, directeur
de ValueQuest GmbH et Volker Strohm, porte-parole médias et responsable RP/médias numériques de la Banque WIR (depuis la gauche).
16Janvier 2017
Les pièges de modèles commerciaux pour PME marché de plus en plus numérique constitue le grand défi
L’étude WIR sur les PME a analysé cinq différents groupes à relever. Il s’agit d’utiliser les nouvelles technologies non
de défis: pour remplacer des modèles existants mais de manière
ciblée pour compléter ces derniers.
1. Le piège de la croissance: une croissance trop rapide
peut engendrer le chaos dans l’organisation et les pro- La Banque WIR offre un soutien actif aux PME
cessus de travail. Des problèmes de qualité et une L’initiative «PME – et toi?», lancée en 2016, se poursuivra
perte de réputation peuvent en découler. et sera élargie. En sa qualité de partenaire des PME, la
2. Le piège du rendement: des marchés saturés provo Banque WIR s’engage activement en faveur du succès
quent une sévère lutte concurrentielle débouchant sur de ses clients PME en leur proposant des prestations de
une forte pression sur les prix et un rendement plus bas. services de financement et bancaires solides et véritable-
3. Le piège de l’agilité: l’entreprise ne connaît plus ses ment suisses – de manière loyale et transparente et sur
clients. Elle se contente de gérer le développement des la base du partenariat. Voilà ce qui rend la Banque WIR
produits et des prestations de services au lieu de le unique en son genre.
poursuivre de manière stratégique. L’entreprise stagne
et doit être revitalisée. ●●Roland Schaub
4. Le piège du marché: le marché et les modèles d’af-
faires se modifient en permanence. Les entreprises qui
ignorent les structures modifiées des besoins perdent
leurs clients et voient leur chiffre d’affaires s’effondrer.
5. Le piège de la complexité: le marché se distingue par Étude WIR 2016 sur les
une grande diversité de produits et une forte pression
concurrentielle. En raison de la diversité de l’offre, il PME: des questions et de
est plus difficile de garder l’aperçu sur le marché. La
grande complexité engendre des coûts plus élevés ain-
passionnantes réponses
si que des problèmes de qualité.
Environ 500 PME actives dans les branches les plus
Les perspectives d’avenir des PME variées et de diverses tailles ont été interrogées de juil-
Les PME continuent de miser sur leurs atouts face à leurs let à septembre dans le cadre de l’étude WIR 2016 sur
concurrents de plus grande taille: proximité de la clien- les PME. Y ont pris part: la Banque WIR soc. coopé-
tèle, fidélité de la clientèle et orientation client. À cela vient rative, ValueQuest (études de marché) et Brand Focus
s’ajouter une optimisation au niveau des marges réalisée Group société coopérative (conception, réalisation).
par le biais d’une gestion efficace des coûts, de l’opti- Cette étude fournit de passionnantes réponses à d’im-
misation des processus de travail et de l’augmentation portantes questions: que signifie la transformation nu-
de la qualité. Les PME suisses sont sous pression mais mérique pour votre propre entreprise? Comment une
déterminées à lutter. Elles entendent relever les défis aux- PME peut-elle également agir avec succès à l’avenir?
quelles elles sont confrontées et assurer ainsi leur survie.
Commande: l’étude WIR sur les PME est disponible
Les PME et la transformation numérique gratuitement (au format PDF) sous:
Alors que certaines ont déjà franchi de premières étapes
concrètes, d’autres sont encore réticentes à s’en préoc-
cuper. Il est assez surprenant de voir que les petites PME
ont une avance considérable sur les PME de plus grande
taille. Par ailleurs, la Suisse romande est en avance sur wir.ch/fr/valeur-ajoutee/pme/
la Suisse allemande. De nombreuses PME semblent en etude-pme-banque-wir-2016/
plein processus de numérisation sans pour autant en
être pleinement conscientes. Pour les PME, c’est bien Vous pouvez également commander quelques
le contenu de la transformation qui joue un rôle et non exem
plaires imprimés – jusqu’à épuisement du
pas l’emballage terminologique. Les PME se préoccupent stock – directement auprès de la Banque WIR soc.
surtout de la valeur ajoutée immédiate. coopérative ou auprès de votre conseiller. Cette
étude a été présentée à l’occasion de la Foire WIR
PME – quo vadis? de Zurich. Une discussion en tribune a suivi.
À l’avenir également, les PME entendent miser sur leurs
atouts que sont la proximité de la clientèle, l’encadrement ●●rs
personnalisé des clients et leur flexibilité élevée. L’inté-
gration de ces atouts traditionnels à un environnement de
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