1/ Présentation générale du secteur touristique : cloudfront.net
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1/ Présentation générale du secteur touristique : Initialement uniquement rattaché aux loisirs (avec la connotation péjorative d'un voyage fait à la va-vite) et à la santé (voyage au soleil pour fuir le mauvais temps), le tourisme englobe désormais également l'ensemble des activités économiques auxquelles la personne fait appel lors d'un déplacement inhabituel (transports, hôtels, restaurants, etc.). Il peut s'agir, par exemple d'un voyage d'affaire (on parle alors de « tourisme d'affaires »), d'un pèlerinage religieux (« tourisme religieux »), ou d'aller se faire soigner dans un autre pays que celui où l'on réside et on parle alors de tourisme médical. Pratiquer le tourisme permet en outre de marquer des pauses dans son emploi du temps utilitaire imposé par la nécessité de gagner sa vie. Le touriste s'intéresse généralement à la culture ou à la nature des lieux qu'il visite. Cette pratique a été longtemps l'apanage de gens fortunés qui pouvaient se permettre de voyager en touristes, pour voir des constructions remarquables, des œuvres d'art ou goûter d'autres cuisines. Le tourisme a donné naissance à une véritable industrie lorsque les classes moyennes des pays occidentaux (Europe et Amérique du Nord) ont pu commencer à voyager. C'est l'amélioration générale du niveau de vie qui a permis aux gens de se consacrer davantage à leurs loisirs, et notamment au tourisme, sans oublier les progrès considérables en matière de transports (transport maritime, ferroviaire mais surtout aérien). Les termes tourisme et touriste furent utilisés officiellement pour la première fois par la Société des Nations pour dénommer les gens qui voyageaient à l'étranger pour des périodes de plus de 24 heures. Pour qu'il y ait tourisme, il faut que quatre paramètres essentiels soient réunis : 1. le goût de l'exotisme, de la découverte d'autres cultures; 2. de l'argent disponible pour des activités non essentielles; 3. du temps libre; 4. des infrastructures et moyens de communication sécurisants et facilitant le voyage et le séjour. Le terme de tour est devenu populaire en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle quand le « Grand Tour de l'Europe » est devenu une part de l'éducation des jeunes et riches gentilshommes britanniques, et donc pour parachever leur éducation et fuir le mauvais temps de leur île natale, nombre de jeunes gens allaient partout en Europe, mais surtout en des lieux d'intérêt culturel et esthétique comme Rome, la Toscane ou les Alpes, et les capitales européennes. Les aristocrates britanniques du XVIIIe raffolaient particulièrement du « Grand Tour », profitant de l'occasion pour découvrir les richesses artistiques et archéologiques de l'Italie en particulier, et accumuler des trésors artistiques de toute l'Europe. Ils ont ramené ainsi des œuvres d'art dans des quantités jamais égalées ailleurs en Europe, c'est ce qui explique la richesse actuelle de nombreuses collections tant publiques que privées britanniques. Le tourisme de cette époque était fondamentalement élitiste, voyage d'agrément et de formation qui permettait de rencontrer ses homologues dans toute l'Europe. Le tourisme au sens moderne ne s'est pas développé avant le XIX e siècle ; il représente de nos jours la majeure partie de l'industrie touristique. Le début de l'industrialisation du tourisme fut une invention britannique au XIX e siècle, avec notamment la création de la première agence de voyage par Thomas Cook. Cela répondait aux besoins croissants de déplacement, pour toutes sortes de motifs, des britanniques dont le pays fut le premier pays européen à s'industrialiser. Dans un premier temps, seuls les propriétaires des moyens de production, des usines, les commerçants et la nouvelle classe moyenne bénéficièrent de temps libre, mais aussi d'envies accrues de voyages, par exemple visiter les expositions universelles (la première exposition universelle a lieu à Londres en 1851 et draine plusieurs millions de visiteurs).
Le tourisme se diversifie au cours du XIXe siècle : voyage d'agrément, voyage d'affaire, thermalisme, recherche du soleil à la froide saison, notamment pour soigner la tuberculose, fléau de l'époque. L'origine britannique de cette nouvelle industrie est attestée par de nombreux noms : à Nice, la longue esplanade le long de la mer est encore connue comme la Promenade des Anglais ; dans de nombreuses stations touristiques de l'Europe continentale, les palaces ont des noms comme l'Hôtel Bristol, l' Hôtel Carlton ou l’Hôtel Majestic. Ce sont également des touristes britanniques qui inventèrent les sports d'hiver en Suisse dans le village de Zermatt. Avant l'arrivée des premiers touristes, les villageois de Zermatt considéraient simplement que leur long hiver enneigé était une période pendant laquelle la meilleure chose à faire était de rester à l'abri du froid et de fabriquer des horloges à coucou ou d'autres objets mécaniques. Le tourisme est devenu de nos jours le premier secteur économique mondial qui offre une double chance d’exportation et de développement aux nombreux pays pauvres. Sa croissance touche non seulement les activités liées au tourisme mais aussi d'autres secteurs tels que le transport. Il permet la création d'emplois et ceci pour des couches diverses de la société, qualifiées et non qualifiées et les personnes souvent marginalisées dans le marché du travail. Le trafic touristique devrait tripler d’ici 2020. Certains pays en développement reconnaissent la contribution potentielle du secteur aux objectifs de développement national, et il est déjà un secteur important pour d’autres pays en développement et va le devenir pour ceux qui ont un potentiel à exploiter. Il s'agit de saisir les occasions que ce phénomène présente mais il faut aussi veiller à ce que ce secteur ne se développe pas de manière incontrôlée menaçant l'environnement naturel et la vie sociale et culturelle du pays. Le développement incontrôlé du secteur risque de rendre l'avenir du secteur limité sur le long terme. Le tourisme repose quasi-exclusivement sur le secteur privé, aussi bien sur les grandes entreprises que les petites et moyennes entreprises (PME). Néanmoins, il faut tenir compte du rôle essentiel des pouvoirs publics. La stabilité politique, la bonne gestion de l'environnement, la sécurité, etc. sont des facteurs essentiels pour attirer les touristes. Le tourisme est une marchandise et tous les pays, même les plus pauvres, ont quelque chose à vendre: un patrimoine, des traditions ou des sites naturels, autant d’attraits pour les nouveaux touristes en quête d’aventure.
Malgré ce solide potentiel, les stratégies nationales d’exportation délaissent les capacités d’exportation du secteur touristique. Pour réussir, chaque pays doit formuler et gérer une stratégie touristique qui identifie et justifie ses objectifs, priorités et cibles. Dans une majorité de pays en développement et en transition, la stratégie nationale d’exportation doit prendre en compte le développement du tourisme durable . Le tourisme n'est plus seulement « le déplacement et le séjour des personnes vers un lieu autre que leur domicile pour une durée minimale de trois jours » (définition de l'Organisation Mondiale du Tourisme) ; c'est un ensemble beaucoup plus vaste d'activités, de pratiques extrêmement variées. Si jusqu'en 1936 il était l'apanage de classes sociales assez "favorisées", avec l'instauration des congés payés il a connu un essor tout autre : la masse des travailleurs et de leurs familles pouvant enfin se déplacer pour leur agrément. Le volume d’arrivées de touristes internationaux à l’échelle mondiale a progressé de 2,4% entre 1997 et 1998, pour dépasser le nombre de 625 millions. Quant aux recettes touristiques internationales, elles ont augmenté de 2 %, pour atteindre 445 milliards de dollars. La France est le pays qui accueille le plus grand nombre de touristes internationaux (70 millions d’arrivées en 1998). Au deuxième et troisième rang, on retrouve respectivement l’Espagne (47,7 millions d’arrivées) et les États-Unis (47,1 millions d’arrivées), mais sur le plan recettes, ce sont les États-Unis qui perçoivent les recettes touristiques les plus importantes (74,2 milliards de dollars en 1998), ils sont suivis de l’Italie (30,4 milliards $) et de la France (29,7 milliards $). Arrivées des touristes internationaux entre 1950 et 2010
De nos jours, les révolutions se succèdent : biotechnologiques, robotiques, géopolitiques avec l’émergence de grands blocs économiques surpuissants et le rétrécissement de la planète causé par la croissance du transport aérien et la cavalcade des moyens de communication. Dans le domaine du tourisme, ces changements accompagnés de l’explosion démographique se sont notamment traduits par la démocratisation des voyages et l’explosion du nombre des destinations touristiques plus attrayantes les unes que les autres ayant pour conséquence la multiplication des segments de clientèles ainsi que les phénomènes suivants qui seront à surveiller au cours des prochaines années. Le départ à la retraite des baby-boomers qui disposeront de plus de temps et plus d’argent pour voyager. La clientèle familiale, tant pour les voyages d’agrément que lors des voyages d’affaires, est en hausse constante et devient un facteur incontournable dans l’organisation de l’offre. La part grandissante des femmes comme clientèle d’affaires et de congrès exerce déjà un impact sur l’adaptation des produits et services leur étant destinés. Le désir d’apprendre favorise le tourisme culturel, les destinations authentiques, accueillantes et exotiques. Les intérêts à satisfaire se spécialisent amenant la croissance des voyages thématiques et la multiplication des produits et activités à offrir. 2/ Quelques formes de tourisme : Il a paru indispensable de mettre en place des formes de tourisme qui perturbent le moins possible le système social et économique du pays d'accueil et s'inscrivent dans une perspective de développement durable. Les premières tentatives dans ce domaine datent des années 50.
Le tourisme responsable Axé sur la connaissance des réalités locales, de la culture, des modes de vie et aussi de la situation politique et sociale de tel ou tel groupe. Il alterne en général activités culturelles et rencontres avec des acteurs locaux (association, projets sociaux.). Le tourisme équitable Il s'inspire des principes du commerce équitable. Il insiste plus particulièrement sur la participation des communautés d'accueil, sur les prises de décisions démocratiques, sur des modes de production respectueux de l'environnement et sur une juste rémunération des prestations locales. Le tourisme solidaire Il s'inscrit à la fois dans une perspective " responsable" et "équitable" mais plus directement associé à des projets de solidarité : soit que le voyagiste soutienne des actions de développement, soit qu'une partie du prix du voyage serve au financement d'un projet de réhabilitation ou d'un projet social. Il insiste particulièrement sur : La sensibilisation des voyageurs et la préparation au voyage. Les possibilités de contact avec la population locale : rencontres, activités culturelles, logement chez l'habitant. Les problématiques environnementales : sensibilisation et responsabilisation des voyageurs, gestion des déchets, gestion des ressources. L'implication dans un ou plusieurs projets de développement local déterminés par la population d'accueil. Les retombées économiques locales. Mais c'est une solution encore onéreuse : Le tourisme solidaire s'adresse à des voyageurs habitués à partir en groupe et en "voyage organisé». Il est donc, malheureusement, loin d'être accessible à tous les budgets: Il est à noter qu’il ne faut pas confondre solidarité et respect de la nature. L'écotourisme ne signifie pas forcément tourisme solidaire. Tourné vers des activités liées à la nature, à la découverte de sites naturels et d'espaces préservés, l'écotourisme ne met pas spécialement l'accent sur la rencontre et la solidarité. Par ailleurs, la mention "écotourisme" peut être trompeuse : parfois même on propose la découverte de milieux rares et fragiles sans souci des conséquences écologiques. Mais les frontières entre les diverses approches de tourisme responsable ne sont pas imperméables : "écotourisme "et "tourisme solidaire" peuvent être compatibles : un projet touristique solidaire peut lui aussi comporter des activités de nature, même si sa spécificité est vraiment la rencontre avec les populations locales.
Il existe de par le monde, un foisonnement d'exemples positifs ou négatifs. Ces exemples nous rappellent que le voyage et les vacances ne sont pas des produits de consommation comme les autres. Plusieurs textes donnent les principes d'un tourisme responsable et solidaire. Chartes, codes ou labels, ils ont été rédigés par des organismes officiels ou par des associations. Mais aucun n'est contraignant et il n'existe aucun label qui garantisse la qualité sociale ou environnementale d'une formule touristique. 3/ Tourisme : secteur à double tranchant : Puisque le touriste dépense de l'argent, on peut penser que cet argent profite au pays d'accueil. En réalité, la plus grande partie de l'argent dépensée va dans la poche des tours opérateurs, des agences de voyage, et les retombées pour les populations locales sont souvent minimes. Le tourisme est une activité à double visage, à la fois structurante et déstructurant, productive et dégradante, facteur de liberté et instrument de différence. Ceci explique ses effets contrastés, ses apports positifs à l'économie et la nécessité d'en encadrer le développement. Les touristes arrivent sur leur lieu de vacances avec de l'argent, du temps libre, leurs habitudes et leurs rêves. Leur présence est bien souvent la cause de traumatismes importants pour les populations locales : tentation de l'argent facile, précarisation, risques de prostitution, dégradation de l'environnement, pillage des ressources naturelles et perte d'identité culturelle. Ceci est d’autant plus vrai dans les pays du Sud où Le tourisme est devenu un loisir important pour les populations "riches" du Nord qui disposent de congés payés. La réaction des hôtes se fait clairement entendre dans certains pays. En Inde, à Mumbaï, des communautés de pêcheurs vivant près d'un des plus grands parcs d'attraction dont les activités polluent la mer, ont créé un comité de défense afin de préserver les ressources naturelles. Aussi, au Sénégal, on assiste à la mobilisation des femmes au sein du Collectif National des Pêcheurs Artisans Sénégalais, contre les politiques qui veulent implanter des complexes touristiques et contre la hausse des taxes qui paralyse les transactions commerciales. Autre retombée grave du tourisme : la prostitution enfantine, qui constitue une conséquence de l'évolution des sociétés occidentales ayant érigé l'individualisme et le matérialisme en système de valeur. En effet, les populations les plus démunies, pour survivre, acceptent de se livrer au commerce du sexe. De par le monde, quelques exemples, positifs ou négatifs : Le tourisme traditionnel engendre bien souvent des effets néfastes dans les pays d'accueil. Partant de ce constat, des initiatives ont été prises, au Nord et au Sud, basées sur le respect des cultures et de l'environnement. Mais il n'est pas facile de se dégager du modèle dominant. o Des hôteliers éthiopiens tentent de développer l'écotourisme Ils ont mis en place un Pacte mondial Ethiopie, encourageant les chefs d'entreprises à monter des projets économiques dans une perspective de lutte contre la pauvreté et du respect de l'environnement. . o Le Lesotho, région d'Afrique du Sud, propose une nouvelle forme de tourisme qui favorise avant tout le développement local : mise en place de coopératives artisanales et agricoles, ateliers de menuiserie...
o Le tourisme, élément clé du développement économique au Cameroun, rencontre encore des difficultés à se développer : insécurité, coût élevé, malgré d'importants efforts réalisés par les autorités locales. o Le gouvernement mauricien propose une nouvelle forme de tourisme : le tourisme communautaire, basé sur la découverte de la culture mauricienne grâce à une immersion dans les villages. o Les autorités cambodgiennes veulent éradiquer le tourisme sexuel très développé dans leur pays, et décident désormais de lourdes peines de prison pour les pédophiles occidentaux. o Education des adultes et formation à l'intention des entreprises du secteur touristique dans une région du Chili o Pour accompagner un voyage en Palestine, c’est un ouvrage qui rappelle, d'une part le patrimoine historique, archéologique, religieux, architectural et culturel palestinien, et d'autre part les réalités quotidiennes liées à l'occupation israélienne. o Le développement spectaculaire du tourisme à Cuba a eu un effet d'entraînement sur l'économie. Ce secteur demeure fragile et crée une fracture entre les Cubains suivant qu'ils ont, ou non, accès au dollar. o En Algérie, des investisseurs ont fait reverdir le désert en créant des exploitations agricoles de plusieurs milliers d'hectares grâce à des systèmes d'irrigation très performants. Des agences de voyage proposent des séjours dans ces nouvelles oasis et cette formule connaît un grand succès. o En Thaïlande, pays très touché par la prostitution des enfants, le cas d'une petite fille qui a été vendue et de deux jeunes garçons qui vivent dans les rues. Partie 2 : Théorie et Concepts de base du Marketing Touristique
I/ Le marketing touristique 1. Le système de Servuction : Le système de servuction ou production d'un service pose un certain nombre d’éléments qui intègre les spécificités des « produits » touristiques : o Le client est un élément primordial. Le service n’existe que lorsque le client le consomme. Le client est le bénéficiaire du service. A l'inverse, Airbus peut fabriquer un avion et le laisser sur un parking faute de client. o Le support physique nécessaire à la production du service est double. Il y a les instruments nécessaires au service (pour une agence de voyage, c’est la salle d’attente, le comptoir, les promontoires, pour un pays d’accueil touristique, c’est une vallée, son parc naturel, pour un hôtel c'est son bâtiment, sa piscine, etc.) et l’environnement matériel où se passe le service (le quartier, la décoration, l’agencement, etc.). o Le personnel de contact est celui qui est en contact direct avec le client. Dans une agence de voyages, ce sont les agents de comptoir, dans un pays d’accueil touristique, ce sont les acteurs locaux.
o Le service est l’objectif du système et le résultat (réserver une place d’avion, organiser un voyage à forfait pour une semaine en Mayenne, l'accueil des vacanciers dans un parc). o Le système d’organisation interne est la partie non visible par le client. C’est l’organisation de l’entreprise, ces différentes fonctions, la gestion, les ressources humaines, le management. o Les autres clients sont ceux à qui le service s’adresse également dans le même lieu et au même moment, car rare sont les services destinés à un seul client à la fois. En effet, plusieurs personnes peuvent rentrer dans une agence de voyages et demander des billets d’avion ou des renseignements. Ces éléments combinés les uns aux autres permettent de poser la définition du système de servuction de l’entreprise de service : « C’est l’organisation systématique et cohérente de tous les éléments physiques et humains de l’interface client - entreprise nécessaire à la réalisation d’une prestation de service dont les caractéristiques commerciales et les niveaux de qualité ont été déterminés ». Le système de servuction de part sa spécificité comporte un certain nombre de distinctions fondamentales que les professionnels du tourisme ont encore aujourd’hui du mal à mettre en application. Le client est systématiquement impliqué dans l’élaboration du service. De plus, la valeur du service n’est réelle que parce que le client consomme ce service. Une place d’avion, une nuit d’hôtel ou un voyage à forfait non vendu, sont des valeurs services perdues à tout jamais et qu’il n’est pas possible de représenter le lendemain à un client (A l’inverse, une voiture n’ont vendu peut être stockée et présentée à la vente le lendemain, mais pas une place de cinéma, une place d’avion, ou une animation patrimoine). C'est pourquoi les tours opérateurs vendent à des prix "cassés" leurs voyages en fin de saison à des revendeurs spécialisés, les brokers. (Attention, toutefois à ne pas confondre les "promotions" qui ne sont que l'application d'une stratégie prix sur un certain nombre de produits. Cela étant
déjà décidé par avance en début de saison). Enfin, il faut veiller à bien distinguer l’offre et le support de l’offre. o L’offre est le service proposé par le professionnel du tourisme au client. o Le support de l’offre est l’ensemble des éléments qui permettent cette offre. Ces éléments sont contrôlés et gérés stratégiquement par le responsable en fonction de la participation des clients, du personnel en contact et du support physique du service. Le tableau ci-dessous présente deux exemples, l’un d’un agent de voyage et l’autre d’une compagne aérienne: Entreprises Agent de voyages Compagnie Aérienne Autocariste OFFRE Aller chercher les clients chez Eticketing (réserver une place eux avant le départ pour le week-end « Andorre » et recevoir en contrepartie un simple numéro client) SUPPORT DE Voiture suffisamment 1- Un service de réservation sur Internet L’OFFRE spacieuse pour qui fonctionne recevoir les clients et les 2- Une protection des virements bagages, carte bleue Conducteur non - pressé 3- un comptoir qui valide le n° respectant les du client en un billet. horaires de passages, remise d’un Dossier client voyage, café offert, etc. L'activité économique liée aux services dépasse aujourd'hui celle des produits classiques. Le développement des services et la complexité de leur offre (ex : Téléphonie mobile) peuvent générer une certaine confusion dans l'esprit des consommateurs. Cette complexité oblige les entreprises à repenser leur stratégie marketing pour éclairer l'utilisateur dans son accès aux services. Ce n'est pas en se positionnant par rapport à un concurrent au niveau d'un service précis que l'entreprise parviendra à se différencier de ses concurrents. En effet, dans les services, - Rapidement imitée une par le offre concurrent (l'accès à est l'Internet : gratuit) - - n'a pas de contenu spécifique très marqué (location de voiture)
C'est la dimension relationnelle qui représente une spécificité concurrentielle. La réussite de l'entreprise de service repose sur sa capacité à valoriser les rapports qu'elle entretient avec la clientèle (Accueil, SAV, Support Technique…). Le marketing des services devra s'appuyer sur l'analyse de la qualité des services offerts au client afin de définir une stratégie de service. o L’analyse de la qualité des services - Définir les motifs de satisfaction et d'insatisfaction du client. - Mesurer la qualité des services (gestion des réclamations, client mystère, enquête de satisfaction) - Analyser la manière dont l'entreprise traite les demandes ou réclamations, définir le lien entre rentabilité et qualité des services (correctifs, prévention, temps consacré à l'amélioration) o Définir une stratégie de service - Choisir le ou les segments qui représentent une opportunité - Comprendre les attentes des marchés cibles (elle est fonction des besoins personnels du client, de son expérience antérieure, de la communication externe, du prix du service). - Vérifier que le client comprend bien le concept du nouveau service (à travers une étude de marché) - Définir le degré de participation du client au service et son seuil d'acceptation - Elaborer une offre de service élargie, au-delà du service de base pour se différencier de la concurrence, par exemple : Le service "facilitateur" qui améliorent l'utilisation du service de base (la réservation de train par Internet) Le service "différenciateur" qui apporte une Valeur Ajoutée au service de base (le magazine spécial abonné d'une chaîne de télé) l'accessibilité : privilégier l'accès au service à une époque où les clients ont de moins en moins de temps ou sont en décalage avec les horaires traditionnels (heure d'ouverture d'une agence, Hot Line 24H/24H) Les éléments caractérisant le domaine du tourisme : L’activité touristique peut être qualifiée par quatre grands facteurs : Saisonnalité - volatilité •
Chaîne de service, de produits Sensibilité, perméabilité aux faits sociaux Lien organique avec l’espace Lorsqu’on recompose ces éléments, deux familles de spécificités semblent caractériser les produits -services liés à l’activité touristique. L’une correspond à la caractéristique essentielle du processus de service : l’accueil. L’autre correspond à des caractéristiques plutôt issues de l’environnement touristique. D’autres caractéristiques, plus particulièrement liées aux aspects « environnement » du tourisme doivent être avancées : la saisonnalité, la chaîne de fonctions, la sensibilité aux faits de société et le lien organique avec l’espace. La saisonnalité : Bien que cet aspect aille en s’atténuant, l’activité touristique est assujettie à des fluctuations importantes, à des cycles liées aux activités humaines ; ces cycles peuvent être annuels (vacances, fêtes religieuses ou civiles, saisons), voire hebdomadaires tels que ceux que connaît l’hôtellerie d’affaire. Toutefois l’accroissement du nombre et de l’importance des segments de clientèles « entrant en tourisme », conduit à une autre répartition du temps de vacances et à une certaine permanence des loisirs qui tendent à lisser le phénomène de la saisonnalité (pré et post saison) ; cependant les fluctuations restent importantes et entraînent toujours des réponses mercatiques. La chaîne de fonctions : La demande internationale et l’intérêt qu’ont les agences et les voyagistes à proposer des services complets, des produits intégrés qui contribuent à créer de la valeur, orientent l’offre vers une plus grande complexité des prestations et donc vers une plus grande sensibilité aux aléas environnementaux et à l’incompétence. L’espace : Il apparaît comme un élément clef du tourisme, en effet le voyage ou la villégiature suppose la prise en compte de l’espace. Les attraits touristiques qu’ils soient historiques, événementiels, sont relativement concentrés et par là posent de graves problèmes de saturation d’espaces et de tension qui vont à l’encontre de l’objet même du tourisme. Toutefois les pratiques récentes de l’offre de produits touristiques dits »hors sol » (parcs de loisirs, stations crées) modifient quelque peu la donne ; on ne peut à ce jour évaluer l’impact de ces pratiques en termes de relations avec l’espace. La sensibilité des flux et pratiques touristiques : Elle est importante à l’égard des grands événements diplomatiques, politiques, économiques, culturels et sportifs. Ils peuvent affecter les dynamiques du tourisme domestique et international dans des proportions souvent très difficile à
prévoir, et qui parfois peuvent mettre en difficulté ou solliciter tout le potentiel touristique d’une région ou d’un pays. Enfin, il peut apparaître intéressant de croiser ces facteurs de spécificité afin d’identifier quelques problématiques mercatiques majeures nées de l’effet multiplicateur de tels facteurs. 2/ Le Marketing touristique : a : Marketing et services touristiques Le marketing touristique n’est peut être pas identique pour une organisation de voyages, une chaîne de restaurants ou un office local de tourisme. Les finalités sont certainement différentes, s’il s’agit d’une entreprise qui doit pour survivre optimiser ses profits, une administration nationale ou régionale de tourisme qui veut attirer le plus grand nombre de touristes ou une association de tourisme social qui cherche à donner à ses membres la possibilité de participer à un voyage ou un séjour de vacances. Mais toutes feront qu’elles l’expriment ou non du marketing. Selon une perception restrictive, le marketing touristique avait pour objet de canaliser, plus que de stimuler, une demande toujours croissante pour l’ajuster au niveau d’une offre en développement, mais non pas toujours excédentaire. Après 1970, les premiers signes d’une modification entre l’offre et la demande se firent sentir. Etudes, recherches et publications se sont alors multipliées et le marketing touristique est devenu un ensemble de procédés de plus en plus ordonnés, mis au point pour être employés à l’investigation et à la transformation des marchés touristiques. Ainsi, en 1992, les statistiques ont enregistré plus de 2 milliards de déplacements touristiques dont 450 millions internationaux soit 17 fois le chiffre de 1950. Les dépenses du tourisme auraient augmenté encore plus vite : on cite le chiffre de 900 milliards de dollars pour 1992, deux fois plus que les dépenses des Etats en armement. Et l’on prédit une croissance du tourisme toujours plus soutenue, quoique diversifiée et parfois en dents de scie. Alors le marketing touristique, devenu indispensable, sera plus que jamais un instrument de gestion au service d’un nouvel esprit organisant une continuelle évolution. L’OMT (Organisation mondiale du tourisme) attribue au marketing touristique dans une étude, 3 fonctions : Communication : attirer des clients payants en les persuadant que la destination et les services existants, les attractions et les bénéfices
correspondent exactement à ce qu’ils désirent et préfèrent, mieux que toute autre alternative. Développement : projeter et développer des nouveautés qui semblent offrir des possibilités de vente parce qu’elles correspondent aux besoins et préférences des clients potentiels. Contrôle : analyser à travers de nombreuses techniques de recherches, les résultats des activités de promotion et examiner si ces résultats démontrent une utilisation efficace des possibilités touristiques disponibles, et si les sommes dépensées à la promotion ont rapporté leur valeur. Le marketing touristique peut être définit comme le processus de management qui permet aux entreprises et organisations touristiques d’identifier leur clientèles, actuelles et potentielles, de communiquer avec elles pour cerner leur besoins et influencer leurs désirs et motivations au niveau local, régional, national ou international afin de formuler et adapter leurs produits en vue d’optimiser la satisfaction touristique et de maximiser leurs objectifs organisationnels. L’application du marketing au tourisme est d’autant plus nécessaire que le tourisme présente des particularités importantes par rapport à des services ou des produits courants. D’une part, la demande touristique se caractérise par une très grande élasticité par rapport au niveau des revenus et des prix et elle est sensible au contexte politique et social. Elle se traduit, en outre par des déséquilibres saisonniers (dus au manque d’étalement des vacances) et des phénomènes de saturation, conséquence d’une répartition de l’espace en zones émettrices de touristes et en zones réceptrices. D’autre part, le produit touristique est un produit rigide offert par un grand nombre d’entreprises ou d’entités diverses. « Du fait que l’offre n’est pas mobile, ni stockable, les services touristiques sont consommables sur place. L’hôtel, l’aéroport, la base de loisirs ne peuvent être transférée à la fin de la saison touristique dans une autre région. Ils ne peuvent s’adapter aux variations de la demande dans le temps et dans l’espace. Cette rigidité s’explique par la forte proportion des coûts fixes dans la totalité des frais et la structure du passif des entreprises touristiques sur lesquelles pèsent des frais financiers importants. Cette rigidité joue également pour le touriste, qui paie cher, et pour le pays et la région dont le patrimoine n’est pas utilisé à plein ». Enfin, le marketing touristique doit être conçu en fonction d’un marketing des services ou « servuction », avec ses implications sur la création de services, le contrôle de leur qualité, le suivi de la clientèle, etc.
b/ Analyse de la demande touristique : b.1 : Etude du comportement du consommateur touristique: Le marketing des services est plus complexe que le marketing des biens. Dans les services, ce n’est pas en se positionnant par rapport à un concurrent que l’on parvient à se différencier de son concurrent. L’offre est rapidement imitée par le concurrent et n’a pas un contenu spécifique marqué. C’est pourquoi la dimension relationnelle représente la plus importante des spécificités concurrentielles. L’objectif recherché par les entreprises est la valorisation des rapports entretenus avec la clientèle. Le comportement d’achat du consommateur est différent vis-à-vis d’un service : il est plus en proie au doute que face à un bien. En effet, les services sont immatériels : les problèmes de communication autour du service ainsi que ceux de tarification se posent. De plus, le client doit prendre en compte l’hétérogénéité des services puisque les services diffèrent d’une entreprise à une autre. Enfin, l’approche varie elle aussi, on n’achète pas un bien comme un service puisque les services sont non stockables. Le tableau suivant met en évidence les points de différences entre l’économie de service et l’économie industrielle : LES PREFERENCES DU CLIENT Economie de service Economie industrielle Utilisation Accumulation de biens matériels Achat de solutions et de systèmes Achat de biens et services qui paraissent personnalisés Utiles Systèmes ouverts Un seul fournisseur afin d’assurer la compatibilité des systèmes Les attributs intangibles sont des critères Les attributs tangibles appartiennent aux importants de choix principaux critères de choix Service visant la personnalisation, la Service visant le dépannage et le maintien performance et moins de vulnérabilité habituel pour le secteur Transparence du processus de production Producteur réputé Les contrats relationnels sont essentiels Le contrat formel constitue la base des relations dans les affaires
LA GESTION DU CONTACT AVEC LE CLIENT Economie de service Economie industrielle Objectif : résultat dans l’utilisation. Objectif : maximisation de l’output. Valeur déterminée par la performance. Valeur contenue dans les produits et les matériaux échangés. Qualité déterminée par l’interaction avec Qualité ancrée à la notion de bien faire son le client et la capacité de répondre à ses métier. besoins spécifiques. Technologies dominantes liées au Technologies dominantes appliquées à la fonctionnement des systèmes. transformation de matières premières en produits finis. Management souple, « biologique » : Management basé sur Une structure rapidité des décisions hiérarchique et formelle, gestion « mécanique ». Contrairement aux biens, les services comprennent plus de données que l’on a plus de mal à connaître. En effet de par l’immatérialité et la primordialité du relationnel pour un service, le comportement d’achat de ce dernier est plus incertain que pour un bien. • L’immatérialité des services change la donne : Quand un client achète un bien, il va avoir le choix entre plusieurs produits assez similaires, il n’aura généralement pas un produit « construit » pour lui. Par exemple, pour une voiture, on lui proposera des options mais il ne sera pas le seul à avoir cette voiture. On parle alors d’industrialisation des biens, ce qui n’est pas le cas pour un service du au fait qu’il est immatériel. Le consommateur ne peut pas « apercevoir » un service, il ne peut l’essayer avant d’acheter et généralement un client ne peut savoir à l’avance ce qu’il aura au final car un service est une solution adaptée à chaque client. Les services sont différents les uns des autres, le consommateur n’obtiendra pas la même chose qu’un autre consommateur. Par exemple, chaque emprunt bancaire est adapté à un client, en effet, chaque consommateur ne gagne pas le même salaire, ne désire pas emprunter la même somme sur un même nombre d ‘années, n’a pas le même apport, n’a pas le même nombre d’années d’ancienneté dans la banque, etc. La Banque ne proposera pas la même solution à chaque client mais elle s’adaptera en fonction des données qu’elle a sur lui.
De par ce fait, le consommateur n’obtiendra pas forcement ce qu’il désire, il aura plus de mal à payer pour quelque chose dont il ne connaît pas la finalité à l’avance. En effet, il est plus difficile d’acheter quelque chose dont on n’est pas sur qu’elle conviendra. Par exemple, en faisant réparer son ordinateur chez un spécialiste, un client n’est pas sur que le réparateur arrivera à résoudre les problèmes et remettra en état son ordinateur. Le client aura donc du mal à faire le « pas » en confiant son ordinateur car contrairement à un bien ou il est sur d’obtenir ce qu’il veut, là dans ce cas il n’est pas sur qu’après avoir payé, il aura son ordinateur en état de marche. Du fait que les services seraient immatériels, cela n’implique que le facteur humain soit très important. En effet, pour un service, la main d’œuvre est primordiale, c’est « l’outil » le plus important, sans ce dernier, l’entreprise ne pourra pas « tourner » normalement. Si le personnel n’est pas en adéquation avec la demande ou s’il se trouve que certains employés sont portés malades, l’entreprise ne pourra satisfaire ses clients vu qu’il n’y aura pas assez de personnel. Par exemple si l’attente au guichet d’une banque est trop longue parce qu’il se trouve qu’il n’y a pas assez de guichetiers, les clients ne seront pas satisfaits et si cela se reproduit, ils seront tenter de se diriger vers une autre banque. • L’importance du relationnel Pour l’achat d’un bien, faire appel à un vendeur est important mais n’est pas indispensable. En effet, un consommateur peut tout à fait acheter un produit seul en ayant préalablement trouvé toutes les informations dont il a besoin (dans un magazine, sur Internet, par une connaissance, etc.). Pour un service, obtenir des informations autrement qu’en faisant appel à un client est très difficile. Vu que chaque service est une solution adaptée à chaque client, le consommateur ne pourra pas obtenir de réelles informations qui lui permettront de savoir si ce service lui convenait. De plus, l’achat d’un service nécessite le plus souvent une personne. En effet, un client pour obtenir un crédit doit rencontrer le conseiller clientèle de sa banque. Le conseiller clientèle a donc un rôle prépondérant dans le processus de décision. Il est important que le client « s’entende » bien avec le chargé clientèle, que ce dernier soit à son écoute, respecte ces doléances, connaisse bien le client, etc. Il sera ainsi plus facile pour le consommateur d’aller le voir directement au lieu de se diriger vers d’autres banques. Il est en de même pour la plupart des autres services. En effet, la relation entre le consommateur et le vendeur est primordiale. Si le vendeur est désagréable, incompétent, peu disponible, le client aura tendance à ne pas acheter le service. C’est un fait très aléatoire, difficilement prévisible, cela peut être différent chaque jour, le vendeur peut être parfait à un moment et arriver à satisfaire de nombreux clients et puis à d’autres moments ne réussir à convaincre très peu de clients. On peut aussi considérer que lors de l’entretien d’embauche, l’entreprise ne pourra pas déceler que le futur employé ne soit pas un bon vendeur. En effet, ses compétences réelles ne pourront qu’apparaître quand il sera en situation, c’est à dire quand il proposera ses services à un client.
Etant donné que le relationnel reste est au cœur de la production des services, la maîtrise des comportements des consommateurs dans ce domaine s’avère être la clé de succès de toute entreprise. Les consommateurs des services touristiques ont des comportements plus particuliers si on les compare aux consommateurs des autres catégories de services, dans ce sens, des recherches approfondies ont permis de dessiner les profils de quatre grands types de touristes dont sont définis les principales motivations et caractéristiques socioprofessionnelles, les modalités de comportement en voyage et les limites de clientèle : Le sédentaire : avec de faibles et moyens revenus, il est petit commerçant, cadre moyen ou employé de la fonction publique au niveau scolaire primaire et technique. On y trouve une forte proportion de plus de 60 ans et de jeunes. Sa motivation principale est la mer, le soleil et la plage. Son dépaysement sera familial, mais ne devra pas déranger ses habitudes alimentaires et de confort. Il donnera beaucoup d’importance aux activités d’animation sportives et nocturnes (bars, discothèque…). Durant le voyage, il choisira d’être logé dans des établissements de catégories moyennes, avec un certain service et confort. Par rapport à ses revenus, ses vacances seront chères et il veut en avoir pour son argent. Exigence de la possibilité d’excursions pour éviter, à la longue, l’ennui. Importance du souvenir et de l’achat d’artisanat, preuve du voyage. Voyages d’été, mais la saison d’hiver croit aussi. Les limites : revenus bas, clientèle moyen courrier qui réagira défavorablement à l’inflation des prix et qui n’a pas une grande curiosité intellectuelle. Les limites : revenus bas, clientèle moyen courrier qui réagira défavorablement à l’inflation des prix et qui n’a pas une grande curiosité intellectuelle. Le sédentaire mobile : veut mêler le repos et la découverte. Cadre supérieur ou profession libérale ou professeur aux revenus moyens ou élevés, son niveau d’éducation est secondaire ou supérieur. Il se situe dans les tranches d’âge 30-50 ans. Quand il séjourne, il cherche à pratiquer des sports très divers. Quand il circule, il attache de l’importance aux contacts avec d’autres populations, à la visite de site et monuments. Aussi acceptera-t-il un moindre confort s’il le faut. Il aime photographier. Durée du voyage : plus d’une semaine, c’est un long courrier qui veut rentabiliser la distance. L’itinérant : recherche avant tout un dépaysement culturel et social. Il appartient à une élite aux revenus élevés ou économise pour voyager. Ce segment comporte deux classes d’âge à comportement différent : les 30- 70 ans, clientèle de groupes, et les 20-50 ans, individuels ou petits groupes. Lors de voyages organisés en hébergement classique et transport rapide, il visitera tout ce qui est souligné dans les guides. Sa nourriture sera internationale avec une expérience de cuisine locale. Aimant la
photographie et les activités folkloriques, il mettra l’accent sur le côté bonne affaire des souvenirs exotiques qu’il rapportera. Durée de voyage : deux à trois semaines. Cette clientèle est peu nombreuse. Le nomade : au-delà des images culturelles, veut le vrai contact avec la population locale et la nature. Personnes très scolarisées ou autodidactes fortement motivés, toutes les classes d’âges s’y retrouvent avec prédominance de jeunes. Les motivations spécifiques varient selon les voyageurs : dépaysement vécu et aventure, voyage à but religieux, artistique ou artisanal. On a affaire ici à des voyageurs individuels ou de petits groupes qui aiment improviser et utiliser des hôtels locaux ou l’hébergement chez l’habitant. Clientèle ouverte aux expériences culinaires, elle fait une forte consommation de folklore authentique. Clientèle limitée, elle a cru en importance depuis le début des années 70. On y trouve des marginaux et tous ceux qui sont influencés par les effets de la mode. Les touristes aujourd’hui présentes de nouvelles caractéristiques vue les changements des mentalités, comportements et plusieurs autres données actuelles : Des touristes de plus en plus expérimentés et exigeants La généralisation des voyages a créé une nouvelle génération de touristes expérimentés et exigeants. C’est pourquoi l’existence d’infrastructures et de services touristiques s’avère un minimum requis mais elle ne suffit pas à faire la différence entre les destinations touristiques. Le touriste recherche dorénavant le meilleur rapport qualité/prix ainsi que l’efficacité dans les services. En tant que consommateur averti, il s’attend à consommer un produit conforme à ce qui lui a été annoncé et vendu. Des consommateurs informés Le développement des technologies de l’information dans le domaine du tourisme facilite l’accès à une information exhaustive et instantanée sur un large éventail de destinations. Grâce à l’avènement du commerce électronique, les touristes potentiels ont une grande autonomie dans le processus de choix, voire d’achat. Les stratégies promotionnelles devront tenir compte de ces nouveaux outils de communication. Des comportements touristiques diversifiés
La diversification des clientèles et l’augmentation de leurs exigences exercent déjà une grande influence sur les comportements touristiques. Parmi les plus significatifs, on retrouve : _ L’augmentation des voyages individuels au détriment des voyages de groupe; _ La priorité accordée aux vacances, comme le révèle le maintien, voire l’augmentation, du budget de vacances des ménages; _ Les décisions de voyage de plus en plus prises par les femmes; _ La clientèle des courts séjours en hausse au sein des marchés de proximité; _ La prédilection des touristes pour une diversité d’expériences de voyage telles qu’un voyage de ski une année, un voyage au soleil une autre année, etc.; _ La croissance des voyages d’affaires alliant l’agrément. Quelques observations nouvelles des touristes actuels : Tout d'abord, on observe un émiettement de la durée des vacances, avec pour corollaire un étalement de la « saison ». Cette tendance à l'émiettement, accentuée par l'application des 35h, contribue aussi à développer un tourisme de proximité. On observe également un goût plus prononcé pour l'itinérance : la mobilité s'accroît en fonction de la météo, des besoins familiaux, des envies du moment, des fêtes ou événements divers. Cette diversité des goûts et des pratiques contribue également au développement des séjours à thèmes. Ces facteurs impliquent une bonne connaissance des Flux touristiques. Ces dernières années, en raison d'une diminution du temps de travail offrant à chacun plus de temps de loisirs mais aussi en fonction du coût de la vie qui, en augmentation constante limite les dépenses, s'est créé le "tourisme d'un jour" qui prend de plus en plus d'extension. Le tourisme se branche aussi directement sur le travail par le biais du tourisme d'affaires. Le premier concerne toute l'offre touristique (divertissement, découverte) qui entoure les voyages d'affaires, les congrès, les séminaires, les salons - et la France est encore pour quelques années la première destination mondiale des Salons et congrès.
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