#4 - de quel droit ? Frein à la prescription: Société Vaudoise de Médecine
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REVUE DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DE MÉDECINE JUILLET-AOÛT 2018 #4 COÛTS DE LA MALADIE Motions fédérales Feller-Thorens Assurance maladie Frein PRÉSENTATION à la prescription: Médecins du Léman de quel droit ? www.svmed.ch
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Un vous a article cmv juillet-août 2018 ÉDITORIAL Faites fait réagir 3 -le n ? en éc ous savoir cmv@ rivant svme à d.ch sommaire 4 DOSSIER 4 Eclairage juridique 6 Prise en charge de patients Mobilisons-nous! 9 Barrières administratives 10 Ethique 12 Ce qu’en pense Rebecca Ruiz 13 Check-up humour C 15 INFO SVM omme nombre de praticiens, j’ai été confronté à 15 Consultation de l’avant-projet des demandes croissantes de justification de la «Directive de la garde médicale» part des caisses maladie: justifier la prescription 15 Election du Dr Philippe Vuillemin d’un médicament, d’un examen radiologique, de 15 Journée SVM à la cathédrale la durée d’un séjour en clinique privée, d’un 17 ACTU maintien à domicile, via un formulaire mensuel (!), d’un traite- Dr JEAN-PIERRE RANDIN 17 Médecins du Léman, ment de physiothérapie, etc. Des praticiens de spécialités diffé- MEMBRE DU COMITÉ DE RÉDACTION DU CMV une société qui évolue rentes rapportent leurs témoignages dans ce CMV. 19 Dépôt de motions fédérales Cette mainmise sous-entend que le prescripteur n’obéit pas aux 20 Aide Senior Animaux (ASA) règles de l’art médical. Autrement dit, ce n’est rien d’autre qu’un procès d’intention et une mise en doute du bien-fondé des 21 RENDEZ-VOUS options diagnostiques ou thérapeutiques du praticien. 21 Formation GMEMS 2018 Au fond, de quelles compétences scientifiques peuvent se pré- 26 Les Jeudis de la Vaudoise valoir les assurances maladie pour valider ou non une stratégie médicale? Elles vous répondront qu’elles font référence à leur 23 REPÉRAGES conseil médical omniscient (?), n’évaluant le cas que sur la base 23 Propositions de lectures du dossier, sans examen clinique (un prochain CMV sera consa- cré à cette problématique). Surtout, quelles sont les bases 24 PORTRAIT légales permettant aux assureurs d’exiger des justifications? Jérôme Sobel, ORL à Lausanne, On leur reconnaît une certaine compétence pour évaluer l’éco- est bien connu de tous pour nomicité d’un traitement, mais on peut clairement mettre en son engagement sans faille au sein doute leur compétence et la légitimité de cette systématique de l’association Exit, qu’il a présidée jusqu’à la fin du mois ingérence dans le processus de soins. d’avril. Rencontre avec un homme A cet égard, la contribution de la professeure Dupont est capi- heureux et passionné. tale. Le Tribunal fédéral a clairement déterminé que le médecin traitant l’emporte sur l’avis du médecin-conseil de l’assurance en matière de soins à domicile. Cette jurisprudence peut s’appli- quer pour toutes les prestations, de tous les domaines de la impressum médecine. Dans ces conditions, pourquoi acceptons-nous si Société Vaudoise de Médecine Chemin de Mornex 38 – 1002 Lausanne docilement ces sempiternelles demandes de justification? Tél. 021 651 05 05 – Fax 021 651 05 00 info@svmed.ch – www.svmed.ch Pourquoi, dans la foulée de l’avis de droit de l’experte, ne fai- Directeur de la publication sons-nous pas systématiquement opposition, pour en découdre Pierre-André Repond (PAR), secrétaire général Cheffe d’édition une fois pour toutes? Héloïse Perrin, ftc communication Je suscite une mobilisation générale de notre Société médicale, Collaborateurs externes Adeline Vanoverbeke en allant au Tribunal ad hoc, lorsqu’une limitation autre que et ftc communication Comité de rédaction du CMV celle appliquée aux soins à domicile nous sera imposée par l’as- Dr Louis-Alphonse Crespo, Dr Philippe Eggimann (PEG), Dr Henri-Kim de Heller, Dr Jean-Pierre Randin, sureur. Il y a fort à parier que nous aurons gain de cause et que Dr Patrick-Olivier Rosselet, Dr Patrick Ruchat Dr Adrien Tempia nous aurons contribué à consolider la jurisprudence et à pré- Conception et mise en page server notre liberté thérapeutique de plus en plus menacée. ■ Inédit Publications SA Régie des annonces Retrouvez tous Inédit Publications SA, Tél. 021 695 95 95 www.inedit.ch les CMV sur l’app Photographies Le Comité de rédaction précise que, sous réserve des articles signés par des respon- « Courrier du Adeline Vanoverbeke, Fotolia et DR sables attitrés de la SVM, les articles publiés ne reflètent pas nécessairement la posi- médecin vaudois » tion officielle de la SVM ou de son comité, mais seulement l’opinion de leurs auteurs.
4 DOSSIER cmv juillet-août 2018 Eclairage juridique La LAMal fait confiance aux médecins traitants Quels sont les droits des assureurs maladie de freiner la LAMal prévoit, logiquement, les condi- des prescriptions médicales? Cet article rappelle les conditions tions auxquelles des prestations médi- de la LAMal et de l’assurance obligatoire des soins (AOS). cales peuvent être prises en charge par l’AOS, et la mesure dans laquelle elles A peuvent l’être. L’une des conditions est u début du siècle passé, la en théorie, de dissocier la question de le caractère efficace, approprié et écono- Suisse a fait le choix, pour l’accès aux soins de celle de leur rémunéra- mique des prestations. Sous l’angle de des raisons historiques tion. En soi, n’importe quel(le) patient(e) l’économicité, la LAMal impose au méde- et politiques, de ne pas peut accéder à l’intégralité de l’offre médi- cin de s’en tenir aux prestations exigées mélanger la fourniture des cale disponible, du moment qu’un fournis- par le but du traitement et par l’intérêt soins de santé et leur financement. La pre- seur de prestations accepte de lui prodi- du patient (art. 56 al. 1 LAMal). Elle ins- mière est restée le fait de l’économie pri- guer les soins désirés. En pratique, c’est la crit toutefois cette obligation dans une vée et des cantons, garants de l’approvi- contre-prestation financière demandée en relation de confiance, en présumant que sionnement en soins pour leur population. échange qui pose problème et empêche les prestations fournies ou prescrites par Le second a été progressivement mis en l’accès aux soins si un mécanisme étatique un médecin sont considérées comme effi- œuvre par la création d ’assurances de financement n’est pas prévu. caces, appropriées et économiques tant sociales, parmi elles tout particulièrement et aussi longtemps que le Conseil fédéral l’assurance obligatoire des soins (AOS), CADRE DE LA LAMAL n’en a pas délimité ou exclu le rembourse- régie par la loi fédérale sur l’assurance L’équilibre économique du financement ment (art. 33 al. 1 LAMal. ATF 129 V maladie (LAMal). Cette dualité implique, étatique étant essentiel à son maintien, 167). Un mécanisme de contrôle permet à
cmv juillet-août 2018 DOSSIER 5 l’assureur maladie de vérifier, a posteriori, soins requis, que l’on ne peut pas partir sur un examen clinique, et non pas que l’activité du médecin respecte les pres- sans autre de l’idée qu’une organisation lorsque son évaluation se fonde sur des criptions légales, un cas de polypragma- de soins à domicile (OSAD) a un intérêt à règles d ’expérience ou des valeurs sie permettant de prononcer des sanc- fournir des prestations en (trop grande) moyennes (TF K 161/00). tions à l’encontre du praticien, jusqu’à le quantité, et qu’elle jouit d’un pouvoir Cette jurisprudence est conforme à l’esprit priver définitivement du droit de factu- d’appréciation lui permettant de déter- de la loi qui, respectant la dualité décrite rer ses prestations à l’AOS. miner quelles prestations doivent être plus haut, laisse au médecin la responsa- fournies et pendant quelle durée. C’est bilité du traitement qu’il prescrit, dans le MÉDECIN-CONSEIL donc son évaluation qui est en principe cadre de ses obligations à l’égard de l’assu- Malgré ce postulat de confiance, les assu- déterminante pour la prise en charge par rance sociale, qu’il est présumé respecter. reurs maladie, encouragés sans doute par l’AOS (TF 9C_365/2012). Dans des juris- Elle devrait donc trouver une application la vindicte politique et populaire, qui prudences antérieures, le TF avait déjà eu générale à chaque fois que les assureurs tient désormais les médecins pour seuls l’occasion de dire que le pouvoir d’appré- maladie sont tentés de faire rentrer des responsables des dysfonctionnements ciation d’une OSAD ne pouvait faire situations individuelles dans des cases du système, notamment de ses coûts, l’objet que d’un contrôle limité lorsque le prédéfinies, sans tenir compte de leurs revoient de manière toujours plus systé- médecin qui avait prescrit les soins était particularités. ■ matique les prescriptions émises par les le médecin traitant de l’assuré, qui est le médecins traitants, se référant à l’avis mieux au fait de la situation de ce dernier d ’un médecin-conseil qui n’a vu du (TF 9C_597/2007). Au sujet de la hié- patient, au mieux, que quelques pièces de rarchie entre l’avis du médecin traitant et son dossier. Cette pratique, encouragée celui du médecin-conseil de l’assureur par un contrôle judiciaire très difficile maladie, le TF retient depuis longtemps d’accès, ne respecte vraisemblablement que la procédure de contrôle prévue dans pas la volonté du législateur. Outre la le cadre de l’AOS ne permet pas de confiance placée par la loi dans le corps conclure que l’avis du second l’emporte médical, la jurisprudence du Tribunal nécessairement sur celui du premier. En fédéral (TF) en matière de soins à domi- principe, l’appréciation du médecin- cile confirme cette hypothèse. conseil n’est apte à remettre en cause ANNE-SYLVIE DUPONT Le TF a en effet précisé, dans le cadre l’évaluation par le médecin traitant de la PROFESSEURE AUX FACULTÉS DE DROIT DE NEUCHÂTEL d’un litige concernant la quotité des personne assurée que si elle est fondée ET GENÈVE
6 DOSSIER cmv juillet-août 2018 Refus de remboursement Suite de traitement et réadaptation dans notre canton: quelles difficultés aujourd’hui et dans un futur proche? U Les Centres de traitement n exemple récent: le refus dans une structure de long séjour aurait et de réadaptation (CTR) pour une patiente qui été suffisant. Selon ces interlocuteurs, du canton de Vaud contribuent, n’avait pu bénéficier de une intervention de réadaptation ne séances de physiothérapie changerait pas l’évolution naturelle de depuis environ trente ans, quotidiennes, alors que la récupération fonctionnelle de ces à la prise en charge de patients, l’interruption temporaire de ces séances patients âgés, en particulier s’ ils en particulier âgés. Grâce avait été motivée par une complication souffrent de troubles cognitifs. Pourtant, à l’expertise développée dans somatique. Un gain de cause n’a été les données de la littérature démontrent ces centres et à des prestations obtenu qu’après plusieurs échanges avec sans ambiguïté les bénéfices d’une réa- de soins à domicile de haute argumentation détaillant les prestations daptation dans cette population, non médicales requises par cette complica- seulement pour les patients sur le plan qualité, le canton a été pionnier tion (qui avaient par ailleurs permis fonctionnel, mais aussi pour le système d’une politique de maintien d’éviter une ré-hospitalisation en soins de santé (réduction de près de 40% du à domicile efficace, avec aigus) et une démonstration que la risque d’admission en EMS1). Et cela est un taux d’institutionnalisation patiente avait bel et bien effectué les aussi valable en présence de troubles des personnes de 65 ans progrès fonctionnels et de mobilité cognitifs2. et plus environ 30% inférieure attendus. OPACITÉ ET MANQUE à la moyenne suisse. Malgré INTÉRÊTS DIVERGENTS DE COMMUNICATION ce constat, les CTR sont Par ailleurs, lors de refus de rembourse- La pression sur les indications de séjour régulièrement confrontés ment, nous sommes régulièrement et leur durée s’accroît, mais avec une à des refus de remboursement confrontés aux argumentations de colla- grande disparité entre les différents d’un séjour. borateurs administratifs des assureurs assureurs et sans que les raisons de ces (mais aussi de collègues médecins- différences soient transparentes. Cette conseils) soutenant qu’un hébergement variation d’accessibilité aux soins «assu-
cmv juillet-août 2018 DOSSIER 7 Photo: ©PhotoSG / stock.adobe.com / Fotolia reur-dépendante» et donc le manque médecins-conseils devraient pourtant se d’équité entre les patients sont inaccep- sentir déontologiquement astreints. tables. Parmi les autres difficultés ren- contrées, les médecins-chefs de CTR ET LE FUTUR? signalent la remise en question quasi Malheureusement, l’accès aux prestations DR WANDA BOSSHARD TARONI systématique par certaines caisses mala- de réadaptation pour les patients âgés SERVICE DE GÉRIATRIE ET RÉADAPTATION die de la pertinence d’un séjour pour les risque d’être encore plus menacé. En effet, GÉRIATRIQUE, CHUV patients très âgés (plus de 90 ans), des les modèles de financement à l’étude pour- durées de garantie initiale du séjour de raient exiger un seuil minimal hebdoma- plus en plus courtes, l’impossibilité d’at- daire de prestations auquel il sera difficile teindre les médecins-conseils pour discu- d’astreindre certains patients âgés fragiles, PROF. CHRISTOPHE BÜLA SERVICE DE GÉRIATRIE ter des motifs d’un refus, ainsi que l’ab- notamment en raison des fluctuations de ET RÉADAPTATION GÉRIATRIQUE, CHUV sence de compétences spécifiques pour leur état de santé en cours de réadaptation. juger de situations gériatriques com- En conclusion, il est de notre responsabilité plexes. de veiller à ce que des mesures de restric- La gestion des demandes de prolongation tion d’accès aux soins ne soient pas prises ou des refus, dont le nombre a sensible- aux dépens de la qualité de vie (et de fin de ment augmenté ces cinq dernières vie) de nos patients âgés. Un cadre plus pré- Remerciements pour leurs précieux commentaires à: années, mobilise d’importantes res- cis en matière de fonctionnement des ser- M. Ch. Vogel, directeur du Service de gestion administrative des patients au CHUV; sources administratives (estimation de vices des médecins-conseils avec l’instaura- Drs C. Amateis, R. Dreher, S. Félix, P. Guillemin, G. Pralong 0,5 EPT pour notre CTR, qui avait 66 lits tion de critères plus uniformes pour leurs et L. Saiah, médecins-chefs des CTR vaudois. en 2010 3) et détourne des ressources prises de décision devrait être mis en Références médicales des soins aux patients. Par œuvre et une plus grande transparence 1 Bachmann S. et al., BMJ 2010; 340:c1718. 2 Seematter Bagnoud L. et al., BMC Ger 2018; 18:71 contre, il reste très difficile d’obtenir une devrait être exigée quant aux décisions des (https://doi.org/10.1186/s12877-018-0763-x). argumentation médicale, à laquelle les assureurs. ■ 3 Martin E. et al., Prat Organ Soins 2010; 41(1):161-166.
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cmv juillet-août 2018 DOSSIER 9 rage. Les interactions entre la médecine ambulatoire et l’hospitalier sont alour- dies par les barrières administratives et les multiples intervenants. RESTRICTIONS Finalement, pour le médecin oncologue, la prise en charge ambulatoire elle-même a été restreinte dans le temps consacré à la consultation. Cela limite la qualité de la communication avec le patient, consi- dérant la portée émotionnelle du cancer et la complexité de son traitement. Aujourd’hui, le parcours du patient onco- logique implique de nombreux interve- nants et les restrictions imposées ont un effet négatif sur cette collaboration. Les Oncologie rôles du médecin traitant et du spécia- liste sont impactés sans qu’une réflexion Les barrières des conséquences sur le suivi thérapeu- tique ait été élaborée. INTERROGATIONS administratives Le débat autour des frais de la santé, en particulier dans le domaine de l’oncolo- gie, soulève des interrogations éthiques et philosophiques. Faut-il poursuivre une L’annonce d’un cancer est une étape bouleversante pour le patient médecine à la pointe des données scien- et son entourage. Les démarches administratives, souvent longues tifiques et en accepter les charges? Doit- et compliquées, en lien avec des traitements coûteux, n’aident en rien on repenser le design des études cli- niques pour tenter de limiter les coûts cette situation déjà pénible. Au contraire, elles entravent la qualité liés à la recherche? Faut-il limiter l’accès de la prise en charge médicale et nuisent au moral des patients. à certaines stratégies de prise en charge? D Doit-on impliquer l’ensemble de la popu- epuis le début des années en respectant les limitations de leur indi- lation dans la réflexion sur l’avenir de la 2000, la médecine oncolo- cation. Ces démarches administratives santé? gique a beaucoup évolué et sont souvent longues jusqu’à ce que l’ac- Seules l’application de règles plus souples s’est individualisée, autant cord soit obtenu, ce qui retarde le début adaptées à la situation oncologique parti- sur le plan diagnostique du traitement. Un traitement commencé culière de chaque patient et une meil- que dans la prise en charge thérapeu- sans accord préalable peut conduire au leure collaboration entre les différents tique. Ces progrès ont non seulement refus de prise en charge, aggravant l’insé- intervenants permettront de mettre en permis de vivre plus longtemps, mais curité et l’anxiété des patients, déjà fort avant la qualité de la prise en charge également de vivre mieux, même dans sollicités par leur maladie. médicale et de limiter la progression des les situations oncologiques avancées. Pour la patientèle suivie par un onco- charges financières de la santé pour tout logue dans le cadre privé, l’hospitalisa- un chacun. ■ ACCEPTATION DU TRAITEMENT tion en milieu public constitue parfois En raison des coûts, différents freins ont une rupture de prise en charge. Certaines été mis en place afin de limiter l’augmen- hospitalisations de patients oncologiques tation régulière de frais liés à la prise en peuvent évoluer vers des soins palliatifs, charge médicale. De nombreux traite- nécessitant dès lors un transfert dans un Photo: Didesign / Fotolia ments oncologiques doivent être agréés autre lieu d’hospitalisation et perturbant par le médecin-conseil de l’assurance à nouveau le lien thérapeutique person- DR STÉPHANE COCHET maladie avant de pouvoir être administrés nel établi avec le patient et son entou- ONCOLOGUE
10 DOSSIER cmv juillet-août 2018 Réflexion Frein aux dépenses de santé: quelques principes éthiques Dans un système de santé complexe pour des choses qui, elles, seront utiles. Voilà pour l’inutile. Si comme le nôtre, quelles sont les limites une intervention est seulement peu utile, la logique change du de chacun en termes de restrictions? tout au tout. Combien de bien doit apporter une intervention pour dire qu’elle est suffisamment utile? C’est un des grands Le point sur trois principes fondamentaux. motifs de divergence entre personnes raisonnables dans nos L systèmes de santé. L’enjeu est de taille. Ecarter des interven- es pressions sur les dépenses de santé ne se lassent tions peu utiles du catalogue des prestations remboursées, dans pas de revenir. D’un côté, c’est normal. A moins de certains cas, c’est entièrement justifié. Ecarter des personnes, disposer de ressources littéralement infinies, il est cependant, ne l’est pas. Lorsque l’on écarte la seule intervention obligatoire de faire des choix. Voilà pour la seule possible pour une pathologie donnée, ou que l’on limite par partie simple. Car, ensuite, les enjeux se com- exemple la réhabilitation chez une personne dont les progrès pliquent. Chacun y va de ses tentatives. Les assureurs freinent sont lents, il y a un problème. Le risque est alors de contrevenir l’utilisation de certains médicaments, posent des limites aux à l’égale considération des intérêts de chacun. types d’hospitalisation. Les médecins s’inquiètent des pres- sions qu’ils subissent, et parfois limitent eux aussi des inter- ACCEPTABILITÉ ventions dont les bénéfices cliniques leur semblent faibles au Dans ces cas, comment décider? Le troisième principe concerne vu des coûts encourus. Les hôpitaux serrent des vis, la politique le processus de décision, qui doit être visiblement raisonnable. cherche des solutions, l’inquiétude règne. Dans tout cela, com- Les limites doivent pouvoir être comprises comme étant justi- ment faire en sorte que les limites posées soient justes? fiées par toutes les personnes concernées. Il faut pour cela qu’elles soient visiblement appliquées à tous de manière égale, ÉGALITÉ et que les raisons sur lesquelles elles se fondent puissent être Etre équitable requiert ici le respect de trois principes fonda- perçues comme acceptables. Ce principe exige une certaine mentaux. Premièrement, il faut reconnaître l’égale considéra- transparence, non seulement sur les décisions elles-mêmes, tion des intérêts de chacun. Ce principe est fondé dans notre mais aussi sur leurs raisons, sur les processus qui y ont conduit, expérience commune de la maladie et de la mortalité. Il a été et sur la manière dont elles sont appliquées. Cela pourrait exi- reconnu comme composante du droit à l’égalité devant la loi ger une plus grande coordination et une plus grande participa- par le Tribunal fédéral. Les soins de santé sont par ailleurs une tion des personnes concernées, par exemple par des voies de ressource commune, un effort collectif qui ne peut pas être recours plus simples. Une chose est claire, cependant: si poser maintenu autrement qu’ainsi. Toute inégalité dans l’accès aux des limites est inévitable, les meilleures limites sont celles aux- soins est non seulement éthiquement problématique, mais quelles nous accepterions tous, à notre tour, d’être soumis. ■ aussi imprudente: elle risque d’effilocher la solidarité sur laquelle repose le système de santé. UTILITÉ Deuxièmement, il faut faire le plus de bien possible avec les moyens disponibles. Un certain nombre de limites sont posées sur cette base. La médecine sait faire énormément de choses. Certaines sont immensément utiles, d’autres non. Nous savons même faire – parfois avec un grand dévouement – des choses PROF. SAMIA HURST INSTITUT ÉTHIQUE simplement inutiles. S’en abstenir, c’est réserver les ressources HISTOIRE HUMANITÉS, UNIGE
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12 DOSSIER cmv juillet-août 2018 Ce qu’en pense… REBECCA RUIZ CONSEILLÈRE NATIONALE, PRÉSIDENTE DE LA SECTION ROMANDE DE LA FÉDÉRATION SUISSE DES PATIENTS Des limitations qui menacent l’égalité de traitement En 2017, un tiers des cas traités 100 000 francs par an. Au-delà des ques- c’est à l’assureur de déterminer le montant en Suisse romande par la perma- tions fondamentales, éthiques, posées pris en charge et de juger si le rapport nence juridique de la Fédération par des montants aussi indécents, cette entre les coûts et le bénéfice thérapeu- évolution produit des inégalités parmi les tique est adéquat. Souvent, dans de tels suisse des patients concernaient patients, car les caisses maladie ne pra- cas, la caisse maladie décide de couvrir des problèmes de rembourse- tiquent pas toutes la même politique face une partie des coûts seulement, ce qui ments rencontrés par des patients. à des traitements onéreux. peut poser un problème financier majeur Le frein à la prescription de la part Le remboursement des médicaments ne aux patients, d’autant plus quand les des assureurs est donc une problé- figurant pas sur la liste des spécialités firmes pharmaceutiques ne prennent pas matique qui prend de l’ampleur, ne s’effectue en effet pas de manière uni- en charge une partie de ces coûts. forme. Ainsi, l’accès des patients à cer- Des patients se heurtent aussi de plus notamment celle qui concerne tains médicaments (parfois vitaux) peut en plus souvent à des limitations liées le choix du traitement. varier selon leur domicile, leur assureur au remboursement d ’analyses géné- F et d’autres facteurs individuels. On voit tiques. On rencontre dans ce domaine ait connu depuis des années, aussi dans la pratique que la combinaison également des pratiques différentes le prix des médicaments dans de produits thérapeutiques peut poser des entre assurances et parfois même au sein notre pays est exorbitant. En problèmes à l’heure du remboursement. des mêmes caisses. effet, en comparaison avec La prise de médicaments figurant sur la Dans toutes ces situations, c’est l’égalité l’étranger, un médicament liste des spécialités avec des agents de traitement et la sécurité du droit qui protégé par un brevet coûte 14% plus chimiothérapeutiques y figurant égale- sont mises à mal. Nous encourageons dès cher ici que dans neuf pays européens. ment peut être refusée si ladite combinai- lors les patients concernés à se battre Et si on s’intéresse aux génériques, alors son n’est pas couverte par la liste. Dans dans la mesure de leurs moyens et possi- la différence de prix est bien plus impor- ces cas, les articles 71a et 71b de l’Ordon- bilités – sachant que les refus ou limita- tante, étant donné qu’ils sont deux fois nance sur l’assurance maladie (OAMal) tions interviennent bien souvent au pire moins chers dans ces mêmes pays qu’en s’appliquent. Ces derniers règlent la prise moment pour entamer des batailles juri- Suisse. On observe par ailleurs depuis en charge, au cas par cas, des coûts d’un diques – et nous nous tenons à disposi- quelques années que le prix des nou- médicament ne figurant pas dans la liste tion pour les accompagner dans de telles veaux médicaments mis sur le marché ne des spécialités ou utilisé pour d’autres démarches. Le droit à bénéficier du meil- cesse d’augmenter. Certains traitements indications que celles autorisées par leur traitement prescrit par le médecin anti-cancéreux peuvent ainsi atteindre Swissmedic. Mais dans ces situations, compétent mérite d’être défendu. ■
cmv juillet-août 2018 DOSSIER 13 Check-up humour
roule ma poule 170 x 129.pdf 1 16.06.16 11:29 AIDEZ-NOUS À AIDER Grâce à vous, nous avons déjà scolarisé et redonné un avenir à 50 orphelins victimes des rebelles à Beni, (Nord Kivu, RDC). Aidez-nous à continuer notre action et à construire pour eux «Mavivi», le Village d’Espoir! Faites un don sur www.roulemapoule.org Nous sommes sur place et vous assurons que la totalité de vos dons est affectée directement aux projets que nous réalisons en faveur des orphelins les plus défavorisés. Vous pouvez également faire vos versements sur le compte postal: Roule ma Poule | Postfinance | CH-1170 Aubonne No compte 14 - 197088-5 IBAN: CH60 0900 0000 1419 7088 5 / BIC (SWIFT)POFICHBEXXX www.roulemapoule.org E-mail: contact@roulemapoule.org
cmv juillet-août 2018 INFO SVM 15 Election Un médecin vaudois élu à la Commission de gestion de la FMH Politique L e Dr Philippe Vuillemin a été Consultation très largement élu en tant que nouveau membre de la Commis- de l’avant-projet sion de gestion de la FMH. Membre de la SVM, président du groupement «Directive de la garde Lausanne CHUV-La Sallaz, il est éga- lement député au Grand Conseil vau- médicale» dois depuis 2010. La SVM félicite le Dr Vuillemin pour cette élection. La Commission de gestion de la FMH est composée de cinq membres élus Retrouvez la communication de la SVM à ce sujet. par la Chambre médicale. Elle contrôle la gestion de l’Assem- Extrait. blée des délégués, du Comité central ainsi que du Secrétariat général. Son cahier des charges comprend également le L es patients de ce canton tout comme les médecins ont contrôle des comptes annuels, avec des compétences spéci- « de bonnes raisons d’être inquiets. Dans six mois, le fiques concernant les dépenses hors budget ainsi que la canton de Vaud sera le seul de Suisse à entraîner sans conclusion de contrats à grande portée financière. ■ transition, sans débat démocratique et sans véritable base légale, ni réelle justification, la garde médicale, qui fonctionne à la satisfaction de tous, dans une expérience hasardeuse. Save the date C’est à un saut dans le vide que sont conviés médecins et patients vaudois si rien ne change d’ici là. La Journée de la SVM Sous couvert de régionalisation et de réponse à l’urgence, c’est une véritable OPA qui vise à remplacer l’organisation médi- s’annonce mélodieuse cale de la garde par la Société Vaudoise de Médecine, c’est- à-dire les médecins eux-mêmes, par une administration can- tonale et régionale non médicale. Sans réaction, c’est le der- nier bastion d’une médecine gouvernée par des médecins qui va tomber. Il est légitime à ce stade de se demander quel est le véritable but visé par une telle réforme dont les conséquences sont pré- occupantes, à court, à moyen et à long terme. Qui croira que le but est de donner plus d’indépendance aux médecins, alors que chaque jour la machine administrative resserre davantage son emprise dans tous les domaines de la sphère médicale? L Il suffit pour le constater d’observer ce qui s’est passé dans e jeudi 6 décembre prochain aura lieu la 18e Journée certains hôpitaux, où le corps médical a progressivement été de la SVM. A cette occasion, un concert à la cathédrale Photos: Victorflowerfly / Fotolia et DR écarté de la gouvernance et du projet hospitalier. C’est désor- de Lausanne sera organisé. Vous aurez le plaisir de venir mais ce modèle qu’on entend appliquer à la médecine de ville, écouter la Messe en si de J.-S. Bach, interprétée par le Chœur en débutant par la garde médicale.» ■ Calliope, sous la direction de Mme Florence Grivat Favre. Des informations complémentaires vous seront transmises Le texte complet est disponible sur www.svmed.ch prochainement. ■
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cmv juillet-août 2018 ACTU 17 Interventions à domicile Médecins du Léman, une société qui évolue Médecins du Léman procure des soins médicaux urgents à domicile. Elle est active dans l’Est vaudois depuis 2011. Son but est de gérer les interventions à domicile dans le cadre de la garde et, par conséquent, de suppléer les médecins installés en cabinet, bien souvent débordés dans leur activité. L a collaboration entre la SVM et la société Médecins du Léman dans le cadre de la ges- tion des gardes domiciliaires a débuté de manière officielle en 2012. Suite à ça, Médecins du Léman a connu de multiples changements afin d’améliorer son organisation et ainsi d’of- frir aux patients une prise en charge opti- d’améliorer l’offre et la qualité de soins, tif est de nationalité suisse. Cela marque male, en collaboration exclusive avec la la collaboration avec les confrères et la un premier changement important. Centrale téléphonique des médecins de pérennisation du système de garde L’avenir est maintenant de proposer aux garde et leurs médecins de famille. assuré par Médecins du Léman. Il a été médecins en fin de cursus en Suisse un décidé, en accord avec le bureau de la mode d’exercice nouveau où ils pour- ÉVOLUTION garde, le groupement des médecins raient choisir à la carte leur activité et La limitation de l’activité de Médecins locaux et la SVM, de développer un cabi- la faire évoluer au fil du temps (cabinet, du Léman uniquement à la garde s’est net de groupe à Noville, afin de stabiliser EMS, garde...). Une autre possibilité vite présentée comme insuffisante pour le nombre de gardiens et de leur offrir serait aussi de proposer des remplace- être en mesure de préserver le bon fonc- une activité complémentaire attractive ments au pied levé en cas de maladie de tionnement du système de garde à long en cabinet et en EMS. confrères installés dans le secteur. Ce terme. En effet, la pénibilité de garde est projet déjà présenté à la SVM devra connue de tous. L’ensemble des médecins RENFORCEMENT DE L’IDENTITÉ cependant être rediscuté, car des change- la connaissent bien et peu d’entres eux La société a récemment été rachetée par ments importants affectent le fonction- envisagent d’avoir cette activité exclusive deux entrepreneurs suisses du secteur nement de la garde actuellement. ■ durant de nombreuses années. Au terme de la santé. Ils ont amorcé un changement de cette réflexion, Médecins du Léman a de cap important dans le but de pérenniser proposé de répondre à la fois aux besoins davantage la structure. La société est de DR FABRICE MEZINO Photo: Goodluz / Fotolia RÉPONDANT MÉDICAL de ses médecins et aux besoins locaux. plus en plus implantée dans le canton de Ce projet vous intéresse? Pour ces raisons, il a été retenu, voilà Vaud, puisque 65% des employés résident Merci de nous contacter par e-mail une année, une solution qui permettrait maintenant en Suisse et un tiers de l’effec- à contact@medecinsduleman.ch
PUBLIREPORTAGE LES TUBES INTELLIGENTS Parmi les solutions d’économie d’énergie, le tube LED est de plus en plus appelé à remplacer les anciens tubes fluorescents. Ils sont faciles à mettre en œuvre: il suffit généralement de remplacer l’ancien tube et de remplacer le starter par un starter «LED» et le tour est joué. L’ancien luminaire qui consommait 36 W n’en consommera désormais plus que 18 W. Sachant que les tubes fluorescents équipent majoritairement les communs d’immeubles, les garages, couloirs et autres passages éclairés 24 h/24, il est évident que l’économie d’énergie est bien réelle. Les tubes avec détecteur de mouvement allument le tube à 100% uni- Tubes LED avec fo quement si c’est nécessaire. En l’absence de mouvement, le tube fonctionne à 10 ou 20% de sa puissance, de manière à ce que les locaux ne soient jamais dans le noir. Dans ces conditions, l’économie cinq ans, ont été choisis par une grande entreprise par rapport aux anciens tubes dépasse les 80%. Compusoft, sous la marque e-technic.ch, importe et Les tubes LED permettent le remplace d’électricité de la place, qui a été mandatée pour réa- liser le relamping des HUG dans le cadre d’Eco21. Il distribue toute une gamme de tubes LED avec ou sans détection de mouvement, des panneaux LED standard et sont particulièrement éco s’agit là de remplacer quelques milliers de tubes avec pour objectif une diminution sensible de la consom- pour plafonds suspendus ainsi qu’une gamme de pla- mation de courant. Entre la diminution de la consom- fonniers LED à des prix très avantageux. Nous main- mation et les subsides ainsi obtenus auprès de SIG, tenons un stock important afin de pouvoir fournir rapi- le retour sur investissement est inférieur à trois ans. dement nos clients. Détecteur de mouvement PIR (Infrarou Nos tubes répondent à toutes les normes CE ainsi qu’aux exigences supplémentaires de l’OMBT. L’exé- avec temporisation cution mécanique de nos tubes sur la base d’une demi-coque en aluminium garantit un positionnement Réglage de 0% à 40% de la puissanc fixe des LED ainsi qu’une évacuation efficace de la chaleur. Il nous est arrivé de voir certains tubes entiè- rement en plastique par manque de refroidissement, Ex totalement fondus à l’emplacement de leur alimenta- tion. C’est la raison pour laquelle nous privilégions Un l’exécution aluminium. d’ ECO21 Depuis 2012, SIG, dans le canton de Genève, ont mis Re en place une campagne de promotion d’économie d’électricité, appelée ECO21. Nos divers luminaires pa et tubes LED y sont référencés et participent de ce fait activement aux solutions préconisées par SIG, de notamment d’inciter les régies à installer des lumi- du naires intelligents dans les communs d’immeubles. Nos tubes avec détection de mouvement garantis Compusoft SA Route de Chancy 50 – 1213 Petit-Lancy (GE) – Tél. 022 879 04 00 E-mail: info@compu.ch – www.compusoft.ch
cmv juillet-août 2018 ACTU 19 Dépôt de motions fédérales Une démarche constructive pour en finir avec la bataille des chiffres Adèle Thorens et Olivier Feller ont chacun déposé suisse, produit de nombreuses statis- leur motion intitulée «Faire établir des statistiques tiques, qui sont utilisées notamment par incontestées par un organisme indépendant: un préalable l’Office fédéral de la santé publique pour établir le monitoring officiel des coûts. indispensable au pilotage du système de santé» Des chiffres incontestés par les différents le jeudi 31 mai à Berne. Ils demandent que les données acteurs de la santé sont pourtant un préa- soient centralisées par un organisme bénéficiant lable indispensable au pilotage du sys- de l’indépendance et de la légitimité requises, puis tème. Il est dès lors capital que les données traitées selon une méthodologie rigoureuse et uniforme. nécessaires soient collectées et traitées Une démarche saluée et soutenue par la SVM. selon une méthodologie rigoureuse et uni- forme, sur la base de logiciels dont le fonc- tionnement est transparent, selon des TEXTE DES MOTIONS des coûts de la santé et des primes de critères identiques et un processus soumis Afin de piloter le système de santé et de l’assurance maladie obligatoire en sont à un contrôle de qualité. Pour cela, il l’adapter à l’évolution des besoins et des la preuve. convient qu’un organisme bénéficiant de coûts, le Conseil fédéral est chargé de Les données aujourd’hui à disposition l’indépendance et de la légitimité requises confier la tâche d’établir des statistiques varient souvent selon leur source. Elles soit l’architecte de cette base de données incontestées et à jour à un organisme diffèrent déjà entre les différents offices et le garant de son alimentation. Cet orga- indépendant, qui pourrait être l’Office fédéraux, mais aussi entre la Confédé- nisme devrait servir de référence aux fédéral de la statistique. ration et les cantons. Elles varient égale- autorités et aux acteurs de la santé, dont la ment selon les différents acteurs du sys- contribution serait contrebalancée par la DÉVELOPPEMENT tème qui les fournissent (assureurs, garantie d’avoir un accès direct aux infor- La question des coûts de la santé est médecins, hôpitaux, pharmas, etc.), en mations récoltées. devenue un enjeu majeur de notre raison de différences méthodologiques Cet organisme pourrait être l’Office fédé- société. Mais des statistiques à la fois ou de conflits d’intérêts. ral de la statistique, qui a le mérite d’exis- Illustration: Beermedia / Fotolia incontestées et à jour permettant de fon- Par ailleurs, de nombreux chiffres utili- ter, de disposer des compétences scienti- der des mesures visant à mieux piloter sés dans le pilotage du système de santé fiques nécessaires et de bénéficier d’un notre système de santé font actuellement émanent des assureurs maladie. SASIS statut d’indépendance reconnu par la défaut. Les polémiques régulières autour SA, par exemple, propriété de santé- loi. ■
20 ACTU cmv juillet-août 2018 Nouvelle fondation Qui s’occupe de mon animal en cas d’hospitalisation d’urgence ou de décès ? L es Drs Philippe Glasson et Jean- personnes de confiance. ASA s’occupe Walter Ursenbacher ont créé la fon- également de trouver des animaux de dation à but non lucratif Aide compagnie pour des seniors qui ont Senior Animaux (ASA), qui s’occupe des perdu le leur et souhaitent en reprendre personnes âgées et de leurs animaux de un. compagnie en cas d ’hospitalisation Les activités de la fondation ont débuté Photo: Olhastock / Fotolia ou de décès. Suivant les cas, ces derniers dans le district de Nyon, mais s’étendent peuvent être accueillis pour un temps désormais jusqu’à Genève et Lausanne par des bénévoles ou adoptés par des et dans le Nord vaudois. ■ HP Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert. Du rire et du rêve pour nos en fants hospitalisés Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent chaque semaine la visite des docteurs Rêves. Merci pour votre soutien. CCP 10-61645-5 theodora.org Inedit-CourrierMedecins_170x125_CH-F.indd 1 13.03.17 17:26
cmv juillet-août 2018 RENDEZ-VOUS 21 Formation GMEMS 2018 JEUDI 13 SEPTEMBRE 2018, INSCRIPTION À FAXER AU 021 651 05 00 de 17 h à 19 h, locaux de la SVM (EN CARACTÈRES D’IMPRIMERIE) Directives anticipées et attitude thérapeutique PRÉNOM avec Dr Eric Masserey, NOM médecin cantonal adjoint et écrivain, et Mme Dal Gobbo, juriste à la santé publique RUE NPA/LOCALITÉ JEUDI 8 NOVEMBRE 2018, assemblée générale, suivie TÉL. de la formation continue (lieu à définir) La réponse à l’urgence gériatrique E-MAIL en EMS DATE avec Mme Véronique Trombert de Genève et M. Pierre-Yves Maillard SIGNATURE Organisation I Commission de la formation continue Société Vaudoise de Médecine I Chemin de Mornex 38 Case postale 7443 I 1002 Lausanne I Tél. 021 651 05 05 formationcontinue@svmed.ch Mes chers confrères, jeunes et plus matures, je vous invite à lire l’ouvrage suivant: UN RESCAPÉ DE L’ABSOLU Ecrit par le Dr Christian Danthe, Suite au développement de son activité, la Clinique de La Source et de Vallorbe. le Collège des Médecins Anesthésistes, les Docteurs Préface du Dr Eric Rochat. C. F. Bagna, B. Calderari, J.-D. Durovray, P. Fauconnet, Document percutant qui s’enracine M. Kohler-Hauf, Th. Langenberger, A.-S. Lungo, B. Meier, A. Pytel, L. Rivier, D. Schumacher, L. Thierrin, F. Ventura, dans une pratique médicale généraliste pour aboutir aux questionnements ont le plaisir d’annoncer au sein de leur équipe l’arrivée du existentiels universels. Docteur Caroline THYES 464 pages, Editions Mon Village, collection Pigma. Médecin spécialiste en Anesthésiologie et Médecine intensive En vente depuis avril 2018, chez Payot et d’autres librairies ou aux Editions Mon Village, Leader dans son domaine et à la pointe de la technologie médicale, la Sainte-Croix, monvillage@jsce.ch Clinique de La Source est un établissement privé de soins aigus pluridisci- plinaires (Chirurgie – Médecine – Maternité) de 150 lits qui dispose d’un Je vous souhaite d’ores et déjà un plaisir plateau technique d’avant-garde. Elle est reconnue pour la qualité des buissonnant à cette découverte et suis à votre dispo- soins et les prestations de premier ordre qu’elle offre à ses patients et sition après lecture pour tout échange près de 520 médecins accrédités. sur notre belle profession, ses contraintes, ses égarements et sa noblesse consubstantielle, La qualité au service de votre santé à l’adresse suivante: cdanthe@worldcom.ch www.lasource.ch Ad_CLS_16-18 Doc_Thyes_82.5x125.indd 1 08.05.18 09:40
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