Enseigner en deuxième année de TS
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Académie de Caen Nouveaux programmes pour les classes de BTS Année scolaire 2007-2008 Enseigner en deuxième année de TS Les thèmes « Faire voir : quoi ? Comment ? Pour quoi ? » et « Risque et progrès »1 Document de synthèse et propositions pédagogiques 1 Dossier mis au point par Yves Maubant, avec le concours de Michel Azama, IA IPR, et de Bernard Baillaud. Ceci est la version augmentée, revue et corrigée du document conçu pour la formation proposée en 2006-2007. Le nouveau thème « Faire voir : quoi ? Comment ? Pour quoi ? » y est intégré de même que les propositions faites par les collègues dans les échanges pendant les stages. Merci à tous. Des documents complémentaires peuvent vous être envoyés sur demande à l’adresse suivante : yves.maubant@ac-caen.fr. 1
SOMMAIRE 1. Le BO n° 07 du 17 février 2005 (les nouveaux programmes, extraits), p. 3. 2. Le B.O. n° 18 du 3 mai 2007 : texte intégral de la définition des thèmes pour 2007-2008, p. 4. 3. Ecrits et écrans : quelques indications bibliographiques, p. 8. 4. 40 principes de différenciation pédagogique, p. 9. 5. Treize exemples concrets de cette « différenciation ». 6. Un autre exemple de « questions / réponses » et une proposition de progression pour faire le point sur quelques modalités d’enseignement en classes de TS : http://www.ac-creteil.fr/lettres/pedagogie/BTS/stage_nov06.pdf 7. « La charte de l’examinateur » : synthèse et extrait du document Enseignement de culture générale et expression en sections de techniciens supérieurs, compte rendu des réunions interacadémiques 2005-2006, disponible sur http://eduscol.education.fr/D0011/BTS_interacademiques2005-2006.pdf 8. L’épreuve d’examen et l’évaluation de l’écriture personnelle : un exemple de copie. 2
1. BO n° 07 du 17 février 2005 (extraits). BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR Objectifs, contenus de l’enseignement et référentiel des capacités du domaine de la culture générale et expression pour le BTS […] CULTURE GÉNÉRALE ET EXPRESSION Objectifs et contenus Le but de l’enseignement du français dans les sections de techniciens supérieurs est de donner aux étudiants la culture générale dont ils auront besoin dans leur vie professionnelle et dans leur vie de citoyen et de les rendre aptes à une communication efficace à l’oral et à l’écrit. Culture générale La culture générale est développée par la lecture de tout type de textes et de documents (presse, essais, œuvres littéraires, documents iconographiques, films) en relation avec les questions d’actualité rencontrées dans les médias, les productions artistiques, les lieux de débat. En première année, le choix des thèmes de réflexion, des textes et documents d’étude est laissé à l’initiative du professeur qui s’inspire des principes suivants : - créer une culture commune chez des étudiants arrivant d’horizons scolaires variés ; - développer la curiosité des étudiants dans le sens d’une culture générale ouverte sur les problèmes du monde contemporain (questions de société, de politique, d’éthique, d’esthétique) ; - développer le sens de la réflexion (précision des informations et des arguments, respect de la pensée d’autrui, formation à l’expression d’un jugement personnel) en proposant des textes et documents de qualité en accord avec les compétences de lecture du public concerné. En deuxième année, deux thèmes sont étudiés. Ces thèmes, dont l’un est renouvelé chaque année, font l’objet d’une publication au B.O. Cette publication précise un intitulé, une problématique et des indications bibliographiques qui orientent et délimitent la problématique de chaque thème. Expression Une communication efficace à l’oral et à l’écrit suppose la maîtrise d’un certain nombre de capacités et de techniques d’expression. Cette maîtrise suppose, à son tour, une connaissance suffisante de la langue (vocabulaire et syntaxe) et une aptitude à la synthèse pour saisir avec exactitude la pensée d’autrui et exprimer la sienne avec précision. Des exercices variés concourent à cette maîtrise : débat oral, exposé oral, analyse des interactions verbales ; analyse et résumé d’un texte, comparaison de textes plus ou moins convergents ou opposés, étude logique d’une argumentation, constitution et analyse d’une documentation, compte rendu d’un livre lu, composition d’une synthèse à partir de textes et de documents de toute nature, rédaction d’un compte rendu, d’une note, d’une réponse personnelle à une question posée, d’une argumentation personnelle. […] Annexe III DÉFINITION DE L’ÉPREUVE DE CULTURE GÉNÉRALE ET EXPRESSION POUR L’EXAMEN DU BTS ÉPREUVES PONCTUELLES ET SITUATIONS D’ÉVALUATION EN COURS DE FORMATION Objectifs L’objectif visé est de certifier l’aptitude des candidats à communiquer avec efficacité dans la vie courante et dans la vie professionnelle. L’évaluation sert donc à vérifier les capacités du candidat à : - tirer parti des documents lus dans l’année et de la réflexion menée en cours ; - rendre compte d’une culture acquise en cours de formation ; - apprécier un message ou une situation ; - communiquer par écrit ou oralement ; - appréhender un message ; - réaliser un message. Formes de l’évaluation Ponctuelle (écrite, durée : 4 h) On propose trois à quatre documents de nature différente (textes littéraires, textes non littéraires, documents iconographiques, tableaux statistiques, etc.) choisis en référence à l’un des deux thèmes inscrits au programme de la deuxième année de STS. Chacun d’eux est daté et situé dans son contexte. Première partie : synthèse (notée sur 40) Le candidat rédige une synthèse objective en confrontant les documents fournis. Deuxième partie : écriture personnelle (notée sur 20) Le candidat répond de façon argumentée à une question relative aux documents proposés. La question posée invite à confronter les documents proposés en synthèse et les études de documents menée dans l’année en cours de “culture générale et expression”. La note globale est ramenée à une note sur 20 points. 3
2. B.O. n° 18 du 3 mai 2007. BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR. Thèmes concernant l’enseignement de “culture générale et expression” en deuxième année de BTS. Thème n° 1 : Risque et progrès Problématique Sur le plan individuel comme sur le plan collectif, il n’y a pas de progrès sans risque. Tout progrès suppose un saut vers le nouveau, l’inconnu, le passage d’un état stable et connu à un nouvel état par une situation momentanément perturbée. Sur le plan individuel, progresser, c’est oser choisir : on évolue dans sa vie professionnelle, on s’engage affectivement dans sa vie personnelle, on assume des choix politiques, éthiques, etc. Le risque existe, là encore : peut-être vaudrait-il mieux ne pas choisir, ne pas prendre de risque, s’en tenir à ce que l’on est et à ce que l’on sait, plutôt que de progresser ? Le progrès justifie-t-il que l’on mette autrui et soi-même en danger ? N’est-ce pas de la responsabilité de celui qui innove de gérer le risque, de penser en même temps progrès, sécurité, contrôle, évaluation ? Sur le plan collectif, la science ouvre des perspectives à de nouveaux développements, par exemple dans les domaines de la génétique, de l’espace, de l’énergie, de l’informatique, etc. Dans le domaine politique, les sociétés d’aujourd’hui ne sont pas gouvernées comme l’étaient celles d’hier ; on met en œuvre chaque jour des changements d’organisation : démocratisation, fédéralisme, mondialisation, etc. Chacun est à même, dans sa vie quotidienne, de mesurer également les progrès réalisés dans l’habitat, l’urbanisme, l’environnement culturel et artistique. Mais le progrès peut aussi générer des dangers : utilisation néfaste de la science, destruction, anarchie, crise sociale ... Vaudrait-il mieux alors, par crainte du risque, s’abstenir de tourner ses pensées vers l’inconnu ? Le risque est-il inhérent à toute situation exigeant une prise de décision ? N’est-ce pas le propre de l’homme d’exercer sa liberté en assumant cette mise en danger ? Indications bibliographiques Ces indications ne constituent en aucun cas un programme de lectures. Elles constituent des pistes et des suggestions pour permettre à chaque enseignant de s’orienter dans la réflexion sur le thème et d’élaborer son projet pédagogique. Littérature P. Auster, “La musique du hasard” ; H. de Balzac, “La Peau de Chagrin”, “La Recherche de l’Absolu” ; T.C. Boyle, “America” ; B. Cendrars, “L’Or”, “À l’aventure” ; P. Corneille, “Cinna” ; Chrétien de Troyes, “Yvain le chevalier au lion” ; F. Dostoïevski, “Le Joueur” ; R. Emmerich, “Le jour d’après” ; Frison-Roche, “Premier de cordée” ; A. Gide, “Les Caves du Vatican,” le livre V (Lafcadio) ; W. Goethe, “Faust” ; J. de Léry, “Histoire d’un voyage en terre du Brésil” ; P. Ponson du Terrail, “Rocambole” ; M. Shelley : “Frankenstein ou le Prométhée moderne” ; D. Simmons, “Ilium” ; R.L. Stevenson, “L’étrange Cas du docteur Jekyll et Mr Hyde” ; E. Zola, “Au Bonheur des Dames”. Essais M. Callon, P. Lascoumes, Y. Barthe, “Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique”. Seuil, collection “la couleur des idées”, 2001 ; J. Favier, “Les grandes découvertes”, le Livre de poche, 1991 ; Albert Jacquard : “Au péril de la science”, Seuil 1982 ; P. Kourilsky et G. Viney, “Le principe de précaution”, Rapport au premier ministre, Odile Jacob et la Documentation française, 2000 ; Cl. Levi-Strauss, “Race et histoire”, chapitre 5, “L’idée de progrès”, chapitre 10 : “Le double sens du progrès” ; P. Virilio, “L’Accident originel”, Galilée 2005 ; M. Vaquin (sous la direction de) “La responsabilité. La condition de notre humanité”, Autrement 2002 ; “Traité des nouveaux risques” collectif, Folio essai, 2002. Films, bandes dessinées, documents iconographiques W. Allen, “Matchpoint” ; I - Bergman, “Le septième sceau” ; Y. Boisset, “Le prix du danger”, d’après la nouvelle de R. Sheckley (même titre) ; C. Chaplin, “Les temps modernes” ; E. Chatiliez, “Tanguy” ; Costa-Gavras, “Z” ; C. Eastwood, “Million dollar baby” ; P.M. Glaser, “Running man”, d’après le roman de S. King ; W. Herzog, “Aguirre, la colère de Dieu” ; P. Jackson, “Le Seigneur des anneaux”, d’après le roman de Tolkien ; N. Ray, “La Fureur de vivre” ; H. Sauper, “Le cauchemar de Darwin”. Sites http://www.education.gouv.fr/actu/assisinn/DATA/TABLE1.HTM : compte-rendu des assises de l’innovation, table ronde : “La culture de l’innovation et du risque” http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/definition.html : annuaire du risque majeur http://portaildurisque.iut.u-bordeaux1.fr/artrisque/art.htm : le risque dans l’art, l’art du risque (peinture, littérature, philosophie...) portail de l’université de Bordeaux. Mots clés Risque, hasard, incertitude, jeu, choix, probabilités Destin, fatalité, déterminisme, liberté, responsabilité Danger, insécurité, instabilité, accident, crise, problème Prévision, précaution (principe de précaution), prévention, dissuasion, prévoyance Innovation, aventure, audace, défi, initiative, esprit d’entreprise, projet, stratégie. 4
Thème n° 2 : Faire voir : quoi ? Comment ? Pour quoi ? Problématique La question du spectacle et du spectaculaire s’impose à qui réfléchit sur notre société contemporaine. Elle est d’autant plus importante qu’elle touche aussi bien au domaine de l’intime, du privé, qu’aux sphères ayant plus naturellement vocation à la “publicité”, au fait d’être rendues publiques : monde des vedettes et des “stars”, monde de l’industrie qui a besoin de la publicité pour que le consommateur accède à la connaissance des produits qu’elle met sur le marché, mais aussi monde politique dont les “représentants” doivent accéder aux différents médias pour exister. Qui fait voir ? Il s’agit d’abord de s’interroger sur la source des images et des spectacles qui nous environnent. De façon traditionnelle, ce sont les observateurs privilégiés que sont les artistes et les intellectuels (écrivains, peintres, photographes...) qui font voir, qui pointent du doigt les caractéristiques d’une société en train d’évoluer. Mais l’image est aujourd’hui très généralement utilisée, aussi bien par les professionnels de la communication, par les acteurs du monde politique, que par le simple individu, qui est lui-même à la source de nombreuses images mises en circulation. Comment ? Nos sociétés contemporaines ont vu se multiplier les moyens de donner à voir des images : aux moyens traditionnels (description, théâtre, peinture, photographie, cinéma, télévision...) sont venus s’adjoindre des moyens nouveaux suscités par les progrès techniques (internet et webcam, téléphones portables munis de caméras numériques, jeux vidéos avec avatars...). Cette facilité d’accès à l’image semble la banaliser, la rendre anodine, quasi évidente. Quoi ? Ainsi, il semble qu’on puisse tout faire voir, au risque de tout placer sur le même plan : l’événement majeur de l’Histoire contemporaine, comme l’épisode insignifiant de l’histoire personnelle ; le moment intense et spectaculaire qui marque une génération, comme le secret le plus intime. Tout semble ainsi nivelé, uniformisé par l’image. Pour quoi ? Nombreuses sont les finalités de l’image dont l’efficacité ne fait aucun doute : informer et aider à comprendre ; communiquer une émotion, faire communier dans l’émotion d’un spectacle qui est parfois nationalement, mondialement retransmis ; divertir, détourner du réel ; stimuler la curiosité, voire le voyeurisme des spectateurs ; provoquer des réactions : influencer, dénoncer pour faire agir, ou à l’inverse, impressionner pour terroriser, pour désagréger une société sidérée ; rendre cyniquement passifs des spectateurs aliénés qui vivent par procuration ce qu’on leur donne à voir, ou donner à ceux qu’on ne voit pas le moyen d’être visibles, audibles, d’acquérir une importance qu’on leur déniait. Faut-il craindre l’abondance des images ? Fait-elle courir un risque à la vie politique ou concourt-elle à plus de démocratie ? Doit-on traiter de la même façon sur le plan télévisuel la vedette de cinéma, l’artiste de variété, le sportif, l’homme politique ? Faut-il s’offusquer que tout devienne prétexte à diffuser des images ? Quels rapports à la réalité entretiennent les émissions de télé réalité, et les images diffusées sur le net ? Faut-il craindre le pouvoir des images sur les individus ou se réjouir de leur pouvoir à faire partager, à faire agir ? Indications bibliographiques Ces indications ne constituent en aucun cas un programme de lectures. Elles constituent des pistes et des suggestions pour permettre à chaque enseignant de s’orienter dans la réflexion sur le thème et d’élaborer son projet pédagogique. Littérature : Pour une mise en perspective sur la façon dont une société se donne en spectacle Balzac : extraits d’“Illusions perdues” (société et mise en scène de soi) : Première partie, la soirée de lecture chez Mme de Bargeton, deuxième partie, la soirée à l’opéra ; Larry Beinhart, “Reality show” ; Genet, Le Balcon, “Elle” ; La Bruyère : extraits des “Caractères” ; Mme de La Fayette : extraits de “La Princesse de Clèves” (la cour comme lieu de mise en scène de soi) ; La Fontaine, “Fables” ; La Rochefoucauld, “Maximes” ; Barry Levinson, “Des hommes d’influence” ; Molière : “Le Misanthrope”, “Le Bourgeois Gentilhomme” ; Montesquieu, “Lettres persanes” ; Amélie Nothomb, “Acide sulfurique” ; Jean-Jacques Schuhl, “Ingrid Caven” ; Villiers de l’Isle Adam, “L’Affichage céleste” (société de la publicité et du “puff” ) Essais Roland Barthes, “Mythologies”, 1957 ; Pierre Bourdieu, “Sur la télévision” (1996) ; Guy Debord, “La société du spectacle” (texte et dvd) (1967 et 1973 ; Grégory Derville, “Le pouvoir des médias, mythes et réalités”, 1997 ; Laurent Gervereau (direction), “Dictionnaire mondial des images”, Éditions Nouveau Monde, 2006 ; Ernst Kantorowicz, “Les deux corps du Roi”, 1957 (extraits) ; Michel Meyer, “Le Livre noir de la télévision” (2006) ; Edgar Morin, “Les Stars”, 1972 ; Olivier Razac, “L’écran et le zoo” (2002) ; Andy Warhol, “Entretiens” 1962-1987 ; Dominique Wolton, “Éloge du grand public” (1990) ; Films, documents iconographiques, bandes dessinées “Le Cauchemar de Darwin”, Hubert Sauper, 2005 ; “Celebrity”, Woody Allen, 1999 ; “Fahrenheit 9/11”, Michael Moore, 2004 ; “Ginger et Fred”, Fellini, 1986 ; “Good bye Lenin !”, Wolfgang Becker, 2004 ; “Network,” Sidney Lumet, 1976 ; “The Queen”, Stephen Frears, 2006 ; “The Truman Show”, Peter Weir, 1998 ; Jacques Tardi et Daniel Pennac, “La débauche”, (2000). Robert Doisneau, par exemple “Mes Parisiens”, Nathan, coll. “Photo Poche-Société”, 1997 Photojournalisme : numéros spéciaux annuels publiés par “Reporter sans frontières” Christo, Emballage du Pont-Neuf (1975) ; emballage du Reichstag (1995) Philippe Decoufle, Cérémonie d’ouverture et de clôture des XVIèmes Jeux Olympiques d’hiver d’Alberville (1992) Jean-Paul Goude, “Bleu Blanc Goude” : parade à l’occasion du 14 juillet 1989 Sites internet www.dauphin-affichage.com : site du groupe Dauphin. www.jcdecaux.com et www.avenir.fr : sites du groupe JC Decaux, numéro un mondial du mobilier urbain. www.publicis.fr : site du groupe Publicis. www.bvp.org : site du Bureau de Vérification de la Publicité (BVP). www.publivores.com : site de la Nuit des publivores. www.museedelapub.org : site du Musée de la publicité. Collections, expositions, archives, chronique de la publicité depuis 1750. Sites des agences de journalisme SIPA, Gamma, SYGMA... 5
Conférences en lignes sur UTLS (Université de tous les savoirs) : www.canalu.fr Jean-François Abramatic, Croissance et évolution de l’internet ; Mercedes Erra, L’image publicitaire ; Olivier Faugeras, Le traitement des images ; Peter Humi, Mondialisation et information ; François Jost, Cinéma, Télévision : entre réalité et fiction ; Jean-François Leroy, Le photojournalisme ; Daniel Schneidermann, L’image télévisuelle ; Serge Tisseron, Propagande, publicité, information et désinformation ; Martin Winckler, Les séries TV et le soap opera Mots clés Spectacle, spectaculaire, focalisation, point de vue, mise en scène Documentaire, fiction, docu-drama, télé-réalité Publicité, afficheur, agence de publicité, marchandisation Internet, site Information-désinformation, éthique, déontologie, objectivité, politique-fiction Exhibition, voyeurisme, (sur)médiatisation Starisation, star-système, vedettariat, paparazzi, people Simulacre, simulation. 6
Pour rappel et archives, le thème n° 1 en 2006-2007 : Thème n° 1 : LA FETE DANS SES DIMENSIONS COLLECTIVES Problématique Depuis toujours, les hommes ont éprouvé le besoin de fêter un moment du calendrier (fête du retour du printemps, fête du solstice d’hiver, fête du Nouvel An …), une solennité religieuse (fête de la naissance du Christ, de la fin du Ramadan, Yom Kippour …), un événement historique ou social (fête de la prise de la Bastille, fête du Travail en France, Fête Nationale en Allemagne, Indépendance Day aux États Unis … ). Ils ont également organisé des fêtes pour des événements personnels, autour des anniversaires de la naissance, du mariage, de la mort, autour des rites de passage. Dans tous les cas, la fête est associée à une durée au cours de laquelle on rompt avec le quotidien et avec l’individualisme ou la solitude : on cesse de travailler, on change de vêtements, on se réunit, on mange, on danse, on assiste ou on participe à un spectacle, on décide d’être joyeux ensemble, de se souvenir et de se recueillir ensemble. La fête est alors vécue comme un temps de partage. Les hommes ont également exprimé dans la fête leurs angoisses (le soleil va-t-il revenir réchauffer la Terre ? cesse-t-on d’appartenir à la communauté lorsque l’on meurt ?), les conditions difficiles de leur existence (on ne s’arrête guère de travailler, sauf les jours de fêtes, jusqu’au XX° siècle), la nécessité de permettre une transgression pour mieux supporter les contraintes du quotidien (effacement ou inversion des identités sociales dans les Saturnales, dans le Carnaval), le besoin de s’inscrire dans des cycles et dans le temps (celui des saisons, celui de la naissance et de la mort). Les fêtes sont un héritage du passé. Peut-on penser qu’elles vont disparaître avec les changements culturels, économiques, sociaux, historiques de notre époque ? Les nouvelles fêtes (Fête des Mères, Fête de la Musique, Fête de l’Internet…) ou les fêtes d’une communauté exportées vers d’autres (Fête d’Halloween) sont-elles signe de la vitalité du processus festif ou de son détournement (récupération économique, instrumentalisation politique) ? Les fêtes continuent-elle de cimenter les liens collectifs ou font-elles courir le risque d’atomiser les communautés ? Indications bibliographiques Ces indications ne constituent en aucun cas un programme de lectures. Elles constituent des pistes et des suggestions pour permettre à chaque enseignant de s’orienter dans la réflexion sur le thème et d’élaborer son projet pédagogique. Littérature ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes (chapitres 13 et 14) LA BIBLE : Le veau d’or, Les noces de Cana L. F. CELINE, Voyage au bout de la Nuit, fin du roman, à partir de « On peut dire qu’on en a eu alors de la fête plein les yeux ! Et plein la tête aussi ! » V. HUGO, Les Misérables, Cinquième partie, livre VI, chapitre 1 (le carnaval). V. HUGO, Notre-Dame de Paris, premier livre, chapitre V (la fête des fous) J.J. ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse, partie 5, Lettre VII (La fête des vendanges à Clarence) E. ZOLA, L’Assommoir, chapitre III (Le repas de la noce), chapitre VII (La fête de Gervaise) Essais M. BAKHTINE, L’œuvre de François Rabelais et la culture populaire au moyen âge et sous la renaissance R. CAILLOIS, L’Homme et le sacré (chapitre IV en particulier) J. CAZENEUVE, La vie dans la société moderne O. DONNAT, Les pratiques culturelles des Français, Enquête 1997, La Documentation Française, Paris, 1998. D. FABRE, Carnaval ou la fête à l'envers, collection Découvertes, Gallimard, 1992 S. FREUD, Totem et tabou R. GIRARD, La Violence et le sacré A. GLAUSER-MATECKI, Le Premier mai ou le Cycle du printemps, Imago, 2002 M. MAZOYER, J. PEREZ REY, F. MALBRAN-LABAT, R. LEBRUN, La Fête, de la transgression à l'intégration, L'Harmattan 2003 M. MAZOYER, J. PEREZ REY, F. MALBRAN-LABAT, R. LEBRUN, La Fête, la rencontre des dieux et des hommes, L'Harmattan, 2004 M. PERROT, Ethnologie de Noël, une fête paradoxale, Grasset, 2000 Ph. URFALINO, L'invention de la politique culturelle, Comité d'Histoire du Ministère de la Culture, Paris, La documentation Française, 1996. « Calendriers et fêtes, les éternels retours », Textes et documents pour la classe, 1998, CNDP Article Fête dans le Dictionnaire des littératures française et étrangères, Larousse Films, documents iconographiques, bandes dessinées M. CAMUS, Orfeu negro ; M. CARNE, Les Enfants du Paradis (scène de fête dans les rues de Paris). L. COMENCINI, Casanova, une adolescence à Venise . G. CORBIAU Le roi danse . M. NEWELL, Quatre mariages et un enterrement ; M. OPHULS, Le Plaisir ; L. RIEFENSTAHL, Les Dieux du stade ; J. TATI, Jour de Fête ; Th. VINCENT, Karnaval ; L. VISCONTI, Le guépard. Peinture : par exemple Jérôme BOSCH, La nef des fous ; BRUEGHEL l’Ancien, Le combat de Carnaval et de Carême ; BRUEGHEL le Jeune, Noces villageoises ; BRUEGHEL d'Enfer, Danse des noces, Kermesse flamande ; Francesco GUARDI, Le doge de Venise offre à déjeuner aux ambassadeurs ; Francisco GOYA, L’enterrement de la sardine ; Nicolas POUSSIN, L’adoration du veau d’or ; Peter Paul RUBENS, La Kermesse ou la Noce de Village ; Auguste RENOIR, Bal du moulin de la Galette Montmartre ; Jan STEEN, L’adoration du veau d’or. Photographie : par exemple Photographies du carnaval de Rio, de Venise ; Willy RONIS : photographies de bals du 14 juillet Sites internet Site « Joconde » pour les peintures évoquant le carnaval de Venise, la Fête du 14 Juillet, etc. « Fêtes en ville, villes en fêtes », Isabelle Garat, Internet, cafe-geo.net, 13 novembre 2005 Mots clés Fête païenne – fête religieuse – fête nationale– fête populaire - fête de famille Communauté - commémoration – rituel – rites Célébration – cérémonie - cérémonial Solennité – réjouissance - liberté - rupture – transgression – fête des fous 7
3. Ecrits et écrans : quelques indications bibliographiques supplémentaires2. 3.1. Risque et progrès. ESSAIS : Les Progrès de la peur - clonage, CO2, Nucléaire, Internet, sous la direction de Neyla Farouki, Editions le Pommier. Michel BARNIER, Atlas des risques majeurs : écologie, environnement, nature, Paris, Plon, 1992, 125 p. Cartes du monde sur de nombreux risques : l'ozone, les pluies acides, l'industrie sale, la mer dépotoir, l'agriculture et l'environnement, le nucléaire, les catastrophes industrielles, la bataille de l'eau... Pour cette approche du risque voir la bibliographie et les liens sur le site du CNDP : http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/secondaire/viescolaire/citoyennete/risques/s_r_g eneralites.htm Jean-Jacques SALOMON, Survivre à la science - une certaine idée du futur, Albin Michel, 1999, 373 p. Cf. l’analyse d’André KASPI, « Survivre à la science. Une certaine idée du futur », La Revue pour l’histoire du CNRS, N°2 - Mai 2000, [En ligne], mis en ligne le 7 mars 2006. URL : http://histoirecnrs.revues.org/document376.html. Consulté le 29 décembre 2006. « Les temps incitent au bilan. Jean-Jacques Salomon dresse l'état des lieux et, parallèlement, réfléchit sur nos lendemains. Il part d'une observation à la fois simple et effrayante : la science remplace aujourd'hui la religion, sans parvenir à donner à l'homme les satisfactions spirituelles qu'il attend… » Yves DUPONT (dir.), Dictionnaire des risques, Armand Colin, 2003, 421 p.. Cet ouvrage réintègre les questionnements purement économiques dans le champ politique et social. Vous y trouverez des développement sur les NTIC, le dopage sportif ou la crise adolescente à lire au crible du concept de progrès, qui doit, sans aucun doute, être interrogé comme une construction culturelle comme les autres. Ulrich BECK, La Société du risque, Flammarion, Champs, 2001, 522 p. Une pensée originale qui souligne combien le risque doit être repensé car, à défaut de partager les richesses, notre monde partage aujourd'hui les risques avec une grande générosité (nuage de Tchernobyl, aliments OGM…). Marie-Paule VIRARD, « Faut-il encore croire au progrès », Enjeux Les Echos, n°200, mars 2004 Sciences Humaines, n° 124, Février 2002, Dossier sur la société du risque. Jacques JULLIARD, « Depuis quand le progrès est-il devenu fou ? », Le Nouvel Observateur, hors série sur les grandes questions de la philo, Mars 1998, p. 72. Philippe LABAUNE et Jérôme DESTAING, Préface de Marc Bussière, Risque et progrès, Flammarion, collection Etonnants classiques, 2006, 156 pages. Cette anthologie de supports variés, textes littéraires, essais, articles de journaux, est consacrée au progrès sur le plan individuel et collectif et à son corollaire, le risque. Présentation de l’éditeur : « Risque et progrès sont depuis toujours intimement liés. De Prométhée à Frankenstein, en passant par Icare et Faust, tous les grands mythes soulignent la relation complexe qui les unit ; tous font de l'homme un aventurier qui ne progresse qu'en se mettant en danger. S'éprouver face à l'autre, choisir sa destinée, penser par soi-même : chacun prend des risques pour se connaître et s'épanouir. Sur le plan collectif, l'Histoire aura justifié les utopies et les voyages les plus fous. Mais après Hiroshima et Tchernobyl, et à l'heure du clonage et des OGM, la méfiance est de mise : faut-il se garder du progrès comme de l'enfer ? faut-il lui adjoindre un «principe de précaution» ? Et si le risque demeurait la meilleure garantie de notre liberté... ». Liens3 sur « Risque et progrès ». http://www.lettres.ac-aix-marseille.fr/lycee/bts/btsrisque.htm : on trouvera à cette adresse huit exemples de travaux menés sur le thème risque et progrès, dont deux accompagnés de « corrigés ». On rappellera à tous, comme nous l’avons fait dans de nombreux stages déjà que les devoirs à la maison doivent être inédits si on ne veut pas voir fleurir la triche et les copies malhonnêtes. On peut en faire l’objet d’une réflexion et d’un dossier d’initiation à la synthèse en première année : cf. par exemple, parmi d’autres documents, Véronique Radier, « La gruge sur le net » Le Nouvel observateur, 30/11/2000. http://www.science-ethique.org/rubrique.php3?id_rubrique=18 : 1998 : Risques associés aux progrès technologiques http://www.cnisf.org/biblioth_cnisf/risques_indus.pdf : Maîtrise des risques industriels : propositions d'action http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/TESTART/13039 : article stimulant par la nature du propos et une orientation argumentative très nette contre une foi aveugle dans le progrès scientifique. http://www.univ-lille1.fr/clerse/site_clerse/PDF/pdfnews/colloque2004/page_soceco.pdf : acteur, risque et prise de risque à l'épreuve des sciences sociales : http://perso.orange.fr/marxiens/egep/pub/livres/beck.htm : compte rendu de lecture de l’ouvrage d’Ulrich Beck, La Société du risque, 1986. 3.2. Ouvrages traitant des deux thèmes. Catherine DUFFAU, Françoise PFIRRMANN, La fête dans ses dimensions collectives - Risque et progrès, Hachette, collection Top'exam, 2006, 143 p. Isabelle et Yves ANSEL, La Fête, Risque et progrès, Nathan, collection Réflexe, 127 p. […] 2 Reprises, révisées et augmentées à partir notamment de http://www.cultureco.com/blog/blog/culture-generale. Dans la mesure du possible, ces références ont été vérifiées. Certaines imprécisions ou erreurs de référenciation peuvent subsister. Merci de nous les signaler. Des références littéraires, pour lesquelles nous sommes en général plus armés, doivent bien sûr faire l’objet d’un autre travail, notamment partir des suggestions du B.O. 3 Un véritable annuaire critique reste à constituer, appel est fait à vos contributions… 8
4. 40 principes de différenciation pédagogique4. Pour aborder concrètement ce problème, nous sommes partis d’une question : Comment traiter d’une manière différenciée les thèmes « la fête dans sa dimension collective », « risque et progrès », ou bien désormais « Faire voir : quoi ? Comment ? Pour quoi ? » ? Ces idées, ces ressources pédagogiques classiques ou plus originales, ces exemples de réalisations ont quatre fonctions : • ouvrir au plus large le champ des possibles et présenter les outils du laboratoire pédagogique pour le professeur ; • montrer la continuité naturelle et méthodologique qui existe entre le travail de culture générale fait en première année et celui des thèmes en seconde année ; • offrir aux étudiants de BTS une formation sur le thème qui évite la répétition peu motivante, dans ses contenus culturels comme dans ses méthodes ; • organiser dans l’année le travail autour de ces deux thèmes et bâtir une progression. Il ne s’agit évidemment pas de tout faire, et nous pouvons reprendre ici ce que disent les instructions à propos des thèmes : « Ces indications ne constituent en aucun cas un programme [pédagogique]. Elles constituent des pistes et des suggestions pour permettre à chaque enseignant de s’orienter dans la réflexion sur le thème et d’élaborer son projet ». Un tour de table des enseignants de l’académie lors des quatre journées de formation prévues a permis d’élargir le champ des idées pédagogiques et de faire un bilan critique des actions menées dans les différentes sections de BTS. On adaptera ces propositions à la redéfinition des thèmes pour 2007-2208. Il paraît évident par exemple que le nouveau thème « Faire voir… » autorise un travail plus approfondi sur les modes et les codes de l’image, ou sur la presse écrite ou audio visuelle sous ses formes les plus diverses. Les rubriques « people » peuvent par exemple faire l’objet d’un travail sainement critique ! La photographie de presse sera bien sûr un objet de travail à la fois séduisant, grave et stimulant. Nous pouvons donc aborder les thèmes par : 1. Les représentations : un « vrac » initial d’idées reçues, de connaissances disparates, de références plus ou moins maîtrisées (Frankenstein…) peut permettre un lancement du thème stimulant… Mis en mémoire en septembre, il peut faire l’objet d’un « je me souviens » en février, pour mesurer le chemin parcouru, feuilleter le livre d’images et « l’encyclopédie » du thème. 2. Les définitions : revue de dictionnaires et d’encyclopédies, papier et web : synonymes / antonymes, étymologie (racine, mais aussi histoire et apparition du mot : cf. Le Robert historique bien sûr), penser aussi au dictionnaire analogique, au dictionnaire culturel d’Alain Rey, au dictionnaire de Pierre Larousse qui peut permettre de travailler « l’idéologie » du mot progrès au XIXème siècle, et de l’associer ensuite au mot risque dès lors que certaines fractures terribles de l’Histoire auront eu lieu, dont les dictionnaires témoignent… Cf. ci-après la ressource www.lexilogos.com qui référence tous les dictionnaires en ligne : on y collectera par exemple les définitions du verbe « voir », d’une fausse simplicité et d’une riche polysémie. 3. L’Encyclopédie, les encyclopédies… Entrées « fête », « risque » et « progrès »... Entre wikipedia (parfois confuse et à aborder d’un oeil critique) et les ressources papier, CD- ou DVD-ROM du type Universalis, Hachette, Larousse ou Encarta, il y a matière à un bilan, à une synthèse objective, ordonnée et concise. L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert peut bien sûr prendre sa place dans ce choix. 4. Un dictionnaire culturel de… peut alors être constitué par les étudiants (cf. exemple le projet présenté en 2005-20065 et le « cahier des charges » plus loin)… Moyennant ce cahier des charges, qui oblige à un travail de synthèse pour éviter le copier / coller compulsif, les rubriques en sont constituées au fil de l’année et régulièrement augmentées d’exemples par le professeur et / ou les étudiants. Elles ont pu être par exemple pour la fête : bacchanale, catharsis, carnaval, commémoration, Dionysos, exutoire, festival, fête des fous, fête religieuse, saturnales… ou pour risque et progrès : Big Brother, bioéthique, clonage, éthique, eugénisme, génétique… Il s’agit donc là d’un travail de langue, notamment lexical : le thème est l’occasion d’un apprentissage de mots nouveaux, ou d’une réflexion plus approfondie sur la polysémie de mots qu’on croît connaître : le verbe voir, le mot « image »… Il s’agit aussi d’une encyclopédie de la classe, nourrie d’images et de références qui créent une culture du thème, dont certains aspects peuvent être convoqués pour les travaux d’écriture personnelle. Ils peuvent être imposés par une consigne adéquate lors des travaux de l’année, ce ne sera pas bien sûr le cas à l’examen, mais il est bon que les étudiants acquièrent ce réflexe culturel. 5. Les mots clés du nouveau thème pour l’année 2007-2008 peuvent par exemple être l’occasion d’une version de ce dictionnaire culturel et critique, d’une encyclopédie portative du « faire voir », assortie bien sûr d’une banque d’exemples et d’une iconographie issus de l’histoire, de l’actualité, de la littérature et du cinéma. On définira donc les trente mots-clés suggérés par le B.O. : « Spectacle, spectaculaire, focalisation, point de vue, mise en scène… Documentaire, fiction, docu-drama, télé- réalité…Publicité, afficheur, agence de publicité, marchandisation… Internet, site… Information-désinformation, éthique, déontologie, objectivité, politique-fiction … Exhibition, voyeurisme, (sur)médiatisation… Starisation, star-système, vedettariat, paparazzi, people… Simulacre, simulation… ». 6. Les références mythologiques, le travail symbolique, la prolongation du cours de culture générale de TS1 : Bacchus, Dionysos, Orphée, Saturnales6… ou Prométhée, ou désormais Narcisse… 7. Une visite au musée peut être organisée, un parcours thématique négocié avec le service éducatif du musée des Beaux-Arts local. Quand il a été fait pour une classe, il peut être réutilisé pour les autres… 8. Image (dessin, photo) illustrant le thème mais non légendée, sans aucun paratexte : nécessité donc de formuler des hypothèses variées pour l'interprétation. Outre l’intérêt d’apprendre à observer attentivement un document iconographique, il s’agit d’utiliser la polysémie ou les mystères de l’image pour amener des débats intéressants, promouvoir une approche plus culturelle (par exemple le Supplice de Prométhée de Gustave Moreau), et constituer avec de puissants outils mnémotechniques une mémoire du thème. On peut aussi proposer un groupement non de textes mais d'images (dessins, photos, reproductions de tableaux) illustrant le thème. En faire la synthèse permet une entrée plus originale dans le propos et pour la notion qu'on 4 Synthèse et propositions de Yves Maubant, avec des suggestions de Michel Azama, Bernard Baillaud, Gilles Charlon, Serge Lureau et des collègues participant aux stages. 5 Ce projet avait été présenté lors du stage nouveaux programmes proposé en 2005-2006. 6 Cf. par exemple Dictionnaire de culture littéraire : 100 personnages, 100 citations, P.U.F., 2002, pour des notices à la fois claires, ambitieuses et précises. 9
veut faire passer. Il est possible qu'une des images soit en contradiction forte avec le reste du groupement (elle peut être proposée par le professeur ou apportée par un étudiant). Les étudiants peuvent également constituer eux-mêmes ces « groupements d’images » en précisant sources et référenciation, et en écrivant si nécessaire une légende, les deux peuvent être séparés et appariés ensuite. L’ensemble peut se gérer au vidéo projecteur sous forme d’un diaporama et permettre des oraux dynamiques. 9. Un parcours et un dossier pédagogiques ont été préparés sur le thème « risque et progrès » par le Musée des arts et métiers, 60, rue Réaumur, 75003 Paris (cf. plus loin). L’entrée est gratuite pour nos étudiants, il ne vous reste qu’à financer le voyage ! 10. Les philosophes : Pascal, Leibniz, Bachelard par exemple pour risque et progrès : cf. l’article progrès extrait de La Culture générale de A à Z, Hatier, sans doute « illisible » pour certains de nos étudiants, mais facilement synthétisable par nos soins. 11. La requête define:progrès ou define:risque du moteur de recherche google : cf. un exemple de résultat ci-après, qui fera l’objet d’un examen critique. 12. On peut aussi utiliser sur ce même moteur la fonction « actualité » pour avoir les occurrences d’emploi de mots clés dans la presse des derniers jours ou mois. … 13. Deux autres moteurs de recherche pour varier du précédent, www.exalead.fr et www.kartoo.fr : les résultats de ce dernier sont présentés sous forme de carte. Un exemple de référence originale trouvée grâce au premier : http://eventail.chez-alice.fr/carnaval.html, vous y avez la présentation du Carnaval ou la fête à l‘envers, Ballet-Comédie à partir de musiques de Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755), création originale de la Compagnie de Danse Baroque L’Eventail et l’ensemble instrumental Le Concert Spirituel, coproduite par la Région Lorraine, l’Arsenal de Metz, le Festival de Sablé-sur- Sarthe, L’ADAMI et la SPEDIDAM, réalisé en résidence à l’Espace Carpeaux de Courbevoie… 14. Lorsque les conditions de travail le permettent, la construction d’un « annuaire critique » peut faire l’objet de travaux dirigés très stimulants en salles d’informatique. Il s’agit d’amener les étudiants à comparer, résumer et évaluer la pertinence scientifique et l’intérêt « vulgarisant » des références proposées. Une fiche critique peut être conçue pour chaque site. Et un annuaire édité, parfois mis en ligne sur le site du lycée… 15. Une bibliographie critique (cf. supra) et des itinéraires différenciés : pour les professeurs et pour les étudiants… une présentation spécifique ou une recherche (BCDI…) peut être faite en collaboration avec nos collègues documentalistes. 16. Les ouvrages de synthèse : compte rendus de lecture, entretiens avec des spécialistes réels ou « reconstitués » : ce peut être un sujet d’écriture, et l’occasion d’une synthèse objective entre plusieurs sources. Par exemple, est paru Philippe LABAUNE et Jérôme DESTAING, Préface de Marc Bussière, Risque et progrès, Flammarion, collection Etonnants classiques, 2006, 156 pages (cf. bibliographie). 17. Le tri de textes ou de documents : classer, hiérarchiser, éliminer, distinguer thème et propos. 18. La construction et l’édition d’une anthologie. 19. Les « domaines de connaissance » : comment un géographe, un historien, un philosophe, un scientifique… abordent-ils le thème ? 20. Les citations : cf. par exemple le site http://www.evene.fr/citations/ : il y a bien sûr un tri à faire, ce peut être l’objectif d’une séance, qui commente et fait vivre un florilège poétique, littéraire, philosophique…, qui inscrit en mémoire des références réutilisables dans l’écriture personnelle, qui les met en débat, en contestation, en recherches d’exemples, bref en argumentation. Certains étudiants s’amusent même à inventer des citations, attribuées ensuite à un savant ou philosophe inconnu. A partir des carnets d’un Jean Rostand par exemple, et de l’observation syntaxique et lexicale d’un florilège de citations, il est possible de mettre en lumière les lois d’écriture de la maxime et de résumer en une série de formules denses les aspects essentiels des propos qu’on vient d’étudier. 21. On peut aborder ce jeu des citations par l’exemple de Newton, celui de Galilée et d’Einstein, savants à qui l’on prête beaucoup (cf. exemples ci-après). On peut aussi partir de certains clichés (« Et pourtant elle tourne ») pour les dépasser et arriver à une réflexion plus ambitieuse. 22. Il est également possible de faire travailler les étudiants sur les biographies de ces savants, par exemple bien sûr celles de Galilée ou d’Einstein pour risque ou progrès se révèlent très intéressantes. 23. Ecrire un éloge de… et / ou un blâme de…, enchaîner avec la proposition suivante. 24. L’art oratoire : où l’on prendra un beau texte, un monument du patrimoine culturel et littéraire, où l’on ne s’interdira pas d’écrire soi-même un bel éloge ou un blâme, et où l’on s’exercera à le déclamer solennellement, ou à plusieurs voix, ou en faisant varier les intonations, ou en accentuant un pathétique qui mettra votre auditoire au bord des larmes, ou en faisant vibrer un ethos qui fera de vous la figure admirable d’un moraliste quasi pascalien, ou en faisant résonner un logos puissamment appuyé sur force procédés éprouvés : une rafale d’anaphores, une prosopopée qui vous projette un discours depuis l’outre-tombe, un chiasme savant, un jeu d’antithèses aux accents hugoliens. Bref, de beaux discours résonnent dans la classe et sur la place publique, ils peuvent être filmés, enregistrés, théâtralisés…. 25. La construction d’un site web. Cf. par analogie, et pour un autre projet l’exemple du site Mont-Saint-Michel, construit au lycée Laplace de Caen… http://193.49.103.6/mont%20saint%20michel/home.htm 26. « Atlas imaginaire » (cf. référence ci-après) et schématisation. On peut associer à la création d’une carte du pays « Risque et progrès » d’une part la rédaction d’un carnet de voyage ou d’une lettre d’un voyageur qui a exploré ce pays, d’autre part une présentation orale de cette carte. L’étudiant doit alors justifier et expliquer ses choix, ses itinéraires… Pour avoir expérimenté cette technique de travail par deux fois au lycée Laplace en 2007-2008, je peux vous assurer que cela donne des résultats très intéressants, aussi bien dans la qualité graphique et conceptuelle des cartes proposées que dans le dynamisme et la pertinence des soutenances orales. 27. Histoire de l’art : constituer un « groupement » d’images légendées, une galerie d‘images, ou mieux encore un musée imaginaire… (de Bruegel à …). On n’oubliera pas la photographie dans ce musée. 28. Match argumentatif… Par exemple à partir de cette citation de Newton : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts », qui a opposé en un duel passionné et néanmoins courtois les citoyens amateurs d’ouvrages d’art de la section BTS Travaux Publics et les experts constructeurs de murs de la section BTS Bâtiment au lycée Laplace. 29. Bibliothèque d’arguments, d’exemples (classés, hiérarchisés...). 30. Extraits littéraires longs : un chapitre entier du Meilleur des mondes, de Big Brother, de Globalia… 10
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