La simplification de l'impôt des personnes physiques - Mythe ou réalité ? Bernard Mariscal 24 novembre 2016
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La simplification de l’impôt des personnes physiques Mythe ou réalité ? Bernard Mariscal 24 novembre 2016
Tax shift
Nouveaux taux d’imposition Actuellement le barème de l’impôt des personnes physique se présente comme suit pour l’exercice d’imposition 2016 (montants non indexés) Tranche de revenus Taux d'imposition 0 - 5.705 25% 5.705 - 8.120 30% 8.120 - 13.530 40% 13.530 - 24.800 45% > 24.800 50% 3
Nouveaux taux d’imposition Le barème sera adapté comme suit en plusieurs étapes Exercice d’imposition 2017 2019 2020 25 % 0 - 7.070 0 – 8.120 0 – 8.120 30 % 7.070 - 8.120 - - 40 % 8.120 - 13.530 8.120 - 13.940 8.120 – 14.330 45 % 13.530 - 24.800 13.940 - 24.800 14.330 - 24.800 50 % > 24.800 > 24.800 > 24.800 4
Nouveaux taux d’imposition • A partir de l’exercice d’imposition 2017, la tranche tarifaire de 25 % est élargie et la tranche imposable au taux de 30 % rétrécit • A partir de l’exercice d’imposition 2019, la tranche imposable à 30 % disparaît et la tranche imposable au taux de 40 % est élargie • Enfin, pour l’exercice d’imposition 2020, la tranche imposable au taux de 40 % est encore élargie 5
Nouveaux taux d’imposition • Si l’on se base sur l’index de l’exercice d’imposition 2016, cela donne les montants indexés suivants : Exercice d’imposition 2016 2017 2019 2020 25 % 0 – 8.710 0 – 10.800 0 – 12.400 0 – 12.400 30 % 8.710 – 12.400 10.800 – 12.400 - - 40 % 12.400 – 20.660 12.400 – 20.660 12.400 – 21.290 12.400 – 21.880 45 % 20.660 – 37.870 20.660 – 37.870 21.290 – 37.870 21.880 – 37.870 50 % > 37.870 > 37.870 > 37.870 > 37.870 © 2014 Deloitte Belgium 6
Nouveaux taux d’imposition • Cet aménagement des tranches d’imposition donne respectivement un gain (hors additionnels communaux) de 104,50 EUR pour l’exercice d’imposition 2017, de 216 EUR pour l’exercice d’imposition 2019 et 245,50 EUR pour l’exercice d’imposition 2020 • Un tel réaménagement des taux d’imposition a toutefois un effet pervers : la suppression de la tranche de 30 % et l’élargissement de la tranche de 40 % ne profite pas aux ménages avec plusieurs enfants ou autres personnes à charge • C’est pourquoi il a été décidé de calculer l’imposition sur la base du nouveau barème mais de continuer à calculer l’impôt sur les quotités exemptées et leurs suppléments qui sont déduits de l’imposition sur la base du barème actuel • Il s’agit désormais d’une réduction d’impôt 7
Nouveaux taux d’imposition • Exemple • Un ménage a trois enfants à charge et le montant du revenu le plus élevé est gagné par le mari, soit un revenu de 55.000 EUR • La quotité immunisée s’élève à 8.290 EUR + 8.700 EUR = 16.690 EUR • Sur la base de l’ancien barème, le montant de l’impôt afférent aux quotités exemptées est égal à 5.000,50 EUR • L’impôt dû sera de 22.652,50 EUR – 5.000,50 EUR = 17.652,00 EUR • Sans l’artifice prévu par la loi, un impôt supplémentaire de 184,50 EUR aurait été dû 8
Majoration de la quotité exemptée • Actuellement, le montant de base de la quotité exemptée s’élève à 4.095 EUR et est porté à 4.260 EUR pour les revenus inférieurs à 15.220 EUR • Une règle de palier est prévue pour les revenus qui se situe entre 15.220 EUR et 15.385 EUR • Exercice d’imposition 2016 Revenu imposable Montant de base de la quotité exemptée Revenu < 26.630 EUR 7.380 EUR Entre 26.360 et 26.650 EUR 7.380 EUR – (Revenu imposable – 26.360 EUR) Plus de 26.650 EUR 7.090 EUR 9
Majoration de la quotité exemptée • Pour l’exercice d’imposition 2019, le montant de base restera identique mais davantage de contribuables entreront en considération le montant majoré Revenu imposable Montant de base de la quotité exemptée Revenu < 25.220 EUR 4.260 EUR Entre 25.220 EUR et 25.365 EUR 4.260 EUR – (Revenu imposable – 25.220 EUR) Plus de 25.365 EUR 4.095 EUR 10
Majoration de la quotité exemptée • Pour l’exercice d’imposition 2019, le montant de base restera identique mais davantage de contribuables entreront en considération le montant majoré Revenu imposable Montant de base de la quotité exemptée Revenu < 43.680 EUR 7.380 EUR Entre 43.680 EUR et 43.970 EUR 7.380 EUR – (Revenu imposable – 43.680 EUR) Plus de 43.970 EUR 7.090 EUR 11
Majoration de la quotité exemptée • Cette adaptation du montant de base de la quotité exemptée entraînera une suppression de la compensation qui avait été introduite lors de la transformation de la déduction bonus logement en une réduction d’impôt à l’occasion de la 6e réforme de l’Etat 12
Majoration de la quotité exemptée • A partir de l’exercice d’imposition 2020, le montant de base de la quotité exemptée sera identique quelle que soit la hauteur du revenu imposable et s’élèvera à 4.785 EUR • En tenant compte de l’index applicable pour l’exercice d’imposition 2016, cela donnera un montant de base indexé de quotité exemptée de 8.290 EUR • Cela signifiera en net, hors additionnels communaux, une augmentation de 300 EUR sur une base annuelle 13
Majoration de la quotité exemptée • Lorsque la quotité d’exemptée d’impôt excède le revenu imposable du contribuable, ce dernier a droit, pour l’excédent qui se rapporte aux suppléments pour enfants à charge, à un crédit d’impôt remboursable • La loi maintient ce crédit d’impôt mais en clarifie l’application en prévoyant que l’excédent de la quotité exemptée d’impôt est constitué en priorité des suppléments pour enfants à charge 14
Majoration de la quotité exemptée • Selon le gouvernement, l’augmentation de la quotité du revenu exemptée d’impôt doit en premier lieu bénéficier aux actifs • Il a ainsi été décidé qu’à partir de l’exercice d’imposition 2020, l’avantage lié à l’augmentation du montant de base de la quotité exemptée est compensé pour les « non- actifs » comme les pensionnés et autres bénéficiaires de revenus de remplacement par une baisse de leur réduction d’impôt à concurrence d’un montant équivalent • Pour les contribuables bénéficiant d’une allocation d’assurance maladie invalidité, le montant de base de la réduction d’impôt passe de 1.725,98 EUR à 1.530,34 EUR. En prenant l’index applicable à l’exercice d’imposition 2016, cela donne un montant indexé de 2.598, 29 EUR soit une baisse (hors additionnels communaux) de 294,53 EUR 15
Majoration de la quotité exemptée • Pour les pensionnés, chômeurs et autres allocataires sociaux, le montant de base non indexé de la réduction d’impôt est ramené de 1.344,57 EUR à 1.148,93 EUR. Après indexation, cela donne un montant de 1.729,59 EUR au lieu de 2.024,53 EUR. La perte est identique que pour les bénéficiaires d’allocations AMI • Objectif rempli ? 16
Augmentation des frais professionnels forfaitaires • Actuellement : Montant brut des rémunérations payées à partir du 1er janvier 2015 Forfait Première tranche de 3.775 EUR 29,35 % Tranche de 3.775 EUR à 7.450 EUR 10,50 % Tranche de 7.450 EUR à 12.700 EUR 8% Au-delà de 12.700 EUR 3% Avec un maximum de 2.676,25 EUR 17
Augmentation des frais professionnels forfaitaires • Pour l’exercice d’imposition 2016, cela donnait les montants indexés suivants : Montant brut des rémunérations payées à partir du 1er janvier 2015 Forfait Première tranche de 5.760 EUR 29,35 % Tranche de 5.760 EUR à 11.380 EUR 10,50 % Tranche de 11.380 EUR à 19.390 EUR 8% Au-delà de 19.390 EUR 3% Avec un maximum de 4.090,00 EUR © 2014 Deloitte Belgium 18
Augmentation des frais professionnels forfaitaires • Le forfait continue son ascension en 2016 et en 2018 : o pour les rémunérations des travailleurs payées au attribuées à partir du 1er janvier 2016, la tranche de revenus pour laquelle les frais professionnels étaient établis à 30% est élargie de 3.800 euros à 5.505 euros (montant de base) o pour les rémunérations des travailleurs payées ou attribuées à partir du 1er janvier 2018, il n’y aura qu’un seul pourcentage à utiliser pour le calcul des frais professionnels, à savoir 30%. Le montant maximum sera porté à 2.950 euros (montant de base) • Uniquement pour les travailleurs salariés 19
Augmentation des frais professionnels forfaitaires • Cela donne les montants de base suivants pour les exercices d’imposition 2017 et 2018 Montant brut des rémunérations payées à partir du 1er janvier 2016 Forfait Première tranche de 5.505 EUR 30 % Tranche de 5.505 EUR à 13.000 EUR 11 % Au-delà de 13.000 EUR 3% Avec un maximum de 2.760,00 EUR 20
Augmentation des frais professionnels forfaitaires • Les montants indexés pour l’exercice d’imposition 2017 se présentent comme suit Montant brut des rémunérations payées en 2016 Forfait Première tranche de 8.450 EUR 30 % Tranche de 8.450 EUR à 19.960 EUR 11 % Au-delà de 19.960 EUR 3% Avec un maximum de 4.240 EUR 21
Revenus exonérés
Exonération = réduction d’impôt • Aucun impôt n’est dû lorsque le revenu se compose exclusivement de pensions pour autant que le total de ces revenus n’excède pas le montant maximum de l’allocation de chômage • Pour l’exercice d’imposition 2016, ce montant s’élevait à 15.518,54 EUR • L’impôt qui subsiste après application des réductions d’impôt visées à l’article 147, 1°, 2° et 7° à 10° C.I.R., n’est pas dû par le contribuable si ce dernier a recueilli exclusivement des pensions ou revenus de remplacement • Cette exonération de fait est considérée comme une réduction d’impôt supplémentaire qui vient s’ajouter à la réduction d’impôt ordinaire pour pension 23
Exonération = réduction d’impôt • Exemple • Un contribuable isolé dispose en 2015 d’une pension de 14.800 EUR • L’impôt dû après réduction pour quotité exemptée (Impôt à répartir) s’élève à 2.412,50 EUR • La réduction d’impôt ordinaire s’élève à 2.024,12 EUR. On lui octroie une réduction d’impôt supplémentaire égale 2.412,50 – 2.024,12 = 388,38 EUR. 24
Cumul avec d’autres revenus de remplacement • Lorsqu'à côté de pensions, le contribuable a aussi perçu des allocations de chômage ou des allocations légales d'assurance en cas de maladie ou d'invalidité ou d’autres revenus de remplacement , le montant maximum pour bénéficier de l'exonération de fait est également de 15.518,54 EUR pour l'exercice d'imposition 2016 • Si dans un tel cas, il subsiste une différence entre l'impôt à répartir et la réduction, une réduction complémentaire est également octroyée de manière à ramener l'impôt réduit à zéro. 25
Règle de palier • Une règle de palier est applicable lorsque le revenu excède le plafond en aucun cas, l’impôt final ne pourra être plus élevé que le revenu qui excède la limite 26
Règle de palier • Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54 EUR. L’impôt communal est de 7 % • 1ère hypothèse • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 15.518,54 EUR Il ne paiera pas d’impôt • La réduction d’impôt supplémentaire due au fait que le revenu se compose exclusivement d’un montant de pension inférieur ou égal au plafond s’élève à : 675,80 EUR 27
Règle de palier • Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54 EUR. L’impôt communal est de 7 % • 2e hypothèse • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 15.600 EUR. L’impôt à répartir s’élève à 2.732,50 EUR. • Après application de la réduction d’impôt de 2.024,12 EUR, il subsiste un impôt de 708,38 €, ce qui donne un revenu net de 14.891,62 EUR, soit un net inférieur de 626,92 € pour un supplément de rémunération brute de 81,86 EUR • Application de la mesure de palier: le contribuable va bénéficier d’une réduction supplémentaire de 626,52 EUR, soit 708,38 (impôt avant additionnels communaux) – 81,46 (différence entre 15.600 et 15.518,54) = 626,52. Ce montant correspond à la réduction supplémentaire qui est accordée • Cela donne un impôt final à payer de 87,16 EUR. On constate malgré tout que le montant de l’impôt final est légèrement supérieur au revenu du fait des additionnels communaux (fixés par hypothèse à 7 %) 28
Règle de palier • Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54 EUR. L’impôt communal est de 7 % • 3e hypothèse • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 16.000 EUR • L’impôt dû est de 868,38 EUR, ce qui donne un revenu net de 15.131,62 EUR, soit un net inférieur de 386,92 € pour un supplément de rémunération brute de 481,46 €. • Le contribuable doit bénéficier d’une réduction supplémentaire de 386,92 EUR. En effet, il faut appliquer la règle de palier : 868,38 (impôt avant additionnels communaux) – 481,46 (différence entre 16.000 et 15.518,54). • Cela donne un impôt final à payer de 515,16 EUR. On constate malgré tout que le montant de l’impôt final est légèrement supérieur (33,70) au supplément de revenu du fait des additionnels communaux (par hypothèse de 7 %) 29
Règle de palier • Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54 EUR. L’impôt communal est de 7 % • 4e hypothèse • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 16.600 EUR • L’impôt dû est de 3.119,50 EUR, ce qui donne un revenu net de 13.480,50 EUR, soit un net inférieur de 2.038,04 EUR pour un supplément de rémunération brute de 1.081,46 EUR • Le contribuable doit bénéficier d’une réduction supplémentaire de 13,92 EUR, soit une réduction totale de 2.038,04 EUR. En effet, il faut appliquer la règle de palier : 3.119,50 (impôt avant additionnels communaux) – 1.081,46 (différence entre 16.600 et 15.518,54) • Cela donne un impôt final à payer de 1.157,16 EUR. On constate malgré tout que le montant de l’impôt final est supérieur au revenu (75,70 EUR) du fait des additionnels communaux (par hypothèse de 7 %) 30
Règle de palier : suppression de l’effet pervers lié aux additionnels communaux • Techniquement, il a été décidé de majorer de 9% le montant de la réduction supplémentaire actuelle • Dans notre 3ème hypothèse, la réduction supplémentaire de 373,92 est majorée de 9 % pour atteindre un montant de 407,57 €. Cela donne un impôt final à payer de 482,51 €, soit un montant de pension net encore légèrement inférieur à l’augmentation brute (1,05 EUR) • Pourquoi cette différence ? • Erreur de raisonnement du législateur 31
Règle de palier : suppression de l’effet pervers lié aux additionnels communaux • Pour obtenir le résultat recherché, il aurait fallu dans notre exemple diviser la différence entre la pension brute et le montant maximum de l’allocation de chômage (16.000 – 15.518,54) par 1,09. Cela aura donné une différence de 481,46/1,09 = 441,70. La réduction complémentaire est alors de 855,38 - 441,70 = 413,68 € • Cela donne donc un impôt final à payer de 472,61, ce qui donne un net de 15.527,61 €. Si les additionnels communaux avaient été de 9 %, l’impôt final à payer aurait été de 481,86 €, ce qui aurait abouti à un net de 15.518,54, montant égal à l’allocation de chômage maximum. CQFD 32
Règle de palier : suppression de l’effet pervers lié aux additionnels communaux • L’effet est naturellement plus grand si la pension est plus importante • Ainsi dans notre 4e hypothèse, la réduction supplémentaire est majorée de 9%, soit 13,92 X 1,09 = 15,17 ce qui donne une réduction totale de 2.039,29 EUR • Cela donne un impôt final à payer (en tenant compte d’additionnels communaux de 9 %) de 1.177,43 EUR. La pension nette s’élève donc à 15.422,57 EUR, soit 95,97 EUR d’impôt de plus que l’augmentation brute • Méthode alternative proposée on aurait divisé la différence entre la pension brute et l’allocation de chômage (16.600 – 15.518,54) par 1,09, soit 992,15, pour obtenir une réduction de 2.127,35 EUR • L’impôt final à payer s’élève alors à 1.081,42. La pension nette est par conséquent égale à 15.518,54 EUR 33
Travailleurs en RCC : exonération de l’indemnité complémentaire en cas de reprise du travail • Exonération d’impôt sur les revenus du complément d’entreprise et de l’allocation complémentaire attribués pour une période de reprise du travail auprès d’un autre employeur que l’employeur précédent, ou de reprise du travail en tant qu’indépendant • Ce régime ne concerne que les personnes en RCC (pas les personnes qui bénéficie d’une « pseudo prépension » • Pour déterminer la période de reprise de travail, la durée totale des reprises de travail dans un mois est exprimée en nombre de jours prestés convertis dans un régime hebdomadaire de six jours, soit vingt-six jours pour un mois complet. Toute journée de travail est prise en considération, quel que soit le nombre d'heures effectivement prestées, et toute la période couverte par un contrat ou une activité en tant qu'indépendant à titre principal est considérée comme la période de reprise du travail quel que soit le nombre de jours effectivement prestés 34
Travailleurs en RCC : exonération de l’indemnité complémentaire en cas de reprise du travail • L’exonération vaut donc pour les compléments d’entreprise et les indemnités complémentaires attribués pour une période de reprise du travail. • La correspondance doit donc se réaliser sur la base de la période pour laquelle l’indemnité est attribuée, pas sur la base de la période au cours de laquelle l’indemnité est attribuée • Adaptation de la réduction d’impôt • L’exonération vaut pour les compléments d’entreprise et les indemnités complémentaires payés ou attribués à partir du 1er janvier 2016 pour les périodes de reprise du travail à partir de cette même date 35
Revenus immobiliers
Revenus immobiliers à l’étranger • Le revenu forfaitaire étranger peut servir de base à la taxation en Belgique 37
Revenus professionnels
Flexi-jobs • Instauration d’un système de travail flexible, les flexi- jobs • Une occupation de type flexi-job est censée profiter tant au travailleur qu’à l’employeur • Le système de flexi-jobs ne concerne que les travailleurs salariés et les employeurs qui ressortissent à la commission paritaire de l’industrie hôtelière (CP n° 302) ou à la commission paritaire du travail intérimaire si l’utilisateur ressortit de la commission paritaire de l’industrie hôtelière 39
Flexi-jobs • Afin de pouvoir travailler sous le système du flexi-job, le travailleur doit être occupé chez un autre employeur (ou plusieurs autres employeurs) dans un rapport d’au minimum 4/5ème d’une occupation à temps plein et ce dans le trimestre de référence T-3. • Cela signifie, par exemple, qu’il faudra regarder si le travailleur a déjà exercé un travail d’au moins 4/5ème temps chez un autre employeur (ou plusieurs autres employeurs) durant le 2e trimestre 2015 pour qu’il puisse exercer un flexi-job durant le premier trimestre 2016 40
Flexi-jobs • Pour apprécier cette occupation d’au moins 4/5ème temps, il faut écarter certains types d’occupation, à savoir les prestations exécutées : • dans le cadre d’un flexi-job • en tant qu’apprenti • en tant qu’étudiant pour les 50 jours d’occupation soumis à une cotisation de solidarité • par les jeunes assujettis partiellement à la sécurité sociale, à savoir jusqu’au 31 décembre de l’année de leur 18e anniversaire • comme travailleur occasionnel déclaré au forfait dans l’agriculture et l’horticulture • comme travailleur occasionnel de l’Horeca : à raison de maximum 2 jours consécutifs et maximum 50 jours/an 41
Flexi-jobs • Il faut en revanche tenir compte de toutes les prestations effectives et assimilées payées par l’employeur, ainsi que les périodes de suspension du contrat non payées par l’employeur (ex. congé de maternité, accident du travail, congé d’adoption, etc.) • Certaines restrictions sont prévues pour la période durant laquelle le travailleur exerce le flexi-job : ainsi, le travailleur ne peut pas prester le flexi-job pour l’employeur chez qui il exerce son emploi principal à au moins 4/5ème temps • Le travailleur ne peut pas se trouver dans une période couverte par une indemnité de rupture ou de préavis chez l’employeur où il exerce ce flexi-job • Il ne peut pas non plus exercer un flexi-job tout en prestant un préavis 42
Flexi-jobs • Préalablement à la première occupation, le travailleur et l’employeur doivent conclure un contrat-cadre qui contient au minimum les mentions suivantes : • l’identité des parties • la manière et le délai suivant lequel le contrat de travail flexi-job doit être proposé par l’employeur au travailleur • une description sommaire de la ou des fonction(s) à exercer • le flexi-salaire en tenant compte du salaire minimum • le texte de la loi reprenant la condition d’occupation 43
Flexi-jobs • Lorsque le travailleur est un intérimaire, un contrat-cadre ne doit pas être établi. L’entreprise de travail intérimaire doit simplement reprendre les mentions dans le contrat qui doit déjà être conclu avec l’intérimaire sur la base de la législation existante • Le travailleur et l’employeur doivent ensuite conclure un contrat de travail pour l’occupation proprement dite • Ce contrat de travail flexi-job est conclu pour une durée déterminée ou pour un travail nettement défini. Il peut être conclu oralement ou par écrit • L’employeur doit remplir une déclaration DIMONA que sera fonction du type de contrat flexi-job 44
Flexi-jobs • Le flexi-salaire est le salaire net auquel a droit le travailleur qui exerce une prestation dans le cadre d’un flexi-job • Il s’élève au minimum à 8,82 EUR de l’heure. Ce montant est adapté à l’indice des prix à la consommation • Un pécule de vacances, appelé flexi-pécule de vacances est également calculé sur le flexi-salaire. Il s’élève à 7,67% de celui-ci • Le flexi-salaire et le flexi-pécule sont versés en même temps au travailleur. Concrètement, cela donnera un montant minimum à payer de 9,50 EUR de l’heure • Le salaire perçu dans le cadre du flexi-job entre en ligne de compte pour le calcul de la pension de retraite, pour le chômage, les indemnités d’incapacité de travail, d’accidents du travail et de maladies professionnelles 45
Flexi-jobs • La notion de flexi-salaire a déjà été modifiée par la loi-programme du 26 décembre 2015 • Il est ainsi précisé qu’il s’agit du salaire de base net, augmenté des indemnités, primes, et avantages, quelle que soit leur nature, versés par l’employeur à titre de rémunération pour les mêmes prestations, et sur lesquels des cotisations sociales sont perçues • Cela englobe donc toutes les indemnités dues dans le cadre de l’exécution du contrat de travail flexi-job et qui sont qualifiées en matière de sécurité sociale comme de la rémunération • Sont ainsi entre autre visés les avantages sectoriels supplémentaires, tels que les primes de nuit et du travail du dimanche • On précise également que le montant minimum de 8,82 EUR de l’heure se rapporte au salaire de base. Seul ce dernier doit figurer dans le contrat-cadre 46
Flexi-jobs • Le flexi-salaire et le flexi-pécule de vacances sont exclus de la notion de rémunération Cela signifie qu’ils seront exonérés des cotisations sociales ordinaires • En revanche, l’employeur devra acquitter une cotisation patronale spéciale de 25 % sur le flexi-salaire et sur le flexi- pécule de vacances. Cette cotisation est fiscalement déductible • Le flexi-salaire et le flexi-pécule de vacances sont aussi intégralement exonérés d’impôt • Concrètement, cela signifie que pour le travailleur exerçant un flexi-job, la rémunération brute est égale à la rémunération nette 47
Flexi-jobs • Le régime des flexi-jobs est entré en vigueur le premier jour du mois suivant la publication de la loi au Moniteur belge, soit le 1er décembre 2015 48
Horeca et heures supplémentaires • Augmentation, pour le secteur Horeca (employeurs ou utilisateurs de travailleurs intérimaires qui dépendent de la CP n° 302 de l’industrie hôtelière) de la limite maximale du nombre d’heures supplémentaires qui ne doivent pas être récupérées conformément à l’article 26bis, § 2bis de la loi du 16 mars 1971 sur le travail • Cela concerne uniquement les travailleurs ayant un contrat d’emploi à temps plein • Sont uniquement visées les heures supplémentaires qui ont été prestées conformément à l’article 25 (surcroît extraordinaire de travail) ou 26, § 1er, 3° (nécessité imprévue) de la loi sur le travail et pour lesquelles le travailleur a fait savoir qu’il ne souhaite pas une récupération 49
Horeca et heures supplémentaires • Jusqu’à présent, cette limite était déjà fixée à 143 heures dans le secteur de l’Horeca, sur la base d’une convention collective de travail du 13 janvier 2014 conclue au sein de la commission paritaire de l’industrie hôtelière en exécution de l’article 26bis, § 2bis de la loi sur le travail • Cette limite est portée à 300 heures pour les employeurs du secteur et même à 360 heures pour les employeurs qui en tout lieu d’exploitation font usage de la caisse enregistreuse visée dans l'arrêté royal du 30 décembre 2009 fixant la définition et les conditions auxquelles doit répondre un système de caisse enregistreuse dans le secteur Horeca et qui ont déclaré cette caisse enregistreuse auprès de l'administration fiscale conformément à cet arrêté • Les heures supplémentaires pour lesquelles les travailleurs du secteur Horeca peuvent ainsi demander qu’elles ne soient pas récupérées ne seront pas seulement soumises à une limite annuelle (soit 300 ou 360 heures) mais aussi à une autre limite : 143 heures au maximum par période de quatre mois • Aucun sursalaire ne devra être payé pour ces heures supplémentaires 50
Horeca et heures supplémentaires • La loi prévoit que les rémunérations nettes pour les heures supplémentaires dans le secteur de l’Horeca sont exclues de la notion de rémunération Cela signifie donc qu’elles seront exonérées des cotisations sociales ordinaires • Il n’est ici pas question de cotisation patronale spéciale de 25 % comme pour les flexi-salaires et flexi-pécules de vacances • Les rémunérations relatives à 300 heures supplémentaires (employeurs classiques du secteur Horeca) et 360 heures supplémentaires (employeurs du secteur Horeca qui utilisent la caisse enregistreuse) sont désormais intégralement exonérées d’impôt dans le chef du travailleur 51
Réduction d’impôt pour heures supplémentaires • La nouvelle loi porte la limite à 360 heures pour les employeurs du secteur Horeca (ici également il s’agit des employeurs ou des utilisateurs de travailleurs intérimaires qui relèvent de la CP n° 302 • La réduction d’impôt n’est évidemment pas applicable aux heures supplémentaires qui sont totalement exonérées dans le nouveau régime Sont donc visées des heures pour lesquelles le travailleur n’a pas renoncé à la récupération à un moment ultérieur 52
Revenus divers
Economie collaborative • Nouvelle catégorie de revenus divers : revenus provenant de prestations de services (et donc pas de livraisons de biens) qu'un particulier n'agissant pas dans le cadre de son activité professionnelle, rend à un autre particulier lorsqu'il est satisfait aux conditions suivantes : • les services sont uniquement rendus à des particuliers qui n'agissent pas dans le cadre de leur activité professionnelle • les services sont uniquement rendus dans le cadre de conventions conclues par l'intermédiaire d'une plateforme électronique agréée ou organisée par une autorité publique • les revenus sont uniquement payés par cette plateforme ou par son intermédiaire
Economie collaborative • Seuil de 3.255 EUR • le montant brut des revenus de la période imposable en cours ou des revenus de la période imposable précédente ne peut dépasser 3.255 EUR (à indexer). Pour l’exercice d’imposition 2017, cela signifie un montant indexé de 5.000 EUR • Si la limite est dépassée, les revenus sont considérés, sauf preuve contraire, comme des revenus professionnels renversement de la charge de la preuve • Le seuil de 5.000 EUR est réduit de moitié et ne s’élève donc qu’à 2.500 EUR pour l’exercice d’imposition 2017
Economie collaborative • Le nouveau régime ne s’applique pas aux revenus relevant de la simple location de biens immobiliers ou mobiliers qui ne sont pas affectés à l’exercice d’une activité professionnelle revenus immobiliers ou professionnels • Si service mixte : ventilation à opérer entre les types de revenus • Lorsque la convention ne prévoit pas de prix distinct pour la prestation de services proprement dite, il a été décidé de fixer forfaitairement à 20 % de l’indemnité totale, la part de l’indemnité qui peut être rattachée à la prestation de services proprement dite et qui doit donc être prise en considération pour l’application du nouveau régime fiscal
Economie collaborative • Après ventilation, seule la partie portant sur les services supplémentaires sera prise en considération pour le seuil de 3.255 EUR • Les services doivent être prestés en dehors de l’exercice d’une activité professionnelle Les services qui sont offerts par la plateforme ne peuvent pas être des services qui sont étroitement liés à l’activité que le contribuable exerce en tant qu’indépendant ou à l’activité de la société dont il est dirigeant d’entreprise
Economie collaborative • Les revenus résultant des prestations de services fournies dans le cadre de l’économie collaborative sont considérés comme des revenus divers imposables distinctement au taux de 20 % sauf si la globalisation des revenus est plus favorable • Le montant brut imposable est le montant effectivement payé par la plateforme ou par l'intermédiaire de celle-ci, augmenté de toutes les sommes (dont le précompte professionnel) qui ont été retenues par la plateforme ou par l'intermédiaire de celle-ci
Economie collaborative • Le montant net imposable est le montant brut diminué de 50 % de frais forfaitaires • Aucune déduction de frais réels n'est prévue • Le taux d’imposition réel s’élève donc à 10 % • Il est prévu que les plateformes qui servent d’intermédiaire devront retenir un précompte sur les indemnités (qui transitent obligatoirement par elles) et verser ce précompte au SPF Finances
Réductions d’impôt
Chèque habitat • Emprunts hypothécaires antérieurs au 1er janvier 2016 Suppression de l’indexation des différents plafonds Cette mesure consiste à geler l’indexation des plafonds aux montants existants pour l’exercice d’imposition 2016 (revenus 2015) Limitation du bénéfice du bonus-logement à la durée du dernier contrat de prêt hypothécaire ou de la dernière convention et ce, à partir du 1er novembre 2015
Chèque habitat • Conditions d’octroi • Emprunt portant sur le financement d’une habitation, d’une durée minimale de dix ans, couvert par une inscription hypothécaire • L’acquisition de la propriété d’une habitation propre dans l’Espace Economique Européen est seule visée Sont écartés les emprunts spécifiquement contractés en vue de la conserver (travaux de rénovation totale ou partielle d’un bien immobilier)
Chèque habitat • Conditions d’octroi • Un emprunt hypothécaire est spécifiquement contracté en vue d’acquérir une habitation lorsqu’il est conclu pour : 1. l’achat (même partiel) d’un bien immobilier que cet achat résulte d’un acte translatif ou déclaratif d’un droit de propriété immobilière 2. la construction d’un bien immobilier 3. le paiement des droits de succession ou des droits de donation relatifs à l’habitation en question, à l’exclusion des intérêts de retard dus en cas de paiement tardif 4. le refinancement d’un contrat conclu à partir du 1er janvier 2016 et qui donne lieu à la réduction d’impôt chèque habitat
Chèque habitat • Conditions d’octroi • La réduction d’impôt chèque habitat est accordée pour autant que le contribuable fasse l’acquisition d’un bien immobilier en pleine propriété • L’habitation devra être propre et le rester • L’habitation devra être unique Le propriétaire ne pourra pas, outre l’habitation propre, détenir d’autres habitations dont il est (co)propriétaire, nu-propriétaire, usufruitier, superficiaire, emphytéote ou possesseur
Chèque habitat • Conditions d’octroi • Le caractère unique est également apprécié au 31 décembre de l’année de conclusion du prêt hypothécaire • Il ne sera toutefois pas tenu compte : d’une autre habitation dont il est copropriétaire, nu-propriétaire ou usufruitier par héritage ou par donation d’une autre habitation si celle-ci est mise en vente au 31 décembre de l’année de conclusion du prêt pour autant qu’elle soit effectivement vendue au plus tard le 31 décembre de l’année suivante d’une habitation louée par via une agence immobilière sociale (AIS) ou une société de logement de service public (SLSP)
Chèque habitat • Modalités d’octroi • Avantage individualisé La réduction d’impôt revêt un caractère forfaitaire (elle se calcule sur la base de montants forfaitaires) et individuel (le droit à la réduction d’impôt et son montant se déterminent « par contribuable » en fonction du respect des conditions dans son chef) • La réduction d’impôt chèque habitat est accordée à partir de l’exercice d’imposition se rattachant à la période imposable durant laquelle l’emprunt hypothécaire spécifiquement contracté en vue d’acquérir l’habitation propre et unique a été conclu, à condition néanmoins qu’une dépense donnant droit à l’avantage fiscal ait été exposée l’année en question
Chèque habitat • Modalités d’octroi • L’avantage fiscal aura une durée de 20 ans maximum Le nombre de réductions (ou crédits) d’impôt auquel un contribuable aura droit au cours de sa vie est fixé à maximum 20 réductions (= 20 « droits de tirage ») • L’avantage sera composé de deux parties : un montant variable et un montant forfaitaire
Chèque habitat • Modalités d’octroi • On accorde un montant variable qui est fonction du revenu du contribuable • Ce montant variable de référence (montant variable maximum, le MVM, s’élevant à 1.520 EUR) est octroyé pour les revenus nets imposables allant jusque 21.000 EUR • Pour les revenus nets supérieurs à ce montant, l’excédent par rapport à 21.000 EUR est multiplié par un coefficient de 1,275 % et déduit du MVM
Chèque habitat • Modalités d’octroi • L’avantage n’est octroyé que pour les revenus nets inférieurs à 81.000 EUR • Par revenu net, on entend le revenu net imposable après déduction des rentes alimentaires et après application du quotient conjugal • Il ne faut pas tenir compte des dividendes et intérêts au sens de l’article 17, §1er, 1° et 2° du C.I.R.92 qui n’ont pas de caractère professionnel • En cas d’imposition commune, le MVM est apprécié dans le chef de chaque conjoint ou cohabitant légal
Chèque habitat • Modalités d’octroi • Un montant forfaitaire est accordé par enfant à charge au 1er janvier de l’exercice d’imposition, à savoir 125 EUR/enfant • Le droit à ce montant fixe est apprécié chaque année • Les enfants handicapés sont comptés pour deux • En cas d’imposition commune, les conjoints et cohabitants légaux peuvent se répartir librement la majoration unique de 125 EUR par enfant à charge • Lorsque le revenu imposable de la période imposable est supérieur à 81.000 EUR, le montant forfaitaire de 125 EUR par enfant à charge ne s’applique pas
Chèque habitat • Modalités d’octroi • Les montants forfaitaire et variable de la réduction d’impôt chèque habitat ne sont pas soumis à indexation mais, en revanche, les niveaux de revenus sont indexés annuellement à partir de l’exercice d’imposition 2018 • Le montant de la réduction chèque habitat ne peut jamais, pour une période imposable donnée, dépasser la somme des remboursements (de l’emprunt hypothécaire) de l’année, en intérêts et capital, et de la prime d’assurance vie individuelle liée à l’emprunt hypothécaire
Chèque habitat • Modalités d’octroi • Le montant de la réduction chèque habitat (montants forfaitaire et variable) est réduit de moitié à partir de la 11e période imposable pendant laquelle les conditions d’obtention de la réduction d’impôt chèque habitat sont réunies les montants variable et forfaitaire sont attribués intégralement pour les 10 premiers droits de tirage Ils sont réduits de moitié pour les 10 droits de tirage restants, soit de la 11e à la 20e année
Chèque habitat • Modalités d’octroi • si, pendant l’une des 9 périodes imposables qui suivent la 1ère période imposable pendant laquelle les conditions d’obtention de la réduction d’impôt ont été réunies, l’habitation acquise cesse d’être unique, la réduction d’impôt chèque habitat est réduite de moitié • La situation est appréciée le 31 décembre de la période imposable durant laquelle la condition d’unicité cesse d’être remplie • La perte du caractère unique de l’habitation à partir de la 11e période imposable n’a en revanche aucun impact sur le montant de la réduction
Chèque habitat • Modalités d’octroi • En cas d’insuffisance d’impôt dû sur lequel imputer la réduction d’impôt, cette dernière peut être convertie en un crédit d’impôt remboursable • Cumul avec l’épargne à long terme fédérale
Mesures diverses • Crédit coup de pouce wallon • Libéralités aux grandes écoles • Hébergement égalitaire et suppléments de quotité exemptées • Crédit d’impôt pour faibles revenus d’activité
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