La simplification de l'impôt des personnes physiques - Mythe ou réalité ? Bernard Mariscal 24 novembre 2016

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La simplification de l’impôt
    des personnes physiques
                   Mythe ou réalité ?

Bernard Mariscal
24 novembre 2016
Tax shift
Nouveaux taux d’imposition

Actuellement le barème de l’impôt des personnes
physique se présente comme suit pour l’exercice
d’imposition 2016 (montants non indexés)
           Tranche de revenus                    Taux d'imposition

                                     0 - 5.705                       25%

                                 5.705 - 8.120                       30%

                                8.120 - 13.530                       40%

                            13.530 - 24.800                          45%

                                     > 24.800                        50%

                                                                           3
Nouveaux taux d’imposition

Le barème sera adapté comme suit en plusieurs étapes

     Exercice d’imposition          2017               2019               2020

                             25 %          0 - 7.070          0 – 8.120          0 – 8.120

                             30 %     7.070 - 8.120                   -                  -

                             40 %    8.120 - 13.530     8.120 - 13.940    8.120 – 14.330

                             45 %   13.530 - 24.800    13.940 - 24.800    14.330 - 24.800

                             50 %          > 24.800           > 24.800           > 24.800

                                                                                             4
Nouveaux taux d’imposition
• A partir de l’exercice d’imposition 2017, la tranche
  tarifaire de 25 % est élargie et la tranche imposable au
  taux de 30 % rétrécit
• A partir de l’exercice d’imposition 2019, la tranche
  imposable à 30 % disparaît et la tranche imposable au
  taux de 40 % est élargie
• Enfin, pour l’exercice d’imposition 2020, la tranche
  imposable au taux de 40 % est encore élargie

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Nouveaux taux d’imposition
• Si l’on se base sur l’index de l’exercice d’imposition
  2016, cela donne les montants indexés suivants :

 Exercice d’imposition    2016                     2017                2019              2020

                  25 %           0 – 8.710            0 – 10.800          0 – 12.400        0 – 12.400

                  30 %    8.710 – 12.400         10.800 – 12.400                   -                 -

                  40 %   12.400 – 20.660         12.400 – 20.660     12.400 – 21.290   12.400 – 21.880

                  45 %   20.660 – 37.870         20.660 – 37.870     21.290 – 37.870   21.880 – 37.870

                  50 %           > 37.870                 > 37.870         > 37.870          > 37.870

                                         © 2014 Deloitte Belgium                                         6
Nouveaux taux d’imposition
• Cet aménagement des tranches d’imposition donne
  respectivement un gain (hors additionnels communaux) de
  104,50 EUR pour l’exercice d’imposition 2017, de 216 EUR pour
  l’exercice d’imposition 2019 et 245,50 EUR pour l’exercice
  d’imposition 2020
• Un tel réaménagement des taux d’imposition a toutefois un
  effet pervers : la suppression de la tranche de 30 % et
  l’élargissement de la tranche de 40 % ne profite pas aux
  ménages avec plusieurs enfants ou autres personnes à charge
• C’est pourquoi il a été décidé de calculer l’imposition sur la base
  du nouveau barème mais de continuer à calculer l’impôt sur les
  quotités exemptées et leurs suppléments qui sont déduits de
  l’imposition sur la base du barème actuel
• Il s’agit désormais d’une réduction d’impôt

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Nouveaux taux d’imposition
• Exemple
• Un ménage a trois enfants à charge et le montant du
  revenu le plus élevé est gagné par le mari, soit un revenu
  de 55.000 EUR
• La quotité immunisée s’élève à 8.290 EUR + 8.700 EUR =
  16.690 EUR
• Sur la base de l’ancien barème, le montant de l’impôt
  afférent aux quotités exemptées est égal à 5.000,50 EUR
• L’impôt dû sera de 22.652,50 EUR – 5.000,50 EUR =
  17.652,00 EUR
• Sans l’artifice prévu par la loi, un impôt supplémentaire de
  184,50 EUR aurait été dû

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Majoration de la quotité exemptée

• Actuellement, le montant de base de la quotité
  exemptée s’élève à 4.095 EUR et est porté à 4.260 EUR
  pour les revenus inférieurs à 15.220 EUR
• Une règle de palier est prévue pour les revenus qui se
  situe entre 15.220 EUR et 15.385 EUR
• Exercice d’imposition 2016
                  Revenu imposable    Montant de base de la quotité exemptée
       Revenu < 26.630 EUR                                            7.380 EUR
       Entre 26.360 et 26.650 EUR    7.380 EUR – (Revenu imposable – 26.360 EUR)

       Plus de 26.650 EUR                                             7.090 EUR

                                                                                   9
Majoration de la quotité exemptée

• Pour l’exercice d’imposition 2019, le montant de base
  restera identique mais davantage de contribuables
  entreront en considération le montant majoré
                  Revenu imposable   Montant de base de la quotité exemptée

   Revenu < 25.220 EUR                                                4.260 EUR

   Entre 25.220 EUR et 25.365 EUR    4.260 EUR – (Revenu imposable – 25.220 EUR)

   Plus de 25.365 EUR                                                 4.095 EUR

                                                                                   10
Majoration de la quotité exemptée

• Pour l’exercice d’imposition 2019, le montant de base
  restera identique mais davantage de contribuables
  entreront en considération le montant majoré
                  Revenu imposable      Montant de base de la quotité exemptée

       Revenu < 43.680 EUR                                               7.380 EUR

       Entre 43.680 EUR et 43.970 EUR   7.380 EUR – (Revenu imposable – 43.680 EUR)

       Plus de 43.970 EUR                                                7.090 EUR

                                                                                      11
Majoration de la quotité exemptée
• Cette adaptation du montant de base de la quotité
  exemptée entraînera une suppression de la
  compensation qui avait été introduite lors de la
  transformation de la déduction bonus logement en
  une réduction d’impôt à l’occasion de la 6e réforme de
  l’Etat

                                                           12
Majoration de la quotité exemptée
• A partir de l’exercice d’imposition 2020, le montant de
  base de la quotité exemptée sera identique quelle que
  soit la hauteur du revenu imposable et s’élèvera à
  4.785 EUR
• En tenant compte de l’index applicable pour l’exercice
  d’imposition 2016, cela donnera un montant de base
  indexé de quotité exemptée de 8.290 EUR
• Cela signifiera en net, hors additionnels communaux,
  une augmentation de 300 EUR sur une base annuelle

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Majoration de la quotité exemptée
• Lorsque la quotité d’exemptée d’impôt excède le
  revenu imposable du contribuable, ce dernier a droit,
  pour l’excédent qui se rapporte aux suppléments pour
  enfants à charge, à un crédit d’impôt remboursable
• La loi maintient ce crédit d’impôt mais en clarifie
  l’application en prévoyant que l’excédent de la quotité
  exemptée d’impôt est constitué en priorité des
  suppléments pour enfants à charge

                                                            14
Majoration de la quotité exemptée
• Selon le gouvernement, l’augmentation de la quotité du
  revenu exemptée d’impôt doit en premier lieu bénéficier
  aux actifs
• Il a ainsi été décidé qu’à partir de l’exercice d’imposition
  2020, l’avantage lié à l’augmentation du montant de base
  de la quotité exemptée est compensé pour les « non-
  actifs » comme les pensionnés et autres bénéficiaires de
  revenus de remplacement par une baisse de leur réduction
  d’impôt à concurrence d’un montant équivalent
• Pour les contribuables bénéficiant d’une allocation
  d’assurance maladie invalidité, le montant de base de la
  réduction d’impôt passe de 1.725,98 EUR à 1.530,34 EUR.
  En prenant l’index applicable à l’exercice d’imposition
  2016, cela donne un montant indexé de 2.598, 29 EUR soit
  une baisse (hors additionnels communaux) de 294,53 EUR

                                                                 15
Majoration de la quotité exemptée
• Pour les pensionnés, chômeurs et autres allocataires
  sociaux, le montant de base non indexé de la
  réduction d’impôt est ramené de 1.344,57 EUR à
  1.148,93 EUR. Après indexation, cela donne un
  montant de 1.729,59 EUR au lieu de 2.024,53 EUR. La
  perte est identique que pour les bénéficiaires
  d’allocations AMI
• Objectif rempli ?

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Augmentation des frais
                    professionnels forfaitaires
 • Actuellement :
 Montant brut des rémunérations payées à partir du 1er janvier 2015   Forfait

Première tranche de 3.775 EUR                                                   29,35 %
Tranche de 3.775 EUR à 7.450 EUR                                                10,50 %
Tranche de 7.450 EUR à 12.700 EUR                                                  8%
Au-delà de 12.700 EUR                                                               3%
Avec un maximum de 2.676,25 EUR

                                                                                          17
Augmentation des frais
                  professionnels forfaitaires
• Pour l’exercice d’imposition 2016, cela donnait les
  montants indexés suivants :
 Montant brut des rémunérations payées à partir du 1er janvier 2015             Forfait

Première tranche de 5.760 EUR                                                             29,35 %

Tranche de 5.760 EUR à 11.380 EUR                                                         10,50 %

Tranche de 11.380 EUR à 19.390 EUR                                                           8%

Au-delà de 19.390 EUR                                                                         3%

Avec un maximum de 4.090,00 EUR

                                                      © 2014 Deloitte Belgium                       18
Augmentation des frais
        professionnels forfaitaires
• Le forfait continue son ascension en 2016 et en 2018 :
 o pour les rémunérations des travailleurs payées au attribuées
   à partir du 1er janvier 2016, la tranche de revenus pour
   laquelle les frais professionnels étaient établis à 30% est
   élargie de 3.800 euros à 5.505 euros (montant de base)
 o pour les rémunérations des travailleurs payées ou attribuées
   à partir du 1er janvier 2018, il n’y aura qu’un seul pourcentage
   à utiliser pour le calcul des frais professionnels, à savoir 30%.
   Le montant maximum sera porté à 2.950 euros (montant de
   base)
• Uniquement pour les travailleurs salariés

                                                                       19
Augmentation des frais
                        professionnels forfaitaires
  • Cela donne les montants de base suivants pour les
    exercices d’imposition 2017 et 2018
 Montant brut des rémunérations payées à partir du 1er janvier 2016   Forfait

Première tranche de 5.505 EUR                                                   30 %

Tranche de 5.505 EUR à 13.000 EUR                                               11 %

Au-delà de 13.000 EUR                                                            3%

Avec un maximum de 2.760,00 EUR

                                                                                       20
Augmentation des frais
                          professionnels forfaitaires
        • Les montants indexés pour l’exercice d’imposition
          2017 se présentent comme suit
              Montant brut des rémunérations payées en 2016   Forfait

Première tranche de 8.450 EUR                                           30 %

Tranche de 8.450 EUR à 19.960 EUR                                       11 %

Au-delà de 19.960 EUR                                                    3%

Avec un maximum de 4.240 EUR

                                                                               21
Revenus exonérés
Exonération = réduction d’impôt
• Aucun impôt n’est dû lorsque le revenu se compose
  exclusivement de pensions pour autant que le total de ces
  revenus n’excède pas le montant maximum de l’allocation
  de chômage
• Pour l’exercice d’imposition 2016, ce montant s’élevait à
  15.518,54 EUR
• L’impôt qui subsiste après application des réductions
  d’impôt visées à l’article 147, 1°, 2° et 7° à 10° C.I.R., n’est
  pas dû par le contribuable si ce dernier a recueilli
  exclusivement des pensions ou revenus de remplacement
• Cette exonération de fait est considérée comme une
  réduction d’impôt supplémentaire qui vient s’ajouter à la
  réduction d’impôt ordinaire pour pension

                                                                     23
Exonération = réduction d’impôt

• Exemple
• Un contribuable isolé dispose en 2015 d’une pension
  de 14.800 EUR
• L’impôt dû après réduction pour quotité exemptée
  (Impôt à répartir) s’élève à 2.412,50 EUR
• La réduction d’impôt ordinaire s’élève à 2.024,12 EUR.
  On lui octroie une réduction d’impôt supplémentaire
  égale 2.412,50 – 2.024,12 = 388,38 EUR.

                                                           24
Cumul avec d’autres revenus de
          remplacement
• Lorsqu'à côté de pensions, le contribuable a aussi
  perçu des allocations de chômage ou des allocations
  légales d'assurance en cas de maladie ou d'invalidité
  ou d’autres revenus de remplacement , le montant
  maximum pour bénéficier de l'exonération de fait est
  également de 15.518,54 EUR pour l'exercice
  d'imposition 2016
• Si dans un tel cas, il subsiste une différence entre
  l'impôt à répartir et la réduction, une réduction
  complémentaire est également octroyée de manière à
  ramener l'impôt réduit à zéro.
                                                          25
Règle de palier

• Une règle de palier est applicable lorsque le revenu
  excède le plafond  en aucun cas, l’impôt final ne
  pourra être plus élevé que le revenu qui excède la
  limite

                                                         26
Règle de palier

• Exemple : le montant maximum de l’allocation de
  chômage pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé
  à 15.518,54 EUR. L’impôt communal est de 7 %
• 1ère hypothèse
         • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de
           15.518,54 EUR  Il ne paiera pas d’impôt
         • La réduction d’impôt supplémentaire due au fait que le revenu se
           compose exclusivement d’un montant de pension inférieur ou égal au
           plafond s’élève à : 675,80 EUR

                                                                                27
Règle de palier
• Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage
  pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54
  EUR. L’impôt communal est de 7 %
• 2e hypothèse
         • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 15.600
           EUR. L’impôt à répartir s’élève à 2.732,50 EUR.
         • Après application de la réduction d’impôt de 2.024,12 EUR, il subsiste un
           impôt de 708,38 €, ce qui donne un revenu net de 14.891,62 EUR, soit un
           net inférieur de 626,92 € pour un supplément de rémunération brute de
           81,86 EUR
         • Application de la mesure de palier: le contribuable va bénéficier d’une
           réduction supplémentaire de 626,52 EUR, soit 708,38 (impôt avant
           additionnels communaux) – 81,46 (différence entre 15.600 et 15.518,54) =
           626,52. Ce montant correspond à la réduction supplémentaire qui est
           accordée
         • Cela donne un impôt final à payer de 87,16 EUR. On constate malgré tout
           que le montant de l’impôt final est légèrement supérieur au revenu du fait
           des additionnels communaux (fixés par hypothèse à 7 %)

                                                                                        28
Règle de palier
• Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage
  pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54
  EUR. L’impôt communal est de 7 %
• 3e hypothèse
         • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 16.000 EUR
         • L’impôt dû est de 868,38 EUR, ce qui donne un revenu net de 15.131,62
           EUR, soit un net inférieur de 386,92 € pour un supplément de
           rémunération brute de 481,46 €.
         • Le contribuable doit bénéficier d’une réduction supplémentaire de 386,92
           EUR. En effet, il faut appliquer la règle de palier : 868,38 (impôt avant
           additionnels communaux) – 481,46 (différence entre 16.000 et 15.518,54).
         • Cela donne un impôt final à payer de 515,16 EUR. On constate malgré tout
           que le montant de l’impôt final est légèrement supérieur (33,70) au
           supplément de revenu du fait des additionnels communaux (par hypothèse
           de 7 %)

                                                                                       29
Règle de palier
• Exemple : le montant maximum de l’allocation de chômage
  pour l’exercice d’imposition 2016 s’est élevé à 15.518,54
  EUR. L’impôt communal est de 7 %
• 4e hypothèse
         • Le contribuable a perçu en 2015, une pension d’un montant de 16.600 EUR
         • L’impôt dû est de 3.119,50 EUR, ce qui donne un revenu net de 13.480,50
           EUR, soit un net inférieur de 2.038,04 EUR pour un supplément de
           rémunération brute de 1.081,46 EUR
         • Le contribuable doit bénéficier d’une réduction supplémentaire de 13,92
           EUR, soit une réduction totale de 2.038,04 EUR. En effet, il faut appliquer
           la règle de palier : 3.119,50 (impôt avant additionnels communaux) –
           1.081,46 (différence entre 16.600 et 15.518,54)
         • Cela donne un impôt final à payer de 1.157,16 EUR. On constate malgré
           tout que le montant de l’impôt final est supérieur au revenu (75,70 EUR)
           du fait des additionnels communaux (par hypothèse de 7 %)

                                                                                         30
Règle de palier : suppression de l’effet pervers lié
         aux additionnels communaux
• Techniquement, il a été décidé de majorer de 9% le
  montant de la réduction supplémentaire actuelle
• Dans notre 3ème hypothèse, la réduction
  supplémentaire de 373,92 est majorée de 9 % pour
  atteindre un montant de 407,57 €. Cela donne un
  impôt final à payer de 482,51 €, soit un montant de
  pension net encore légèrement inférieur à
  l’augmentation brute (1,05 EUR)
• Pourquoi cette différence ?
• Erreur de raisonnement du législateur

                                                        31
Règle de palier : suppression de l’effet pervers lié
         aux additionnels communaux
• Pour obtenir le résultat recherché, il aurait fallu dans notre
  exemple diviser la différence entre la pension brute et le
  montant maximum de l’allocation de chômage (16.000 –
  15.518,54) par 1,09. Cela aura donné une différence de
  481,46/1,09 = 441,70. La réduction complémentaire est
  alors de 855,38 - 441,70 = 413,68 €
• Cela donne donc un impôt final à payer de 472,61, ce qui
  donne un net de 15.527,61 €. Si les additionnels
  communaux avaient été de 9 %, l’impôt final à payer aurait
  été de 481,86 €, ce qui aurait abouti à un net de 15.518,54,
  montant égal à l’allocation de chômage maximum. CQFD

                                                                   32
Règle de palier : suppression de l’effet pervers lié
         aux additionnels communaux
• L’effet est naturellement plus grand si la pension est plus
  importante
• Ainsi dans notre 4e hypothèse, la réduction supplémentaire est
  majorée de 9%, soit 13,92 X 1,09 = 15,17 ce qui donne une
  réduction totale de 2.039,29 EUR
• Cela donne un impôt final à payer (en tenant compte
  d’additionnels communaux de 9 %) de 1.177,43 EUR. La pension
  nette s’élève donc à 15.422,57 EUR, soit 95,97 EUR d’impôt de
  plus que l’augmentation brute
• Méthode alternative proposée on aurait divisé la différence
  entre la pension brute et l’allocation de chômage (16.600 –
  15.518,54) par 1,09, soit 992,15, pour obtenir une réduction de
  2.127,35 EUR
• L’impôt final à payer s’élève alors à 1.081,42. La pension nette
   est par conséquent égale à 15.518,54 EUR

                                                                     33
Travailleurs en RCC : exonération de l’indemnité
   complémentaire en cas de reprise du travail

• Exonération d’impôt sur les revenus du complément
  d’entreprise et de l’allocation complémentaire attribués pour
  une période de reprise du travail auprès d’un autre employeur
  que l’employeur précédent, ou de reprise du travail en tant
  qu’indépendant
• Ce régime ne concerne que les personnes en RCC (pas les
  personnes qui bénéficie d’une « pseudo prépension »
• Pour déterminer la période de reprise de travail, la durée totale
  des reprises de travail dans un mois est exprimée en nombre de
  jours prestés convertis dans un régime hebdomadaire de six
  jours, soit vingt-six jours pour un mois complet. Toute journée
  de travail est prise en considération, quel que soit le nombre
  d'heures effectivement prestées, et toute la période couverte
  par un contrat ou une activité en tant qu'indépendant à titre
  principal est considérée comme la période de reprise du travail
  quel que soit le nombre de jours effectivement prestés
                                                                      34
Travailleurs en RCC : exonération de l’indemnité
    complémentaire en cas de reprise du travail

• L’exonération vaut donc pour les compléments d’entreprise
  et les indemnités complémentaires attribués pour une
  période de reprise du travail.
• La correspondance doit donc se réaliser sur la base de la
  période pour laquelle l’indemnité est attribuée, pas sur la
  base de la période au cours de laquelle l’indemnité est
  attribuée
• Adaptation de la réduction d’impôt
• L’exonération vaut pour les compléments d’entreprise et
  les indemnités complémentaires payés ou attribués à
  partir du 1er janvier 2016 pour les périodes de reprise du
  travail à partir de cette même date
                                                                35
Revenus immobiliers
Revenus immobiliers à l’étranger

• Le revenu forfaitaire étranger peut servir de base à la
  taxation en Belgique

                                                            37
Revenus professionnels
Flexi-jobs

• Instauration d’un système de travail flexible, les flexi-
  jobs
• Une occupation de type flexi-job est censée profiter
  tant au travailleur qu’à l’employeur
• Le système de flexi-jobs ne concerne que les
  travailleurs salariés et les employeurs qui ressortissent
  à la commission paritaire de l’industrie hôtelière (CP n°
  302) ou à la commission paritaire du travail intérimaire
  si l’utilisateur ressortit de la commission paritaire de
  l’industrie hôtelière

                                                              39
Flexi-jobs

• Afin de pouvoir travailler sous le système du flexi-job,
  le travailleur doit être occupé chez un autre
  employeur (ou plusieurs autres employeurs) dans un
  rapport d’au minimum 4/5ème d’une occupation à
  temps plein et ce dans le trimestre de référence T-3.
• Cela signifie, par exemple, qu’il faudra regarder si le
  travailleur a déjà exercé un travail d’au moins 4/5ème
  temps chez un autre employeur (ou plusieurs autres
  employeurs) durant le 2e trimestre 2015 pour qu’il
  puisse exercer un flexi-job durant le premier trimestre
  2016
                                                             40
Flexi-jobs

• Pour apprécier cette occupation d’au moins 4/5ème
  temps, il faut écarter certains types d’occupation, à
  savoir les prestations exécutées :
         • dans le cadre d’un flexi-job
         • en tant qu’apprenti
         • en tant qu’étudiant pour les 50 jours d’occupation soumis à une
           cotisation de solidarité
         • par les jeunes assujettis partiellement à la sécurité sociale, à savoir
           jusqu’au 31 décembre de l’année de leur 18e anniversaire
         • comme travailleur occasionnel déclaré au forfait dans l’agriculture et
           l’horticulture
         • comme travailleur occasionnel de l’Horeca : à raison de maximum 2
           jours consécutifs et maximum 50 jours/an

                                                                                     41
Flexi-jobs
• Il faut en revanche tenir compte de toutes les prestations
  effectives et assimilées payées par l’employeur, ainsi que
  les périodes de suspension du contrat non payées par
  l’employeur (ex. congé de maternité, accident du travail,
  congé d’adoption, etc.)
• Certaines restrictions sont prévues pour la période durant
  laquelle le travailleur exerce le flexi-job : ainsi, le travailleur
  ne peut pas prester le flexi-job pour l’employeur chez qui il
  exerce son emploi principal à au moins 4/5ème temps
• Le travailleur ne peut pas se trouver dans une période
  couverte par une indemnité de rupture ou de préavis chez
  l’employeur où il exerce ce flexi-job
• Il ne peut pas non plus exercer un flexi-job tout en prestant
  un préavis
                                                                        42
Flexi-jobs

• Préalablement à la première occupation, le travailleur
  et l’employeur doivent conclure un contrat-cadre qui
  contient au minimum les mentions suivantes :
         • l’identité des parties
         • la manière et le délai suivant lequel le contrat de travail flexi-job doit
           être proposé par l’employeur au travailleur
         • une description sommaire de la ou des fonction(s) à exercer
         • le flexi-salaire en tenant compte du salaire minimum
         • le texte de la loi reprenant la condition d’occupation

                                                                                        43
Flexi-jobs

• Lorsque le travailleur est un intérimaire, un contrat-cadre
  ne doit pas être établi. L’entreprise de travail intérimaire
  doit simplement reprendre les mentions dans le contrat
  qui doit déjà être conclu avec l’intérimaire sur la base de la
  législation existante
• Le travailleur et l’employeur doivent ensuite conclure un
  contrat de travail pour l’occupation proprement dite
• Ce contrat de travail flexi-job est conclu pour une durée
  déterminée ou pour un travail nettement défini. Il peut
  être conclu oralement ou par écrit
• L’employeur doit remplir une déclaration DIMONA que
  sera fonction du type de contrat flexi-job
                                                                   44
Flexi-jobs
• Le flexi-salaire est le salaire net auquel a droit le travailleur
  qui exerce une prestation dans le cadre d’un flexi-job
• Il s’élève au minimum à 8,82 EUR de l’heure. Ce montant
  est adapté à l’indice des prix à la consommation
• Un pécule de vacances, appelé flexi-pécule de vacances est
  également calculé sur le flexi-salaire. Il s’élève à 7,67% de
  celui-ci
• Le flexi-salaire et le flexi-pécule sont versés en même
  temps au travailleur. Concrètement, cela donnera un
  montant minimum à payer de 9,50 EUR de l’heure
• Le salaire perçu dans le cadre du flexi-job entre en ligne de
  compte pour le calcul de la pension de retraite, pour le
  chômage, les indemnités d’incapacité de travail,
  d’accidents du travail et de maladies professionnelles
                                                                      45
Flexi-jobs
• La notion de flexi-salaire a déjà été modifiée par la loi-programme du
  26 décembre 2015
• Il est ainsi précisé qu’il s’agit du salaire de base net, augmenté des
  indemnités, primes, et avantages, quelle que soit leur nature, versés
  par l’employeur à titre de rémunération pour les mêmes prestations,
  et sur lesquels des cotisations sociales sont perçues
• Cela englobe donc toutes les indemnités dues dans le cadre de
  l’exécution du contrat de travail flexi-job et qui sont qualifiées en
  matière de sécurité sociale comme de la rémunération
• Sont ainsi entre autre visés les avantages sectoriels supplémentaires,
  tels que les primes de nuit et du travail du dimanche
• On précise également que le montant minimum de 8,82 EUR de
  l’heure se rapporte au salaire de base. Seul ce dernier doit figurer
  dans le contrat-cadre

                                                                           46
Flexi-jobs

• Le flexi-salaire et le flexi-pécule de vacances sont exclus de
  la notion de rémunération  Cela signifie qu’ils seront
  exonérés des cotisations sociales ordinaires
• En revanche, l’employeur devra acquitter une cotisation
  patronale spéciale de 25 % sur le flexi-salaire et sur le flexi-
  pécule de vacances. Cette cotisation est fiscalement
  déductible
• Le flexi-salaire et le flexi-pécule de vacances sont aussi
  intégralement exonérés d’impôt
• Concrètement, cela signifie que pour le travailleur exerçant
  un flexi-job, la rémunération brute est égale à la
  rémunération nette
                                                                     47
Flexi-jobs

• Le régime des flexi-jobs est entré en vigueur le
  premier jour du mois suivant la publication de la loi au
  Moniteur belge, soit le 1er décembre 2015

                                                             48
Horeca et heures supplémentaires
• Augmentation, pour le secteur Horeca (employeurs ou
  utilisateurs de travailleurs intérimaires qui dépendent de la
  CP n° 302 de l’industrie hôtelière) de la limite maximale du
  nombre d’heures supplémentaires qui ne doivent pas être
  récupérées conformément à l’article 26bis, § 2bis de la loi
  du 16 mars 1971 sur le travail
• Cela concerne uniquement les travailleurs ayant un contrat
  d’emploi à temps plein
• Sont uniquement visées les heures supplémentaires qui
  ont été prestées conformément à l’article 25 (surcroît
  extraordinaire de travail) ou 26, § 1er, 3° (nécessité
  imprévue) de la loi sur le travail et pour lesquelles le
  travailleur a fait savoir qu’il ne souhaite pas une
  récupération

                                                                  49
Horeca et heures supplémentaires
• Jusqu’à présent, cette limite était déjà fixée à 143 heures dans le secteur de
  l’Horeca, sur la base d’une convention collective de travail du 13 janvier
  2014 conclue au sein de la commission paritaire de l’industrie hôtelière en
  exécution de l’article 26bis, § 2bis de la loi sur le travail
• Cette limite est portée à 300 heures pour les employeurs du secteur et
  même à 360 heures pour les employeurs qui en tout lieu d’exploitation font
  usage de la caisse enregistreuse visée dans l'arrêté royal du 30 décembre
  2009 fixant la définition et les conditions auxquelles doit répondre un
  système de caisse enregistreuse dans le secteur Horeca et qui ont déclaré
  cette caisse enregistreuse auprès de l'administration fiscale conformément à
  cet arrêté
• Les heures supplémentaires pour lesquelles les travailleurs du secteur
  Horeca peuvent ainsi demander qu’elles ne soient pas récupérées ne seront
  pas seulement soumises à une limite annuelle (soit 300 ou 360 heures) mais
  aussi à une autre limite : 143 heures au maximum par période de quatre
  mois
• Aucun sursalaire ne devra être payé pour ces heures supplémentaires

                                                                                   50
Horeca et heures supplémentaires
• La loi prévoit que les rémunérations nettes pour les heures
  supplémentaires dans le secteur de l’Horeca sont exclues
  de la notion de rémunération  Cela signifie donc qu’elles
  seront exonérées des cotisations sociales ordinaires
• Il n’est ici pas question de cotisation patronale spéciale de
  25 % comme pour les flexi-salaires et flexi-pécules de
  vacances
• Les rémunérations relatives à 300 heures supplémentaires
  (employeurs classiques du secteur Horeca) et 360 heures
  supplémentaires (employeurs du secteur Horeca qui
  utilisent la caisse enregistreuse) sont désormais
  intégralement exonérées d’impôt dans le chef du
  travailleur

                                                                  51
Réduction d’impôt pour heures
          supplémentaires
• La nouvelle loi porte la limite à 360 heures pour les
  employeurs du secteur Horeca (ici également il s’agit
  des employeurs ou des utilisateurs de travailleurs
  intérimaires qui relèvent de la CP n° 302
• La réduction d’impôt n’est évidemment pas applicable
  aux heures supplémentaires qui sont totalement
  exonérées dans le nouveau régime  Sont donc visées
  des heures pour lesquelles le travailleur n’a pas
  renoncé à la récupération à un moment ultérieur

                                                          52
Revenus divers
Economie collaborative
• Nouvelle catégorie de revenus divers : revenus provenant de
  prestations de services (et donc pas de livraisons de biens) qu'un
  particulier n'agissant pas dans le cadre de son activité
  professionnelle, rend à un autre particulier lorsqu'il est satisfait aux
  conditions suivantes :
   • les services sont uniquement rendus à des particuliers qui n'agissent pas dans
     le cadre de leur activité professionnelle
   • les services sont uniquement rendus dans le cadre de conventions conclues
     par l'intermédiaire d'une plateforme électronique agréée ou organisée par
     une autorité publique
   • les revenus sont uniquement payés par cette plateforme ou par son
     intermédiaire
Economie collaborative
• Seuil de 3.255 EUR
• le montant brut des revenus de la période imposable en cours ou des
  revenus de la période imposable précédente ne peut dépasser 3.255
  EUR (à indexer). Pour l’exercice d’imposition 2017, cela signifie un
  montant indexé de 5.000 EUR
• Si la limite est dépassée, les revenus sont considérés, sauf preuve
  contraire, comme des revenus professionnels  renversement de la
  charge de la preuve
• Le seuil de 5.000 EUR est réduit de moitié et ne s’élève donc qu’à
  2.500 EUR pour l’exercice d’imposition 2017
Economie collaborative
• Le nouveau régime ne s’applique pas aux revenus relevant de la
  simple location de biens immobiliers ou mobiliers qui ne sont pas
  affectés à l’exercice d’une activité professionnelle  revenus
  immobiliers ou professionnels
• Si service mixte : ventilation à opérer entre les types de revenus
• Lorsque la convention ne prévoit pas de prix distinct pour la
  prestation de services proprement dite, il a été décidé de fixer
  forfaitairement à 20 % de l’indemnité totale, la part de l’indemnité
  qui peut être rattachée à la prestation de services proprement dite et
  qui doit donc être prise en considération pour l’application du
  nouveau régime fiscal
Economie collaborative
• Après ventilation, seule la partie portant sur les services
  supplémentaires sera prise en considération pour le seuil de 3.255
  EUR
• Les services doivent être prestés en dehors de l’exercice d’une activité
  professionnelle  Les services qui sont offerts par la plateforme ne
  peuvent pas être des services qui sont étroitement liés à l’activité que
  le contribuable exerce en tant qu’indépendant ou à l’activité de la
  société dont il est dirigeant d’entreprise
Economie collaborative
• Les revenus résultant des prestations de services fournies dans le
  cadre de l’économie collaborative sont considérés comme des
  revenus divers imposables distinctement au taux de 20 % sauf si la
  globalisation des revenus est plus favorable
• Le montant brut imposable est le montant effectivement payé par la
  plateforme ou par l'intermédiaire de celle-ci, augmenté de toutes les
  sommes (dont le précompte professionnel) qui ont été retenues par
  la plateforme ou par l'intermédiaire de celle-ci
Economie collaborative
• Le montant net imposable est le montant brut diminué de 50 % de
  frais forfaitaires
• Aucune déduction de frais réels n'est prévue
• Le taux d’imposition réel s’élève donc à 10 %
• Il est prévu que les plateformes qui servent d’intermédiaire devront
  retenir un précompte sur les indemnités (qui transitent
  obligatoirement par elles) et verser ce précompte au SPF Finances
Réductions d’impôt
Chèque habitat
• Emprunts hypothécaires antérieurs au 1er janvier 2016
   Suppression de l’indexation des différents plafonds  Cette mesure consiste
    à geler l’indexation des plafonds aux montants existants pour l’exercice
    d’imposition 2016 (revenus 2015)
   Limitation du bénéfice du bonus-logement à la durée du dernier contrat de
    prêt hypothécaire ou de la dernière convention et ce, à partir du 1er
    novembre 2015
Chèque habitat
• Conditions d’octroi
• Emprunt portant sur le financement d’une habitation, d’une durée
  minimale de dix ans, couvert par une inscription hypothécaire
• L’acquisition de la propriété d’une habitation propre dans l’Espace
  Economique Européen est seule visée  Sont écartés les emprunts
  spécifiquement contractés en vue de la conserver (travaux de
  rénovation totale ou partielle d’un bien immobilier)
Chèque habitat
• Conditions d’octroi
• Un emprunt hypothécaire est spécifiquement contracté en vue
  d’acquérir une habitation lorsqu’il est conclu pour :
   1. l’achat (même partiel) d’un bien immobilier que cet achat résulte d’un acte
      translatif ou déclaratif d’un droit de propriété immobilière
   2. la construction d’un bien immobilier
   3. le paiement des droits de succession ou des droits de donation relatifs à
      l’habitation en question, à l’exclusion des intérêts de retard dus en cas de
      paiement tardif
   4. le refinancement d’un contrat conclu à partir du 1er janvier 2016 et qui
      donne lieu à la réduction d’impôt chèque habitat
Chèque habitat
• Conditions d’octroi
• La réduction d’impôt chèque habitat est accordée pour autant que le
  contribuable fasse l’acquisition d’un bien immobilier en pleine
  propriété
• L’habitation devra être propre et le rester
• L’habitation devra être unique  Le propriétaire ne pourra pas, outre
  l’habitation propre, détenir d’autres habitations dont il est
  (co)propriétaire, nu-propriétaire, usufruitier, superficiaire,
  emphytéote ou possesseur
Chèque habitat
• Conditions d’octroi
• Le caractère unique est également apprécié au 31 décembre de
  l’année de conclusion du prêt hypothécaire
• Il ne sera toutefois pas tenu compte :
   d’une autre habitation dont il est copropriétaire, nu-propriétaire ou
    usufruitier par héritage ou par donation
   d’une autre habitation si celle-ci est mise en vente au 31 décembre de l’année
    de conclusion du prêt pour autant qu’elle soit effectivement vendue au plus
    tard le 31 décembre de l’année suivante
   d’une habitation louée par via une agence immobilière sociale (AIS) ou une
    société de logement de service public (SLSP)
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• Avantage individualisé  La réduction d’impôt revêt un caractère
  forfaitaire (elle se calcule sur la base de montants forfaitaires) et individuel
  (le droit à la réduction d’impôt et son montant se déterminent « par
  contribuable » en fonction du respect des conditions dans son chef)
• La réduction d’impôt chèque habitat est accordée à partir de l’exercice
  d’imposition se rattachant à la période imposable durant laquelle
  l’emprunt hypothécaire spécifiquement contracté en vue d’acquérir
  l’habitation propre et unique a été conclu, à condition néanmoins qu’une
  dépense donnant droit à l’avantage fiscal ait été exposée l’année en
  question
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• L’avantage fiscal aura une durée de 20 ans maximum  Le nombre de
  réductions (ou crédits) d’impôt auquel un contribuable aura droit au
  cours de sa vie est fixé à maximum 20 réductions (= 20 « droits de
  tirage »)
• L’avantage sera composé de deux parties : un montant variable et un
  montant forfaitaire
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• On accorde un montant variable qui est fonction du revenu du
  contribuable
• Ce montant variable de référence (montant variable maximum, le
  MVM, s’élevant à 1.520 EUR) est octroyé pour les revenus nets
  imposables allant jusque 21.000 EUR
• Pour les revenus nets supérieurs à ce montant, l’excédent par rapport
  à 21.000 EUR est multiplié par un coefficient de 1,275 % et déduit du
  MVM
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• L’avantage n’est octroyé que pour les revenus nets inférieurs à 81.000
  EUR
• Par revenu net, on entend le revenu net imposable après déduction
  des rentes alimentaires et après application du quotient conjugal
• Il ne faut pas tenir compte des dividendes et intérêts au sens de
  l’article 17, §1er, 1° et 2° du C.I.R.92 qui n’ont pas de caractère
  professionnel
• En cas d’imposition commune, le MVM est apprécié dans le chef de
  chaque conjoint ou cohabitant légal
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• Un montant forfaitaire est accordé par enfant à charge au 1er janvier de
  l’exercice d’imposition, à savoir 125 EUR/enfant
• Le droit à ce montant fixe est apprécié chaque année
• Les enfants handicapés sont comptés pour deux
• En cas d’imposition commune, les conjoints et cohabitants légaux peuvent
  se répartir librement la majoration unique de 125 EUR par enfant à charge
• Lorsque le revenu imposable de la période imposable est supérieur à
  81.000 EUR, le montant forfaitaire de 125 EUR par enfant à charge ne
  s’applique pas
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• Les montants forfaitaire et variable de la réduction d’impôt chèque
  habitat ne sont pas soumis à indexation mais, en revanche, les
  niveaux de revenus sont indexés annuellement à partir de l’exercice
  d’imposition 2018
• Le montant de la réduction chèque habitat ne peut jamais, pour une
  période imposable donnée, dépasser la somme des remboursements
  (de l’emprunt hypothécaire) de l’année, en intérêts et capital, et de la
  prime d’assurance vie individuelle liée à l’emprunt hypothécaire
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• Le montant de la réduction chèque habitat (montants forfaitaire et
  variable) est réduit de moitié à partir de la 11e période imposable
  pendant laquelle les conditions d’obtention de la réduction d’impôt
  chèque habitat sont réunies  les montants variable et forfaitaire
  sont attribués intégralement pour les 10 premiers droits de tirage 
  Ils sont réduits de moitié pour les 10 droits de tirage restants, soit de
  la 11e à la 20e année
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• si, pendant l’une des 9 périodes imposables qui suivent la 1ère période
  imposable pendant laquelle les conditions d’obtention de la réduction
  d’impôt ont été réunies, l’habitation acquise cesse d’être unique, la
  réduction d’impôt chèque habitat est réduite de moitié
• La situation est appréciée le 31 décembre de la période imposable
  durant laquelle la condition d’unicité cesse d’être remplie
• La perte du caractère unique de l’habitation à partir de la 11e période
  imposable n’a en revanche aucun impact sur le montant de la
  réduction
Chèque habitat
• Modalités d’octroi
• En cas d’insuffisance d’impôt dû sur lequel imputer la réduction
  d’impôt, cette dernière peut être convertie en un crédit d’impôt
  remboursable
• Cumul avec l’épargne à long terme fédérale
Mesures diverses
• Crédit coup de pouce wallon
• Libéralités aux grandes écoles
• Hébergement égalitaire et suppléments de quotité exemptées
• Crédit d’impôt pour faibles revenus d’activité
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