Le marché en bref - Tellco

 
CONTINUER À LIRE
Le marché en bref - Tellco
Le marché en bref
 Janvier 2021

                                                     ACTIONS
                                                       Thema 1
                        La rétrospective de l’année montre que la
                             plupart des marchés des actions ont
                               conclu en territoire positif. Mais la
                        pandémie n’est pas terminée – qu’est-ce
                               que la nouvelle année apportera?

                                                          page 02

                                               REVENU FIXE
                                                       Thema 2
                         La stabilité de l’ensemble de l’économie
                        dépend désormais du prix avantageux de

Revue des marchés       l’argent. Pendant combien de temps cela
                                                     peut-il durer?

et sujets d’actualité                                     page 04

                         PLACEMENTS ALTERNATIFS
                                                       Thema 3
                                 Hedge Funds, ILS ou SSL: pour de
                           nombreux placements alternatifs, 2020
                         n’a pas été une mauvaise année. Après le
                            choc du premier trimestre, la hausse a
                                                été en pente raide.

                                                          page 06
Le marché en bref                                                                    Décembre 2020

Rétrospective 2020: que nous a appris cette année?
Même pour une année de pandémie, difficile pour de nombreuses personnes, il y a quelques
enseignements positifs à tirer. La vitesse à laquelle la science a trouvé un moyen de lutte contre
le coronavirus est très impressionnante: des vaccins efficaces ont été développés en l’espace de
dix mois. Et ce malgré les troubles internationaux et les différends. Les bonnes nouvelles sur le
front de la vaccination ont fait progresser la consommation de manière générale.

De la grippe à la crise économique

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare que la flambée de COVID-19
constitue une pandémie. Des règles strictes d’hygiène et de distanciation, des fermetures d’écoles
et de magasins ainsi qu’une interdiction des manifestations ont provoqué un effondrement
économique vers la fin du premier trimestre. L’incertitude a également contaminé les marchés
des actions. La nature particulière de la crise a permis aux autorités de la contrer à un stade
précoce grâce à des mesures de politique monétaire et budgétaire fortes. Ainsi, la Réserve
fédérale américaine (Fed) a procédé à de nouvelles baisses de taux, doublées de l’annonce de
nouveaux rachats d’emprunts. En mars toujours, le Congrès américain a approuvé un programme
de relance, validé par les deux partis. En Suisse également, un paquet fiscal global a été créé afin
de soutenir les entreprises confrontées à des problèmes de liquidité. En juillet, les Etats membres
de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord sur une mesure de plus long terme, un fonds
de reconstruction doté de EUR 750 milliards.

Une reprise rapide grâce à la liquidité abondante

Malgré toutes ces mesures, le choc de l’offre a conduit à la pire récession de l’économie mondiale
depuis des décennies. Avec le relâchement progressif des mesures de confinement, la reprise s’est
installée en Europe à partir de la mi-mai. Cette évolution ainsi que le filet de sécurité tendu par
la politique monétaire et budgétaire ont alimenté une forte croissance des marchés des actions.
Alors qu’en novembre, la seconde vague était une réalité en Europe, de larges pans de l’économie
se retrouvaient à nouveau paralysés. Malgré la situation épidémiologique considérablement
dégradée, il s’est vite avéré que les dégâts économiques seraient cette fois inférieurs que pendant
la première vague. Les bourses ont continué de profiter de la combinaison favorable d’une
politique monétaire très souple et d’une évolution de la conjoncture en stabilisation. Les masses
monétaires M1 et M2, importantes pour les marchés boursiers et la consommation de biens, ont
explosé aux Etats-Unis, mais ont également augmenté dans d’autres pays, démontrant ainsi de
façon impressionnante l’inondation monétaire de la part des banques centrales. Conséquence
de cette évolution, l’USD a poursuivi sa tendance à la baisse et les attentes en matière d’inflation
outre-Atlantique ont augmenté pour la première fois depuis plus d’un an, au-delà de la valeur
cible de 2 pour cent affichée par la Fed. Cette tendance réflationnaire, mais très favorable à
l’économie, a été confirmée par la hausse des prix des matières premières (cuivre, pétrole, minerai
de fer) et de celui de l’or.

                                                                                             02/11
Le marché en bref                                                                     Décembre 2020

Une reprise impressionnante de tous les marchés des actions

Si, à la mi-mars 2020, on avait dit que l’année 2020 serait positive pour les actions, on nous
aurait traités de fous. En effet, à ce moment-là, le Swiss Performance Index (SPI) avait sombré
en territoire négatif avec –27 pour cent. Mais au fur et à mesure de l’année, le baromètre de
la bourse n’a cessé de revenir vers le beau fixe. Finalement, le SPI a même conclu l’année des
actions 2020 marquée du sceau de la pandémie en légère hausse de près de 4 pour cent.
Avec 45 pour cent, c’est la bourse technologique américaine qui a connu la plus forte hausse.
L’indice boursier mondial MSCI AC World a gagné 16 pour cent (en USD). En effet, en décembre
également, les marchés des actions mondiaux ont pu poursuivre et à nouveau nettement renforcer
leur tendance positive jusqu’alors. Différents marchés d’Europe et dans les pays émergents, à
l’exception de la Chine, se sont particulièrement bien comportés. L’environnement avantageux
sur le plan monétaire et les risques géopolitiques ont également entraîné une hausse des cours
des métaux précieux: Le prix de l’once troy d’or a augmenté de près de 25 pour cent pour
atteindre USD 1’898.00. Le platine affiche un gain de plus de 13 pour cent, à USD 1’072.00.

A quoi ressemblera cette nouvelle année?

Les moteurs positifs de la conjoncture mondiale et des marchés financiers évoqués en introduction
vont continuer d’exercer leur influence. Cela entraînera d’une part un affaiblissement du dollar
américain, tandis que les prix des matières premières, les prévisions d’inflation ainsi que les taux à
long terme vont plutôt augmenter. Ainsi, la «reflation» de l’économie et des marchés financiers
visée par les banques centrales se déroule comme prévu et soutient également la croissance
mondiale. Cette tendance est très modérée et contrôlée, de sorte qu’il n’y a actuellement aucun
danger d’un changement de politique monétaire contraint par les marchés dans un avenir proche.
Toutefois, le système financier mondial devient de plus en plus dépendant des injections de liquidités
historiquement élevées des banques centrales: même le plus léger affaiblissement de la dynamique
monétaire est susceptible d’avoir des effets négatifs importants. Cette très forte sensibilité des
marchés aux perturbations minimes constitue le principal risque des prochains mois.

L’inflation aux aguets

Certes, il n’y a pas encore de baisse des actions en raison d’une hausse de l’inflation. Toutefois, il
s’agit de garder un œil sur les taux à long terme exprimant des prévisions d’inflation à la hausse.
La hausse des prix de l’or et du bitcoin constitue un facteur d’incertitude supplémentaire. Elle
pourrait être un signe précurseur d’une perte de confiance dans la politique monétaire globale.
Par ailleurs, la flambée des cas de coronavirus et les potentiels problèmes dans la distribution
et l’efficacité des vaccins peuvent à tout moment provoquer des turbulences sur les marchés
financiers. Toutefois, le début d’année a été très positif sur les marchés des actions. Deux fois
ces deux dernières années déjà, les cours des actions ont subi une correction de plus de 20 pour
cent. Aujourd’hui, les bourses européennes sont pratiquement revenues à leur niveau d’il y a
un an et d’il y a trois ans. Seuls les indices américains portés par les poids lourds, mais aussi le
chinois, affichent des niveaux plus élevés.

                                                                                              03/11
Le marché en bref                                                                   Décembre 2020

Revenu fixe: une année des extrêmes
2020 a été une année mémorable et riche en événements pour les investisseurs obligataires. La
pandémie a non seulement révolutionné la politique budgétaire et monétaire, mais a également
fortement influencé les marchés obligataires. L’apparition du coronavirus a entraîné un creusement
sans précédent des primes de risque de crédit pour les emprunts d’Etat et les obligations de
sociétés. Un scénario qui s’est développé très rapidement, en moins de deux semaines. Le
confinement de l’ensemble des activités économiques ainsi que le risque de faillite de certains
pays périphériques dans la zone euro ont provoqué une aversion croissante au risque en février
et en mars. La prompte réaction des gouvernements à travers les programmes de relance massifs
en lien avec des rachats d’emprunts presque illimités par les banques centrales ont contribué à
restaurer la stabilité sur les marchés obligataires. Les conséquences directes et indirectes de ces
interventions extraordinaires ont été immanquablement visibles sur les marchés financiers dans
le monde entier. Ensuite, l’économie s’est lentement reprise.

Tendance à la baisse durable des rendements

Depuis la fin mars 2020, les rendements des pays industrialisés enregistrent une tendance à la
baisse, accentuée à l’extrémité longue de la courbe des taux. Les investisseurs obligataires ont
pu réaliser des rendements positifs uniquement pour les emprunts à échéance longue. Outre les
investisseurs institutionnels, les banques centrales (Banque centrale européenne [BCE], Fed, Bank
of Japan [BOJ]) ont racheté massivement ce type de titres. L’aplatissement constant de la courbe
des taux pour les emprunts d’Etat en dollar américain, euro et yen japonais a renforcé partout
dans le monde le phénomène des taux négatifs. Depuis la fin du mois de mars, la baisse des taux
d’intérêt, mais aussi le resserrement des primes de risque pour les obligations de sociétés ont
structuré le marché obligataire.

De grandes difficultés pour de nombreux secteurs

La bonne performance des marchés du crédit n’a pas été uniforme depuis le deuxième trimestre,
car il y a toute une série de secteurs où les investisseurs obligataires ont affiché davantage de
prudence. De nombreuses branches font face à des problèmes structurels comme cycliques.
Le commerce de détail traditionnel est en exergue ici, mais le secteur automobile n’est pas en
reste et traverse des changements d’ampleur. Ici, les effets des évolutions structurelles dans le
comportement au travail ne se reflètent pas encore dans les évaluations. Le secteur du voyage
est lui aussi face à d’importants défis qu’il devra relever.

De nouvelles mesures en fin d’année

Au quatrième trimestre, les banques centrales faisaient à nouveau l’objet de toutes les attentions.
Dans sa dernière réunion de 2020, la BCE a annoncé un paquet de mesures global, prévoyant
notamment le prolongement, conformément aux attentes, des instruments les plus efficaces.
Le Pandemic Emergency Purchase Programme (PEPP) ira même plus loin que le consensus
l’attendait, à savoir au moins jusqu’au mois de mars 2022. Et les opérations de refinancement
à plus long terme ciblées à trois ans (TLTRO) pour les banques seront maintenues jusqu’en juin

                                                                                            04/11
Le marché en bref                                                                   Décembre 2020

2022. Heureusement, la BCE a en revanche renoncé à une baisse des taux, ce qui signifie que
la Banque nationale suisse (BNS) ne sera pas sous pression pour agir. Toutefois, cette baisse elle
n’est pas totalement à exclure, surtout si l’euro continue de s’apprécier fortement par rapport au
dollar américain, ce qui troublerait encore les perspectives économiques. Au début de la crise, la
BCE a eu recours au PEPP flexible pour racheter massivement des obligations de sociétés. Avec
l’apaisement des marchés financiers, elle s’est à nouveau concentrée sur les rachats d’emprunts
d’Etat, afin que les conditions de financement dans tous les pays membres, plutôt pour tous les
Etats membres, restent très accessibles. Cette stratégie contribue de manière décisive à éviter
que le poids de la dette dérape, malgré une nouvelle augmentation de la dette publique. Les
rachats prolongés permettront de prolonger encore plus longtemps les pays connaissant une
crise de la dette.

Aucun changement pour la BNS

Lors de sa dernière réunion de 2020, la BNS, conformément aux attentes, a laissé sa politique
monétaire inchangée. Le taux directeur demeure à –0,75 pour cent et les achats de devises restent
la première ligne de défense de la BNS, malgré sa qualification de pays manipulateur de sa monnaie
par le département du Trésor américain. En raison de la valeur élevée du franc suisse, les gardiens
de la monnaie helvète sont toujours prêts à intervenir davantage sur le marché des devises.

Aucun besoin d’action de la part de la Fed

La Fed ne prévoit en revanche aucune intervention. Lors de la réunion de décembre, Jerome Powell
n’a pas constaté de besoin d’action dans un environnement présentant toujours des conditions
de financement suffisamment stimulantes et qui devraient prévaloir pendant encore longtemps.
Même des taux d’intérêt à long terme légèrement plus élevés en dollars américains ne semblent
pas les troubler. Toutefois, la Fed pourrait à tout moment contrer un dépassement des attentes
en matière de taux en augmentant ses rachats d’emprunts d’Etat à plus longue échéance.

Surabondance persistante de liquidité

Le soutien global apporté par la politique monétaire et budgétaire des banques centrales se
maintiendra en 2021. Ainsi, il reste improbable que le niveau des rendements augmente fortement.
Dans ce contexte, on peut s’attendre à une bonne année 2021 pour les obligations. Ce pronostic
s’appuie sur quelques hypothèses sous-jacentes. La première est la vaste distribution de vaccins
contre le COVID-19 à partir du premier trimestre, ce qui devrait faciliter le retour à la normalité
de l’activité économique dans la plupart des secteurs et régions. La seconde est que le soutien
de la part des Etats et des banques centrales perdurera afin d’encourager le rétablissement de
la conjoncture. Mais certains secteurs compteront des victimes, et les interruptions des chaînes
d’approvisionnement pèseront sur la productivité. La tendance générale sera toutefois claire,
ce que les marchés récompensent généralement. De plus, l’optimisme des consommateurs
devrait faire son retour au deuxième trimestre, et la demande frustrée accumulée devrait tirer les
dépenses vers le haut, comme dans un cycle conjoncturel normal. Cette évolution devrait profiter
aux pays industrialisés dont le PIB est principalement porté par la consommation des ménages.

                                                                                            05/11
Le marché en bref                                                                    Décembre 2020

Pas de mauvaise année pour les placements alternatifs
Sous bien des aspects, l’année écoulée se divise en deux parties, également pour les placements
alternatifs comme les Hedge Funds. Les pertes historiques au premier trimestre (–12 pour cent
pour l’ensemble du secteur) ont été certes bien moindres que sur les marchés des actions, mais
elles ont fortement ébranlé la confiance d’un secteur qui se targue d’attributs comme «Absolute
Return» ou «Capital Preservation». La reprise qui s’en est suivie a été sans précédent, et les Hedge
Funds ont clôturé l’année avec leur meilleur résultat depuis 2009 (+12 pour cent), fortement
portés par les stratégies d’actions (directionnelles) (+17 pour cent).

Seconde année fructueuse de rang

Globalement, on peut dire que de nombreux Hedge Funds se sont repositionné de manière
dynamique à partir d’avril. Ils ont saisi les nombreuses opportunités et distorsions dans une
large palette de classes d’actifs et ont pu en bénéficier de manière disproportionnée au cours de
l’année. Ainsi, le secteur des Hedge Funds affiche une seconde année fructueuse de rang avec
un rendement de 10 pour cent voire plus. La dernière fois que pareil scénario s’était produit,
c’était il y a 10 ans (2009 et 2010).

                                Source: Hedge Fund Research (HFRI)

La dépendance au marché des actions demeure

Aussi réjouissants que ces résultats puissent être, les données des trois dernières années
révèlent que le secteur des Hedge Funds dans son ensemble, ainsi que les principales stratégies
partielles, demeurent très fortement de l’évolution du marché des actions. En outre, l’aspect de
diversification n’intervient que de manière très limitée. La corrélation de l’ensemble du secteur,
des stratégies partielles Equity Hedge, Event Driven et Relative Value d’une part et le marché
actions d’autre part s’est établie entre +0,7 et +0,8 pendant les années de 2018 à 2020. Seules
les stratégies Global Macro ont affiché une corrélation plus faible, d’environ +0,4. Ainsi, les
investisseurs qui souhaitent utiliser les Hedge Funds comme des instruments de rendement absolu
ne peuvent compter sur le marché dans son ensemble, mais doivent au contraire sélectionner
leurs investissements de manière très ciblée à la lumière de ces aspects.

                                                                                             06/11
Le marché en bref                                                                     Décembre 2020

Des actifs en hausse au troisième trimestre

Les actifs sous gestion ont légèrement progressé au troisième trimestre en comparaison
annuelle, s’établissant à USD 3,3 billions (T3 2019: USD 3,2 billions). Les Hedge Funds Equity ont
constitué la principale sous-catégorie avec USD 970 milliards, suivis de près par Relative Value et
Event Driven, avec respectivement USD 900 milliards et USD 850 milliards. Le troisième trimestre
a marqué un renversement de tendance, et ce dans la mesure où les Hedge Funds ont enregistré
des afflux nets (USD 13 milliards) pour la première fois depuis le premier trimestre 2018.

Peu de nouveaux fonds, de nombreuses fermetures

Les nouveaux lancements, qui enregistraient déjà un plus bas en dix ans en 2019, ont été très
peu nombreux l’an dernier. Sur les neuf premiers mois de 2020, à peine 360 fonds ont été créés.
Un chiffre à mettre en rapport avec les 619 fermetures, dont la moitié au premier trimestre.
La consolidation au sein du secteur semble donc se poursuivre, renforcée par le fait que les
afflux nets observés au troisième trimestre ont profité quasi exclusivement aux fonds les plus
importants, tandis que ceux de taille moyenne ont continué à subir des sorties nettes. Cette
année également, des investisseurs renommés se sont retirés, en fermant leur fonds ou en
remboursant le capital. On peut notamment citer Jamie Dinan’s York Capital, où Credit Suisse
avait acquis une participation majeure en 2010, et qui a désormais essuyé une correction à la
baisse de USD 450 millions.

Une année coûteuse pour les assurances et ILS

En 2020, l’indice Swiss Re Cat Bond a augmenté de 5,8 pour cent, alors que l’indice Eurekahedge
ILS Advisers a gagné 3,3 pour cent (performance du mois de décembre non encore définitive).
L’indice Eurekahedge comprend la performance pondérée de 34 fonds ILS, et donc aussi celle de
transactions privées. Les chiffres de performance suggèrent une année pauvre en événements
dans le secteur de l’assurance et de la réassurance. Ce qui est loin d’être le cas: avec actuellement
USD 83 milliards de pertes assurées estimées suite à des catastrophes naturelles, 2020 se classe
au cinquième rang historique depuis 1970. A cela s’ajoutent USD 25 à 50 milliards de pertes
assurées en raison du COVID-19, faisant de l’année 2020 une des plus coûteuses de l’histoire.

Ouragans, incendies de forêt et pandémie

Aux Etats-Unis, la saison des ouragans a été la plus active depuis que des statistiques sont tenues.
Heureusement, il n’y a pas eu d’événement extrême, et les pertes assurées sont restées dans le
cadre. La palme revient à l’ouragan Laura qui a touché la Louisiane et le Texas fin août et a
provoqué, selon les experts, des dégâts assurés atteignant USD 8 milliards. Avec les feux de forêt
américains et le derecho du Midwest, les réserves des structures d’agrégation se sont érodées. Les
pertes étaient pour partie suffisamment élevées pour déclencher les indemnisations des contrats
risqués. Cela explique pourquoi les fonds plus risqués, en particulier, n’ont pas répondu aux
attentes en 2020. La majeure partie des pertes assurées en raison du COVID-19 n’aura pas à être
supportée par les investisseurs ILS. Toutefois, les investisseurs ne savent pas si les contrats privés
en cours déclencheront une indemnisation en raison de la pandémie, car la formulation dans

                                                                                              07/11
Le marché en bref                                                                    Décembre 2020

les anciens contrats n’est pas totalement univoque. Les Commercial Property Insurance Policies
comprennent parfois des couvertures pour interruption d’activité (BI). Alors que cette couverture
n’était conçue que pour les catastrophes naturelles, il reste une marge d’interprétation dans la
mesure où les pandémies n’ont pas été explicitement exclues. L’impact du COVID-19 ne devrait
être clairement visible que cette année. Une incertitude en matière d’évaluation pèse désormais
sur les contrats concernés et les gestionnaires ou les comités d’évaluation se sont vus dans
l’obligation de transférer ces transactions des derniers mois dans des sidepockets afin d’assurer
l’équité pour tous les investisseurs (entrants, existants, sortants).

Lueurs d’espoir pour les investisseurs ILS

La patience des investisseurs ILS a une nouvelle fois été mise à l’épreuve en 2020. Les résultats
sont décevants depuis 2017. Les rendements attendus ainsi que le rapport des écarts par vis-à-vis
des pertes attendues semblent cependant plus attractifs qu’ils ne l’ont été depuis longtemps, ce
qui pourrait récompenser les investisseurs patients.

Les SSL également compensent les pertes

En 2020, l’indice S&P/LSTA Leveraged Loan, qui illustre la performance des prêts bancaires
américains, a progressé de 3,1 pour cent. Le taux de défaillance sur 12 mois glissants est de 3,8
pour cent, à peine supérieur à la moyenne à long terme, ce qui est surprenant – la vague de
défaillance attendue ne s’est pas encore concrétisée. Selon une enquête de S&P Global Market
Intelligence, seule une minorité croit encore que le taux de défaillance dépassera largement
les 6 pour cent au plus fort de la crise. Mais au début du deuxième trimestre 2020, les prix
des marchés affichaient un tableau tout à fait différent: en mars et en partie en avril 2020, les
prix des Senior Secured Loans (SSL) ont connu des fluctuations sans précédent depuis la crise
financière. Alors que les investisseurs voulaient se sauver avec des liquidités au niveau mondial,
le marché des SSL a connu une chute brutale. Le 23 mars 2020, le jour où la Fed a sorti l’artillerie
lourde, s’est avéré être la fin de la chute, du moins temporairement, et depuis lors, la situation
n’a cessé de s’améliorer jusqu’à la fin de l’année, avec la compensation de toutes les pertes. Mais
avec Hertz, Chuck E. Cheese et Cirque du Soleil, il y a aussi eu des victimes importantes dans les
US 46 milliards de prêts bancaires américains non remboursés, pour lesquels des restructurations
coûteuses sont aujourd’hui engagées.

Sources

       •      Hedge Fund Research (HFRI)
       •      Newsletter de S&P Global Market Intelligence, décembre 2020
       •      Artemis.bm: articles divers
       •      LGT, Manager Comment, décembre 2020

                                                                                             08/11
Le marché en bref                              Décembre 2020

 Equity markets                   Déc 31    % déc     % YTD

 MSCI AC World                    328,20     4,64      16,25

 SMI                            10.703,51    2,17       0,82

 SPI                            13.327,88    2,50       3,82

 DAX                            13.718,78    3,22       3,55

 EuroStoxx 50                    3.552,64    1,72      -5,14

 EuroStoxx 600 Price Index        399,03     2,48      -4,04

 FTSE 100                        6.460,52    3,10     -14,34

 DOW Transportation             12.506,93    0,46      14,73

 S&P 500                         3.756,07    3,71      16,26

 NASDAQ 100                     12.888,28    5,05      47,58

 Shenzen-Shanghai CSI300         5.211,29    5,06      27,21

 Emerging Market                 1.291,26    7,15      15,84

 Nikkei                         27.444,17    3,82      16,01

 Volatilität                       22,75    10,60      65,09

 Commodities                      Déc 31    % déc     % YTD

 WTI-CrudeOil                      48,52     7,01     -20,54

 Brent Oil                         51,80     8,85     -21,52

 ThomReuters /JefferiesCRB        167,80     4,84      -9,68

 Gold                            1.898,36    6,83      25,12

 LIBOR                            Déc 31    % déc     % YTD

 Libor 6M CHF                       -0,72
                                    -0.65    1,04
                                             0.09     -16,42
                                                       -0.37

 Euribor 6M                         -0,53
                                    -0.32   -3,07
                                            -3.57     -42,46
                                                        1.67

 Libor 6M USD                        0,26
                                     2.50    1,03
                                             1.11     -86,53
                                                       36.15

 Alternative Investments          Déc 31    % déc     % YTD

 S&P Leveraged Loan TR Index     3.151,58    1,35       3,12

 ILS Advisers Index               186,25    -0,05       3,20

 Swiss RE Cat Bond TR Index       359,30     0,47       5,81

 HFRX Global Hedge Fund Index    1.380,48    2,45       6,81

                                                     09/11
Le marché en bref                                                                                 Janvier 2020

Currencies                                                                Déc 31          % déc        % YTD

 EUR/USD                                                                 1,2216            2,42        8,94%

 USD/CHF                                                                 0,8852           -2,61        -8,42%

 USD/JPY                                                               103,2500           -1,02        -4,94%

 EUR/CHF                                                                 1,0812           -0,26        -0,40%

 GBP/CHF                                                                 1,2097           -0,10        -5,70%

 CAD/CHF                                                                 0,6949           -0,64        -6,69%

 AUD/CHF                                                                 0,6809            2,01        0,47%

 JPY/CHF                                                                 0,8568           -1,65        -3,82%

 BRL/CHF                                                                 0,1700            0,00       -29,46%

 CNY/CHF                                                                 0,1356           -1,88        -2,45%

 INR/CHF                                                                 0,0121           -1,63       -11,03%

 RUB/CHF                                                                 0,0120            0,50       -23,40%

 TRY/CHF                                                                 0,1190            2,52       -26,83%

 ZAR/CHF                                                                 0,0602            2,38       -12,75%

Countries / GDP %Q3 18     % Q4 18   % Q1 19   % Q2 19   % Q3 19   % Q4 19     % 2018      % 2019      % 2020

 USA                1,90      2,10     -4,80    -31.70     33.10      4,20         2.30      -3,50       4,10

 Euro Area          1,20      1,10     -3,30    -15.00     -4.40      -6,60        1.20      -7,30       4,30

 Japan              0,20     -3,95     -3,40    -27.80     21.40      4,10         1.00      -5,30       2,55

 China              6,00      6,00     -6,80      3.20      4.90      6,05         6.10       2,10       8,25

 Schweiz            0,80      1,30     -1,20    -10.70     -3,55      -2,50        0.80      -3,50       3,40

Countries / CPI   %Q3 18   % Q4 18   % Q1 19   % Q2 19   % Q3 19   % Q4 19     % 2018      % 2019      % 2020

 USA                1.80      2.00      2.10      0.40      1.25      1.20         1.80       1.20       2,10

 Euro Zone          1.00      1.00      1.20      0.10      0.10      -0.30        1.20       0.30       0,90

 Japan              0.30      0.50      0.50      0.00      0.10      -0.80        0.50       0.00       0,10

 China              2.72      4.20      5.05      2.70      2.40      0.05         2.90       2.55       1,55

 Schweiz            0.30      0.00     -0.10     -1.20     -0.75      -0.70        0.40      -0.70       0,10

                                                                                                      10/11
Le marché en bref                                                                                                                 Janvier 2020

 Rates                                                                                              Déc 31           in bps déc      in bps YTD

   10j. USD (Swap)                                                                                    0,93                8,11           -96,97

   10j. EUR (Swap)                                                                                    -0,26              -0,95           -47,20

   10j. UK (Swap)                                                                                     0,40               -8,83           -62,24

   10j. CHF (Swap)                                                                                    -0,28               1,50           -18,00

 Bonds                                                                                              Déc 31           in bps déc      in bps YTD

   US Govt 10Y                                                                                        0,92                7,51          -100,36

   GER Govt 10Y                                                                                       -0,57              -0,01           -38,41

   Swiss Govt 10Y                                                                                     -0,58              -3,25             -7,57

   UK Govt 10Y                                                                                        0,19              -11,15           -62,46

   IT Govt 10Y                                                                                        0,54               -8,37           -86,78

   ESP Govt 10Y                                                                                       0,04               -3,63           -42,00

 Generic iTRAXX                                                                                     Déc 31           in bps déc      in bps YTD

   Europe Main                                                                                       47,93               -1,00             3,68

   Finl Sen                                                                                          59,01               -1,59             7,40

   Finl Sub                                                                                         111,00               -2,47             -2,55

   X-Over                                                                                           242,46              -22,91            35,25

Disclaimer
This document was produced by Tellco Ltd (hereinafter referred to as “Tellco”) to the best of its knowledge and belief. However, Tellco
gives no warranty as to the contents or completeness of this document and accepts no liability for any losses that may arise through use of
the information contained in this document. The statements made by Tellco in this monthly report may be amended at any time without
notification. Barring any notice to the contrary, all amounts and disclosures in this document are unaudited. This publication is for information
purposes only. It is not intended as a recommendation to invest or investment advice, nor as a recommendation to buy or sell financial
instruments or banking services, and is no substitute for the requisite expert advice from a qualified professional prior to making any purchase
decision, particularly with regard to the risks such a decision entails. This document may not be reproduced in part or in full without the
express written consent of Tellco. In particular, this document is not intended for persons whose nationality or place of residence prohibits
access to such information on legal grounds.

                                                                                                                                       11/11
Le marché en bref                                                    Décembre 2020

                                      Tellco AG
                                             SA

                    Bahnhofstrasse 4, Postfach 713, CH-6431 Schwyz

                t: +41 58 442 12 91, info@tellco.ch, www.tellco.ch

                                                                          012/11
Vous pouvez aussi lire