+LES TECHNIQUES D EXPLORATION - Dr Denis ROUBIN Pédiatre CH AGEN - ACOMEN
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+ 2 ECHOGRAPHIE DES REINS ET DES VOIES URINAIRES (1) n Elle reste la pierre angulaire en imagerie néphro-urologique pédiatrique et les autres investigations sont fortement conditionnées par ses résultats n Elle a transformé le diagnostic et le suivi longitudinal des enfants porteurs de néphro-uropathie
+ 3 ECHOGRAPHIE DES REINS ET DES VOIES URINAIRES ( 2) n Plutôt que dʼévoquer ses indications, nous insisterons sur ses limites: § En cas de traumatisme : n Lʼécho avec doppler a une bonne valeur prédictive négative n Toute anomalie constatée à lʼécho ou toute discordance avec la clinique doivent conduire au scanner
+ 4 ECHOGRAPHIE DES REINS ET DES VOIES URINAIRES ( 3) n En cas dʼinfection urinaire : § Elle reste insuffisante pour affirmer le diagnostic de pyélonéphrite aiguë (PNA) § Elle nʼest pas performante pour le diagnostic du reflux vésico urétéral(RVU) § Lʼéchocystographie avec produit de contraste (micro bulles) a une sensibilité supérieure à 85% pour le diagnostic du RVU mais elle nʼest pas autorisée en France.
+ 5 ECHOGRAPHIE DES REINS ET DES VOIES URINAIRES ( 4) nPourla détermination de la valeur fonctionnelle dʼun rein: § Elle ne peut en donner que des marqueurs indirects : taille, croissance, différenciation cortico médullaire
+ 6 CYSTOGRAPHIE RETROGRADE RADIOLOGIQUE (1) n Elle reste un examen très demandé malgré ses inconvénients (irradiations, risques infectieux et traumatiques) n Ses principales indications sont : § La recherche dʼun RVU et la détermination de son grade § Lʼexploration dʼun dysfonctionnement vésico- sphinctérien § La recherche de valves de lʼurètre postérieure (VUP)
+ 7 CYSTOGRAPHIE RETROGRADE RADIOLOGIQUE (2) n Les alternatives validées sont : § Lʼéchocystographie: seule technique validée à lʼétranger (vessie et urètre) § La cystographie isotopique directe au DTPA: moins irradiante , plus sensible mais sans information morphologique (chirurgien). Intérêt en cas de RVU non diagnostiqué par cystographie radiologique § La cystographie isotopique indirecte : moins sensible, § La cystographie IRM: non irradiante mais dʼaccessibilité difficile
+ 8 LʼURO-IRM (1) n Permetune étude morphologique et fonctionnelle des reins et des voies urinaires n Remplace lʼUIV n Lʼexploration morphologique : technique validée § Sans injection de gadolinium: en pondération T2 elle est informative sur le plan morphologique même chez le Nouveau Né
+ 9 LʼURO-IRM (2) § Explore le parenchyme rénal (polykystose, dysplasie, abcès…) § Explore les voies urinaires (syndrome de la jonction, méga-uretère, système double, vessie…) § Après injection de gadolinium, permet une analyse fine du cortex ( néphropathie de reflux)
+ 10 LʼURO-IRM (3) nLʼexplorationfonctionnelle (technique en cours dʼévaluation) § Sʼinspire des techniques des scintigraphies isotopiques § Permet une quantification de la fonction rénale séparée de chaque rein, et de lʼexcrétion
+ ROI excrétoire et les 3 rénogrammes excrétoires possibles du protocole 11 F0. I : aspect normal ou dilatation sans obstruction; II : obstruction, III: aspect équivoque (4)
+ 12 LʼURO-IRM (5) nLes problèmes de lʼURO-IRM sont : § La disponibilité des appareils § La nécessité dʼun enfant calme (contention entre 0 et 6 mois, sédation légère entre 6 mois et 6 ans) § Le risque de fibrose systémique néphrogénique (injection de chélates de gadolinium) si clairance inférieure à 30ml/ mn ou si enfant de moins de 1 an (→ discussion bénéfices-risques)
+ 13 SCINTIGRAPHIE RENALE DYNAMIQUE AU MAG 3 (1) n Elle quantifie la fonction tubulaire et le degré dʼune obstruction n Elle étudie la fonction rénale relative de chaque rein et la vidange de lʼarbre urinaire sans et avec Lasilix n Bonne reproductibilité n Pas de CI chez lʼenfant même chez le nouveau-né
+ 14 SCINTIGRAPHIE RENALE DYNAMIQUE AU MAG 3 (2) n Elément décisionnel pour une intervention chirurgicale: n Diminution fonctionnelle au détriment du rein hydronéphrotique n Stase urinaire non franchement corrigée par le Lasilix n Et dégradation de la fonction relative du rein, supérieure à 10%, à 2 examens successifs.
+ 15 SCINTIGRAPHIE CORTICALE AU DMSA (1) n Etudie la fonction rénale relative de chaque rein n A une sensibilité supérieure à lʼéchographie pour identifier les lésions récentes lors dʼune PNA n Aide en cas de difficulté de diagnostic dʼune PNA ( hypofixation, hétérogénéité de fixation) n A distance (6 à 9mois) de la PNA : permet lʼidentification de cicatrices
+ 16 MESURE DE LA CLAIRANCE GLOMERULAIRE (1) n Courbede décroissance des concentrations plasmatiques après injection de EDTA n Intérêts n La créatininémie nʼaugmente significativement que pour des débits de filtration glomérulaire (DFG) inférieurs à 50 ml/mn /1,73 m2 n La formule de Schwartz : DFG (ml/mn/1,73 m2) = 36,5 x taille (cm) /créatininémie (micromole/l) est faussée en cas de dénutrition ou de retard statural
+ 17 MESURE DE LA CLAIRANCE GLOMERULAIRE (2) n Intérêts de la clairance plasmatique de lʼEDTA : n Situationsà risque rénal ( traitement néphrotoxique , maladie de système et rein unique) n Adaptation de certains médicaments à élimination rénale (chimiothérapie) n Surveillance de traitements néphrotoxiques n Valeurs: 20 ml/mn/1,73 m2 (naissance) à 100-120 ml/mn/1,73 m2 ( 1 an → âge adulte)
+ APPLICATIONS CLINIQUES 18
+ LE REFLUX VESICO URETERAL (RVU)
+ 20 REFLUX VESICO URETERAL (RVU) (1) n LeRVU est la plus fréquente des malformations urinaires n Il correspond à une remontée anormale de lʼurine de la vessie vers lʼuretère et les cavités pyélo calicielles n On distingue : n Des RVU malformatifs : en rapport avec une anomalie congénitale de la jonction pyélo urétérale (trajet dʼ implantation de lʼuretère directe) n Des RVU fonctionnels: en relation avec des anomalies anatomiques ou fonctionnelles du bas appareil
+ 21 REFLUX VESICO URETERAL (2) RVU fonctionnel RVU malformatif FREQUENCE 90% 10% AGE Enfant NN Nourrisson SEXE Prédominance F Prédominance M REVELATION PNA Anténatal et PNA CYSTOGRAPHIE Grade : I II III Grade : IV V ECHOGRAPHIE Normale Dilatation SCINTI DMSA Normale Anormale TROUBLE MICTIONNEL Toujours Parfois JONCTION URETERO-V Normale Anormale RISQUE RENAL Possible Important – lésions dysplasiques primitives RESOLUTION Importante < 50% TRAITEMENT Médical Chirurgical
+ 22 REFLUX VESICO URETERAL (3) n Circonstances de découverte: n Echographie anténatale (dilatation) n Infection urinaire fébrile n Douleur lombaire ascendante lors des mictions n Diagnostic: n Lʼ échographie: mauvais examen car peut être normal même si RVU de haut grade n La cystographie: examen diagnostic de référence mais sensibilité imparfaite
+ 23 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DU REFLUX VESICO-URETERAL Grade I Reflux Grade II :reflux Grade III: reflux Grade IV: idem Grade V : voies uniquement dans toute la voie dans toute la voie Grade III mais avec excrétrices dans le bas excrétrice qui excrétrice déformation des franchement uretère nʼest pas dilatée dilatée, mais calices dilatées avec un sans déformation uretère tortueux des calices et des calices déformés 4
+ 24 REFLUX VESICO URETERAL (5) n LaCystographie isotopique: recommandée si la répétition des PNA évoque un RVU malgré une cystographie radiologique normale n La scintigraphie au DMSA : examen de référence pour mettre en évidence les cicatrices (hypofixation)
+ 25 REFLUX VESICO URETERAL (6) n Traitement : nouvelles bases physiopathologiques n Pas de reflux dans 2/3 des PNA du nourrisson n Beaucoup dʼinfections persistent après la disparition dʼun RVU n Association sans relation de cause à effet: lésion rénale et RVU (dysplasie) n Le RVU seul nʼentraine pas de cicatrices rénales n Possible disparition spontanée du RVU
+ 26 REFLUX VESICO URETERAL ( 7) nTraitement médical n Traiter chaque PNA n Antibioprophylaxie sur RVU grade IV et V? discutable n Education mictionnelle : boisson en quantité normale, mictions régulières et complètes, lutte contre la constipation n Prise en charge de lʼimmaturité vésicale (éducation mictionnelle et Ditropan)
+ 27 REFLUX VESICO URETERAL ( 8) nTraitement chirurgical: n Réimplantation utéro vésical en créant un trajet sous muqueux oblique (COHEN) : 95% de guérison n Endoscopique : injection de billes de silicone ou de Déflux entre lʼuretère et la paroi vésicale; succès moins important (80%),mais peut être répétée
+ SYNDROME DE LA JONCTION PYELO URETERAL DROIT
+ SYNDROME DE LA JONCTION PYELO- 29 URETERALE (1) n Anomalie congénitale du haut appareil urinaire la plus fréquente n Enrapport avec un obstacle anatomique (sténose, atrésie, anomalie de lʼimplantation de lʼuretère, pédicule vasculaire polaire inférieur ) ou fonctionnel (avec ou sans lésions histologiques) n Diagnostic ante natal aisé grâce à lʼéchographie (dilatation pyélique supérieure à 7mm en fin de grossesse)
+ 30 SYNDROME DE LA JONCTION PYELO- URETERALE (2) n Diagnostic post natal évoqué : n Rarement devant une infection urinaire n Devant des douleurs de type colique néphrétique n Lors de la découverte dʼun gros rein à la palpation n Lors dʼune échographie abdominale
+ 31 SYNDROME DE LA JONCTION PYELO- URETERALE (3) n Bilan : n Lʼéchographie confirme le diagnostic : dilatation du bassinet (> 1 cm) avec uretère sous pyélique non visible n La scintigraphie au MAG3 idéalement réalisée à partir de 5 semaines de vie, montrant lʼélimination du traceur avec une pente en plateau (obstruction) ou une cassure de la courbe dʼélimination après Lasilix (obstacle fonctionnel)
+ 32 SYNDROME DE LA JONCTION PYELO- URETERALE (4) n Traitement (non consensuel) n Médical : simple surveillance à 1-3-6-12 mois et…. dans les formes non compliquées, non obstructives, avec fonction rénale normale (> 45 %); antibioprophylaxie ? n Chirurgical: pyéloplastie par voie chirurgicale ou endoscopique (90% de succès), n devant une dilatation pyélique sʼaggravant, avec altération de la fonction rénale (
+ MEGA - URETERE IRM SEQUENCE T2
+ 34 MEGA-URETERE (1) n 3ème anomalie congénitale n Dilatation de tout ou partie de lʼuretère n Il peut être primitif (hypertrophie des fibres musculaires de la partie terminale de lʼuretère,qui est rétrécie en radicelle); secondaire (RVU, anomalie vésicale, valve de lʼurètre postérieur) n Le diagnostic est suspecté : n devant une infection urinaire,une lithiase n la découverte dʼune dilatation en anténatal
+ 35 MEGA-URETERE (2) n Le diagnostic repose sur : n Lʼéchographie qui montre un uretère rétro vésical dilaté n La cystographie qui élimine un RVU, et des valves de lʼurètre (si dilatation bilatérale dès la naissance) n La scintigraphie rénale au MAG3 qui recherche le caractère obstructif de lʼanomalie et étudie la valeur fonctionnelle du rein
+ 36 MEGA-URETERE (3) n Le traitement est : n Médical: n simple surveillance si non obstructif (écho +/- scintigraphie 3-6-12-18-24 mois) n Antibioprophylaxie pendant 3 à 6mois n Le méga-uretère congénital régresse très fréquemment avant 2 ans n Chirurgical: n si obstructif ou compliqué (infection, calculs) n Suppression de la radicelle, réimplantation de lʼuretère +/- intervention modelante
+ Pyelon sup: méga uretère- abouchement ectopique Pyelon inf : RVU-JPU DUPLICITE DES VOIES EXCRETRICES
+ 38 DUPLICITE DE LA VOIE EXCRETRICE (1) n Résulte dʼune duplication ( embryologique) totale aboutissant à la présence de 2 uretères (donc 2 méats urétéraux ) pour un seul rein ayant 2 pyélons n Touche 1% de la population n Peut être bilatérale n Le plus souvent : simple variante anatomique
+ 39 DUPLICITE DE LA VOIE EXCRETRICE (2) n Parfois responsable de certaines pathologies : n Du pyélon inférieur: RVU, syndrome de la jonction, méga-uretère n Du pyélon supérieur: urétérocèle, abouchement ectopique, rarement méga- uretère n Le diagnostic repose repose sur lʼéchographie,lʼuroIRM et la scintigraphie au MAG3
+ 40 DUPLICITE DE LA VOIE EXCRETRICE (3) n Diagnostic de la Duplicité: n Facile si les 2 pyélons sont normalement sécrétant : temps urographique dʼun uro- TDM n Plus difficile si 1 pyelon (en général le supérieur) nʼest pas fonctionnel.Confrontation échographie, scintigraphie et uro-IRM
+ 41 DUPLICITE DE LA VOIE EXCRETRICE (4) n Traitement chirurgical: n Le reflux dans lʼuretère du pôle inférieur, rejoint celui dʼun système simple, n pour le pyélon supérieur, lʼattitude dépend de sa valeur fonctionnelle. En cas dʼaltération: hémi –néphro-urétérectomie polaire supérieur en cas dʼaltération
+ VALVES DE LʼURETRE POSTERIEURE ( VUP)
+ 43 VALVES DE LʼURETRE POSTERIEUR (1) n Les VUP constituent lʼuropathie obstructive congénitale la plus grave n 30%des enfants nés avec des VUP développent tôt ou tard une insuffisance rénale terminale n Les valves de type I sont les plus fréquentes et correspondent à 2 replis en nid de pigeon sous mental
+ 44 VALVES DE LʼURETRE POSTERIEUR (2) n Diagnosticanténatal porté chez un fœtus masculin devant : une dilatation urétéro pyélocalicielle bilatérale, une dilatation vésicale avec paroi épaisse et une dilatation de lʼurètre postérieure. Lʼéchographie anténatale recherche un amincissement du parenchyme et des signes de dysplasie. Lʼoligoamnios est de mauvais pronostic. A la naissance, globe vésical, gros rein palpable, jet urinaire faible.
+ 45 VALVES DE LʼURETRE POSTERIEUR (3) n Chez le nourrisson : tableau identique + PNA ou Insuffisance Rénale Chronique (IRC) n Chez le grand enfant: dysurie, incontinence, globes vésicaux à répétition n Diagnostic : n à lʼéchographie : vessie dilatée à paroi épaissie, urètre postérieur dilaté n À la cystographie :urètre postérieur ballonnisé et urètre antérieur filiforme n Scintigraphie au DMSA : étudie la fonction rénale
+ 46 VALVES DE LʼURETRE POSTERIEUR (4) n Traitement : urgence chirurgicale néonatale n Résection endoscopique des valves n Antibiothérapie ultérieurement n Traitement des anomalies associées et prise en charge de lʼIRC
+ MERCI DE VOTRE ATTENTION
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