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Lymphomes agressifs du sujet âgé Louise ROULIN Louise.roulin@aphp.fr Unité Hémopathies Lymphoïdes- CHU Henri Mondor Université Paris Est Créteil DIU Hématologie et Cancérologie du sujet âgé Mai 2021
Myéloïde Lymphoïde Globules rouges, Plaquettes, PNN, P Eosino, P Baso, Lymphocytes B, T, NK Monocytes, Macrophages 1 2 Leucémies aigues Myéloblastiques Leucémies aigues Lymphoblatiques Cellules jeunes = Lymphomes lymphoblastique = précurseurs LA Biphénotypiques =Blastes Syndromes myelodysplasiques Anémie réfractaire Anémie réfractaire avec excès de blastes Syndrome 5q- Aigue Cytopénie réfractaire avec dysplasie multilignée LMMC Burkitt =LAL 3 4 Syndrome myéloprolifératifs 3 Pathologies lymphocytaires : Lymphomes Lymphome Hodgkiniens Polyglobulie primitive Hodgkin classique =maladie de vaquez paragranulome de popema Lymphome non Hodgkiniens Thrombocytémie essentielle Cellules Matures Agressifs = grandes cellules = haut grade B diffus à gdes cellules Myélofibrose primitive Burkitt = splénomégalie myeloïde Leucémie myéloïde Chronique Indolents= petites cellules = bas grade Folliculaire Zone Marginale (MALT, Splénique, gg) Waldenström (lympho-plasmocytaire) Chronique LLC (leucémie lymphoïde chronique) Pathologies plasmocytaire Myélome Complication des Ig monoclonales : Amylose, Etc….
Lymphocytes • B : réponse immunitaire humorale par les anticorps – BCR – Marqueurs CD19, CD20 à la surface – Naïfs (IgM et IgD de surface) puis activés par l’antigène – Mémoire ou plasmocytes • T : réponse immunitaire cellulaire (cancer, virus), sécrétion de cytokines – CD 2,3,5,7 – T4 (=helper), liaison au CMH de classe II, T8 (=cytotoxiques), liaison au CMH classe I, Treg, NKT (pas besoin du CMH), MAIT, gamma delta – En fonction de l’antigène oriente la réponse immune • NK : cellules de l’immunité innée pouvant être cytotoxiques sans activation préalable par une cellule présentatrice d’antigène (exprime le CD56)
Lymphopoïèse B Rencontre avec antigène soit dans le tissu soit via une CPA dans organe lymphoide => cooperation B/T - Hypermutation somatique - Commutation isotypique Cellule - Sélection d’affinité circulante Rencontre avec antigènes du soi IgM puis IgD de surface Logé dans la moelle
Lymphomagenèse • Survenue d’un (ou plusieurs) événement(s) oncogénique(s) fondateur(s) (mutation, translocation) – Pouvant être spécifique d’un lymphome (exemple : t(11;14) avec le lymphome du manteau ou t(14;18) avec le lymphome folliculaire) • À un certain stade de la différentiation du lymphocyte – En fonction du stade, va donner un lymphome différent
Réponse primaire= zone T Follicule primaire puis Zone marginale : secondaire - Lymphome de la zone marginale - Lymphome de MALT Lymphome lymphoplasmocytaire et Myélome Leucémie à tricholeucocytes Zone du manteau : Lymphome du manteau t(11;14) Centre germinatif : - Lymphome de Hodgkin - Lymphome B diffus à grandes cellules t(3;14) Kuppers, nat rev cancer, 2005 - Lymphome de Burkitt t(8;14) - Lymphome folliculaire (t14;18)
Lymphomes T
2) GÉNÉRALITÉS SUR LES LYMPHOMES
Incidence des hémopathies malignes
Lymphomes = diversité histologique et clinique
Lymphomes • Environ 12 000 nouveaux cas par an en France • Les cellules tumorales ressemblent à leur contrepartie normale : importance de l’architecture ganglionnaire, morphologie des cellules (grandes ou petites), phénotype (B, T), expression génique, profil mutationnel • 25 à 30% sont des lymphomes extra-ganglionnaires • La chirurgie est réservée à l’étape diagnostique • Le traitement repose essentiellement sur de la chimiothérapie +/- immunothérapie • Les rechutes sont fréquentes et parfois tardives
Incidence (1) • En France, les LNH représentent la 6ème cause de cancers (www.dep-iarc.fr), et l’augmentation constante des taux d’incidence (3-4% par an dans les années 70 et 80, 1-2% dans les années 90), en grande partie inexpliquée, a abouti à un doublement du nombre de cas nouvellement diagnostiqués sur les trente dernières années. • Dans les pays industrialisés, cette augmentation est plus marquée pour les lymphomes agressifs et chez les sujets de plus de 65 ans. L’incidence des LNH croît de façon exponentielle entre 20 et 79 ans
Incidence (2) • L’augmentation de l’espérance de vie (aujourd’hui estimée en France à 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes (www.insee.fr) laisse prévoir une augmentation constante dans les années à venir de la fréquence des LNH chez les sujets âgés. • On peut estimer qu’un tiers environ des nouveaux diagnostics de LNH sont portés aujourd’hui chez des sujets de plus de 70 ans.
Phénotype B: CD20 + T: CD3 + 85-90 % 10-15 %
Le diagnostic d’un lymphome est HISTOLOGIQUE !!! Cytoponction ganglionnaire Biopsie ganglionnaire (fait la différence avec un abcès ou une chirurgicale localisation ganglionnaire de la tuberculose) • Exérèse du ganglion Laboratoire de cytologie • Acte chirurgical • À l’état frais au Laboratoire d’anatomopathologie Biopsie ganglionnaire à l’aiguille • Sous scanner ou sous écho • Fragments de ganglions
Examens médullaires Biopsie ostéo-médullaire Myélogramme (BOM) = ANAPATH = CYTOLOGIE
Diagnostic positif = biopsie ganglionnaire • Biopsie ganglionnaire – Chirurgicale ou à l’aiguille guidée par l’imagerie – Plusieurs carottes pour différentes analyses : FRAIS + FORMOL (immunohistochimie, FISH, biologie moléculaire) et congélation • HES – Architecture ganglionnaire détruite par une prolifération de cellules d’aspect lymphocytaire • Immunohistochimie – Marqueurs B et T (CD20, CD5) – CD10, BCL6, MUM – MYC, BCL2 – Ki67
Ganglion normal
Cytogénétique = étude du caryotype
Procédures diagnostiques chez le sujet âgé Etre le moins invasif possible, mais disposer de matériel tumoral en quantité suffisante - Biopsie-exérèse d’un ganglion périphérique chaque fois que possible - Biopsie d’un ganglion sous échographie/TDM sinon - autre tumeur extra nodale accessible (cavum, estomac, peau…), parfois - Biopsie médullaire (rarement)
Guérison Fatal 3) LYMPHOMES B DIFFUS À GRANDES CELLULES (=DLBCL) Comment mieux prédire la réponse au traitement ?
Diffuse large B-cell lymphoma (DLBCL) • Plusieurs entités Centroblastic • Différentes par leurs anomalies Anaplastic DLBCL molé- culaires Immunoblastic • Pronostics Hist/T cell-rich différents Plasmablastic Diagnostic en règle facile
Avec cependant quelques pièges …. • DLBCL ne ressemblant pas à des DLBCL (HTR-DLBCL) • DLBCL n’exprimant pas CD20 - Lymphome plasmablastique, - Lymphomes des séreuses,… • DLBCL ayant des aspects en commun avec d’autres lymphomes, le plus souvent reflet de processus ou voies oncogéniques partagés : - « High grade B-cell lymphomas » avec ou sans réarrangements de MYC, BCL2 et/ou BCL6 (anciennement appelés « Burkitt-like ») - « B-cell lymphoma with features intermediate between DLBCL and cHL » • Prélèvement inadéquate (biopsies à l’aiguille!)
analyse du transcriptome • Hétérogénéité • Importance clinique, indépendante de l’ index pronostique international (IPI)
Algorithme immunohistochimique de Hans : différencie DLBCL GC (originaire du centre germinatif) et DLBCL nonGC (non originaire du centre germinatif) => permet avec une simple technique d’immunohistochimie de différencier 2 sous types moléculaires (GC et ABC) distincts et donc deux maladies de pronostic différent GC Non-GC Impact pronostic controversé! C Hans et al, Blood 2004, 103:275
DLBCL - WHO Classification (2008-2016) Diffuse large B-cell lymphoma (DLBCL), not otherwise specified (NOS) Germinal-centre B-cell-like (GCB) Activated B-cell-like (ABC) DLBCL subtypes T-cell/histiocyte-rich large B-cell lymphoma Primary DLBCL of the CNS Primary cutaneous DLBCL, leg type Epstein-Barr virus–positive DLBCL, NOS of the elderly EBV+ mucocutaneous ulcer Primary mediastinal (thymic) large B-cell lymphoma Intravascular large B-cell lymphoma DLBCL associated with chronic inflammation Lymphomatoid granulomatosis ALK-positive DLBCL Plasmablastic lymphoma Primary effusion lymphoma HHV8-positive, DLBCL, NOS B-cell lymphoma, with features intermediate between DLBCL and classical Hodgkin lymphoma B-cell lymphoma, with features intermediate between DLBCL and Burkitt lymphoma High grade B-cell lymphoma, With MYC and BCL2 and/or BCL6 rearrangements NOS
Bilan d’extension Examen clinique – échelle d’activité ECOG, très souvent diminuée au diagnostic du lymphome – signes généraux : fièvre sueurs nocturnes, AEG • bilan biologique, (formule sanguine, LDH, sérologies Hépatites B et C, VIH) • Tomodensitométrie cervico-thoraco-abdomino-pelvien (stade Ann Arbor) • PET scan 18FDG surtout si traitement à visée curative • biopsie médullaire, ne pas faire en l’absence d’impact (non fait après 80 ans) • ponction lombaire, ne pas faire en l’absence d’impact (non fait après 80 ans) • Bilan des comorbidités (cœur en Echo: FEVG , fonction rénale, diabète, HTA, fonctions cognitives : MoCA) => place des scores gériatriques (G8 pour débrouillage ?) => calcul du score IPI
100 IPI 75 Stade 0-1 50 2 LDH Performans Status 3 25 N Xnodal sites 4-5 Age 0 0 2 4 6 8 10 100 0 Age-adjusted IPI 75
4) LYMPHOMES DU SUJET ÂGÉ
Une répartition histologique particulière ? =70 CLL 1 14 18 33 34 MALT 9 14 24 26 27 MZL 6 22 22 34 16 FL 8 22 22 26 22 MCL - 11 31 33 25 DLBCL 16 15 16 21 32 PTCL 11 18 17 26 28 ALCL 53 19 6 13 9 BL 78 - 11 11 - LL 68 14 14 4 - Histology (NHL Classification Project)
Chez les plus de 85 ans • Données épidémiologique du registre nordique (suédois danois), 95% d’exhaustivité Wasterlid, BJH, 2021
Au diagnostic, des caractéristiques cliniques particulières?
The International Non-Hodgkin Lymphoma Classification Project International Prognostic Index 100 =70 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 '0-1' '2' '3' '4-5'
100 IPI 75 Stade 0-1 LDH 50 2 PS 3 N Xnodal sites 25 4-5 Age 0 0 2 4 6 8 10 100 0 Age-adjusted IPI 75 >60 years 1 50 Stade HI 2 LDH 25 3 PS 0 0 2 4 6 8 10 The International Non-Hodgkin's Lymphoma Prognostic Factors Project, N Engl J Med. 1993
Un phénotype plus agressif avec l'âge Proportion des ABC/non-GCB = +7-13 % / 10 ans 100 90 80 N =666* 70 60 50 40 30 63 53 20 45 33 10 0 50-60 ans 60-70 ans 70-80 ans >80 ans • Lenz et al. NEJM 2009, Mareschal et al. Haematologica 2011, • Thunberg et al. Haematologica 2012 43
Traitements A visée curative chaque fois que l’état général et les comorbidités le permettent. Dans l’idéal, évaluation gériatrique préalable. Dans les DLBCL, passe par l’obtention d’une rémission Limiter la toxicité: doses adaptées, voire diminuer le nombre de cures, préphase, facteurs de croissance (G CSF, EPO) Savoir prévenir et traiter les complications liées au traitement (Diabète, HTA notamment car corticoides)
CHOP-21 was a Gold Standard 100 CHOP It was associated with a good MACOP-B Overall survival (%) efficacy 80 ProMACE-CytaBOM It was easy to use m-BACOD 60 It gave reproducible results 40 20 0 0 5 10 15 Years R. Fisher N Engl J Med 1993;328:1002
Rituximab: An Anti-CD20 Monoclonal Antibody • Genetically engineered chimeric • Murine/human antibody – Variable light- and heavy- chain regions from murine anti-CD20 antibody – Linked to human IgG1-κ constant regions • First FDA-approved monoclonal antibody therapy for treatment of cancer en 2000
Impact de l'Age • Une dichotomie « rigide » – 60 - 80 ans – > 80 ans • Les essais cliniques utilisent le plus souvent ces bornes • Mais aussi études rétrospectives…
Patients de plus de 90 ans Données rétrospectives françaises du Lysa - 234 cas - 50% de DLBCL - 50% ont reçu un traitement systémique - Survie globale 7 mois - Survie globale impactée par l’absence de traitement et l’hypoalbuminémie Intérêt de traiter même chez les très âgés Trebouet, Ann Oncol, 2013
Patients de plus de 85 ans Données du registre nordique • 2347 patients, Danemark et Suède • 55% de lymphomes agressifs, 39% de DLBCL • Survie relative à 51% vs 10% pour ceux recevant un traitement • Avec un traitement standard (RCHOP) RS 64% vs 40% (monothérapie) • La moitié n’ont reçu que 1 à 3 cycles Wasterlid, BJH, 2021
TRAITEMENT CHEZ LES – DE 80 ANS
GELA LNH-98.5: study design Patients 60–80 years old with Cyclophosphamide 750mg/m 2 Doxorubicine 50mg/m 2 untreated DLCL Vincristine 1.4mg/m 2 Primary endpoint: event-free Prednisone 40mg/m /d x 5 days 2 survival – events: progression, relapse, new alternative 3 weeks 8 cycles treatment, death from any cause Intent-to-treat analysis CHOP 399 patients with a median MabThera 375mg/m 2 follow-up of 4 years
CHOP21 vs R-CHOP21 Response to treatment Age : 60 – 80 y CHOP R-CHOP 31% 7% 18% 63% 75% 6% P = 0.005 CR PR No resp. CR PR No resp. 197 patients 202 patients Coiffier B, et al., N Engl J Med 2002.
GELA study: 10 year follow-up Mounier N & Coiffier B Clin Lymphoma Myeloma Leuk. 2012
LNH98-5: Intérêt du Rituximab même chez les plus âgés 60-69 years 70-74 years 75-80 years 60-69 70-74 75-80 7-year OS (%) CHOP 40 41 21 R-CHOP 58 55 41
8 R-CHOP 21 8 R-CHOP 14 6 R-CHOP 14 + 2R
6 RCHOP 21 = 8 RCHOP 21 • Sous analyse de GOYA (ASH 2018) – Étude testant le GA101 (un autre anti CD20) par rapport au Rituximab – RCHOP vs GCHOP => pas de différence – 6 cycles vs 8 cycles => pas de différence en terme de survie Donc 6 RCHOP21 reste le standard pour les patients de moins de 80 ans
Une place pour de nouvelles drogues plus ciblées? Exemple du lenalinomide : - semblait intéressant dans les DLBCL de sous type ABC - ABC plus fréquent chez les sujets âgés - Drogue d’utilisation commune chez les plus âgés (myélome) 90% 80% 79% 70% 65% 60% 50% ABC 40% 35% non-ABC 30% 21% 20% 10% 0% 80y Program LNH 03 Cancer Cell 2012 F Jardin, personal communication
ReMaRC : Lenalidomide en maintenance aged 61-80 Induction Maintenance 2 years S R Arm 1 T A R Lenalidomide N 25mg / day A D 3 weeks every 4 weeks T for 24 months O I Registration R-CHOP x 8/6 M F I I S Placebo C SD, A By day 3 weeks every A 4 weeks for 24 months PD T T off I I Arm 2 study O O N N Thieblemont C, JCO 2017 ClinicalTrials.gov NCT01122472
REMARC Study Induction Maintenance: 24 months RANDOMIZATION Lenalidomide R-CHOP 6 or 8 cycles 1:1 25 (or 10) mg/day for 21/28 days Placebo CR PR C C C C C C C C C6 C12 C21 1 2 3 4 5 6 7 8 Registration 1 Registration 2 Response evaluation Available from: https://clinicaltrials.gov NCT01122472
REMARC: Progression-Free Survival (Central Review) 1.00 Lenalidomide Placebo 0.80 Survival Probability 0.60 0.40 Log-rank P = 0.0135 HR 0.708 (0.537-0.933) 0.20 Gain en PFS, pas de gain en OS Toxicité du traitement ? 0.00 Lenalidomide 323 291 265 250 214 172 137 97 70 42 23 6 1 0 Placebo 327 290 259 250 213 173 137 94 62 42 19 8 1 0 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 PFS (months) At a median follow-up of 40 months, median PFS was not reached (NR) for Lenalidomide and 58.8 months for Placebo
REMARC PFS: GCB vs ABC (GEP) DLBCL NOS only* 1.00 ABC 1.00 GCB 0.80 0.80 Survival Probability Survival Probability 0.60 0.60 0.40 0.40 Log-rank P = 0.5282 Log-rank P = 0.0742 0.20 0.20 0.00 0.00 Lenalidomide 78 64 56 53 46 36 25 18 13 7 3 0 Lenalidomide 90 84 78 73 64 50 44 33 25 13 8 3 0 Placebo 66 59 47 46 41 30 22 18 12 7 2 1 0 Placebo 112 99 92 88 76 64 45 28 19 13 6 3 0 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 PFS (primary criterion; months) PFS (primary criterion; months) Unclassified 1.00 Lenalidomide 0.80 Placebo Survival Probability + Censored 0.60 0.40 Pas de différence Log-rank P = 0.2864 en fonction du 0.20 sous type de Lenalidomide 0.00 29 26 26 26 23 20 18 14 10 8 4 1 1 0 DLBCL Placebo 28 24 21 21 18 15 15 10 7 5 3 0 *318/432 (74%) DLBCL NOS patients had 0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 COO results available for assessment. PFS (primary criterion; months)
TRAITEMENT CHEZ LES + DE 80 ANS Wasterlid, BJH, 2021
Intérêt incontestable de traiter même après 80 ans 1194 patients entre 2007 et 2014 38% aaIPI 2-3 ; 42% CCI>=2 Analyse multivariée : - Traitement 2yOS 54% vs 26% vs 6% - CCI >=2 - aaIPI2-3 Sonnevi, BJH, 2021
LNH 03-7B Quel traitement pour les plus âgés (>80 ans) ? R-miniCHOP • Age > 80 y R - miniCHOP Dose • Diffuse large B-cell Prednisone 40 mg/m² lymphoma Rituximab 375 mg/m² • No previous treatment Doxorubicin 25 mg/m² • All stages and IPI Cyclophosphamide 400 mg/m² Vincristine 1 mg DT • Performance status 0 to 2 • IADL measurement GCSF OPTIONAL R-miniCHOP R-miniCHOP Inclusion 3w 3w 3w 3w 3w 4w 3 months C1 C2 C3 C4 C5 C6 FU0 FU1 FUn RESPONSE RESPONSE Primary endpoint: overall survival F Peyrade, Lancet Oncol 2011
150 patients were included from january 2006 to january 2009 Median Age 84 (min 80- max 95) 1 withdrawal 149 patients treated 41 early withdrawal Treatment Progression = 10 Period Toxicities = 10 Voluntary withdrawal = 2 Other reasons = 1 Death = 18 108 patients received 6 cycles of Median follow-up: 20 months R mini CHOP
Patient Characteristics N % Male 51 34 PS >1 50 34 Ann Arbor stage III/IV 112 75 Serum albumin < 35 g/L 69 50 aaIPI >1 98 65 Limited IADL scale 72 54
Overall survival Median: 29 months At 2 years: 59%
Disease free survival Population obtaining CR or CRu : 98 pts Median FU: 20 months At two years: 57% (CI 42-68) Median not reached
Univariate Analysis / Overall Survival Albumin level >35 g/l
LNH 09-7B Om Ofatumumab(=autre anti CD20) + PRE-PHASE CHOP INDUCTION PHASE CONSOLIDATION PHASE (for PS 1,2 patients) • Ju 2010 - Nov2011 9 weeks 10 weeks • 120 Patients enrolled • 41 centers in France Oncovin and Belgium O-miniCHOP O-miniCHOP Prednisone • Biological ancillary programs 1w I 3w 3w 3w 3w 4w 3 months C1 C2 C3 C4 C5 C6 FU0 FU1 FUn Clinical evaluation RESPONSE RESPONSE PS 3,4 PS 1,2 Patient withdrawal
Résultats globalement identiques au RminiCHOP DONC : RminiCHOP reste le standard pour les plus de 80 ans
SENIOR Study : ajout du Revlimid au RminiCHOP Primary objective: overall survival MNA >17 /IADL/G8 score Expected number of patients: 252
Résultats globalement identiques DONC : RminiCHOP reste le standard pour les plus de 80 ans Oberic, JCO, 2021
- Première étude randomisée, prospective de phase III chez des patients d’âge > ou égal à 80 ans avec un DLBCL nouvellement diagnostiqué - L’addition du Revlimid (10mg/j de J1 à J14) - n’augmente pas la survie - entraîne plus d’EI (pas plus de cancers secondaires) - 80 % des patients ont pu bénéficier du traitement en entier => importance de la préphase (améliore l’état général et donc permet de poursuivre le traitement avec dose intensité conservée) - MNI et IADL sont significativement corrélés à la survie globale et la PFS - Intérêt des échelles gériatriques et du dosage de l’albumine
Etude complémentaire de SENIOR Anthropometric score Rôle pronostic de la masse grasse et de la masse musculaire ? Résultats en attente …. Muscle Adiposité Adiposité visérale sous cutanée Tomovision SliceOmatic 5.0 ? Camus V et al.Eur J Haematol. 2014 Feb 12. EJH [Epub ahead of print]
Sarcopenia and adipopenia are associated with poor survival in elderly patients with DLBCL Camus V et al.Eur J Haematol. 2014 Feb 12. EJH [Epub ahead of print]
TRAITEMENT DES RECHUTES
Survie faible si rechute +++ (car population non éligible à l’autogreffe) R-GemOx dans le LDGCB R/R En fonction du traitement par rituximab antérieur No prior Prior rituximab P rituximab ORR 32% 71% 0.01 PFS 4 months 11 months 0.02 OS 6 months 23 months 0.03 En fonction de la durée de remission antérieure Median PFS N P (months) Time of last treatment / C1 < 1 year 26 3 Time of last treatment / C1 ≥ 1 year 22 10 0.04 C1: remission to first-line treatment; ORR: overall response rate; OS: overall survival; PFS: progression-free survival; R-GemOx: rituximab, gemcitabine, oxaliplatin Mounier N., et al. Haematologica. 2013;98(11):1726-31
Perspectives : CAR-T cells
CAR-T cells • AMM en 3ème ligne des DLBCL • Efficacité au prix d’une toxicité non négligeable – Sd de relargage cytokinique – toxicité neurologique – Cytopénies retardées, parfois prolongées • Bons résultats y compris chez les sujets non autogreffables (donc âgés le plus souvent de plus de 65 ans) – Possible jusqu’à 80 ans, mais si maladie contrôlée et bon état général
Suivi au long terme Quelle place en gériatrie ? - Population avec tolérance médiocre de la chimiothérapie - Rechute fréquente - Efficacité même chez les plus de 65 ans MAIS - Toxicité +++ - Coût du traitement Locke, Lancet oncol, 2019
Perspectives : « Chemo free » ? • Morphosys (tafasitamab) : anti CD19 (autre marqueur B) En première ligne seul En association avec lenalidomide (étude L-MIND : DLBCL réfractaires) Disponible en ATU => 60% de réponse et 46% de RC Salles, Lancet Oncol, 2020
PLACE DES ÉVALUATIONS GÉRIATRIQUES
Evaluation gériatrique avant traitement ? • Pathologie agressive avec altération rapide de l’état général • Intérêt d’un régime à base d’anthracyclines même chez les plus âgés • Efficacité rapide du traitement • Ne pas sous traiter même après 80 ans • Fragilité=impact pronostique péjoratif car traitement souvent incomplet • Adapter +++ le traitement en fonction de la tolérance Mieux redéfinir la fragilité Abel, Blood, 2018, Hamaker, Lancet Oncol 2013 ; Lin, Blood, 2017
Échelles connues : ADL/IADL Soubeyran P, Best Practice & Research Clinical Haematology 25 (2012)
CIRS
MNA and Get up and go : prédictifs de mortalité précoce (toxicité des traitements) P Soubeyran et al. J Clin Oncol 2012; 30:1829
Perspectives à l’étude (présentés à l’ASH 2019) exemple de la vitesse de marche sur 4 mètres • Gait speed is a marker of frailty and can independently predict survival and hospital utilization among older patients with blood cancers. (Liu, Blood, 2019) • Comparaison avec les scores pronostics habituels > 75 ans, prospectif • 145 patients dont 59 DLBCL • Âge médian 79ans ; gait speed moyenne 0,78 m/s • Semblerait plus informatif en terme de survie (p=0,003) que le score IPI pour les DLBCL (p=0,69)
The G8 screening: exemple de score global simple Total score 0–17. Patients with G8 scores
Abel, Blood, 2018
Autre exemple de score gériatrique global : CGA (comprehensive geriatric assesment) Chiapella, exp rev haem 2017
Exemple du travail d’une IPA
5) CONCLUSIONS …
Conclusions : clinique • DLBCL : forme histologique la plus fréquente • Le sous type ABC est le plus fréquent chez sujets âgés • Peu de caractéristiques cliniques spécifiques • Altération de l’état général souvent importante • Présence de comorbidités • Diagnostic histologique • Bilan d’extension avec imagerie TAP • Bilan minutieux des comorbidités +++
Conclusions : traitement • Curable avec le régime R-CHOP à doses ajustées – Standard 6 RCHOP avant 80 ans – 6 R miniCHOP après 80 ans • Importance d’une préphase par corticoides pour améliorer l’état général et donc la tolérance du traitement ensuite • Survie faible en rechute +++ • Perspectives : – Drogues ciblées +/- associées à la chimiothérapie – CAR T cells ?
Conclusions : évaluation minutieuse avant traitement • Nécessité d’évaluer la fragilité afin de proposer le traitement le plus adapté – Pas de score validé : G8 pour débrouiller ? – État nutritionnel (albumine) – Comorbidités (CIRS) – Autonomie (ADL/IADL) – Importance de l’état cognitif (pouvant être décompensé par les traitements) • Adapter +++ le traitement au fil des cures en fonction de la tolérance
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