REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 14 mai 2019 Outre-mer - Mayotte.gouv

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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
    ˂˂ Outre-mer ˃˃
   Mardi 14 mai 2019

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A LA UNE
 ELECTIONS PROVINCIALES;
Pages, 8 à 10, 51 à 64.
Nouvelle-Calédonie, les provinciales coupent l’archipel en
deux. Les équilibres politique seront difficiles à trouver.

 JUSTICE DROGUE;
Pages, 11 à 15.
Guyane, de la coke et des hommes.

 AUDIOVISUEL;
Pages, 23 à 24.
Outre-mer, la députée George Pau-Langevin lance un
manifeste pour sauver France Ô.

 JUSTICE AFFAIRE RADIO TEFANA;
Pages, 67 à 72.
Polynésie, « nous sommes prêts à faire valoir les droite d’Oscar
Témaru », tout a été fait au vu et au su de tous.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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13/05/2019

Nouvelle-Calédonie: les provinciales coupent l’archipel en deux

Par Donatien Huet et Ellen Salvi

Six mois après la victoire du « non » au référendum, les électeurs calédoniens se sont de nouveau rendus
aux urnes pour élire leurs représentants au Congrès. Les loyalistes conservent de peu leur majorité, les
indépendantistes gagnent du terrain, les modérés sont balayés… Et les fractures renforcées.

                                                         C’est un petit pas de plus pour les indépendantistes et un « ouf »
                                                        de soulagement pour les loyalistes. Dimanche 12 mai, six mois
                                                        après la victoire du « non » au référendum d’autodétermination, les
                                                        électeurs calédoniens se sont de nouveau rendus aux urnes pour
                                                        élire leurs représentants au Congrès. En gagnant 28 sièges sur 54,
                                                        les partisans du maintien de l’archipel en France ont conservé de
                                                        peu leur majorité. Les différentes composantes indépendantistes ont
                                                        quant à elles remporté 26 sièges, soit un de plus que lors des
                                                        élections provinciales de 2014.

                                                        Depuis 1999, seuls les électeurs disposant de la citoyenneté néo-
                                                        calédonienne, telle que définie par l’accord de Nouméa signé un an
                                                        plus tôt, peuvent participer à ce scrutin. Selon les résultats recensés
                                                        par le Haut-Commissariat dans les trois provinces de l’archipel –
                                                        Sud, Nord et îles Loyauté –, ils sont 110 163 à s’être exprimés
                                                        dimanche, sur 169 552 inscrits. Si l’abstention a légèrement
                                                        progressé depuis 2014, passant de 31 à 33 %, ces élections
provinciales ont tout de même attiré les foules, leurs enjeux dépassant largement la seule question du Congrès.

                                                     Elles ont surtout conforté les tendances observées au moment du
                                                     référendum de novembre 2018, où presque tous les Kanak avaient
                                                     voté en faveur de l’accession à la pleine souveraineté, tandis que les
                                                     non-Kanak avaient massivement voté contre. Dans les provinces Nord
                                                     et des îles Loyauté, où vivent la plupart des Kanak (ils composent
                                                     73,8 % de la population dans la première, 96,6 % dans la seconde,
                                                     selon le recensement Insee de 2009), les deux poids lourds du FLNKS
                                                     – l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) et l’Union
                                                     calédonienne (UC) – conservent leur majorité. ... et confirment ceux
                                                     du référendum, où le « oui » l'avait emporté au nord et le « non » au
                                                     sud.

                                                     Les résultats du scrutin du 12 mai redessinent de façon très claire la
                                                     géographie électorale de l’archipel, en particulier dans le camp
                                                     loyaliste, où la « droite dure », conduite par Sonia Backès et
regroupant trois mouvances proches de Les Républicains (LR), a largement écrasé les modérés de Calédonie ensemble,
favorables à une large autonomie. Le parti de centre-droit présidé par le député Philippe Gomès a en effet essuyé une
lourde défaite, en perdant 8 sièges dans la province Sud – il n’en détient plus que 7 –, lorsque la liste L’Avenir en
confiance de Backès en obtient 16.

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13/05/2019

« Notre message d’équilibre et de respect de l’adversaire a eu des difficultés à être audible dans un contexte qui s’est
radicalisé, a commenté Philippe Gomès, à l’issue du scrutin. Un discours plus dur vis-à-vis des indépendantistes et une
conjoncture économique difficile se sont conjugués. » Dans la province Nord, où l’UNI du président sortant Paul
Néaoutyine arrive en tête avec 10 élus sur 22, Calédonie Ensemble ne franchit même pas le seuil des 5 % des inscrits,
                                                                  nécessaire pour obtenir au moins un élu. Et perd ainsi
                                                                  les trois sièges qu’elle avait gagnés en 2014.

                                                                   Dans la province Sud, la plus peuplée et la plus riche de
                                                                   l’archipel – c’est aussi là que la communauté
                                                                   européenne est la plus importante (35,9 %), devant les
                                                                   Kanak (26,7 %), les Wallisiens et Futuniens (11,4 %) et
                                                                   les personnes ayant déclaré appartenir à deux
                                                                   communautés ou davantage (9,7 %) –, une liste crée la
                                                                   surprise : celle de l’Éveil océanien, un parti
                                                                   délibérément communautaire, ayant pour ambition de
                                                                   mettre les Wallisiens et les Futuniens au cœur des
                                                                   décisions politiques de la Nouvelle-Calédonie.
                                                                   Officiellement lancé le 3 mars, il obtient directement 3
                                                                   sièges au Congrès. « Tout le monde sait que la
                                                                   population wallisienne et futunienne est en position de
                                                                   “faiseur de rois” », avait expliqué le chercheur Pierre-
Christophe Pantz à Mediapart, en août 2018.

Dès lundi, les discussions entre les différentes formations politiques ont été lancées pour trouver d’éventuelles alliances.
Mais du côté de Matignon, qui suit de très près le dossier calédonien, c’est déjà un autre sujet qui occupe les esprits.
Saluant le déroulement des élections provinciales, Édouard Philippe a indiqué que le gouvernement se rapprocherait « des
responsables qui seront désignés dans les prochaines semaines pour reprendre le dialogue sur l’avenir du territoire ». Le
                                                                   premier ministre espère trouver rapidement un consensus
                                                                   autour de l’organisation d’un deuxième, voire d’un
                                                                   troisième référendum d’autodétermination, comme le
                                                                   prévoit l’accord de Nouméa.

                                                                  Le dernier comité des signataires qui s’était tenu rue de
                                                                  Varenne, le 14 décembre 2018, avait surtout permis
                                                                  d’acter les désaccords entre les différentes forces
                                                                  politiques de l’archipel. Forts de leurs 43,3 % au
                                                                  référendum, les indépendantistes entendent bien aller
                                                                  au bout du processus, mais la droite calédonienne veut
                                                                  tout faire pour éviter ce scénario. Grâce à sa victoire aux
                                                                  provinciales, Sonia Backès estime être en position de
                                                                  force pour négocier la sortie de l’accord de Nouméa,
                                                                  sans passer par un nouveau scrutin référendaire.

La « radicalisation » évoquée par Philippe Gomès au sujet des élections du 12 mai est tout sauf rassurante dans un
archipel où la paix s’est construite à force de compromis. Les résultats tranchés des provinciales marquent en effet une
fracture encore plus nette entre les partisans de l’indépendance et les loyalistes tenants d’une ligne dure. Les mêmes qui
s’agacent régulièrement de ce que le sénateur LR Pierre Frogier qualifie de « repentance coloniale à outrance ». Trente
ans après la poignée de main de Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, l’équilibre trouvé en Nouvelle-Calédonie reste
fragile. Et les nuances, absentes du dernier scrutin, précieuses.

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14/05/2019

          En Guyane, de la coke et des hommes
Par Alexandre Kauffmann
Entre la région d’outre-mer et la métropole, le trafic de drogue explose. Premier épisode notre série : reportage
sur les rives du fleuve Maroni, à la frontière avec le Suriname, à l’épicentre de la filière.
Cocaïne, les filières guyanaises (1/3). Des débarcadères de fortune, une église évangélique, des magasins
encombrés de palettes… Au premier abord, Albina ne ressemble en rien à un site majeur du trafic international
de cocaïne. C’est pourtant par cette commune de 5 000 âmes que transitent toutes les « mules » à destination de
la France. Un point d’ancrage gagné sur l’immensité de la forêt équatoriale, où l’humidité corrompt les édifices
avant même qu’ils ne soient achevés. Sous les fenêtres du poste de police, des dockers en claquettes piétinent
les berges boueuses du Maroni. Une file désordonnée de taxis s’étire le long du fleuve, portes ouvertes,
musique à plein volume. Notre pirogue rejoint ces quais anarchiques à la pointe du jour. Nous voici au
Suriname, ancienne colonie des Pays-Bas, sans document de voyage. Peu importe : personne ne songe à
demander un passeport aux visiteurs en provenance de la rive guyanaise.
L’homme qui nous a conduits ici est un trentenaire bedonnant aux yeux rougis de fatigue. Shamma, un prénom
d’emprunt (les noms de certains témoins et de tous les trafiquants cités dans cette enquête ont été modifiés), est
né à Albina au début des années 1980. Discret sur ses activités, se disant à la fois « piroguier, débardeur et
négociant », il a tant navigué entre le Suriname et la France qu’il connaît en détail tous les trafics de ce village-
frontière. « Les pains de cocaïne sont partout, confie-t-il avec flegme. C’est à peine caché… » Il commence par
désigner la vitrine d’un magasin exposant des échantillons de carrelage : « Le propriétaire a de bons contacts
avec la police, il vend uniquement sa cocaïne par lots de dix kilos. » Un peu plus loin, dans une allée
poussiéreuse, il montre une femme qui somnole derrière une rangée de pastèques : « Celle-là, à condition de
bien négocier, elle peut lâcher le kilo à 3 500 euros. Son business de fruits, c’est une couverture qui ne trompe
personne. Ça lui sert à être au bord du Maroni. Elle paie la police, bien sûr… Chaque trafiquant a son
référent. Quand il y a un problème, c’est lui qu’on appelle. Si vous êtes généreux, il peut même vous livrer le
produit de l’autre côté du fleuve, en Guyane. »
Une machine bien huilée
La marchandise proposée à Albina vient principalement de Colombie, premier producteur mondial de cocaïne
devant le Pérou et la Bolivie. Vendu 1 000 euros le kilo par les cartels colombiens à la sortie des laboratoires, le
produit est acheminé au Suriname par les voies aériennes, maritimes ou terrestres. La cocaïne est alors achetée
par des grossistes locaux d’envergures et de profils très variés, du marchand de carrelage à l’entrepreneur
propriétaire de châteaux dans la périphérie de Paramaribo, la capitale. A ce stade du trafic, la poudre subit une
coupe importante – jusqu’à un tiers –, le plus souvent avec du lévamisole, un pesticide utilisé d’ordinaire contre
les vers intestinaux chez les porcins. Ceux qui s’approvisionnent auprès de ces grossistes sont qualifiés de
« segments intermédiaires » par les enquêteurs français : moins organisés que les grands réseaux
internationaux, mais plus structurés que les importateurs individuels. Depuis Paramaribo, Saint-Laurent-du-
Maroni, Cayenne, Paris ou encore Bordeaux, ils pilotent le déplacement des mules entre le Suriname et
l’Hexagone via la Guyane.
 « A Albina, les transporteurs se préparent à l’hôtel », indique Shamma en saluant par son prénom un militaire
qui fume une cigarette, seul face au fleuve. Le piroguier s’arrête devant une guest house à la façade lézardée :
« Derrière ces murs, en ce moment, des mules avalent des boulettes. » L’utilisation de préservatifs pour
conditionner la cocaïne a vécu. Aujourd’hui, les ovules sont confectionnés à l’aide de machines à piston et de
bandes plastifiées. Ces capsules en forme de cylindre aux bords arrondis sont censées résister à l’action des sucs
gastriques – aucun décès n’a en tout cas été signalé en France depuis 2017. Trois formats de boulettes sont
proposés aux passeurs in corpore : 6 grammes, 8 grammes et 10 grammes – ce dernier calibre étant réservé aux
habitués. L’ingestion des ovules est douloureuse et provoque fréquemment des vomissements chez les
débutants. Mais les « bouletteux » – comme les nomment les services de police – sont devenus minoritaires
parmi les mules interceptées en France : l’acheminement « scotché au corps » ou en valises, qui permet de
transporter des quantités plus importantes, semble désormais privilégié.

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14/05/2019

« Leurs affaires ne me regardent pas »
Une odeur de limon et de durian mûr flotte sur le fleuve. Shamma lève l’« ancre » – une bielle de moteur
rouillée – pour regagner la Guyane, seule frontière de l’Union européenne en Amérique du Sud. A l’entendre,
les gendarmes français n’ont contrôlé sa pirogue qu’une fois. « Quelqu’un les avait renseignés », croit-il savoir.
L’un des quinze clients qu’il transportait ce jour-là s’est débarrassé de sa marchandise à la va-vite : la
maréchaussée a saisi deux kilos de cocaïne dans l’embarcation. Après analyse des empreintes sur le
conditionnement du produit, Shamma a été mis hors de cause. « Je fais traverser tous les passagers sans poser
de questions, affirme le piroguier. Leurs affaires ne me regardent pas. Ce jour-là, pourtant, je n’avais repéré
aucune mule. D’habitude, je les vois venir de loin. Elles ont un petit sac de voyage et un comportement
nerveux. »
Shamma vit de part et d’autre du fleuve, à Albina et à Saint-Laurent-du-Maroni, une ville d’environ 50 000
habitants. Sa mère est surinamaise, son père français. Ne possédant aucune pièce d’identité, il ignore sa
nationalité. De nombreux Bushinenge, sa communauté d’origine, échappent encore à tout état civil. Cette
population, venue autrefois d’Afrique, a déserté les plantations du Suriname dès le début du XVIIe siècle pour
s’établir sur les deux rives du Maroni. Les « marrons », autre terme les désignant, ont par la suite résisté à
l’assimilation des sociétés postesclavagistes. A ceux qui sont nés sur les berges orientales du fleuve, la
citoyenneté française n’a été accordée qu’à partir de 1964, soit vingt ans après les autres habitants de la
Guyane. Le Maroni, leur fleuve, demeure un espace en marge qui se dérobe au contrôle des institutions
françaises et surinamaises.
Dans le sillage de notre pirogue, Albina n’est plus qu’une abstraction, quelques touches de couleurs sur les eaux
opaques du fleuve. Près de deux kilomètres séparent ici les deux rives. Albina d’un côté, Saint-Laurent-du-
Maroni de l’autre. Deux villes cernées par les mailles étouffantes de la végétation équatoriale. Depuis
l’embarcation, nous voyons s’éloigner le Suriname, Etat de 600 000 habitants, où près d’un tiers du PIB
provient d’activités informelles : casinos clandestins, contrebande, commerce de la drogue.
Mobilisation gouvernementale
Le président de la République, Désiré Bouterse, a été condamné, en 1999, à onze ans de prison par la justice
néerlandaise pour trafic de cocaïne – il n’a pas assisté à son procès et bénéficie désormais de l’immunité
présidentielle. Son fils, Dino Bouterse, ancien directeur de l’Unité nationale antiterroriste, purge pour sa part
une peine de seize ans d’emprisonnement aux Etats-Unis pour des faits similaires. Selon l’agence Europol, de
« très hauts fonctionnaires » du pays ont reconnu leur implication dans le trafic de cocaïne. Quant aux
enquêteurs français – policiers, gendarmes, juges d’instruction –, ils sont dans l’impossibilité de poursuivre
leurs investigations au-delà du Maroni, faute de coopération. Les commissions rogatoires internationales y
restent sans effet.
 « Nous entretenons des relations constructives avec ce pays, notamment sur les problématiques de sécurité et
d’échanges frontaliers, assure pourtant le ministère des affaires étrangères, à Paris. Des patrouilles associant
gendarmerie française et police civile surinamaise sont par exemple organisées entre Albina et Saint-Laurent-
du-Maroni. Ces opérations communes produisent d’ores et déjà des résultats tangibles en termes de saisies. »
La nature et la quantité de ces saisies ne font l’objet d’aucune précision. Et pour cause : à notre connaissance,
pas un gramme de cocaïne n’a été placé sous scellés lors de ces rondes, principalement chargées de missions de
sécurité publique. Quant aux patrouilles communes mises en place plus haut sur le fleuve, le Suriname a
annoncé leur suspension en mars 2018, « jusqu’à la délimitation définitive de la frontière ». Depuis son
indépendance, en 1975, l’ancienne colonie néerlandaise conteste en effet la souveraineté française sur une zone
de 6 000 km2 perdue dans les profondeurs amazoniennes, entre le haut Maroni et l’un de ses affluents.

« Beaucoup de Guyanais vont faire leurs courses au Suriname. La plupart des produits y sont moins chers :
sodas, dentifrice, cocaïne… »
Thierry Massonnié-Rouane, chef du service des douanes de Saint-Laurent-du-Maroni

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« Si la coopération policière et judiciaire entre les deux pays doit encore progresser, il y a déjà des avancées
significatives en matière d’état civil », a indiqué au Monde la garde des sceaux, Nicole Belloubet, à l’occasion
de la signature d’un plan de lutte contre le « phénomène des mules », le 27 mars, à Paris. Parmi les mesures
annoncées ce jour-là pour endiguer l’afflux des passeurs, aucune, pourtant, ne concerne la coopération entre la
France et le Suriname. Seul est prévu un renforcement des contrôles à la frontière, par le biais d’une
augmentation des effectifs de gendarmerie. Selon les plus basses estimations, 10 000 mules franchiraient
chaque année le fleuve entre Albina et Saint-Laurent-du-Maroni. Au total, près de 1 400 passeurs ont été
interpellés en France en 2018, contre 600 en 2017, déjà considérée comme une année record. La mobilisation
du gouvernement lors de la signature de son plan d’action témoigne de l’urgence de la situation. Etaient
présents, outre la garde des sceaux, la ministre des outre-mer ainsi que les secrétaires d’Etat à l’intérieur et à la
santé.

Au « village chinois »

                                     « La France et le Suriname partagent plus de 500 kilomètres de frontière
                                     commune le long du fleuve, rappelle Thierry Massonnié-Rouane, qui dirige les
                                     services douaniers de Saint-Laurent-du-Maroni. Il y a mille rotations de
                                     pirogues par jour avec Albina. Beaucoup de Guyanais vont faire leurs courses
                                     au Suriname. La plupart des produits y sont moins chers : sodas, dentifrice,
                                     cocaïne… » La brigade des douanes de Saint-Laurent compte vingt-cinq
                                     agents mais aucun ne circule sur les eaux du Maroni. « Les opérations
                                     nautiques sont peu efficaces ici, poursuit Thierry Massonnié-Rouane. Il est
difficile de maîtriser les flux sur le fleuve. Nous préférons agir là où convergent les marchandises, à
commencer par la route qui relie Saint-Laurent à Cayenne. Les substances prohibées circulent aussi entre le
Suriname et la France par voie postale. La plupart des colis transitent ici. Certains retiennent notre attention
parce qu’ils semblent inhabituels – six kilos de pâtes aromatisées à la framboise – ou tout simplement
improbables – des boîtes de cassoulet envoyées depuis Albina à Toulouse ! »

Le « village chinois », quartier de Saint-Laurent situé sur les rives du fleuve, est aux premières loges de ce
trafic. Depuis la création de la ville pénitentiaire, au milieu du XIXe siècle, c’est l’un des principaux points
                                            d’échanges avec Albina. Les pirogues en provenance du Suriname,
                                            remplies de passagers et de marchandises, peintes aux couleurs du
                                            PSG ou du FC Barcelone, s’arriment au béton fêlé du quai. Dans la
                                            fumée des moteurs et les émanations d’essence, on décharge alors
                                            cuves en polyester, têtes de lit capitonnées ou oiseaux en cage.

                                            Combien de mules se mêlent à la foule ? C’est ici – ou sur la plage de
                                            la Charbonnière – que débarquent les passeurs de cocaïne venus
                                            d’Albina. Sitôt arrivés, ils disparaissent à bord de taxis clandestins,
laissant derrière eux le village chinois et son marché aux poissons, où des frigos hors d’usage, couchés sur le
flanc, servent de glacières. Les habitants, pour beaucoup dépourvus d’eau courante, viennent remplir leurs
seaux dans le fleuve. Plus loin, des fumeurs de crack ont investi un terrain entouré de vieilles tôles. A Saint-
Laurent-du-Maroni, on évoque le « village chinois » avec une moue soucieuse : il est vivement déconseillé de
s’y attarder, surtout la nuit.

Vivier inépuisable

Moïse, un enfant du quartier devenu électricien, nous introduit auprès des habitués qui traînent sur les quais en
buvant des bières (frauduleusement importées du Suriname). Ce quadragénaire à la carrure imposante a passé sa
jeunesse à racketter les pirogues en provenance d’Albina. « Le travail était déjà rare, alors on se débrouillait,
sourit-il. A l’époque, comment imaginer qu’une de mes filles se retrouverait en prison pour avoir

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“pris le chemin” ? » « Prendre le chemin », ou lon a pasi en nenge tongo, langue marronne la plus répandue sur
le fleuve : c’est l’expression d’usage pour qualifier le travail d’une mule. La fille de Moïse, 19 ans, est partie il
y a quelques mois avec sa mère au Suriname pour avaler des capsules de cocaïne, avec l’intention de les passer
ensuite en métropole. A Paramaribo, elles ont reçu des lavements de protection censés les rendre invisibles
auprès des douaniers français, comme le veut le rituel de l’obia, système de croyances originaire d’Afrique.
Avant le départ des mules, rares sont les réseaux qui ne recourent pas à cette science occulte. Tarif de la
cérémonie : environ 600 euros par passeur.

La fille de Moïse et sa mère ont été interpellées à un jour d’intervalle : la première à l’aéroport de Cayenne, la
seconde à celui d’Orly, près de Paris. En évoquant ces souvenirs, l’électricien écrase une cannette de bière vide
entre ses mains : « Ma fille est sortie de prison le mois dernier. Sa mère y est encore pour un bout de temps, elle
était en récidive. » Quelque peu éméché, un cousin de Moïse, ambulancier de métier, avoue pour la première
fois à ses amis qu’il traverse la même épreuve : « Deux de mes fils qui ont pris le chemin sont en prison. L’aîné
a toujours été un fainéant, mais l’autre, il a un master en commerce international… » A Saint-Laurent-du-
Maroni, chacun compte dans son entourage un passeur ou une personne liée au trafic de cocaïne. « La plupart
n’ont même pas l’impression de commettre un délit, observe le capitaine de gendarmerie Laurent M.,
responsable en Guyane du détachement de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants
(OCRTIS). L’un prête ses papiers d’identité, l’autre va chercher un mandat, un autre encore réserve un billet
d’avion… »

« Beaucoup d’argent afflue à Saint-Laurent. De nos jours, dans le centre-ville, on voit moins de Twingo et plus
de Porsche Cayenne… »
Moïse, électricien à Saint-Laurent-du-Maroni

Parmi les 600 mules arrêtées en Guyane en 2018, 40 % résident sur les rives françaises du fleuve. Les trois
quarts ont moins de 30 ans et la même proportion est sans profession. Dans une région où le chômage affecte
près de la moitié des jeunes, la population de Saint-Laurent-du-Maroni offre aux trafiquants de cocaïne un
vivier inépuisable. Les candidats au départ se bousculent. A tel point que les réseaux font valoir des exigences
précises : ils recherchent de préférence des citoyens français au casier vierge avec de la famille établie dans
l’Hexagone. En seulement trois jours, les transporteurs peuvent gagner jusqu’à 10 000 euros – l’argent leur est
remis à destination, en métropole. En général, les mules connaissent les commanditaires. Ce sont des camarades
de lycée, des figures du quartier ou des chefs d’entreprise ayant pignon sur rue. « Beaucoup d’argent afflue à
Saint-Laurent, constate Moïse. De nos jours, dans le centre-ville, on voit moins de Twingo et plus de Porsche
Cayenne… »

« Misère sociale »

L’électricien affirme pourtant que la commune se métamorphose au début de chaque mois, lorsque les
prestations sociales sont versées : « Il y a plus d’ambiance, des barbecues, de la musique… » Beaucoup de
ménages saint-laurentais vivant au-dessous du seuil de pauvreté dépendent exclusivement de ces aides pour
subvenir à leurs besoins : la moitié des personnes couvertes par la caisse d’allocations familiales (CAF) ne
perçoivent pas d’autres revenus, contre moins d’un cinquième à l’échelle nationale. « Ici, les mères de famille
sans emploi sont péjorativement appelées les “cafeuses”, regrette un professeur de collège dans le quartier des
Vampires. Parmi les élèves que j’ai vues devenir mules, beaucoup avaient pour seul projet de faire des enfants
et de toucher les allocations. »

Les pouvoirs publics peinent à accompagner l’explosion démographique de la « capitale de l’Ouest », comme
est surnommée Saint-Laurent-du-Maroni. Pour scolariser l’ensemble des enfants de la commune, il faudrait y
construire trois collèges par an. Cette évolution ne manque pas d’ironie en Guyane, qui était encore au début
des années 1960 la terre la moins densément peuplée des Amériques. Pendant trois siècles, la colonie a tenté en
vain de remédier à cette faiblesse, faisant appel à des bagnards, à des paysans irlandais ou à des commerçants
chinois venus du Suriname.

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« L’opinion et les médias s’apitoient avec complaisance sur la misère sociale des mules, remarque Erwan
Gourmelen, du Groupe SOS Jeunesse Guyane, qui propose aux mineurs des alternatives à l’incarcération, mais
personne ne s’indigne qu’on punisse les passeurs sans investir dans les quartiers défavorisés. » Au printemps
2017, l’ensemble des Guyanais, des Créoles aux Bushinenge en passant par les Amérindiens, se sont mobilisés
pour porter des revendications similaires. Ils exigeaient plus de moyens contre le manque d’infrastructures,
l’insécurité ou la multiplication des mules. Les accords de sortie de crise prévoyaient un budget de 1 milliard
d’euros pour financer des projets, parmi lesquels la construction d’une prison et d’un tribunal de grande
instance à Saint-Laurent-du-Maroni. Or, depuis l’annonce de ces mesures, le nombre de passeurs de drogue a
atteint de nouveaux sommets, renforçant le sentiment d’abandon de la « capitale de l’Ouest ». C’est l’un des
nombreux paradoxes de cette ville : ses prestations sociales font pâlir d’envie les voisins brésiliens et
surinamais, mais sans permettre de résorber le sous-équipement et les inégalités.

« Plus d’un kilo dans le ventre »

Dylan n’a pas attendu l’aide de l’Etat ou des collectivités locales pour améliorer son quotidien. A 28 ans, il a
déjà passé deux fois de la cocaïne en métropole. Coiffé de dreadlocks, le cou tatoué, le jeune homme accepte de
                                         raconter son expérience, mais exige que ce soit dans un lieu discret : pas
                                         chez ses parents – où il habite encore –, pas dans notre hôtel – le patron
                                         serait « une pipelette » –, ni dans un bar de la ville – où tout le monde le
                                         connaît. Comme la nuit tombe, nous arrêtons finalement notre voiture sur
                                         le bord d’un chemin forestier, dans la périphérie de Saint-Laurent. « On
                                         m’a proposé des dizaines de fois de prendre le chemin, commence Dylan
                                         en étalant une ligne de cocaïne sur le capot du véhicule. J’ai fini par
                                         accepter pour rembourser une dette de 700 euros. J’avais dépensé trop
d’argent un soir de beuverie… C’était il y a trois ans. Mon frère a décidé de m’accompagner. » Deux jours
avant leur départ pour l’aéroport de Cayenne, des Surinamais les conduisent à Albina. Ils leur offrent une
« soirée open bar » : voiture à disposition, verres à volonté et prostituées brésiliennes à 15 euros la passe. S’ils
remplissent leur mission jusqu’en métropole, les commanditaires leur ont promis 5 000 euros chacun.

 « Le lendemain, on nous a fait avaler des boulettes avec de la bière dans un hôtel, poursuit Dylan. Mon frère
n’a réussi à prendre que 600 grammes. En plus de ma part, j’ai dû gober ce qu’il avait laissé. En tout, ça me
faisait plus d’un kilo dans le ventre. On est allé voir un obiaman [prêtre de l’obia] pour les bains protecteurs.
Les Surinamais nous ont ensuite donné des comprimés antidiarrhéiques. Pendant le voyage en avion, tout s’est
bien passé, j’ai même réussi à manger. »

Un Guyanais les attend à l’aéroport d’Orly. Ensemble, ils prennent un TGV jusqu’à Bordeaux. C’est dans un
immeuble du centre-ville, alors que Dylan expulse ses ovules aux toilettes, que les hommes de l’antenne locale
de l’OCRTIS surgissent pour les arrêter, lui-même, son frère et trois logisticiens du réseau. Une opération
préparée de longue date : les enquêteurs travaillaient sur cette affaire depuis plus d’un an. « Ils m’ont bien
traité, assure le jeune homme en faisant disparaître une autre ligne de cocaïne. Mon frère et moi, on a donné la
même version des faits. Un magistrat nous a placés sous contrôle judiciaire. On a pu revenir en Guyane en
attendant le procès. » De retour à Saint-Laurent-du-Maroni, Dylan doit rembourser le billet d’avion que sa
mère lui a avancé – elle se doutait de l’objet de son voyage –, mais aussi son ancienne dette, que les intérêts ont
portée à 1 000 euros. « En voyant la date du procès approcher, j’ai compris qu’il ne me restait plus qu’une
carte à jouer, explique-t-il. J’ai avalé 900 grammes avant de partir en métropole. J’avais une protection en or :
ma convocation au tribunal de Bordeaux. Cette fois, je suis passé sans problème. » Dylan a gagné 5 000 euros
et deux ans de prison avec sursis.

Les filières guyanaises de la cocaïne, une série en trois épisodes

1. Sur les rives du fleuve Maroni, de la coke et des hommes
Alexandre Kauffmann Albina (Suriname), envoyé spécial

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Le maire de Pointe-à-Pitre sous le coup d'une mesure de révocation

Pointe-à-Pitre, France | AFP | mardi 14/05/2019 - 07:31 UTC+3 | 416 mots

Le maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou, s'est vu notifier une procédure de révocation lundi pour mauvaise
gestion de sa commune, a-t-on appris de sources concordantes.

Cette procédure, rare à l'encontre d'un édile, a été lancée par le préfet Philippe Gustin à la suite du rapport de la
Chambre régionale des comptes (CRC) publié fin mars qui pointait un budget primitif 2018 en déficit de 78
millions d'euros.

Le rapport de la CRC évoquait un déficit structurel grave et une situation financière risquant "à brève échéance
de ne plus pouvoir être redressée", ainsi que nombre "d'insincérités budgétaires".

La Chambre déplorait également l'absence de réaction de la commune de Pointe-à-Pitre, sous-préfecture de
Guadeloupe, à ses précédentes recommandations: "Depuis 2015, la chambre propose des mesures de
redressement dont la commune ne tient aucun compte. (…) La volonté de ne pas gérer ses ressources et ses
dépenses se confirme année après année ".

Dans une lettre ouverte à la population, Jacques Bangou s'interroge sur "la faute grave" qu'il aurait pu
commettre "pour donner au pouvoir le prétexte d’écarter le maire de la ville de Pointe-à-Pitre, vice-Président de
Cap Excellence (communauté d'agglomération du sud-Grande-Terre, ndlr) et Président du PPDG(Parti
progressiste et démocratique guadeloupéen, ndlr)".

M. Bangou a un délai d'un mois pour présenter une réponse contradictoire.

La procédure de révocation s’appuie sur le code général des collectivités territoriales, qui prévoit que le maire
et les adjoints peuvent être soit suspendus par un arrêté ministériel motivé - pour une durée qui ne peut excéder
un mois, soit révoqués par décret pris en Conseil des ministres.

Si l'édile devait être révoqué au terme de la procédure, il serait remplacé par sa première adjointe, Josiane
Gatibelza, et une nouvelle élection devrait être organisée sous quinze jours. M. Bangou pourrait toutefois
déposer un recours devant le Conseil d'Etat.

En Guadeloupe, comme aux Antilles, la CRC épingle régulièrement les communes et les organismes publics
pour leur mauvaise gestion de l'argent public.

Près de 2/3 des communes guadeloupéennes sont situées dans la zone d'alerte du réseau d'alerte des finances
locales, selon un document révélé par le quotidien FA Guadeloupe début mai.

Ces difficultés financières s'expliquent notamment par une masse salariale des communes importante et en
constante croissance.

"Les dépenses de personnel représentent 65 % de leurs charges et elles ont augmenté de 10 % en trois ans",
indique un document de la Direction générale des finances publiques de Guadeloupe, que l'AFP s'est procuré.
"La prime de vie chère (+ 40%) explique aussi la dépense supplémentaire", ajoute la même source.

ndl-sma/am

© Agence France-Presse

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Elections européennes 2014 - Outre-Mer (3 sièges) : résultats en voix et sièges

Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:00 UTC+3 | 325 mots

Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014

Circonscription Outre-Mer (3 sièges) : résultats des élections européennes du 25 mai 2014

I : 1.782.772, V : 303.065, E : 285.262, Abs : 83,00%.

Listes Voix % Sièges

Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 9.743 3,42%

Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 55.214 19,36% 1

Younous Omarjee (DVG) 52.017 18,23% 1

Yvette Duchemann (EELV) 19.167 6,72%

Jean-Jacob Bicep (DIV) 4.467 1,57%

Guy Hadji (DIV) 93 0,03%

Monique Fillat (DIV) 940 0,33%

Jean Roland Ango (DIV) 827 0,29%

Roseline Surveillant (DIV) 48 0,02%

Jean-Pierre Mapolin (DIV) 225 0,08%

Marie-France Gallet (DIV) 1.545 0,54%

Patricia Pompilius (DIV) 1.912 0,67%

Grace Ndame Mpondo (DIV) 862 0,30%

Léonard Sam (UDI-MoDem) 24.059 8,43%

Maurice Ponga (UMP) 76.168 26,70% 1

Dominique Frut (DVD) 2.793 0,98%

Kelly Citadelle-Velin (DVD) 1.192 0,42%

Hugues Maillot (DLR) 4.749 1,66%

Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 29.241 10,25%

./bde

© Agence France-Presse

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Elections européennes 2014 - Guadeloupe (Guadeloupe) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 316 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Guadeloupe (Guadeloupe) : résultats en voix
I : 306.793, V : 28.397, E : 26.344, Abs : 90,74%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 2.023 7,68%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 6.244 23,70%
Younous Omarjee (DVG) 979 3,72%
Yvette Duchemann (EELV) 2.093 7,94%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 1.473 5,59%
Guy Hadji (DIV) 11 0,04%
Monique Fillat (DIV) 122 0,46%
Jean Roland Ango (DIV) 20 0,08%
Roseline Surveillant (DIV) 20 0,08%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 125 0,47%
Marie-France Gallet (DIV) 183 0,69%
Patricia Pompilius (DIV) 774 2,94%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 4 0,02%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 1.529 5,80%
Maurice Ponga (UMP) 7.420 28,17%
Dominique Frut (DVD) 244 0,93%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 559 2,12%
Hugues Maillot (DLR) 241 0,91%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 2.280 8,65%
./bde
© Agence France-Presse

Elections européennes 2014 - Martinique (Martinique) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 316 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Martinique (Martinique) : résultats en voix
I : 305.233, V : 34.844, E : 31.206, Abs : 88,58%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 4.180 13,39%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 6.446 20,66%
Younous Omarjee (DVG) 8.589 27,52%
Yvette Duchemann (EELV) 1.656 5,31%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 722 2,31%
Guy Hadji (DIV) 5 0,02%
Monique Fillat (DIV) 116 0,37%
Jean Roland Ango (DIV) 0 0,00%
Roseline Surveillant (DIV) 6 0,02%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 22 0,07%
Marie-France Gallet (DIV) 261 0,84%
Patricia Pompilius (DIV) 280 0,90%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 98 0,31%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 1.292 4,14%
Maurice Ponga (UMP) 5.162 16,54%
Dominique Frut (DVD) 261 0,84%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 403 1,29%
Hugues Maillot (DLR) 243 0,78%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 1.464 4,69%
./bde
© Agence France-Presse

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Elections européennes 2014 - Guyane (Guyane) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 313 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Guyane (Guyane) : résultats en voix
I : 83.324, V : 8.344, E : 7.887, Abs : 89,99%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 252 3,20%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 588 7,46%
Younous Omarjee (DVG) 534 6,77%
Yvette Duchemann (EELV) 3.225 40,89%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 81 1,03%
Guy Hadji (DIV) 5 0,06%
Monique Fillat (DIV) 35 0,44%
Jean Roland Ango (DIV) 4 0,05%
Roseline Surveillant (DIV) 4 0,05%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 18 0,23%
Marie-France Gallet (DIV) 60 0,76%
Patricia Pompilius (DIV) 82 1,04%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 1 0,01%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 402 5,10%
Maurice Ponga (UMP) 1.183 15,00%
Dominique Frut (DVD) 58 0,74%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 106 1,34%
Hugues Maillot (DLR) 130 1,65%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 1.119 14,19%
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Elections européennes 2014 - Nouvelle Calédonie (COM) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 316 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Nouvelle Calédonie (COM) : résultats en voix
I : 175.488, V : 47.462, E : 45.999, Abs : 72,95%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 586 1,27%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 7.986 17,36%
Younous Omarjee (DVG) 3.594 7,81%
Yvette Duchemann (EELV) 2 0,00%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 310 0,67%
Guy Hadji (DIV) 13 0,03%
Monique Fillat (DIV) 161 0,35%
Jean Roland Ango (DIV) 0 0,00%
Roseline Surveillant (DIV) 0 0,00%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 20 0,04%
Marie-France Gallet (DIV) 205 0,45%
Patricia Pompilius (DIV) 11 0,02%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 0 0,00%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 7.405 16,10%
Maurice Ponga (UMP) 19.279 41,91%
Dominique Frut (DVD) 398 0,87%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 5 0,01%
Hugues Maillot (DLR) 686 1,49%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 5.338 11,60%
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                                                    20
Elections européennes 2014 - Polynésie française (COM) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 317 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Polynésie française (COM) : résultats en voix
I : 197.374, V : 28.689, E : 27.769, Abs : 85,46%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 359 1,29%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 11.140 40,12%
Younous Omarjee (DVG) 2.862 10,31%
Yvette Duchemann (EELV) 1.815 6,54%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 328 1,18%
Guy Hadji (DIV) 1 0,00%
Monique Fillat (DIV) 11 0,04%
Jean Roland Ango (DIV) 0 0,00%
Roseline Surveillant (DIV) 4 0,01%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 0 0,00%
Marie-France Gallet (DIV) 0 0,00%
Patricia Pompilius (DIV) 2 0,01%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 600 2,16%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 1.443 5,20%
Maurice Ponga (UMP) 6.796 24,47%
Dominique Frut (DVD) 264 0,95%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 0 0,00%
Hugues Maillot (DLR) 0 0,00%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 2.144 7,72%
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Elections européennes 2014 - Wallis et Futuna (COM) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 315 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Wallis et Futuna (COM) : résultats en voix
I : 9.333, V : 4.559, E : 4.496, Abs : 51,15%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 53 1,18%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 1.282 28,51%
Younous Omarjee (DVG) 1.077 23,95%
Yvette Duchemann (EELV) 0 0,00%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 0 0,00%
Guy Hadji (DIV) 0 0,00%
Monique Fillat (DIV) 0 0,00%
Jean Roland Ango (DIV) 0 0,00%
Roseline Surveillant (DIV) 3 0,07%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 0 0,00%
Marie-France Gallet (DIV) 0 0,00%
Patricia Pompilius (DIV) 108 2,40%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 0 0,00%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 308 6,85%
Maurice Ponga (UMP) 1.568 34,88%
Dominique Frut (DVD) 0 0,00%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 0 0,00%
Hugues Maillot (DLR) 6 0,13%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 91 2,02%
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                                                    21
Elections européennes 2014 - Mayotte (Mayotte) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 314 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Mayotte (Mayotte) : résultats en voix
I : 72.176, V : 24.086, E : 23.266, Abs : 66,63%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 184 0,79%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 3.172 13,63%
Younous Omarjee (DVG) 7.428 31,93%
Yvette Duchemann (EELV) 628 2,70%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 320 1,38%
Guy Hadji (DIV) 7 0,03%
Monique Fillat (DIV) 1 0,00%
Jean Roland Ango (DIV) 9 0,04%
Roseline Surveillant (DIV) 1 0,00%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 4 0,02%
Marie-France Gallet (DIV) 144 0,62%
Patricia Pompilius (DIV) 581 2,50%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 147 0,63%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 956 4,11%
Maurice Ponga (UMP) 8.052 34,61%
Dominique Frut (DVD) 172 0,74%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 4 0,02%
Hugues Maillot (DLR) 199 0,86%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 1.257 5,40%
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© Agence France-Presse

Elections européennes 2014 - Saint-Pierre et Miquelon (COM) : résultats en voix
Paris, France | AFP | lundi 14/05/2019 - 02:02 UTC+3 | 317 mots
Rappel des résultats des élections européennes du 25 Mai 2014
Elections européennes 2014 - Saint-Pierre et Miquelon (COM) : résultats en voix
I : 4.945, V : 851, E : 777, Abs : 82,79%.
Listes Voix %
Ghislaine Joachim-Arnaud (EXG) 37 4,76%
Louis-Joseph Manscour (PS-PRG) 231 29,73%
Younous Omarjee (DVG) 28 3,60%
Yvette Duchemann (EELV) 0 0,00%
Jean-Jacob Bicep (DIV) 0 0,00%
Guy Hadji (DIV) 2 0,26%
Monique Fillat (DIV) 0 0,00%
Jean Roland Ango (DIV) 0 0,00%
Roseline Surveillant (DIV) 0 0,00%
Jean-Pierre Mapolin (DIV) 0 0,00%
Marie-France Gallet (DIV) 23 2,96%
Patricia Pompilius (DIV) 0 0,00%
Grace Ndame Mpondo (DIV) 0 0,00%
Léonard Sam (UDI-MoDem) 107 13,77%
Maurice Ponga (UMP) 228 29,34%
Dominique Frut (DVD) 1 0,13%
Kelly Citadelle-Velin (DVD) 0 0,00%
Hugues Maillot (DLR) 0 0,00%
Marie-Luce Brasier-Clain (FN) 120 15,44%
./bde
© Agence France-Presse

                                                    22
14/05/2019

L’ancienne ministre des outre-mer
veut sauver France Ô
Emmanuel Macron a récemment confirmé sa volonté de fermer la chaîne de France
télévision dédiée aux outre-mers, dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel. Pour George
Pau-Langevin, ancienne ministre des outre-mers, la chaîne est "directement désignée comme
ce qui constitue la honte du service public" par le président de la République. L’actuelle
députée de la 15e circonscription de Paris publie un manifeste contre cette suppression
qu’elle qualifie de "désastreuse".

                                                                                         "Longtemps les ultramarins ont perçu
                                                                                         qu’ils étaient des Français de seconde
                                                                                         zone, que les cultures, les réalités des
                                                                                               outre-mer, y compris dans
                                                                                         l’Hexagone, sont « entièrement à part
                                                                                         » et qu’elles n’ont ni voix au chapitre
                                                                                             ni droit de cité sur une grande
                                                                                                         antenne."

                                                                                         L’ancienne ministre des outre-
                                                                                         mers a publié un manifeste contre
                                                                                         la fermeture de France Ô, alors
                                                                                         qu’Emmanuel Macron affirmait
                                                                                         encore le mois dernier sa volonté
                                                                                         de ne pas faire machine arrière.

"Le déficit chronique d’images positives infligé aux ultramarins, se vit et se constate au quotidien. Or nous savons que la
télévision constitue le principal outil de valorisation de la culture, des productions et des imaginaires de la diversité en
France" écrit-elle, rappelant que la création de France Ô avait pour objectif de corriger le déficit d’images de l’outre-mer
dans la télévision publique, créant ainsi un lien d’utilité sociale entre l’hexagone et les territoires ultramarins.

"La France est un grand pays notamment par sa présence sur tous les océans, de la Polynésie aux Caraïbes, et pour le
rester elle doit impérativement se représenter elle-même"

Si le gouvernement souhaite réformer France télévision et faire des économies, George Pau-Langevin dénonce la faible
part du budget que représente la chaîne dédiée aux outre-mers : "L’économie réalisée s’élèverait à environ à 0,56 % des
crédits de l’audiovisuel public, soit 0,91% du budget de France Télévisions. Un exploit ! On le voit, les maigres
économies ainsi générées ne peuvent à l’évidence rétablir l’équilibre financier du groupe".

"Il est illusoire de penser un seul instant qu’une fois France Ô détruite, la technostructure du groupe France Télévisions
sera aussitôt disposée à ouvrir ses antennes à cette France d’outre-mer dont elle s’est toujours fort peu souciée."

George Pau-Langevin aux côtés des signataires de ce manifeste demande à l’actuelle ministre des outre-mer Annick
Girardin, au ministre de la culture Franck Riester ainsi qu’à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévision, de
renoncer à cette "clôture insolite".

Charlotte Molina

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ipreunion.com
                                                    13/05/2019

                         La chaîne devrait fermer en 2020

      La députée George Pau-Langevin lance un manifeste pour sauver France Ô

La députée de la 15ème circonscription de Paris et ancienne ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, a lancé ce
jeudi 9 mai 2019 un manifeste contre la fermeture de la chaîne de télévision France Ô.

La décision avait été annoncée en juillet 2018 et réaffirmée en mars dernier par Emmanuel Macron lui-même,
qui avait indiqué ne pas trouver la chaîne " indispensable ".

La députée George Pau-Langevin, originaire de Guadeloupe, a donc décidé de lancer un manifeste adressé au
gouvernement français afin de sauver la chaîne de télévision Ce manifeste a ensuite été relayé sur les réseaux
sociaux et signé par la députée réunionnaise Ericka Bareigts. Alors que la fermeture est principalement justifiée
par le manque de moyens de France Télévision, George Pau-Langevin affirme que France Ô n’est " pas si mal
placée en termes d’audience rapportée à son coût, comparée à d’autres chaînes manifestement plus onéreuses ".

Plusieurs actions ont été lancée pour sauver la chaîne

Cette dernière s’inquiète principalement du manque de visibilité dont souffrent les Outre-mer. France Ô offrait
une petite fenêtre sur la vie des ultramarins, alors que ces derniers sont victimes d’un " déni de visibilité qui
pousse les Français de l’Hexagone à entretenir une vision stéréotypée de l’outre-mer et des populations qui en
sont issues, stigmatisée par de nombreux clichés, qui signalent une ignorance obstinée de leurs réalités "
souligne-t-elle.

Ce n’est d’ailleurs pas la première action lancée pour tenter de sauver la chaîne. Déjà l’année dernière, une
pétition avait été mise en ligne par le collectif de salariés du Pôle Outre-mer, et qui avait notamment était signée
par le député David Lorion.

Ce vendredi 10 mai, journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage, le collectif s’est rendu devant les
marches du Panthéon à Paris pour manifester pour " l’abolition du mépris envers les Outre-mer ". Ils ont
d’ailleurs été rejoint par George Pau-Langevin.

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