REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX OUTRE-MER - Mardi 9 janvier 2019 - Service de presse - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX OUTRE-MER - Mardi 9 janvier 2019 - Service de presse - Mayotte
Service de presse

    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
      OUTRE-MER
    Mardi 9 janvier 2019

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX OUTRE-MER - Mardi 9 janvier 2019 - Service de presse - Mayotte
Sommaire
 I-       Vu sur les réseaux sociaux
 II-      L’outre-mer dans la presse métropolitaine

                1. Le Monde
                       Biodiversité : la faune française décline massivement

                2. Le Parisien

                          Mayotte : un enseignant convoqué pour avoir porté un gilet jaune dans son lycée

                3. Ouest France

                          Hommage à la policière Clarissa Jean-Philippe, tuée il y a 4 ans par Amédy Coulibaly

                4. Mediapart

                          A la Martinique, la crise des sargasses connaît une nouvelle année

                5. Le Quotidien du Tourisme

                          Mayotte s’expose au Salon International de la Plongée

                6. Outre-mer 1ère

                          Trafic de cocaïne: sept ans de prison pour un Surinamais
                          Montrouge : hommage à Clarissa Jean-Philippe, quatre ans après l'attentat

 III-     L’outre-mer dans la presse locale

        1. GUYANE

          i)       France Guyane
                        Squats : « Aux élus de prendre leurs responsabilités »
                        Des moyens pour la concurrence dans les départements d’Outre-mer
                        Régina : retour aux urnes pour rien
                        Jean-Mathieu Defour,directeur du Chog« On va aussi ouvrir la dialyse »
                        Médecins en centre de santé : « On est sortis de la crise »
                        Un rendez-vous manqué et des grévistes en colère

        2. MARTINIQUE

           i)       France-Antilles Martinique
                         La Soufrière tremble à nouveau en Guadeloupe

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   Clinique Sainte-Marie : délibéré dans une semaine
                           44 jours sans bus à Schoelcher et à Saint-Joseph
                           « Clarissa a offert un modèle pour tout notre pays »
                           Les taxis empêchent la sortie des croisiéristes
                           Démographie : Martinique et Guadeloupe, seuls régions françaises à se dépeupler

3. GUADELOUPE

       i)       France-Antilles Guadeloupe
                     Sargasses : Rififi autour du port de La Désirade
                     Les ressources des CCI d'Outre-mer encore en baisse en 2019
                     « Je suis la seule assistante sociale pour une population de 21 000 habitants »
                     Blocage de la Cité scolaire par les parents et enseignants

       ii)      Guadeloupe 1ère
                    Ary Chalus s'engage sur l'avenir de Guadeloupe Formation et ses salariés

4. LA RÉUNION

i)           Linfo.Re
                           "Super promos interdites" : La Réunion pas concernée
                           Opération escargot sur la route des Tamarins

ii)          Le Quotidien de La Réunion
                      1,2 kilo d'héroïne saisis à Maurice sur un cargo provenant de La Réunion
                      LADOM et EDF en partenariat pour l’insertion professionnelle des jeunes ultra-marins
                      Gilets Jaunes : Une opération "coup de poing" demain
                      Plan de secours en faveur de la filière canne : Nadia Ramassamy interroge la ministre
                         des outre-mer

iii)         Réunion 1ère
                     Concours des Voix des Outre-Mer : la soprano Clara Bellon représentera La Réunion

5. MAYOTTE

       i)       Le Journal de Mayotte
                      Un séisme de magnitude 4,7 ce matin à 11h24

       ii)      Zinfos974
                     Mayotte: Deux kwassas kwassas interceptés par la vedette de la gendarmerie maritime

6. NOUVELLE-CALÉDONIE

       i)        Les Nouvelles Calédoniennes
                      Bertrand Pime, le pompier grièvement brûlé dans l'incendie de Koumac, est décédé

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ii)        Nouvelle Calédonie la 1ère
                    Feu de brousses sur les hauteurs de Robinson
                    La clinique Kuindo–Magnin est en cessation de paiement

7.    POLYNÉSIE FRANCAISE

      i)      Polynésie 1ère
                   Le centre pénitentiaire de Nuutania enfin bientôt totalement réhabilitée
                   Les moins de 20 ans se préparent pour la Coupe du monde en Pologne
                   La franchise douanière pour les voyageurs passe de 30 000 à 50 000 francs

8. WALLIS-ET-FUTUNA

      i)       Wallis-et-Futuna 1ère
                   Le nouveau préfet de Wallis et Futuna Thierry Queffelec est arrivé
                   Reprise des vols domestiques entre Wallis et Futuna après 11 jours d'annulations

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Vu sur les réseaux sociaux

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L’OUTRE-MER
 DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Biodiversité : la faune française décline
massivement
Plus d’un quart des espèces présentes sur le territoire métropolitain et ultramarin sont menacées de disparition.

Par Pierre Le Hir Publié aujourd’hui à 05h14, mis à jour à 11h19

Le vison d’Europe, le lynx boréal, le bouquetin ibérique, le mouflon d’Arménie, la grande noctule (chauve-souris), le
cachalot, le globicéphale noir, la bécassine des marais, le bruant ortolan, la pie-grièche à poitrine rose, le gypaète
barbu, la grenouille des champs, la tortue d’Hermann… Ce sont quelques exemples, parmi beaucoup d’autres,
d’animaux menacés de disparition en France. Au total, plus d’un quart (26 %) des espèces évaluées risquent d’être
purement et simplement rayées de la carte, notamment en outre-mer.

C’est le tragique constat dressé par l’édition 2018 des « chiffres-clés de la biodiversité » que viennent de publier le
Commissariat général au développement durable, l’Agence française pour la biodiversité et l’Observatoire national
de la biodiversité.

Le tableau, qui réunit une trentaine d’indicateurs de l’état de la vie sauvage et des écosystèmes, n’est
malheureusement pas neuf. Mais les données actualisées qu’il fournit montrent que la situation d’ensemble, loin de
s’améliorer, se dégrade au contraire.

Avec ses territoires ultramarins et près de 11 millions de kilomètres carrés d’espace océanique placés sous sa
juridiction, la France abrite environ 10 % de la biodiversité de la planète. Elle recèle en particulier plus de 19 000
espèces endémiques (que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde), dont 80 % outre-mer.

Péril plus élevé dans les outre-mer

Et, si l’on cherche une lueur d’espoir, on retiendra que, chaque jour, deux espèces nouvelles sont découvertes par les
naturalistes, des insectes pour un plus de la moitié d’entre eux, et dans les régions ultramarines neuf fois sur dix.

Mais la France figure aussi parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées au niveau
mondial. Le péril est plus élevé dans les outre-mer (40 % des espèces en danger d’extinction) qu’en métropole
(22 %), mais, y compris dans l’Hexagone, le risque s’est accru de 15 %, entre les années 2008-2009 et 2015-2017,
pour les quatre groupes majeurs des mammifères, des oiseaux nicheurs, des reptiles et des amphibiens.

Les listes rouges des espèces menacées publiées périodiquement par l’Union internationale pour la conservation de
la nature et le Muséum national d’histoire naturelle montrent ainsi qu’un tiers des espèces de mammifères,
terrestres ou marins, est aujourd’hui menacé ou quasi menacé d’extinction en France métropolitaine, contre un
quart en 2009. C’est le cas du putois d’Europe, du desman des Pyrénées (mammifère semi-aquatique), de la
crocidure leucode (musaraigne), ou du phoque veau marin.

La situation n’est pas meilleure pour les oiseaux nicheurs, dont un tiers également se trouvent aujourd’hui en sursis,
contre un quart en 2008. Parmi eux, l’outarde canepetière, le milan royal, l’alouette des champs ou la macreuse
brune. Au cours des deux dernières décennies, les populations d’oiseaux des milieux agricoles ont chuté de 33 % et
celles des milieux bâtis de 30 %, les espèces des milieux forestiers résistant mieux (– 3 %).

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« Pressions exercées par les activités humaines »

De leur côté, les chauves-souris métropolitaines ont perdu globalement 38 % de leurs effectifs en seulement dix ans,
avec toutefois de fortes disparités entre les espèces, la population de noctules communes reculant de 51 %, quand
celle de la pipistrelle pygmée progressait de 15 %.

Les grands prédateurs, loup, lynx et ours, même s’ils restent tous trois menacés, élargissent en revanche leur aire
géographique, ce dont se réjouiront les défenseurs de la faune sauvage et sans doute moins ceux du pastoralisme.
Leur présence régulière est désormais observée sur 5,5 % de l’Hexagone. Le loup, revenu naturellement en France
en 1992 depuis l’Italie, connaît la plus forte expansion spatiale, dans les massifs alpins et provençaux ainsi que vers le
Grand Est, la Franche-Comté et l’Occitanie. Le lynx progresse également, surtout dans le Jura, tandis que l’ours reste
cantonné aux Pyrénées.

Au-delà de ces animaux emblématiques, le déclin continu de la biodiversité tient « principalement aux pressions
exercées par les activités humaines », rappelle le rapport. A commencer par l’artificialisation des sols : en moyenne,
65 000 hectares ont été grignotés chaque année, entre 2006 et 2015, par des habitations, des bâtiments agricoles,
des routes, des parkings, des carrières et autres décharges. Les espaces prélevés à la nature représentent aujourd’hui
plus de 5 millions d’hectares, soit près de 10 % du territoire métropolitain.

Autre indicateur : sur la période 2007-2012, seuls 22 % des habitats naturels d’intérêt communautaire – des milieux
tels que prairies, marais, falaises, dunes ou chênaies dont une directive européenne exige le maintien et
l’amélioration – étaient dans un état de conservation jugé favorable. Les surfaces toujours en herbe, ou prairies
permanentes, qui sont riches en insectes, en faune vivant sur le sol et en flore, ont rétréci de près de 8 % entre 2000
et 2010.

Espèces exotiques envahissantes

L’état écologique des eaux de surface (rivières, plans d’eau, lagunes, estuaires…) est en revanche en légère
amélioration : 44,2 % étaient considérées en 2015 comme en bon ou très bon état, soit un gain de 0,8 % par rapport
à 2010. Mais le résultat reste loin du niveau de 64 % fixé, pour 2015, par la directive-cadre européenne sur l’eau,
l’objectif étant d’approcher 90 % d’ici à 2021.

A la détérioration des habitats s’ajoute la pollution, en particulier chimique. Les ventes de pesticides à usage agricole
continuent d’augmenter (de 12 % sur la période 2014-2016 par rapport à 2009-2011). Toutefois, la contamination
des cours d’eau par les nitrates et les produits phosphatés est en nette diminution, de respectivement 11 % et 50 %
sur les deux dernières décennies.

Les espèces exotiques envahissantes, enfin, sont l’une des menaces les plus directes pour la flore et la faune
autochtones. Or, soixante des cent espèces les plus invasives au monde ont été identifiées en 2018 dans les outre-
mer, parmi lesquelles la liane papillon à La Réunion, l’iguane vert en Martinique et en Guadeloupe, ou le rat noir sur
plusieurs îles.

Pour ne pas désespérer de l’espèce humaine, on relèvera que les citoyens sont de plus en plus nombreux à
s’impliquer dans les sciences participatives liées à la biodiversité : plus de 50 000 d’entre eux ont participé, en 2017,
à un programme de collecte de données, un chiffre multiplié par 2,5 en six ans. A l’opposé, l’effort financier national
en faveur de la biodiversité (gestion des milieux, réduction des pressions et travaux scientifiques), après avoir
progressé de 75 % entre 2000 et 2013, pour atteindre 2,1 milliards d’euros, a ensuite légèrement régressé.

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Mayotte : un enseignant convoqué pour avoir porté
un gilet jaune dans son lycée
>Société|Romain Baheux| 08 janvier 2019, 13h48 |9

Le professeur d’anglais gère également une page de soutien au mouvement social sur l’île. L’académie de Mayotte
s’explique ce mardi sur ce rappel à l’ordre.

Les élèves du lycée du nord de Mayotte ont eu une drôle de surprise les 6 et 7 décembre. Peu avant les
vacances de Noël, Laurent Chaillou, professeur d’anglais sur cette île de l’Océan Indien, s’est présenté
devant ses élèves avec, sur le dos, un... gilet jaune. Si celui qui est aussi administrateur d’un groupe
Facebook local de soutien au mouvement social entendait simplement montrer son engagement,
l’initiative n’a pas du tout plu à sa hiérarchie. Le vice-rectorat de Mayotte a décidé de le convoquer pour un
rappel à l’ordre.

« L’académie de Mayotte ne peut pas laisser entrer les débats politiques (ou religieux) à l’école sous
quelque forme que ce soit, explique-t-il au Parisien. Le vice-rectorat applique strictement l’article 11 de la
Charte sur la laïcité : Les personnels ont un devoir de stricte neutralité. Ils ne doivent pas manifester leurs
convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions. Tout signe ostentatoire est donc
prohibé. »

Contacté, Laurent Chaillou n’a pas souhaité commenter sa situation, mais ne s’est pas rendu à sa première
convocation lundi matin. Selon le vice-rectorat, il est également en arrêt maladie. Sur son compte
Facebook, l’enseignant a expliqué vouloir avoir le temps de préparer sa défense. « On nous parle de devoir
de réserve. Mais techniquement parlant je n’ai rien dit », explique-t-il au site spécialisé Le Café
pédagogique.

Pas une première depuis le début du mouvement
Très actif sur les réseaux sociaux, l’enseignant explique avoir été sanctionné par son établissement et
l’accuse de l’avoir empêché de faire cours une journée avant les vacances de Noël. Sollicité pour donner sa
version, le lycée où il exerce n’a pas souhaité s’exprimé.

Ce n’est pas la première fois qu’un enseignant est convoqué par sa hiérarchie depuis le début du
mouvement des Gilets jaunes. En décembre, une professeure de lettres de Dijon (Côte-d’Or) avait été
rappelée à l’ordre, sans être sanctionnée formellement, après la publication d’une tribune s’en prenant
sans langue de bois à Emmanuel Macron.

Dans la Loire, un chercheur du CNRS, très impliqué dans la mobilisation à Saint-Etienne, a affirmé avoir été
mis à pied pour son engagement au sein des Gilets jaunes. Une version « formellement démentie » par le
CNRS.

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Hommage à la policière Clarissa Jean-
Philippe, tuée il y a 4 ans par Amédy Coulibaly
La ministre des Outre-Mer Annick Girardin, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire
d’État au ministre de l’Intérieur Laurent Nunez ont rendu hommage ce mardi 8 janvier à la policière Clarissa
Jean-Philippe, morte sous les balles du terroriste Amédy Coulibaly à Montrouge, il y a quatre ans.

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a salué en Clarissa Jean-Philippe un « modèle pour tout
notre pays » lors d’un hommage rendu mardi à cette policière municipale, tuée par Amédy Coulibaly à
Montrouge (Hauts-de-Seine) il y a quatre ans jour pour jour, le 8 janvier 2015.

« Partout en France coulaient encore les larmes du drame de la veille », a rappelé Christophe Castaner,
évoquant l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015

La ministre des Outre-Mer Annick Girardin, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire
d’État au ministre de l’Intérieur Laurent Nunez ont rendu hommage ce mardi 8 janvier à la policière Clarissa
Jean-Philippe, morte sous les balles du terroriste Amédy Coulibaly à Montrouge, il y a quatre ans.

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a salué en Clarissa Jean-Philippe un « modèle pour tout
notre pays » lors d’un hommage rendu mardi à cette policière municipale, tuée par Amédy Coulibaly à
Montrouge (Hauts-de-Seine) il y a quatre ans jour pour jour, le 8 janvier 2015.

« Partout en France coulaient encore les larmes du drame de la veille », a rappelé Christophe Castaner,
évoquant l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

Le lendemain, à Montrouge, la policière intervenait sur un accident de la route lorsqu’elle a été abattue.
Mardi, la cérémonie s’est tenue sur les lieux des faits, où une plaque commémorative a été installée en 2016.

Minute de silence

« Le terrorisme barbare s’est mis sur votre route, il a privé les Français de l’un de ses serviteurs les
plus dévoués », a poursuivi le ministre. « Elle a offert un modèle pour tout notre pays. Elle me permet
une promesse, celle de lutter jusqu’à la dernière seconde contre le terrorisme », a-t-il assuré.

« Face à chaque insulte, chaque coup porté à ceux qui risquent tout pour protéger, je veux me
rappeler votre sacrifice, nous devons nous rappeler votre sacrifice, la République est notre lien le plus
précieux, ne l’oublions jamais », a-t-il ajouté.

Le ministre, son secrétaire d’État et la ministre des Outre-mer ont ensuite déposé une gerbe, tout comme les
maires de Montrouge, Malakoff et Paris, ainsi que des députés et sénateurs du département. Une minute de
silence a été observée par la foule.

Une autre cérémonie était prévue à la mi-journée à Carrières-sous-Poissy où la victime, née le 1er septembre
1988 à Fort-de-France en Martinique, résidait depuis 2010. Un square porte son nom dans cette commune
des Yvelines. Une allée « Clarissa Jean-Philippe » doit par ailleurs être inaugurée vendredi dans le XIVe
arrondissement de Paris.

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Hommages aux victimes des attentats

Lundi, d’autres hommages ont été rendus à Paris, notamment devant les anciens locaux de Charlie Hebdo,
où les frères Chérif et Saïd Kouachi, des islamistes radicaux, avaient tué 12 personnes avant de prendre la
fuite.

Deux autres hommages ont également été organisés boulevard Richard-Lenoir, où le lieutenant de police
Ahmed Merabet a été abattu par les frères Kouachi, et devant l’Hyper Cacher, où Amédy Coulibaly a tué
quatre hommes, tous juifs, lors d’une prise d’otages le 9 janvier 2015.

A la Martinique, la crise des sargasses connaît une
nouvelle année
L’année 2018 a été catastrophique sur le littoral atlantique de l’île antillaise, à cause de l’invasion de
sargasses, ces algues toxiques. Ce phénomène découle de la destruction des écosystèmes équatoriaux et
du dérèglement climatique. La santé des riverains du littoral est toujours atteinte, l’environnement est
lourdement frappé.

Martinique, de notre envoyée spéciale.– « Un jour je me suis réveillé, et j’ai vu la mer rouge. Je n’ai pas
voulu le croire. La nappe était tellement épaisse que les oiseaux se posaient dessus », raconte Édouard Jean-
François, habitant du front de mer du Robert, l’une des communes martiniquaises les plus durement
touchées par les sargasses. L’année qui vient de s’écouler lui a arraché ses contemplations marines depuis
son balcon, ensanglantant la baie de longs mois durant et figeant le logis dans l’insoutenable puanteur de
la décomposition des algues échouées.

« On a voulu fermer les fenêtres mais l’odeur passait quand même. Et puis il fallait de toute façon aérer la
maison sinon on ne pouvait pas tenir. Mes yeux me faisaient mal, je mettais des gouttes à tout moment,
j’avais les narines qui coulaient et mal à la gorge », se remémore l’homme de 86 ans. « J’ai eu des
démangeaisons, des boutons sur la peau », témoigne son épouse, Monique. Pendant six mois, cette femme
de soixante-dix-neuf ans s’est échinée à frotter, récurer, les pièces de cuivre, les tuyauteries, le
réfrigérateur, ses colliers en argent et le carrelage qui viraient au noirâtre sous l’effet des invasions.

L’année 2018 est la plus catastrophique qu’a essuyée la Martinique, dans la mesure où le sinistre s’est étalé
sur dix mois, mettant les forces vives à genoux. Selon la préfecture de la Martinique, 50 000 tonnes
d’algues ont été ramassées en 2018 (ce qui correspond aux ramassages des deux années 2014 et 2015),
soit l’équivalent de 10 km2. Cinquante-cinq engins de collecte et de transport ont été engagés certains
jours pour évacuer les espaces publics.

Du nord au sud, de Grand-Rivière à Sainte-Anne, treize des trente-quatre communes de l’île, soit un bassin
de population de plus de 120 000 habitants, ont été plus ou moins durement assaillies entre février et
novembre par d’importants « radeaux » d’algues, s’échouant sur plusieurs centaines de mètres dans ces
bourgs construits au ras des rivages.

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Les sargasses ne présentent aucun danger par contact direct dans l’eau mais lorsqu’elles s’échouent, elles
entrent en phase de putréfaction libérant des gaz dangereux comme l’ammoniac et l’hydrogène sulfuré,
qui évoquent l’œuf pourri.

L’île aux fleurs n’est pas le seul territoire à souffrir des dérivantes. Le phénomène est ressenti dans de
nombreuses îles des Antilles, sur les côtes mésoaméricaines et dans le golfe de Guinée.

Sur un échantillon de 6 000 Guadeloupéens et Martiniquais interrogés par l’union régionale des médecins,
« trois quarts des personnes » ont dit souffrir « de vomissements ou douleurs abdominales », « six
personnes sur dix » ont connu des épisodes de « maux de tête, vertiges et malaises ». Les effets sur la santé
à long terme sont pour l’instant inconnus.

Jusqu’en 2011, les échouages survenaient cycliquement, mais depuis cette date, les arrivages sont quasi
ininterrompus. L’activité humaine est fortement mise en cause. Selon les premiers résultats de deux
campagnes en mer effectuées en 2017 par un consortium scientifique coordonné par l’institut de
recherche et développement (IRD), les nutriments telluriques issus de la déforestation et de la
surexploitation des bassins des grands fleuves équatoriaux comme le Congo, l’Amazone et l’Orénoque,
ainsi que l’élévation des températures des eaux marines, contribueraient au phénomène.

Affairés à empaqueter les derniers invendus de la pêche du jour, lambis et langoustes, des marins-pêcheurs
de la commune du Vauclin, au sud-est, n’ont pas le cœur des beaux jours. « En ce moment, c’est plus
tranquille car le courant ne les amène pas sur la côte, mais ça va basculer en février-mars », dit avec
inquiétude Manuel Célimène, l’un des soixante-dix-sept pêcheurs de la commune.

Le port du Vauclin est toujours touché même si diverses opérations de déblaiement ont eu lieu. « Il n’y a
que 50 cm d’eau mais 2,50 mètres de vase et de résidus d’algues », ajoute le marin en pointant du doigt les
barques immobiles. Et puis la cale est impraticable, ce qui signifie qu’« on ne peut plus sortir ou rentrer les
bateaux » pour l’entretien. Les émanations de gaz détériorent également le matériel électronique. « Ça
bouffe les GPS, les VHF [systèmes de localisation et radio – ndlr], il faut en racheter quasiment tous les ans.
Les pêcheurs ont dû refaire des prêts », affirme Manuel Célimène.

L’accès à des établissements scolaires et crèches a été interdit à l’acmé du problème. Au Robert, plusieurs
témoignages font état de cas de déménagements en urgence de riverains qui ne peuvent plus supporter la
poisse ambiante. D’autres laissent leur téléviseur allumé en permanence afin d’éviter que les composants
électroniques ne soient détériorés lors des périodes d’infestation.

Même si le phénomène a nettement diminué depuis un mois, l’état de désolation n’a peu ou prou pas changé. Un
regard en mer suffit pour distinguer des nappes en approche. Dans le sud, le sentier de la « trace des caps » est par
endroits défiguré, comme à Cul-de-Sac Ferré. À la pointe Faula, au Vauclin, les enfants bâtissent désormais leurs
châteaux en sable et en résidus d’algues desséchées.

Certaines mangroves où nichent les poissons juvéniles et les crustacés sont asphyxiées. Selon la collectivité
territoriale de la Martinique (CTM), « les dégâts sur les coraux et les herbiers, la mangrove, les tortues
marines, la faune aquatique sont avérés ». La situation est un crève-cœur. Et malheureusement, selon
l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) de la Martinique, « ces événements vont
s’inscrire dans la durée ».

Le secteur touristique évolue au gré des événements. « Dans le nord de la Caraïbe, on est vraiment
épargnés grâce aux courants sortants », relate Prisca Toulon Marie-Claire, professionnelle du tourisme au

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Carbet, qui parle d’une année « infernale ». « Plein de gens le savent maintenant, donc depuis deux ans, ils
passent plus de temps dans le nord alors qu’avant ils restaient dans le sud. »

Les répercussions économiques dans les îles françaises de la Caraïbe se chiffrent en millions d’euros. Les collectivités,
le gouvernement et leurs partenaires axent la lutte autour du ramassage manuel et mécanique et de l’évitement des
échouages par la pose de barrières flottantes. Et comme « 90 % des algues collectées sont stockées » selon les
données officielles, la stratégie consiste aussi à trouver une voie de valorisation rapide tout en sachant que les
sargasses ont une capacité à concentrer l’arsenic, le cadmium et le chlordécone, des polluants retrouvés dans le
milieu marin.

Le 6 juin dernier, la collectivité territoriale de la Martinique demandait au gouvernement de « reconnaître
la situation de catastrophe naturelle ». Le gouvernement s'est engagé à verser 4 à 5 millions d'euros en
2018 et 2019, au sein d'un plan global de 12 millions d'euros destiné à la Guadeloupe, la Martinique, la
Guyane, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

Mayotte s’expose au Salon International de la
Plongée
Du 11 au 14 janvier 2019, le Comité du Tourisme et ses partenaires (stand K22/L23) viennent présenter le
lagon de Mayotte et ses nombreux attraits aux visiteurs du Salon International de la Plongée, porte de
Versailles à Paris.

Avec ses 1 100km2 de superficie et sa ceinture de double barrière de corail, le lagon fermé de Mayotte est
un havre de paix pour les espèces sous-marines et un terrain de jeu privilégié pour les amateurs de
plongée.

« Passe en S », « Passe Bateaux », « Tombant de Saziley » ou encore « Tombant des Aviateurs » font partie
de la trentaine de spots de plongée que Mayotte entend offrir aux passionnés de plongée sous-marine. La
diversité des spots ainsi que le professionnalisme des clubs de plongée permettent aux amateurs comme
aux plongeurs aguerris de profiter pleinement des merveilles du lagon.

Palmes, masque et tuba suffiront pour partir à l’assaut des « patates » de coraux multicolores ; les plus
expérimentés s’aventureront sur les « tombants » pour des plongées pouvant aller jusqu’à 90 mètres :
autant de possibilités d’aller à la rencontre, de jour comme de nuit, d’une richesse naturelle préservée.

Sur le salon, les visiteurs pourront découvrir une exposition de photographies, « Mayotte, en eaux
profondes » signée Gabriel Barathieu. Par ailleurs, des représentants du Parc National Marin présenteront
le programme « TsiÔno » destiné à collecter des données sur le milieu marin mahorais pour mieux le
protéger.

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Trafic de cocaïne: sept ans de prison pour un
Surinamais
Un Surinamais de 53 ans a été condamné à sept ans de prison ferme pour trafic de cocaïne entre le
Surinam et la France via la Guyane. Il avait été interpellé l'année passée à Montauban en possession de
plus de 2 kg de cocaïne pure.

       La 1ere.fr
       Publié le 08/01/2019 à 12:09, mis à jour le 08/01/2019 à 12:15

Il y a un an, les Douanes interpellaient à Montauban Alfons Afoeala, un Surinamais de 53 ans, père de 17 enfants, en
possession de plus de 2 kg de cocaïne pure.

"30% du marché de la cocaïne en France"
Il comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Montauban pour un vaste trafic entre le Surinam et la
France via la Guyane dont il était soupçonné d’être le protagoniste. Ils étaient cinq à être mis en cause dans ce trafic
de cocaïne, comme le révèle La dépèche.fr.

Le trafic en question empruntait un circuit bien connu des Douanes françaises avec "une dizaine de passeurs"
transitant quotidiennement "sur l’un des deux vols journaliers" en provenance de Cayenne. D’après la substitut
Emilie Vialatte, le trafic représenterait "30% du marché de la cocaïne en France".

Un casier vierge

Etonnamment, le Surinamais en détention provisoire depuis un an à la maison d’arrêt de Seysses avait un casier
judicaire vierge. Comme, d'ailleurs, ses "associés" dans le trafic, deux Guyanais de 25 et 29 ans, arrêtés en
possession de 3350 euros en liquide enroulé dans une chaussette.

D'où la surprise du président du tribunal, Michel Redon, qui a d’ailleurs exercé au tribunal de grande instance de
Cayenne : "Vous n’avez pas déjà été condamné au Surinam ?" a demandé le juge. "Non, mais en 2002, en Guyane",
avoue Alfons Afoeala. "Sous une autre identité alors ?"

Le Surinamais se décrit comme un notable "maçon" et parle d" ses 17 enfants et d'"une dette de 4000 euros à
rembourser...

"Sauf que les enquêteurs ont révélé sur votre passeport six allers – retours les six derniers mois avant votre
arrestation", nuance le juge, rappelant les contacts pris auprès des dealers du quartier de Bellefontaine et de
Montauban pour écouler la drogue.

Il est vrai que le quinquagénaire semblait plus connu à Saint-Laurent-du-Maroni pour organiser des voyage de

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cocaïne en France que comme maçon. Le témoignage de l’une des deux femmes ayant joué le rôle de mule va
confirmer cette version des faits : "il m’a dit que le transport de drogue est son métier et qu’il a déjà fait partir 19
filles".

7 ans ferme

La marchandise pure était achetée 7000 euros le kilo au Surinam et revendue 25 000 euros le Kilo à Toulouse.
Les cinq prévenus dans l’affaire restent en détention. Alfonso Afoeala est condamné à 7 ans ferme. Les deux mules à
3 et 2 ans. Les deux autres inculpés écopent de 4 ans et 18 mois.

Montrouge : hommage à Clarissa Jean-Philippe,
quatre ans après l'attentat
Il y a quatre ans, le 8 janvier 2015, Clarissa Jean-Philippe était victime du terrorisme à Montrouge. Ce mardi
8 janvier 2019 une cérémonie lui a rendu hommage, en présence des ministre de l'Intérieur et des Outre-
mer.

       La1ere.fr
       Publié le 08/01/2019 à 11:03, mis à jour le 08/01/2019 à 16:46

Quatre ans après l'attentat de Montrouge, une cérémonie s'est déroulée à l'endroit même où est tombée la jeune
policière municipale martiniquaise. Le 8 janvier 2015, Clarissa Jean-Philippe a été abattue d'une balle dans le dos par
Amedy Coulibaly. A Montrouge, où la jeune femme de 26 ans est morte, deux plaques se font désormais face sur
l'avenue Pierre-Brossolette qui sépare les deux villes de Malakoff et de Montrouge. L'une d'elle traduit la douleur de
sa maman: "Sans toi, ton sourire et ta joie, la vie ne sera plus la même." Un portrait de la jeune femme réalisé par
l'artiste de rue C215 a été également scellé sur la grille de ce mémorial orné de fleurs.

Un nouvel hommage

Quatre ans après le drame, une cérémonie s'est déroulée à Montrouge, en présence notamment du ministre de
l'Intérieur, Christophe Castaner et de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin et de la maire de Paris Anne Hidalgo.

La maman de Clarissa Jean-Philippe est restée en Martinique, comme elle l'explique à La1ere. fr : "Je préfère rester
en Martinique pour assister à la cérémonie hommage de Sainte-Marie qui a lieu le même jour".

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
    LOCALE

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FRANCE GUYANE
Squats : « Aux élus de prendre leurs
responsabilités »
Rémire-Montjoly. Olivier Ginez, le directeur de cabinet du préfet, a présidé la réunion de concertation
et d’action menée lundi soir à la mairie de Rémire-Montjoly. Il rappelle la volonté de l’État d’agir sur
la problématique des squats et invite les maires à prendre des mesures concrètes.

Lundi soir, l’État a réuni autour de la table tous les acteurs du dossier liés à la problématique des squats,
après le drame qui a coûté la vie à une jeune femme de 26 ans, enceinte, morte électrocutée, samedi au squat
Bambou, à Rémire-Montjoly. Étaient présents les représentants du préfet, Olivier Ginez et Christophe
Coelho, mais aussi les responsables de la Deal, ceux d’EDF, les représentants et élus des deux communes
concernées : Cayenne et Rémire-Montjoly.

Olivier Ginez, qui a qualifié les discussions de « viriles mais correctes », a rappelé la volonté de l’État d’être
pro-actif sur ce sujet. Il s’agit pour le préfet d’œuvrer dans la lutte contre ce fléau et de permettre aussi
l’assistance sociale qui doit être faite envers les personnes qui bénéficient de droits.

Les élus ont des pouvoirs

« J’ai demandé aux maires de prendre les décisions qu’ils ont le droit de prendre », explique Olivier Ginez.
En effet, les élus ont le pouvoir de gérer l’urbanisme et la cohésion sociale et territoriale sur leur commune.
Pour cela, le sous-préfet les a invités à prendre au plus vite « un arrêté de péril imminent ». « Cette mesure
permettra de recourir aux forces de l’État pour évacuer les squats et permettre le logement des personnes qui
seront dans leur droit et d’évacuer celles qui seraient en situation illégales », a précisé Olivier Ginez. Il a
même précisé aux élus que les services de l’État se tenaient prêts pour aider les mairies à définir leurs arrêtés
de périls imminents. Les choses peuvent aller très vite explique également le directeur de cabinet du préfet,
qui a rappelé les exemples des évacuations faites auparavant à Mont-Lucas mais aussi plus récemment à la
cité Arc-en-Ciel à Rémire-Montjoly.

EDF s’est montré déterminé aussi à lutter contre l’électrification illégale dans les squats. Plusieurs
opérations ont d’ailleurs déjà été menées en ce sens avec les services de l’État, puisque ce problème est
identifié depuis bien longtemps maintenant.

S. M.

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Des moyens pour la concurrence dans les
départements d’Outre-mer
Mercredi 09 janvier 2019

L’Autorité de la concurrence (ADC) met 10 % de ses effectifs au service de la concurrence Outre-mer. Ce ne
sont pas moins de six rapporteurs et trois rapporteurs généraux adjoints sur les soixante-dix que compte
l’ADC qui ont été activés. Cela fait suite à la saisine du gouvernement, le 25 juin, concernant les
importations et la distribution des produits de grande consommation dans les départements d’Outre-mer.

Dix ans après les barrages contre l’essence de 2008 en Guyane et les manifestations contre la vie chère de
2009 aux Antilles, suivis de l’enquête de l’ADC intitulée « Fret maritime et grande distribution dans les
DOM », le gouvernement a demandé une nouvelle analyse qui permettrait éventuellement de dire si les
conclusions obtenues en 2009 restent pertinentes. À cela, les rapporteurs de l’ADC doivent ajouter les
éventuels impacts de la loi égalité réelle Outre-mer votée en 2017 et de la loi de régulation économique dite
loi Lurel de 2013.

« Nous allons aussi nous intéresser aux produits de dégagements et aux activités portuaires », précise un des
rapporteurs généraux de l’ADC. Depuis la saisine du gouvernement, le travail a commencé dans tous les
territoires et un certain nombre d’auditions ont commencé auprès des acteurs économiques, de ceux de la
société civile, des syndicats, des interprofessions... Avec ses pouvoirs d’enquête, l’ADC a pu lancer un
certain nombre de procédures écrites, mais il a fallu attendre la fin 2018 pour obtenir le feu vert budgétaire
pour les rencontres sur le terrain. Six rapporteurs sont d’ores et déjà en déplacement avec un plan de mission
assez lourd pour prendre le pouls des marchés. Ils sont en Martinique, Guadeloupe et Guyane et devraient
bientôt arriver à La Réunion et à Mayotte.

L’ADC devrait rendre son avis avant la fin du premier semestre. Après la phase d’instruction sur place, le
collège de l’ADC adoptera un avis avec des recommandations et des préconisations. À noter que le rôle du
délégué interministériel à la concurrence Outre-mer, Francis Amand, n’interfèrera pas avec cette enquête
mais que cette enquête pourrait bien alimenter par la suite le travail du nouveau délégué nommé juste avant
les fêtes de fin d’année.

FXG, à Paris

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Régina : retour aux urnes pour rien
L’idée de retourner aux urnes pour de nouvelles élections municipales en avril n’enchante pas les
habitants de Régina. Du côté de certains candidats des précédentes élections municipales, arrive
également l’heure de faire son choix de se représenter ou non.

«C’est ridicule », a lancé une électrice du bourg de Régina lorsqu’elle a appris, hier matin en lisant France-
Guyane, la décision de la 7e chambre de la section du contentieux du Conseil d’État de faire appliquer le
jugement du 19 juin 2018, du tribunal administratif de la Guyane annulant les opérations électorales qui se
sont déroulées les 22 et 29 avril en vue de la désignation des conseillers municipaux de la commune de
Régina. Une réaction partagée par de nombreux habitants qui s’interrogeaient sur l’attitude qu’ils vont
adopter le jour du vote.

« Je pense qu’il y aura une abstention record ce jour-là », indique une électrice qui réside à Cayenne. « Nous
sommes beaucoup à travailler et donc à résider sur l’Île de Cayenne. Je ne pense pas que nous allons faire le
déplacement à Régina, alors que dans moins d’un an, il est prévu des élections municipales sur le plan
national », s’énerve cette électrice.

À Régina, certains habitants pensent que leur maire avait une grande chance de gagner devant le Conseil
d’État. Un résident de la cité située à l’entrée du village pense que c’était une erreur de mettre une couleur
différente sur certains bulletins : « J’ai trouvé courageux la décision de Pierre Désert de faire un recours
après la décision des juges du tribunal administratif d’annuler les élections. Il avait une chance de gagner car
je pense aussi que les juges n’allaient annuler des élections à quelques mois des prochaines élections
municipales programmées sur le plan national en mars 2020 », a résumé cet habitant de la cité.

Désert y va, Anatole hésite, Madère renonce

Pour d’autres habitants qui se disent résignés et qui ont l’intention d’aller remplir leur devoir électoral,
l’erreur de l’avocat qui n’a pas déposé dans le délai imparti un mémoire complémentaire n’a pas laissé
beaucoup de choix aux juges du Conseil d’État. « Une erreur qui nous oblige donc à retourner aux urnes.
Cette décision de nous enchante pas, c’est de l’argent qui sera dépensé inutilement. C’est ridicule, c’est
vraiment ridicule. » Pour Antoine Madère, l’un des candidats aux municipales d’avril dernier, « ça devient
folklorique. Nous sommes dans un feuilleton tel Santa Barbara. Je me demande s’il ne faut pas attendre
2020. Je pense que la vie en général n’est pas un jeu alors je ne vais pas aller perdre mon temps dans cette
affaire. »

L’ancien maire Justin Anatole n’a pas encore pris sa décision : « Je ne me suis pas encore positionné. En
politique, on ne vient pas comme un cheveu sur la soupe. Il y a des paramètres à étudier et à mettre en place
tels que la famille et les élections de 2020. » En tout cas, Pierre Désert s’est quant à lui déjà positionné : il
sera présent à l’élection programmée en avril avec la même équipe sortante.

Mise au point : Me Patrick Lingibé n’est pas à l’origine de l’erreur

Devant le Conseil d’État, Pierre Désert et les autres membres de sa liste étaient représentés par le cabinet
d’avocats parisien la SCP Rocheteau - Uzan - Sarano, avocats près le Conseil d’État et la Cour de cassation.
C’est donc ce cabinet d’avocats qui n’a pas déposé le recours dans les délais. Patrick Lingibé n’est intervenu
qu’en première instance devant le tribunal administratif de Cayenne, les affaires devant le Conseil d’État
comme devant la Cour de cassation étant ordinairement traitées par des avocats au Conseil d’État et à la
Cour de cassation. Le pire de l’histoire, selon Me Patrick Lingibé, c’est que le Conseil d’État aurait
certainement annulé le jugement du tribunal administratif, si la SCP Rocheteau – Uzan – Sarano n’avait pas
produit son mémoire complémentaire le 24 septembre 2018 mais au plus tard le 18 septembre 2018.

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Jean-Mathieu Defour, directeur du Chog « On va
aussi ouvrir la dialyse »
Quelles sont les perspectives à court terme pour le centre hospitalier de l’Ouest guyanais ?

Fin janvier, on va ouvrir le service soins continus, c’est-à-dire la prise en charge des patients en situation
critique. Dans la même période, on va aussi ouvrir la dialyse. C’est une grande avancée pour les patients de
l’ouest car ils devaient faire l’aller-retour trois fois par semaine à Cayenne. Deux nouveaux chirurgiens
viennent également d’arriver, l’un viscéral, l’autre orthopédiste. Dès qu’on aura les équipes médicales sur
place, on ouvrira le service de réanimation natale, pour les bébés. L’IRM a ouvert avant les fêtes donc les
patients peuvent maintenant le faire ici et on projette aussi d’ouvrir un service de chimio-thérapie en mars.
On a déposé le projet d’hélistation et on attend l’autorisation mais sa construction sera très rapide. Il devrait
être opérationnel d’ici à la fin du premier semestre.

Qu’en est-il de la question des effectifs ?

On a créé plus de 150 postes depuis l’ouverture de l’hôpital ce qui fait qu’on est plus de 800 personnes au
Chog. Mais il faut savoir qu’on est toujours en train de renouveler le personnel car il y a un fort turn-over,
surtout au niveau des infirmières et des sages-femmes, en partie car on n’en forme pas assez en Guyane.
Concernant la situation à Maripasoula et la recrudescence de suicides dans la communauté amérindienne, on
va rapidement mobiliser des moyens supplémentaires et renforcer nos équipes à Maripasoula et dans les
communes tout autour.

Depuis l’ouverture de l’hôpital, y a-t-il eu une hausse d’activité ?

Il n’y a pas eu de phénomène d’aspiration. L’activité a un peu augmenté mais reste globalement stable.
L’année dernière, on avait eu un peu moins de 3 000 accouchements. Cette année, il y en a eu un peu plus.
Ce qui change, c’est surtout la qualité de prise en charge des patients.

Comment comptez-vous collaborer avec l’hôpital d’Albina ?

En décembre, on a signé une convention de coopération pour la coordination de la prise en charge des
patients mais c’est une toute petite structure d’à peine 40 lits qui peut, par exemple, prendre en charge des
accouchements simples mais qui n’a rien à voir avec l’offre de soin proposée au Chog. Environ trois
conteneurs de matériel de l’ancien hôpital doivent d’ailleurs être acheminés à l’hôpital d’Albina dans les
prochains mois.

Propos recueillis par Angélique GROS

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Médecins en centre de santé : « On est sortis de la
crise »
Après deux années rudes, au niveau des recrutements notamment, l’année 2019 s’annonce sous de
meilleurs auspices pour les centres délocalisés de prévention et des soins qui assurent la prise en
charge des patients dans les communes de l’intérieur. De nombreux projets sont en cours pour pallier
les difficultés liées à l’éloignement et au manque de moyens techniques.

Avec plus de 70 000 consultations par an, les 16 centres délocalisés de prévention et des soins (CDPS) de
Guyane jouent un rôle majeur dans la prise en charge des patients des communes de l’intérieur, notamment
au regard du manque criant de médecins. Mais cette pénurie est aussi une réalité à l’intérieur des CDPS qui
ont dû faire appel à la réserve sanitaire en juillet et en août.

Depuis, la situation s’est arrangée, selon le Dr Paul Brousse, médecin coordinateur des CDPS : « On est
sortis de la crise de 2017 et 2018. Mon planning est quasiment rempli jusqu’à avril. Il y a encore quelques
difficultés pour recruter des infirmières mais les efforts de l’administration pour stimuler l’attractivité,
comme rembourser le billet d’avion ou reprendre l’ancienneté, commencent à payer. »

Depuis novembre, des postes supplémentaires ont pu être créés, avec celui de médecin à Saint-Georges et
Grand-Santi ainsi qu’un poste pour l’équipe mobile de santé publique qui doit arriver dans les prochaines
semaine. Sur les 20 postes de médecins, 19 sont pourvus mais aucun gynécologue n’a pu être recruté depuis
deux ans. « On pallie le manque avec deux sages-femmes à Saint-Georges et Grand-Santi qui ont des
diplômes universitaires d’échographie », indique le Dr Brousse.

Deux projets d’imagerie

Le différentiel de soins entre le littoral et les communes de l’intérieur est sans mesure quand on sait qu’un
Maripasoulien doit prendre l’avion pour faire une radio. En ce sens, deux projets d’imagerie doivent voir le
jour dans le courant de l’année à Saint-Georges et Maripasoula. Pour faire face aux problèmes d’analyses
médicales qui doivent être envoyées au centre hospitalier Andrée-Rosemon (Char), un service de biologie
délocalisé se met en place dans les CDPS de Saint-Georges, Maripasoula et dans les prochaines semaines de
Grand-Santi. « Des automates permettent de faire des examens biologiques, le suivi des diabétiques »
confirme le Dr Brousse.

La révolution télémédecine

Alors que les soins dentaires sont souvent du domaine de l’optionnel sur le fleuve, des fauteuils dentaires ont
été installés dans les centres de Saint-Georges et Grand-Santi et prochainement à Maripasoula. « Jusqu’alors,
des missions étaient organisées ponctuellement et on va continuer à en faire mais on aura au moins de vrais
cabinets dentaires », se réjouit le Dr Brousse.

La vraie révolution de ces CDSP passera par la télémédecine. « Avec l’arrivée de la télé-échographie cette
année, on va pouvoir faire des échos à distance et un médecin pourra prendre la main de la station en
visioconférence. »

La situation de la psychiatrie pose aussi problème. Maripasoula dispose d’un centre médico-psychologique
(CMP) mais sur l’Oyapock, par exemple, les équipes du Char ne vont que deux fois par mois à Camopi.
C’est dire si le projet de CMP qui doit être lancé à Camopi est attendu.

Le maillage du territoire se poursuit

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