PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE - STAGIONE 2017-2018 Mélodies
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STAGIONE 2017-2018 Palazzetto Bru Zane – martedì 17 aprile, ore 20 Mélodies Tassis Christoyannis, baritono Jeff Cohen, pianoforte PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE FRANÇAISE 1
Contributi musicologici Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Gérard Condé, Bénédicte Gandois Crausaz, Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon Traduzioni Arianna Ghilardotti, Paolo Vettore (biografia di Gounod)
Gounod è giustamente considerato l’apostolo di un romanticismo lirico, sensuale e seduttivo. Dal rapito stupore dell’«aria dei gioielli» del Faust al candore pastorale di Mireille passando per la voluttuosità della scena del giardino in Roméo et Juliette, il compositore ha saputo cogliere e tradurre in musica i palpiti dell’anima umana vittima dell’amore, sia esso folgorante o contrastato. Ma Gounod non fu solo il cantore del desiderio: l’obiettivo del ciclo internazionale che il Palazzetto Bru Zane gli dedica è appunto mostrarne tutti i diversi aspetti. Gounod passe à raison pour l'apôtre d'un romantisme lyrique, sensuel et séducteur. De l'émerveillement de « l'air des bijoux » dans Faust à la candeur pastorale de Mireille, en passant par la volupté de la scène du balcon de Roméo et Juliette, le compositeur a su saisir et transcrire les palpitations de l'âme humaine victime d'un amour foudroyant ou contrarié. Mais il ne fut pas seulement ce chantre du désir, et montrer l'artiste sous toutes ses facettes est précisément l'objectif du cycle international que lui consacre le Palazzetto Bru Zane. Archivio Leduc
Autore fecondo di mélodies (più di un centinaio), Gounod Auteur prolifique de mélodies, Gounod a révélé dans ce ha rivelato in questo genere i due principali aspetti della genre les deux grandes facettes de sa personnalité. Aux sua personalità. A fianco di pezzi secolari sui diversi côtés de pièces séculières, cultivant les thèmes de l’amour momenti dell’amore – incontro, speranze deluse, dolore – rencontre, espoirs déçus, douleur de la séparation –, della separazione –, il compositore ci ha lasciato diverse le compositeur a laissé un grand nombre de mélodies mélodies religiose, dalla destinazione talora incerta: religieuses, à la destination parfois incertaine : salons, salotti, chiese, convitti, conventi? Oltre a questa prima églises, pensionnats, couvents ? Outre cette diversité diversità, il suo catalogo di mélodies si distingue anche générique, le catalogue des mélodies de Gounod se per una certa varietà linguistica, che vede pagine sia in distingue par son éclectisme linguistique : aux côtés de francese, che in italiano e in inglese. Mezzo di espressione pièces françaises, il comporte des pages en italien et en ben trovato, sia dell’emozione profana che di quella sacra, anglais. Véhicule tout trouvé de l’émotion profane ou la mélodie costituisce uno dei generi più appropriati sacrée, la mélodie constitue l’un des genres les mieux all’ispirazione ora sensuale ora mistica tipica della figura adaptés à l’inspiration de la figure à la fois sensuelle et di Gounod. mystique que fut Gounod. 2
Charles Gounod 1. Aubade 11. Je ne puis espérer 2. Où voulez-vous aller ? 12. Ma belle amie est morte 3. Si vous ouvrez votre fenêtre 13. Ce que je suis sans toi 4. Heureux sera le jour 14. Primavera 5. Medjé 15. Tombez, mes ailes 6. Le Souvenir 16. Prière 7. À une jeune Grecque 17. Départ 8. Maid of Athens 18. Venise 9. Sweet baby, sleep 19. Perché piangi ? 10. Au Printemps 20. Quanti mai Durata del concerto / Durée du concert 1h15 Il concerto sarà trasmesso in diretta su Bru Zane Classical Radio Le concert sera retransmis en direct sur Bru Zane Classical Radio classicalradio.bru-zane.com
Le opere Les œuvres La produzione di mélodies di Gounod si contraddistingue La production mélodique de Gounod se singularise par per il suo carattere poliglotta. Pur essendo principalmente sa nature polyglotte. Essentiellement en français, elle in francese, essa comprende infatti anche un numero comprend aussi un nombre important de titres en italien et rilevante di titoli in italiano e in inglese, risalenti all’esilio en anglais, datant de l’exil londonien (1870-1875) provoqué londinese (1870-75) causato dalla guerra franco-prussiana par la guerre franco-prussienne et la destruction de la e dalla distruzione della casa di Gounod a Saint-Cloud. In maison de Gounod à Saint-Cloud. Dans ces pièces, on entend questi brani si avvertono talora inflessioni motivate dalle par moments des inflexions motivées par la spécificité des rispettive specificità delle due lingue straniere: formule deux langues étrangères : formules iambiques, ligne vocale giambiche, una linea vocale influenzata dal belcanto nei influencée par le bel canto dans les morceaux en italien pezzi in lingua italiana, che gli inglesi apprezzavano molto (dont les Britanniques étaient friands, ce qui explique (il che spiega perché siano stati composti in questo periodo). leur composition durant cette période). Chez le musicien In Gounod, peraltro, la seduzione e l’eloquenza del disegno français, la séduction et l’éloquence du dessin mélodique melodico sono doni naturali, come dimostra l’incantevole sont cependant autant de dons naturels, comme en Où voulez-vous aller?, composta all’età di ventun anni. témoigne le charme d’Où voulez-vous aller ?, composé à l’âge Pur ampliando, nel corso del tempo, la propria gamma de vingt-et-un ans. Si Gounod élargit sa palette expressive espressiva e attingendo talora al mondo dell’opera lirica au fil du temps et emprunte parfois à l’univers de l’opéra (Départ), Gounod non rinuncia a figurazioni pianistiche che (Départ), il ne renonce pas aux figurations pianistiques qui stilizzano la chitarra (Aubade, Au printemps, Quanti mai), stylisent la guitare (Aubade, Au Printemps, Quanti mai), al ritmo ondeggiante della barcarola (Venise, Ma belle amie au balancement de la barcarolle (Venise, Ma belle amie est morte) e alle forme strofiche (presenti in mélodies della est morte) et aux formes strophiques (présentes dans des maturità come Primavera, Maid of Athens, Heureux sera mélodies de la maturité comme Primavera, Maid of Athens, le jour). Questi elementi, ereditati dalla tradizione della Heureux sera le jour). Ces éléments hérités de la romance romanza, assicurano ampia diffusione alla sua musica. assurent à sa musique une ample diffusion. Mais, dès ses Ma, sin dall’inizio, Gounod gioca con l’irregolarità delle débuts, Gounod joue sur l’irrégularité des carrures afin misure, al fine di ammorbidire la linea musicale e di d’assouplir la ligne et de briser la prévisibilité, dote la partie spezzarne la prevedibilità; e dota la parte del pianoforte di de piano de raffinements harmoniques qui nuancent le finezze armoniche che arricchiscono di sfumature il testo texte poétique, qu’il s’agisse de modulations dans des tons 4
poetico, che si tratti di modulazioni verso tonalità lontane éloignés (Venise), de l’emploi de degrés faibles, d’opposition (Venise), del ricorso a gradi deboli, dell’opposizione tra entre modes majeur et mineur (Prière), de chromatisme et de maggiore e minore (Prière), o ancora di cromatismi e di quintes augmentées (Le Souvenir). Dans À une jeune Grecque, quinte aumentate (Le Souvenir). In À une jeune Grecque, page tardive composée vers 1885-1891, il tempère sa nature pagina tarda composta intorno al 1885-1891, egli tempera spontanément lyrique au profit d’une ligne vocale presque il proprio carattere naturalmente lirico a favore di una psalmodiée, que le piano soutient avec des enchaînements linea vocale quasi salmodiata, che il pianoforte sostiene con inattendus. concatenazioni inattese. 5
I testi Les textes Charles Gounod 1. – Aubade Poésie de Victor Hugo Sorge l’aurora, e la tua porta è chiusa! L’aube naît, et ta porte est close ! Mia bella, perché sonnecchiare? Ma belle, pourquoi sommeiller ? Nell’ora in cui la rosa si ridesta À l’heure où s’éveille la rose tu non ti vuoi svegliare? Ne vas-tu pas te réveiller ? O mia delizia, Ô ma charmante, ascolta qui Écoute ici l’amante che canta L’amant qui chante e piange così! Et pleure aussi ! Tutti bussano alla tua porta benedetta. Tout frappe à ta porte bénie. L’aurora dice: Io sono il giorno! L’aurore dit : Je suis le jour ! Io l’armonia, l’uccellin cinguetta. L’oiseau dit : Je suis l’harmonie ! E io dico: Io sono l’amore! Et moi je dis : Je suis l’amour ! O mia delizia, Ô ma charmante, ascolta qui Écoute ici l’amante che canta L’amant qui chante e piange così! Et pleure aussi ! 6
2. – Où voulez-vous aller ? Poésie de Théophile Gautier Dite, bella giovane, Dites, la jeune belle, dove volete andare? Où voulez-vous aller ? La vela dispiega la sua ala, La voile ouvre son aile, la brezza comincia a soffiare! La brise va souffler. Il remo è d’avorio, L’aviron est d’ivoire, il vessillo di seta cangiante, Le pavillon de moire, il timone d’oro fino; Le gouvernail d’or fin ; per zavorra ho un’arancia, J’ai pour lest une orange, per vela l’ala di un angelo, Pour voile une aile d’ange, per mozzo un serafino. Pour mousse un séraphin. Dite, bella giovane, Dites, la jeune belle, dove volete andare? Où voulez-vous aller ? La vela dispiega la sua ala, La voile ouvre son aile, la brezza comincia a soffiare! La brise va souffler. Volete andar nel Baltico, Est-ce dans la Baltique ? oppure nel Pacifico? Sur la mer Pacifique ? Nell’isola di Giava? Dans l’île de Java ? Oppure su in Norvegia, Ou bien est-ce en Norvège, a coglier stelle alpine, Cueillir la fleur de neige, o il fiore di Angsoka? Ou la fleur d’Angsoka ? 7
Dite, bella giovane, Dites, la jeune belle, dove volete andare? Où voulez-vous aller ? La vela dispiega la sua ala, La voile ouvre son aile, la brezza comincia a soffiare! La brise va souffler. Portatemi – dice la bella – Menez-moi, dit la belle, alla riva fedele À la rive fidèle dove si ama per sempre! Où l’on aime toujours ! Questa riva, mia cara, Cette rive, ma chère, è poco conosciuta On ne la connaît guère nel paese degli amori. Au pays des amours. Dite, bella giovane, Dites, la jeune belle, dove volete andare? Où voulez-vous aller ? La vela dispiega la sua ala, La voile ouvre son aile, la brezza comincia a soffiare! La brise va souffler. 8
3. – Si vous n’ouvrez votre fenêtre Poésie d’Alexandre Dumas fils Ho visto fiori che nei campi J’ai vu des fleurs qui dans les plaines stendevano morbidi tappeti; Déroulaient leurs soyeux tapis ho sentito soffi ardenti J’ai senti de chaudes haleines che passando bruciavano le spighe; Brûler, en passant, les épis ; spesso ho ammirato l’aurora J’ai souvent admiré l’aurore quando gioca sui poggi vicini Jouant sur les coteaux voisins e il suo sorriso che colora Et son sourire qui colore gli aranceti e i vigneti! Les orangers et les raisins ! Ma mai, nemmeno in poesia, Mais jamais, même en poésie, ho visto tesori così belli Je n’ai vu trésor si charmant come quelli che la vostra gelosia Que ceux que votre jalousie ancora adesso mi nasconde, Me cache encore en ce moment, e che mi faran forse morire Qui me feront mourir peut-être maledicendo il vostro balcone, En maudissant votre balcon, se non aprirete la finestra Si vous n’ouvrez votre fenêtre al termine della mia canzone! Au dernier mot de ma chanson ! 9
4. – Heureux sera le jour Poésie de Pierre de Ronsard Dolce amante mia, tocca Douce maîtresse, touche per lenire il mio male Pour apaiser mon mal le mie labbra con la tua bocca Mes lèvres de ta bouche più rossa del corallo. Plus rouge que coral. Gettami le braccia Que mon col soit pressé al collo, e stringi forte. De ton bras enlacé. Poi, viso contro viso, Puis face dessus face guardami negli occhi Regarde-moi les yeux affinché il tuo sguardo Afin que ton trait passe penetri nel mio cuore ansioso En mon cœur soucieux ! che vive soltanto Cœur qui ne vit si non d’amore e del tuo nome. D’amour et de ton nom. Esso era fiero e forte Je l’ai vu fier et brave prima che la tua bellezza Avant que ta beauté dolcemente lo domasse, Pour être ton esclave rendendolo suo schiavo. Doucement l’eut dompté ! Ma il suo male gli piace, Mais son mal lui plait bien, purché muoia tuo. Pourvu qu’il meure tien. Mia signora, di certo Maîtresse je n’ai garde non intendo svegliarti! De vouloir t’éveiller ! Sono felice quando vedo Heureux quand je regarde 10
i tuoi begli occhi assopiti, Tes beaux yeux sommeiller, felice quando li vedo Heureux quand je les vois dormire sotto di me. Endormis dessous moi. Ah! Mia cara nemica, Ah ! Ma chère ennemie, se mi vuoi rasserenare, Si tu veux m’apaiser ridammi la vita Redonne-moi la vie nel soffio di un bacio. Dans l’esprit d’un baiser Ah! Ne ho sentito la dolcezza Ah ! J’en ai la douceur giungere fino al cuore! Senti jusques au cœur ! Com’è soave la follia C’est une douce rage che ci pugnala dolcemente, Qui nous poinct doucement quando con lo stesso coraggio Quand d’un même courage ci si ama senza tregua. On s’aime incessamment. Felice sarà il giorno Heureux sera le jour, in cui morirò d’amore. Que je mourrai d’amour. 11
5. – Medjé Poésie de Jules Barbier O Medjé, che con un sorriso Ô Medjé, qui d’un sourire hai incatenato la mia libertà, Enchaînas ma liberté, sii fiera del tuo dominio, Sois fière de ton empire, comanda la mia volontà. Commande à ma volonté. Un tempo non conoscevo ostacoli, Naguère encor, sans entraves, come un uccello nel cielo, Comme l’oiseau dans les airs, ma il tuo sguardo ha reso schiavo Ton regard a fait esclave il libero figlio dei deserti. Le libre enfant des déserts. Medjé! Medjé! Medjé ! Medjé ! La voce stessa dell’amore La voix de l’amour même dovrebbe intenerirti! Devrait te désarmer ! Ahimè! Tu dubiti ch'io ti ami, Hélas ! Tu doutes que je t’aime io che muoio d’amore per te! Quand je meurs de t’aimer ! Ingrata, per pagare i gioielli Ces bijoux que l’on t’envie, che le altre t’invidiano, ho venduto J’ai vendu pour les payer, le mie armi e il mio destriero, Ingrate, plus que ma vie che più della mia vita son preziosi! Mes armes et mon coursier ! E tu mi chiedi di quali incanti Et tu demandes quels charmes è prigioniero il mio cuore inebriato? Tiennent mon cœur enivré ? Non hai dunque visto le mie lacrime? Tu n’as donc pas vu ses larmes ? Per tutta la notte ho pianto! Toute la nuit j’ai pleuré ! Medjé! Medjé! Medjé ! Medjé ! Le lacrime stesse dell’amore Les pleurs de l’amour même 12
dovrebbero intenerirti! Devraient te désarmer ! Ahimè! Tu dubiti ch'io ti ami, Hélas ! Tu doutes que je t’aime io che muoio d’amore per te! Quand je meurs de t’aimer ! Vuoi leggermi nell’anima Tu veux lire dans mon âme per vedervi il tuo nome vincitore! Pour y voir ton nom vainqueur ! Ebbene, prendi questa lama Eh bien ! Prends donc cette lame e piantamela nel cuore! Et plonge-la dans mon cœur ! Guarda senza paura Regarde sans épouvante e senza vani rimpianti Et sans regrets superflus la tua immagine ancora viva Ton image encore vivante in questo cuore che non batte più! Dans ce cœur qui ne bat plus ! Medjé! Medjé! Medjé ! Medjé ! Il sangue stesso dell’amore Le sang de l’amour même dovrebbe intenerirti! Devrait te désarmer ! Ahimè! Tu dubiti ch'io ti ami, Hélas ! Tu doutes que je t’aime io che muoio d’amore per te! Quand je meurs de t’aimer ! 13
6. – Le Souvenir Poésie de Joseph Collin Che cosa sei tu dunque, perché ti chiamo, Qu’es-tu donc, pour que je t’appelle, o ricordo, che rispondi silenzioso? Souvenir, qui réponds sans bruit ? Perché ti spero così fedele Pourquoi t’espérer si fidèle mentre ogni cosa si dissolve? Alors que tout s’évanouit ? Io non sono altro che l’immagine, Je ne suis rien que l’image, l’eco, il riflesso del passato, L’écho, le reflet du passé, non sono che l’orma del viaggio, Rien que l’empreinte du voyage, il segno non ancora cancellato! Le trait qui reste ineffacé ! Sì, io sono il depositario, Oui, je suis le dépositaire, il fido guardian del tuo tesoro! Le sûr gardien de ton trésor ! Io ho salvato, nel mistero, Je t’ai sauvé, dans le mystère, ogni frammento del tuo oro! Chaque parcelle de ton or ! Io sono l’ospite della tua dimora, Je suis l’hôte de ta demeure, l’amico del mattino e della sera, L’ami du matin et du soir, l’assiduo testimone di ogni ora, L’assidu témoin de toute heure, il confidente di ogni tua speranza! Le confident de tout espoir ! Sempre accanto a te, raccolgo Toujours près de toi, je recueille i rami appassiti e spezzati, Les rameaux flétris et brisés, e rimetto insieme foglia a foglia Et je réunis feuille à feuille, i resti che si credevano dispersi. Les débris qu’on croit dispersés ! 14
Grazie a me ha un suo fascino il rimpianto, Par moi le regret a des charmes, grazie a me si fa dolce il dolore; Par moi s’embellit la douleur, se esso ama fino alle lacrime, Elle aime jusqu’à ses larmes, io sono il vero consolatore! Je suis le vrai consolateur ! Io sono il compagno di viaggio Je suis le compagnon de route che ti seguirà fino alla fine!... Qui suivra tes pas jusqu’au bout !... Ora, io solo parlo; ascolta: Seul, à présent, je parle ; écoute, io non son nulla! Ma son tutto! Je ne suis rien ! Mais je suis tout ! 7. – À une jeune Grecque Poésie de Sapho (traduction française de Prosper Yraven) Qui è la tomba della bella Timade; De la belle Timar c’est ici le tombeau ; le Parche, anzitempo, con mano crudele Les Parques, avant l’heure, ont d’une main cruelle dei suoi giorni incompleti hanno spezzato il filo. De ses jours incomplets brisé le fil. Pour elle, Ahimè, per lei Imene non ha acceso la sua fiaccola. Hélas ! l’Hymen n’a pas allumé son flambeau ! E le sue compagne in lacrime Et ses compagnes éplorées alle sue ceneri adorate Ont à ses cendres adorées hanno sacrificato le loro trecce dorate De leurs cheveux livrés au tranchant du ciseau offrendole alla lama del coltello. Consacré les tresses dorées ! Invano Primavera fa rinascere i fiori: Vainement le Printemps fait renaître ses fleurs : la vergine non andrà più, nella stagione nuova, La vierge n’ira plus, à la saison nouvelle, a sognare la sera nella pace dei boschi. Dans la paix de nos bois rêver le soir. Pour elle, Ahimè, per lei Aprile non avrà più dolci profumi; Hélas ! Avril n’aura plus de douces senteurs ; 15
ma, dacché è finito il tetro inverno, Mais dès qu’a fui l’hiver morose, qui la nostra amicizia depone, Ici, notre amitié dépose, con il lamento di un fedele dolore, Avec le chant plaintif des fidèles douleurs, gelsomini, gigli e rose. Le jasmin, le lys et la rose ! 8. – Maid of Athens Poésie de Lord Byron Texte original en langue anglaise O bella ateniese, prima di separarci, Maid of Athens, ere we part, rendimi, oh rendimi il mio cuore! Give, oh, give me back my heart! Oppure, giacché ha lasciato ormai il mio petto, Or, since that has left my breast, tienilo, e prenditi anche il resto! Keep it now, and take the rest! Ascolta il mio giuramento prima che parta: Hear my vow before I go, io t’amo, o vita mia! Zoe mou sas agapò! (My life, I love you!) T’amo per le tue chiome sciolte By those tresses unconfined, corteggiate dai venti dell’Egeo; Wooed by each Ægean wind; per le ciglia corvine che sfiorano By those lids whose jetty fringe le morbide tue guance color di rosa; Kiss thy soft cheeks’ blooming tinge; per gli occhi tuoi selvaggi da cerbiatta, By those wild eyes like the roe, io t’amo, o vita mia! Zoe mou sas agapò! Per le labbra al cui sapore anelo; By that lip I long to taste; per la vita sottile come uno stelo; By that zone-encircled waist; per i fiori, eloquente pegno d’amore, By all the token-flowers that tell 16
che parlano meglio delle parole; What words can never speak so well; per le gioie e i dolori che amore sempre alterna, By love’s alternate joy and woe, io t’amo, o vita mia! Zoe mou sas agapò! Bella ateniese, io sono partito; Maid of Athens! I am gone: pensami, cara, quando sarai da sola. Think of me, sweet! when alone. Anche se a Istanbul me ne vado, Though I fly to Istambol, l’anima e il cuore restano ad Atene: Athens holds my heart and soul: non posso certo smettere di amarti! Can I cease to love thee? No! Io t’amo, o vita mia! Zoe mou sas agapò! 9. – Sweet baby, sleep Poésie de George Wither Texte original en langue anglaise Dormi, tesoro mio; che ti tormenta? Sweet baby, sleep; what ails my dear? perché, dolce amor mio, piangi così? What ails my darling thus to cry? Stai buono e ascolta, bimbo mio diletto, Be still, my child, and lend thine ear la ninnananna che ti canterò. To hear me sing thy lullaby. Bell’agnellino, non piangere più; My pretty lamb, forbear to weep; stai buono, amore mio; dormi, tesoro. Be still, my dear; sweet baby, sleep. Quando Gesù tra gli uomini viveva, When God with us was dwelling here, i bimbi piccolini tanto amava: In little babes he took delight: gli innocenti come te, tesoro, Such innocents as thou, my dear, 17
gli sono cari ora come allora. Are ever precious in his sight. Dunque, non pianger più, dolcezza mia; Sweet baby, then, forbear to weep; stai buono, amore mio; dormi, tesoro. Be still, my dear; sweet baby, sleep. Un tempo un neonato fu lui pure A little infant once was he, e, fragile eppure forte, fu deposto And, strength-in-weakness, then was laid in braccio alla Vergine Sua madre, Upon His virgin-mother’s knee, perché giungesse la Sua forza fino a te. That power to thee might be conveyed. Dunque, non pianger più, bimbo mio caro; Sweet baby, then, forbear to weep; stai buono, amore mio; dormi, tesoro. Be still, my baby; sweet baby, sleep. 10. – Au Printemps Poésie de Jules Barbier La primavera già l’inverno scaccia, Le printemps chasse les hivers, e tra i verdi alberi sorride; Et sourit dans les arbres verts ; sotto le foglie novelle Sous la feuille nouvelle si odono frulli d’ali! Passent des bruits d’aile ! Ritornello: Refrain : Vieni, seguiamo i sentieri ombrosi Viens, suivons les sentiers ombreux, ove si perdono gli innamorati; Où s’égarent les amoureux ; la primavera ci chiama, Le printemps nous appelle, vieni, siamo felici! Viens, soyons heureux ! 18
Vedi il sole che brilla Vois, le soleil étincelle e il suo splendor che sfavilla Et sa clarté qui ruisselle mi sembra ancora più bello Me semble encore plus belle riflesso nei tuoi occhi belli! Dans tes beaux yeux ! Ritornello Refrain Che la tua voce si fonda Que ta voix chante et se mêle cantando, nell’eterna armonia; À l’harmonie éternelle ; in essa mi par di sentire Je crois entendre en elle dei cieli la melodia! Chanter les cieux ! Ritornello Refrain 11. – Je ne puis espérer Poésie d’Albert Delpit Non è neppure la sofferenza Ce n’est pas même la souffrance che mi fa piangere e tacere; Qui me fait me taire et pleurer ; il dolore ha una sua speranza, La douleur a son espérance, ma io non posso più sperare! Et moi, je ne puis espérer ! Non è il rimpianto che uccide Ce n’est pas le regret qui tue, per la morte di una gioia che è fiorita: D’une joie éclose et qui meurt ; per perderla, bisogna averla avuta! Pour la perdre il faut l’avoir eue ! E io questa gioia non l’ho avuta! Et je n’ai pas eu ce bonheur ! 19
Ahimè! È la suprema angoscia Hélas ! C’est l’angoisse suprême che nulla potrebbe mai spiegare! Que rien ne saurait exprimer ! Sentir di amare e di essere amati, Sentir qu’on aime et qu’on vous aime, sapendo che non ci si può amare! Et savoir qu’on ne peut s’aimer ! 12. – Ma belle amie est morte Poésie de Théophile Gautier Morta è la bella amica mia, Ma belle amie est morte : sempre la piangerò; Je pleurerai toujours ; nella tomba si è portata via Sous la tombe elle emporte il mio amore e l’anima mia! Mon âme et mes amours ! Ah! Com’era bella, Ah ! Comme elle était belle, e quanto l’amavo! Et comme je l’aimais ! Mai più amerò una donna Je n’aimerai jamais quanto ho amato lei. Une femme autant qu’elle. Ah, quanto è amara la mia sorte! Que mon sort est amer ! Andarsene per mare senza amore! Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer ! Morta è la bella amica mia, Ma belle amie est morte : sempre la piangerò... Je pleurerai toujours... 20
13. – Ce que je suis sans toi Poésie de Louis De Peyre L’edera senza l’olmo Ce qu'est le lierre sans l'ormeau che fu il sostegno della sua infanzia, Qui fut l'appui de son enfance, offrendole con ogni suo ramo Lui donnant dans chaque rameau un appoggio per la sua crescita, Un échelon pour sa croissance ; ecco che cosa son senza di te; Voilà ce que je suis sans toi ; per pietà, serbami la tua fedeltà! Par pitié, garde-moi ta foi ! L’uccellino che vola cinguettando L'oiseau qui vole en gazouillant verso le dimore eterne Vers les demeures éternelles cui un colpo ferale, all’improvviso, Et dont soudain un plomb sanglant ha distrutto le ali, Est venu fracasser les ailes, ecco che cosa son senza di te; Voilà ce que je suis sans toi ; per pietà, serbami la tua fedeltà! Par pitié, garde-moi ta foi! Una fragile barchetta in mezzo ai flutti Un frêle esquif parmi les flots in una notte tenebrosa, Pendant une nuit ténébreuse, senza timone, senza marinai, Sans gouvernail, sans matelots, in balia del mare tempestoso, Au sein de la mer orageuse, ecco che cosa son senza di te; Voilà ce que je suis sans toi ; per pietà, serbami la tua fedeltà! Par pitié, garde-moi ta foi ! 21
14. – Primavera Poésie de Théophile Gautier Mentre alle loro opere malvagie Tandis qu’à leurs œuvres perverses gli uomini si affrettano, affannati, Les hommes courent haletants, Marte che ride, malgrado gli acquazzoni, Mars qui rit, malgré les averses, in segreto prepara la primavera. Mars prépare en secret le printemps. Per le margheritine, di soppiatto, Pour les petites pâquerettes, quando dorme ogni cosa, Sournoisement, lorsque tout dort, stira i bianchi collaretti Il repasse des collerettes e cesella bottoni d’oro. Et cisèle des boutons d’or. La natura, nel letto, si riposa; La nature au lit se repose ; ma lui scende nel giardino deserto Lui, descend au jardin désert e allaccia i boccioli di rosa Et lace les boutons de rose nei lor corsetti di velluto verde. Dans leur corset de velours vert. Tra il crescione intorno alla fontana, Sur le cresson de la fontaine dove il cervo beve, tendendo l’orecchio, Où boit le cerf, l’oreille au guet, con mano furtiva sgrana De sa main cachée il égrène le argentee campanelle del mughetto. Les grelots d’argent du muguet. Sotto l’erba, perché tu la colga, Sous l’herbe, pour que tu la cueilles, mette la fragola vermiglia, Il met la fraise au teint vermeil e ti intreccia un cappello di foglie Et te tresse un chapeau de feuilles per proteggerti dal sole. Pour te garantir du soleil. 22
Poi, terminato il suo lavoro, Puis, lorsque sa besogne est faite, e giunto il suo regno alla fine, Et que son règne va finir, volgendo il capo alla soglia di aprile, Au seuil d’avril tournant la tête, dice: «Primavera, puoi venire!» Il dit : « Printemps, tu peux venir ! » 15. – Tombez, mes ailes Poésie d’Ernest-Wilfrid Legouvé Piccola alacre formica, Petite fourmi sérieuse, che lavori dentro questo solco, Qui travailles sur ce sillon, ieri in cielo, come una gaia farfalla, Hier au ciel, comme un gai papillon, volavi vivace e ridente! Tu volais vive et rieuse ! Com’è, dimmi com’è che prima dell’inverno, D'où vient, dis-moi, d'où vient qu'avant l'hiver, divenuta verme da farfalla che eri, De papillon devenu ver, tu strisci, e non hai più le ali? Tu rampes et tu n'as plus d'ailes ? Dove sono finite Où donc sont-elles ? da ieri? Depuis hier ? Figlia dell’aria, Fille de l'air, dove sono le tue ali? Où sont tes ailes ? Ieri ero felice e giocosa, Hier j'étais heureuse et folâtre, ieri ero amata e amavo! Hier j'étais aimée et j'aimais ! Ieri con lui mi slanciavo Hier avec lui je m'élançais tra le nubi dell’azzurro cielo! Dans les flots de l'éther bleuâtre ! Amandoci, En aimant, da quell’aerea coppia che eravamo, Couple aérien, 23
le attraversavamo – c’è un legame Nous passions - il est un lien tra gli amori e le ali. Entre les amours et les ailes. Sì, erano loro a portarmi! Oui, c'étaient elles, qui m'emportaient ! I nostri cuori battevano all’unisono con le ali! Nos coeurs battaient avec nos ailes ! Ma oggi eccomi madre! Mais aujourd'hui me voilà mère ! È arrivato il momento del dovere: L'instant des devoirs est venu : ogni cosa è pericolo sulla nuda terra Tout est danger sur le sol nu, per questo piccolo essere effimero! Pour ce petit être éphémère ! Allora, per difenderlo dal vento, Alors, pour l'abriter du vent, con le mie zampe anteriori Avec mes pattes de devant, io stessa ho strappato le mie ali! J'ai moi-même arraché mes ailes ! Amori nuovi! Amours nouvelles ! Bisogna vegliare, Il faut veiller, e lavorare! Et travailler ! Cadete, mie ali! Tombez, mes ailes ! 16. – Prière Poésie de Sully Prudhomme Ah! Se sapeste come si soffre Ah ! Si vous saviez comme on pleure a vivere soli e senza un focolare, De vivre seul et sans foyers, qualche volta passereste Quelquefois devant ma demeure davanti a casa mia. Vous passeriez. 24
Se sapeste che cosa uno sguardo puro Si vous saviez ce que fait naître fa nascere in un’anima triste, Dans l’âme triste un pur regard, guardereste la mia finestra Vous regarderiez ma fenêtre come per caso. Comme au hasard. Se sapeste che balsamo dona Si vous saviez quel baume apporte al cuore la presenza d’un cuore, Au cœur la présence d’un cœur, vi fermereste alla porta di casa mia Vous vous assoiriez sous ma porte come una sorella. Comme une sœur. Se sapeste che vi amo, Si vous saviez que je vous aime, e soprattutto sapeste quanto, Surtout si vous saviez comment, forse, semplicemente, Vous entreriez peut-être même ci entrereste! Tout simplement ! 17. – Départ Poésie d’Émile Augier Voglio dimenticare di amare, Je veux oublier que j’aime, amici, portatemi lontano, Emportez-moi loin, amis, portatemi lontano da qui, Emportez-moi loin d’ici, nelle Fiandre, in Spagna, a Napoli, in Boemia, En Flandre, en Espagne, à Naples, en Bohême, tanto lontano da dimenticare la mia pena! Si loin qu’en chemin reste mon souci ! Che cosa resterà in me, di me stesso, Que restera-t-il en moi, de moi-même, quando sarò riuscito a guarire? Quand à m’en guérir j’aurai réussi ? Non importa, voglio chiudere questa mia ferita, N’importe, je veux fermer ma blessure 25
le sofferenze troppo lunghe non fanno per me! Les longues douleurs ne sont pas mon lot ! Andiamo, voglio chiudere la mia ferita, Allons, je veux fermer ma blessure, partiamo! Andiamo incontro all’avventura, Partons ! Allons par pays courir l’aventure, scuotiamoci, partiamo al galoppo! Pour nous secouer partons au galop ! E senza dirti addio, cara creatura, Sans te dire adieu chère créature ! perché il mio cuore si scioglierebbe in singhiozzi! Car mon cœur fondrait en sanglot ! Riposeremo, terminata la corsa, Nous reposerons, la course assouvie, nel serpillo, nel balsamo e nel timo! Dans le serpolet, le baume et le thym ! Ma, se mi verrà voglia di coglierne un po’, Mais si d’en cueillir il me prend envie allontanate la mia mano dal fatale bottino, Détournez mes doigts d’un fatal butin, perché fu così che lei si prese la mia vita, Car ce fut ainsi qu’elle prit ma vie, senza saperne nulla, in un fresco mattino! Sans en rien savoir par un frais matin ! Tra l’erica ero inginocchiato. J’étais à genoux parmi la bruyère. Partiamo, amici miei, partiamo! Ho fretta di correre. Partons, mes amis, partons ! J’ai soif de courir. Che il mio cavallo galoppi, la criniera al vento, Que mon cheval jette au vent sa crinière, finché l’orizzonte non si aprirà davanti a noi. Voyons l’horizon devant nous s’ouvrir. Ah! Partite senza me! L’anima prigioniera Ah, partez sans moi ! L’âme prisonnière ama la sua prigione, e lì vuole morire! Aime sa prison – et veut y mourir ! 18. – Venise Poésie d’Alfred de Musset A Venezia la rossa Dans Venise la rouge, non si muove una barca, Pas un bateau qui bouge non c’è un pescatore sull’acqua, Pas un pêcheur dans l’eau, né un solo lampione acceso. Pas un falot. 26
La luna si oscura La lune qui s’efface e il suo volto che trascolora Couvre son front qui passe si copre di una nube stellata D’un nuage étoilé semivelata. Demi-voilé. Tutto tace, salvo le guardie Tout se tait, fors les gardes dalle lunghe alabarde, Aux longues hallebardes, che vegliano nelle garitte Qui veillent aux créneaux degli arsenali. Des arsenaux. Ah! Ora, più d’una Ah ! Maintenant plus d’une attende, al chiar di luna, Attend, au clair de lune, qualche bel giovanotto, Quelque jeune muguet, tendendo l’orecchio. L’oreille au guet. Nell’amorosa brezza Sous la brise amoureuse Vanina la sognante La Vanina rêveuse, nella sua culla galleggiante Dans son berceau flottant passa cantando; Passe en chantant ; mentre per la festa Tandis que pour la fête Narcissa si prepara Narcissa qui s’apprête, e davanti allo specchio Met devant son miroir mette la nera maschera. Le masque noir. Lasciamo che il vecchio orologio Laissons la vieille horloge nel palazzo del vecchio doge Au palais du vieux doge conti le lunghe ore di noia Lui compter de ses nuits delle sue notti: Les longs ennuis. 27
sul suo mare indifferente, Sur sa mer nonchalante, Venezia, indolente, Venise l’indolente non conta i suoi giorni Ne compte ni ses jours né i suoi amori. Ni ses amours. Perché Venezia è così bella Car Venise est si belle che, su di lei, una catena Qu’une chaîne sur elle sembra una collana gettata Semble un collier jeté sulla bellezza. Sur la beauté. 19. – Perché piangi? Poésie de Corrado Pavesi Negri Texte original en langue italienne Mi parve, un giorno, di veder del pianto Il me sembla, un jour, de voir des larmes sulle guance di lei, che amato ho tanto. Roulant sur les joues de celle que j’ai tant aimé. «Perché piangi?», le dissi. Ella mi pose « Pourquoi pleurez-vous » ? lui demandai-je. le braccia intorno al collo, e mi rispose: Elle mit ses bras autour de mon cou et répondit : «Piango, diletto, perché esausto ho omai « Je pleure, mon bien-aimé, car l’amour la piena dell’amor che in te versai! dont je vous ai couvert s'épuise ! Piango, diletto, perché d’amarti men mi pare, Je pleure, mon bien-aimé, car il me semble moins vous se non ti posso maggiormente amar!» aimer, Si je ne puis vous aimer davantage ! » 28
20. – Quanti mai Poésie de Pietro Metastasio Texte original en langue italienne – traduction d'Anouck Vecchietti Massacci Se a ciascun l’interno affanno Si les agitations de la vie Si leggesse in fronte scritto, pouvaient se lire sur le front Quanti mai, che invidia fanno, de ceux que nous jalousons, Ci farebbero pietà! quelle pitié nous éprouverions ! Si vedria che i lor nemici L’on décèlerait ce qui hante les esprits Hanno in seno; e si riduce de leurs ennemis, Nel parere a noi et nous découvririons Felici ogni lor felicità. que toute allégresse n’est qu’illusion. 29
lI compositore Le compositeur Charles Gounod (1818-1893) Charles Gounod (1818-1893) Orfano a cinque anni del padre pittore, Charles Gounod fu Orphelin à cinq ans d’un père artiste peintre, Charles Gounod cresciuto dalla madre, che lo iniziò alla musica prima di affidarlo fut élevé par sa mère, qui l’initia à la musique avant de le confier al celebre Antoine Reicha. Dopo aver seguito studi classici coronati au célèbre Antoine Reicha. Après avoir poursuivi des études da un diploma in filosofia, nel 1836 entrò al Conservatorio, classiques, couronnées par un baccalauréat de philosophie, il dove seguì l’insegnamento di Halévy (contrappunto), Lesueur entra au Conservatoire en 1836 pour y suivre l’enseignement e Paer (composizione), fino a ottenere un primo prix de Rome d’Halévy (contrepoint), Lesueur et Paer (composition), jusqu’à nel 1839. Anche se per qualche tempo pensò di prendere i voti, a l’obtention d’un premier prix de Rome en 1839. S’il envisagea testimonianza di un’autentica devozione dalla quale nascerà un temps d’entrer dans les ordres, témoignant d’une réelle un’imponente produzione sacra, alla fine prevalse la sua passione dévotion dont naîtra un imposant corpus religieux, sa passion per il teatro. Certo, il suo primo tentativo, Sapho (1851), fu solo pour le théâtre l’emporta finalement. Sa première tentative, un successo a metà, ma gli consentì di ricevere, l’anno seguente, Sapho (1851), ne fut certes qu’un demi-succès, mais elle lui la commissione delle musiche di scena di Ulysse per la permit de recevoir, l’année suivante, la commande d’une Comédie-Française. Presto seguiranno La Nonne sanglante musique de scène pour la Comédie-Française : Ulysse. Suivront (1855), Le Médecin malgré lui (1858) e soprattutto Faust bientôt La Nonne sanglante (1855), Le Médecin malgré lui (1858) (1859), capolavoro indiscusso dell’arte francese. Nessun’altra et surtout Faust (1859), chef-d’œuvre incontesté de l’art français. sua opera, tranne forse Roméo et Juliette (1867), eguaglierà in Aucun de ses autres ouvrages, hormis peut-être Roméo et Juliette seguito il successo e la fama tra i posteri di quest’opera ispirata al (1867), n’égalera par la suite le succès et la postérité de cet dramma di Goethe. Si susseguiranno tuttavia, con varia fortuna, opéra inspiré du drame goethéen. Se succéderont néanmoins, La Colombe e Philémon et Baucis (1860), La Reine de Saba (1862), avec des fortunes diverses, La Colombe et Philémon et Baucis Mireille (1864), Cinq-Mars (1877), Polyeucte (1878) e Le Tribut de (1860), La Reine de Saba (1862), Mireille (1864), Cinq-Mars (1877), Zamora (1881). Celebrato in Francia come un’autentica gloria Polyeucte (1878) et Le Tribut de Zamora (1881). Célébré comme nazionale, eletto all’Institut de France nel 1866, Gounod segnò la une authentique gloire nationale, élu à l’Institut en 1866, sua epoca con la propria particolare sensibilità e l’impressionante Gounod marqua son époque de sa sensibilité particulière et de catalogo ampiamente dominato dalla voce, nonostante importanti son impressionnant catalogue, largement dominé par la voix, incursioni in ambito orchestrale e cameristico. malgré d’importantes incursions dans le domaine orchestral et dans la musique de chambre. 30
Gli interpreti Les interprètes Tassis Christoyannis, baritono Tassis Christoyannis, baryton Nato ad Atene ha studiato pianoforte, canto e direzione Né à Athènes, il y étudie le piano, le chant, la direction d’orchestra al Conservatorio della sua città natale, prima di d’orchestre et la composition au Conservatoire. Il se perfezionarsi in Italia con Aldo Protti. Le sue qualità vocali, perfectionne ensuite en Italie avec Aldo Protti. Ses qualités musicali e drammatiche gli permettono di affrontare un vocales, musicales et scéniques lui permettent d’aborder un ampio repertorio. Invitato dai più importanti teatri e orchestre large répertoire. Invité par les plus grands théâtres et orchestres internazionali, interpreta questa stagione Ben-Saïd nel Tribut internationaux, il a notamment interprété cette saison Ben- de Zamora di Charles Gounod con il Palazzetto Bru Zane al Saïd dans Le Tribut de Zamora de Gounod avec le Palazzetto Prinzregententheater di Monaco di Baviera. Fra i suoi altri Bru Zane au Prinzregententheater de Munich. Il incarne ruoli Ulisse (Il ritorno di Ulisse in patria), Bajazet (Tamerlano), Ulisse (Il ritorno di Ulisse in Patria), Bajazet (Tamerlano), Danaüs (Les Danaïdes), Il Conte (Le nozze di Figaro), Guglielmo Danaüs (Les Danaïdes), Il Conte (Le nozze di Figaro), Don (Così fan tutte), Papageno, Figaro (Il barbiere di Siviglia), Giovanni (rôle-titre), Guglielmo (Così fan tutte), Papageno, Dandini (La Cenerentola), Taddeo (L’italiana in Algeri), Figaro (Il Barbiere di Siviglia), Dandini (La Cenerentola), Taddeo Malatesta (Don Pasquale), Enrico (Lucia di Lammermoor), (L’Italiana in Algeri), Malatesta (Don Pasquale), Enrico (Lucia di Belcore (L’elisir d’amore), Alfonso (La favorita), Silvio Lammermoor), Belcore (L’Elisir d’amore), Alfonso (La Favorita), (Pagliacci), Posa (Don Carlo), Germont (La traviata), Ford Silvio (Pagliacci), Posa (Don Carlo), Germont (La Traviata), Ford (Falstaff), Monfort (Les Vêpres siciliennes), Renato (Un ballo (Falstaff), Macbeth (rôle-titre), Monfort (Les Vêpres siciliennes), in maschera), Olivier (Capriccio), Falke (Die Fledermaus), Renato (Un Ballo in maschera), Olivier (Capriccio), Falke (Die Pelléas (Pelléas et Mélisande), Valentin (Faust), Marcello (La Fledermaus), Hamlet (rôle-titre), Pelléas (Pelléas et Mélisande), bohème), Eleckij (La dama di picche), nonché i ruoli eponimi Valentin (Faust), Eugène Oneguine (rôle-titre), Ali-Baba de Lecocq, in Hamlet, Don Giovanni, Macbeth, Evgenij Onegin, Ali-Baba Marcello (La Bohème), Jeletski (La Dame de pique)... di Charles Lecocq... Affianco al Palazzetto Bru Zane e all'etichetta Aux côtés du Palazzetto Bru Zane et du label Aparté, Tassis Aparté, Tassis Christoyannis e Jeff Cohen incidono una collana Christoyannis et Jeff Cohen enregistrent une collection de di mélodie francese rara. Dopo i CD dedicati a Félicien David, mélodie française rare. Après les disques dédiés à David, Godard, Benjamin Godard, Édouard Lalo, Camille Saint-Saëns et Fernand Lalo, Saint-Saëns et La Tombelle, une anthologie de mélodies de de La Tombelle, un'antologia di mélodies di Charles Gounod Gounod paraîtra ce printemps. uscirà questa primavera. 31
Jeff Cohen, pianista e compositore Jeff Cohen, pianiste et compositeur Nato a Baltimora, Jeff Cohen si diploma in pianoforte e musica Né à Baltimore, Jeff Cohen obtient les prix de piano et de musique da camera al Conservatoire national supérieur de musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique di Parigi prima di proseguire la propria formazione negli Stati de Paris avant de poursuivre sa formation aux États-Unis et Uniti e nel Regno Unito. Attualmente docente di Lied e mélodie en Angleterre. Actuellement professeur de lied et mélodie au al Conservatorio di Parigi, è stato chef de chant all’Opéra Conservatoire de Paris, il est auparavant chef de chant à l’Opéra de la Monnaie di Bruxelles, docente all’École d’art lyrique de de la Monnaie à Bruxelles, professeur à l’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris, responsabile musicale al Théâtre du Châtelet e l’Opéra de Paris, responsable musical au Théâtre du Châtelet et consulente della Bibliothèque nationale de France con François conseiller à la Bibliothèque nationale de France avec François Le Roux e Alexandre Tharaud per un ciclo di concerti sulla Le Roux et Alexandre Tharaud pour une série de concerts sur mélodie francese. Si esibisce con numerosi artisti quali Roberto la mélodie française. Il se produit avec de nombreux artistes Alagna, June Anderson o Cecilia Bartoli. Tra i suoi numerosi tels Roberto Alagna, June Anderson ou Cecilia Bartoli. Parmi dischi citiamo le incisioni dedicati alla mélodie francese con il ses nombreux disques, citons les enregistrements consacrés Palazzetto Bru Zane e Tassis Christoyannis. Come chef de chant à la mélodie française avec le Palazzetto Bru Zane et Tassis ha lavorato su registrazioni di opere assieme a Christopher Christoyannis (David, Godard, Lalo, Saint-Saëns, La Tombelle Hogwood, John Nelson, Michel Plasson, Georg Solti e Mark et prochainement Gounod). Jeff Cohen a dirigé l’orchestre de Elder. Jeff Cohen ha diretto l’orchestra de L’opera da tre soldi L’Opéra de quat’sous mis en scène par Giorgio Strehler, assisté nell’allestimento di Giorgio Strehler, ha assistito Myung-Whun Myung-Whun Chung pour Otello à l’Opéra Bastille, collaboré Chung per Otello all’Opéra Bastille, ha collaborato con Patrice avec Patrice Chéreau pour Hamlet et Lucio Silla, joué dans Chéreau per Amleto e Lucio Silla, ha partecipato a Impressions Impressions de Pelléas de Peter Brook et avec Fanny Ardant dans de Pelléas di Peter Brook e, con Fanny Ardant, a Masterclass (regia Masterclass (mise en scène de Roman Polanski). Il a été directeur di Roman Polanski). È stato responsabile musicale de La Chute d'études musicales de La Chute de la maison Usher de Debussy de la maison Usher di Debussy e di Street Scene di Kurt Weill et de Street Scene de Kurt Weill avec l'Atelier lyrique de l'Opéra con l’Atelier lyrique de l’Opéra de la Bastille. Con la coreografa de la Bastille. Il a tourné avec la chorégraphe Blanca Li dans Blanca Li ha filmato lo spettacolo Le Jardin des délices. Jeff Cohen son spectacle Le Jardin des délices. Il compose également des compone inoltre musica per il teatro e il cinema. Nel 2013 è stato musiques de scène et de films. Jeff Cohen est nommé Officier des nominato Officier des Arts et des Lettres. Arts et des Lettres en 2013. 32
Prossimi eventi al Palazzetto Bru Zane Prochains événements au Palazzetto Bru Zane Venerdì 20 aprile Sabato 5 maggio Ore 19: Incontro con Roberto Prosseda e presentazione del CD Ore 16: Incontro con il Quartetto Cambini-Paris Ore 20: Concerto e presentazione del CD Pensieri per pianoforte Ore 17: Concerto Musiche di GOUNOD, ROSSINI, MENDELSSOHN Estratti dell'integrale dei quartetti di Gounod Roberto Prosseda, pianoforte Quartetto Cambini-Paris Concerto trasmesso in diretta su Bru Zane Classical Radio Concerto trasmesso in diretta su Bru Zane Classical Radio Finale con brindisi Giovedì 26 aprile, ore 20 A due e quattro mani... Domenica 6 maggio, ore 15.30 Musiche di GOUNOD, BIZET, FAURÉ In scena! Guillaume Vincent e Ismaël Margain, pianoforte Laboratorio-concerto per le famiglie a cura di Sabina Italiano di BarchettaBlu Per bambini dai 7 agli 11 anni Mercoledì 2 maggio, ore 20 Musiche di GOUNOD Per una o due voci Quartetto Cambini-Paris Musiche di GOUNOD e dei suoi contemporanei Clémence Tilquin, soprano Anaïs Constans, soprano Sabato 23 giugno Anne Le Bozec, pianoforte Art Night Concerti, visite guidate e laboratorio per i bambini STAGIONE 2018-2019 Scoprite da luglio la nuova stagione del Palazzetto Bru Zane!
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