PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
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SOMMAIRE SYNDICALISME (2 articles) Travail (853 mots) Page 6 Travail L'ex-numéro 1 de la CGT est membre du conseil d'administration de l'O… mercredi 29 mars 2017 Dunlop : la CGT conforte sa position aux élections (214 mots) Les dernières élections professionnelles à l'usine Dunlop ont placé le syndicat Page 8 mercredi 29 mars 2017 CGT en tête, avec quatre élus sur sept au c… ACTUALITE SOCIALE (8 articles) La baisse des droits se profile (481 mots) Après trois premières négociations laborieuses sur l'assurance-chômage, le Medef Page 10 mercredi 29 mars 2017 a finalement lâché une hausse générale des… Le Medef fait sa liste de courses chez Macron, Le Pen et Fillon (773 mots) mercredi 29 mars 2017 Page 11 Il n'y aura pas eu d'éclats de voix, hier matin, lors de l'audition par le Medef des trois favoris des sondages à l'électio… MiM : Le tribunal de commerce fait le choix du moins disant mardi 28 mars 2017 social, 800 emplois menacés (544 mots) Page 13 17:09 Le Tribunal de Bobigny a choisi la liquidation partielle de l’enseigne à bas prix, un "coup dur" pour les salariés. Les deux enseignes ayant déposées comm… MIM. Communiqué de Pascal Savoldelli, Président du groupe mardi 28 mars 2017 Front de gauche (PCF-PG-Citoyens) du Conseil départemental 17:16 du Val-de-Marne (219 mots) Page 15 Des salariés syndicalistes de la société MIM m’ont alerté sur la situation de leur entreprise, avec plus de 200 emplois qui seraient directement menac… Assurance-chômage : le patronat annonce un accord avec les mercredi 29 mars 2017 syndicats (637 mots) Page 16 Les partenaires sociaux ont « trouvé un accord » sur l’assurance-chômage, mardi 28 mars au soir, au terme d’une séance de plus de d…
Le Medef accepte de négocier avec les syndicats sur l'Unédic (837 mots) mercredi 29 mars 2017 Page 18 Neuf mois après un conseil exécutif à l'issue duquel Alexandre Saubot, président du pôle social du Medef, n'avait pas obten… Pour un donnant-donnant Quel contrat entre les générations ? (963 mots) mercredi 29 mars 2017 Page 20 Inlassablement, les gouvernements français se succèdent avec toujours en leur sein un ministère baptisé alternativement " j… La double peine des jeunes issus de l'immigration (829 mots) sur la situation des descendants d'immigrés, le constat est maintenant bien établi Page 22 mercredi 29 mars 2017 : la génération issue de l'immigration d… PROTECTION SOCIALE (4 articles) Protection sociale : la sécu prend en charge le renoncement mardi 28 mars 2017 aux soins (446 mots) Page 25 18:47 L’Assurance maladie veut agir contre le renoncement aux soins. Un dispositif de détection et d’accompagnement des personnes concernées, en cours d’expérim… La " Sécu " se lance dans le " sur-mesure " pour lutter contre le mercredi 29 mars 2017 renoncement aux soins (788 mots) Page 27 Plusdu quart des assurés (26,5 %) interrogés dans les accueils de dix-huit caisses primaires d'assurance-maladie (CPAM) d… Polémique autour de l'avenir des mutuelles étudiantes (1017 mots) mercredi 29 mars 2017 Page 29 Promesses " démagogiques ", " hors sol ", " injure faite à soixante ans au service des étudiants ", Ahmed Hegazy, présiden… Préserver la solidarité, c'est aider la jeunesse (790 mots) Lorsqu'on évoque les questions économiques sous l'angle intergénérationnel, le Page 31 mercredi 29 mars 2017 niveau de la dette publique est souvent prés… MOUVEMENTS SOCIAUX (5 articles) Guyane : la guerre des nerfs en six blocages (1098 mots) Chants, banderoles, bonne humeur mais détermination : la mobilisation a été Page 34 mercredi 29 mars 2017 massive mardi en Guyane pour les manifestations…
Outre-mer : que proposent les onze candidats à la mardi 28 mars 2017 présidentielle ? (1194 mots) Page 36 Les outre-mer font irruption dans la campagne présidentielle. Alors que la grève générale a été lancée en Guyane, lundi 27 mars, to… Les salariés de Schlumberger soudés contre les licenciements (407 mots) Page 40 mercredi 29 mars 2017 Clamart Par Jérôme Bernatas Les ingénieurs de Schlumberger n’ont pas pour habitude de manif… Toujours mécontents (801 mots) WILLY DALLAY Après presque un an de négociations, la CGT qui n’est pas Page 41 d’acco… mercredi 29 mars 2017 Social (550 mots) Page 43 Social Depuis deux mois la CGT a initié des mardis de la colère pour réclamer… mercredi 29 mars 2017 EUROPE ET INTERNATIONAL (1 article) Des banques françaises participent à la colonisation (1297 mots) On l'oublie trop souvent, mais la politique de colonisation israélienne repose sur Page 45 mercredi 29 mars 2017 un engagement actif du gouvernement pour…
mercredi 29 mars 2017 Édition(s) : Languedoc Page 3 853 mots TRAVAIL Travail T ravail Le problème principal est que ces Et certains Etats cherchent même à normes sociales ne s'appliquent pas convaincre que le travail des enfants L'ex-numéro 1 de la CGT est membre automatiquement dans tous les peut aider des familles à vivre. » Un du conseil d'administration de Etats. « Il faut que chaque Etat travail qui rapporte 150 milliards de l'Organisation internationale du tra- s'engage à les appliquer », précise dollars par an. vail (OIT). Il était l'invité lundi soir Bernard Thibault, auteur du livre La du congrès de l'union locale CGT de troisième guerre mondiale est so- Ce n'était vraiment pas la conception Béziers. ciale. Un titre qui serait provocateur des valeurs qui ont prévalu à la créa- si les 2,3 millions de morts par ac- tion de l'OIT ou de celle en France de Bernard Thibault, auteur du livre « La cident du travail ou maladie profes- la Sécurité sociale. « On n'aurait pas troisième guerre mondiale est so- sionnelle n'étaient pas plus nom- eu la sécu si on n'avait pris en compte ciale » se bat pour que les Etats res- breux que ceux qui sont tués à la que les considérations financières ». pectent les normes sociales qu'ils ont guerre (« Et encore un travailleur sur pourtant souvent ratifiées ou sanc- deux n'est pas déclaré », donc pas Le commerce mondial en infraction tionnées. dans les statistiques). avec les règles sociales « Ce n'est pas un hasard si la moitié L'OIT créé par peur des révolutions Le plus incroyable est que les Etats de la population mondiale vit dans « qui ont créé l'OIT, ont aussi créé le des pays où le droit syndical n'est pas Et pourtant c'est juste après la guerre FMI ou l'OMC » et peuvent exercer protégé ». Bernard Thibault, ex-se- de 14/18 que fut créée l'OIT (pour leurs missions en ignorant les crétaire général de la CGT, au- « mettre de l'huile dans les rouages » normes sociales de l'OIT. « Ils ont des jourd'hui et pour trois ans encore, après la révolution russe de 1917) et obligations douanières, fiscales, membre du conseil d'administration après la Deuxième guerre mondiale techniques, sanitaires... mais pas de de l'Organisation internationale du que furent renforcées ces normes in- critères sociaux. » L'OMC a des consi- travail (OIT), a frappé son auditoire ternationales dans les domaines du dérations pour le sort fait aux ani- lundi soir à Béziers par ses connais- droit de grève, de la négociation col- maux mais rien sur le travail des en- sances et ses analyses sur le droit so- lective, des libertés syndicales, de fants. Le FMI est encore « plus per- cial international. Auditoire pourtant l'interdiction de l'esclavage et du tra- vers », analyse Bernard Thibaut, composé de congressistes de la CGT vail des enfants. puisqu'il « oblige les Etats à des fort bien informés. contreparties qui représentent des infractions à la législation interna- C'est que l'OIT, cette agence de tionale du travail ». Exemple avec la l'ONU au même titre que l'OMC (Or- Grèce que l'Europe subventionne à ganisation mondiale du commerce) condition qu'elle diminue le niveau ou le FMI (Fonds monétaire interna- des retraites. Or si l'OIT peut atta- tional) est peu connue, comme est quer en justice des Etats, elle n'a pas peu connu le fait qu'il existe des le droit d'attaquer l'Union euro- Bernard Thibault, entouré à sa droite conventions sociales internationales. de Serge Raggazzaci, secrétaire de l'UD péenne, qui n'est pas un Etat. CGT, à sa gauche de Patricia Barba- La France, qui en a ratifié 128, se si- zange et Nadia Mateu, responsables de Une plainte contre la loi Travail l'Union locale CGT en congrès pendant tue au deuxième rang mondial der- deux jours à Béziers. Crédit Photo AM rière l'Espagne avec 133, mais le Ca- Faut-il pour autant désespérer ? Non Cent ans après, « l'essentiel de nada avec l'Etat envisage de signer répond le cégétiste qui pense que l'économie mondiale repose sur des un traité de libre échange n'en a rati- l'OIT doit être plus exigeante et doit pays où le droit syndical n'est pas fié que 24. pouvoir disposer de sanctions envers protégé, dénonce Bernard Thibault. ↑ 6
les Etats mais aussi suivre, contrôler çais à propos de la loi Travail, qui ne de tous". "On ferait bien de tenir et sanctionner les multinationales. Il respecte pas toutes conventions que compte des enseignements de propose aussi que l'OIT se voie attri- la France a signées, a été jugée re- l'histoire », avertit Bernard Thibault. buer le rôle de notateur afin de créer cevable vendredi par l'OIT. Une ins- un label sur les critères sociaux des truction va suivre. Annie Menras marchandises. Signe que l'OIT n'est pas inutile. A l Aux Editions de l'Atelier. ■ Au chapitre des bonnes nouvelles, il condition toutefois que gagne l'idée cite le fait que la plainte déposée par née en 1919 que « la pauvreté repré- la CGT contre le gouvernement fran- sente une menace pour la prospérité Parution : Quotidienne Tous droits réservés La Marseillaise 2017 Diffusion : 1 018 549 visites (France) - © OJD Internet déc. 0B9FC34B8D307C03F5011E80950491D47515C29801684C4AFD4BAFE ↑ 7 2014
mercredi 29 mars 2017 Édition(s) : Montluçon Page 10 214 mots MONTLUCON Dunlop : la CGT conforte sa position aux élections L es dernières élections contre 22 % pour la CFDT dans Le nouveau comité d'entreprise est professionnelles à l'usine Dun- l'élection au comité d'entreprise. constitué de quatre élus titulaires de lop ont placé le syndicat CGT en tête, la CGT, deux de la CFDT et un de la avec quatre élus sur sept au comité Dans le deuxième collège, celui des CFE-CGC. Parmi les neuf délégués du d'entreprise et six délégués du per- employés, techniciens et assimilés personnel titulaires, on compte six sonnel sur neuf. cadre, la CFDT arrive en tête avec 60 membres de la CGT, deux de la CFDT % des voix, 27 % revenant à la CGT et et un de la CFE-CGC. La CGT conforte sa position de pre- 12 % pour la CFE-CGC. mier syndicat au sein du site montlu- Il est à noter une participation de çonnais, réalisant même un meilleur La CFE-CGC obtient enfin 100 % du 92,7 % des employés, soit 5,3 % de score au sein du collège des ouvriers vote des cadres. plus qu'en 2015. Sur 661 salariés ins- qu'en 2015, recueillant 78 % des voix crits, 514 ont voté. ■ Parution : Quotidienne Tous droits réservés La Montagne 2017 Diffusion : 165 418 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2015/ 8992334080C0D90AB5521DD06D0B91C47345EC9801E943EF01784D6 2016 Audience : 607 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/ ↑ 8 2016
mercredi 29 mars 2017 Page 10 481 mots SOCIAL-ECO UNEDIC La baisse des droits se profile Le Medef a proposé une micro-hausse des cotisations, mais les économies seraient majoritaire- ment réalisées aux dépens des chômeurs. A près trois premières n'y a pas de négociations spécifiques de la borne d'âge de 50 à 58 ans pour négociations laborieuses sur dans les branches », explique sa re- bénéficier de 36 mois l'assurance-chômage, le Medef a fi- présentante, Véronique Descacq. d'indemnisation est au programme. nalement lâché une hausse générale La modification du calcul de des cotisations patronales pour Au final, ce jeu de vases communi- l'allocation sur la base du salaire l'ultime séance de discussion, hier. Il cants ne ferait pas débourser un cen- journalier de référence et des condi- propose une augmentation minimale time de plus au patronat. Cette dé- tions d'affiliation à l'assurance-chô- de 0,05 % pour une durée limitée à 36 taxation des CDD s'inscrit même à mage entraînerait également des mois, soit un niveau de 4,05 %. La l'encontre de la volonté des syndi- pertes de droits. Ce dernier point pé- mesure rapporterait 270 millions cats, qui s'étaient remis autour de la naliserait 100 000 personnes, selon d'euros à l'Unedic. Malgré cette lé- table début mars pour justement ob- la CGT. Denis Gravouil, du syndicat, gère concession soigneusement mise tenir une pénalisation significative dénonce d'ailleurs « une usine à gaz. en scène, le compte n'y est pas. Cette des contrats courts. De fait, le seul Il n'y a aucun effort de fait par les micro-hausse des cotisations serait dispositif de lutte contre la précarité employeurs. On tape encore sur les contrebalancée par une baisse des contenu dans ce document consiste temps partiels, c'est insupportable ». contributions aux AGS (régime de ga- en une négociation dans les branches Mais pour Véronique Descacq, de la rantie des salaires qui prend le relais utilisatrices de contrats précaires. CFDT, « on a les moyens d'avoir un notamment en cas de liquidation ju- Pas de quoi endiguer l'explosion des accord, s'il y a la volonté ». Pour Mi- diciaire). En échange, l'organisation CDD de moins d'un mois, passés de chel Beaugas, de FO, « on est assez de Pierre Gattaz exige aussi la sup- 1,5 million en 2000 à 4 millions loin d'un accord mais (j') ai bon es- pression de la surcotisation, sur cer- l'année passée. poir ». A l'heure où nous écrivons ces tains CDD classiques ou d'usage, ins- lignes, la négociation était encore taurée en 2013. La CFDT n'est pas A ce stade des tractations, la majorité dans la dernière ligne droite. ■ contre, souhaitant simplement des économies seraient donc réali- maintenir « la cotisation supplémen- sées au détriment des chômeurs. par Cécile Rousseau taire sur les CDD d'usage, tant qu'il Pour les seniors, un recul par paliers Parution : Quotidienne Tous droits réservés L'Humanité 2017 Diffusion : 35 746 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2015/ AC9D43AC85F0CD0F35A31CD0830CF16D7D25699CA17E4CC0C029AFE 2016 Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/ ↑ 10 2016
mercredi 29 mars 2017 Page 6 773 mots POLITIQUE PATRONAT Le Medef fait sa liste de courses chez Macron, Le Pen et Fillon L'organisation patronale auditionnait hier trois des favoris à l'élection présidentielle. Trois droites qui, sous des dehors cosmétiques, sont d'accord sur l'essentiel : le soutien à tout prix à l'entreprise, au détriment des travailleurs. I l n'y aura pas eu d'éclats de voix, ger le système syndical qui bloque. » ans, nous avons subi deux chocs de hier matin, lors de l'audition par Pour lever les doutes d'entrepreneurs décompétitivité, la retraite à 60 ans le Medef des trois favoris des son- fatigués de « traîner dans les couloirs et les 35 heures, qui ont consommé dages à l'élection présidentielle. On des ministères » pour faire du lob- 50 % de ma marge. » Pour lui, « le s'attendait bien à ce que François bying, Emmanuel Macron promet à troisième choc » serait le retour à la Fillon et Emmanuel Macron soient mots à peine couverts d'être leur retraite à 60 ans, dont il fait crédit à reçus avec toute l'onctuosité que porte-parole à travers des projets de Le Pen. C'est lui prêter une volonté leurs programmes Medef-compa- loi, notamment de « la réforme du qu'elle n'a pas. Illustration sur les tibles autorisaient, mais l'audition de Code du travail préparée par Com- moyens de « contraindre » les Marine Le Pen, bien qu'ayant démon- brexelle et Badinter » : « Les textes banques à financer les PME et TPE. tré que ses propositions étaient tout sont prêts ! » Paola Fabiani, patronne de la société aussi compatibles avec le bien-être de télémarketing Wisecom, lui de- des patrons, pouvait encore heurter, Alors que la candidate du Front na- mande « Comment faire ? », Marine notamment sur le retour au franc. Il tional était annoncée, une trentaine Le Pen répond plusieurs fois « les reste des réticences, mais elle intègre de participants ont quitté la salle, moyens existent », sans jamais dire « la « short list » des candidats du pa- jusqu'ici bondée. Les premiers ins- nationalisation » Sans se démonter, tronat. tants ont été glaciaux quand Marine elle reviendra sur le retour au franc, Le Pen a parlé de « reconquérir la qui permettrait, assure-t-elle, de Premier à passer sur le gril, Emma- souveraineté économique » par la « repartir à la conquête du monde » nuel Macron. Une fois encore, il a dé- sortie de l'euro et de l'Union euro- car « cela réévaluera le Mark, c'est montré que son projet penche à péenne, mais l'ambiance s'est par la tout bénéfice pour nous ». Opération droite. En affirmant que « le chômage suite réchauffée, la candidate réussie : cette fois-ci, elle a bien été est devenu un vrai risque social qui d'extrême droite profitant de chaque applaudie touche tout le monde et doit être fi- question d'entrepreneur pour dérou- nancé par l'impôt », il considère no- ler une véritable déclaration Sans surprise, François Fillon jouait à tamment la perte d'emploi comme un d'amour : baisse de l'impôt sur les so- domicile. A l'applaudimètre, son pro- effet inéluctable que l'on ne peut ciétés, pérennisation du Cice en jet de « redressement national » est qu'accompagner sans combattre. Af- baisse de « charges », etc. L'un des in- passé devant les autres. Il faut dire firmant finement préférer le dialogue tervenants est tombé d'accord avec que la « voie difficile » qu'il professe social à la loi, il valide cette méthode, elle, ou plutôt malgré elle, au sujet épargne les entrepreneurs, leurs en- qui aura finalement permis d'ouvrir des retraites : « Vous avez raison, le treprises et leurs capitaux : il faut davantage de magasins le dimanche salaire en poche est faible car les « une baisse massive des charges et que prévu. Sophie de Menthon, pré- charges sociales sont plus fortes le moins de pilotage possible ». Com- sidente de l'organisation patronale qu'en Allemagne » Salaire différé ? prenez moins d'état. Car « on est allé Ethic, se disait « à la fois enchantée Ni elle, ni les patrons ne connaissent trop loin. Il ne faut pas s'étonner si, vous allez dans la bonne direction et l'expression Eux sont particulière- dans un pays de six millions de fonc- désespérée on ne sait pas comment ment inquiets de garder leurs em- tionnaires, il y a une forte bureau- vous allez faire ». A celle qui ne croit ployés au travail le plus longtemps cratie ». Le présentateur, qui l'a fait pas au dialogue social, le candidat possible, à l'instar d'éric Malenfer, applaudir plusieurs fois, lui laisse le d'En marche ! précise : « Il faut chan- PDG de Gexpertise : « En trente-cinq mot de la fin : « L'élection est dans ↑ 11
quelques semaines, mobilisez- par Grégory Marin Et Olivier Morin vous. » Cela va sans dire. ■ Parution : Quotidienne Tous droits réservés L'Humanité 2017 Diffusion : 35 746 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2015/ 0196337889106F03651C1C908508510A76B5279C41F740225C785BC 2016 Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/ ↑ 12 2016
mardi 28 mars 2017 17:09 544 mots : HUMANITÉ MiM : Le tribunal de commerce fait le choix du moins disant social, 800 emplois menacés Le Tribunal de Bobigny a choisi la liquidation partielle de l’enseigne à bas prix, un "coup dur" pour les salariés. Les deux enseignes ayant dépo- sées communément une offre de reprise ne récupèreront que 71 maga- sins Mim sur 240. 800 emplois sont menacés. Les salariés de Mim étaient rassemblés à partir de 13h30 devant le siège du groupe à Thiais, dans le Val-de-Marne, pour attendre ensemble la décision du tribunal de commerce de Bobigny ce mardi après-midi. C’est finalement à 15 h que le verdict est tombé pour valider une offre de reprise partielle de l’enseigne. Au total, cinq offres de reprise étaient sur la table, mais le tribunal a porté son choix sur celle proposé par le consortium formé par Tally Weijl et Etam, ce qui devrait se traduire par la suppression d'environ 800 emplois sur 1 100. Quelques minutes après l’annonce, les salariés étaient « outrés, écœurés ». « Je suis vraiment déçue de cette décision que je n'arrive pas à comprendre. Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse licencier autant de personnes alors qu'on avait trois offres de reprise globale », a réagi Isabelle Vilela, la déléguée du personnel. Selon le jugement consulté ce jour par l'AFP, cette offre de reprise partielle a été préférée à celle du groupe Clémenty, qui avait reçu l’aval du comité d’entreprise de l'enseigne d'habillement placée en redressement judiciaire, parce qu'elle permettait de sauvegarder 90% des emplois et des points de vente. Les salariés approuvaient aussi la stratégie développée par ce groupe qui voulait recentrer la chaîne de distribution sur les « basiques ». Les adminis- trateurs judiciaires avaient d’ailleurs donné leur accord pour cette offre. Dé- but mars, les juges du tribunal de commerce de Bobigny avaient estimé que ce groupe n'avait pas donné assez de garanties financières et avaient décidé d'accorder un délai. « On est sous le choc de l'annonce. On y croyait encore avec Clémenty qui avait fait une offre de rachat total. Là, c'est carrément le siège qui disparaît, c'est un coup dur », a déploré de son côté, Laura, 28 ans, employée depuis sept ans au siège. Après Vivarte, Tati, l’histoire se répète pour Mim. Un rachat en 2014 par une société hongkongaise, Main Asia, au groupe Newlook. A l’époque, l’enseigne à petits prix accumule une dette de 30 millions d’euros. Celle-ci est effacée. Trois ans plus tard, cette dette avoisine les 60 millions d'euros. Sur l’exercice 2015-2016, la perte s’élevait à 9 millions d’euros. Outre la stratégie du groupe et la concurrence acharnée qui s’exerce dans le secteur, les salariés dénoncent aussi le rôle d’un fournisseur quasi exclusif de Mim qui « pratiquait des marges deux fois plus élevées », expliquait, l’avocate des salariés Justine Candat. « Je vais bientôt être au chômage comme 800 de mes collègues et les candidats à la présidentielle s'en fichent », expliqué Isabelle Vilela Salariée Mim, déléguée du personnel, dans une tribune publiée par le Huffingtonpost. A l’annonce du verdict aucun candidat à la présidentielle n’avait eu la moindre réaction… ↑ 13
Les salariés de Mim devant le tribunal de commerce de Bobigny, le 21 mars 2017. par Clotilde Mathieu Parution : Continue Tous droits réservés 2017 L'Humanité.fr Diffusion : 720 871 visites (France) - © OJD Internet jan. 089e93d38f000c0b851d1780d002516a7365169bc1df49a4b467740 ↑ 14 2017
mardi 28 mars 2017 17:16 219 mots : HUMANITÉ MIM. Communiqué de Pascal Savoldelli, Président du groupe Front de gauche (PCF-PG-Citoyens) du Conseil départemental du Val-de-Marne Des salariés syndicalistes de la société MIM m’ont alerté sur la situation de leur entreprise, avec plus de 200 emplois qui seraient directement menacés en Val-de-Marne. Mise en redressement judiciaire, cette entreprise du commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé emploie au total près de 1 700 salariés. Elle compte de nombreux magasins dans l’hexagone, parmi lesquels cinq en- seignes en Val-de-Marne (à Arcueil, Créteil, Fontenay, Thiais et Villejuif) ainsi que son siège social domicilié à Thiais. L’inquiétude des salariés est d’autant plus grande que le tribunal de commerce de Bobigny doit rendre son jugement ce mardi 28 mars. Or dans ce dossier, plusieurs projets de reprise sont actuellement à l’étude. Les salariés soutiennent très majoritairement le projet de la société Clementy, qui permettrait de maintenir les magasins existants, le siège social, ainsi que la quasi-totalité des emplois de la société. D’autres projets paraissent nettement moins-disant, notamment sur le nombre d’emplois sauvegardés. A l’heure où le chômage et la précarité continuent de frapper durement (avec plus de 106 000 demandeurs d’emploi en Val-de-Marne), le gouvernement et les pouvoirs publics doivent intervenir afin d’accompagner ces salariés pour que soit prise en compte l’offre de reprise garantissant le maintien de l’activité et des emplois. Parution : Continue Tous droits réservés 2017 L'Humanité.fr Diffusion : 720 871 visites (France) - © OJD Internet jan. f09af32388809d03d5ef1a50000f41e077b51c96712441724f679ae ↑ 15 2017
mercredi 29 mars 2017 637 mots EMPLOI—ÉCONOMIE Assurance-chômage : le patronat annonce un accord avec les syndicats Les partenaires sociaux ont « trouvé un accord » sur l’assurance-chômage, mar- di 28 mars au soir, au terme d’une séance de plus de douze heures de négocia- tions, a annoncé le patronat. « Nous nous réjouissons que le dialogue social ait montré une fois de plus son efficacité », a déclaré à la presse le négociateur du Medef Alexandre Saubot. Le président François Hollande s’est félicité de ce dénouement, jugeant que « le dialogue social en sort renforcé ». Quant au premier ministre, Bernard Caze- neuve, il a salué un « accord responsable ». « C’est une nouvelle importante pour les salariés et les demandeurs d’emploi », s’est-il exprimé, tandis que la ministre du travail, Myriam El Khomri, s’est réjouie auprès de l’AFP que les partenaires sociaux aient « su prendre leurs responsabilités ». Le gouvernement compte agréer l’accord « dans les prochaines semaines ». Mais de l’avis des partenaires sociaux, la tâche incombera au prochain président, compte tenu de délais techniques incompressibles. Arraché au prix de nombreuses concessions de part et d’autre, l’accord prévoit, en année de croisière, près de 1,2 milliard d’euros d’économies et de recettes nouvelles pour le régime, qui affiche une dette de 30 milliards d’euros et perd environ 4 milliards d’euros par an. Quelque 891 millions d’euros d’économies sont réalisés sur les droits des chômeurs, et les cotisations patronales permet- tront 270 millions de recettes supplémentaires. Le patronat lâche du lest Le patronat a partiellement cédé sur un point majeur de la négociation : les contrats courts, en acceptant de maintenir pendant 18 mois la surcotisation sur les CDD d’usage, qu’il voulait supprimer immédiatement. Il a aussi accepté une « contribution exceptionnelle temporaire » de 0,05 % pour tous les contrats. Elle serait compensée par une baisse des cotisations à l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés), l’organisme patronal qui assure le paiement des salaires et indemnités des en- treprises en difficulté. Le texte propose aussi d’inciter les branches les plus gourmandes en contrats courts, comme l’hôtellerie-restauration, le spectacle, les services à la personne et les métiers de l’événementiel, à négocier pour « réguler » leur utilisation. « Le pari qui est fait, c’est que le surcoût interprofessionnel permettra de faire pression sur les branches pour qu’elles négocient réellement, qu’elles régulent vraiment leurs contrats courts », a analysé Véronique Descacq (CFDT), qui sou- haite ainsi réduire la précarité. ↑ 16
Des concessions ont également été faites sur les seniors, le patronat adoucis- sant sa proposition initiale de repousser de 50 à 59 ans l’âge pour entrer plei- nement dans la « filière seniors », qui leur permet de toucher leur allocation jusqu’à 36 mois au lieu de 24. La borne reculera finalement à 55 ans, avec un palier intermédiaire, entre 53 et 55 ans, où la durée maximale passera à 30 mois, avec la possibilité d’être indemnisé jusqu’à six mois de plus si le chô- meur se forme. Autre avancée : les conditions d’affiliation au régime, que le patronat a tenté de durcir au départ. Il y a non seulement renoncé, mais a même accédé aux de- mandes de la CFDT et de FO en assouplissant les règles actuelles. La CGT juge « peu probable » de signer le texte Les négociateurs CFDT et FO ont jugé le texte « équilibré » et le défendront dans les jours qui viennent devant leurs instances, de même que celui de la CFTC. Celui de la CFE-CGC a « pris bonne note » des avancées concernant les cadres, tandis que la CGT a jugé « peu probable » de signer un texte « sexiste, anti-travailleurs pauvres et anti-vieux ». « Vu le travail produit, je dirai à Jean-Claude Mailly [secrétaire générale de FO] que cet accord préserve les droits des demandeurs d’emplois », a affirmé Michel Beaugas, le négociateur FO. « S’il est signé au moins par quatre syndicats, ce sera un signal fort envoyé aux po- litiques, montrant que nous sommes capables de prendre nos responsabilités, et ça n’était pas facile avec un chômage de masse », a-t-il estimé, ajoutant : « Le pari- tarisme n’est pas mort. » Patronat et syndicats à la table des négociations, au siège du Medef à Paris, le 28 mars. Patronat et syndicats à la table des négociations, au siège du Medef à Paris, le 28 mars. JACQUES DEMARTHON / AFP par Par Parution : Quotidienne Tous droits réservés http://www.lemonde.fr 2017 ↑ 8794a3e784200b04a53d14a04909c1a970c5d49251a5467c79b7c89 17
mercredi 29 mars 2017 Page 10 837 mots FRANCE Le Medef accepte de négocier avec les syndicats sur l'Unédic Les représentants patronaux et salariés se sont retrouvés mardi 28 mars Neuf mois après un conseil exécutif Séance houleuse posé par Alexandre Saubot. Parmi à l'issue duquel Alexandre Saubot, Pour autant, la proposition envoyée elles, le Groupement des professions président du pôle social du Medef, lundi soir par M. Saubot aux syndi- de service, ou encore le Syntec et le n'avait pas obtenu de mandat pour cats ne tourne pas autour des bâtiment. Pour certains d'entre eux, négocier une nouvelle convention contrats courts. En lieu et place d'une il n'y a pas de doute, " une ligne rouge d'assurance-chômage avec les syndi- hausse des cotisations sur les CDD de a été franchie " : " On nous avait promis cats, l'organisation patronale modifie très brève durée, voulue par les re- qu'il n'y aurait pas de surenchérisse- son choix. Cette fois, le conseil exé- présentants des salariés, c'est une " ment du coût du travail et voilà qu'on cutif, réuni lundi 27 mars, a donné contribution temporaire exceptionnelle augmente les cotisations pour tout le quitus à son négociateur pour discu- " sur tous les types de contrats qu'a monde. Dans une économie mondiali- ter avec les syndicats le lendemain. proposée le négociateur du Medef. En sée, il faut savoir être agiles, nous clair, il s'agirait en réalité d'une aug- n'avions pas besoin de ça. C'est un vé- Sa quarantaine de membres devait mentation de la cotisation patronale ritable jeu de dupes ! ", enrage le pré- décider de l'opportunité de pour- d'assurance-chômage de 0,03 %. sident d'une importante fédération. suivre ou non les discussions en sta- Temporaire, cette hausse a vocation, tuant sur un projet d'accord que M. selon le patronat, à être remise en La baisse des AGS en compensation Saubot devait soumettre aux syndi- cause dès la prochaine négociation. ? " Nous l'aurions eue de toute façon, cats en amont de la dernière séance Elle pourrait, selon certains, rappor- cette baisse. Elle était programmée ", de négociations, mardi 28 mars. ter un peu plus de 230 millions insiste un autre membre du conseil d'euros au régime d'assurance-chô- exécutif. " Encore une fois, Alexandre Responsables de la gestion du régime mage. Saubot n'a écouté personne. Il voulait d'assurance-chômage, patronat (Me- juste se présenter en sauveur du pari- def, U2P, CPME) et syndicats (CFDT, En échange, le patronat réclame tarisme alors que certains d'entre nous FO, CGT, CFTC et CFE-CGC) doivent l'annulation de la surtaxation des pensent qu'il vaut mieux créer des em- se réunir tous les deux ans pour si- contrats de moins de trois mois mise plois en baissant le coût du travail. Et gner un accord fixant les règles en place par un accord interprofes- ce, même s'il faut mettre un autre coup d'indemnisation des chômeurs. Leur sionnel en 2013. Alexandre Saubot de canif dans la gestion paritaire de dernier tour de table, en juin 2016, souhaite, en outre, obtenir une l'assurance-chômage ", admet un s'était soldé par un échec sur la ques- baisse des cotisations versées par les autre. tion épineuse de la surtaxation des entreprises à l'Assurance de garantie contrats courts : elle était souhaitée des salaires (AGS), un régime qui per- Les défenseurs de la proposition in- par les syndicats qui y voyaient un met le versement des traitements et sistent, pour leur part, sur le fait moyen de lutter contre " l'usage abu- des indemnités de licenciement en qu'avec la baisse des AGS, la sif et récurrent " aux CDD très courts, cas de faillite d'une entreprise. manœuvre est à coût constant pour mais rejetée violemment par le pa- le patronat, mais permet de " donner tronat hostile à un " surenchérisse- Au Medef, beaucoup demeurent cir- des gages solides " aux représentants ment du coût du travail ". Poussés par conspects devant cette solution. " des salariés. " C'est un accord ambi- l'hostilité manifestée par certains Nous étions très loin d'un consensus ", tieux, les choses ont avancé sur bien candidats à la présidentielle face à la fulmine un pilier de l'organisation d'autres points par ailleurs. La ques- gestion paritaire de l'assurance-chô- patronale. Comme en juin, la séance tion, c'est : “Est-on capable de passer mage, les partenaires sociaux ont, a été quelque peu houleuse. Plusieurs des réformes qui changent les choses néanmoins, relancé un cycle de né- grandes fédérations ont manifesté quand il le faut ?” Nous montrons que gociations début mars. une farouche hostilité à l'accord pro- oui ", explique une source patronale. ↑ 18
Reste à savoir si la proposition est par Sarah Belouezzane en mesure de satisfaire les syndicats, Sarah Belouezzane ■ mardi 28 mars. Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Monde 2017 Diffusion : 264 559 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015/ E09BA38D8620E708350B10203D04512F7105BA9E81694E54AF3CEDA 2016 Audience : 2 313 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/ ↑ 19 2016
mercredi 29 mars 2017 Page 32 963 mots LE MONDE ECO ET ENTREPRISE LES REPRÉSENTANTS DE THINK TANKS DE SENSIBILITÉS DIVERSES LIVRENT LEURS ANALYSES ET LEURS PRESCRIPTIONS SUR LES PRINCIPAUX ENJEUX ÉCONOMIQUES DE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE. TROISIÈME VOLET : LA DÉMOGRAPHIE Pour un donnant-donnant Quel contrat entre les générations ? Le contrat social français a oublié que jeunes et vieux n'ont pas les mêmes intérêts. Un compromis doit être trouvé Inlassablement, les gouvernements mement lié au fordisme, à la produc- Alors, l'évidence apparaît. Il faut non français se succèdent avec toujours tion et à la consommation de masse, pas substituer au contrat social his- en leur sein un ministère baptisé al- au développement de classes torique un contrat fondé exclusive- ternativement " jeunesse " ou " jeu- moyennes, à l'accès de tous à la santé ment sur un accord intergénération- nesse et sports ". L'idée est simple, et à l'éducation, du moins en théorie. nel, mais l'enrichir, le transformer, il faut tenter de développer une po- Mais cette vision du monde ne fait ja- en y intégrant une dimension inter- litique spécifique pour les moins de mais apparaître -l'intergénérationnel générationnelle. Cela suppose 25 ans, politique qui se résume tra- : il n'y aurait ni jeunes ni vieux, d'établir avant tout entre les généra- ditionnellement à psalmodier sur seulement des citoyens. tions des compromis qui permettent l'intégration de la jeunesse dans le à chacun de voir ce qu'il peut céder de monde du travail, de la politique et En France, le contrat social, concréti- ses avantages existants pour garantir même du sport. N'ayons pas la cruau- sé par le Conseil national de la Résis- des sécurités nouvelles dans les an- té de rappeler les chiffres du taux de tance, est devenu une icône de notre nées à venir. chômage des jeunes, de leurs diffi- République. Mais, pas de chance, la Terrain naturel d'accord cultés à se loger, de leur rejet de la France est demeurée le seul pays Prenons un exemple emblématique, politique. Tout cela est très connu, d'Europe ayant une forte natalité, et celui des retraites. Chacun sait que mais part d'une idée fausse selon la- dont la talentueuse jeunesse fait les niveaux des pensions vont baisser quelle on peut traiter ce problème en l'objet de discriminations intragéné- de manière importante en raison des isolant une partie de la population rationnelles, de bipolarisation du ni- quatre réformes de retraites enga- sur un critère exclusivement généra- veau des qualifications, et donc de gées depuis celle dite - " Balladur " tionnel. Même s'il est partiellement problèmes spécifiques. en 1993. Chacun sait également que vrai de parler de génération sacrifiée, l'immense majorité des jeunes ne c'est oublier que les différentes géné- Heureusement, pour la première fois croit pas à la pérennité du régime par rations, qu'on le veuille ou non, sont cette année, à travers le débat prési- répartition. Il y a donc là un terrain en compétition entre elles pour les dentiel, cette question de la jeunesse naturel d'accord entre générations, revenus, le bien-être et la sécurité. est posée, bien que ses prémices pour établir définitivement, peut- soient apparues dès 1968. Mais au- être même constitutionnellement, le Cet aveuglement n'est pas qu'une jourd'hui, le problème resurgit, non régime des retraites par répartition, simple erreur technocratique. Nous pas sous une forme marginale, tout en donnant en contrepartie aux vivons dans une société qui fonde comme ce fut le cas ces dernières dé- seniors la garantie d'une diminution son développement sur l'idée d'un cennies, mais en pleine lumière, moins forte et moins automatique de contrat social. Cette idée est très an- peut-être parce que le système édu- leur niveau de vie pour les vingt ans cienne, puisqu'elle est née avec John catif paraît à bout de souffle, inca- qui viennent. Locke, Thomas Hobbes et Jean- pable d'amener cette jeunesse à un Jacques Rousseau. Elle s'est définiti- niveau de formation adapté au mar- Pour cela, il existe des solutions, au- vement installée depuis le milieu du ché de l'emploi. Cette crise profonde, delà des réformes d'harmonisation XXe siècle dans tous les pays déve- c'est celle de l'incapacité de remplir des régimes de retraites, -notam- loppés, avec la volonté de protéger le rêve républicain français, de faire ment par points. Si l'on veut at- les individus des accidents de la vie. fonctionner l'ascenseur social. teindre ces deux objectifs, il faut Ce contrat social est aujourd'hui inti- compléter les dispositifs existants ↑ 20
par un régime collectif de retraites Ce qui peut être fait pour les retraites puisque ce sont les deux -extrémités par -capitalisation, comme par peut l'être pour la santé où, là encore, de la pyramide des âges qui sont dans exemple le Fonds de réserve pour les les intérêts des différentes généra- ce domaine les plus maltraitées. retraites. Cette proposition permet- tions ne sont pas identiques : il faut trait d'équilibrer les intérêts de tous un donnant-donnant. Même chose par Jean-Hervé Lorenzi ■ les âges et surtout de donner à cha- pour la formation et pour le marché cun le sentiment qu'il y a bien eu un du travail, où il s'agirait plutôt d'une par Jean-Hervé Lorenzi donnant-donnant. alliance entre jeunes et vieux actifs face aux actifs de 30 ans à 50 ans, Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Monde 2017 Diffusion : 264 559 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015/ 3C94E3938E50B10EE5CA1D90B60F71E473054892A17842985E92BA7 2016 Audience : 2 313 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/ ↑ 21 2016
mercredi 29 mars 2017 Page 33 829 mots LE MONDE ECO ET ENTREPRISE La double peine des jeunes issus de l'immigration L'absence de progression sociale de leurs parents et grands-parents s'ajoute aux discriminations dont sont victimes les descendants d'immigrés sur la situation des descendants mettre en relation avec l'origine so- rables du reste de la population qui d'immigrés, le constat est mainte- ciale combinée à la ségrégation terri- ont majoritairement vécu une pro- nant bien établi : la génération issue toriale : plus du tiers des parents ve- gression professionnelle pendant les de l'immigration de travail non euro- nus des pays du Maghreb ou de Tur- Trente Glorieuses. péenne de l'après-guerre fait face à quie sont des employés ou des ou- Difficultés scolaires des difficultés d'insertion profession- vriers non qualifiés, contre 10 % Les -vagues massives de main- nelle bien supérieures à la moyenne pour les personnes non issues de d'œuvre venues des pays du Maghreb de la population. Le taux de chômage l'immigration. Si l'on conjugue ce après-guerre n'ont pas connu, en des secondes générations de facteur structurel avec le fait que le moyenne, d'amélioration de leur l'immigration du Maghreb se situe système éducatif français est l'un de qualification, faute de formation autour de 18 %, contre 9 % à 10 % ceux pour lesquels la corrélation mais aussi, vraisemblablement, à pour l'ensemble de la population. Ce- entre la performance scolaire et le cause de comportements discrimina- la s'explique par plusieurs facteurs. milieu socio-économique est la plus toires sur le marché du -travail. En Le premier, prouvé par de multiples élevée, comme l'ont démontré les en- d'autres termes, il n'y a pas eu " testings " depuis une dizaine quêtes PISA de l'OCDE, il n'est pas d'assimilation économique des mi- d'années, est la discrimination à étonnant que les élèves issus de grants non européens en France. Par l'embauche. Par exemple, avant l'immigration soient surreprésentés conséquent, les difficultés même la crise économique de 2008, dans les groupes les plus faibles sco- d'insertion professionnelle des des- pour des CV tout à fait identiques par lairement. Par exemple, ils forment cendants viennent en grande partie ailleurs, un candidat masculin au presque la moitié (43 %) du groupe le de leurs difficultés scolaires, elles- nom et au prénom à consonance ma- plus faible en maths dans PISA 2012. mêmes liées à l'héritage d'un statut rocaine devait envoyer trois fois plus Si on raisonne à caractéristiques social inférieur, provenant d'un de candidatures pour être convié à un socio-économiques identiques, les échec de la société française vis-à-vis entretien pour un poste de comp- différences dans les succès scolaires de leurs parents. table ou de serveur en Ile-de-France. selon l'origine s'estompent forte- ment. Du point de vue des politiques éco- La discrimination n'explique cepen- nomiques, cela signifie que si la lutte dant pas tout le surchômage des des- Les facteurs favorisant l'intégration contre les discriminations à cendants d'immigrés : des facteurs économique sont en premier lieu la l'embauche est absolument néces- structurels jouent aussi, et en pre- maîtrise de la langue du pays hôte, saire, elle n'est pas suffisante pour mier lieu les inégalités scolaires. Les le niveau de diplôme initial et, enfin, assurer à chacun une égalité réelle descendants d'immigrés non euro- l'absence de barrières discrimina- des opportunités, à court et long péens sont plus susceptibles que les toires sur le marché du travail. Nous termes. La France n'a pas conduit une autres d'être en échec scolaire : le ne disposons en France que de peu de politique active de formation et risque de redoublement avant données statistiques permettant de d'intégration professionnelles des l'entrée en 6e est environ deux fois reconstituer les salaires des migrants migrants des années 1950 et 1960. Ce supérieur à la population majoritaire venus du Maghreb en France dans la choix a un coût intergénérationnel ; 18 % des enfants d'immigrés sont période de l'après-guerre. Néan- par ses répercussions actuelles sur sans diplôme, contre 12 % pour le moins, les rares bases de données les descendants. Ce résultat devrait reste de la population. existantes pointent toutes vers des alerter sur la nécessité de mener des carrières en moyenne " plates ", au politiques actives d'intégration en- Cette situation défavorable est à contraire des travailleurs compa- vers les migrants d'aujourd'hui, et au ↑ 22
minimum à privilégier avec ses réfugiés, et à poser en pra- l'apprentissage du français pour ceux tique la question de la reconnais- par Dominique Meurs ■ qui en ont besoin, à l'instar de la poli- sance des diplômes étrangers pour tique actuelle menée par l'Allemagne les qualifiés. par Dominique Meurs Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Monde 2017 Diffusion : 264 559 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2015/ 699D63398CB06C0E35AC1210F002C11A7AD5E89781C343F00D3DD1D 2016 Audience : 2 313 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/ ↑ 23 2016
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