PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques

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PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
PANORAMA DE PRESSE

      29/03/2017 07h54

             CGT

    Panorama réalisé avec Pressedd
PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
SOMMAIRE

                                                 SYNDICALISME
                                                       (2 articles)

                        Travail (853 mots)
                                                                                                                Page 6
                        Travail L'ex-numéro 1 de la CGT est membre du conseil d'administration de l'O…
mercredi 29 mars 2017

                        Dunlop : la CGT conforte sa position aux élections (214 mots)
                        Les dernières élections professionnelles à l'usine Dunlop ont placé le syndicat         Page 8
mercredi 29 mars 2017
                        CGT en tête, avec quatre élus sur sept au c…

                                             ACTUALITE SOCIALE
                                                       (8 articles)

                        La baisse des droits se profile (481 mots)
                        Après trois premières négociations laborieuses sur l'assurance-chômage, le Medef        Page 10
mercredi 29 mars 2017
                        a finalement lâché une hausse générale des…

                        Le Medef fait sa liste de courses chez Macron, Le Pen et Fillon
                        (773 mots)
mercredi 29 mars 2017                                                                                           Page 11
                        Il n'y aura pas eu d'éclats de voix, hier matin, lors de l'audition par le Medef des
                        trois favoris des sondages à l'électio…

                        MiM : Le tribunal de commerce fait le choix du moins disant
 mardi 28 mars 2017     social, 800 emplois menacés (544 mots)                                                  Page 13
        17:09           Le Tribunal de Bobigny a choisi la liquidation partielle de l’enseigne à bas prix, un
                        "coup dur" pour les salariés. Les deux enseignes ayant déposées comm…

                        MIM. Communiqué de Pascal Savoldelli, Président du groupe
 mardi 28 mars 2017     Front de gauche (PCF-PG-Citoyens) du Conseil départemental
        17:16           du Val-de-Marne (219 mots)                                                              Page 15
                        Des salariés syndicalistes de la société MIM m’ont alerté sur la situation de leur
                        entreprise, avec plus de 200 emplois qui seraient directement menac…

                        Assurance-chômage : le patronat annonce un accord avec les
mercredi 29 mars 2017
                        syndicats (637 mots)                                                                    Page 16
                        Les partenaires sociaux ont « trouvé un accord » sur l’assurance-chômage, mardi
                        28 mars au soir, au terme d’une séance de plus de d…
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Le Medef accepte de négocier avec les syndicats sur l'Unédic
                        (837 mots)
mercredi 29 mars 2017                                                                                        Page 18
                        Neuf mois après un conseil exécutif à l'issue duquel Alexandre Saubot, président
                        du pôle social du Medef, n'avait pas obten…

                        Pour un donnant-donnant Quel contrat entre les générations ?
                        (963 mots)
mercredi 29 mars 2017                                                                                        Page 20
                        Inlassablement, les gouvernements français se succèdent avec toujours en leur
                        sein un ministère baptisé alternativement " j…

                        La double peine des jeunes issus de l'immigration (829 mots)
                        sur la situation des descendants d'immigrés, le constat est maintenant bien établi   Page 22
mercredi 29 mars 2017
                        : la génération issue de l'immigration d…

                                          PROTECTION SOCIALE
                                                      (4 articles)

                        Protection sociale : la sécu prend en charge le renoncement
 mardi 28 mars 2017     aux soins (446 mots)                                                                 Page 25
        18:47           L’Assurance maladie veut agir contre le renoncement aux soins. Un dispositif de
                        détection et d’accompagnement des personnes concernées, en cours d’expérim…

                        La " Sécu " se lance dans le " sur-mesure " pour lutter contre le
mercredi 29 mars 2017   renoncement aux soins (788 mots)                                                     Page 27
                        Plusdu quart des assurés (26,5 %) interrogés dans les accueils de dix-huit caisses
                        primaires d'assurance-maladie (CPAM) d…

                        Polémique autour de l'avenir des mutuelles étudiantes
                        (1017 mots)
mercredi 29 mars 2017                                                                                        Page 29
                        Promesses " démagogiques ", " hors sol ", " injure faite à soixante ans au service
                        des étudiants ", Ahmed Hegazy, présiden…

                        Préserver la solidarité, c'est aider la jeunesse (790 mots)
                        Lorsqu'on évoque les questions économiques sous l'angle intergénérationnel, le       Page 31
mercredi 29 mars 2017
                        niveau de la dette publique est souvent prés…

                                         MOUVEMENTS SOCIAUX
                                                      (5 articles)

                        Guyane : la guerre des nerfs en six blocages (1098 mots)
                        Chants, banderoles, bonne humeur mais détermination : la mobilisation a été          Page 34
mercredi 29 mars 2017   massive mardi en Guyane pour les manifestations…
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Outre-mer : que proposent les onze candidats à la
 mardi 28 mars 2017
                        présidentielle ? (1194 mots)                                                         Page 36
                        Les outre-mer font irruption dans la campagne présidentielle. Alors que la grève
                        générale a été lancée en Guyane, lundi 27 mars, to…

                        Les salariés de Schlumberger soudés contre les licenciements
                        (407 mots)
                                                                                                             Page 40
mercredi 29 mars 2017   Clamart Par Jérôme Bernatas Les ingénieurs de Schlumberger n’ont pas pour
                        habitude de manif…

                        Toujours mécontents (801 mots)
                        WILLY DALLAY Après presque un an de négociations, la CGT qui n’est pas               Page 41
                        d’acco…
mercredi 29 mars 2017

                        Social (550 mots)
                                                                                                             Page 43
                        Social Depuis deux mois la CGT a initié des mardis de la colère pour réclamer…
mercredi 29 mars 2017

                                     EUROPE ET INTERNATIONAL
                                                      (1 article)

                        Des banques françaises participent à la colonisation (1297 mots)
                        On l'oublie trop souvent, mais la politique de colonisation israélienne repose sur   Page 45
mercredi 29 mars 2017
                        un engagement actif du gouvernement pour…
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SYNDICALISME

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                                                                Page 3
                                                              853 mots

    TRAVAIL

    Travail

    T
         ravail                                Le problème principal est que ces          Et certains Etats cherchent même à
                                               normes sociales ne s'appliquent pas        convaincre que le travail des enfants
    L'ex-numéro 1 de la CGT est membre         automatiquement dans tous les              peut aider des familles à vivre. » Un
    du conseil d'administration de             Etats. « Il faut que chaque Etat           travail qui rapporte 150 milliards de
    l'Organisation internationale du tra-      s'engage à les appliquer », précise        dollars par an.
    vail (OIT). Il était l'invité lundi soir   Bernard Thibault, auteur du livre La
    du congrès de l'union locale CGT de        troisième guerre mondiale est so-          Ce n'était vraiment pas la conception
    Béziers.                                   ciale. Un titre qui serait provocateur     des valeurs qui ont prévalu à la créa-
                                               si les 2,3 millions de morts par ac-       tion de l'OIT ou de celle en France de
    Bernard Thibault, auteur du livre « La     cident du travail ou maladie profes-       la Sécurité sociale. « On n'aurait pas
    troisième guerre mondiale est so-          sionnelle n'étaient pas plus nom-          eu la sécu si on n'avait pris en compte
    ciale » se bat pour que les Etats res-     breux que ceux qui sont tués à la          que les considérations financières ».
    pectent les normes sociales qu'ils ont     guerre (« Et encore un travailleur sur
    pourtant souvent ratifiées ou sanc-        deux n'est pas déclaré », donc pas         Le commerce mondial en infraction
    tionnées.                                  dans les statistiques).                    avec les règles sociales

    « Ce n'est pas un hasard si la moitié      L'OIT créé par peur des révolutions        Le plus incroyable est que les Etats
    de la population mondiale vit dans                                                    « qui ont créé l'OIT, ont aussi créé le
    des pays où le droit syndical n'est pas    Et pourtant c'est juste après la guerre    FMI ou l'OMC » et peuvent exercer
    protégé ». Bernard Thibault, ex-se-        de 14/18 que fut créée l'OIT (pour         leurs missions en ignorant les
    crétaire général de la CGT, au-            « mettre de l'huile dans les rouages »     normes sociales de l'OIT. « Ils ont des
    jourd'hui et pour trois ans encore,        après la révolution russe de 1917) et      obligations douanières, fiscales,
    membre du conseil d'administration         après la Deuxième guerre mondiale          techniques, sanitaires... mais pas de
    de l'Organisation internationale du        que furent renforcées ces normes in-       critères sociaux. » L'OMC a des consi-
    travail (OIT), a frappé son auditoire      ternationales dans les domaines du         dérations pour le sort fait aux ani-
    lundi soir à Béziers par ses connais-      droit de grève, de la négociation col-     maux mais rien sur le travail des en-
    sances et ses analyses sur le droit so-    lective, des libertés syndicales, de       fants. Le FMI est encore « plus per-
    cial international. Auditoire pourtant     l'interdiction de l'esclavage et du tra-   vers », analyse Bernard Thibaut,
    composé de congressistes de la CGT         vail des enfants.                          puisqu'il « oblige les Etats à des
    fort bien informés.                                                                   contreparties qui représentent des
                                                                                          infractions à la législation interna-
    C'est que l'OIT, cette agence de                                                      tionale du travail ». Exemple avec la
    l'ONU au même titre que l'OMC (Or-                                                    Grèce que l'Europe subventionne à
    ganisation mondiale du commerce)                                                      condition qu'elle diminue le niveau
    ou le FMI (Fonds monétaire interna-                                                   des retraites. Or si l'OIT peut atta-
    tional) est peu connue, comme est                                                     quer en justice des Etats, elle n'a pas
    peu connu le fait qu'il existe des                                                    le droit d'attaquer l'Union euro-
                                                 Bernard Thibault, entouré à sa droite
    conventions sociales internationales.      de Serge Raggazzaci, secrétaire de l'UD    péenne, qui n'est pas un Etat.
                                                  CGT, à sa gauche de Patricia Barba-
    La France, qui en a ratifié 128, se si-    zange et Nadia Mateu, responsables de      Une plainte contre la loi Travail
                                               l'Union locale CGT en congrès pendant
    tue au deuxième rang mondial der-           deux jours à Béziers. Crédit Photo AM
    rière l'Espagne avec 133, mais le Ca-                                                 Faut-il pour autant désespérer ? Non
                                               Cent ans après, « l'essentiel de
    nada avec l'Etat envisage de signer                                                   répond le cégétiste qui pense que
                                               l'économie mondiale repose sur des
    un traité de libre échange n'en a rati-                                               l'OIT doit être plus exigeante et doit
                                               pays où le droit syndical n'est pas
    fié que 24.                                                                           pouvoir disposer de sanctions envers
                                               protégé, dénonce Bernard Thibault.

↑                                                                                                                                   6
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les Etats mais aussi suivre, contrôler          çais à propos de la loi Travail, qui ne     de tous". "On ferait bien de tenir
    et sanctionner les multinationales. Il          respecte pas toutes conventions que         compte des enseignements de
    propose aussi que l'OIT se voie attri-          la France a signées, a été jugée re-        l'histoire », avertit Bernard Thibault.
    buer le rôle de notateur afin de créer          cevable vendredi par l'OIT. Une ins-
    un label sur les critères sociaux des           truction va suivre.                         Annie Menras
    marchandises.
                                                    Signe que l'OIT n'est pas inutile. A        l Aux Editions de l'Atelier. ■
    Au chapitre des bonnes nouvelles, il            condition toutefois que gagne l'idée
    cite le fait que la plainte déposée par         née en 1919 que « la pauvreté repré-
    la CGT contre le gouvernement fran-             sente une menace pour la prospérité

    Parution : Quotidienne                                                   Tous droits réservés La Marseillaise 2017
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    2014
PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
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    MONTLUCON

    Dunlop : la CGT conforte sa position aux élections

    L
         es      dernières      élections          contre 22 % pour la CFDT dans                Le nouveau comité d'entreprise est
         professionnelles à l'usine Dun-           l'élection au comité d'entreprise.           constitué de quatre élus titulaires de
    lop ont placé le syndicat CGT en tête,                                                      la CGT, deux de la CFDT et un de la
    avec quatre élus sur sept au comité            Dans le deuxième collège, celui des          CFE-CGC. Parmi les neuf délégués du
    d'entreprise et six délégués du per-           employés, techniciens et assimilés           personnel titulaires, on compte six
    sonnel sur neuf.                               cadre, la CFDT arrive en tête avec 60        membres de la CGT, deux de la CFDT
                                                   % des voix, 27 % revenant à la CGT et        et un de la CFE-CGC.
    La CGT conforte sa position de pre-            12 % pour la CFE-CGC.
    mier syndicat au sein du site montlu-                                                       Il est à noter une participation de
    çonnais, réalisant même un meilleur            La CFE-CGC obtient enfin 100 % du            92,7 % des employés, soit 5,3 % de
    score au sein du collège des ouvriers          vote des cadres.                             plus qu'en 2015. Sur 661 salariés ins-
    qu'en 2015, recueillant 78 % des voix                                                       crits, 514 ont voté. ■

    Parution : Quotidienne                                                    Tous droits réservés La Montagne 2017
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    2016
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    2016
PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
ACTUALITE SOCIALE

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PANORAMA DE PRESSE - CGT 29/03/2017 07h54 - Panorama réalisé avec Pressedd - CGT Finances Publiques
mercredi 29 mars 2017
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    SOCIAL-ECO

    UNEDIC

    La baisse des droits se profile
    Le Medef a proposé une micro-hausse des cotisations, mais les économies seraient majoritaire-
    ment réalisées aux dépens des chômeurs.

    A
           près      trois      premières           n'y a pas de négociations spécifiques      de la borne d'âge de 50 à 58 ans pour
           négociations laborieuses sur             dans les branches », explique sa re-       bénéficier        de      36      mois
    l'assurance-chômage, le Medef a fi-             présentante, Véronique Descacq.            d'indemnisation est au programme.
    nalement lâché une hausse générale                                                         La modification du calcul de
    des cotisations patronales pour                 Au final, ce jeu de vases communi-         l'allocation sur la base du salaire
    l'ultime séance de discussion, hier. Il         cants ne ferait pas débourser un cen-      journalier de référence et des condi-
    propose une augmentation minimale               time de plus au patronat. Cette dé-        tions d'affiliation à l'assurance-chô-
    de 0,05 % pour une durée limitée à 36           taxation des CDD s'inscrit même à          mage entraînerait également des
    mois, soit un niveau de 4,05 %. La              l'encontre de la volonté des syndi-        pertes de droits. Ce dernier point pé-
    mesure rapporterait 270 millions                cats, qui s'étaient remis autour de la     naliserait 100 000 personnes, selon
    d'euros à l'Unedic. Malgré cette lé-            table début mars pour justement ob-        la CGT. Denis Gravouil, du syndicat,
    gère concession soigneusement mise              tenir une pénalisation significative       dénonce d'ailleurs « une usine à gaz.
    en scène, le compte n'y est pas. Cette          des contrats courts. De fait, le seul      Il n'y a aucun effort de fait par les
    micro-hausse des cotisations serait             dispositif de lutte contre la précarité    employeurs. On tape encore sur les
    contrebalancée par une baisse des               contenu dans ce document consiste          temps partiels, c'est insupportable ».
    contributions aux AGS (régime de ga-            en une négociation dans les branches       Mais pour Véronique Descacq, de la
    rantie des salaires qui prend le relais         utilisatrices de contrats précaires.       CFDT, « on a les moyens d'avoir un
    notamment en cas de liquidation ju-             Pas de quoi endiguer l'explosion des       accord, s'il y a la volonté ». Pour Mi-
    diciaire). En échange, l'organisation           CDD de moins d'un mois, passés de          chel Beaugas, de FO, « on est assez
    de Pierre Gattaz exige aussi la sup-            1,5 million en 2000 à 4 millions           loin d'un accord mais (j') ai bon es-
    pression de la surcotisation, sur cer-          l'année passée.                            poir ». A l'heure où nous écrivons ces
    tains CDD classiques ou d'usage, ins-                                                      lignes, la négociation était encore
    taurée en 2013. La CFDT n'est pas               A ce stade des tractations, la majorité    dans la dernière ligne droite. ■
    contre,     souhaitant    simplement            des économies seraient donc réali-
    maintenir « la cotisation supplémen-            sées au détriment des chômeurs.                                 par Cécile Rousseau
    taire sur les CDD d'usage, tant qu'il           Pour les seniors, un recul par paliers

    Parution : Quotidienne                                                   Tous droits réservés L'Humanité 2017
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    POLITIQUE

    PATRONAT

    Le Medef fait sa liste de courses chez Macron, Le Pen et Fillon
    L'organisation patronale auditionnait hier trois des favoris à l'élection présidentielle. Trois
    droites qui, sous des dehors cosmétiques, sont d'accord sur l'essentiel : le soutien à tout prix à
    l'entreprise, au détriment des travailleurs.

    I
        l n'y aura pas eu d'éclats de voix,     ger le système syndical qui bloque. »      ans, nous avons subi deux chocs de
        hier matin, lors de l'audition par      Pour lever les doutes d'entrepreneurs      décompétitivité, la retraite à 60 ans
    le Medef des trois favoris des son-         fatigués de « traîner dans les couloirs    et les 35 heures, qui ont consommé
    dages à l'élection présidentielle. On       des ministères » pour faire du lob-        50 % de ma marge. » Pour lui, « le
    s'attendait bien à ce que François          bying, Emmanuel Macron promet à            troisième choc » serait le retour à la
    Fillon et Emmanuel Macron soient            mots à peine couverts d'être leur          retraite à 60 ans, dont il fait crédit à
    reçus avec toute l'onctuosité que           porte-parole à travers des projets de      Le Pen. C'est lui prêter une volonté
    leurs programmes Medef-compa-               loi, notamment de « la réforme du          qu'elle n'a pas. Illustration sur les
    tibles autorisaient, mais l'audition de     Code du travail préparée par Com-          moyens de « contraindre » les
    Marine Le Pen, bien qu'ayant démon-         brexelle et Badinter » : « Les textes      banques à financer les PME et TPE.
    tré que ses propositions étaient tout       sont prêts ! »                             Paola Fabiani, patronne de la société
    aussi compatibles avec le bien-être                                                    de télémarketing Wisecom, lui de-
    des patrons, pouvait encore heurter,        Alors que la candidate du Front na-        mande « Comment faire ? », Marine
    notamment sur le retour au franc. Il        tional était annoncée, une trentaine       Le Pen répond plusieurs fois « les
    reste des réticences, mais elle intègre     de participants ont quitté la salle,       moyens existent », sans jamais dire «
    la « short list » des candidats du pa-      jusqu'ici bondée. Les premiers ins-        nationalisation » Sans se démonter,
    tronat.                                     tants ont été glaciaux quand Marine        elle reviendra sur le retour au franc,
                                                Le Pen a parlé de « reconquérir la         qui permettrait, assure-t-elle, de
    Premier à passer sur le gril, Emma-         souveraineté économique » par la           « repartir à la conquête du monde »
    nuel Macron. Une fois encore, il a dé-      sortie de l'euro et de l'Union euro-       car « cela réévaluera le Mark, c'est
    montré que son projet penche à              péenne, mais l'ambiance s'est par la       tout bénéfice pour nous ». Opération
    droite. En affirmant que « le chômage       suite réchauffée, la candidate             réussie : cette fois-ci, elle a bien été
    est devenu un vrai risque social qui        d'extrême droite profitant de chaque       applaudie
    touche tout le monde et doit être fi-       question d'entrepreneur pour dérou-
    nancé par l'impôt », il considère no-       ler    une     véritable    déclaration    Sans surprise, François Fillon jouait à
    tamment la perte d'emploi comme un          d'amour : baisse de l'impôt sur les so-    domicile. A l'applaudimètre, son pro-
    effet inéluctable que l'on ne peut          ciétés, pérennisation du Cice en           jet de « redressement national » est
    qu'accompagner sans combattre. Af-          baisse de « charges », etc. L'un des in-   passé devant les autres. Il faut dire
    firmant finement préférer le dialogue       tervenants est tombé d'accord avec         que la « voie difficile » qu'il professe
    social à la loi, il valide cette méthode,   elle, ou plutôt malgré elle, au sujet      épargne les entrepreneurs, leurs en-
    qui aura finalement permis d'ouvrir         des retraites : « Vous avez raison, le     treprises et leurs capitaux : il faut
    davantage de magasins le dimanche           salaire en poche est faible car les        « une baisse massive des charges et
    que prévu. Sophie de Menthon, pré-          charges sociales sont plus fortes          le moins de pilotage possible ». Com-
    sidente de l'organisation patronale         qu'en Allemagne » Salaire différé ?        prenez moins d'état. Car « on est allé
    Ethic, se disait « à la fois enchantée      Ni elle, ni les patrons ne connaissent     trop loin. Il ne faut pas s'étonner si,
    vous allez dans la bonne direction et       l'expression Eux sont particulière-        dans un pays de six millions de fonc-
    désespérée on ne sait pas comment           ment inquiets de garder leurs em-          tionnaires, il y a une forte bureau-
    vous allez faire ». A celle qui ne croit    ployés au travail le plus longtemps        cratie ». Le présentateur, qui l'a fait
    pas au dialogue social, le candidat         possible, à l'instar d'éric Malenfer,      applaudir plusieurs fois, lui laisse le
    d'En marche ! précise : « Il faut chan-     PDG de Gexpertise : « En trente-cinq       mot de la fin : « L'élection est dans

↑                                                                                                                                     11
quelques     semaines,      mobilisez-           par Grégory Marin Et Olivier Morin
    vous. » Cela va sans dire. ■

    Parution : Quotidienne                                                 Tous droits réservés L'Humanité 2017
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    2016
    Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2015/
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                                                      544 mots

    : HUMANITÉ

    MiM : Le tribunal de commerce fait le choix du moins disant social, 800 emplois
                                       menacés
                 Le Tribunal de Bobigny a choisi la liquidation partielle de l’enseigne à
                 bas prix, un "coup dur" pour les salariés. Les deux enseignes ayant dépo-
                 sées communément une offre de reprise ne récupèreront que 71 maga-
                 sins Mim sur 240. 800 emplois sont menacés.

                 Les salariés de Mim étaient rassemblés à partir de 13h30 devant le siège du
                 groupe à Thiais, dans le Val-de-Marne, pour attendre ensemble la décision
                 du tribunal de commerce de Bobigny ce mardi après-midi. C’est finalement
                 à 15 h que le verdict est tombé pour valider une offre de reprise partielle de
                 l’enseigne. Au total, cinq offres de reprise étaient sur la table, mais le tribunal
                 a porté son choix sur celle proposé par le consortium formé par Tally Weijl et
                 Etam, ce qui devrait se traduire par la suppression d'environ 800 emplois sur 1
                 100. Quelques minutes après l’annonce, les salariés étaient « outrés, écœurés
                 ». « Je suis vraiment déçue de cette décision que je n'arrive pas à comprendre.
                 Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse licencier autant de personnes alors
                 qu'on avait trois offres de reprise globale », a réagi Isabelle Vilela, la déléguée
                 du personnel.

                 Selon le jugement consulté ce jour par l'AFP, cette offre de reprise partielle
                 a été préférée à celle du groupe Clémenty, qui avait reçu l’aval du comité
                 d’entreprise de l'enseigne d'habillement placée en redressement judiciaire,
                 parce qu'elle permettait de sauvegarder 90% des emplois et des points de
                 vente. Les salariés approuvaient aussi la stratégie développée par ce groupe
                 qui voulait recentrer la chaîne de distribution sur les « basiques ». Les adminis-
                 trateurs judiciaires avaient d’ailleurs donné leur accord pour cette offre. Dé-
                 but mars, les juges du tribunal de commerce de Bobigny avaient estimé que
                 ce groupe n'avait pas donné assez de garanties financières et avaient décidé
                 d'accorder un délai. « On est sous le choc de l'annonce. On y croyait encore
                 avec Clémenty qui avait fait une offre de rachat total. Là, c'est carrément le
                 siège qui disparaît, c'est un coup dur », a déploré de son côté, Laura, 28 ans,
                 employée depuis sept ans au siège.

                 Après Vivarte, Tati, l’histoire se répète pour Mim. Un rachat en 2014 par une
                 société hongkongaise, Main Asia, au groupe Newlook. A l’époque, l’enseigne
                 à petits prix accumule une dette de 30 millions d’euros. Celle-ci est effacée.
                 Trois ans plus tard, cette dette avoisine les 60 millions d'euros. Sur l’exercice
                 2015-2016, la perte s’élevait à 9 millions d’euros. Outre la stratégie du groupe
                 et la concurrence acharnée qui s’exerce dans le secteur, les salariés dénoncent
                 aussi le rôle d’un fournisseur quasi exclusif de Mim qui « pratiquait des marges
                 deux fois plus élevées », expliquait, l’avocate des salariés Justine Candat. « Je
                 vais bientôt être au chômage comme 800 de mes collègues et les candidats à
                 la présidentielle s'en fichent », expliqué Isabelle Vilela Salariée Mim, déléguée
                 du personnel, dans une tribune publiée par le Huffingtonpost. A l’annonce du
                 verdict aucun candidat à la présidentielle n’avait eu la moindre réaction…

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Les salariés de Mim devant le tribunal de commerce de Bobigny, le 21 mars
                             2017.

                                                                                    par Clotilde Mathieu

    Parution : Continue                                                Tous droits réservés 2017 L'Humanité.fr
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    2017
mardi 28 mars 2017 17:16
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    : HUMANITÉ

      MIM. Communiqué de Pascal Savoldelli, Président du groupe Front de gauche
            (PCF-PG-Citoyens) du Conseil départemental du Val-de-Marne
                             Des salariés syndicalistes de la société MIM m’ont alerté sur la situation de
                             leur entreprise, avec plus de 200 emplois qui seraient directement menacés en
                             Val-de-Marne.

                             Mise en redressement judiciaire, cette entreprise du commerce de détail
                             d'habillement en magasin spécialisé emploie au total près de 1 700 salariés.
                             Elle compte de nombreux magasins dans l’hexagone, parmi lesquels cinq en-
                             seignes en Val-de-Marne (à Arcueil, Créteil, Fontenay, Thiais et Villejuif) ainsi
                             que son siège social domicilié à Thiais.

                             L’inquiétude des salariés est d’autant plus grande que le tribunal de commerce
                             de Bobigny doit rendre son jugement ce mardi 28 mars.

                             Or dans ce dossier, plusieurs projets de reprise sont actuellement à l’étude. Les
                             salariés soutiennent très majoritairement le projet de la société Clementy, qui
                             permettrait de maintenir les magasins existants, le siège social, ainsi que la
                             quasi-totalité des emplois de la société. D’autres projets paraissent nettement
                             moins-disant, notamment sur le nombre d’emplois sauvegardés.

                             A l’heure où le chômage et la précarité continuent de frapper durement (avec
                             plus de 106 000 demandeurs d’emploi en Val-de-Marne), le gouvernement et
                             les pouvoirs publics doivent intervenir afin d’accompagner ces salariés pour
                             que soit prise en compte l’offre de reprise garantissant le maintien de l’activité
                             et des emplois.

    Parution : Continue                                                        Tous droits réservés 2017 L'Humanité.fr
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    2017
mercredi 29 mars 2017
                                                          637 mots

    EMPLOI—ÉCONOMIE

     Assurance-chômage : le patronat annonce un accord avec les syndicats
                      Les partenaires sociaux ont « trouvé un accord » sur l’assurance-chômage, mar-
                      di 28 mars au soir, au terme d’une séance de plus de douze heures de négocia-
                      tions, a annoncé le patronat. « Nous nous réjouissons que le dialogue social ait
                      montré une fois de plus son efficacité », a déclaré à la presse le négociateur du
                      Medef Alexandre Saubot.

                      Le président François Hollande s’est félicité de ce dénouement, jugeant que
                      « le dialogue social en sort renforcé ». Quant au premier ministre, Bernard Caze-
                      neuve, il a salué un « accord responsable ». « C’est une nouvelle importante pour
                      les salariés et les demandeurs d’emploi », s’est-il exprimé, tandis que la ministre
                      du travail, Myriam El Khomri, s’est réjouie auprès de l’AFP que les partenaires
                      sociaux aient « su prendre leurs responsabilités ».

                      Le gouvernement compte agréer l’accord « dans les prochaines semaines ». Mais
                      de l’avis des partenaires sociaux, la tâche incombera au prochain président,
                      compte tenu de délais techniques incompressibles.

                      Arraché au prix de nombreuses concessions de part et d’autre, l’accord prévoit,
                      en année de croisière, près de 1,2 milliard d’euros d’économies et de recettes
                      nouvelles pour le régime, qui affiche une dette de 30 milliards d’euros et perd
                      environ 4 milliards d’euros par an. Quelque 891 millions d’euros d’économies
                      sont réalisés sur les droits des chômeurs, et les cotisations patronales permet-
                      tront 270 millions de recettes supplémentaires.

                      Le patronat lâche du lest
                      Le patronat a partiellement cédé sur un point majeur de la négociation : les
                      contrats courts, en acceptant de maintenir pendant 18 mois la surcotisation
                      sur les CDD d’usage, qu’il voulait supprimer immédiatement.

                      Il a aussi accepté une « contribution exceptionnelle temporaire » de 0,05 % pour
                      tous les contrats. Elle serait compensée par une baisse des cotisations à l’AGS
                      (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés),
                      l’organisme patronal qui assure le paiement des salaires et indemnités des en-
                      treprises en difficulté.

                      Le texte propose aussi d’inciter les branches les plus gourmandes en contrats
                      courts, comme l’hôtellerie-restauration, le spectacle, les services à la personne
                      et les métiers de l’événementiel, à négocier pour « réguler » leur utilisation.

                      « Le pari qui est fait, c’est que le surcoût interprofessionnel permettra de faire
                      pression sur les branches pour qu’elles négocient réellement, qu’elles régulent
                      vraiment leurs contrats courts », a analysé Véronique Descacq (CFDT), qui sou-
                      haite ainsi réduire la précarité.

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Des concessions ont également été faites sur les seniors, le patronat adoucis-
                             sant sa proposition initiale de repousser de 50 à 59 ans l’âge pour entrer plei-
                             nement dans la « filière seniors », qui leur permet de toucher leur allocation
                             jusqu’à 36 mois au lieu de 24. La borne reculera finalement à 55 ans, avec un
                             palier intermédiaire, entre 53 et 55 ans, où la durée maximale passera à 30
                             mois, avec la possibilité d’être indemnisé jusqu’à six mois de plus si le chô-
                             meur se forme.

                             Autre avancée : les conditions d’affiliation au régime, que le patronat a tenté
                             de durcir au départ. Il y a non seulement renoncé, mais a même accédé aux de-
                             mandes de la CFDT et de FO en assouplissant les règles actuelles.

                             La CGT juge « peu probable » de signer le texte
                             Les négociateurs CFDT et FO ont jugé le texte « équilibré » et le défendront
                             dans les jours qui viennent devant leurs instances, de même que celui de la
                             CFTC. Celui de la CFE-CGC a « pris bonne note » des avancées concernant les
                             cadres, tandis que la CGT a jugé « peu probable » de signer un texte « sexiste,
                             anti-travailleurs pauvres et anti-vieux ».

                             « Vu le travail produit, je dirai à Jean-Claude Mailly [secrétaire générale de FO]
                             que cet accord préserve les droits des demandeurs d’emplois », a affirmé Michel
                             Beaugas, le négociateur FO.

                             « S’il est signé au moins par quatre syndicats, ce sera un signal fort envoyé aux po-
                             litiques, montrant que nous sommes capables de prendre nos responsabilités, et ça
                             n’était pas facile avec un chômage de masse », a-t-il estimé, ajoutant : « Le pari-
                             tarisme n’est pas mort. »

                               Patronat et syndicats à la table des négociations, au siège du Medef à Paris, le 28
                                                                      mars.

                             Patronat et syndicats à la table des négociations, au siège du Medef à Paris, le
                             28 mars.

                             JACQUES DEMARTHON / AFP

                                                                                                              par Par

    Parution : Quotidienne                                                      Tous droits réservés http://www.lemonde.fr 2017
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mercredi 29 mars 2017
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    FRANCE

    Le Medef accepte de négocier avec les syndicats sur l'Unédic
    Les représentants patronaux et salariés se sont retrouvés mardi 28 mars
    Neuf mois après un conseil exécutif       Séance houleuse                             posé par Alexandre Saubot. Parmi
    à l'issue duquel Alexandre Saubot,        Pour autant, la proposition envoyée         elles, le Groupement des professions
    président du pôle social du Medef,        lundi soir par M. Saubot aux syndi-         de service, ou encore le Syntec et le
    n'avait pas obtenu de mandat pour         cats ne tourne pas autour des               bâtiment. Pour certains d'entre eux,
    négocier une nouvelle convention          contrats courts. En lieu et place d'une     il n'y a pas de doute, " une ligne rouge
    d'assurance-chômage avec les syndi-       hausse des cotisations sur les CDD de       a été franchie " : " On nous avait promis
    cats, l'organisation patronale modifie    très brève durée, voulue par les re-        qu'il n'y aurait pas de surenchérisse-
    son choix. Cette fois, le conseil exé-    présentants des salariés, c'est une "       ment du coût du travail et voilà qu'on
    cutif, réuni lundi 27 mars, a donné       contribution temporaire exceptionnelle      augmente les cotisations pour tout le
    quitus à son négociateur pour discu-      " sur tous les types de contrats qu'a       monde. Dans une économie mondiali-
    ter avec les syndicats le lendemain.      proposée le négociateur du Medef. En        sée, il faut savoir être agiles, nous
                                              clair, il s'agirait en réalité d'une aug-   n'avions pas besoin de ça. C'est un vé-
    Sa quarantaine de membres devait          mentation de la cotisation patronale        ritable jeu de dupes ! ", enrage le pré-
    décider de l'opportunité de pour-         d'assurance-chômage de 0,03 %.              sident d'une importante fédération.
    suivre ou non les discussions en sta-     Temporaire, cette hausse a vocation,
    tuant sur un projet d'accord que M.       selon le patronat, à être remise en         La baisse des AGS en compensation
    Saubot devait soumettre aux syndi-        cause dès la prochaine négociation.         ? " Nous l'aurions eue de toute façon,
    cats en amont de la dernière séance       Elle pourrait, selon certains, rappor-      cette baisse. Elle était programmée ",
    de négociations, mardi 28 mars.           ter un peu plus de 230 millions             insiste un autre membre du conseil
                                              d'euros au régime d'assurance-chô-          exécutif. " Encore une fois, Alexandre
    Responsables de la gestion du régime      mage.                                       Saubot n'a écouté personne. Il voulait
    d'assurance-chômage, patronat (Me-                                                    juste se présenter en sauveur du pari-
    def, U2P, CPME) et syndicats (CFDT,       En échange, le patronat réclame             tarisme alors que certains d'entre nous
    FO, CGT, CFTC et CFE-CGC) doivent         l'annulation de la surtaxation des          pensent qu'il vaut mieux créer des em-
    se réunir tous les deux ans pour si-      contrats de moins de trois mois mise        plois en baissant le coût du travail. Et
    gner un accord fixant les règles          en place par un accord interprofes-         ce, même s'il faut mettre un autre coup
    d'indemnisation des chômeurs. Leur        sionnel en 2013. Alexandre Saubot           de canif dans la gestion paritaire de
    dernier tour de table, en juin 2016,      souhaite, en outre, obtenir une             l'assurance-chômage     ", admet un
    s'était soldé par un échec sur la ques-   baisse des cotisations versées par les      autre.
    tion épineuse de la surtaxation des       entreprises à l'Assurance de garantie
    contrats courts : elle était souhaitée    des salaires (AGS), un régime qui per-      Les défenseurs de la proposition in-
    par les syndicats qui y voyaient un       met le versement des traitements et         sistent, pour leur part, sur le fait
    moyen de lutter contre " l'usage abu-     des indemnités de licenciement en           qu'avec la baisse des AGS, la
    sif et récurrent " aux CDD très courts,   cas de faillite d'une entreprise.           manœuvre est à coût constant pour
    mais rejetée violemment par le pa-                                                    le patronat, mais permet de " donner
    tronat hostile à un " surenchérisse-      Au Medef, beaucoup demeurent cir-           des gages solides " aux représentants
    ment du coût du travail ". Poussés par    conspects devant cette solution. "          des salariés. " C'est un accord ambi-
    l'hostilité manifestée par certains       Nous étions très loin d'un consensus ",     tieux, les choses ont avancé sur bien
    candidats à la présidentielle face à la   fulmine un pilier de l'organisation         d'autres points par ailleurs. La ques-
    gestion paritaire de l'assurance-chô-     patronale. Comme en juin, la séance         tion, c'est : “Est-on capable de passer
    mage, les partenaires sociaux ont,        a été quelque peu houleuse. Plusieurs       des réformes qui changent les choses
    néanmoins, relancé un cycle de né-        grandes fédérations ont manifesté           quand il le faut ?” Nous montrons que
    gociations début mars.                    une farouche hostilité à l'accord pro-      oui ", explique une source patronale.

↑                                                                                                                                     18
Reste à savoir si la proposition est                                                                    par Sarah Belouezzane
    en mesure de satisfaire les syndicats,          Sarah Belouezzane   ■

    mardi 28 mars.

    Parution : Quotidienne                                                  Tous droits réservés Le Monde 2017
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    LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

    LES REPRÉSENTANTS DE THINK TANKS DE SENSIBILITÉS DIVERSES LIVRENT LEURS ANALYSES ET LEURS PRESCRIPTIONS
    SUR LES PRINCIPAUX ENJEUX ÉCONOMIQUES DE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE. TROISIÈME VOLET : LA DÉMOGRAPHIE

    Pour un donnant-donnant Quel contrat entre les générations ?
    Le contrat social français a oublié que jeunes et vieux n'ont pas les mêmes intérêts. Un
    compromis doit être trouvé
    Inlassablement, les gouvernements         mement lié au fordisme, à la produc-      Alors, l'évidence apparaît. Il faut non
    français se succèdent avec toujours       tion et à la consommation de masse,       pas substituer au contrat social his-
    en leur sein un ministère baptisé al-     au développement de classes               torique un contrat fondé exclusive-
    ternativement " jeunesse " ou " jeu-      moyennes, à l'accès de tous à la santé    ment sur un accord intergénération-
    nesse et sports ". L'idée est simple,     et à l'éducation, du moins en théorie.    nel, mais l'enrichir, le transformer,
    il faut tenter de développer une po-      Mais cette vision du monde ne fait ja-    en y intégrant une dimension inter-
    litique spécifique pour les moins de      mais apparaître -l'intergénérationnel     générationnelle.      Cela     suppose
    25 ans, politique qui se résume tra-      : il n'y aurait ni jeunes ni vieux,       d'établir avant tout entre les généra-
    ditionnellement à psalmodier sur          seulement des citoyens.                   tions des compromis qui permettent
    l'intégration de la jeunesse dans le                                                à chacun de voir ce qu'il peut céder de
    monde du travail, de la politique et      En France, le contrat social, concréti-   ses avantages existants pour garantir
    même du sport. N'ayons pas la cruau-      sé par le Conseil national de la Résis-   des sécurités nouvelles dans les an-
    té de rappeler les chiffres du taux de    tance, est devenu une icône de notre      nées à venir.
    chômage des jeunes, de leurs diffi-       République. Mais, pas de chance, la       Terrain naturel d'accord
    cultés à se loger, de leur rejet de la    France est demeurée le seul pays          Prenons un exemple emblématique,
    politique. Tout cela est très connu,      d'Europe ayant une forte natalité, et     celui des retraites. Chacun sait que
    mais part d'une idée fausse selon la-     dont la talentueuse jeunesse fait         les niveaux des pensions vont baisser
    quelle on peut traiter ce problème en     l'objet de discriminations intragéné-     de manière importante en raison des
    isolant une partie de la population       rationnelles, de bipolarisation du ni-    quatre réformes de retraites enga-
    sur un critère exclusivement généra-      veau des qualifications, et donc de       gées depuis celle dite - " Balladur "
    tionnel. Même s'il est partiellement      problèmes spécifiques.                    en 1993. Chacun sait également que
    vrai de parler de génération sacrifiée,                                             l'immense majorité des jeunes ne
    c'est oublier que les différentes géné-   Heureusement, pour la première fois       croit pas à la pérennité du régime par
    rations, qu'on le veuille ou non, sont    cette année, à travers le débat prési-    répartition. Il y a donc là un terrain
    en compétition entre elles pour les       dentiel, cette question de la jeunesse    naturel d'accord entre générations,
    revenus, le bien-être et la sécurité.     est posée, bien que ses prémices          pour établir définitivement, peut-
                                              soient apparues dès 1968. Mais au-        être même constitutionnellement, le
    Cet aveuglement n'est pas qu'une          jourd'hui, le problème resurgit, non      régime des retraites par répartition,
    simple erreur technocratique. Nous        pas sous une forme marginale,             tout en donnant en contrepartie aux
    vivons dans une société qui fonde         comme ce fut le cas ces dernières dé-     seniors la garantie d'une diminution
    son développement sur l'idée d'un         cennies, mais en pleine lumière,          moins forte et moins automatique de
    contrat social. Cette idée est très an-   peut-être parce que le système édu-       leur niveau de vie pour les vingt ans
    cienne, puisqu'elle est née avec John     catif paraît à bout de souffle, inca-     qui viennent.
    Locke, Thomas Hobbes et Jean-             pable d'amener cette jeunesse à un
    Jacques Rousseau. Elle s'est définiti-    niveau de formation adapté au mar-        Pour cela, il existe des solutions, au-
    vement installée depuis le milieu du      ché de l'emploi. Cette crise profonde,    delà des réformes d'harmonisation
    XXe siècle dans tous les pays déve-       c'est celle de l'incapacité de remplir    des régimes de retraites, -notam-
    loppés, avec la volonté de protéger       le rêve républicain français, de faire    ment par points. Si l'on veut at-
    les individus des accidents de la vie.    fonctionner l'ascenseur social.           teindre ces deux objectifs, il faut
    Ce contrat social est aujourd'hui inti-                                             compléter les dispositifs existants

↑                                                                                                                                 20
par un régime collectif de retraites            Ce qui peut être fait pour les retraites    puisque ce sont les deux -extrémités
    par -capitalisation, comme par                  peut l'être pour la santé où, là encore,    de la pyramide des âges qui sont dans
    exemple le Fonds de réserve pour les            les intérêts des différentes généra-        ce domaine les plus maltraitées.
    retraites. Cette proposition permet-            tions ne sont pas identiques : il faut
    trait d'équilibrer les intérêts de tous         un donnant-donnant. Même chose              par Jean-Hervé Lorenzi ■
    les âges et surtout de donner à cha-            pour la formation et pour le marché
    cun le sentiment qu'il y a bien eu un           du travail, où il s'agirait plutôt d'une                  par Jean-Hervé Lorenzi
    donnant-donnant.                                alliance entre jeunes et vieux actifs
                                                    face aux actifs de 30 ans à 50 ans,

    Parution : Quotidienne                                                    Tous droits réservés Le Monde 2017
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    LE MONDE ECO ET ENTREPRISE

    La double peine des jeunes issus de l'immigration
    L'absence de progression sociale de leurs parents et grands-parents s'ajoute aux
    discriminations dont sont victimes les descendants d'immigrés
    sur la situation des descendants          mettre en relation avec l'origine so-     rables du reste de la population qui
    d'immigrés, le constat est mainte-        ciale combinée à la ségrégation terri-    ont majoritairement vécu une pro-
    nant bien établi : la génération issue    toriale : plus du tiers des parents ve-   gression professionnelle pendant les
    de l'immigration de travail non euro-     nus des pays du Maghreb ou de Tur-        Trente Glorieuses.
    péenne de l'après-guerre fait face à      quie sont des employés ou des ou-         Difficultés scolaires
    des difficultés d'insertion profession-   vriers non qualifiés, contre 10 %         Les -vagues massives de main-
    nelle bien supérieures à la moyenne       pour les personnes non issues de          d'œuvre venues des pays du Maghreb
    de la population. Le taux de chômage      l'immigration. Si l'on conjugue ce        après-guerre n'ont pas connu, en
    des    secondes     générations     de    facteur structurel avec le fait que le    moyenne, d'amélioration de leur
    l'immigration du Maghreb se situe         système éducatif français est l'un de     qualification, faute de formation
    autour de 18 %, contre 9 % à 10 %         ceux pour lesquels la corrélation         mais aussi, vraisemblablement, à
    pour l'ensemble de la population. Ce-     entre la performance scolaire et le       cause de comportements discrimina-
    la s'explique par plusieurs facteurs.     milieu socio-économique est la plus       toires sur le marché du -travail. En
    Le premier, prouvé par de multiples       élevée, comme l'ont démontré les en-      d'autres termes, il n'y a pas eu
    " testings " depuis une dizaine           quêtes PISA de l'OCDE, il n'est pas       d'assimilation économique des mi-
    d'années, est la discrimination à         étonnant que les élèves issus de          grants non européens en France. Par
    l'embauche. Par exemple, avant            l'immigration soient surreprésentés       conséquent,        les      difficultés
    même la crise économique de 2008,         dans les groupes les plus faibles sco-    d'insertion professionnelle des des-
    pour des CV tout à fait identiques par    lairement. Par exemple, ils forment       cendants viennent en grande partie
    ailleurs, un candidat masculin au         presque la moitié (43 %) du groupe le     de leurs difficultés scolaires, elles-
    nom et au prénom à consonance ma-         plus faible en maths dans PISA 2012.      mêmes liées à l'héritage d'un statut
    rocaine devait envoyer trois fois plus    Si on raisonne à caractéristiques         social inférieur, provenant d'un
    de candidatures pour être convié à un     socio-économiques identiques, les         échec de la société française vis-à-vis
    entretien pour un poste de comp-          différences dans les succès scolaires     de leurs parents.
    table ou de serveur en Ile-de-France.     selon l'origine s'estompent forte-
                                              ment.                                     Du point de vue des politiques éco-
    La discrimination n'explique cepen-                                                 nomiques, cela signifie que si la lutte
    dant pas tout le surchômage des des-      Les facteurs favorisant l'intégration     contre     les    discriminations     à
    cendants d'immigrés : des facteurs        économique sont en premier lieu la        l'embauche est absolument néces-
    structurels jouent aussi, et en pre-      maîtrise de la langue du pays hôte,       saire, elle n'est pas suffisante pour
    mier lieu les inégalités scolaires. Les   le niveau de diplôme initial et, enfin,   assurer à chacun une égalité réelle
    descendants d'immigrés non euro-          l'absence de barrières discrimina-        des opportunités, à court et long
    péens sont plus susceptibles que les      toires sur le marché du travail. Nous     termes. La France n'a pas conduit une
    autres d'être en échec scolaire : le      ne disposons en France que de peu de      politique active de formation et
    risque de redoublement avant              données statistiques permettant de        d'intégration professionnelles des
    l'entrée en 6e est environ deux fois      reconstituer les salaires des migrants    migrants des années 1950 et 1960. Ce
    supérieur à la population majoritaire     venus du Maghreb en France dans la        choix a un coût intergénérationnel
    ; 18 % des enfants d'immigrés sont        période de l'après-guerre. Néan-          par ses répercussions actuelles sur
    sans diplôme, contre 12 % pour le         moins, les rares bases de données         les descendants. Ce résultat devrait
    reste de la population.                   existantes pointent toutes vers des       alerter sur la nécessité de mener des
                                              carrières en moyenne " plates ", au       politiques actives d'intégration en-
    Cette situation défavorable est à         contraire des travailleurs compa-         vers les migrants d'aujourd'hui, et au

↑                                                                                                                                 22
minimum           à          privilégier        avec ses réfugiés, et à poser en pra-
    l'apprentissage du français pour ceux           tique la question de la reconnais-        par Dominique Meurs ■
    qui en ont besoin, à l'instar de la poli-       sance des diplômes étrangers pour
    tique actuelle menée par l'Allemagne            les qualifiés.                                               par Dominique Meurs

    Parution : Quotidienne                                                  Tous droits réservés Le Monde 2017
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