Paracommandos et Special Forces sous la loupe - Interview du ministre De Crem A U
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Bimensuel militaire – 18 mars 2008 – Bureau de dépôt : Bruxelles X – 9e année – p209302 – Édité par DG IPR 2008 /05 AU Interview CŒUR DE LA du ministre De Crem DÉFENSE BELGE Special Forces sous la loupe Paracommandos et
Militaires belges au Tchad Huit pilotes décrochent leurs ailes Le mardi 19 février 2008, le Conseil Le jeudi 21 février 2008, huit nouveaux élèves-pilotes ont des ministres a marqué son ac- reçu leurs ailes au cours d’une cérémonie militaire organi- cord pour le déploiement d’un sée sur la base de Beauvechain. Le lieutenant-général avia- détachement militaire en vue teur Gérard Van Caelenberge, commandant de la compo- de participer à l’opération sante air, leur a remis le précieux brevet. de l’Union européenne (Eufor) au Tchad et en Ré- Depuis 2004, la formation des candidats pilotes belges se publique centrafricaine. déroule en collaboration avec l’armée de l’air et l’aviation légère de l’armée de terre françaises. Quatre de ces pilo- La Belgique contribuera au tes ont suivi une formation avancée de vol sur Alpha-Jet démarrage de cette opéra- à Tours et seront, ultérieurement, formés comme pilote de tion de manière significative chasse à Cazaux. Trois autres ont suivi la formation de pi- dans différents domaines : ren- lote de transport à Avord et le dernier a été formé comme seignement, installation et entretien pilote d’hélicoptère à Dax. Six d’entre eux ont, préalable- des cantonnements des quartiers généraux de l’Eufor au ment à leur engagement, été membres de l’A.S.B.L. royale Tchad et participation au commandement. Le nombre de Les Cadets de l’air de Belgique au sein de laquelle ils avaient belges engagés variera en fonction des besoins. 130 seront pu décrocher un premier brevet de pilote de planeur. sur le terrain durant la phase initiale, septante seront dé- ployés durant le reste de la mission. Ces militaires seront placés sous le contrôle opérationnel du commandant de l’Eufor. La force européenne devrait avoir atteint sa capa- cité opérationnelle initiale au plus tard le 15 mars 2008 pour exercer son mandat pendant une année. Des paras au service d’une reconstitution IMG Le 19 février, quatre parachutistes du centre d’entraînement des parachutistes de Schaffen ont participé à la reconstitu- tion du saut qui fut fatal à Els Van Doren le 17 novembre 2006. L’enquête devait révéler qu’il s’agissait d’un assassinat suite au sabotage des deux parachutes de la jeune femme. Le but de cette reconstitution était de vérifier les dires d’une autre parachutiste, suspectée du sabotage par le parquet de Tongres. Un des quatre parachutistes militaires portait un casque équipé d’une caméra pour filmer le saut. D’après le Parquet, cette reconstitution a fourni des infor- mations suffisantes pour le déroulement de l’enquête judiciaire. Photo du casque-caméra prise en 2003 Patrick Bouillon DIRECT 2008/05 [C2
Le changement d’adresse pour l’envoi du Direct se fait uniquement par modification de l’adresse de ‘correspondance’ auprès de votre ESA ou BC. Commandos à Kaboul Brèves C2 Interview du ministre de la Défense 2 Places vacantes et brèves 5 Paracommando, un défi quotidien 6 Devenir Special Forces 8 Nouveau dépisteur pour la Marine 10 Clinique du voyage 12 DG IPR CCLand, département artillerie 14 CISM day Run 15 Depuis le mercredi 27 février, le 2e bataillon de comman- dos de Flawinne a pris la relève du régiment Libération - Pour réussir un marathon 16 5e de ligne de Bourg-Léopold, sur l’aéroport de Kaboul, en Agenda C3 Afghanistan. Le détachement ISAF 16, composé de quelque 300 hommes a été acheminé par trois avions et se trouve Couverture : Une section du 3e bataillon de parachutistes désormais sur l’aéroport international de Kaboul pour une à l’assaut d’une maison lors d’un exercice à mission de quatre mois. Du personnel du SEDEE, du 11e ba- taillon de génie, du wing héli, de l’unité canine inter-forces, Lehnin (Allemagne). [ Jürgen Braekevelt ] du groupe MP, des Special Forces, d’unités des composantes air et médicale accompagne aussi les commandos. Rectification Depuis 2003 et dans le cadre de l’International Security As- sistance Force (ISAF), les militaires belges veillent à la sécu- Tickets parcs d’attractions- parcs animaliers rité de l’aéroport de Kaboul. Le détachement est complété par une cinquantaine de militaires chargés de la gestion quo- Un ticket d’entrée Aqualibi pour adultes tidienne des installations aéroportuaires. et enfants > 5 ans coûte € 10,50 et pas € 10. Nouvelles sportives Sleeckx relancé pour Pékin Van Lierde vers l’Ironman d’Hawaï Le judoka Koen Sleeckx est à nouveau dans la course pour Le triathlète Frederik Van Lierde a arraché son ticket pour les Jeux olypiques. Le 9 février, il a décroché le bronze au l’Ironman d’Hawaï (31 mai) lors de l’Ironman de Taupo Tournoi Super A de (Nouvelle-Zélande) Paris, dans la caté- le 1er mars dernier. Sa gorie des moins de prestation est d’autant 73 kg. Dans la petite plus impressionnante finale, Koen Sleeckx qu’il participait pour affrontait Dirk Van la première fois à un Tichelt. Il accroît Ironman. donc ses chances d’aller à Pékin. Frederik Van Lierde est sportif d’élite à la Koen Sleeckx est Défense et travaille au sportif d’élite à la centre de compétence Défense et pompier matériel d’appui et au 10e wing tactique produits d’Ypres. de Kleine-Brogel. Jean-François Soyez Christian Decloedt DIRECT 2008/05 [1
Entretien avec le ministre Pieter De Crem Le meilleur pour un organisme passionnant Quels sont vos intentions et vos objectifs à court terme pour la Défense ? Que voulez-vous changer à tout prix ? Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne privilégie aucune politique idéologique. Ce ne sera donc pas une opposition en- tre francophones et néerlandophones, ni entre la gauche et la droite, mais chaque fois, une action répondant à une question simple : quelle est la meilleure solution pour la Défense ? Notre département est confronté à un réel défi : faire plus, à bud- get identique. Si nous voulons continuer à prendre part aux opérations à l’étran- ger, si nous voulons que notre petit pays Le Soir continue à remplir loyalement ses enga- gements dans le cadre international, alors nous devons trouver un nouvel équilibre Depuis le 21 décembre dernier, Pieter De Crem est entre les coûts du personnel et le budget affecté aux opérations à l’étranger. C’est le ministre de la Défense du gouvernement intérimaire un défi que je prends très à cœur. Verhofstadt III. Le capitaine est connu, mais pas La Défense n’a cessé d’être trans- encore ses objectifs. Cet entretien ouvert nous permet formée et restructurée au cours de de mieux cerner ses desseins. la dernière décennie. Devons-nous attendre de nouveaux changements ? Lors de mes premiers contacts avec les diverses directions, j’ai bien senti que de sonnel à différents niveaux. Notamment Depuis longtemps, les coûts élevés nombreux militaires en avaient assez des du côté du recrutement et des départs. du personnel rongent les marges réformes. Cela n’empêche pas qu’il y ait La pyramide des âges de la Défense est budgétaires pour les frais de fonc- la volonté de changer - et surtout d’amé- parallèle à celle du pays : inversée, avec tionnement et les investissements liorer - certaines procédures et choses qui une base trop étroite et une pointe trop en matériel. Le département est fonctionnent moins bien. Donc, pour ré- large. Notre département n’échappe pas sans cesse contraint de se serrer la pondre à votre question : oui, je puis vous non plus au vieillissement de la popula- ceinture et reçoit moins de moyens. assurer que la situation ne restera pas telle tion. Nous devons trouver une solution Un relèvement du budget de la qu’aujourd’hui, mais je ne compte pas à ce problème, c’est l’évidence. Défense ne s’impose-t-il pas ? lancer de réforme pour le simple plaisir. La Défense a donc manifestement besoin Comme je le disais, l’impact du coût du Je souhaite remettre la Défense à la place d’un concept de carrière, mais person- personnel sur le budget nuit au fonction- qui est la sienne, c’est-à-dire dans les têtes nellement, je ne suis pas convaincu que nement opérationnel du département. et les cœurs des citoyens. ce CCM résoudra les problèmes. Saviez- Tous les citoyens ne sont pas convain- vous que les premiers effets ne sont pas cus de l’utilité de ce dernier. Moi, oui. Que pensez-vous du concept de attendus avant 2018 ? Autrement dit, La Défense a des raisons d’exister. C’est carrière mixte (CCM) ? Pensez-vous nous aurons perdu neuf précieuses an- pourquoi nous devons avoir l’audace de apporter vos propres influences nées. Je suis persuadé que nous devons répondre à la question : vers où voulons- ou présenter un concept totalement pouvoir enregistrer des résultats d’ici nous aller avec l’armée belge du XXIe refondu ? 2011. Comment ? Je vous informerai siècle ? J’ai foi en une armée souple et Personne ne peut nier qu’à l’heure ac- en temps utile, mais après concertation bien équipée, moderne et performante. tuelle, il existe un réel problème de per- avec tous les intéressés. L’armée danoise fonctionne avec un 2007/02 [2 DIRECT 2008/05
“Le rôle de l’Otan et des Nations unies dans le domaine de la paix mondiale n’est pas à sous-estimer.” Sur la photo : nos troupes sous bannière des Nations unies au Liban. Que pensez-vous de l’apport actuel de la Défense belge dans les organi- sations internationales, en parti- DG IPR culier les Nations unies, l’Otan et l’Union européenne (UE) ? Selon vous, la Belgique s’engage-t-elle suffisamment à l’étranger ? budget identique au nôtre, des troupes à d’autres acquisitions ? Pourquoi la Belgique a-t-elle besoin deux fois moins nombreuses et constate Une armée moderne doit se doter de d’une armée ? En tout premier lieu, pour une disparité similaire. Pour l’instant, le systèmes d’armes modernes pour as- garantir la sécurité de son territoire na- Danemark s’active à renverser la propor- surer en premier lieu la sécurité de ses tional. Ensuite, parce qu’elle endosse ses tion 60/40 en faveur des investissements militaires. C’est pourquoi la poursuite responsabilités et s’engage à contribuer et des opérations. Il parvient à envoyer des investissements était nécessaire et aux projets internationaux. D’où notre 2.000 militaires pratiquement en per- même justifiée. Lorsque j’ai rendu vi- participation actuelle aux forces inter- manence en opération à l’étranger et, à site à nos troupes au Kosovo, on m’a nationales de paix dans le contexte UE, court terme, espère en engager 5.000. montré un mortier de 1945. Une arme Otan et Onu. Nos militaires y font un Je ne dis pas que le Danemark est mon de 50 kilos qui porte à 3 km, alors que travail précieux, dans des conditions exemple dans ce domaine, mais bien la des mortiers modernes pèsent deux fois pas toujours évidentes. Et comme vous preuve que c’est possible. moins et tirent deux fois plus loin. Je ne le savez, le risque zéro n’existe jamais. dis pas qu’il faut tout balayer d’un revers Cela n’empêche qu’on nous demande Ces dernières années, la Défense de main et repartir de zéro, mais si nous d’en faire davantage. Pas seulement nos a multiplié les investissements : voulons être performants, je pense qu’il partenaires internationaux : nos mili- MPPV Dingo2, Pandur, NH90, est nécessaire de continuer à moderniser taires aussi le veulent. Et c’est au gou- AIV Piranha, frégates... Pensez-vous nos armements. vernement de répondre, positivement ou non, à cette question. Les raisons pour lesquelles nous ne sommes pas interve- nus par le passé sont nombreuses. Mais je puis vous donner au moins une bonne raison pour laquelle nous devons main- tenant nous jeter à l’eau : en notre qualité de petit pays, il est important d’être un partenaire fiable. Ce qui a été convenu par le passé doit être respecté. Cela vaut pour beaucoup de choses dans la vie, mais certainement pour les accords mi- litaires. Le rôle de l’Otan et des Nations unies dans le domaine de la paix mon- diale n’est pas à sous-estimer. Si tous les “La poursuite des investissements est Jürgen Braekevlet nécessaire et même justifiée.” Sur la photo: un des deux Airbus A310-200 de la Défense. 2007/02 [3 DIRECT 2008/05
Christian Decloedt On a beaucoup parlé de la réduc- “Depuis une dizaine d’années, les tion de l’aide aux tiers. Qu’en est-il? femmes demandent davantage l’accès L’aide aux tiers, ce sont des prestations aux postes autrefois considérés comme que la Défense peut exécuter lorsqu’elles réservés aux hommes.” correspondent à des actions d’utilité pu- blique à but humanitaire, patriotique ou culturel. L’inspection des Finances a déjà États membres faisaient la sourde oreille Vous souhaitez introduire le service plusieurs fois épinglé la concurrence dé- à la demande d’envoi de troupes, il ne militaire volontaire. Quand loyale que pourrait pratiquer la Défense resterait bientôt plus rien de l’alliance entrera-t-il en vigueur ? dans certains secteurs et a stigmatisé et ce serait à nouveau du chacun pour Le service militaire volontaire est à mes l’absence de règlement complet relatif à soi. Avec toutes les conséquences fu- yeux l’un des instruments pour résorber cette aide aux tiers. Quand on pilote un nestes que vous pouvez imaginer. Nous le problème du recrutement. Les jeunes département comme celui de la Défense, il avons naguère eu grand besoin de nos gens doivent pouvoir apprendre à con- faut des règles transparentes qui balisent partenaires, ils ont maintenant besoin naître l’armée depuis l’intérieur. C’est un clairement ce que l’on peut et ne peut pas de nous. Et d’ailleurs, notre armée est département passionnant avec une très faire, sans quoi on favorise une situation formée et équipée pour cela. grande variété d’horizons et de postes de où l’arbitraire prend systématiquement le travail. Avec la Défense, quiconque, un dessus. Une fois oui, une fois non... J’ai Souhaitez-vous davantage de fem- tant soit peu aventurier, peut trouver des dès lors réclamé la rédaction d’un règle- mes dans les rangs de l’armée ? possibilités somme toute peu fréquentes ment clair et complet. Jusqu’à sa publica- Très longtemps, leur rôle s’est borné aux dans le civil. Mais trop peu le savent... tion, chaque demande devra être avalisée tâches administratives et soignantes. Mais Pour garder notre rang au niveau inter- par le conseil général de l’inspection des depuis une décennie, les femmes deman- national, nous avons besoin de jeunes Finances. Mais soyons clairs : je tiens vi- dent davantage l’accès à des postes autre- gens talentueux. Nous en avons, mais vement à ce que les jeunes aient l’occasion fois considérés comme réservés aux hom- pas assez. L’idée du service militaire sur de voir par eux-mêmes ce à quoi la haine mes. La Défense applique une politique base volontaire est revenue plusieurs fois et l’indifférence peuvent aboutir. L’éduca- de la diversité à laquelle je souscris sans sur la table, mais sans que l’on y travaille tion à la mémoire n’est pas un vain mot ni réserve. Si notre département veut refléter réellement. Saviez-vous que le précédent un concept vide de sens. La Défense réa- la société, il me semble évident qu’il doive gouvernement avait même voté un cadre lise des efforts considérables en ce domai- incorporer davantage de femmes. D’al- régulateur, mais qu’il n’a jamais été mis ne. Nous sommes entre autres responsa- lochtones aussi. en pratique ? Cela doit changer. bles de la gestion des forts de Breendonk et d’Eben-Emael, de la gestion et l’entre- tien des cimetières militaires belges, nous avons récemment visité les camps d’Aus- chwitz et Birkenau, nos hommes de retour d’opérations à l’étranger se rendent dans des écoles pour narrer leurs expériences... Tout cela pour conscientiser les jeunes à l’importance de la paix. [ Texte : K.V.D. / Trad. D.L. ] “Le service militaire volontaire est à mes yeux l’un des instruments pour résorber le problème du recrutement. Les jeunes gens doivent pouvoir apprendre à con- naître l’armée depuis l’intérieur. À la Christian Decloedt Défense, quiconque, un tant soit peu aventurier, reçoit des possibilités somme toute peu fréquentes dans le civil.” 2006/13 [4 DIRECT 2008/05 2007/02
Places Places en bref vacantes (m/f) en bref vacantes (m/f) Plus de places vacantes : http://dghr.mil.intra Pour : volontaire ou fonctionnaire niveau D Un handicap n’est pas Fonction : serveur mess-cuisinier un frein pour la Défense Plaats: Club reine Elisabeth, Evere Inscriptions : avant le 31 Mar 08 La Défense est le service public qui offre le plus de pers- Ref : message HRG-C3 08-074048 du 06 Fev 08 pectives à une personne handicapée. Actuellement, 3,87% du personnel civil employé par la Défense souffre d’un Fonction : dactylo-chauffeur handicap alors que la moyenne des services publics est de Lieu : EM Prov Luxembourg, Arlon 1,77%. L’année passée, un Arrêté royal a placé la barre Inscriptions : avant le 14 Avr 08 pour l’ensemble des départements à 3% à l’horizon 2010. Ref : message HRG-C3 08-097189 du 14 Fev 08 La Défense a, de fait, déjà dépassé cet objectif. Le per- sonnel militaire doit répondre à des critères physiques et Fonction : personnel de sécurité (code 6424110) intellectuels pour rester opérationnel. Toutefois, ceux qui Lieu : 10e wing tactique, Kleine-Brogel deviennent handicapés suite à un accident du travail sont Inscriptions : avant le 04 Avr 08 guidés pour trouver, dans la mesure du possible, un emploi Contact: Maj d’avi Vleugels au 9-2671-2245 adapté au sein du département. Ref : message HRG-CF 08-111740 du 21 Fev 08 Pour : sous-officier d’élite Fonction : secrétaire Hommage aux vétérans Lieu : NATO Special Operations Coordination Le lundi 7 avril est le jour des vétérans. Le ministère de la Centre, Be Part Shape, Mons Défense et l’Institut des vétérans – INIG leur rend hom- Inscriptions : avant le 11 Avr 08 mage sur l’esplanade du parc du Jubilé. Ces hommes et Ref : message HRG-C2 07-3116429 du 15 Jun 07 ces femmes ont risqué leur vie lors de missions difficiles, Fonction : gestionnaire de système informatique souvent pour aider des populations en détresse aux quatre budgétaire et financier coins du monde. Ils ont porté haut les couleurs de notre Lieu : DG MR – section budget, Evere pays et furent le symbole du professionnalisme et de l’ex- Inscriptions : avant le 21 mar 08 pertise de nos forces armées à l’étranger. Contact: Cdt F. Libert au 9-2400-7220 Ref : message HRG-C2 08-100384 du 18 Fev 08 Pour : Maj of Cdt .50 Fonction : officier de liaison Lieu : Abidjan, Côte d’Ivoire Inscriptions : avant le 21 Mar 08 Contact: Cdt Paelinck au 9-2820-6319, e-mail danny.paelinck@mil.be. Ref : messageHRG-C/Synth 08-118891 du 25 Fev 08 Nicolas Deplanque Débriefing Le 7 avril 1994, 10 paracommandos belges ont été assassinés à Kigali. Le département d’état-major Opérations et entraînement a ouvert un site intranet qui reprend les leçons tirées lors des opérations (lessons learned). Le site (http://edefense. mil.intra/sites/OpsAtDefense/LessonsLearned) donne le Réduction sur un DVD de l’IGN concept général, leur origine et une adresse pour obtenir L’institut Op maandag national géographique 7 april a rassembléDan is het Veteranendag. tousbrengen les réseaux het plus d’informations dans un domaine particulier. cyclistes ministerie devanFlandre et toutes Defensie les Instituut en het routes LFvoor (routes cyclistes Veteranen Une autre base de données intranet (http://lessonslear- de longue distance) – NIOOO sur une carte op de esplanade digitale van het au 1:50hulde Jubelpark 000. aan Le ned.idcn.mil.intra) fournit des informations concrètes personnel hun veteranen.de la Défense peut commander Deze vrouwen en mannen ce waagden DVD au prix de immers et donne la possibilité d’ajouter des remarques ou des 35 ooiteuros hun au lieu tijdens leven, de 49,95 euros. soms La demande delicate peut seVaak opdrachten. faire solutions. Celle-ci est accessible aux commandants de sur le sitezijhttp://www.ngi.be/FR/FR1-15.shtm hielpen de ontredderde bevolking, in alle. uithoeken Indiquez votre détachement et chefs de service enregistrés. adresse van mail militaire de wereld. et, dans Zij hielden delakleuren case “Firme”, van onsvotre landmatricule hoog Plus d’informations au 9-2400-3355 (ACOS Ops & Trg/ en werden het symbool van de vakkennis Plus de renseignements auprès de Myriam Van Doorslaeren expertise van au Eval & LL) ou e-mail Johan.goyvaerts@mil.be. onze strijdkrachten in het buitenland. 02 629 82 94, fax 02 629 82 83 ou e-mail mvd@ngi.be. DIRECT 2008/05 [5
Paracommando : profil, formation, Belgische F-16’s controleren Baltischcarrière luchtruim Vous avez dit paracommando ? 6 JUIN 1944, Jour-J. Des parachu- tistes sont projetés derrière les lignes allemandes dans la pres- qu’île du Cotentin en France. Le débar- quement en Normandie a commencé. Un scénario qui reste d’actualité pour les unités paracommandos. Voyez plutôt : vous abordez l’objectif par des moyens aériens. Atterrissage d’assaut, saut en parachute depuis un avion ou hélipor- Jürgen Braekevelt tage jusqu’à l’objectif. Vous progressez sur un terrain difficile nécessitant des franchissements d’obstacles naturels tels que rochers ou cours d’eau. Vous évoluez en profondeur, sur un terrain non sécu- Devenir paracommando ? Une formation exigeante, risé, dans une situation de crise. Tout ça dans un contexte opérationnel bien par- ticulier : raid, embuscade, infiltration, mais certainement pas inabordable. Rester paracommando ? contact partisan. Un défi quotidien, une course de longue haleine. Le paracommando doit faire preuve de solides qualités physiques. Parcourir à État des lieux... pied de longues distances, un sac à dos vissé sur les épaules. Dans le sac, de quoi vivre et survivre pendant plusieurs jours. le processus de sélection. Soyez attentifs, semaines. Au programme, entre autres : Sur l’homme, l’armement de base, des car pour les candidats paracommandos, règlement, premiers soins, tir, tactique munitions, une arme d’appui, des mu- l’examen médical et les tests de condi- individuelle. Des domaines que tous les nitions supplémentaires, des moyens de tion physique sont plus exigeants. Vous militaires doivent maîtriser. transmission, du matériel de franchisse- êtes retenu en ordre utile ? Direction Ar- ment ! La liste, bien entendu, n’est pas lon (pour les francophones) ou Bourg- C’est à Marche-les-Dames, au centre exhaustive. Le paracommando doit en- Léopold (pour les néerlandophones) afin d’entraînement des commandos (CE core démontrer des qualités caractériel- de suivre une formation de base de treize Cdo), que vous commencerez véritable- les à part. S’adapter à des conditions de vie rustiques, évoluer en totale autono- mie, accepter les risques liés à la mission. Soldat, sous-officier ou officier, peu im- porte le grade, vous devrez prendre des décisions et assumer des responsabilités. Développer ces qualités est une chose, mais maintenir un tel niveau de profes- sionnalisme, réussir les tests d’aptitude paracommandos chaque année, voilà le véritable défi ! Recrutement et sélection Intéressé par une carrière chez les pa- racommandos ? Rendez-vous dans une maison de la Défense ou adressez-vous Jürgen Braekevelt à votre commandement ; vous recevrez toutes les informations nécessaires. Une fois votre décision prise, vous entamerez 2007/02 [6 DIRECT 2008/05
ment la formation paracommando. Du- entière. Désormais débute une autre vie, Cdo est double : mener des opérations rant les huit premières semaines, vous alternant travail quotidien au quartier et dans des délais rapides (du type opéra- développerez votre niveau d’endurance, exercices sur le terrain. Vous serez sou- tion d’évacuation de non-combattants) et de résistance et d’audace. L’accent sera vent parti, en manœuvre ou en opération, veiller à la mise en condition de ses unités également mis sur l’aspect caractériel. aux quatre coins du monde. Le lieutenant (entraînement et exercices). D’autres uni- Vous apprendrez à réagir dans des dé- Vincent, chef de peloton au 2e bataillon tés, ne dépendant pas de l’IRC – Regt Para lais très courts. Vous vous entraînerez de commandos (2 Cdo), ajoute : “C’est Cdo, possèdent également une capacité quelles que soient les conditions météo- dans ces situations de stress et de fatigue paracommando, mais dans une mesure rologiques. Vous survivrez sur le terrain avancée que se crée l’esprit de cohésion plus limitée. L’idée ici est de disposer de avec un équipement minimum. Ensuite, qui fait la force des paracommandos.” personnel breveté paracommando dans pendant quatre semaines, vous passe- En unité, les semaines se suivent, mais ne tous les métiers de la composante terre. rez le brevet A commando. Vous devrez se ressemblent pas : vous savez toujours Paracommando ? Définitivement plus maîtriser et pratiquer, de jour comme de quand le service commence, mais jamais qu’un brevet ! [ X.B. ] nuit et en toute sécurité, les techniques quand il se termine. Le sergent Schmitt, rochers, amphibies et commandos. Le co- chef de section au 2 Cdo, prévient : “Vous lonel Lupcin, chef de corps du CE Cdo, arrivez à la caserne le lundi matin. Votre Les unités avec une capacité précise : “Nous apprenons à nos soldats chef vous dit d’annuler vos projets pour paracommando : à avoir confiance en eux. Nous ne recher- le lendemain soir, car il y a saut de nuit”. chons pas le danger, nous apprenons à le Chez les paracommandos, la flexibilité • 1er régiment d’artillerie de campagne contrôler”. Couronnement de votre par- n’est pas un vain mot. à Bastogne cours, l’obtention du brevet A parachu- • 1er régiment de chasseurs à cheval – tiste après quatre semaines de formation Au sein de la Défense, il existe une capa- guides à Lombardsijde au centre d’entraînement des parachutis- cité de commandement paracommando : • 11e bataillon du génie à Burcht tes de Schaffen. l’Immediate reaction capability – régiment • 2e régiment d’artillerie de campagne paracommando (IRC – Regt Para Cdo), si- – batterie d’artillerie de campagne tué à Evere et composé d’une cinquantaine paracommando à Brasschaat La vie en unité de militaires. Dépendant de cet état-major, • 2/4e régiment de chasseurs à cheval À l’issue de la formation, vous rejoignez trois unités de combat : le 1er bataillon de à Saive votre unité d’affectation. Encore trois parachutistes à Diest (1 Para), le 2e ba- • 20e bataillon logistique à Heverlee mois d’évaluation, sous les conseils bien- taillon de commandos à Flawinne (2 Cdo) • 4e bataillon du génie à Amay veillants d’un parrain, et vous voilà enfin et le 3e bataillon de parachutistes à Tielen • 6e groupe systèmes de communication reconnu comme paracommando à part (3 Para). La mission de l’IRC – Regt Para et d’information (CIS) à Heverlee Jürgen Braekevelt DIRECT 2008/05 [7
L’appel du Special forces Group Un corps d’élite Tu es jeune et tu en veux ? Tu n’as pas froid aux yeux ? Pas pour les petits zizis ! Alors, le Special forces Group est fait pour toi. Si tu réussis Il faut savoir que la route menant au une formation passionnante, mais difficile, tu pourras te SF Gp est longue et parsemée considérer comme faisant partie de l’élite. Tu seras en effet d’embûches. C’est d’ailleurs là que réside le défi : celui qui atteint la un militaire hautement qualifié, menant des tâches variées, ligne d’arrivée est forcément un as. exigeantes et pleines d’aventures. Petite présentation. Récompense des efforts consentis : une carrière exigeante, certes, mais passionnante et variée. C HEZ LE SPECIAL FORCES GROUP sécurité du personnel d’une ambassade (SF Gp) ), on fait partie d’une belge à l’étranger). Nos forces spéciales • La sélection des candidats SF Gp se fait d’abord par une semaine de véritable équipe. Elles sont six effectuent aussi des tâches d’assistance tests qui précède la formation effec- pour l’instant: deux amphibies, deux militaire. Il s’agit parfois de former des tive des membres d’équipe opé- aériennes et deux terrestres. Les mem- soldats d’armées étrangères, comme, il rationnels ou opérateurs SF. Cette bres des deux équipes amphibies sont y a quelques années, celle de la Mongo- semaine est ouverte à tout militaire, formés comme plongeurs, ceux des équi- lie. Des collègues SF américains ont par mais il va sans dire qu’il vaut mieux pes aériennes ont suivi une formation exemple assuré les communications avec être sérieusement préparé. de saut en chute libre en parachute et des éléments isolés de l’Alliance afgha- Il faudra quand même relever leurs collègues terrestres sont des cracks ne. La troisième catégorie comprend plusieurs défis physiques et mentaux du terrain. Chacun des six membres de les actions directes, comme le guidage sous la forme d’épreuves individuel- l’équipe est en outre spécialisé dans un d’avions vers des cibles terrestres, la li- les et collectives. domaine spécifique : explosifs, tireur bération d’otages, des manoeuvres an- • Si tu as été retenu, tu pourras d’élite, médical... titerroristes, la capture de criminels de commencer la formation de base guerre, etc. Les membres du SF Gp sont comme opérateur SF. Ce stage de On peut subdiviser les missions du SF formés pour accomplir n’importe quelle quatre mois et demi fera de toi un Gp en trois catégories. Les premières mission dans n’importe quel environne- militaire hautement spécialisé. Tu concernent la reconnaissance et la sur- ment. Même le désert, la jungle ou les travailleras parfois en équipe, par- veillance (par exemple l’observation zones polaires. fois en isolement total, fort éloigné d’une cible sur une longue période ou la [ Texte : K.V.D. / Trad. D.L. ] Nicolas Deplanque Jürgen Braekevelt 2007/02 [8 DIRECT 2008/05
des lignes amies. Tu apprendras aussi à travailler clandestinement en territoires hostiles. • Puis vient la phase de formation continue s’étalant sur un an. Tu acquiers d’abord des compétences pour toutes les missions SF, puis tu te qualifies dans l’une des trois spécialisations d’équipe (plongée, chute libre ou montagne). Les brevets A de parachutiste et de commando sont d’autres objectifs à atteindre. Enfin, tu te prépares à Jürgen Braekevelt l’une des six fonctions spécifiques d’une équipe Special forces. Pour des renseignements plus précis ou pour toute question, tu peux t’adresser au : Special forces Group - Secrétariat Quartier Sous-lieutenant Thibaut Rue Joseph Durieux, 80 5020 Flawinne Tel. 9-2395-8210 (081 72 82 10) Fax 9- 2395-8299 (081 72 82 99) E-mail: SFG-RSM@army.mil.be Les Maisons de la Défense - Centres d’information de chaque province peuvent te remettre une brochure d’information détaillée. SF Gp SF Gp 2007/02 [9 DIRECT 2008/05
Système sous-marin Remus Dépisteur de la marine Il y a de l’agitation sur la plage de La Panne. Manifestement, le personnel de la marine est en effervescence. Un exercice de dépistage de mines a lieu... sur la terre ferme. Ou plutôt sur la plage. Objet de toutes les attentions : le nouveau système Remus, le nez fin de la marine. Les images du Remus sont facilement utilisables. Nous distinguons clairement l’épave d’un bateau de pêche. E N SOI, le Remus (Remote Environ- marins au moyen d’une caméra. “Mais Cette nouvelle méthode de détection per- mental Monitoring Units) n’a rien on ne peut pas l’utiliser dans les eaux met donc aux marins de gagner beaucoup d’impressionnant. Il ne fait qu’un peu profondes. C’est par contre la force de temps. “La seule autre méthode utili- mètre et demi de long et ressemble à une du Remus”, reprend le capitaine de cor- sée à ce jour pour examiner et déminer torpille. “Et pourtant, il apporte une so- vette Defays. “Car lui parvient à détec- des eaux peu profondes était de recourir lution à la détection des mines difficile- ter des objets enfouis près de la surface. aux plongeurs, aux détecteurs de métaux ment accessibles”, assure le capitaine de Les autres chasseurs de mines ont besoin et au sonar manuel. Lent et laborieux.” corvette Alex Defays. Mais il peut aussi d’une dizaine de mètres au moins sous la “Nous avons nommé cet exercice Moose assurer d’autres fonctions. En fait, le Re- quille. Le Remus lui, est autonome en- parce que nous travaillons avec un col- mus est un engin sous-marin autonome tre 3 et 100 m de profondeur. Son fonc- lègue canadien”, nous explique Axel De- qui collecte des informations hydro- tionnement est simple : on le programme fays. “Nous voulions tester le Remus en graphiques, peut examiner les eaux peu pour inspecter une surface déterminée conditions hivernales. Or en hiver, pour profondes et faire des recherches océano- et on l’immerge. Quelques instants plus se réchauffer, les Canadiens boivent un graphiques pour évaluer les courants, la tard, les premières images de très bonne breuvage très spécial, le Moose milk. température et la topographie des fonds qualité s’affichent à l’écran.” Ceci explique cela.” sous-marins. Il peut également cartogra- phier des épaves, détecter des objets et bien sûr, retrouver des mines et autres engins non explosés.” Un crack de la petite profondeur La détection des mines a toujours été l’un des grands métiers de la marine. Celle-ci s’est dotée de nombreux outils, comme le Seafox, un appareil piloté à distance par câble et qui scrute les fonds Jürgen Braekevelt Les plongeurs mettent l’engin à l’eau pour une nouvelle recherche. DIRECT 2007/02 [10 DIRECT 2008/05 [10
L’écran de contrôle permet de suivre le Remus lorsqu’il est en plongée. une préparation au niveau logistique et médical. Comme nous n’avons ni tentes, ni cuisine de campagne, ni même généra- Jürgen Braekevelt trices, nous avons demandé la collabora- tion de la composante terre. Les collègues du 51e bataillon logistique de Sijsele et le Field Accomodation Unit de Beauvechain Son côté expéditionnaire est à la fois l’une autonomie”, reprend le capitaine de cor- nous ont prêté main forte. Ils ont installé des particularités du Remus et l’un de ses vette. “C’est le but de cet exercice : no- ce véritable camp de tentes sur la plage. atouts. “Je veux dire par là que nous de- tre cellule doit pouvoir travailler depuis L’exercice Moose met en scène six plon- vons être capables de l’utiliser en totale la terre ferme. Mais cela implique aussi geurs et deux opérateurs Remus. Mais pour toute la partie logistique, ils sont assistés par une dizaine de collègues.” Cependant, on aperçoit aussi quelques uniformes de la marine néerlandaise. “C’est normal vu les étroits liens de colla- boration entre nos deux marines”, pour- suit Defays. “En raison de la flotte mixte et de l’état-major opérationnel commun, nos deux nations s’entraînent ensemble sur le Remus.” Tanière d’objets mortels Comme le Remus est tout récent, il faut encore chercher les bons réglages, pro- cédures de sécurité, contextes tactiques et capacités. “C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous avons jeté notre dévolu sur la page de La Panne”, reprend Defays. “Cette partie de la mer du Nord entre la France et la Belgique est bien connue des pêcheurs : selon un accord tacite, ils rejettent à cet endroit les engins non explosés que leurs filets ont récupérés. Pour nous, c’est évidemment l’endroit idéal pour rechercher ces objets mortels. Les identifier est facile, car les images captées par le Remus sont de très haute qualité”, assure le capitaine de cor- vette. “Si tout se passe bien, nous ferons encore plusieurs autres exercices dans le courant de l’année. La première opé- Jürgen Braekevelt ration réelle avec le Remus est d’ailleurs prévue pour le mois de mai.” [ Texte : M.V.W. / Trad. D.L. ] 2007/02 [11 DIRECT 2008/05 [11
La Travel Clinic à Neder-over-Heembeek Rendez-vous sous les tropiques Les pays tropicaux sont souvent d’une rare beauté, mais le risque d’infection est omniprésent : exposition à l’eau douce infectée, alimentation contaminée, contact sanguin, piqûres et morsures d’insectes infectés, plaies, relations sexuelles non protégées, etc. Jos Hansoul À Neder-over-Heembeek, la porte de la Pas de trou Travel clinic est ouverte pour tous les dans le filet de protection membres de la Défense. Si votre tra- Le commandant-médecin Patrick Soen- vail vous appelle bientôt sous les tro- tjens, interne et spécialiste en maladies in- piques, ce détour est indispensable. fectieuses à l’hôpital militaire, connaît bien le sujet. C’est le patron du Belgian armed Vous y recevrez en effet toutes les forces - center for excellence in infectious armes pour vous prémunir contre de diseases (BAF-CEID) qui a élu domicile microscopiques ennemis insidieux à Neder-over-Heembeek (voir encadré) qui, tout comme des munitions ou depuis le 1er septembre de l’an dernier. Patrick nous présente sa Travel clinic : engins explosifs, peuvent vous ôter la “Mes collègues et moi-même conseillons vie : les maladies tropicales infectieuses. les membres du personnel de la Défense appelés à l’étranger. Il s’agit d’abord de missions individuelles de longue durée L ORS D’U N E R ÉC E N T E M ISSION à jusque 8 kilos pour certains. L’origine outre-mer, en particulier en Amérique Kalemie, en République démo- de leurs ennuis : la schistosomiase, une latine, en Afrique et dans d’autres zones cratique du Congo, des militaires infection par ver de l’eau contaminée. du globe sujettes à des risques de malaria. belges voulaient trouver un peu de fraî- Certes, les risques d’infection sont les Sont concernés les attachés de la Défense, cheur après une rude journée de labeur plus sérieux dans l’eau stagnante, mais les membres des special forces, les démi- sous le soleil de plomb des tropiques. Le ils ne sont pas exclus dans les rivières. neurs, les officiers de liaison de l’Onu et dimanche, ils ont mis le cap sur le lac Pas de vaccin, mais bien un traitement de l’Union européenne, les militaires qui Tanganyika pour piquer une tête dans efficace. Selon l’adage, mieux vaut pré- partent pour de courtes périodes à titre l’eau fraîche. De retour au bercail, six venir que guérir : le plus simple consiste individuel ou en équipe de contact, sans d’entre eux souffraient de fièvre, de toux donc à éviter le contact avec l’eau douce aucun appui médical, et tous ceux qui et de diarrhée. De perte de poids aussi, dans les pays tropicaux. ne disposent pas d’un appui médical en DIRECT 2008/05 [12
Centre d’expertise Depuis le 1er septembre 2007, l’hôpital de Neder-over-Heembeek peut compter sur le Belgian armed forces - center for excellence in infectious diseases (BAF-CEID). Outre des conseils de voyage avant le départ, ce centre remplit trois autres missions : - Infections hospitalières. Le spécialiste en maladies infectieuses, assisté par un forum technique de spécialistes (médecins, infirmiers, biologistes cliniques, etc.) donne des conseils sur les bactéries hospitalières. Par une méthode et un suivi disciplinaires, par exemple la prescription d’antibiotiques, ils affrontent les bactéries résistantes. Les conseils techniques s’adressent essentiellement aux divisions spécia- Christian Decloedt lisées avec des patients gravement affectés, par exemple du centre des Les risques sanitaires sont spécifiques à chaque destination. Fort heureusement, grands brûlés. on peut se faire vacciner contre de nombreuses maladies comme la fièvre jaune, - Médecine tropicale : tout collaborateur la polio, l’hépatite A et B, le typhus, la méningite, la rage, la rougeole, etc. de la Défense, de retour après un long séjour outre-mer dans des territoires sujets à des maladies infectieuses (Amérique latine et Afrique notamment), unité. Les membres des familles qui ac- compagnent les militaires pour une plus Informations pratiques peut demander une consultation. Sans douleur particulière, la visite est re- longue période sont également les bien- Pour plus d’informations et un commandée entre 8 à 12 semaines (la venus. Les centres d’opérations médica- rendez-vous, adressez-vous à : période d’incubation de la plupart des les prennent en charge ce service pour Travel Clinic infections) après le retour en Belgique. les grands détachements envoyés en mis- BAF-CEID En cas de fièvre, diarrhée, douleurs sion à l’étranger. Nous nous focalisons Policlinique intestinales ou cutanées, il faut bien d’abord sur les petits groupes et les indi- HCB-KA évidemment agir sans attendre ! Bruynstraat viduels, de façon à ce que tous puissent 1210 Neder-over-Heembeek - Santé publique et contrôle des mala- profiter d’un même service.” Tel. : 9-2820-4577 (02 264 45 77) dies infectieuses : les spécialistes du Fax: 02 264 45 66 BAF-CEID dispensent leurs conseils E-mail: techniques sur les problèmes sanitai- Dormir sur ses deux oreilles +NOH-HCBKA-TravelClinic@mil.be res provoqués par des virus, comme Tout membre de la Défense déclaré apte Intranet: http://kannix.idcn.mil.intra/hcb/ la grippe, l’Ebola, la méningite, etc. par la médecine du travail à partir en opé- (cliquez sur patients guide de consultation Un militaire isolé à l’étranger ou un autres spécialités travel clinic) CMO avec un patient contaminé : ration (catégorie Ops A) peut se présenter tout le monde peut adresser ses à la Travel clinic. Pour que faire ? “Chaque questions sur la prévention et les visiteur remplit d’abord un questionnaire mesures nécessaires. pour évaluer son passé médical, par exem- ple pour un problème spécifique comme des allergies”, poursuit Patrick. “Nous donnons ensuite un briefing détaillé sur [ K.V.D. ] l’Afrique ou le pays de destination, ainsi qu’une brochure d’information. Nous vérifions bien sûr la validité de toutes les vaccinations requises et administrons cel- les qui manquent. Enfin, chacun emporte une pharmacie de voyage.” En mission aussi, on peut toujours s’ap- puyer sur le savoir-faire de la Travel clinic. Les experts répondront volontiers à toute question transmise par e-mail. Il y a même Nicolas Deplanque une permanence téléphonique pour les cas urgents (voir informations pratiques). [ Texte : M.V.W. / Trad. D.L. ] DIRECT 2008/05 [13
Département artillerie Formation avec impact Après leur formation commune au département d’infanterie, spécifiques à la demande des unités. Quelques exemples : utilisation de GPS, les artilleurs en herbe, officiers et sous-officiers, suivent une officier de sécurité mortier, reconver- formation spécifique pour leur arme au département d’artillerie sion entre Giat et mortier et vice versa, de Brasschaat. Plusieurs mois durant, ils y apprennent les ficelles officier centre de conduite de feu, obser- vateur avancé, etc. du métier, depuis le rôle d’observateur avancé jusqu’au travail Durant ces formations, les élèves app- du bureau de tir. rennent encore à exécuter des calculs et des tirs manuellement. Il ne faut pas ou- blier que la technique n’est jamais infail- lible et que tout appareil peut tomber en panne lors d’une séance de tir. Au niveau C ’EST AU département d’artillerie giment d’artillerie antiaérienne de Lom- international, les artilleurs belges sont que nos militaires se familiari- bardsijde, nous avons seulement conser- pratiquement les derniers à être encore sent à l’artillerie de campagne. vé le contrôle technique de la formation”, capables d’effectuer des calculs sans ap- “Nos 25 instructeurs se chargent de la précise le commandant de l’école. pui technique. “Nos collègues néerlan- formation de base des élèves officiers Le département d’artillerie organise dais viennent même à Brasschaat pour et sous-officiers”, commente le colonel également la formation continuée pour en discuter lors d’un séminaire”, assure Willy De Jonghe, commandant de l’école sous-officiers. Dans ce domaine, les le colonel De Jonghe. et du camp de Brasschaat. “Après leur officiers se rendent au centre de com- formation distincte, les deux groupes se pétence de la composante terre d’Arlon, Champ de tir retrouvent ici. Comme ils sont appelés où l’on y enseigne les doctrines pour les à collaborer fréquemment par la suite, moyens de tir semi-lourds. Le département d’artillerie, ce n’est pas ils s’entraînent souvent ensemble durant Des changements, il n’y en a pas eu beau- que l’école : c’est aussi un champ de tir leur formation chez nous.” coup du côté du matériel. “L’artillerie (direct et indirect) de 2.500 ha, deux de campagne s’appuie essentiellement stands pour techniques de tir de com- sur deux pièces, choisies selon l’effet bat, un pour engins explosifs et un au- Matériel désiré : l’obusier Giat de 105 mm, une tre pour mitrailleuse .50 ainsi que deux À Brasschaat comme partout ailleurs, pièce tractée par Unimog, et le mortier stands de tir couverts. Des collines de les formations ont beaucoup changé de 120 mm. Nous donnons encore des sable ont été aménagées pour le feu di- à la Défense. “Autrefois, nous étions formations sur mortier de 81 mm.” rect, afin de capter le projectile et éviter également chargés de l’instruction de de devoir s’entraîner sur d’immenses l’artillerie antiaérienne, mais ces cours Le département d’artillerie peut égale- stands de tir. [ Texte : M.V.W. / Trad. D.L. ] sont désormais dispensés par le 14e ré- ment donner des séances de formation Jos Hansoul DIRECT 2008/05 [14
CISM Day Run Participer avant tout Qu’est-ce que le CISM ? Le 18 février 1946, cinq nations euro- péennes (Benelux, France et Danemark) créaient à Nice le Conseil internatio- nal du sport militaire (CISM). C’était l’acte fondateur d’une organisation qui, soixante ans plus tard, regrouperait 131 nations. Son objectif ? Par l’exer- cice du sport, développer des relations d’amitié entre les armées des pays membres. L’organisation s’efforce en Jos Hansoul outre, toujours via le sport, de transmet- tre une image de marque plus positive du militaire auprès de la population civile. Le colonel helvétique Alexandre Le 18 février, plus de 800 militaires belges, du soldat au général, Morisod l’a résumé ainsi : “Les militaires qui font du sport ne s’entretuent pas”. se sont réunis à Duisburg pour participer au jogging CISM 2008. À 11 HEURES TAPANTES , le colo- Que le sport soit source d’amitié, nel de l’armée suisse Alexandre l’adjudant-major Jan Schockaert en est Morisod, directeur des affaires la preuve. Il est RSM au centre de for- générales du CISM, brandit un pistolet mation Administration de Peutie. Le vi- vers le ciel. Plus de 800 coureurs répon- rus l’a contaminé sur le tard. Au retour dent à la détonation par un grand cri. des Forces belges en Allemagne (FBA), Le ton est donné. L’ambiance aussi. Ce il avait besoin d’un défi. Il l’a trouvé n’est pas une course : aujourd’hui s’illus- dans le marathon. Son premier, il l’a tre parfaitement la pensée olympique. disputé à Eindhoven à l’âge de 50 ans. “L’important est de participer”, déclare Aujourd’hui, il a cinq épreuves de plus à l’adjudant-major Jean Stienen du dépar- son actif. Mais il est ici à Duisburg pour tement d’état-major opérations et entraî- soutenir ses collègues de travail. Ils sont nement, chargé de l’organisation. venus à six. Certains éprouvaient bien des difficultés à atteindre le niveau des Le président du CISM, le général de tests d’aptitude physique. C’était le si- brigade italien Gianni Gola, veut in- gnal d’entreprendre quelque chose pour citer un maximum de militaires, d’Ar- maintenir sa condition. gentine jusqu’à la Chine, à pratiquer du Jos Hansoul sport. En Belgique, cela se fait par un “Nous avons commencé à quatre, et ma- jogging. Les coureurs ont le choix entre L’adjudant-major Jan Schockaert. nifestement, cela en attire d’autres. Le deux parcours : un peu plus de 6 km ou sport, c’est contagieux ! Nous sommes 10,5 partiellement sur la belle Promenade “Nous pouvons parler d’un réel succès. maintenant une dizaine à chausser nos royale. Bien que les sportifs de haut ni- 800 participants, c’est bien au-delà de chaussures de sport deux à trois fois par veau représentent toutes les disciplines, nos espérances”, commente Jean. “Nous semaine”, précise Jan. “Nous parcourons le but, à présent, n’est pas le résultat. La avons reçu des inscriptions de 80 unités, environ 25 km par semaine. Quand quel- preuve : il n’y a pas de dossard au jogging d’Elsenborn à Coxyde. Je suis persuadé qu’un est en rade, nous sommes là pour CISM ! Celui qui veut se battre contre la qu’il y avait parmi eux des gens qui ne le soutenir”, poursuit-il. Et c’est précisé- montre en a évidemment le loisir, puis- se seraient jamais inscrits s’il s’était agi ment le but de l’activité du jour : l’amitié qu’un chronomètre indique son temps à d’une véritable compétition”, poursuit par le sport, le sport par l’amitié ! l’arrivée. Mais personne n’est mal jugé. notre interlocuteur.” [ Texte : K.V.W. / Trad. D.L.] DIRECT 2008/05 [15
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