PLAN NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRACTURE NUMERIQUE
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PLAN NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA FRACTURE NUMERIQUE
I.INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3 Qu’est-ce que la fracture numérique ?............................................................................. 3 Sommet Mondial de la Société de l’Information............................................................. 4 II.CONTEXTE........................................................................................................................... 4 Enjeux démocratiques...................................................................................................... 4 i2010 – eInclusion............................................................................................................4 Constat qualitatif..............................................................................................................5 Constat quantitatif............................................................................................................7 Flandre......................................................................................................................... 7 Wallonie.......................................................................................................................8 Belgique – Données Globales.................................................................................... 10 International / Europe.................................................................................................11 Tous ensemble pour lutter contre la fracture numérique............................................... 13 Cadre fédéral belge........................................................................................................ 13 III.L’INVENTAIRE : LES ACTIONS ADOPTÉES AUTOUR DE 3 GRANDS AXES : SENSIBILISER, FORMER ET DONNER ACCÈS....................................................................................................................... 14 Sensibilisation des non-utilisateurs à l’utilité et aux enjeux des technologies de l’information.............................................................................................................. 14 Formation aux technologies de l’information accessible à tous et labellisée ........... 18 Accès aux technologies de l’information...................................................................22 Publics Cibles............................................................................................................ 26 Personnes en situation de handicap............................................................................26 Troisième âge.............................................................................................................27 Femmes...................................................................................................................... 28 Public défavorisé........................................................................................................28 IV.LES TROIS LEVIERS D’ACTION DU PLAN D’ACTION................................................................... 29 Sensibilisation............................................................................................................ 29 Formation................................................................................................................... 30 Accès..........................................................................................................................30 V. OBJECTIFS ET LES ACTIONS DU PLAN D’ACTION : RÉDUIRE D’UN TIERS LA FRACTURE NUMÉRIQUE DANS LES 5 ANS À VENIR..........................................................................................................31 1. Objectifs et actions relatifs à la sensibilisation...................................................... 32 2. Objectifs et actions relatifs à la formation............................................................ 34 3. Objectifs et actions relatifs à l’accès......................................................................37 4. Objectifs et actions transversales........................................................................... 42 VI.MÉTHODOLOGIE DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ACTION.......................................................... 47 Délais......................................................................................................................... 47 Évaluation.................................................................................................................. 47 Réalisation et objectifs............................................................................................... 48 Deuxième phase du Plan d’action .............................................................................48 2
19/10/2005 Plan d’action national contre la Fracture Numérique I. Introduction Qu’est-ce que la fracture numérique ? Alors que les années 80 ont vu l’ordinateur modifier les modes d’organisation, de production et de gestion des secteurs secondaires et tertiaires, les années 90 ont assisté à l’invasion des technologies de l’information dans la vie privée des citoyens. La démocratisation des ordinateurs personnels et leur mise en réseau ont dès lors profondément modifié nos sociétés. Désormais, les technologies de l’information allaient servir à communiquer, à offrir des produits informationnels et à proposer des services. La simplicité des interfaces et la puissance de l’outil ont favorisé le développement spectaculaire des contenus disponibles sur les réseaux. D’une masse de produits commerciaux (musique, films, actualités, littérature, …) à la multitude de contenus scientifiques, en passant par les informations et services administratifs, les informations disponibles sur le réseau Internet s’adressent désormais à toute la population. Et les technologies de l’information constituent un outil de communication pratique et puissant qui se positionne dans un rapport de complémentarité avec les modes de communication traditionnels. Mais l’extraordinaire extension des technologies de l’information dans notre société a généré un phénomène dont on commence à mesurer le caractère problématique : la fracture numérique. Alors que les technologies de l’information accroissent chaque jour leur présence dans la société, la diffusion de cette innovation n’est pas uniforme dans la population et ne bénéficie par conséquent qu’à une partie seulement des citoyens. Notre société subit donc une fracture qui sépare les bénéficiaires des technologies de l’information de ceux qui demeurent privés des contenus et services que ces technologies peuvent rendre. Cette fracture ou fossé numérique connaît un double mouvement. D’une part, cette fracture a tendance à se réduire au rythme des nouveaux utilisateurs qui adoptent chaque jour ces nouveaux outils. Mais d’autre part, elle a tendance à s’approfondir dans la mesure où tant le développement des nouveaux services et contenus que l’extension des utilisateurs isolent un peu plus chaque jour les citoyens qui n’ont pas accès à ces contenus et services. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics belges et européens ont pris la décision de mobiliser des ressources politiques sur cette question 3
Sommet Mondial de la Société de l’Information En décembre 2003, lors du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) de Genève, la Belgique a pris l’engagement d’adopter un Plan d’action national contre la fracture numérique. La lutte contre cette fracture -tant au niveau national qu’international- constituait l’un des axes stratégiques de la Déclaration de Principes adoptée lors du Sommet. Le Gouvernement fédéral a alors chargé le Ministre de l’Intégration sociale et le Secrétaire d’État à l’informatisation de l’État de coordonner le présent Plan d’action national. Ce Plan d’action sera présenté par la Belgique lors du deuxième volet du SMSI qui se tiendra à Tunis en novembre 2005. II. Contexte Enjeux démocratiques La question de la fracture numérique apparaît trop souvent anecdotique au regard d’autres problèmes de société. Elle est trop souvent réduite à une simple question de diffusion de l’innovation. Or la lutte contre la fracture numérique n’est ni luxe technologique, ni une « politique gadget » sur base des technologies de l’information. L’enjeu de la lutte contre la fracture numérique est au contraire démocratique. En effet, à l’heure où l’administration offre toujours plus de services en ligne, où le réseau Internet fournit aux citoyens des informations publiques et d’intérêt général, on ne peut imaginer priver une partie des citoyens de ces services et de ces informations. Au delà de ces utilisations publiques, le développement des services commerciaux (banques, assurances, journalisme, …) justifie lui aussi que les pouvoirs publics se préoccupent des discriminations de fait que la fracture numérique crée. i2010 – eInclusion Le Sommet Mondial de la Société de l’Information ne constitue pas la seule échéance de ce Plan national d’Action. Les politiques européennes pressent également les Etats- membres de réduire la fracture numérique. Le programme eEurope 2005 avait déjà pour objectif la création d’« une société de l’information pour tous » se positionnant clairement pour la réduction de la fracture numérique en Europe. Une société de l’information accessible à chacun nécessitait « une approche basée sur les besoins et spécificités de tous les groupes sociaux et tous les territoires au sein de chaque Pays membre ». Le volet eInclusion se retrouvait en filigrane de toutes les politiques relatives à eEurope 2005. Aujourd’hui, eEurope 2005 fait place au Plan d’action « i2010 ». La Commission proposera un nouveau cadre stratégique, une société européenne de l'information pour 2010, définissant de larges orientations politiques. « i2010 » contribuera au 4
développement d’une économie numérique ouverte et compétitive et mettra en évidence les TIC comme un moteur pour l’inclusion et la qualité de vie. Pilier du partenariat renouvelé de Lisbonne pour la croissance et l’emploi, « i2010 » élaborera une approche intégrée de la société de l’information et des politiques audiovisuelles dans l’Union Européenne.. Les travaux ont débuté au niveau institutionnel, et les grandes lignes ont déjà été annoncées, notamment sur l’eInclusion. En effet, l’impact croissant des TIC dans la vie quotidienne des européens est intégré dans « i2010 » selon trois axes : s’assurer que les TIC profiteront à tous les citoyens, rendre les services publics meilleurs, plus efficaces par rapport aux coûts et plus accessibles, enfin, améliorer la qualité de vie. Il apparaît aujourd’hui clairement aux Institutions européennes que si un nombre croissant de personnes bénéficie des TIC, plus de la moitié de la population de l’UE ne profite pas pleinement de ces technologies ou n'y a pas du tout accès. L’Europe considère donc qu’il est impératif sur le plan économique, social, éthique et politique de renforcer la cohésion sociale, économique et territoriale en rendant les produits et services liés aux TIC plus accessibles, y compris dans les régions en retard en la matière. Le Plan d’action « i2010 » met l’accent sur la participation pleine et entière et sur l’acquisition de compétences numériques de base. Constat qualitatif La fracture numérique ne bénéficie pas d’indicateurs quantitatifs uniformes, précis et comparables pour l’ensemble de la Belgique. Certains chiffres existent dans différents secteurs et dans différentes entités politiques mais ils ne permettent pas de dresser un constat unique et opérationnel de la fracture numérique belge. Il conviendra d’établir un baromètre régulièrement mis à jour de l’évolution de la fracture numérique. Mais avant cela, les chiffres déjà disponibles permettent d’appréhender globalement le phénomène de la fracture numérique. Ces derniers chiffres sont repris dans la partie « Constat Quantitatif ». Sans risque d’erreur, on peut considérer que la fracture numérique touche une proportion de la population belge comprise entre le tiers et la moitié de celle-ci, selon la définition de cette fracture et les méthodes de calcul utilisées. Ce phénomène, dont la mesure devra être affinée, est donc en tout état de cause significatif et préoccupant. Traditionnellement, on met en évidence différents facteurs créant ou accentuant la facture numérique : l’âge, le genre, les catégories socio-professionnelles et le niveau de formation. Chacun de ces facteurs doit être pris en considération pour lutter de manière spécifique contre les causes de la fracture numérique. 5
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Constat quantitatif Comme on l’a dit, la fracture numérique est une notion difficile à évaluer. Il n’existe aujourd’hui aucun outil offrant une image précise de la fracture numérique en Belgique. Cette situation s’explique sans doute par la difficulté de trouver une définition unique et claire de la fracture numérique. Une telle définition permet pourtant d’établir un constat quantitatif et qualitatif du phénomène. Il existe bien entendu différents indicateurs permettant de mesurer certaines variables fortement corrélées avec la fracture numérique. Ceux-ci ne nous expliquent pourtant qu’une partie de la situation actuelle. Ce constat quantitatif reprend les résultats de différentes enquêtes que chaque Gouvernement a fourni. Notre démarche se voulant globale, une étude adaptée à la Belgique entière sera prochainement lancée. Il s’agira de développer un baromètre propre à la Belgique qui devrait nous permettre d’évaluer la situation actuelle dans notre pays afin de pouvoir effectuer un monitoring précis dans les prochaines années. (Voir monitoring belge et européen) S’il convient pour le futur d’affiner les critères d’appréciation du phénomène de fracture numérique, il n’en reste pas moins vrai que les chiffres ci-dessous mettent clairement en évidence l’existence de clivages nets en matière d’accès et d’usage des technologies. Toutefois, même si chaque donnée est pertinente, il n’est ni judicieux ni prudent de les comparer. En effet, chaque enquête possède ses propres spécificités statistiques et sa propre méthodologie. Par exemple, les questions, même si proches, sont rarement identiques (différences par exemple entre « avoir accès » et « posséder » une connexion internet.), l’échantillonnage est souvent différent, et le méthode de questionnaire varie également d’une enquête à l’autre. Flandre En 2001, près de la moitié des Flamands (hors jeunes) n’utilisait jamais d’ordinateurs (KUL – 1000 Répondants âgés de 18 à 91 ans). Toujours selon la même étude de la KUL, plus d’un tiers des répondants estimaient avoir des sentiments négatifs à l’égard des développements technologiques. En ce qui concerne les femmes et les personnes âgées, en 2001, 2/3 des femmes n’utilisaient pas l’informatique et l’age moyen des non- utilisateurs était de 56,3 ans. Selon une récente étude de l’APS (Administratie Planning en Statistiek), 34% en 2001 et 46 % en 2003 des citoyens flamands de plus de 18 ans ont déjà utilisé le Net. Des données encore plus récentes (juin 2004 - enquête DIMARSO) confirment les résultats de l’APS (Cette enquête commanditée par les autorités flamande a sondé 1500 7
citoyens flamands sur l’utilisation de la technologie Internet). Cette enquête nous apprend que 2 Flamands sur 3 (68%) disposent d’un PC à la maison. La même proportion des répondants de l’enquête (67%) ont également accès à Internet, c’est-à-dire à domicile, au travail, chez des amis ou à l’école. L’enquête confirme qu’il existe une fracture dont les facteurs déterminants sont l’âge, le groupe social ou le niveau d’éducation, qu’il s’agisse de possession de PC ou de l’accès à l’Internet. Par exemple, parmi le groupe social le plus élevé, 82% des répondants possèdent un PC et 80% une connexion Internet. Pour le groupe social le plus faible, respectivement 37 et 36%. Le même raisonnement peut s’appliquer en fonction du niveau d’éducation. Parmi les personnes possédant d’un diplôme de l’enseignement supérieur, 82 % ont un PC à domicile, alors que 83% ont accès à l’Internet (le lieu de travail est compris dans ce chiffre). Ces taux baissent déjà respectivement à 34% et 70% pour les diplômés de l’enseignement secondaire. La plus faible différence entre le taux de 83% et 70% s’explique notamment par le fait que la notion « avoir accès » est large. Une personne peut avoir accès à internet sur son lieu de travail sans posséder d’ordinateur à la maison. Sous l’angle des générations, la frontière des 50 ans est importante, car sous cet âge près de 60% des personnes utilisent un ordinateur tandis qu’au-delà, on tombe à moins d’un tiers de la population. Wallonie L’Agence Wallonne des Télécommunications réalise chaque année une enquête sur l’utilisation des TIC en Région wallonne. Cette enquête comprend une partie relative aux citoyens et aux entreprises, elle met en outre en évidence certains domaines particuliers comme les hôpitaux et les prestataires de soins de santé. Publiée le 4 mai 2005, l’enquête ‘Citoyens’, relative à l’année 2004, délivre les résultats suivants. 55% des ménages wallons disposent à présent d'un ordinateur à domicile. C'est 1% de plus qu’en 2003 et 4% de plus qu'en 2002. 60% de la population de plus de 15 ans a ainsi la faculté d'utiliser un ordinateur à domicile. Niveau connexion, 40% des ménages disposent d'une connexion Internet. C'est 2% de plus qu'en 2003. La moitié des Wallons ont surfé sur le Web en 2004 et 43% ont envoyé ou reçu des courriers électroniques. Cela représente respectivement 4% et 6% de plus qu'en 2003 et indique donc que parallèlement à l'augmentation globale du nombre d'internautes (3%) un approfondissement des usages se produit également. Les indicateurs relatifs à l’usage ont été analysés en fonction de critères socioprofessionnels : répartition homme-femme, classes d’âge différentes, niveau d’étude, … Toutes ces inégalités socio-économiques observées en termes d'utilisation globale de l'informatique constituent des éléments d’une réelle fracture numérique wallonne. En effet, en fonction du niveau d'éducation, par exemple, 77 % des foyers dont le chef de famille a décroché un diplôme d'études supérieures, disposent d'un ordinateur. Lorsque le niveau d'études ne dépasse pas l'école primaire, ce chiffre descend jusqu'à 30 8
%. La comparaison entre la tranche des revenus les plus élevés, pour laquelle 85 % de foyers sont équipés, et les plus bas, à peine 30 %, met en évidence la prépondérance des aspects socio-économiques. Concernant l’aspect genre, le rapport entre les femmes internautes et le taux d’hommes internautes est passé de 2 pour 3 en 2001 à 3 pour 4 en 2004. A l’heure actuelle, 46% des femmes wallonnes sont des internautes. Pour ce qui est du facteur âge, la fracture se fait ressentir à partir de la tranche 45-54 ans où seulement la moitié de cette population utilise Internet. Cette cassure s’aggrave encore plus lorsque l’on passe aux tranches supérieures avec de taux de 29% d’utilisateurs entre 60 et 64 ans. 9
Belgique – Données Globales La Belgique comptait en juin 2005 plus de 4,5 millions d’internautes. Il s’agit d’usagers "réguliers", c’est-à-dire utilisant Internet au moins une fois par mois, à domicile ou sur le lieu de travail. En 2003, le « Digital Access Index », mesurant la capacité globale des citoyens d’un pays donné à accéder au TIC, classait la Belgique dans la tranche supérieure. Cet indice prend en compte l’accès à Internet et son utilisation : 31 % de la population utilisait Internet et presque 9 % de la population possédait une ligne à large bande en 2003. Aujourd’hui, trois ménages sur quatre (77%) optent pour un accès à large bande (Source ISPA 2004). Les derniers chiffres montrent que la Belgique a compté en 2004 un peu plus de 2 millions de connexions à l'Internet, soit une augmentation de 7,4% par rapport à 2003. Fin 2004, 6 Belges sur 10 agé de 15 ans ou plus disposaient d’un ordinateur. Pas moins de 84% de ces derniers disposaient d’une connexion Internet à haut débit (ADSL ou câble). Avec ce taux, notre pays continue d’occuper l’une des premières place en Europe. (Insites 2004) L’Eurobaromètre 59.2, réalisé au printemps 2003, nous donne des informations notamment sur l’utilisation des technologies de l’information pour la Belgique, en particulier sur les raisons du non-usage de l’Internet. Si un faible pourcentage de citoyens, ne sait absolument pas de quoi il s’agit (entre 8 et 15 %), la raison principale de la non utilisation reste le fait de ne pas posséder d’ordinateur à domicile (entre 20 % et plus de 40% chez les femmes-hommes au foyer et les personnes âgées). Dans le même sens, le prix de l’ordinateur est souvent cité dans cette enquête (entre 10 et 18 %). Selon la même étude, plus de 36 % des personnes au chômage interrogées utilisent le Net pour trouver un job. En parallèle, le pourcentage d’info pour les demandeurs d’emploi fourni par les employeurs est, lui, en croissance exponentielle. En 2003, environ 10% des emplois étaient trouvés via l’utilisation d’Internet. D’ailleurs, au moment de l’enquête, entre 90 et 95 % des 500 plus grandes entreprises internationales utilisaient leurs sites web à des fins de recrutement. (Source iLogos 2003). Même si la croissance des utilisateurs ne fléchit pas, celle-ci néglige certains publics fragilisés. Les hommes gardent encore un léger avantage sur les femmes : 55% en effet des internautes belges sont de sexe masculin, 45% de sexe féminin. Néanmoins, en comparaison avec novembre 2002, les femmes ont réussi à combler une petite partie de leur retard, puisque cette année-là la population Internet belge se composait d’hommes à 57% et de femmes à 43%. En 2003, le taux de croissance du public féminin atteignait plus de 24 %. Il est à signaler que le retard féminin se comble vu sa croissance de 33 % à coté des 16 % du coté des hommes. Niveau Age, les observations wallonnes se confirment pour la Belgique dans son ensemble. 10
Composition de la population internaute belge - d’après l’âge et le sexe (mai 2004) Nombre Répartition par groupe d’âge Composition en % Homme Femme Total Homme Femme Total Total 55% 45% 100% 2.200.000 1.780.000 4.000.000 15-24 ans 10% 12% 23% 392.000 496.000 920.000 25-34 ans 15% 16% 31% 616.000 624.000 1.240.000 35-44 ans 14% 8% 21% 540.000 316.000 840.000 45-54 ans 9% 6% 15% 364.000 232.000 596.000 55-64 ans 6% 2% 8% 228.000 96.000 324.000 65 ans et plus 2% 1% 2% 80.000 40.000 96.000 Les chiffres se rapportent aux habitants de la Belgique âgés de 15 ans et plus, qui se branchent sur Internet au moins une fois par mois (à domicile ou sur le lieu de travail). Source: InSites. Fin septembre 2005, dans le cadre de son étude sur les forces de travail, l’Institut National de Statistiques complètera son questionnaire pour le 3ème trimestre avec une dizaine de questions directement liées à l’utilisation et l’accès des citoyens belges à l’outil informatique et à l’Internet. Pour rappel, cette enquête récurrente vise plus de 12.000 personnes réparties de manière proportionnelle à travers toute la Belgique. Les questions seront posées de manière aléatoire à 1 personne par ménage. Il s’agira des données les plus complètes et les plus larges (4000 répondants) sur la fracture numérique en Belgique.. International / Europe Selon l’Eurobaromètre 59.2, dans l’UE-15, une moyenne de 43,5 % de la population utilisait Internet, mais ce pourcentage est tombé à 41,4 lorsque l’UE est passée à 25 pays. Ce taux était encore de 34.3 % en 2001. Néanmoins, plus de 25% de la population des nouveaux États membres utilisent Internet, soit un taux supérieur à ceux de la Grèce et du Portugal. Il est encore fréquent que les régions périphériques et rurales de l'UE soient dépourvues de connexions de base à Internet ce qui n’est presque plus le cas en Belgique. Elles sont aussi plus lentes à intégrer les nouvelles technologies, ce qui accroît la fracture numérique entre les zones rurales et urbaines. Ce phénomène est particulièrement présent chez nos voisins français. Le Luxembourg et le Royaume-Uni rejoignent les pays nordiques et les Pays-Bas dans le groupe de pays au-dessus des 50% de taux d’accès à Internet. La Belgique se situe, elle, autour de la moyenne avec des pays comme l’Autriche ou l’Allemagne. Les pays comme l’Irlande, l’Espagne, et la France tournent autour des 35 % alors que la Grèce et le Portugal stagnent à plus ou moins 20%. Entre 2001 et 2003, la croissance du taux de pénétration d’Internet au Royaume-Uni, en 11
Allemagne, en France mais surtout en Belgique a été supérieure à la moyenne européenne (en moyenne + 10-12 %). 70% des ménages belges possèdent un ordinateur avec connexion Internet . 80% des ménages Belges disposent d’une connexion à large bande. Après les Pays-Bas (36%), la Belgique avec 32 % possèdent une des meilleures pénétrations du haut-débit en Europe. Les raisons principales de la non-possession d’une connexion Internet sont le manque d’intérêt et l’absence d’ordinateur (IPSOS 2004). Globalement en Europe, les publics fragilisés sont numériquement identiques aux mêmes catégories de publics en Belgique, excepté pour le facteur d’isolement géographique moins prédominant dans notre pays. Les résultats (juin 2003) sont repris dans les trois graphiques qui suivent. Internet users in Member States (as a % of population) 60 Nov.00 June 01 June 03 40 72 71 65 57 57 57 44 43 42 20 41 40 35 34 34 34 22 21 0 S DK NL UK FIN L EU D B I A F E IRL EL P Source: Eurobarometer, Nov. 2000, June 2001, June 2003. In 2003, the question was on "internet use, including e- mails". student manager 80 EU15-03 % Internet users by Terminal Education Level & Profession EU15-01 20+ 70 NMS+3 self-em- white 60 ployed collar 50 manual unem- 16-19 worker ployed 40 EU15 Average '03 = 43,5% house- 30 person 20 re- NMS+3 Average = 23% ti- up red 10 to 15 0 still self- white manual houses unemploy up to 15 16-19 20+ Average manager retired student employed collar worker person ed EU15-03 13,6 42,1 66,4 79,5 43,5 54,6 80,6 64,5 40,3 25,2 38,6 12,4 EU15-01 10,8 31,8 53,6 73,1 34,3 41,5 68,8 53,4 28,4 14,6 24,3 8,4 NMS+3 3,1 20,7 49,6 66,4 23,3 23,3 71,5 46,8 14,6 4,5 17,7 2,9 Terminal education level Profession / Occupation Source: Eurobarometer July 2001 (EU15-01), June 2003 (EU15-03), July 2003 (NMS+3) 12
70 EU15 users '03 EU15 users '01 15-24yr % Internet users by Gender, Age & Locality 60 NMS+3 users 25-39yr large town male 50 40-54yr EU15 Average '03 female 40 EU15 Average '01 small town 30 NMS+3 Average 55+yr village or 20 rural area 10 0 small large Average male female 15-24yr 25-39yr 40-54yr 55+yr village town town EU15 users '03 43,5 48 39,2 68,7 59 46,6 16,9 37,9 44 49,2 EU15 users '01 34,3 40,5 28,5 59,8 45,6 34,8 11,5 NMS+3 users 23,3 26,9 19,9 48,8 28,5 15,8 3,2 12,2 25,4 37 Source: Eurobarometer Gender Age group Locality July 2001 (EU15-01), June 2003 (EU15-03), July 2003 (NMS+3) NMS+3 : Nouveaux Etats membres + 3 Etats candidat à l’adhésion Tous ensemble pour lutter contre la fracture numérique En engageant la Belgique à se doter d’un Plan d’action national, le Gouvernement fédéral a cru pouvoir travailler dans le cadre d’un partenariat fructueux avec les Gouvernements des différentes Régions et Communautés de Belgique. Ce pari a été relevé et s’est révélé riche de nombreuses synergies entre les expériences, les projets et les compétences de chaque entité. Le présent Plan d’action national comprend en effet l’ensemble des initiatives mises en œuvre par chaque partenaire. L’élaboration de ce Plan a permis aux différents Gouvernements, Fédéral, Régionaux et communautaires de fédérer leurs énergies pour lutter plus efficacement contre la fracture numérique. Cadre fédéral belge Le fédéralisme belge repose sur le principe de l'exclusivité des compétences : sous réserve des compétences implicites, seule voie qui, dans le droit constitutionnel belge, permette à une collectivité de "sortir" des compétences qui lui sont attribuées en empiétant sur les compétences qui sont attribuées à une autre collectivité, chaque autorité (communauté, région, fédéral) exerce seule les compétences qui lui sont attribuées par la Constitution ou la loi spéciale. Le fédéralisme belge ne connaît donc pas de compétences concurrentes. Le plan national se conformera donc au cadre fédéral Belge et les actions 13
reprises dans le plan également. III.L’inventaire : Les actions adoptées autour de 3 grands axes : sensibiliser, former et donner accès Bien avant l’adoption du présent Plan d’action, les pouvoirs publics belges s’étaient déjà préoccupés de la question de la fracture numérique. Depuis quelques années, les différents gouvernements belges ont pris des initiatives en faveur d’une inclusion numérique ouverte à chaque citoyen. Ces initiatives, bien que nombreuses et souvent pertinentes, n’ont à ce jour pas complètement déployé leur plein effet parce qu’elles sont restées isolées les unes des autres et qu’elles ne s’inscrivaient pas dans une politique transversale et coordonnée. L’ambition de ce Plan d’action n’est donc pas d’ignorer l’acquis de ces dernières années pour se borner aux seules initiatives absolument neuves. Il s’agit au contraire de tirer profit du formidable foisonnement d’initiatives pour générer une dynamique nationale stimulant les différents partenaires gouvernementaux à développer de nouveaux projets. L’ensemble de ces actions s’inscrira dans une vision transversale du problème de la fracture numérique. Chaque niveau de pouvoir, chaque compétence et chaque levier politique seront mis à contribution pour sa part pour faire reculer le phénomène de la fracture numérique. Le présent plan permet donc de mettre en valeur les initiatives existantes, de les coordonner à celles qui émergent aujourd’hui, de mutualiser les expériences des différents partenaires, enfin, de créer une dynamique nationale commune contre la fracture numérique. L’inventaire qui suit est issu des différentes contributions de chacune des entités fédérées. Certaines d’entre elles, comme la Région Flamande et la Région Wallonne, ont été avalisées par leurs gouvernements respectifs. Le 22 juillet, le gouvernement flamand a approuvé le Digitaal Actieplan Vlaanderen, dont certaines priorités sont reprises dans ce plan d’action national (voir annexe). Sensibilisation des non-utilisateurs à l’utilité et aux enjeux des technologies de l’information Réflexion sur une approche globale La fracture numérique étant un phénomène relativement récent, il a fallu entamer une réflexion sur la problématique et les enjeux du développement exponentiel des technologies dans notre société. En Région de Bruxelles-Capitale, le groupe de travail de la Commission Consultative en matière de Formation, d’Emploi et d’Enseignement (CCFEE) a travaillé entre 2004 et 2005 sur des propositions relatives à la fracture numérique. Cette concertation a permis de mettre en place un projet cohérent dénommé “Plan AFECT” structuré en cinq axes : 14
Accessibilité, formation, emploi et économie sociale, culture citoyenne et technologie durable. Ce plan se décline également en six objectifs majeurs : rendre les TIC accessibles à tous en privilégiant les publics socialement fragilisés, former divers publics aux TIC, développer le potentiel emploi et l'économie sociale par des initiatives liées aux TIC, faciliter l'appropriation citoyenne et critique de ces outils, soutenir les initiatives dans une perspective de développement durable, articuler les divers partenaires et leurs actions sur la Région et au-delà. Le Gouvernement Fédéral a pour sa part organisé un Colloque « Pratiquer l’e- inclusion » en collaboration avec ESNET, acteur associatif de première ligne dans le domaine de la fracture numérique et de l’économie sociale. Ce colloque a permis de réunir des spécialistes de la fracture numérique et de mettre en évidence les enjeux, défis et initiatives de manière à préparer le futur Plan d’action national. En communauté germanophone le problème de la fracture numérique peut être détecté et cerné plus facilement grâce à la petite taille de la communauté et le rassemblement de plusieurs compétences politiques en son sein : l’enseignement, la formation, la formation continue, la jeunesse, les affaires sociales. Les bons contacts intra belges ainsi que l’échange régulier avec l’étranger proche quant à des modèles de sensibilisation ou de formation sont d’un profit non négligeable pour la communauté germanophone. Logo “Internet pour tous” Le Gouvernement fédéral a créé un logo « Internet pour tous » qui permettra de regrouper, sur une base volontaire, toutes les initiatives découlant de ce plan d’action sous un logo simple, reconnaissable, clair et englobant toutes ces initiatives. Ce logo sera lié à toutes les initiatives qui contribuent à la démocratisation et à la généralisation de l’emploi de l’Internet et de l’ordinateur. Les enjeux démocratiques et sociaux de l’Internet Le constat a déjà été posé : une des premières causes de la fracture numérique est la méconnaissance de l’utilité des technologies de l’information dans la vie quotidienne. Les pouvoirs publics ont déjà mis en place une politique d’information à destination du grand public. En Région Flamande, la campagne Hallo Vlanderen! dans le cadre du Plan d’action « Digital eFl@nders » a participé à la sensibilisation des citoyens à l’utilité des TIC au niveau social, personnel et professionnel. Elle a permis aux citoyens flamands de prendre conscience des efforts des autorités quant aux services offerts par la Région. La lettre d’information « Kenniswijzer eFl@nders » informe et sensibilise les lecteurs sur les derniers développements en ce qui concerne les nouveaux médias, les TIC et la société de l’information. Centralisation de l’information relative aux initiatives gouvernementales, associatives et privées et valoriser ces mêmes initiatives Les citoyens belges bénéficient d’un nombre extrêmement important d’initiatives 15
permettant de lutter contre la fracture numérique. Les pouvoirs publics adoptent des politiques volontaristes que le présent Plan d’action coordonne et met en valeur. Mais ce Plan n’intègre pas la multitude d’initiatives mises en œuvre dans les secteurs privé et associatif. Ce dernier est souvent un acteur de première ligne dans la lutte contre la fracture numérique. Les pouvoirs publics valorisent et mettent en évidence ces initiatives des secteurs privé et associatif. A cet égard, un inventaire non-exhaustif a été réalisé par le Gouvernement fédéral en 2004 pour préparer la rédaction du Plan National. Celui-ci reprenait non seulement les initiatives institutionnelles mais également les initiatives de terrain à travers tout le pays. Tous les ans, la Fête de l’Internet remplit cette mission de sensibilisation et de mise en valeur, elle continuera à être soutenue par les pouvoirs publics notamment par la Direction générale de la Culture du Ministère de la Communauté française, la Région Wallonne et le Gouvernement fédéral. La 5ème édition de cet événement s’est déroulée en mars 2005. Elle avait plus spécifiquement pour objectifs d’une part de réduire la « fracture numérique», d’autre part de valoriser les opérateurs qui visent à populariser l'Internet comme outil d'éducation, de recherche et de communication, en outre de développer une approche critique de l'outil Internet et finalement de développer les usages de l'Internet. La Région Wallonne s’est dotée d’une « Agence Wallonne des Télécommunications » qui a pour objet de « promouvoir l'accès universel aux technologies de l'information et de la communication ainsi que d'inciter à l'utilisation généralisée de celles-ci, afin de favoriser le développement économique en Région wallonne ». Dans le cadre de sa mission, cette agence organise régulièrement des campagnes de communication via de nombreuses activités (Rewics, participation à des foires, etc…). En Région Flamande, le point de Coordination « Société de l’Information » centralise au niveau Régional l’information relative à la lutte contre la fracture numérique. Cette coordination sera renforcée et améliorée. Développement des contenus locaux La manière la plus efficace de sensibiliser les citoyens aux technologies de l’information est de renforcer leur intérêt pour cet outil. Le type de contenu présent sur les réseaux électroniques est à cet égard déterminant. Le projet « Citoyens d’Internet », lancé en 2004 par la Région Wallonne vise à promouvoir des initiatives qui adoptent une démarche d'appropriation citoyenne et démocratique de l'Internet. Ce projet sera renouvelé et étendu. En Communauté Française, les Centres de jeunes ont été partiellement équipés pendant la précédente législature. Cet effort sera prolongé. Dans le cadre de l'opération « Quartiers libres », des projets concernant l'expression et la formation des jeunes à travers les nouvelles technologies sont et seront soutenus. 16
Un accès public et libre à l’information, la culture, la recherche et tout type de contenu d’intérêt général Afin de développer les contenus et de susciter l’intérêt des citoyens, les contenus culturels et d’intérêt général sont rendus accessibles tout en ne négligeant pas les autres canaux d’information. En Communauté flamande, dans le cadre des informations à caractère culturel, le projet « Cultuurdatabank », en phase pilote, devrait à terme couvrir l’offre des différents secteurs culturels flamands. De cette manière, un maximum d’informations relatives aux activités culturelles sera disponible pour le grand public. Le site culturel tout neuf de la Communauté flamande cultuurweb.be donne également aux personnes intéressées une idée de l’offre culturelle étendue en Flandre, avec, à terme, aussi la possibilité d’interaction. En offrant plus de contenus et de meilleurs contenus, ainsi que des applications utiles, la Communauté flamande veut stimuler plus de personnes à franchir le pas de la société de l’information. En Communauté française, le portail Culture.be , sur le site www.cfwb.be en octobre , rassemble les informations culturelles destinées au grand public. Celles-ci sont récoltées soit par un encodage direct dans une interface commune pour les opérateurs ne possédant pas de bases de données internes soit en piochant dans des bases de données existantes. Il s’agit de créer un réseau dynamique de fournisseur de contenu par le biais d’un encodage décentralisé (niveau local, régional, national, voire international).La validation, quant à elle, est envisagée de façon centralisée. Les bibliothèques publiques en Communauté Française sont également actives dans ce domaine, soit en familiarisant avec l'Internet des lecteurs qui veulent effectuer des recherches documentaires, soit par des actions d’initiation et de formation. Le Centre de la lecture publique de la Communauté française propose par ailleurs un panel de formations continuées dans ce domaine au personnel bibliothéconomique déjà en place. Ressources pour de nouveau projet dans la lutte contre la fracture numérique Suite à la semaine de l’économie sociale 2005, le Gouvernement fédéral a dégagé un budget de 250.000 € pour le thème de la fracture numérique. Des projets innovateurs qui s’inscrivent dans la philosophie de l’économie sociale et qui donnent un sens créatif au thème, seront pris en considération pour une subvention unique. En vue de l’extension de la portée pour le développement durable, le Gouvernement fédéral soutiendra des projets sur le terrain. Un des groupes cibles vise la création d’un instrument multimédia pour les jeunes. Cet appel à projets a notamment pour objectif (indirect) de réduire la fracture numérique auprès des jeunes. 17
Formation aux technologies de l’information accessible à tous et labellisée Les réseaux de formation existants La Belgique n’a pas attendu ce Plan d’action pour travailler sur la formation aux technologies de l’information. Tant les jeunes que les demandeurs d’emploi, les femmes ou d’autres catégories de citoyens ont déjà eu l’opportunité de bénéficier de telles formations. Il faut également y ajouter les formations dites qualifiantes qui permettent à des demandeurs d’emploi non seulement d’avoir une connaissance certaines des TIC mais en outre peut-être d’en faire leur métier. On transforme ici un handicap premier ou une connaissance trop peu approfondie en une réelle opportunité d’intégration sociale. Enseignement et enseignant A coté du projet « cyber-classes » (voir infra), la formation des élèves passe également par la formation des enseignants voire de formateurs spécialisés. Les enseignants qualifiés se révèlent trop peu nombreux dans les établissements scolaires belges. C’est pourquoi la Région Flamande a mis en œuvre un projet « de Réseaux d’expertise régionale » ayant pour objectif le développement des aptitudes et compétences des enseignants en matière de technologies de l’information. Elle a également, en 2004, intégré les différents réseaux en lien avec des activités TIC dans l’enseignement en un centre d’expertise unique, « REN Vlaanderen ». La Communauté Flamande a également inclu la dimension ICT dans ses axes stratégiques. Chaque étudiant flamand est mis en contact avec les TIC afin d’obtenir les aptitudes de base dans le domaine. En Communauté Française, le Centre Audiovisuel Liège, Centre de ressources officiel en éducation aux médias, organise, depuis septembre 2004, une formation d’ « animateur médias », subventionnés par le Fonds Social Européen. Ce type de formation de formateurs est un outil qui s’avèrera primordial à l’avenir. En Communauté germanophone , qui a d’ailleurs aussi participée à l’action « cyber- classes » de la Région Wallone entre 1999 et 2001 (voir infra), on a instauré la « learnbox », un server de formation qui coordonne et promeut ce travail important dans les écoles. Par une personne de référence, les pégagogues des écoles obtiennent un support en technologies informatiques et de l’aide conceptuelle online ! Déjà dans un décret du 31/08/1998 la Communauté germanophone encourage les écoles primaires et secondaires à utiliser et enseigner les nouvelle technologies informatiques de façon adaptée à l’âge des étudiants. Demandeurs d’emploi Le « Plan mobilisateur TIC » (PMTIC), en Région wallonne, initié sous la forme de projet pilote en 2002, 2003 et 2004, est pour sa part destiné à sensibiliser et à former aux technologies de l’information le public des demandeurs d'emploi qui ne sont pas ou peu familiarisés à ces technologies et qui souhaitent s'y former. Aujourd’hui, le 18
Gouvernement wallon, a assis le dispositif PMTIC sur une base décrétale, l’inscrivant donc dans la durée et la continuité. En Communauté flamande, le « plan d’action du VDAB pour le développement de compétences TIC » comprend des actions de formation, telles qu’un programme d’initiation « initiation agréable à l’ordinateur », ainsi qu’un plan de formation pour les instructeurs. Divers programmes concernent les compétences TIC dites « professionnelles » et « fonctionnelles », utilisables et utiles dans un contexte professionnel. Les programmes ont notamment pour objectif à terme de certifier les compétences TIC fréquemment demandées comme condition d’accès à certaines fonctions. La formation de base en compétences TIC est tout à fait reprise dans l’offre minimale de formations aux demandeurs d’emploi. On continue à développer du matériel d’apprentissage électronique adapté et à intégrer celui-ci dans les programmes de formation. De cette manière, l’activité d’apprentissage pour les élèves devient plus flexible (indépendante du lieu et du temps) et on prévoit un e-coaching approprié. I-line. En Région Wallone, comme en Communauté germanophone (Arbeitsamt), dans le cadre de l’offre de formation professionnelle qualifiante organisée dans les centres de formation du FOREM, deux filières concernent la formation aux TIC : la formation professionnelle tertiaire et les formations de type secondaire. Le FOREM assure ainsi à l’ensemble des stagiaires du secteur secondaire, une formation visant à connaître l’utilisation des TIC (Minitic). Ces modules de base sont maintenant intégrés dans l’ensemble des programmes de formation, y compris les formations réalisées en partenariat. Ils permettent à toute personne s’inscrivant à une formation qualifiante au FOREM de bénéficier de 20 heures d’initiation à l’informatique. L'Orbem bénéficie de la collaboration de 130 partenaires en Région de Bruxelles-Capitale dont les Missions locales, les CPAS, les organismes et associations de formation. Ils proposent notamment des formations, des remises à niveau, des actions de guidance et de recherche d'emploi active. Il existe également un Réseau bruxellois des Plates-formes locales pour l'emploi (REP) qui relie les membres par un système informatique. Il a développé un service de rédaction des CV en ligne pour les demandeurs d'emplois. La rédaction d’un CV sur ordinateur représente souvent le premier obstacle de la fracture numérique pour les demandeurs d’emploi. Publics peu scolarisés En Région Flamande, l’Education de base (Basiseducatie) est une forme d’éducation avec pour objectif de transmettre les connaissances et aptitudes nécessaires au développement personnel des adultes peu scolarisés. Parmi ces connaissances et aptitudes figurent en priorité les aptitudes TIC. Le secteur socioculturel subsidié par les autorités flamandes organise de nombreuses formations en lien direct avec l’Internet et les nouvelles technologies via différentes institutions et organisations. Avec l’aide du programme d’action européen Grundtvig, de nombreuses organisations flamandes non-officielle d’éducation d’adultes participent à la 19
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