Pneumopathies à éosinophiles - Camille Taillé Service de Pneumologie, Hôpital Bichat, Paris - riip
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Liens d’intérêt Période 2012-2018 Industrie pharmaceutique Coordonnateur études Bayer, GSK, Sanofi Investigateur études GSK, Sanofi, AZ, Novartis, Roche, ALK, Stallergene Consultant GSK, Novartis, AstraZeneca Invitation à des congrès GSK, Novartis, AstraZeneca, Chiesi Orateur rémunéré Novartis, ALK, Teva, GSK, Boeringher, Chiesi
Eosinophiles > 2000/mm3 Avec infiltrats Sans infiltrats Eosinophiles < 2000/mm3 Pneumonie chronique à Asthme eosinophile éosinophiles Fibroélastose EGPA bronchocentrique SHE Overlap Asthme/BPCO Parasites et Bronchiolite à médicaments éosinophiles Pneumonie aigue à éosinophiles ABPA
Les manifestations pulmonaires au cours de l’hyperéosinophilie • Agression épithéliale • Remodelage, fibrose • Mucus • Toux, expectoration • Dyspnée • Hyperréactivité bronchique • « Asthme »
Pneumopathie chronique à éosinophiles Femme de 67 ans, toux et dyspnée récente, amaigrissement Eosinophiles sanguins : 4160/mm3 , LBA : 37% d’éosinophiles Pas de parasites, pas de médicaments, pas de myélo/lymphoprolifération 2012
Plutôt une femme non fumeuse de la cinquantaine Toux et fièvre, antécédent « d’asthme » dans 50% des cas Suzuki, Allergology International, 2017
PCE : les traitements d’épargne ? • Omalizumab : 2 cas cliniques de patients atopiques • Aurélie, 26 ans, sous omalizumab depuis 2012 pour asthme sévère de l’enfance avec allergies aux acariens. Rupture de traitement en 2016, lors d’une exposition allergénique … Domingo, Chest, 2013 Kaya, Chest, 2012
Granulomatose éosinophile avec polyangéite • Asthme touche 90% des EGPA, début 9 ans avant la vascularite (Comarmond, Arthritis Rheum, 2013 ) • Asthme sévère dans 68% et modéré dans 27%, mauvais contrôle dans 95% (Szczeklik, J Asthma, 2011) • Atopie < 30% (Bottero, Allergy, 2007, Cottin ERJ 2016) • Amélioration sous traitement +++ • Décès de cause respiratoire : 4/383 (Comarmond, Arthritis Rheum, 2013 ) • Eosinophilie moyenne au diagnostic 7,569±6,428/mm3
Verre dépoli au scanner : 38 à 86% (Szczeklik, Clin Rheumatol, 2010, Comarmond, 2013) Hémorragie alvéolaire : 3 à 8% des cas (Vaglio, Allergy, 2013) Biopsies chirurgicale : sensibilité 77% Biopsies transbronchiques : sensibilité 52% (Comarmond, 2013)
Cottin V, Eur Respir J 2016; 48: 1429–1441
Jacques, 64 ans. EGPA ANCA+, biopsie neuro musculaire positive en 2006, purpura, atteinte pulmonaire et pleurale. Corticoïdes et Imurel. Arrêt du traitement en décembre 2012. PNE 5292/mm3. LBA 76% de PNE, pas de sidérophages. IRM cardiaque normale.
Biopsies bronchiques faible grossissement Métaplasie malpighienne Abrasion Métaplasie malpighienne
- fragilité de l’épithelium de surface - MB épaissie - œdème - infiltrat à PE
Biopsie trans bronchique : cloisons interalvéolaires, infiltrat à polynucléaires éosinophiles Photo Dr Claire Danel, Bichat
Arrêt du traitement inhalé Reprise des CT oraux
Asthme éosinophile Asthme non Asthme • Eosinophiles > 1.9 ou 3% dans les crachats éosinophile éosinophile induits (Haldar, JACI, 2007) Taux normal de PNE Taux élevé de PNE • Plus de 4 éosinophiles/mm2 de biopsie (1.9%) bronchique (Wenzel, AJRCCM, 1999) Taux normal de Pauciinflamma Eosinophile PNN ( 95ème percentile dans le sang ou le LBA (Simpson, AJRCCM, 2005) Taux élevé de PNN Neutrophile Mixte • Eosinophiles sanguins > 300/mm3 = Seuil de réponse aux Ac anti IL5 Haldar P, JACI, 2007
>200/mm3 Population « asthme tout venant » 52% >300/mm3 30% >400/mm3 17% >500/mm3 10% >1500/mm3 0.3% EGPA 10.7–13 cas/million habitants 0.5–6.8 nouveaux cas /million habitants D. Price, Lancet Respir Med, 2015 M. Groh, Int J Intern Med, 2015
Asthme éosinophile • Allergie (Haldar, AJRCCM, 2008) • Intolérance à l’aspirine • Polypose nasosinusienne et rhinosinusite chronique (De Groot JC, ERJ Open Res, 2016) • Remodelage des voies aériennes (Wenzel, AJRCCM, 1999) • Sévérité des symptômes (Miranda, JACI, 2004) • Risque d’exacerbation et mauvais contrôle (Price, Lancet Respir Med, 2015) • Cortico-sensibilité (Berry, Thorax, 2007) • Réponse aux traitements anti IL-5 (Bel, NEJM, 2014) • Autres diagnostics nécessitant une prise en charge spécifique si Eos >1500
Asthme (hyper)éosinophile : les autres diagnostics Asthmes avec PNE>1000/mm3 Paris et IDF. Rétrospectif 6 services de pneumologie (CHU) 88 patients included 49 6 Carrington’s 18 ABPA 14 EGPA Hypereosinophilic disease 20,5% 15,9% asthma 6,8% 55,7% 1 HES 1,1% P. Pradère, ERS 2011
AE et EGPA : des points communs • Asthme tardif • « peu » allergique • Moins de femmes • Atteinte ORL +++ • Pas d’atteintes extra pulmonaires dans AE • Eosinophilie rarement > 2000/mm3 dans AE
Brusselle, Nat Med, 2013
Les traitements de l’asthme sévère éosinophile Mepolizumab Benralizumab (IL5R) Reslizumab (NUCALA®) (FASENRA®) (CINQAERO®) Nbre d’essais de 6 + études post hoc 3 4 phase III publiés Phénotype Sputum >3% Eos>300 ou 2% dans le Eosinophile >400/mm3 éosinophile Sang : >150 à sputum ou FeNO>50 à l’inclusion l’inclusion ou >300 dans les 12 mois Dose 100 mg SC par mois SC toutes les 8 3 mg/kg IV une fois semaines par mois Effet Exacerbations VEMS VEMS Contrôle ACQ6 ACQ AQLQ Epargne cortisonique Exacerbations Exacerbations VEMS Epargne cortisonique Effet prolongé, rechute à l’arrêt Coût-efficacité ? Qualité de vie Rechute à l’arrêt Effet sur les polypes ? Effet sur les polypes ?
Anti IgE ou anti IL-5 dans l’asthme sévère éosinophile ??? • Dans l’asthme allergique, le taux d’éosinophiles sanguins avant traitement n’influence pas la réponse à l’omalizumab (Humbert, ERJ, sous presse)
Anti IgE ou anti IL-5 dans l’asthme sévère éosinophile ??? • Dans l’asthme éosinophile, avoir reçu un traitement par omalizumab ne modifie pas la réponse au mépolizumab. (Magnan, Allergy, 2016) • Déjà des descriptions d’associations omalizumab- mépolizumab…
Fibroélastose bronchocentrique
• 2 pathologies associées de manière fortuite ? • Ou forme particulière de remodelage bronchique après une Inflammation éosinophile ?
Pour résumer • Il existe des maladie pulmonaires liées aux éosinophiles sans forcément d’hyper éosinophilie sanguine • L’éosinophilie sanguine reflète mal le compartiment pulmonaire/bronchique • L’asthme éosinophile tardif avec PNS est une entité qui doit être connue. Cas d’école pour les Ac anti IL-5. • Formes d’overlap +++ (EGPA/AHE, PCE/AHE) où l’asthme doit être pris en charge selon les recommandations du GINA. • Place des anti IL-5, anti IgE, à définir.
Pour résumer de manière pratique Difficile Asthme A distance d’une exacerbation ? PNE >1500/mm3 Bien contrôlé Manifestations Pas de signes généraux ou extra thoracique Extra thoraciques Pas de manifestations extra thoraciques Re-contrôler TDM thoracique Si persistance, chercher autre cause Déparasitage Infiltrats Pas d’infiltrats pulmonaires pulmonaires Toxocarose ABPA Asthme hyperéosinophile HIV GEPA ABPA séropositive Aspergillus (IgE totales et spec) Revoir le diagnostic Tryptase, vit B12 d’asthme: Déparasitage NFS PCE, ANCA Parasites , SHE Groh, Eur J Inter Med, 2015 Déparasitage
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