Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !

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Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
P
                                    N°85 - novembre - décembre - janvier 2012 - 3,50
                                    pourlafrance.fr

 our La France
Le   magazine du   Mouvement Pour   la   France - Président Philippe                   de   Villiers

PRESIDENTIELLE 2012

                   EURO : NOUS AVIONS RAISON !                                                         P.5
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
HENRY DE LESQUEN A REMIS LE PRIX
 LYSSENKO 2012 À LUC CHATEL
 Le prix Lyssenko a été créé par le Club de
 l’Horloge en 1990. Il est attribué chaque
 année à un auteur ou une personnalité
 qui a, par ses écrits ou par ses actes, ap-                                                ■ L’ÉDITORIAL
 porté une contribution exemplaire à la                                                     - de Patrick Louis
 désinformation en matière scientifique

                                                                                                                       3
 ou historique, avec des méthodes et
 arguments idéologiques.
                                                                                                                  P.
 Les lauréats sont choisis par un jury scien-
 tifique formé de spécialistes des diverses
 disciplines - mathématiques, physique,
 chimie, géologie, géographie, météo-
 rologie, biologie, démographie, éco-
 nomie, linguistique, ethnographie,
 sociologie, politologie, psychologie,                                   ■ ACTUALITÉS
 psychiatrie, criminologie, histoire... La                               4- La construction de l’Europe sans les peuples
 composition du jury reste secrète, de                                   5- Euro : Nous avions raison !
 manière à protéger la liberté de juge-
 ment de ses membres.
                                                                         6- Election présidentielle

                                                                                                                       4
                                                                         8- Le génocide Arménien
 Maître de la biologie soviétique sous
                                                                         9- Le génocide Vendéen
 Staline et Khrouchtchev, Lyssenko com-                                                                           P.
 battit la génétique, en montrant que
 ses enseignements étaient contraires au
 marxisme. Selon son analyse, la science
 progressiste appelle à la transformation

                                                              ■ PARLEMENT
 de la société et s’oppose à la science
 réactionnaire - bourgeoise, fasciste, na-
 zie -, qui justifie le conservatisme et l’iné-               10- Mariage homosexuel et union civile
 galité. Ceux qui s’attaquent aux théo-
 ries jugées par eux réactionnaires et                        11- Intervention à la tribune de l’Assemblée Nationale
 dénoncent les auteurs qui soutiennent                        12- Opposition à la suppression du Quotient Familial
 celles-ci dans les divers domaines de                        13- La Hongrie et les valeurs Européennes

                                                                                                                 10
 la science sont fidèles à l’inspiration de
 Lyssenko, à défaut de s’attacher à la
 lettre de sa pensée.
                                                                                                            P.
 Samedi 11 février 2012, Henry de
 Lesquen, président du Club de l’Hor-

                                                                                                                 14
 loge, a remis le prix Lyssenko 2012 à Luc
 Chatel, ministre de l’éducation natio-
 nale, Eric Fassin, sociologue, Judith But-                         ■ ECONOMIE                              P.
 ler, philosophe, pour leur contribution                            - Les raisons de la crise économique
 remarquable à la promotion de la théo-                             par Henry de Lesquen
 rie du genre.

                                                                       ■ LIBRES PAROLES
 Voir également :
 Journal Pour la France, numéro 83,

                                                                                                          16
 pages 6 « l‘enseignement des gender                                   - Dissuasion nucléaire
 theories à l’école : stop au lavage de
 cerveau ! » et 7 « courrier de Véronique                                                            P.
 Besse à Monsieur Luc Chatel, ministre de
 l’éducation nationale »

B.P. 197-07 - 75 327 Paris Cedex 07
Téléphone : 01.53.63.53.00
Fax : 01.53.63.53.01
                                                  ■ JEUNES POUR LA FRANCE              P.   17
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www.pourlafrance.fr
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
Philippe de Villiers
                                                         ■ PAROLES D’ÉLUS
                                                                                            18
RÉDACTEUR EN CHEF :
Patrick Louis
Magazine édité par le
                                                                                       P.
Mouvement Pour la France,
16 bis avenue de la Motte-Picquet
75007 Paris
Création et mise en page :
                                                             ■ LE MOUVEMENT
                                                                                                     19
www.aryup.com
info@aryup.com                                               - Vie des fédérations
Impression : Roto Presse Numéris,                                                               P.
36 bd Robert Schumann

                                                                                                                 20
93190 Livry-Gargan
N° de commission paritaire :
0411P11216                                              ■ PAROLE, PAROLE, PAROLE                           P.
N° ISSN : 1268-2950
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
É D I T O RI A L

Patrick Louis
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE

                               Dans notre pays en crise, tout ce passe comme l’avait annoncé notre
                               président, tout ce passe conformément à ce qu’il a écrit.
                               Hier assez isolés, nous osions dire ce qui, aujourd’hui, est devenu banal de dire.
                               On peut lire :

JE PENSE ...                   - Que le libre échange intégral est en contradiction avec nos exigences
                               écologiques et sociales
                                L’Euro qui devait nous sauver, a plombé nos économies
Je pense à cette belle         - Qu’il faut remplacer un seul fonctionnaire sur les trois qui partent à la retraite
                               - Que la politique de déficit et d’endettement est une politique de gribouille
histoire du MPF qui nous lie   et un véritable mépris des générations à venir
et nous précède. Je pense      - Que la désindustrialisation est le vrai mal et fut accélérée par le passage aux
                               35 heures
aux meetings de Philippe       - Que les charges, les impôts et la paperasse administrative écrasent la petite
de Villiers, aux collages      entreprise libre, innovante et créatrice d’emplois
                               - Que l’immigration n’est pas vraiment une chance pour la France
d’affiches, aux actions        - Que la Turquie se voit plus en nouvel empire Ottoman, qu’en supplétif d’un
militantes quotidiennes,       club Chrétien
                               - Que les abeilles ne doivent pas mourir
aux réunions, à l’amitié qui   - Que la famille est le vrai, fondement de la vie sociale
nous soude… aux soirées        - Que la quête du beau et du vrai doivent primer sur la simple logique de
                               l’utilité marchande
électorales, aux joies, aux    - Que la culture détermine l’infrastructure et non pas l’inverse
défaites, et aux succès…       - Que l’Etat ne doit plus être une impuissance publique
                               - Qu’il est normal qu’une société, intégrant la raison critique au cœur de sa
                               pensée, à le droit légitime d’estimer que celle qui refuse ce regarde lucide est
                               d’une autre nature que la sienne
                               - Que nous sommes fiers d’être Français et que la France c’est plus que les
                               Français…

                               Oui, notre président n’eu qu’un seul tort : « avoir raison trop tôt »… Ce coup
                               là, il ne sera pas présent aux présidentielles. L’injustice est dure à avaler et le
                               proverbe vrai : il y a ceux qui sèment et ceux qui moissonnent… Mais ne nous
                               décourageons pas… Les idées et les valeurs portées par le MPF sont inscrites
                               dans la réalité des choses, elles sont sans temps…

                               Alors, laissons passer ce temps… Laissons ceux qui ont blessé la France,
                               commencer à la réparer... Nous ne quittons pas le champ de bataille. Notre
                               heure reviendra. Le MPF présentera des candidats aux législatives…
                               Ne cherchons pas la quantité, ciblons les acteurs et les lieux où notre parole
                               pourra résonner…

                               OUI, JE PENSE… DONC JE CONTINUE !

                                                                                        plf   I   janvier 20121   I   3
                                   pourlafrance.fr
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
ACTU A L I T É S

    PHILIPPE DE VILLIERS

              DÉNONCE
       « LA CONSTRUCTION D’UNE EUROPE SANS LES PEUPLES »
    								AU PARLEMENT EUROPÉEN

      EXPLICATION DE VOTE DU
     PRÉSIDENT DU MOUVEMENT
        POUR LA FRANCE, AU
       PARLEMENT EUROPÉEN

                                                                                 Sur le fond, le projet de traité intergouver-
                                                                                 nemental propose une gouvernance éco-
                                                                                 nomique « sans cesse plus étroite » et des
                                                                                 sanctions quasi-automatiques pour les Etats
                                                                                 membres.
                                                                                 Tout en affirmant qu’il « respecte pleinement
                                                                                 les responsabilités des Parlements nationaux »,
                                                                                 le texte marginalise un peu plus les représen-
    Suite à un résolution du       Résolution RC7-0003/2012                      tants du peuple, place la Cour de Justice de
                                                                                 l’UE au-dessus des Constitutions nationales et
      Parlement Européen,
                                   Strasbourg le 18 janvier 2012                 contraint les Etats à conduire une politique
         adressée aux Etats                                                      économique déterminée de l’extérieur (la
    membres qui négocient                                                        politique de rigueur et de déflation).
                                   Cette résolution est une nouvelle fois hors   Ni l’absence de zone monétaire optimale,
          un nouveau traité        sujet.                                        ni la surexposition du marché européen aux
      intergouvernemental          Pour sortir de la crise, tant économique      dumpings social et écologique des pays à
        sur la gouvernance         qu’institutionnelle, le Parlement ne pro-     bas coûts ne sont pris en compte.
                                   pose que le renforcement de la « mé-          Avec un mauvais diagnostique de la crise
                économique         thode communautaire », c’est-à-dire           ainsi que de mauvais remèdes pour en sor-
                                   la construction d’une Europe sans les         tir, les économies européennes n’auront pas
                                   peuples.                                      la liberté dont elles ont besoin pour retrouver
                                                                                 dynamisme et croissance.

4     I   janvier 2012   I   plf
                                                  pourlafrance.fr
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
ACT U A L I T É S

      EURO :
      NOUS AVIONS RAISON !

      Tribune parue dans Valeurs Actuelles, le jeudi 5 janvier 2012
      Avant qu’il ne soit trop tard: voici dix-neuf ans, Philippe de Villiers
      publiait, sous ce titre, chez Albin Michel, un livre en forme de cri
      d’alarme sur la conjonction, délétère à ses yeux, de l’entrée en
      vigueur de l’euro, institué l’année précédente par le traité de
      Maastricht, et l’avènement du libre-échangisme mondial, sous
      l’égide de l’Organisation mondiale du commerce. Les dix ans de la
      monnaie unique européenne lui ont inspiré ces réflexions, qui sont
      aussi celles de ses amis au Parlement européen et à l’Assemblée

      L
      nationale.

                   e XXIe siècle commençant ne se caractérise pas,
                   comme certains l’avaient imprudemment prédit, par “la
                   fin de l’histoire”. Au contraire, il est traversé de grandes
                   évolutions qui devraient pleinement nous mobiliser : l’es-
                   sor de l’Asie et l’apparition de nouvelles grandes puis-
                   sances ; l’onde de choc qui traverse les pays arabes ; le
                   grand défi environnemental…
      Mais face à ce champ largement ouvert, l’essentiel de notre éner-
      gie et de nos moyens se trouve absorbé par un problème interne,             Notre malheur vient sans doute du fait que c’est la
      artificiel et lancinant. Un problème que les dirigeants européens           même génération de dirigeants qui a lancé il y a dix
      ont créé de toutes pièces, qui nous ronge et affaiblit nos capaci-          ans l’euro dans l’euphorie et qui en subit aujourd’hui la
      tés d’influence et d’intervention : “il faut sauver l’euro à tout prix”.    crise existentielle. Une autre génération aurait sans doute
      Cette obsession nous amène à nous recroqueviller sur nous-mêmes.            pu se dégager plus facilement du dogme. La généra-
      Le temps n’est-il pas enfin venu de tenir compte des mises en garde         tion des dirigeants actuels semble vouloir tout faire pour
      que nous formulions déjà il y a près de quinze ans ?                        prolonger une euroagonie qui risque de coûter très cher
      La génération actuelle des dirigeants européens a établi le double          aux Européens et de restreindre considérablement notre
      dogme de la monnaie unique européenne et du “libre-échan-                   liberté d’action.
      gisme mondial” à l’origine de la crise. Mais devant la contradiction        Nous pourrions encore redresser la barre en lançant une
      des faits, elle est incapable de se désavouer. Placés aujourd’hui           négociation pour une nouvelle organisation mondiale du
      face aux dégâts produits par la politique qu’ils ont mise sur les rails,    commerce qui accepterait la régulation des échanges
      avec les traités de Maastricht et de Marrakech, ces dirigeants sont         inéquitables et en inventant une union monétaire euro-
      aujourd’hui forcés d’en dénoncer les conséquences, mais en se               péenne plus flexible qui tolérerait que les pays en diffi-
      gardant bien d’en désigner les causes réelles, parce qu’elles en-           culté puissent se mettre en congé de la monnaie unique.
      gagent lourdement leurs propres responsabilités.                            Mais qui aura le courage d’engager ce combat ?
      Refusant de voir le vice constitutif de la monnaie unique et du
      libre-échangisme, feignant de croire que la crise de l’endettement
      résulte exclusivement de politiques budgétaires laxistes, ils nous pré-
      cipitent dans une course folle et sans issue vers des remèdes illu-                     Philippe de Villiers, Député Européen,
      soires : un fédéralisme budgétaire piétinant le cœur de la souverai-                            Dominique Souchet, Député
      neté ; une Banque centrale européenne qui devrait se gorger de                     et Georges Berthu, ancien Député Européen.
      créances douteuses ; un Fonds de soutien européen incapable de
      faire face à l’addition des pays défaillants ; un endettement euro-
      péen – les eurobonds – qu’il faudrait ajouter à l’endettement natio-
      nal ; une rigueur sans croissance qui creuse les déficits en préten-
      dant les combler. Tout, pourvu que l’on ne touche pas au dogme.

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                                                                pourlafrance.fr
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
ACTU A L I T É S

        ELECTION
                PRÉSIDENTIELLE

         P
                           lus la date de l’élection présidentielle   courent avec les difficultés que nous connaissons
                           approchent, plus le nombre de candi-       après leurs 500 signatures.
                           dats déclarés augmente.                    • Les « publicitaires », ceux qui se servent de leur an-
                           Ceux-ci ont jusqu’au vendredi 16           nonce de déclaration comme support médiatique,
                           mars 2012 pour déposer leurs 500 par-      moyen pour eux de diffuser un message ou de faire
                           rainages auprès du Conseil constitu-       leur propre publicité, certains de toute façon de ne
                           tionnel.                                   pas obtenir les 500 signatures.
                           Après vérification de la conformité de
         ces parrainages par le Conseil, la liste des candidats       Ainsi avons-nous pléthore de candidats déclarés : Chris-
         officiels à l’élection présidentielle sera publiée le mar-   tophe Alévêque, Nathalie Arthaud, François Asselineau, Ro-
                                                                      bert Baud, François Bayrou, Calixthe Beyala, Gérard Borgia,
         di 20 mars 2012.
                                                                      Jacques Borie, Gilles Bourdouleix, Patrick Bourson, Christine
         Aussi, il existe actuellement quatre types de candi-         Boutin, Renaud Camus, Eric Cantona, Jacques Cheminade,
         dats :                                                       Hervé Couasnon, Nicolas Dupont-Aignan, Kenza Drider,
         • Les « grands », appartenant aux grands partis, assu-       Gérard Gautier, Patrick Giovannoni, Brigitte Goldberg, Jean-
         rés d’obtenir leurs 500 signatures et plus de 5 % des        Marc Governatori, Stéphane Guyot, François Hollande, Victor
         voix.                                                        Izrael, Eva Joly, Carl Lang, Laurent Lenne, Corinne Lepage,
         • Les « négociateurs », appartenant généralement             Marine Le Pen, Patrick Lozès, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas
                                                                      Miguet, Hervé Morin, Frédéric Nihous, Francis Rongier, Maxime
         aux petits partis, ceux-ci se déclarent candidats, dans
                                                                      Verner, Patrick de Villenoisy, Dominique de Villepin, Clément
         l’intention de négocier leur retrait.                        Wittman, etc.
         • Les « incertains », appartenant aux petits partis, ils

6   I   janvier 2012   I   plf
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Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
François Hollande, Parti Socialiste                              Il est adjoint au maire communiste de la ville de Tulle,
 57 ans, ancien du lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, il         avant de lui succéder. Député de la Corrèze,
 étudie le droit, diplômé d’HEC Paris et de Sciences Po,          Magistrat de la Cour des comptes, il exerce la
 où il milite à l’UNEF-Renouveau, proche du Parti commu-          profession d’avocat. Premier secrétaire du
 niste français. Diplômé de l’ENA, il y rencontre Ségolène        Parti Socialiste, il soutient Ségolène Royal lors
 Royal avec qui il vivra maritalement pendant de nom-             de la campagne présidentielle de 2007, il
 breuses années. Directeur de cabinet de deux porte-              annonce sa séparation avec cette der-
 paroles successifs du gouvernement Pierre Mauroy.                nière au soir du second tour des élections
 Il participe alors à une manipulation politique : sur l’insti-   législatives 2007. Conseiller général et pré-
 gation de François Mitterrand, Jacques Attali demande            sident du conseil général de la Corrèze,
 à l’éditeur Fayard de publier un livre nommé « De la             il n’est pas candidat à sa succession au
 reconquête » pamphlet contre la droite. Cet ouvrage              poste de premier secrétaire du P.S. et sou-
 est publié sous le pseudonyme de « Caton », un soi-              tient Bertrand Delanoë.
 disant dirigeant de la droite. François Hollande se fait         * 20 minutes, le 6 juin 2008 ; Le Grand Journal, Ca-
 passer pour Caton, le faux dirigeant de la droite*.              nal +, le 4 juin 2011 et lemonde.fr, le 16 octobre 2011

 Nicolas Sarkozy, Union Pour un                                   sévère défaite: la liste qu’il dirige arrive en troisième
                                                                  position avec 12,82 % des suffrages, derrière la liste sou-
 Mouvement Populaire                                              verainiste menée par Philippe de Villiers (13,05 %) et
 57 ans, étudiant en droit, il obtient un certificat d’apti-
                                                                  celle du Parti socialiste (21,95 %). Il démissionne alors de
 tude à la profession d’avocat (CAPA) ainsi qu’un DEA
                                                                  la présidence du RPR. Aux élections présidentielles de
 en sciences politiques. Il entre à Sciences Po, mais en
                                                                  2002, il soutient la candidature de Jacques Chirac. Il est
   sort non diplômé suite à une note éliminatoire en
                                                                  nommé ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Intérieure et
      anglais. Très tôt il adhère à l’Union des Démocrates
                                                                  des Libertés locales, « numéro deux du gouvernement
        pour la République (UDR), puis dès sa création au
                                                                  ». Il est nommé ministre d’État, de l’Économie, des Fi-
         RPR. Il est élu conseiller-municipal de Neuilly sur
                                                                  nances et de l’Industrie dans le troisième gouvernement
          Seine, puis après le décès du maire Achille Pe-
                                                                  de Jean-Pierre Raffarin, en 2004. Fin 2004, il est élu pré-
          retti, il est chargé de préparer la campagne de
                                                                  sident de l’UMP et dès le lendemain de son élection, il
          Charles Pasqua. Nicolas Sarkozy prend de court
                                                                  présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre
          ce dernier en présentant finalement sa propre
                                                                  Raffarin. Après la démission du gouvernement Raffarin,
          candidature. Il est élu maire de Neuilly, puis
                                                                  il est nommé ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de
         député des Hauts-de-Seine. Il est nommé ministre
                                                                  l’Aménagement du territoire, « numéro deux du gouver-
       du Budget sous le gouvernement d’Edouard Bal-
                                                                  nement », dans le gouvernement Dominique de Villepin.
     ladur et porte-parole du gouvernement. Lors de la
                                                                  Il cumule son poste ministériel, la présidence de l’UMP
   campagne présidentielle de 1995, il soutient Edouard
                                                                  et la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.
 Balladur contre Jacques Chirac. En 1995, sous le pseu-
                                                                  En 2007, il quitte ses fonctions au ministère de l’Intérieur,
 donyme « Mazarin », il publie dans le journal Les Échos
                                                                  pour s’investir pleinement dans la campagne présiden-
 une série de lettres intitulées « Les Lettres de mon châ-
                                                                  tielle. Lors du premier tour des présidentielles, il arrive en
 teau » présentées comme la correspondance fictive de
                                                                  tête des douze candidats avec 31,18 % des suffrages
 Jacques Chirac avec diverses personnalités du monde
                                                                  exprimés, soit le record en nombre de voix pour un can-
 politique. En 2004 il reconnait publiquement qu’il était
                                                                  didat à une élection présidentielle. Il est élu Président de
 l’auteur de ces articles. En 1997 il devient secrétaire-gé-
                                                                  la République le 6 mai 2007 avec 53,06 % contre Ségo-
 néral du RPR, Philippe Seguin étant alors président. Suite
                                                                  lène Royal.
 à la démission soudaine de ce dernier, il le remplace
 par intérim et conduit alors la liste RPR-DL aux élections
 européennes de 1999. Ce scrutin est marqué par une

François Bayrou, Mouvement Démocrate                                       Marine Le Pen, Front National
  60 ans, agrégé de lettres classiques, il est enseignant                  43 ans, elle étudie le droit à l’univer-
    dans le public et devient rapidement conseiller-gé-                    sité Paris II-Assas où elle obtient un
       néral et député UDF des Pyrénées-Atlantiques. Il                    certificat d’aptitude à la profes-
         nommé ministre de l’Education Nationale sous le                   sion d’avocat (CAPA) et devient
          gouvernement Balladur. Il travaille au côté de                   avocate au barreau de Paris.
          Nicolas Sarkozy lors de la campagne présiden-                    Elle adhère à 18 ans au Front
           tielle d’Edouard Balladur. Il est nommé ministre                ational et se présente à la dé-
           de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche                    putation à Paris contre Bernard
          et de la Formation Professionnelle par Alain Jup-                Pons (17e arrondissement). Elle
          pé, alors premier ministre. Il perd la responsabilité            recueille 11,1 % des voix. En 1998,
         de la Formation Professionnelle sous le deuxième                  elle est élue conseillère régionale du
       gouvernement Juppé, mais garde l’Education Na-                      Nord-Pas-de-Calais et prend la direc-
    tionale. Il est ensuite élu président du CDS puis créait               tion du service juridique du Front Natio-
 Force Démocrate. Il devient président de l’UDF et se pré-                 nal. Elle devient ensuite membre du
sente aux élections présidentielles de 2002 (6,84 % des                    bureau politique du FN. En 2004, elle est
voix). Elu au Parlement Européen en 2004, il se représente                 élue député européen, puis quelques
aux élections présidentielles de 2007 (18,57 des voix). En                 années plus tard, son père la nomme
2007 il créait le Mouvement Démocrate ou MoDem. Il se                      vice-présidente du Front National. En
présente en 2008 aux élections municipales de Pau, qu’il                   2011 elle est élue présidente du Front
perd contre les socialistes.                                               National, face à Bruno Gollnisch.
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
ACTU A L I T É S
                                                                              Ainsi, les autorités turques ont exigé le silence absolu sur la question
                                                                              du génocide arménien comme une condition nécessaire pour en-
                                                                              gager la négociation de normalisation avec l’Arménie.

                                                                              Nous connaissons aussi l’usage qui est fait de l’article 301 du Code
                                                                              pénal turc pour criminaliser dans ce pays toute forme de reconnais-

génocide
                                                                              sance du génocide arménien. Usage que vient de condamner à
                                                                              l’unanimité, fin octobre, la Cour européenne des droits de l’homme.
                                                                              Les livres scolaires turcs continuent à rester muets sur le génocide
                                                                              arménien. La formation des jeunes diplomates turcs au discours de
                                                                              la négation est maintenu intact. Les autorités turques continuent à
                                                                              proposer la réunion d’une « commission historique mixte », comme si

Arménien
                                                                              la réalité du génocide était encore sujette à caution. Comme l’a dit
                                                                              le Président de la République à Erevan, « 1915-2011, c’est un temps
                                                                              suffisant pour la réflexion ».
                                                                              Les réactions menaçantes et disproportionnées des représentants
                                                                              officiels turcs, leur chantage indigne et insupportable, pour tenter
                                                                              d’empêcher l’adoption de cette proposition de loi par notre As-
       INTERVENTION DE DOMINIQUE SOUCHET                                      semblée montrent en eux-même leur attachement à cette poli-
                                                                              tique d’Etat négationniste et leur incapacité à regarder leur histoire
      À LA TRIBUNE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE                                   en face.
                                                                              Ce négationnisme d’Etat pose un problème de conscience à tous
     LORS DE LA DISCUSSION GÉNÉRALE SUR LA                                    les responsables politiques qui dépasse très largement les frontières
    PROPOSITION DE LOI SUR LA CONTESTATION                                    de la Turquie.

      DE L’EXISTENCE DU GÉNOCIDE ARMÉNIEN                                     Cependant, à côté de cette politique d’Etat ancrée dans la déné-
                                                                              gation, on peut constater certaines évolutions positives au sein de
                                                                              la société civile turque. Des pétitions circulent demandant pardon
                                                                              pour la « grande catastrophe » subie par les Arméniens ottomans
         Monsieur le Président,                                               en 1915.
         Monsieur le Ministre,                                                Le vote de notre proposition de loi peut constituer un signal impor-
         Madame le Rapporteur,                                                tant pour tous ceux qui, au sein de cette société civile, tentent
         Mes chers collègues,                                                 courageusement de secouer le joug du négationnisme d’Etat, afin
                                                                              qu’un jour le déni soit définitivement brisé.
                                                                              L’échéance du centenaire de 2015 pourrait alors jouer un rôle d’ai-
                                                                              guillon, analogue peut-être à celui qu’a joué le bicentenaire de
         L’Assemblée Nationale peut s’honorer d’avoir contribué à             1993 à propos de la Vendée, même si la reconnaissance officielle
         conférer au génocide arménien la place qui doit lui revenir dans     de ce génocide originel, ordonné par la Convention, reste encore
         l’histoire collective de l’humanité : celle du premier génocide du   à finaliser.
         XXe siècle.                                                          En témoignent à la fois l’inaboutissement de la proposition de loi
                                                                              déposée par notre collègue Lionnel LUCA en 2007, invitant la Ré-
                                                                              publique « à reconnaître le génocide vendéen de 1793-1794 » et
                                                                              l’amendement proposé par Jacques REMILLER à la présente pro-
                                                                              position de loi, qui va dans le même sens.

                                                                              Cette initiative devra être reprise sur la base des révélations des
                                                                              fouilles du Mans et de la redécouverte des archives de la Défense,
                                                                              qui confirment de manière éclatante l’intention génocidaire.

                                                                              Notre légitimité à légiférer sur le déni du génocide arménien est en-
                                                                              tière, le génocide étant l’élément fondateur de la relation franco-
                                                                              arménienne. « De la tragédie du génocide est née notre alliance »,
                                                                              comme l’a rappelé Nicolas SARKOZY au Mémorial d’Erevan.
                                                                              Je vois dans cette loi l’aboutissement du combat persévérant et
                                                                              courageux mené par les survivants de la diaspora arménienne et
                                                                              leurs descendants pour donner un sens à leur survie, à travers une
                                                                              lutte permanente contre la facilité de l’oubli.

                                                                              Appartenant à une région, la Vendée, qui doit une bonne part de
                                                                              son identité à la volonté exterminatrice dont elle a été l’objet, je puis
                                                                              attester des conséquences profondes et durables qu’entraîne, par
                                                                              delà le temps du génocide lui-même, la persistance de son déni.
                                                                              Ce n’est pas un hasard si c’est sur ce fondement même que s’est
                                                                              nouée une coopération étroite et profonde entre la Vendée et l’Ar-
                                                                              ménie, en l’absence de toute communauté d’origine arménienne
         Mais la portée de la loi de 2001, symboliquement importante,         dans notre région.
         reste purement déclaratoire. Nous nous trouvons donc dans
         une situation où seule la contestation du génocide juif perpétré     Pénaliser le déni de génocide, ce n’est pas se substituer aux histo-
         pendant la seconde guerre mondiale constitue un délit. D’où la       riens. C’est reconnaître que cette dénégation n’est pas une simple
         nécessité de légiférer à nouveau pour étendre le champ de la         opinion, mais la poursuite dans le présent de l’acte génocidaire.
         pénalisation.                                                        C’est mettre en œuvre la notion d’imprescriptibilité spécifiquement
         Mais pourquoi se battre avec autant d’acharnement contre le          attachée au génocide et contribuer ainsi à la prévention de toute
         négationnisme à propos du génocide arménien ?                        duplication. C’est attester que notre Parlement place au premier
                                                                              rang des valeurs qu’il entend défendre, celle de la dignité humaine.
         C’est parce que nous faisons face à un négationnisme d’Etat,
         jusqu’ici inébranlable. Un négationnisme nullement platonique,       Pénaliser le déni de génocide, c’est souligner le rôle particulier de la
         mais qui inspire directement la politique actuelle de la Turquie.    France dans la défense du droit fondamental des personnes à leur
                                                                              histoire et du droit des peuples à la justice.

8   I   janvier 2012   I   plf
                                                                 pourlafrance.fr
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
ACT U A L I T É S

 GÉNOCIDE
          VENDÉEN                                                                                             Communiqué de presse

 Dominique SOUCHET, député de la Vendée, annonce qu’il va déposer            Les députés de la Convention
                                                                                              Projet de loi de finances : Véronique BESSE veut lutter
 une proposition de loi dont l’article unique prévoira que « La République   ayant été à contre
                                                                                             l’origine           dudecadre
                                                                                                    la fraude avant                  juri- taxes
                                                                                                                          créer de nouvelles

 française reconnaît publiquement le génocide vendéen de 1793-1794 ».        dique qui a légalisé le génocide,
                                                                             il appartient Véronique
                                                                                                 aux députésBESSE est intervenue d’au-mercredi à la
                                                                                        tribune de l’Assemblée nationale lors de la discussion du
 A l’heure où le Parlement légifère sur la pénalisation du négationnisme     jourd’hui de
                                                                                        projetprendre
                                                                                               de loi de financesl’initiative          de
                                                                                                                    de la Sécurité sociale.

 pour des génocides extérieurs à notre pays, la France doit pouvoir regar-   mettre fin au déni« Le budgetquide lapèse        encore
                                                                                                                    Sécurité sociale prévoit un déficit
                                                                                        de 14 milliards d’euros, il n’est pas normal que la règle d’or
 der son histoire en face.                                                   sur cette page        essentielle
                                                                                        de l’équilibre                     deà notre
                                                                                                        ne soit pas appliquée     ce budget », a-t-elle
                                                                             histoire. estimé.
 Comme le génocide arménien, le génocide vendéen a longtemps fait                                      « Il n’est pas non plus normal de créer de nouvelles
                                                                                                taxes alors que la fraude aux allocations sociales et
 l’objet d’un déni. Pourtant, le renouvellement récent des recherches        Pour Dominique SOUCHET, cette
                                                                                                familiales coûte toujours 20 milliards d’euros chaque
                                                                                                année. »
 historiques a fait apparaître, sans contestation possible, que les événe-   proposition dePlutôtloiquen’a    pas pour ob-
                                                                                                          de taxer une nouvelle fois les classes
 ments de Vendée réunissent toutes les composantes constitutives d’un        jectif de diviser,      mais au contraire
                                                                                        moyennes et les familles, la priorité doit être la lutte contre
                                                                                        la fraude. Véronique BESSE a déposé des amendements
 génocide :                                                                  de réconcilier      la France avec elle
                                                                                        en ce sens avec plusieurs de ses collègues députés.

 - une volonté politique de destruction systématique d’une population        même. Elle prévoira             donc une re-
                                                                                                  Véronique BESSE, Député de la Vendée
 stigmatisée ;                                                               connaissance officielle, mais sans
 - une extermination planifiée et organisée ;                                pénalisation du négationnisme.
 - un bilan humain équivalent, en proportion de population, à celui du
 génocide cambodgien.
                                                                                            Dominique Souchet
 Malgré cela, les historiens eux-mêmes constatent qu’en dépit de leurs                    Député de la Vendée
 travaux, le sacrifice des Vendéens n’a toujours pas été vraiment intégré
 dans l’histoire de la nation.
 Si le génocide arménien, premier génocide du XXe siècle, a été juste-
 ment reconnu par le Parlement français, pourquoi le génocide vendéen,
 premier génocide de l’ère moderne, ne l’est-il pas lui aussi ?

                                                                                                               plf    I   janvier 2012               I        9
                                              pourlafrance.fr
Pour La France - PRESIDENTIELLE 2012 - EURO : NOUS AVIONS RAISON !
PAR L E M E N T

     MARIAGE HOMOSEXUEL
     				ETUNION CIVILE :
     N’OUBLIONS PAS
     LES DROITS DE                       Communiqué de presse

     L’ENFANT !

                                        P
                                                   aris, le 1er février 2012

                                                     Alors que le mariage ou l’union civile entre
                                                     personnes du même sexe et le droit à l’adop-
                                                     tion qui en découle animent déjà la cam-
                                                     pagne électorale, Véronique BESSE rappelle
                                        la position du Mouvement Pour la France à ce sujet.

                                              Si le mariage civil prévoit la complémentarité
                                                 homme-femme, c’est essentiellement car l’en-
                                                   fant a besoin d’un père et d’une mère. Le pri-
                                                     ver du bénéfice de l’altérité sexuelle de ses
                                                      parents n’est conforme ni à sa nature, ni à
                                                      son intérêt. Cela revient à l’exposer volon-
                                                       tairement à des difficultés d’identification
                                                       et de structuration de sa personnalité.

                                                        D’un point de vue juridique, le mariage
                                                       civil ne relève pas du domaine sentimen-
                                                      tal ni d’un désir de reconnaissance visant à
                                                    satisfaire à des revendications particulières.
                                                 Il est un cadre juridique offrant les garanties
                                              d’un environnement le plus stable possible pour la
                                        croissance de l’enfant, en vue de l’intérêt général de la
                                        société. C’est la raison pour laquelle le mariage interdit
                                        par exemple la polygamie, l’union entre personnes de la
                                        même famille. Faut-il y voir là aussi des discriminations ?

                                        Véronique BESSE rappelle qu’à travers ces deux questions
                                        intimement liées du mariage et de l’adoption, c’est un
                                        choix de société qui est en jeu.

                                        Le Mouvement Pour la France, contrairement à d’autres
                                        partis politiques, n’a jamais changé de position sur ce
                                        point et n’en changera pas. Il continuera à défendre la
                                        famille, composée d’un père et d’une mère.

                                                                            Véronique BESSE,
                                                                        Député de la Vendée

10    I   janvier 2012   I   plf
                                   pourlafrance.fr
PAR L E ME N T

VÉRONIQUE BESSE,
Intervention à la tribune
de l’Assemblée Nationale

  A l’occasion de l’examen du projet                            vivante et tournée vers l’avenir. Ainsi la mémoire per-
                                                                met à chacun de se situer dans la communauté na-
  de loi relatif aux commémorations du                          tionale, à la fois comme héritier et comme garant de
  11 novembre, Véronique Besse s’est                            la transmission.
  exprimée à la tribune de l’Assemblée                          Je considère que la mémoire de nos morts est un
                                                                élément vital pour notre société. Faut-il pour autant
  Nationale, le 10 janvier 2012, pour sa-                       transposer le Memorial Day américain à la société
  luer tous les morts pour la France. Elle                      française ? Je ne le crois pas. Dans une société déjà
                                                                fortement désorientée, prenons garde de ne pas ali-
  a demandé et obtenu que la Grande                             menter la perte de repères ni d’aggraver l’amnésie
  Guerre reste au cœur des commé-                               d’une partie de notre histoire nationale.
  morations du 11 novembre et que                               La Grande guerre est au cœur de notre histoire natio-
                                                                nale et doit rester au cœur des commémorations du
  l’ensemble des dates de commémo-                              11 novembre. Si une célébration commune des morts
  rations soient maintenues. Elle a égale-                      pour la France peut-être envisagée, ce ne doit être
  ment demandé que nos soldats morts                            en aucun cas au détriment des hommages spéci-
                                                                fiques, en particulier pour les combattants, les morts
  dans les conflits récents puissent rece-                      et les disparus d’Indochine et d’Algérie.
  voir publiquement les honneurs de la                          Je pense aussi à tous ceux qui, du Tchad au Liban, du
                                                                Kosovo à l’Afghanistan, ont donné leur vie en opéra-
  nation. Extraits.                                             tion extérieure. A ce jour, ils sont plus de 600. Veillons à
                                                                ce qu’ils ne deviennent pas des soldats inconnus mais
                                                                des héros reconnus.
  Le projet de loi que nous étudions aujourd’hui est une
                                                                Avec plusieurs de mes collègues, j’ai proposé que
  occasion précieuse de rendre hommage à nos an-
                                                                leurs noms puissent désormais être inscrits sur les mo-
  ciens combattants.
                                                                numents aux morts de nos communes. De même, je
  Il nous permet également de nous replonger dans
                                                                souhaite que puisse voir le jour un grand monument
  notre roman national et de méditer ses enseigne-
                                                                national dédié à nos soldats morts au cours des
  ments.
                                                                conflits récents.
  Notre société, en ne regardant plus d’où elle vient,
                                                                Ces initiatives permettraient de souligner la continuité
  finit par ne plus savoir ni qui elle est, ni ou elle va. En
                                                                d’un sacrifice auquel tant d’hommes continuent à
  voulant remettre en lumière le sacrifice de ceux qui
                                                                se préparer aujourd’hui. Ces initiatives permettraient
  ont vécu le don de soi jusqu’au bout, nous voulons
                                                                de redire que l’histoire de notre pays est toujours à
  rendre à nos morts leur humanité, mais aussi, d’une
                                                                l’œuvre et qu’il faut pour cela le faire aimer, au lieu
  certaine manière, retrouver la nôtre.
                                                                de laisser s’installer la haine de soi, qui ne débouche
  Le message ultime que nous livrent tous les combat-
                                                                que sur la haine de l’autre.
  tants, c’est qu’il n’y a pas de vie sans douleur, sans
  sacrifice. La mort fait partie de la vie. Vouloir l’occul-
                                                                Pour honorer tous nos morts pour la France, pour ho-
  ter, c’est à coup sûr prendre le risque du traumatisme
                                                                norer nos anciens combattants, pour honorer ceux
  quand la mort survient. Apprendre à vivre avec elle,
                                                                qui continuent de combattre et de mourir pour notre
  c’est au contraire être libre. Nos soldats le savent bien.
                                                                pays, je souhaite que ces initiatives voient le jour. Elles
  Mais un véritable travail de mémoire ne peut pas se
                                                                constituent des repères indispensables à notre nation.
  réduire à un simple exercice émotionnel. Il doit aussi
                                                                Il en va du respect de notre histoire. Il en va de notre
  être œuvre de volonté et de projection. Si le souvenir
                                                                avenir.
  est tourné vers le passé, la mémoire, elle, reste bien

                                                                                                       plf   I   janvier 2012   I   11
                                                    pourlafrance.fr
PAR L E M E N T

         VÉRONIQUE BESSE
         S’OPPOSE AVEC VIGUEUR
         à la SUPPRESSION DU QUOTIENT FAMILIAL
         						proposée par le PS

         P
                     aris, le 11 JANVIER 2011

                                      Communiqué de presse

         Pour Véronique BESSE, « le quotient familial, est
         un des fondements de notre solidarité natio-
         nale. Il constitue un encouragement et une
         reconnaissance de la Nation à l’attention de
         toutes les familles. »

         « La suppression du quotient familial, c’est un
         coup d’arrêt au dynamisme démographique.
         Et ce sont les classes moyennes et les familles
         nombreuses qui vont d’abord être pénalisées »,
         précise Véronique BESSE : « Avoir des enfants
         ne doit pas être réservé aux plus riches ».

         Véronique BESSE s’oppose avec vigueur à sa
         suppression : « Le soutien aux familles n’est pas
         la variable d’ajustement de la dette publique !
         La France a besoin d’une politique familiale
         ambitieuse, généreuse et assumée ».

         « Il ne peut y avoir non plus de solidarité sans
         les familles sur qui repose la pérennité de notre
         système de retraites », rajoute-t-elle. « Il faut
         cesser d’avoir une vision comptable et à court
         terme de la famille, qui est le socle et l’avenir
         de notre société ».

                                      Véronique BESSE,
                                  Député de la Vendée

12   I   janvier 2012   I   plf
                                                         pourlafrance.fr
PAR L E ME N T E UR O P É E N

 la Hongrie et les
 valeurs Européennes
                                                                                         Le groupe du PPE, dont est membre le
                                                                                         Fidesz, le parti de Viktor Orbán, a timi-
                                                                                         dement défendu le premier Ministre
                                                                                         en s’en remettant à l’arbitrage de la
                                                                                         Commission européenne mais nous
                                                                                         avons assisté à un débat surréaliste.
                                                                                         Des Libéraux à l’extrême gauche,
                                                                                         tous étaient sur la même ligne, défen-
                                                                                         seurs de la démocratie et de l’état de
                                                                                         droit soit disant menacés, des valeurs
                                                                                         européennes violées. Valeurs que per-
                                                                                         sonne n’a d’ailleurs pris soin de définir
                                                                                         ou de lister. Pour l’ancien commissaire
                                                                                         européen belge, le très libéral Louis
                                                                                         Michel, « la politique actuelle en Hon-
                                                                                         grie est mortifère pour la démocratie »
                                                                                         car « cette majorité arithmétique dis-
                                                                                         suade le peuple d’exercer son droit à
                                                                                         la liberté d’opinion », tandis que selon
                                                                                         Marie-Christine Vergiat (du Front de
                                                                                         gauche), « les valeurs européennes :
                                                                                         ce n’est pas les valeurs chrétiennes,
                                                                                         c’est la liberté de conscience... »
                                                                                         « Les minorités ont le droit de ne pas
                                                                                         avoir peur » selon Daniel Cohn-Ben-
                                                                                         dit dont les amis «sans-abris, intellec-

 L
                                                                                         tuels et juifs de Hongrie ont peur ! » Il
                                                                                         a par ailleurs accusé Viktor Orbán de
            a nouvelle Constitution         Européen, est principalement mise            prendre la direction d’un Chavez ou
            hongroise est entrée en         en cause par des députés socialistes,        d’un Castro (sic).
            vigueur le 1er janvier 2012     verts et libéraux qui l’accusent de
            ainsi que de nombreuses         ne pas respecter les « valeurs euro-
            lois, dites cardinales, qui     péennes », les traités, les minorités,       Seuls les Députés du groupe Europe
            l’accompagnent. Ces ré-         etc.                                         Libertés Démocratie (ELD) ont dé-
            formes profondes ont été        Si les réformes techniques de la             fendu le gouvernement hongrois.
 rendues possibles par le large succès      retraite des juges, de l’indépendance        M. Ziobro affirme que « Nous utilisons
 électoral du Fidesz de Viktor Orbán en     des médias ou de certaines institu-          le pouvoir de l’Union européenne
 2010.                                      tions sont mises en avant, c’est en          pour limiter le choix démocratique
                                            réalité les valeurs chrétiennes qui sont     et souverain de la nation hongroise »
 La Commission européenne a lancé           attaquées. La Constitution recon-            avec une comparaison à 1956
 le 17 janvier trois procédures d’infrac-   naît en effet l’origine chrétienne de        lorsque, l’Union soviétique cette fois,
 tions accélérées aux règles com-           la Hongrie, garantit la protection de        a étouffé les aspirations hongroises
 munautaires contre la Hongrie. Sont        la vie depuis le commencement et             à la liberté et l’autodétermination.
 en question les atteintes possibles à      précise (s’il en était besoin) que le        Il fait également remarquer à ceux
 la protection des données person-          mariage est l’union d’un homme et            qui n’osaient pas l’avouer que ces
 nelles, la pleine indépendance de          d’une femme.                                 attaques ne sont qu’un prétexte mais
 la Banque centrale et la nouvelle                                                       portent en réalité non pas sur les as-
 règlementation concernant la mise à        La Commission européenne par la              pects techniques, mais sur les valeurs
 la retraite des juges. La Hongrie a un     voie de son Président José-Manuel            chrétiennes comprises dans le texte
 mois pour répondre. Selon M. Orbán,        Durao Barroso, a précisé que la Com-         constitutionnel.
 ces quelques réserves légales oppo-        mission, gardienne des traités doit en
 sées par la Commission pourront être       faire appliquer la lettre et « l’esprit ».   En conclusion, M. Orbán a invité les
 levées très rapidement.                    Barroso appelle « la Hongrie à modi-         députés européens à lire la consti-
                                            fier sa Constitution pour la rendre          tution avant de la critiquer et a
 Un débat sur « les événements poli-        compatible avec le droit européen ».         parfaitement assumé sa politique :
 tiques récents en Hongrie » a néan-        C’est donc que ce dernier doit préva-        « Nous avons des sentiments chré-
 moins eu lieu à Strasbourg le 18 jan-      loir sur les constitutions nationales ! La   tiens et considérons que faire partie
 vier. Initialement, le débat devait se     justification avancée est « le respect       d’une nation est important et que
 faire entre les députés sans le Premier    des valeurs démocratiques et l’inté-         la famille est importante également.
 Ministre hongrois qui est venu spécia-     rêt des citoyens hongrois ». Nul doute       Sans doute beaucoup d’entre vous
 lement assister au débat et éviter le      que le portugais Barroso et sa bande         pensent autrement, mais c’est une
 lynchage dans son dos. La politique        de technocrates connaissent mieux            position européenne et nous sommes
 du premier ministre Viktor Orbán,          que personne l’intérêt des citoyens          libres de la représenter ».
 Vice-président du Parti Populaire          hongrois !
                                                                                                             Hugues Barthélémy

                                                                                                           plf   I   janvier 2012    I   13
                                                     pourlafrance.fr
E CON O M I E

 Les raisons de
 						la crise é
         Par Henry de Lesquen
                                                                                Pourquoi sommes-nous plongés dans
                                                                                une crise économique mondiale
                                                                                depuis 2008 ? Et pourquoi cette
                                                                                « crise de 2008 » est-elle si grave
                                                                                qu’on la compare à la crise de
                                                                                1929 ? La réponse à cette double
                                                                                question relève d’abord de la science
                                                                                économique, ensuite de l’analyse
                                                                                politique. La première nous permet
                                                                                de comprendre pourquoi certaines
                                                                                décisions des Etats ont eu de telles
                                                                                conséquences, la seconde pourquoi
                                                                                de telles décisions ont été prises.

         Il est vain de chercher à comprendre         d’expansion euphorique suivies d’une           La clé du cycle économique réside
         les faits sans s’appuyer sur une théo-       crise brutale. C’est le Français Clément       par conséquent dans la capacité des
         rie. Encore faut-il que celle-ci soit        Juglar (1819-1905) qui a le premier            banques commerciales, qui exercent
         correcte ! La pensée économique se           décrit ce cycle économique et qui              par nature une activité privée, de
         partage aujourd’hui entre trois écoles       en a donné d’emblée le principe : la           créer de la monnaie publique, puisque
         principales. Les deux premières, le          phase d’expansion excessive résulte            «les crédits font les dépôts» et que ces
         keynésianisme qui doit sont nom à            d’un excès de création de monnaie              dépôts sont de la monnaie, laquelle
         John Maynard Keynes (1883-1946), et          et de crédit par les banques, qui ne           a cours légal en vertu de la loi. L’ori-
         le monétarisme de Milton Friedman            peut continuer indéfiniment et qui doit        gine du mal est là, dans le fait que
         (1912-2006), sont des frères jumeaux,        s’achever par une correction brutale.          les banques ont des réserves fraction-
         apparemment antagonistes, mais               Le Suédois Knut Wicksell (1859-1926)           naires, en ce sens que le montant total
         d’accord sur l’essentiel. Elles ne s’inté-   a perfectionné cette interprétation            des comptes courants n’est couvert
         ressent qu’aux quantités globales que        en montrant que le taux d’intérêt du           que très partiellement par de la mon-
         traite la macroéconomie. Pour elles, la      marché tombait pendant l’expansion             naie émise par la banque centrale.
         croissance de l’endettement total des        au dessous du «taux d’intérêt naturel»,        Pour guérir ce mal et mettre fin au
         agents économiques, publics et privés,       en raison de l’abus de crédit auquel           cycle économique, il n’y a dans son
         ne peut être un véritable problème           procédaient les banques. C’est au-             principe que deux solutions. Soit, se-
         que pour un pays particulier, si celui-ci    jourd’hui l’école autrichienne, illustrée      lon la proposition d’Allais, obliger les
         doit trop d’argent au reste de la pla-       au XXe siècle par Ludwig von Mises             banques de dépôt à se couvrir par
         nète et risque de se trouver en cessa-       (1881-1973) et Friedrich-August von            des réserves à 100 %, ce qui revient à
         tion de paiement, comme la Grèce             Hayek (1899-1992), qui a poursuivi cet         leur interdire de créer de la monnaie.
         en 2011. Mais il ne faut pas s’en sou-       enseignement. Elle s’est penchée sur           Soit, selon la proposition de Hayek,
         cier autrement, car un emprunt est un        les distorsions des structures de l’éco-       supprimer le cours légal de la monnaie
         contrat synallagmatique et que toute         nomie qui résultaient de la modifica-          créée par les banques commerciales
         dette d’un agent constitue la créance        tion des prix relatifs induite par la baisse   et les laisser courir le risque de la faillite,
         d’un autre. Ces deux théories - keyné-       des taux d’intérêt, laquelle favorise          sans intervention de l’Etat. En pratique,
         sienne et monétariste - n’expliquent         l’allongement des détours de produc-           dans le contexte politique que nous
         pas les crises économiques en général        tion, donc un excès d’investissement.          connaissons, seule la première solution,
         ni celle-ci en particulier.                  En France, le regretté Maurice Allais          celle d’Allais, est envisageable.
         Or, depuis que le capitalisme s’est          (1911-2010), prix Nobel de sciences            Cependant, l’offre de monnaie peut
         formé, on assiste à une succession,          économiques, esprit indépendant, a             théoriquement être maîtrisée par la
         sans cesse recommencée, de phases            défendu une opinion voisine.                   banque centrale, qui refinance les

14   I   janvier 2012    I   plf
                                                                pourlafrance.fr
e économiqu
  banques commerciales et a donc le           le moment doit finalement venir où il        tionale. Sans la relative sagesse des
  pouvoir de les empêcher d’entraîner         n’est plus possible d’accroître davan-       indices de prix, les autorités monétaires
  le pays vers la crise pour assouvir leur    tage la circulation des instruments          auraient dû réagir en restreignant le
  avidité sans limite. C’est ce qu’elle a     fiduciaires. C’est alors que se produit la   crédit. La mondialisation a fait que ce
  su faire souvent, en France et dans         catastrophe, et ses conséquences sont        laxisme n’a pas produit l’inflation des
  le monde, en bravant l’impopularité,        d’autant plus graves, et la réaction         prix des biens de consommation, mais
  puisqu’il faut de la lucidité et du cou-    contre la tendance exubérante du             l’inflation des prix des actifs, immeubles
  rage pour arrêter un jeu fatal où tout      marché est d’autant plus forte, que la       et actions. Et quand la crise est appa-
  le monde en apparence est gagnant.          période durant laquelle le taux d’inté-      rue, on a tenté de la régler par un sur-
  Quand les dirigeants des banques            rêt des emprunts a été inférieur au taux     croît de laxisme et on a demandé aux
  centrales sont conscients de leurs res-     d’intérêt naturel a été plus longue, et      contribuables de payer le rachat des
  ponsabilités et qu’ils s’appuient sur un    que l’emploi de détours de production        «actifs toxiques» des banques et autres
  corpus théorique réaliste, ils prennent     qui ne sont pas justifiés par l’état pré-    établissements financiers, ce qui illus-
  les mesures nécessaires pour arrêter        sent du marché des capitaux aura été         trait mieux que jamais la formule : «pri-
  les frais au plus tôt, sans attendre que    plus important.» (1)                         vatiser les profits, étatiser les pertes».
  l’économie soit au bord du gouffre.         Cette analyse est la clé pour com-           La gravité de la crise de 2008 est le
  C’est ce qu’a fait en 1979 Paul Volcker,    prendre la crise actuelle. La crise de       symptôme d’un système et d’une poli-
  président du Federal Reserve System         2008 est d’une ampleur exceptionnelle        tique économique qui ont été voulus
  (banque centrale américaine), pour          parce que les banques sont allées            et imposés par les membres les plus
  arrêter l’inflation, en déclenchant une     au contraire, cette fois-ci, «aussi loin     éminents de la super-classe mondiale,
  sévère récession.                           qu’elles le pouvaient» dans le déve-         et d’abord par les banquiers. La crise
  Dans son livre de 1912, Théorie de la       loppement du crédit. Elle n’ont pas été      n’est pas une calamité naturelle. Elle
  monnaie et du crédit, Mises écrit :         retenues d’aller jusqu’au bout parce         a été produite par les mauvaises dé-
  «Si notre doctrine des crises doit être     que la plupart des économistes se ré-        cisions des Etats et plus précisément
  appliquée à l’histoire la plus récente      féraient à des théories erronées, issues     de ces organes de l’Etat que sont
  [Mises écrit cela en 1912], il faut alors   de la pensée de Keynes ou de Fried-          les banques centrales, qui ont per-
  observer que les banques ne sont            man, et que les autorités monétaires,        mis et favorisé la folie financière des
  jamais allées aussi loin qu’elles le pou-   en particulier aux Etats-Unis, avec les      banques commerciales. On peut avoir
  vaient dans le développement du cré-        funestes Alan Greenspan et Benjamin          confiance dans l’avenir de l’économie
  dit et dans l’expansion de l’émission       Bernanke, successeurs de Paul Volcker,       mondiale à long terme, compte tenu
  des instruments fiduciaires. Elles ont      n’ont pas eu la sagesse de ce dernier,       du potentiel de croissance qui résulte
  toujours battu en retraite longtemps        mais ont au contraire constamment            des innovations techniques et du dé-
  avant d’avoir atteint cette limite, soit    nourri la folie et la cupidité des ban-      collage des pays du tiers monde. Mais
  à cause d’une inquiétude croissante         quiers. Greenspan pendant de lon-            on doit être très inquiet pour les dix
  de leur part et de la part de ceux qui      gues années, puis Bernanke, ont fait «la     prochaines années. Les «remèdes» mis
  n’avaient pas oublié les crises précé-      politique de Wall Street», c’est-à-dire la   en œuvre par la puissance publique
  dentes, soit parce qu’elles ont dû se       politique d’argent facile qui permettait     sont inspirés à peu près partout par
  conformer aux réglementations fixant        aux banques et établissements finan-         des théories fausses et néfastes et ne
  un plafond à la circulation des instru-     ciers de gagner le maximum d’argent.         peuvent obtenir de résultats qu’à court
  ments fiduciaires. [N’est-ce pas juste-     La crise de 2008 est grave, parce que        terme. Ils consistent à soigner le mal
  ment la différence avec la crise ac-        quand une crise s’est amorcée, en            par le mal, l’excès de liquidités et de
  tuelle et aussi, sans doute, avec celle     1997, en 2000, en 2004..., à chaque          dettes par un surcroît de facilités faites
  de 1929 ?] Et c’est ainsi que les crises    fois, Greenspan a accru les facilités        aux banques commerciales. La France
  éclatent avant qu’elles aient besoin        monétaires pour relancer l’économie,         aurait tout intérêt, dans ces condi-
  d’éclater. C’est seulement dans ce          au lieu de se résigner, comme il aurait      tions, à s’affranchir au plus vite de la
  sens que l’on peut interpréter l’affirma-   fallu, à une courte récession. L’endet-      tutelle des autorités européennes, à
  tion qui est vraie en apparence, après      tement total (dette privée plus dette        recouvrer une monnaie nationale et à
  tout, que la restriction des emprunts       publique) est ainsi passé aux Etats-Unis     mener pour son compte la politique de
  est la cause des crises économiques,        de 260 % du PIB en 2000 à 370 % en           rigueur monétaire et budgétaire qui
  ou du moins la raison immédiate de          2008. Dans la zone euro, le compor-          est la seule réponse sensée à la crise.
  leur déclenchement ; c’est-à-dire           tement de Jean-Claude Trichet a été
  que, si les banques avaient conti-          aussi irresponsable, puisque l’endette-      Traduction anglaise, The Theory of
  nué à réduire le taux d’intérêt des         ment total est passé de 270 % du PIB         money and credit, Liberty Press,
  emprunts, elles auraient continué à         en 2000 à 370 % en 2008. Nous payons         Liberty Classics, Indianapolis, Etats-Unis
  différer l’effondrement du marché. Si       aujourd’hui les conséquences de ce           d’Amérique, 1981 (page 404). L’origi-
  l’on met l’accent sur le mot différer, on   laxisme incroyable et de cette fuite en      nal est en allemand
  peut alors accepter l’argument sans         avant permanente.
  trop de difficulté. Sans aucun doute,       Mais cela n’a été possible, et c’est là      Par Henry de Lesquen, président du
  les banques seraient en mesure de           que la mondialisation a été détermi-         Club de l’Horloge, patron d’émission à
  différer l’effondrement ; mais, cepen-      nante, que parce que l’inflation a été       Radio Courtoisie, conseiller municipal
  dant, comme nous l’avons montré,            contenue par la concurrence interna-         de Versailles.

                                                                                                             plf   I   janvier 2012     I   15
                                                       pourlafrance.fr
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