Qu'est ce qu'on attend? - Philippe Pointereau Sponsor - Eau, Bio et Territoires
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Qu’est ce qu’on attend?
Philippe Pointereau
Paris le 20 janvier 2017
Sponsor
Les objectifs
• Nourrir les français et améliorer leur santé
• Répondre aux défis environnementaux et
énergétiques
• Maintenir l’emploi rural
• Promouvoir des échanges équilibrés et
équitables
2 2
Vers un nouveau système alimentaire et
donc agricole
• Modifier notre régime alimentaire (plus de végétal)
• Répondre prioritairement à la demande alimentaire
locale et nationale (relocalisation des productions)
• Faire évoluer les productions, les systèmes
agricoles (systèmes d’élevage et assolement)
(réduction des cheptels, plus d’autonomie, élevage à
l’herbe, plus de maraichage et de fruits, …)
• Modifier les pratiques agricoles (plus de bio, plus
d’agroécologie, plus de mixité)
• Optimiser la valorisation de la biomasse et produire
de l’énergie (gestion multifonctionnelle)
3 3
Actionner de nouveaux leviers
1. Passer du système agricole au système alimentaire
2. Travailler au niveau des territoires et impliquer tous
les acteurs locaux
3. Développer massivement les circuits courts et de
proximité
4. Investir sur la résilience des systèmes agricoles
5. Mieux intégrer les politiques publiques notamment
de santé publique et environnementales
4 4
Constat et enjeux :
une urgence
5 5
Les émissions de CO2 dans le monde :
l’urgence
6 6
Petit calcul
• Un français émet 9T de C02 par an
• Soit 25 kg de CO2 par jour
• L’objectif facteur 4 en 2050 nous ramène à 6 kg de de CO2
par jour
• Un régime conventionnel émet aujourd’hui au niveau de la
production agricole 5,1 kg de CO2 par jour soit 85% de notre
quota journalier 2050
• Un régime majoritairement bio actuel émet au niveau de la
production agricole 3,2 kg de CO2 soit 53% de notre quota
2050
• Ce quota journalier est atteint par la consommation de 176 g
de steak cru , 660 g de Comté ou 39 kg de lentille cuite
• Ou 73 km de voiture (à 85 g CO2 / km)
• Donc aucune solution crédible si l’on ne touche pas à
l’alimentation
7 7
Emissions de GES et régimes alimentaires
Study published in the revue Climate Change in 2014 : cohorte of 29.589
meat consumers, 8.123 fish C, 15.751 vegetarian C, 2.041 vegan C
1 pound = 0,45 kg
- 22%
- 35%
- 46%
5,6 kg - 47%
- 59%
4,6 kg
3,9 kg
8 8
Evolution de la productivité du travail
depuis 1950
Porc naisseur- Bovin-lait
engraisseur Céréaliculture
4.600 fermes produisent 67% des poulets de chair, 79% des poules
pondeuses (+ 20.000 têtes), 50% des porcs (+2.000 porcs)
2
Nombre d’emplois
Entre 2000 et 2010 : Pertes de 26%
des fermes et 19.000 UTA/an
1010Emplois agricole (milliers) en 2030
Différence
Afterres Af. – tendanciel Af. – 2010
Grandes cultures 149 +18 +13
Maraîchage - horti 76 +30 +17
Viti 110 -7 -29
Fruits 43 +12 +4
Bovin lait 77 -4 -23
Bovin viande 55 -5 -19
Bovin mixte 17 -1 -5
Ovins, caprins etc. 64 +18 +1
Monogastriques 41 -2 -16
Polyculture - polyélevage 105 +13 +7
Total 739 +73 -50
1111Améliorer notre santé
Améliorer notre alimentation :
une nécessité
1212Le coût des affections longue durée (ALD)
en partie liées à notre alimentation
• Au 31 décembre 2012, 9,5 millions de personnes (+4% par an
soit 300.000 personnes supplémentaires)
• Coût annuel : + 65 milliards d’€ par an
• Maladies cardiovasculaires (ALD 1, 3, 5, 12, 13) : + 1 milliards
d’€ par an. - 1,5 millions de personnes (6.685€/personne/an)
• Tumeur maligne (ALD 30) : + 1,6 milliards d’€ par an - 7,6
millions de personnes (7.790€/personne/an)
• Diabète de type 1 et diabète de type 2 (ALD 8) : + 0,8 milliards
d’€ par an – 1,4 millions de personnes (5.965€/personne/an)
1313Evolution du surpoids et de l’obésité en France
1414Aliments et respect global des recommandations
nutritionnelles : changements minimaux
1515Consommations alimentaires: bilan
Consommateurs réguliers bio vs NC-pas d’intérêt
Les différences observées (+ ou -) sont statistiquement différentes (P < 0,0001).
• Les consommateurs bio occasionnels montrent des valeurs intérmédiaires
entre les concom. réguliers bio et les NC.
1616Surface (en m2/an) pour nourrir un français.
Surface (m2/an) utilisée par premier
surface en m2 % surface œuf Lait
par an utilisée
Oléagineux 122 2,5% Vin
Fruits
Légumes
Sucre
Café-thé-cacao 324 6,7% Céréales
Légumineuses
Légumineuses 4 0,1%
Céréales 110 2,3% Café-thé-cacao
Sucre 9 0,2%
Légumes 47 1,0%
Oléagineux
Fruits 72 1,5%
Vin 35 0,7%
Lait 608 12,6% viande-monogastriq
Oeuf 29 0,6%
Viande-ruminant 3113 64,4%
viande-monogastrique 358 7,4% Viande-ruminant
Total 4832 100,0%
en Mha
Estimation France 30
animaux 4109 85%
1717Les limites à la production
agricole
1818Les rendements agricoles nationaux
plafonnent
1998 : 78 qx/ha
2004 : 68 qx/ha
2007 : 97 qx/ha
2009 : 38 qx/ha
Réalisation : Solagro, 2012. Sources : Statistiques agricole et forestière 1945-2010 ; INSEE 1945-2010 (recensement de la population).
1919Pertes de terres agricoles:
80.000 ha par an dont 66 000 ha artificialisés
Une perte majoritairement située
sur les terres
les plus productives
Sources TERUTi, RGP 1989-1999
Réalisation: SOLAGRO
2020La production agricole stagne voire décroit
depuis les années 1990
Valeur énergé que de l'ensemble des produc ons végétales
agricoles par habitant
60
50
40
30
20 Valeur annuelle, GJ/hab
Sécheresse
1976 et 2003
Valeur des productions végétales
10 moyenne centrée
primaires, grains, fourrages,
mobile
herbe pâturéesur 10 ans
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
2121Quelles évolutions du climat en France?
Les vagues de chaleur
Scénario A2 ≈ RCP 8.5
2222Pour changer de modèle :
changer notre assiette
2323Des sucres en excès
• Surconsommations de sucres:
• 14% de l’apport énergétique au lieu de 10%
recommandés
• Soit l’équivalent d’environs 20 morceaux de
sucres par jour
2424Et des gaspillages
Les gaspillages alimentaires (pertes évitables)
• 190 kg/an/pers de la sortie de ferme jusqu’à l’ingestion
sur
900 kg/an/pers consommés
De la production à l’ingestion
Production Transformation Distribution Consommation
Source : Fao – 2011- Global food losses and food waste
2525Demande: Alimentation humaine
1. Réduire les surconsommations : protéines et sucres
• Passer d’une surconsommation de protéines de 70 % à 15 %
• Ramener à 11 % le rôle du sucre dans nos apports énergétiques
(équivalent de 4 morceaux de sucres en moins par jour sur les 20
mangés aujourd’hui.)
• Ramener / maintenir l’Indice de Masse Corporelle (IMC) à celui de l’an
2000
2. Réduire les gaspillages
• Diviser par 2,5 les pertes évitables (-60%)
• Recycler les pertes inévitables (épluchures…)
2626Demande: Alimentation humaine
3. 3. Modifier la répartition protéines animales/végétales
• Pour diminuer les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES)
• Satisfaire aux besoins en énergie sans surconsommation
Evolution des apports en protéines
2010 2050
2727Evolution de l’assiette Afterres
2828Développer des pratiques
agroécologiques
2929Définition de l’agroécologie (loi d’avenir)
Des principes, des objectifs et des moyens
« Les systèmes de production agroécologiques privilégient l'autonomie des
exploitations agricoles et l'amélioration de leur compétitivité, en maintenant ou en
augmentant la rentabilité économique, en améliorant la valeur ajoutée des productions
et en réduisant la consommation d'énergie, d'eau, d'engrais, de produits
phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les
antibiotiques.
Ils sont fondés sur les interactions biologiques et l'utilisation des services
écosystémiques et des potentiels offerts par les ressources naturelles, en particulier les
ressources en eau, la biodiversité, la photosynthèse, les sols et l'air, en maintenant leur
capacité de renouvellement du point de vue qualitatif et quantitatif .
Ils contribuent à l'atténuation et à l'adaptation aux effets du changement
climatique. »
3030Principes de l’agroécologie
(Plateforme Osaé : Osez l’agroécologie)
3131Principaux résultats 2050 /1
• Evolution de l’usage des terres
• Division par 2 de l’artificialisation des terres agricoles
• Augmentation de la surface forestière de 0,6 Mha
• Perte de 1 million d’ha des prairies naturelles permanentes
• Evolution des agrosystèmes
• Généralisation des couverts permanents, des pratiques culturales
simplifiées et du non labour
• Généralisation des infrastructures agroécologiques
• Augmentation de la teneur en carbone des sols et de leur activité
biologique
• Généralisation de l’agriculture intégrée et de l’agriculture biologique
• Fort développement de l’agroforesterie, de la pratique des cultures
associées
3232Principaux résultats 2050 /2
• Une production agricole performante
• Production végétale au même niveau que celui de la production
actuelle grâce au développement des cultures intermédiaires
• avec une diminution considérable des impacts :
• Division par 2,5 des GES et de la consommation d’énergie
• Division par 2,5 de la consommation d’azote minéral
• Division par 3,7 de la pression phytosanitaire
• Réduction de 40% des émissions d’ammoniac
• Division par 2 des prélèvements d’eau en été (maintien des
prélèvements totaux sur l’année
• … sans hypothèses de ruptures majeures dans les pratiques et
techniques : uniquement par généralisation des meilleures pratiques
et techniques connues
3333Principaux résultats 2050 /3
• Une profonde mutation de l’élevage
• Amélioration de la qualité : 50% sous labels, division par 3 des
élevages intensifs de porcs et de volailles
• Augmentation du pâturage et baisse des concentrés
• Diminution de la consommation et de la production de viande et de lait
• Remplacement des systèmes « bovin viande » par des races mixtes
• Augmentation du cheptel ovin
• Une assiette plus saine et équilibrée, et plus gouteuse
• Régime alimentaire plus proche du « régime méditerranéen » : plus de
fruits, légumes, céréales ; moins de viande et de lait (division par 2),
sucre, alcool
• Forte diminution des pertes et gaspillages
3434Principaux résultats 2050 /4
• Des échanges plus équilibrés avec le reste du Monde
• Augmentation de 60% des exportations de céréales alimentaires vers
l’espace Méditerranée / Moyen Orient
• Division par 2 des exportations de céréales fourragères vers l’Europe
• Suppression des importations de soja et du déficit de la filière forêt –
bois
• Une contribution majeure des bioénergies au bilan énergétique
national
• Passage des prélèvements forestiers de 50% à 70%, production
conjointe de bois matériau (construction) et de bois-énergie
• Fort développement de la méthanisation agricole, conçue comme un
outil de la transition agroécologique et énergétique
• Multiplication par 3 des bioénergies (incluant biomasses non agricoles)
produites de façon durable
3535Les campagnes d’Afterres 2050 c’est
pas tout à fait cà!
41ans le vœu de Ford se réalise
3636Cà ressemblera plutôt à çà
3737Et à cà : convivialité et frugalité
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