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22 ARTS ET SPECTACLES                                                                                                                                                 MARDI 23 JUILLET 2019      leQuotidien

Guylaine Rivard s’attaque aux contes de fées classiques, dans Aisselles et bretelles. — PHOTO COURTOISIE

AISSELLES ET BRETELLES AU THÉÂTRE CRI

Les contes de fées revisités                   couches de vêtements qu’elle          fais un petit théâtre de poche,                 notre imaginaire, depuis des          le plaisir de faire des contes
                                               a sur elle. La facture est            c’est vraiment sympathique »,                   générations.                          de fées. Il y a des archétypes
                                               minimaliste.                          lance Mme Rivard.                                 « Nous, on a grandi avec ces        de personnages là-dedans : les
                                                 « Je deviens la conteuse. J’en-                                                     contes-là, mais aujourd’hui, je       méchants, les bons. Moi je revire
                                               lève des couches tout au long         DÉFI                                            ne suis pas si certaine qu’ils font   tout ça de bord. Les méchants ne
                                               de la pièce. L’effeuillage, c’est       Celle qui joue le rôle de met-                partie du bagage des enfants.         sont pas toujours ceux que l’on
STÉPHANE BOUCHARD                              des éléments que j’ôte et qui         teure en scène, de comédienne                   Même Walt Disney les a réin-          pense. »
sbouchard@lequotidien.com                      sont parfois des décors, des per-     et de marionnettiste voit dans                  terprétés en leur donnant leur
                                               sonnages... L’action de la pièce      ce spectacle un beau défi d’in-                 couleur de princesses multico-        FIAMS
                                               se passe à travers les choses         terprétation. « La manipulation                 lores. Les contes originaux, il y       Aisselles et bretelles sera joué
Dans Aisselles et bretelles, la direc-         que j’enlève », précise Guylaine      m’intéresse énormément. Il faut                 en a qui vont quand même assez        à trois reprises, jeudi le 25, ven-
trice du Théâtre CRI, Guylaine Ri-             Rivard, quelques jours avant          complètement s’oublier pour                     loin dans la violence. Je ne sais     dredi le 26 et samedi le 28. Toute
vard, convie le public a un effeuil-           la première présentation de sa        donner vie à une marionnette,                   pas quelle version les jeunes         la famille peut y assister, mais
lage. Elle y revisite les contes de            nouvelle création.                    ou encore faire passer des émo-                 vont retenir. »                       le spectacle s’adresse aux per-
fées classiques, dans un spectacle               Hansel et Gretel, Cendrillon,       tions par des éléments qui sont                   Guylaine Rivard y a trouvé un       sonnes de 13 ans et plus.
solo créé pour le Festival interna-            La B elle au b ois dormant et         inanimés et qui prennent vie »,                 terreau fertile, et lui a redonné       Guylaine Rivard ne chômera pas
tional des arts de la marionnette              Le Petit chaperon rouge, entre        explique Mme Rivard.                            une couche de sens. Elle colle        pendant le Festival international
à Saguenay qui a nécessité un an               autres histoires, y sont évoqués        D e r r i è re c e t t e « p a ro d i e » ,   des éléments d’actualité à ces        des arts de la marionnette. En plus
de travail.                                    à la manière du Théâtre CRI. Le       pour reprendre son expression,                  histoires qui ont été racontées       d’Aisselles et bretelles, elle présente
                                               tout est fait dans une petite salle   des contes de fées se trouve                    des millions de fois.                 Itinérance, un spectacle qui roule
L’histoire d’Aisselles et bretelles            intime de 40 places, aménagée         l’amorce d’une réflexion sur                      « Il y a un deuxième niveau,        sa bosse depuis quelque temps
prend vie alors que Guylaine                   dans une résidence, au 3967, rue      la place qu’occupent ces clas-                  troisième peut-être même, dans        déjà, mais qui n’a jamais été pro-
R i va rd e n l è v e l e s mu l t i p l e s   Saint-Antoine, à Jonquière. « Je      siques dans la construction de                  la pièce. Ce n’est pas juste pour     duit au Saguenay.
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FIAMS 2019 jour 1 – de rocheuses et de merveilles
par David Lefebvre | 26 juillet 2019                                                                      0 Commentaire

par David Lefebvre

Le Festival international des arts de la marionnette de Saguenay s’est ouvert mardi dernier, le 23 juillet, pour une
petite semaine de festivités, de découvertes et de rencontres. La biennale o�re encore une fois une programma-
tion étonnante, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dont à la superbe Place du Citoyen entre la rue Racine et le
boulevard Saguenay à Chicoutimi.

MonTheatre ne pouvait rater l’occasion d’assister à certains spectacles et publier quelques comptes rendus de son
expérience.

JOUR 1

TOMMELISE

Après la traversée du parc des Laurentides, très peu de temps nous est accordé pour apprécier le soleil radieux de
la journée : direction Chicoutimi pour assister au premier spectacle au programme, Tommelise, de la compagnie
montréalaise Illusion, théâtre de marionnettes. MonTheatre a déjà publié une critique pour ce spectacle, en 2017
(voir ici). Largement inspiré d’un conte de Hans Christian Andersen, Tommelise (connue aussi sous le titre Poucette
ou son nom anglophone Thumbelina) raconte l’histoire d’une petite �lle/fée née d’une étrange �eur, qui saura af-
fronter ses peurs et partir à l’aventure pour s’a�ranchir et mieux se connaître. Tout en conservant quelques per-
sonnages, dont le crapaud, le poisson, le papillon et un oiseau, le spectacle s’éloigne allègrement du conte d’ori-
gine en sabrant dans les nombreuses obligations de mariage que fuit Tommeline. Ici, l’héroïne confronte la nature,
la rigueur de l’hiver, ainsi que ses propres peurs, et ce, tout en douceur, à l’instar des autres spectacles de la
compagnie.

L’originalité de Tommeline tient au jumelage de la marionnette et de la danse, classique ou contemporaine. L’idée
du mouvement (la grâce, le mime, la manipulation) est au coeur de la démarche de la créatrice Sabrina Baran. Pour
cette série de représentations, c’est la danseuse Claude Bellemare (Ample Man Danse) qui joue l’alter ego de la pe-
tite �lle, avec souplesse et aisance. Et si la magie opère si bien, c’est notamment grâce à la musicienne Maryse Pou-
lin qui signe et interprète en direct la superbe trame sonore mélangeant sons de la nature reproduits grâce à ses
instruments et douces mélodies.
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Photo Michel Pinault

CELLE QUI MARCHE LOIN

Présentée en première nord-américaine, Celle qui marche loin est la plus récente production d’Ombres folles (à qui
l’on doit les excellents Quichotte et Les routes ignorées), en coproduction avec la Cie du Roi Zizo (France). C’est par
l’entremise de Serge Bouchard que Maude Gareau rencontre «Madame» Marie Iowa Dorion Venier Toupin, la pre-
mière femme qui traversa trois fois, à pied, les Rocheuses – en compagnie de ses deux enfants! Pionnière sioux ex-
traordinaire, elle fait partie de ces «remarquables oubliés», comme le dit si bien Bouchard, qui ont forgé l’Amé-
rique moderne. Avec la complicité de son collègue à l’écriture, à la mise en scène, à la scénographie et à l’interpré-
tation Gildwen Peronno, Maude Gareau nous replonge au coeur de nos connaissances acquises (qui a découvert
l’Amérique en premier? Colomb? Les vikings? Des indigènes d’Australie?) pour briser les clichés et redé�nir plus
adéquatement le continent nord-américain avec un brin de féminisme plutôt bien placé («parce que ce sont les
vainqueurs, hommes, blancs, qui écrivent l’histoire»).

Les techniques d’Ombres folles, liées à celles du Roi Zizo, sont toujours simples, mais rudement e�caces : par
exemple, avec une corde épaisse, on dessine par terre les contours du continent. Puis on déverse un sac de billes
pour illustrer les nombreuses tribus des Premières Nations. L’image est parfaite. Grâce à plusieurs objets (maison-
nettes, bouteilles, roches, scies égoïnes) cachés dans deux caissons noirs sur roulettes, ainsi qu’à la trame musicale
d’Olivier Monette-Milmore, les deux interprètes plongent les spectateurs au coeur de cette histoire absolument
épique et exceptionnelle, mais, surtout, véridique, entre Saint-Louis au Missouri et Fort Astoria en Oregon. On ne
peut qu’applaudir le travail des deux compères, qui, de manière tout aussi ludique que passionnante, nous inté-
resse à des personnages que la grande Histoire a mis de côté.
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Photo Jean-Michael Seminaro

AISSELLES ET BRETELLES

Direction chez «l’habitant» pour une représentation hors-norme. Il serait périlleux de résumer Aisselles et Bre-
telles, tant les inspirations et rami�cations sont nombreuses. Mais tentons tout de même une approche. L’inter-
prète, Guylaine Rivard (qui signe aussi la mise en scène et la conception avec Éric Chalifour), s’est plongée dans les
contes de notre enfance et s’est amusée à prendre un détail de Blanche Neige, puis d’Alice au pays des merveilles,
de la Belle au bois dormant, de la princesse au petit pois, de Boucle d’or et de mille autres fables (en plus de
quelques personnages de l’actualité, ce qui donne parfois un côté grinçant, presque irrévérencieux au spectacle),
pour créer une courtepointe qui fait étonnamment sens. Quoique parfois décousu (la trame narrative mériterait
quelques resserrements – la compagnie n’en est qu’à ses toutes premières représentations), le tout réserve tout
de même de bien belles surprises à chaque envolée vestimentaire. C’est que l’originalité du spectacle réside dans
la superposition de tissus que la comédienne retire un à un, dévoilant des décors et des personnages, ainsi que des
accessoires savamment cachés dans des doublures et des interstices. Son corps devient alors le théâtre de cette
histoire abracadabrante, cousu de �l blanc, mais dont on connaît invariablement chaque détail.

Aisselles et Bretelles du Théâtre Cri est le genre d’OVNI auquel on aime bien assister en cours de festival.
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Photo Alexandre Girard

MonTheatre devait ensuite assister au spectacle Dissection, mais n’a pu entrer dans la salle, faute de place.

ALICE ET LES VILLES INVISIBLES

Alice et les villes invisibles de la compagnie espagnole ONÍRICA MECÁNICA s’avère, peut-être, le spectacle le plus
ambitieux de ce début de festival. Si elle plait immédiatement grâce à ses nombreux e�ets et à l’ambiance sombre
qu’un Joël Pommerat ne renierait pas, la production plafonne rapidement sans véritablement proposer de nou-
velles pistes de ré�exion sur le récit centenaire de la petite Alice et du lapin blanc.

La création reprend essentiellement les moments clés du récit : le lapin en retard, Alice qui tente de le poursuivre
et chute dans le terrier pour aboutir dans un labyrinthe. Sa rencontre avec la Chenille, ainsi que celle avec le Chape-
lier fou lors de la fameuse (et lassante) heure folle du thé, puis le jugement de la Reine de coeur qui exige qu’on la
décapite.

Néanmoins, la production se démarque grâce à sa signature visuelle exceptionnelle. Grâce à des jeux de lumière
savamment découpés, trois panneaux en Plexiglas que l’on déplace aisément ou encore certaines projections cap-
tées sur le tissu ultraléger de drapeaux que l’on fait voler, Jesús Nieto impose une esthétique tout aussi expres-
sionniste que moderne qui en jette. D’ailleurs, le plastique se retrouve partout dans ce spectacle, du survêtement
transparent qui protège la robe d’Alice aux masques des lapins et du Chapelier, soit deux gros bidons ; une expé-
rience avec la matière qui se transforme en un message environnemental. La conception sonore de Pedro Guirao,
qui use des basses fréquences avec assurance, �irtant ici avec les mélodies planantes de Vangelis à la Blade Run-
ner, là avec celles de René Dupéré du Cirque du Soleil, ajoute une couche supplémentaire à l’e�et spectaculaire de
la production.
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On aurait aimé que cette énième version d’Alice nous marque davantage, mais il serait injuste de nier l’expérience
sensorielle parfois saisissante à laquelle Alice et les villes invisibles nous convie.

MonTheatre est au FIAMS à l’invitation du festival

Catégorie : Critiques Festival Marionnettes Étiquettes : alice et les villes invisibles , celle qui marche loin , festi-
val , �ams2019 , saguenay

A propos David Lefebvre
Titulaire d'un DEC en communications, Art et technologie des médias, du Cégep de Jonquière et d'un certi�cat en
communications de l'UQAM, David Lefebvre s'intéresse au théâtre petit à petit grâce à des critiques qu'il doit e�ec-
tuer pour Planète Montréal, l'émission du retour à la maison de Radio Centre-Ville dont il fut l'animateur du mercredi
durant près d'un an et demi. Il fonde, en juillet 2002, MonTheatre.qc.ca, ne trouvant pas de site rassembleur sur le
Web. Depuis février 2003, il est membre de l'Association des critiques de théâtre du Québec et a été, pour les années
2007 et 2008, le secrétaire de l'AQCT, puis depuis 2017, vice-président de l'association. Depuis la saison 2015-2016, il
est collaborateur de l'émission radiophonique Les enfants du paradis, animée par Robert Boisclair à CKRL, le lundi
entre 17h30 et 18h30. David est le fondateur, concepteur, directeur, webmestre, rédacteur en chef, journaliste et cri-
tique de MonTheatre.qc.ca.
Voir tous les articles de David Lefebvre →
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leProgrès SAMEDI 27 JUILLET 2019                                                                                                                                  ARTS ET SPECTACLES 21

En plus de sa programmation extérieure et en salle, le Festival international des arts de la marionnette à Saguenay (FIAMS)
propose cette année, pour la première fois de son histoire, une série de spectacles dans des lieux culturels insolites de
Jonquière. Le Progrès a expérimenté quatre de ces spectacles qui sont offerts gratuitement. TEXTES DE STÉPHANE BOUCHARD

  Elvis n’est pas mort, il est sur la Saint-Do
  Si vous vous promenez sur la rue       traduction littérale d’un des plus     minutes qu’il donne, mais il a
  Saint-Dominique de Jonquière           grands succès du chanteur.             de la difficulté à se reconnaître
  samedi, il est possible que vous         En faisant jouer les classiques      lui-même dans le reflet de la vi-
  aperceviez le King en personne.        d’Elvis sur une table tournante,       trine. Il a perdu de sa forme et
    Quatre finissantes du diplôme        Jonaie Fortin, Mylène Guay, Iris       s’essouffle vite.
  d’études supérieures spéciali-         Richert et Marie-Pascale Bé-             Ce court spectacle, qui fait par-
  sées en théâtre de marionnettes        langer redonnent vie au roi du         tie de la programmation insolite,
  contemporain à l’Université du         rock’n’roll. À quatre, elles intera-   est une adaptation in situ d’une
  Québec à Montréal (UQAM) font          gissent avec ce personnage plus        oeuvre présentée en juin par les
  revivre Elvis Presley à l’intérieur    vrai que nature.                       quatre collègues de l’UQAM.
  de la vitrine de L’Érudit Café, dans     La marionnette de taille hu-           Elvis Presley se ranimera, à midi,
  le cadre du FIAMS. Elles le font se    maine n’est cependant pas l’Elvis      samedi, le temps d’une dernière
  déhancher de manière on ne peut        des beaux jours. Il est bedonnant      prestation. Il est possible de passer
  plus réaliste, dans un spectacle qui   et fatigué. Il regarde son public      le voir, mais il fera probablement la
  s’appelle Aime-moi tendre, une         pendant la prestation de dix           sieste. STÉPHANE BOUCHARD
                                                                                                                           Elvis fait la sieste, dans la vitrine de L’Érudti Café. — PHOTO LE PROGRÈS, ROCKET LAVOIE

                                                                                   Petite pousse : histoire de commencements
                                                                                   Pour le spectacle Petite pousse,         dure un peu moins de dix minutes              La créature masquée qui tri-
                                                                                   une oeuvre qui parle de cycles et        et qui sera encore joué quatre fois         cote devant nos yeux, ornée
                                                                                   de commencements, on n’aurait            par jour, samedi et dimanche.               de bois de cervidés, est toute
                                                                                   pu trouver un meilleur endroit             Le lieu, comme ce qu’on peut voir         en douceur. Une musique clas-
                                                                                   que le fleuriste Garçons d’hon-          dans Petite pousse, parle du cycle          sique qui accompagne le spec-
                                                                                   neur, sur la rue de la Fabrique,         de la vie. Entourée des magnifiques         tacle ajoute à l’ambiance un peu
                                                                                   à Jonquière. La vie débute tou-          plantes vendues chez le fleuriste           baroque de cette expérience. Le
                                                                                   jours par une graine que l’on            qui a prêté une de ses pièces dans          détail des masques utilisés dans
                                                                                   plante et qui pousse. Ce fleu-           le cadre du FIAMS, Julie Desrosiers         ce spectacle vaut aussi à lui seul
                                                                                   riste était parfait pour y établir       montre de façon figurée comment             le détour.
                                                                                   un petit théâtre temporaire.             viennent au monde les histoires et            Petite pousse est une oeuvre
                                                                                     Avec quelques accessoires, l’inter-    les individus. À force de patience et       qui s’adresse aux gens de tous
                                                                                   prète Julie Desrosiers, de la compa-     de soins, elle arrive à faire grandir       âges. Une ving taine de per-
                                                                                   gnie montréalaise Chantiers, illustre    et à multiplier les mots, les objets,       sonnes à la fois peuvent y assis-
                                                                                   la naissance dans un spectacle qui       et même la vie.                             ter. STÉPHANE BOUCHARD

                                                                                                                                                                                                                       PHOTO COURTOISIE, SOPHIE LAVOIE
Petite pousse est présentée chez le fleuriste Garçons d’honneur. — PHOTO LE
PROGRÈS, ROCKET LAVOIE

  Mea culpa : faire revivre le confessionnal
  Pour le spectacle Mea culpa,           le confessionnal aménagé spé-
  le FIAMS investit un lieu solen-       cialement pour l’occasion. On y        Le FIAMS invite les gens à passer au confessionnal. — PHOTO LE PROGRÈS, ROCKET
  nel : l’église Saint-Dominique         présente une vidéo choisie aléa-       LAVOIE
  de Jonquière. Dans cet événe-          toirement en lien avec le thème
  ment, on invite le public à passer
  au confessionnal et à réfléchir à
                                         de cette oeuvre, la culpabilité.
                                           Vendredi, Mea culpa avait atti-
                                                                                   Aisselles et bretelles : la vie dure aux contes de fées
  ses péchés.                            ré toutes sortes de curieux. On y
     Le spectacle, qui fait revivre      retrouvait des personnages âgés,          Aisselles et bretelles, une courte       accueille chez elle, dans une petite        Blanche-Neige à Pocahontas, de
  une des traditions de la religion      venus revivre une expérience              pièce du Théâtre CRI jouée dans          salle intime où on peut entasser            Donald Trump à Michael Jackson,
  catholique, se décline en quatre       qu’ils connaissaient bien. Il y a         le cadre du FIAMS, ne fait pas           une quarantaine de personnes.               le costume de Guylaine Rivard
  étapes. On invite d’abord le pu-       avait aussi des petites familles.         partie de la programmation inso-           Pendant 30 minutes, Guylaine              possède une panoplie de trucs
  blic à entrer dans l’église et à       Les adultes expliquaient aux en-          lite à proprement parler, mais elle      Rivard prend tous les contes de             ingénieux qui révèlent une foule
  attendre, seulement deux per-          fants ce qu’était la confession, à        se distingue par son originalité,        fées imaginables, les mélange, les          de décors pour tous ces person-
  sonnes à la fois pouvant entrer        l’heure où la religion n’a plus la        tant dans la mise en scène que           réinvente et rajoute une couche             nages. L’interprète les manipule,
  dans le confessionnal. Une fois        même emprise qu’elle avait.               dans le propos et dans le lieu où        d’actualité. L’histoire porte un re-        les fait apparaître et les trans-
  que notre tour est arrivé, il faut       Mea culpa sera présentée à              elle est présentée.                      gard critique sur la morale pas tou-        forme avec une créativité et un
  passer par le musée de la culpa-       nouveau dimanche. L’horaire est              Jouée dans la maison même             jours très morale, justement, de            humour qui a grandement plu aux
  bilité. La majorité d’entre nous re-   de 14 h à 16 h, en continu. Une           de l’interprète et créatrice de          ces contes destinés aux enfants.            spectateurs sur la rue Saint-An-
  connaîtra les petits pêchés dont       fois que nous sommes entrés               l’oeuvre, Guylaine Rivard, Ais-            Le vrai spectacle n’est cepen-            toine, à Jonquière, vendredi.
  il est question, dans cet endroit.     dans le confessionnal, l’expé-            selles et bretelles fait la vie dure     dant pas dans le texte. Il est dans           Il reste une représentation d’Ais-
     Après avoir confessé une de         rience de ce spectacle inusité            aux classiques dans une oeuvre           les costumes et accessoires                 selles et bretelles, dimanche, mais
  nos propres fautes, le temps est       dure environ cinq minutes. STÉ-           créée spécialement pour le FIAMS.        dont la narratrice se sert pour             tous les billets ont trouvé pre-
  maintenant venu d’entrer dans          PHANE BOUCHARD                            Rarement une comédienne nous             raconter son récit. De la reine de          neurs. STÉPHANE BOUCHARD
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 FIAMS II: CONIGLI MANNARI, REGINE SOMMERSE DAI VESTITI E
 CADAVERI

  DATA: LUGLIO 30, 2019   IN: TOP, TEATRO E DANZA,   VISTO: 628

  TAGS: TOMMASO CHIMENTI, FIAMS, DISSECTION, CHANTIERS, THEATRE EPHEMERE, THEATRE CRI, AISELLES ET
  BRETELLES, GUYLAINE RIVARD, LA VALSE DES HOMMELETTES, LES ANTLIACLASTES, HUGO CABRET, MARTIN
  SCORZESE, ALICE
–di Tommaso Chimenti-

Si possono inventare storie inquietanti di maschere e passaggi esistenziali, si può creare una piramide di
abiti attorno ad un unico attore, si può far entrare il pubblico dentro una favola centenaria tra terrore e
humour. Tutto ricade nella grande sfera del Teatro di Figura. Al Fiams quebecchiano la qualità è di casa pur
nelle tante sfumature, nelle svariate proposte. Ci ha enormemente incuriosito “Dissection” della compagnia
canadese Chantiers che, nelle sue note cupe e nei suoi colori bui e tormentati, ha squassato la sala, diviso
la platea, scioccato con la sua atmosfera soffocante e claustrofobica, onirica da incubo. Una donna
trascina un cadavere, un corpo senza più vita; potrebbe essere il marito morto in guerra o, peggio, un figlio
caduto al fronte. Ma c’è molto altro di non detto, che scorre tra i piano sequenza che lambiscono la lucida
logicità per sfociare in mondi paralleli.

Dentro una casetta, una tenda, la donna, ormai senza passione, immobile che guarda dritto davanti a sé
senza emozioni né vita, si apre la pancia come in un secondo parto, vi infila le mani dentro e comincia,
come Pinocchio cercando di salvare Geppetto, come ostetrica, a tirar fuori una lettera, forse l’ultima che si
sono scambiati o quella che non gli aveva ancora inviato, le parole mai dette, delle forbici, il taglio netto
della linea della vita, un pesce e una mela, elementi biblici vitali. L’aria è fosca in questa casa degli orrori
dove il paranormale convive con l’esorcismo. Ma si intravede, nella penombra, molto di più; la donna, ormai
un automa che esegue ordini senza alcuna linfa, si toglie la maschera (perfetta, invisibile) e sotto mostra la
sua, identica a quella che si è appena tolta plastificata: lo scollamento è visibile, lo scarto semantico
improvviso e il battito si fa accelerato, la disconnessione è palpabile, la dissezione, l’anatomia ha vinto:
rimaniamo basiti, colpiti e affondati; un lavoro estremo e delicato che tocca corde intime sconosciute, che
solletica la nostra parte più latente e nascosta attraverso la costruzione di un’atmosfera e di immagini tanto
suadenti quanti angoscianti, che scuotono e non possono lasciare indifferenti.
Al contrario, e per opposti motivi, eccoci qui ad esaltare un piccolo grande lavoro, andato in scena in un
piccolo teatro d’appartamento dove, tutti uniti e vicini appassionatamente nel salotto del Theatre Ephemere
(ricorda l’esperienza di Elisabetta Salvatori nella sua casa di Forte dei Marmi), la compagnia del Theatre Cri
ha messo in scena “Aiselles et Bretelles” un geniale, intelligente, colto intrattenimento con una sola attrice,
Guylaine Rivard, nei panni della fervida e folle trasformista che non solo ha incarnato decine di fiabe ma le
ha anche ospitate sul proprio corpo, indossate sui propri vestiti, fatte vivere sui propri abiti trash indossati a
piramide, a strati, a cipolla. Decine e decine, centinaia direi, di dettagli e accessori demodé ad infoltire e
ingigantire la selva di gonne e vesti, paltò e abiti kitsch in stile patchwork-medievale per un agglomerato di
colori cangiante che si modellavano, cambiavano forma ad ogni colpo e tocco della eccezionale
monologhista. Cenerentola e Biancaneve, la Principessa e il ranocchio, Pinocchio e la Principessa sul
pisello fino al Pifferaio magico ma infarciti con Trump o Michael Jackson e ancora Raperonzolo e Alì Babà
fino a Cleopatra, Cappuccetto rosso e Alice. Svetta il collare elisabettiano, mentre sotto si apre una foresta
di scatole cinesi e matrioske d’antan e vintage per un frullato di storie tra ricami e tulle, un puzzle di intarsi
da sarta raffinata eccentrica, un mosaico che pare essere uscito da un mercatino delle pulci; e spuntano
dagli abiti bambole appese, e fanno capolino maschere e guanti, gonne sovrapposte, braccialetti, ombrelli
per un cortocircuito d’oggettistica irriverente, leggero e allo stesso tempo folgorante: magico.

Infine eccoci alla macchineria di ingegneria meccanica, “La valse des hommelettes” del gruppo franco-
statunitense Les Antliaclastes, che si incastra alla perfezione tra una drammaturgia che da una parte
strizza l’occhio alle nuove generazioni e dall’altra mette in piedi una struttura che affascina gli adulti per la
concezione, i passaggi, le raffinatezze tecniche di costruzione, il tutto miscelato in un’ambientazione che
rimanda a quell’“Hugo Cabret” di Martin Scorzese, pellicola animata che si svolgeva attorno all’orologio
della stazione di Parigi. Da una parte un piccione femmina che mette al caldo le sue uova, dall’altra un
coniglione (mannaro) che si aggira con lo sguardo torvo e un fucile a pompa in cerca di vittime da cacciare.
Dietro di loro una casetta in stile tirolese in legno con decine di finestrelle e ante, scomparti segreti e
cassetti dove le cose cadono, finiscono o vengono nascoste. L’orologio alle loro spalle (l’orologio ha sempre
richiami ad Alice) ha tredici ore e il tempo qui è una convenzione tutta particolare.

Se da una parte il piccione aspetta la schiusa delle uova e il coniglio gigante non è riuscito a portare a casa
alcuna preda, ci sono altri personaggi che si aggirano furtivi, portando discordia, confusione e caos: sono
piccoli esseri simili a topolini ma con le corna da ariete, la coda squittente, il becco succhiasangue da
zanzara ed il volto rinsecchito dalla morte. Sono una sorta di diavoletti allegri, gregari di forze oscure, che si
divertono a mischiare le carte, a prendersi burla delle altre figure: ad esempio sostituiscono un piccolo uovo
con un grande uovo che si dischiuderà per primo distruggendo tutti gli altri e dal quale nascerà un mostro
tra un avvoltoio e un dinosauro volatile preistorico. Come allevare una serpe in seno. Intanto la macchineria
complessa d’alto artigianato sbuffa e corre come un treno al galoppo e il cucù fa capolino e da una
porticina i topini si affacciano creando problemi, da un’altra viene prodotta la birra e poi fili e funi e
carrucole che si intercambiano, strisciano su binari. I piccoli diavoli rapiscono un bambino (Gesù?) che poi
verrà lanciato in maniera blasfema molte volte a terra dal dinosauro urlante, ma c’è tempo anche per
l’apparizione di un elfo calzolaio, quasi ottavo nano da giardino, della Madonna che spazza la paglia fino ad
un disco volante che chiude il cerchio di questa sarabanda ciclopica orchestrata al millimetro e disegnata
perfettamente.
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FIAMS I, Canada: gli omini di David                                          FIAMS III: PUPPET GIGANTI, MOSTRI
Espinoza, i pupazzi di Duda Paiva                                          SUL TAVOLO E MANI CHE SI TOCCANO

Informazioni sull’autore: Tommaso Chimenti

                              Laureato in Scienze Politiche, giornalista e critico teatrale. Ha scritto per i
                              giornali cartacei Il Corriere di Firenze, Metropoli, Il Firenze, Metropoli Day, Qui
                              Firenze, Portale Giovani del Comune di Firenze, per la rivista della Biennale
                              Teatro di Venezia; per i siti web: succoacido.it, scanner.it, corrierenazionale.it,
                              rumorscena.com, Erodoto108. Ha scritto per il quotidiano cartaceo “Il Fatto
                              Quotidiano”, sul blog ilfattoquotidiano.it/blog/tchimenti, per “Il Teatro e il
                              Mondo”, FTS, per il mensile fiorentino “Ambasciata Teatrale”. Attualmente
scrive per la testata on line recensito.net (Accademia d'Arte Drammatica Silvio D'Amico, Roma), per la
rivista trimestrale “Hystrio”; per il mensile fiorentino “Lungarno”. Giurato per il “Premio Ubu”, membro
A.N.C.T., Associazione Nazionale dei Critici di Teatro, membro A.I.C.T. Association Internationale des
Critiques de Tèatre, membro di Rete Critica, giurato “Premio Eolo”, teatro ragazzi. Finalista al Concorso di
critica teatrale “Lettera 22”, '08, vincitore del “Gran Premio Internazionale di critica teatrale Carlos Porto”,
'17, Festival de Almada, Lisbona; vincitore del Premio di critica teatrale “Istrice d'Argento”, Dramma
Popolare, San Miniato (Pisa), 2018. Ha pubblicato, con la casa editrice Titivillus, il volume “Mare, Marmo,
Memoria” sull'attrice Elisabetta Salvatori.
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     ARTS&ENTS

     4th August

     Mark Brown's theatre: Beautiful theatre – with strings
     attached

     A puppet from Le Cirque Orphelin Picture: Cinthia Chouinard

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     Puppet theatre sits on the margins of Scottish theatre culture. However, as Mark Brown discovers at the FIAMS
     festival in Quebec, puppetry offers a world of wonders.

     As the Edinburgh festivals get into full swing, the focus tends to be on the big name comedians and actors. Little attention
     is given to puppet theatre. A relatively neglected art form throughout the UK, puppetry is more celebrated in other
     countries, not least in Quebec, as the wonderful, biennial programme of FIAMS (Saguenay International Festival of Puppet
     Arts) attests.
The City of Saguenay (a concept created in 2002, throwing a blanket over the small cities of Chicoutimi and Jonquiere and
    the town La Baie) is located some 288 road miles north of Montreal. Sitting on the banks of the Saguenay River, and
    boasting an impressive fjord, the city has a population of approximately 145,000 (similar to that of Dundee).

    Local people are justly proud of FIAMS, which celebrated its 15th edition between July 23 and 28. The event attracts
    practitioners of puppet, object and mask theatre from around the world; including, this year, artists from countries as
    diverse as Mali, China, France, Mexico and, of course, Canada itself. The companies from Quebec often shone the brightest.

    The outstanding show of this year’s FIAMS programme was, for my money, Le Cirque Orphelin, by Quebecois company Les
    Sages Fous. Highly original, beautifully quirky, sometimes disconcerting and, often, very funny, it creates, in a room that is
    the quintessence of dilapidated urbanism, a miniature circus of vagabond artists.

    The Equilibrist, for example, is a puppet comprised of only a head and two arms, who performs brilliant acrobatics. He is
    joined by a high-octane character who zooms around in a wheelchair and a besotted, male figure who, ultimately, achieves
    his dream of swimming in the circus aquarium with the seductive mermaid.

    The piece enjoys superb, atmospheric music and sound, excellent lighting and charmingly distinctive puppets. Most
    impressively, it brings all of these elements together in a memorably consistent aesthetic.

    Aisselles et Bretelles (Armpits and Braces), performed for Quebec’s Theatre CRI by the fabulous Guylaine Rivard, is one of
    the most inventive, humorous and downright crazy shows I have ever seen. It is a work of object theatre in which the
    objects emerge, primarily, from with Rivard’s extraordinary, unfolding costume.

    Children’s folk tales are referenced and expanded upon as the performer constantly alters her attire. Architectural
    wonders appear (and disappear), cartoons illustrate the action and amuse the audience, Donald Trump pops up
    hilariously as the absurd villain he is.

    The effect of all this frenetic, borderline insane activity is to render Rivard (whose aesthetic is Terry Gilliamesque in both it
    visual and comic aspects) as a kind of one-woman Monty Python.

    Dissection, by Quebec company Chantiers (makers of the haunting Petite Pousse), is a powerful example of the truly dark
    possibilities of puppetry. A show very much for adults, presented in half-light, it is a bleak work of visual, symbolist poetry.
    As a disquieting, live soundscape is created, the distinction between the human body and the puppet form is blurred
    emotively.

    What seems like a dead, male, human body appears to be dragged through a forest. A woman pulls, first, a fish, then, an
    apple from her stomach. As she raises the apple to her mouth she disconnects a mask from her face and, appearing to have
    two visages, finally bites into the apple.

    FIAMS also presents a great deal of work for children. The deliciously mad, wonderfully detailed Cache-Cache Marionettes
    (a Quebecois co-production between Theatre Puzzle of Montreal and Saguenay’s own Theatre La Rubrique) takes its family
    audience through the forest.

    We encounter a fabulous panoply of puppet creatures (all made from branches and leaves), including a large, antlered
    animal (a moose or a caribou, perhaps) which is, understandably, terrified of “les humains”. Hilarious, engaging and
    wonderfully participatory for kids, it is an absolute joy.

    Leaving Saguenay and heading for the cultural explosion of the Edinburgh festivals, it is obvious that the contribution of
    puppet theatre to the world’s biggest showcase for the arts can be overlooked. Some attention might be paid to the adult
    Broadway puppet comedy Avenue Q (Hill Street Theatre, until August 25) and the live shows (one for families, another for
    adults) of TV star Basil Brush (Underbelly, Bristo Square, until August 15 and 25, respectively), but there’s more to puppetry
    on the Fringe than that.

    Puppet King Richard II (PQA Venues @ Riddle’s Court, until August 14), for example, combines two actors, recycled utensils,
    hand-carved Czech puppets and live music to present Shakespeare’s famous play. In Cabaret of Curiosities (theSpace @
    Symposium Hall, until August 24) the puppet master of ceremonies Count Ocular (who has an eye for a head) presents a
    “gothic, vaudeville experience”.

    Beyond the Fringe, Scotland does have some celebrated artists in the field, especially those (such as Andy Manley and
    Shona Reppe) who are making work for children. In addition, the annual Manipulate festival (held every February in
    Edinburgh) includes puppetry in its diverse programme of visual theatre and animated film.

    However, returning from the FIAMS festival, one can’t help but wish that we would embrace more fully the delightful
    versatility of puppet theatre.

    --

    Modernism and Scottish Theatre since 1969: A Revolution on Stage, by Mark Brown, available now from Palgrave
    Macmillan: www.palgrave.com/gb/book/9783319986388

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8 août 2019 - 10:59
Aisselles et bretelles, un collage de textes tirés de conte de fées universels
Par Salle des nouvelles

 - Photo: Courtoisie

Après un succès au FIAMS – Festival international des arts de la marionnette à Saguenay 2019 avec les
trois représentations affichant salle comble, le Théâtre CRI est heureux de vous inviter à venir assister cet
été à Aisselles et bretelles.

C’est autour d’un collage de textes tirés de contes de fées universels que s’articule ce spectacle.

De multiples couches de vêtements transformés et d’accessoires ingénieux sont portées par l’interprète et
s’animent comme un paysage vivant.

Le texte troué fait appel à notre imaginaire et nous invite à prendre part à l’histoire en terminant les phrases par
le biais d’idées fantaisistes. C’est donc ainsi qu’ils vécurent heureux et eurent beaucoup…

Place du citoyen de Chicoutimi Jeudi 8 août, 19 h Mardi 27 août, 12 h 15

En collaboration avec l’Association des Centres-villes de Chicoutimi. En cas de pluie, le spectacle aura lieu au
Centre des arts et de la culture.

Festival de contes et légendes Atalukan Camping Plage Robertson Vendredi 9 août, 20 h 30
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     9th August

     Mark Brown's theatre review: Beautiful theatre – with strings
     attached
     By   Mark Brown

     A puppet from Le Cirque Orphelin. Picture: Cinthia Chouinard

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     Puppet theatre sits on the margins of Scottish theatre culture. However, as Mark Brown discovers at the FIAMS festival in
     Quebec, puppetry offers a world of wonders.
As the Edinburgh festivals get into full swing, the focus tends to be on the big name comedians and actors. Little attention is
   given to puppet theatre. A relatively neglected art form throughout the UK, puppetry is more celebrated in other countries,
   not least in Quebec, as the wonderful, biennial programme of FIAMS (Saguenay International Festival of Puppet Arts)
   attests.

   The City of Saguenay (a concept created in 2002, throwing a blanket over the small cities of Chicoutimi and Jonquiere and
   the town La Baie) is located some 288 road miles north of Montreal. Sitting on the banks of the Saguenay River, and boasting
   an impressive fjord, the city has a population of approximately 145,000 (similar to that of Dundee).

   Local people are justly proud of FIAMS, which celebrated its 15th edition between July 23 and 28. The event attracts
   practitioners of puppet, object and mask theatre from around the world; including, this year, artists from countries as
   diverse as Mali, China, France, Mexico and, of course, Canada itself. The companies from Quebec often shone the brightest.

   The outstanding show of this year’s FIAMS programme was, for my money, Le Cirque Orphelin, by Quebecois company Les
   Sages Fous. Highly original, beautifully quirky, sometimes disconcerting and, often, very funny, it creates, in a room that is
   the quintessence of dilapidated urbanism, a miniature circus of vagabond artists.

   The Equilibrist, for example, is a puppet comprised of only a head and two arms, who performs brilliant acrobatics. He is
   joined by a high-octane character who zooms around in a wheelchair and a besotted, male gure who, ultimately, achieves
   his dream of swimming in the circus aquarium with the seductive mermaid.

   The piece enjoys superb, atmospheric music and sound, excellent lighting and charmingly distinctive puppets. Most
   impressively, it brings all of these elements together in a memorably consistent aesthetic.

   Aisselles et Bretelles (Armpits and Braces), performed for Quebec’s Theatre CRI by the fabulous Guylaine Rivard, is one of
   the most inventive, humorous and downright crazy shows I have ever seen. It is a work of object theatre in which the
   objects emerge, primarily, from with Rivard’s extraordinary, unfolding costume.

   Children’s folk tales are referenced and expanded upon as the performer constantly alters her attire. Architectural wonders
   appear (and disappear), cartoons illustrate the action and amuse the audience, Donald Trump pops up hilariously as the
   absurd villain he is.

   The effect of all this frenetic, borderline insane activity is to render Rivard (whose aesthetic is Terry Gilliamesque in both it
   visual and comic aspects) as a kind of one-woman Monty Python.

   Dissection, by Quebec company Chantiers (makers of the haunting Petite Pousse), is a powerful example of the truly dark
   possibilities of puppetry. A show very much for adults, presented in half-light, it is a bleak work of visual, symbolist poetry.
   As a disquieting, live soundscape is created, the distinction between the human body and the puppet form is blurred
   emotively.

   What seems like a dead, male, human body appears to be dragged through a forest. A woman pulls, rst, a sh, then, an apple
   from her stomach. As she raises the apple to her mouth she disconnects a mask from her face and, appearing to have two
   visages, nally bites into the apple.

   FIAMS also presents a great deal of work for children. The deliciously mad, wonderfully detailed Cache-Cache Marionettes
   (a Quebecois co-production between Theatre Puzzle of Montreal and Saguenay’s own Theatre La Rubrique) takes its family
   audience through the forest.

   We encounter a fabulous panoply of puppet creatures (all made from branches and leaves), including a large, antlered
   animal (a moose or a caribou, perhaps) which is, understandably, terri ed of “les humains”. Hilarious, engaging and
   wonderfully participatory for kids, it is an absolute joy.

   Leaving Saguenay and heading for the cultural explosion of the Edinburgh festivals, it is obvious that the contribution of
   puppet theatre to the world’s biggest showcase for the arts can be overlooked. Some attention might be paid to the adult
   Broadway puppet comedy Avenue Q (Hill Street Theatre, until August 25) and the live shows (one for families, another for
   adults) of TV star Basil Brush (Underbelly, Bristo Square, until August 15 and 25, respectively), but there’s more to puppetry
   on the Fringe than that.

   Puppet King Richard II (PQA Venues @ Riddle’s Court, until August 14), for example, combines two actors, recycled utensils,
   hand-carved Czech puppets and live music to present Shakespeare’s famous play. In Cabaret of Curiosities (theSpace @
   Symposium Hall, until August 24) the puppet master of ceremonies Count Ocular (who has an eye for a head) presents a
   “gothic, vaudeville experience”.

   Beyond the Fringe, Scotland does have some celebrated artists in the eld, especially those (such as Andy Manley and
   Shona Reppe) who are making work for children. In addition, the annual Manipulate festival (held every February in
   Edinburgh) includes puppetry in its diverse programme of visual theatre and animated lm.

   However, returning from the FIAMS festival, one can’t help but wish that we would embrace more fully the delightful
   versatility of puppet theatre.

   Modernism and Scottish Theatre since 1969: A Revolution on Stage, by Mark Brown, available now from Palgrave Macmillan:
   www.palgrave.com/gb/book/9783319986388

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Scottish Stage

Theatre and arts reviews and features from Scotland and beyond, by Mark Brown

Reviews: FIAMS international puppet theatre festival, Saguenay,
Quebec, 2019

� August 12, 2019August 12, 2019       � scottishstage   � International theatre, Theatre features, Theatre reviews

Beautiful theatre – with strings attached

Puppet theatre sits on the margins of Scottish theatre culture. However, as Mark Brown discovers at the FIAMS festival in Quebec, puppetry offers a world
of wonders.

                                                                         Enregistrer

                A puppet from Le Cirque Orphelin. Photo: Les Sages Fous

As the Edinburgh festivals get into full swing, the focus tends to be on the big name comedians and actors. Little attention is given to puppet theatre. A
relatively neglected art form throughout the UK, puppetry is more celebrated in other countries, not least in Quebec, as the wonderful, biennial programme
of FIAMS (Saguenay International Festival of Puppet Arts) attests.

The City of Saguenay (a concept created in 2002, throwing a blanket over the small cities of Chicoutimi and Jonquiere and the town La Baie) is located some
288 road miles north of Montreal. Sitting on the banks of the Saguenay River, and boasting an impressive fjord, the city has a population of approximately
145,000 (similar to that of Dundee).

Local people are justly proud of FIAMS, which celebrated its 15th edition between July 23 and 28. The event attracts practitioners of puppet, object and
mask theatre from around the world; including, this year, artists from countries as diverse as Mali, China, France, Mexico and, of course, Canada itself. The
companies from Quebec often shone the brightest.

The outstanding show of this year’s FIAMS programme was, for my money, Le Cirque Orphelin, by Quebecois company Les Sages Fous. Highly original,
beautifully quirky, sometimes disconcerting and, often, very funny, it creates, in a room that is the quintessence of dilapidated urbanism, a miniature circus
of vagabond artists.
The Equilibrist, for example, is a puppet comprised of only a head and two arms, who performs brilliant acrobatics. He is joined by a high-octane character
who zooms around in a wheelchair and a besotted, male figure who, ultimately, achieves his dream of swimming in the circus aquarium with the seductive
mermaid.

The piece enjoys superb, atmospheric music and sound, excellent lighting and charmingly distinctive puppets. Most impressively, it brings all of these
elements together in a memorably consistent aesthetic.

Aisselles et Bretelles (Armpits and Braces), performed for Quebec’s Theatre CRI by the fabulous Guylaine Rivard, is one of the most inventive, humorous
and downright crazy shows I have ever seen. It is a work of object theatre in which the objects emerge, primarily, from with Rivard’s extraordinary,
unfolding costume.

Children’s folk tales are referenced and expanded upon as the performer constantly alters her attire. Architectural wonders appear (and disappear),
cartoons illustrate the action and amuse the audience, Donald Trump pops up hilariously as the absurd villain he is.

The effect of all this frenetic, borderline insane activity is to render Rivard (whose aesthetic is Terry Gilliamesque in both its visual and comic aspects) as a
kind of one-woman Monty Python.

Dissection, by Quebec company Chantiers (makers of the haunting Petite Pousse), is a powerful example of the truly dark possibilities of puppetry. A
show very much for adults, presented in half-light, it is a bleak work of visual, symbolist poetry. As a disquieting, live soundscape is created, the
distinction between the human body and the puppet form is blurred emotively.

What seems like a dead, male, human body appears to be dragged through a forest. A woman pulls, first, a fish, then, an apple from her stomach. As she
raises the apple to her mouth she disconnects a mask from her face and, appearing to have two visages, finally bites into the apple.

FIAMS also presents a great deal of work for children. The deliciously mad, wonderfully detailed Cache-Cache Marionettes (a Quebecois co-production
between Theatre Puzzle of Montreal and Saguenay’s own Theatre La Rubrique) takes its family audience through the forest.

We encounter a fabulous panoply of puppet creatures (all made from branches and leaves), including a large, antlered animal (a moose or a caribou,
perhaps) which is, understandably, terrified of “les humains”. Hilarious, engaging and wonderfully participatory for kids, it is an absolute joy.

Leaving Saguenay and heading for the cultural explosion of the Edinburgh festivals, it is obvious that the contribution of puppet theatre to the world’s
biggest showcase for the arts can be overlooked. Some attention might be paid to the adult Broadway puppet comedy Avenue Q (Hill Street Theatre, until
August 25) and the live shows (one for families, another for adults) of TV star Basil Brush (Underbelly, Bristo Square, until August 15 and 25, respectively),
but there’s more to puppetry on the Fringe than that.

Puppet King Richard II (PQA Venues @ Riddle’s Court, until August 14), for example, combines two actors, recycled utensils, hand-carved Czech puppets
and live music to present Shakespeare’s famous play. In Cabaret of Curiosities (theSpace @ Symposium Hall, until August 24) the puppet master of
ceremonies Count Ocular (who has an eye for a head) presents a “gothic, vaudeville experience”.

Beyond the Fringe, Scotland does have some celebrated artists in the field, especially those (such as Andy Manley and Shona Reppe) who are making work
for children. In addition, the annual Manipulate festival (held every February in Edinburgh) includes puppetry in its diverse programme of visual theatre
and animated film.

However, returning from the FIAMS festival, one can’t help but wish that we would embrace more fully the delightful versatility of puppet theatre.

These reviews were originally published in The Herald on Sunday and the Sunday National on August 4, 2019

© Mark Brown

                                                                                 Advertisements

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Denise Pelletier
28 août, à 13 h 27 ·
Original, délicieux, ingénieux, fabuleux: "Aisselles et bretelles", la plus récente création de Guylaine Rivard,
présentée hier à la Place du citoyen.
J'ai eu la chance de m'installer à la première rangée, la seule à l'ombre par cette magnifique journée estivale.
Le Westfalia stationné devant les spectateurs fait marche arrière, laissant place à la "scène", sur laquelle se
trouvent deux portemanteaux où sont accrochés quelques sacs et accessoires, une petite tribune sur laquelle se
tient la comédienne.
Le reste du décor, elle le porte sur elle...
C'est une épaisse robe aux multiples couches. Elle les déplace et les enlève peu à peu, tout en disant son texte,
nous offrant ainsi un séduisant effeuillage visuel et sonore sur le thème des contes populaires.
Virtuose du minimalisme, Guylaine Rivard découpe, rapièce, tisse, bricole, entrelace, coud, brode, tricote, les
morceaux (textes et personnages) de tous ces contes: Cendrillon, le petit Chaperon Rouge, Jack et son haricot
magique, Pinocchio, les trois Petits cochons, Alice (et le lapin Bretelle...) la Belle au bois dormant, Blanche-
Neige, Pocahontas...
Les méchants des uns épousent les bons des autres, unions improbables qui produisent des rejetons inattendus.
L'actualité s'invite à l'occasion, avec les visages de Donald Trump et de Michael Jackson, quelques expressions
bien québécoises, les réfugiés, la paix... Le tout livré avec un humour subtil et bien dosé.
Tout en illustrant son propos par des dessins sur tissu ou sur papier, des calques, des pastiches de tableaux
célèbres, des personnages en laine, corde ou peluche, elle construit avec fantaisie et intelligence un nouveau
récit à partir de ces fables. En fond sonore: de grandes oeuvres classiques et bien connues.
Ce spectacle au style délicieusement déjanté, présenté sur le ton du conte, amuse tout en se moquant de nos
fictions modernes.
Pirouette finale, en homophonie avec "Aisselles":
"Est-ce elle?", demande-t-elle.
Oui, c'est bien elle, Guylaine Rivard, géniale troubadoure qui promène son spectacle à bord d'un Westfalia en
compagnie de Serge Potvin, son complice, comparse, collaborateur, technicien (etc...). Mentionnons aussi la
collaboration d'Éric Chalifour aux textes et à la direction d'acteur, ainsi que de Micheline Tremblay et France
Dufour, le tout sous l'égide du Théâtre CRI.
"Pendant 30 minutes, Guylaine Rivard prend tous les contes de fées imaginables, les mélange, les réinvente et
rajoute une couche d’actualité. L’histoire porte un regard critique sur la morale pas toujours très morale,
justement, de ces contes destinés aux enfants", écrivait fort justement Stéphane Bouchard dans Le Quotidien,
après avoir vu le spectacle dans le cadre du FIAMS, soulignant également la créativité et l'humour de cette
production.
CHI SIAMO (/CHI-SIAMO.HTML)          CONTATTI (/CONTATTI.HTML)



                (https://www.recensito.net/)

FIAMS 2019: TUTTA L’UMANITÀ DELLE MARIONETTE NEL FESTIVAL INTERNAZIONALE IN
QUEBEC

                                                           Stampa (/teatro/fiams-2019-canada-resoconto.html?tmpl=component&print=1)

                                                                            Quindici edizioni per il Festival Internazionale delle Arti
                                                                            della Marionetta a Saguenay. Quindici edizioni per questa
                                                                            manifestazione biennale che attrae da svariate parti del globo
                                                                            compagnie, performer, direttori artistici e giornalisti nella
                                                                            regione del fiordo della regione in Quebec, a quasi sei ore di
                                                                viaggio da Montreal. Un viaggio, appunto, sia esteriore, fatto di
(/media/k2/items/cache/21bdcdbea7b3837868c60c6723feac02_XL.jpg) strade dritte e sicure e boschi infiniti, che interiore: quello che il
                                                                            teatro di figura ci porta a fare ogni volta che ci relazioniamo
con esso attraverso marionette, pupi, pupazzi, ombre, oggetti, disegni, ma soprattutto tanta immaginazione, consentendoci un passo
indietro, anzi un passo dentro la nostra capacità di fare i conti con la nostra fantasia.

Circa trentacinque spettacoli per il Fiams 2019 (andato in scena l’ultima settimana di luglio) tra la programmazione principale – tra
centri culturali e auditorium di scuole e università – e un’altra off e gratuita organizzata negli spazi esterni di Chicoutimi e Jounquiere,
lungo il fiume; alle perfomance si sono aggiunte poi numerose attività professionali e di formazione, indirizzate soprattutto a far
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