Syndrome de Sweet : un diagnostic à ne pas manquer - Revue Médicale Suisse
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REVUE MÉDICALE SUISSE Syndrome de Sweet : un diagnostic à ne pas manquer Drs CAROLINE LANG a et SANDRINE QUENAN a Rev Med Suisse 2017 ; 13 : 678-83 Le syndrome de Sweet est une dermatose neutrophilique rare. Cas clinique N° 1 Les patients présentent classiquement une apparition brutale de lésions cutanées douloureuses sous forme de papules, nodules Une patiente de 32 ans, enceinte de 30 semaines, pré- ou plaques érythémateuses asymétriques localisées préférentiel- sente l’apparition soudaine de lésions douloureuses sur lement sur les extrémités supérieures, le visage et le cou, asso- l’oreille et la pommette gauches qui grandissent rapide- ciées à une fièvre élevée, une neutrophilie et, à l’histologie, un ment. Il n’y a pas d’épisode infectieux récent ni de nou- infiltrat diffus de neutrophiles dans le derme. Le plus souvent veau médicament. La patiente est afébrile et l’examen idiopathique, il peut être en lien avec des infections respiratoires clinique est sans particularité. Le laboratoire met en et gastro-intestinales, avec des maladies inflammatoires de l’in- évidence une CRP à 44 mg / l et une VS à 50 mm / h, sans testin, avec une grossesse ou une vaccination. Des formes médi- leucocytose. Il n’y a pas d’adénopathie palpée, la for- camenteuses et paranéoplasiques ont été rapportées. A l’aide mule sanguine est alignée et l’immunofixation ne montre d’images cliniques et de deux cas cliniques, nous souhaitons rap- pas de pic monoclonal. L’examen clinique met en évi- peler les points essentiels nécessaires au diagnostic et à la prise dence des nodules érythémateux à centre suintant sur en charge de cette maladie. l’oreille et la joue gauches (figure 1). L’histologie montre un infiltrat dermique dense constitué de polynucléaires neutrophiles. Un syndrome de Sweet associé à la Sweet’s syndrome, a diagnosis to keep in mind grossesse est retenu et l’évolution est favorable sous Sweet’s syndrome is a rare neutrophilic dermatosis. Typically, pa- corticoïdes topiques. tients present with a sudden onset of tender erythematous skin le- sions (papules, nodules, and plaques), of asymetrical distribution, located preferentially on the superior limbs, face and neck, associa- ted whith high fever and neutrophilia. Histologicaly, there is a dif- Cas clinique N° 2 fuse infiltrate of neutrophils located in the dermis. Most of the time idiopathic, it may be associated with a respiratory or gastro- Un patient de 64 ans, connu pour un carcinome épi- intestinal infection, with inflammatory bowel disease, pregnancy dermoïde du sinus piriforme droit diagnostiqué le and vaccination. A drug-induced form and a malignancy-associated 11 avril 2012, est hospitalisé pour la prise en charge form have been described. Based on illustrations and two clinical d’un état fébrile dans un contexte de leucopénie dans cases, we wish to focus on the diagnostic strategy and the manage- le cadre du deuxième cycle de chimiothérapie selon un ment of this disease. protocole de cisplatine avec radiothérapie adjuvante. Il présente depuis le 30 mai 2012 des lésions peu pru- rigineuses débutant au niveau du décolleté et s’éten- INTRODUCTION dant au niveau du scalp, du tronc et de l’avant-bras droit. A noter un traitement de Neupogen (filgrastim Le syndrome de Sweet, appelé également dermatose aiguë G-CSF) du 23 au 26 mai 2012. Aucune piste infectieuse fébrile neutrophilique ou maladie de Gomm-Button, a été n’est retrouvée. A l’examen clinique, on observe des décrit pour la première fois en 1964 par le Dr Robert Douglas papules érythémateuses infiltrées de 5 mm de dia- Sweet.1 Il s’agit d’une maladie rare. Il est caractérisé par une mètre, avec par endroit la présence d’une croûte cen- constellation de symptômes cliniques, d’anomalies biolo- trale, au niveau du décolleté, du cou, des joues, du giques et histologiques. Les patients présentent classique- scalp et de l’avant-bras droit (figure 2). L’histologie ment une apparition brutale de lésions cutanées doulou- montre un discret œdème du derme superficiel, avec reuses sous forme de papules, nodules ou plaques érythéma- un infiltrat neutrophilique diffus sur toute la hauteur teuses asymétriques localisées préférentiellement sur les du derme jusqu’à la jonction dermohypodermique. Un extrémités supérieures, le visage et le cou, associées à une syndrome de Sweet associé au Neupogen est retenu. fièvre élevée, à une neutrophilie, avec à l’histologie, un infil- Un traitement par prednisone à raison de 0,5 mg / kg trat diffus de neutrophiles matures typiquement situés dans est introduit, avec une évolution favorable mais 3 re- le derme superficiel. Nous allons illustrer cette pathologie chutes consécutives lors du sevrage de la prednisone à par deux cas cliniques. des doses de 5 mg. Un traitement adjuvant par 0,5 mg de colchicine 2 x / jour est introduit en même temps qu’un sevrage progressif de la prednisone avec une a Service de dermatologie et vénéréologie, HUG, 1211 Genève 14 évolution favorable. caroline.lang@hcuge.ch | sandrine.quenan@hcuge.ch WWW.REVMED.CH 678 29 mars 2017
REVUE MÉDICALE SUISSE helper jouent un rôle dans la pathogenèse des variantes idio- Nodules érythémateux très œdématiés fig 1 et suintants sur l’oreille et la joue gauches pathiques de ce syndrome.4 Dans les syndromes de Sweet d’origine paranéoplasique, l’hy- pothèse est une surproduction et une régulation inappropriée de cytokines ; IL-1, IL-3, IL-6 et IL-8, du G-CSF (granulocyte colony stimulating factor) et du GM-CSF (granulocyte macro- phage colony stimulationg factor).5 Cette théorie est soutenue par le fait que des patients ont développé un syndrome de Sweet après injection de G-CSF, GM-CSF et interféron-gamma. Des études récentes menées sur des modèles animaux suggèrent que des altérations dans le gène codant pour la protéine tyrosine phosphatase non-receptor type 6 (Ptpn6) pourraient être impliquées dans la pathogenèse du syndrome de Sweet, car une dysfonction de Ptpn6 entraîne un œdème, (Photos de José Fraga, HUG). une inflammation suppurative et une neutrophilie.6 fig 2 Papulo-nodules érythémateux et œdématiés PRÉSENTATION CLINIQUE sur le décolleté, le cou et le thorax Il existe trois formes cliniques principales du syndrome de Sweet : la forme classique (ou idiopathique), les formes ma- ligne et iatrogène ou médicamenteuse (tableau 1). La forme classique de la maladie se présente généralement chez la femme (1 femme pour 4 hommes) entre 30 et 50 ans. Elle est souvent précédée d’une infection des voies respira- toires supérieures (streptocoque) ou intestinale (salmonel- lose, yersiniose ou campylobacter). Elle peut être associée à une maladie inflammatoire de l’intestin et à la grossesse.7 La dermatose récidive chez environ un tiers des patients. Les en- fants sont rarement touchés. La forme maligne du syndrome de Sweet touche autant les hommes que les femmes. Les symptômes peuvent apparaître chez des patients ayant un cancer connu ou révéler une hé- mopathie maligne (surtout une leucémie myéloïde aiguë) ou une tumeur solide souvent d’origines gastro-intestinale, génito- urinaire ou mammaire.8 Le syndrome de Sweet d’origine médicamenteuse a été décrit principalement avec les cinq médicaments suivants : G-CSF, rétinoïdes, triméthoprime-sulfaméthoxazole, bortézomib et Différentes formes cliniques Tableau 1 du syndrome de Sweet9 (Photos de José Fraga, HUG). G-CSF : granulocyte colony stimulating factor ; RCUH : rectocolite ulcéro- hémorragique. PHYSIOPATHOLOGIE Formes cliniques Caractéristiques Les mécanismes physiopathologiques du syndrome de Sweet Idiopathique La plus fréquente (70 % des cas), bénigne sont mal élucidés. L’association de cette pathologie à des Para-inflammatoire Infections des voies respiratoires supérieures infections, des maladies auto-immunes, des néoplasies et des (streptocoque) ou intestinales (salmonellose, yersiniose médicaments suggère une hyperréactivité du système immu- ou campylobacter), maladies inflammatoires de l’intestin (Crohn, RCUH), vaccination nitaire, probablement médiée par des cytokines, entraînant un afflux de neutrophiles activés par IL-1.2,3 Des auto- Paranéoplasique Hémopathie myéloïde, tumeur solide (gastro-intestinale, génito-urinaire ou mammaire) anticorps circulants, des cytokines, des cellules dendritiques dermiques, des sérotypes HLA, des complexes immuns et des Médicamenteuse Le plus souvent G-CSF mécanismes leucotactiques ont été suggérés comme acteurs Gravidique Pas de risque fœtal dans ce syndrome. La présence d’IL-1, IL-2 et interféron- Infantile Peut évoluer en cutis laxa gamma, mais pas d’IL-4, suggère que les lymphocytes T1 WWW.REVMED.CH 680 29 mars 2017
dermatologie Médicaments imputés Critères diagnostiques Tableau 2 dans le syndrome de Sweet10‑11 Tableau 3 du syndrome de Sweet12 X AINS : anti-inflammatoires non stéroïdiens ; G-CSF : granulocyte-colony stimulating Forme classique Forme médicamenteuse factor ; GM-CSF : granulocyte-macrophage-colony stimulating factor. 2 critères majeurs + 2 critères mineurs 5 critères Antibiotiques X Minocycline Critères majeurs A. A pparition soudaine de nodules X Nitrofurantoïne 1. A pparition soudaine de nodules ou plaques érythémateux X Norfloxacine ou plaques érythémateux douloureux X Ofloxacine douloureux B. Infiltrat neutrophilique dense X Quinupristine / dalfopristine 2. Infiltrat neutrophilique dense sans évidence de vasculite X Triméthoprime-sulfaméthoxazole sans évidence de vasculite leucocytoclasique leucocytoclasique C. Fièvre > 38 °C Antiépileptiques X Carbamazépine D. L ien temporel entre administration X Diazépam Critères mineurs du médicament et présentation 3. Fièvre > 38 °C clinique ou récidive Antirétroviraux X Abacavir (synthetic carbocyclic nucleoside analogue) 4. A ssociation avec une infection à la réintroduction du médicament Antihypertenseur X Hydralazine des voies respiratoires supérieures, E. Disparition des lésions après l’arrêt une infection gastro-intestinale, du médicament ou un traitement Anticancéreux X Bortézomib une maladie inflammatoire par corticostéroïdes systémiques X Imatinib mésylate de l’intestin, une grossesse, X Lénalidomide une vaccination, une hémopathie maligne ou un cancer solide Antipsychotique X Clozapine 5. E xcellente réponse au traitement Antithyroidien X Propylthiouracile par corticostéroïdes systémiques 6. A nomalies au laboratoire : Colony stimulating X G-CSF VS > 20 mm / h, élévation de la CRP, facteurs X GM-CSF Pegfilgrastim leucocytose > 8 000 / mm3 avec > 70 % de neutrophiles Contraceptifs X Lévonorgestrel / éthinylestradiol (Triphasil) X Dispositif intra-utérin libérant du lévonorgestrel (Mirena) Diurétiques X Furosémide Grandes plaques érythémateuses fig 3 infiltrées œdématiées AINS X Célécoxib X Diclofénac Rétinoïdes X Tous les acides rétinoïques trans X Acide 13-cis-rétinoïque azathioprine. Le tableau 2 fournit une liste exhaustive des médicaments associés au syndrome de Sweet. Le diagnostic est posé sur la base de critères bien définis (ta- bleau 3). Le symptôme le plus fréquent est la fièvre, qui peut précéder de plusieurs jours ou semaines les lésions cutanées. Cepen- dant, elle est absente dans 30 % des cas. Une leucocytose est fréquente. Parfois, les patients peuvent présenter des arthral- gies, des myalgies, des céphalées et une sensation de malaise. Les lésions cutanées sont typiquement des papules ou des nodules érythémateux à érythémato-violacés douloureux, (Photos de José Fraga, HUG). confluent parfois en plaques (figure 3). Les lésions sont le plus souvent asymétriques. Il peut y avoir une lésion unique prise de sang, vaccin, biopsie ou après des piqûres d’insecte ou des multiples. Les zones les plus touchées sont les extré- ou des griffures de chat. Les patients ayant reçu une radiothé- mités supérieures, le visage et le cou. En raison d’un œdème rapie peuvent présenter des lésions de syndrome de Sweet prononcé du derme superficiel, les lésions peuvent avoir un aux sites irradiés, de même que lors d’une photo-exposition centre plus clair d’aspect vésiculeux ou même bulleux avec un (figure 4).13,14 aspect annulaire ou arciforme en périphérie (figure 4). En général, les lésions guérissent sans laisser de cicatrice. Des lésions extracutanées peuvent toucher quasiment tous les organes (poumons, reins, intestins, foie, cœur, muscles, Dans les syndromes de Sweet associés à des néoplasies, les rate, os, oreilles et système nerveux central). lésions peuvent être bulleuses ou pustuleuses et devenir ulcérées, mimant un pyoderma gangrenosum. A noter que les D’autres dermatoses neutrophiliques (pyoderma gangreno- muqueuses sont rarement touchées, excepté dans les formes sum, erythema elevatum diutinum…) sont parfois associées au paranéoplasiques. syndrome de Sweet, de même que des maladies auto-immunes (Behçet, érythème noueux, arthrite rhumatoïde, sarcoïdose, Le signe de pathergie est souvent présent, à savoir des lésions maladie de Basedow, thyroïdite de Hashimoto et polychon- qui apparaissent à la suite de traumatismes mineurs tels que drite chronique).15 www.revmed.ch 29 mars 2017 681
REVUE MÉDICALE SUISSE Plaques annulaires érythémateuses très Diagnostics différentiels fig 4 infiltrées avec centre bulleux à nécrotique Tableau 4 du syndrome de Sweet X Erythème polymorphe X Erysipèle X Infection à herpès simplex X Urticaire X Lupus tumidus X Erythème noueux X Vasculite (granulomatose de Wegener) X Erythema elevatum diutinum Traitements systémiques du syndrome fig 6 de Sweet 1re ligne Prednisone 0,5 mg/kg/j Colchicine 1 mg/j (Photo prise par le Dr Emmanuel Laffitte). 2e ligne Papules érythémateuses à centre vésiculeux Dapsone 100-200 mg/j Ciclosporine 2-5 mg/kg/j fig 5 confluant en plaques après exposition solaire 3e ligne Anti IL-1 Anti-TNFα peut opter pour un dermocorticoïde de classe IV (1 x / jour jusqu’à disparition des lésions puis arrêt suivant un schéma dégressif ) ou des stéroïdes intralésionnels. Pour des lésions étendues, les deux médicaments de premier choix sont la prednisone (0,5‑1 mg / kg) et la colchicine18 (1 mg / jour) à administrer jusqu’à résolution des symptômes puis en schéma dégressif prudent surtout pour la prednisone où l’effet rebond est fréquent. A noter qu’avec la prednisone, on a souvent un effet spectaculaire avec disparition complète des lésions après 72 heures. Comme thérapie de deuxième ligne, on utilise le plus souvent la dapsone19 100‑200 mg / jour ou la ciclosporine à la dose de 2‑5 mg / kg / jour. La doxycycline a été rapportée comme efficace même dans des formes sans étiologie infectieuse retrouvée. Dans des formes résistant aux traitements classiques, les anti-IL-120 et les anti-TNFα21 ont été décrits comme efficaces. (Photo prise par le Dr Emmanuel Laffitte). On observe parfois des résolutions spontanées. Sans traite- ment, les lésions peuvent persister pendant des semaines ou des mois. Il y a parfois des rechutes après traitement, avec ré- PRISE EN CHARGE ET TRAITEMENT cidive des lésions exactement aux mêmes endroits. Il est primordial d’effectuer une anamnèse et un examen clinique détaillés en premier lieu. Les différents diagnostics CONCLUSION différentiels doivent être passés en revue (tableau 4). Dans la forme classique, il est recommandé d’effectuer une formule Le syndrome de Sweet se présente souvent par une clinique sanguine complète, une vitesse de sédimentation et une CRP, bruyante évoquant un processus infectieux. Une connais- une fonction hépatique et rénale avec un sédiment urinaire. sance de cette entité permet de rapidement contacter le Puis en fonction des signes d’appel, on élargira la palette des dermatologue pour confirmer le diagnostic à l’aide d’une examens. Il est utile d’effectuer une biopsie qui pourra con biopsie. La recherche des étiologies permet une prise en firmer le diagnostic, avec à l’histologie un œdème du derme charge adéquate. papillaire et un infiltrat neutrophilique périvasculaire et interstitiel.16,17 Le traitement dépend de la sévérité des lésions, de l’étiologie et des comorbidités. Les traitements les plus courants sont Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêt en relation résumés dans la figure 6. Pour des lésions peu étendues, on avec cet article. WWW.REVMED.CH 682 29 mars 2017
dermatologie Implications pratiques 7 Chebbi W, Berriche O. Syndrome de study of 37 patients and a review of the Sweet gravidique: une entité rare à ne literature. Am J Dermatopathol pas méconnaître. Pan Afr Med J 1989;11:99‑111. Des lésions papuleuses érythémateuses douloureuses d’appari- 2014;18:185. 17 Going JJ, Going SM, Myskow MW, et tion soudaine sur le visage et les membres supérieurs associées à 8 Joe EK. Sweet syndrome. Dermatol al. Sweet’s syndrome: histological and une fièvre doivent faire évoquer un syndrome de Sweet Online J 2003;9:28. immunohistochemical study of 15 9 Saurat JH, LipskerD, Navirini A, et al. cases. J Clin Pathol 1987;40:175‑9. Pour confirmer le diagnostic, une histologie est nécessaire Dermatologie et infections sexuelle‑ 18 Maillard H, Leclech C, Peria P, et al. ment transmissibles. 6e édition. Paris: Colchicine for Sweet’s syndrome. A La recherche des étiologies est primordiale dans la prise en Elsevier Masson, 2017;11‑4:603 study of 20 cases. Br J Dermatol charge, notamment dans les formes paranéoplasiques 10 ** Cohen PR. Sweet’s syndrome – a 1999;140:565‑6. comprehensive review of an acute 19 Inomata N, Sasaki T, Nakajima Une hyperréactivité du système immunitaire médiée par des febrile neutrophilic dermatosis. H. Sweet’s syndrome with gastric cytokines entraînant un afflux de neutrophiles activés par IL-1 Orphanet J Rare Dis 2007;2:34. cancer. J Am Acad Dermatol semble responsable du développement de la maladie 11 Walker DC, Cohen PR. 1999;41:1033‑4. Trimethoprim-sulfamethoxazole- 20 Foster EN, Nguyen KK, Sheikh RA, et Les traitements de première intention sont les corticostéroïdes associated acute febrile neutrophilic al. Crohn’s disease associated with dermatosis: case report and review of Sweet’s syndrome and Sjogren’s systémiques et la colchicine. Un arrêt des médicaments avec un drug-induced Sweet’s syndrome. J Am syndrome treated with infliximab. Clin schéma dégressif est nécessaire pour minimiser les rechutes qui Acad Dermatol 1996;34:918‑23. Dev Immunol 2005;12:145‑9. sont relativement fréquentes 12 Cohen PR, Kurzrock R. Diagnosing 21 Kluger N, Gil-Bistes D, Guillot B, et the Sweet syndrome. Ann Intern Med al. Efficacy of anti-interleukin-1 1989;110:573‑4. receptor antagonist anakinra 13 Meyer V, Schneider SW, Bonsmann (Kineret(R)) in a case of refractory 1 Sweet RD. An acute febrile the pathogenesis mediated by helper T G, et al. Experimentally confirmed Sweet’s syndrome. Dermatology neutrophilic dermatosis. Br J Dermatol cell type 1 cytokines? J Am Acad induction of Sweet’s syndrome by 2011;222:123‑7. 1964;76:349‑56. Dermatol 1998;39:940‑3. phototesting. Acta Dermato-Venereol 2 Cohen PR, Kurzrock R. The 5 * Paydas S. Sweet’s syndrome: a 2011;720‑1. pathogenesis of Sweet’s syndrome. J revisit for hematologists and oncolo‑ 14 Natkunarajah J, Gordon K, Chow J, Am Acad Dermatol 1991;25:734. gists. Crit Rev Oncol / Hematol et al. Photoaggravated Sweet’s 3 ** Cohen PR, Kurzrock R. Sweet’s 2013;86:85‑95. syndrome. Clin Exp Dermatol syndrome: a neutrophilic dermatosis 6 Nesterovitch AB, Gyorfy Z, Hoffman 2010;35:e18‑9. classically associated with acute onset MD, et al. Alteration in the gene 15 * Prat L, Bouaziz JD, Wallach D, et al. and fever. Clin Dermatol encoding protein tyrosine phosphatase Neutrophilic dermatoses as systemic 2000;18:265‑82. nonreceptor type 6 (PTPN6/SHP1) may diseases. Clin Dermatol 2014;32:376‑88. 4 Giasuddin AS, El-Orfi AH, Ziu MM, contribute to neutrophilic dermatoses. 16 Jordaan HF. Acute febrile neutro‑ * à lire El-Barnawi NY. Sweet’s syndrome: is Am J Pathol 2011;178:1434‑41. philic dermatosis. A histopathological ** à lire absolument www.revmed.ch 29 mars 2017 683
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