Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès

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Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
Mercredi 27 octobre 2021 - Supplément - Rhône

    13es Trophées de la Gastronomie et des Vins

                               Un palmarès
                               d’exception

Organisé par Le Progrès, en collaboration avec Les Toques blanches lyonnaises au Palais de la Bourse de Lyon, l’événement a mis en valeur
la richesse de la gastronomie française, des chefs et des métiers de bouche. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD

                                                                                                                              268939800
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Guillaume Gomez au centre avec Davy Tissot Bocuse d’Or également à l’honneur et les lauréats des 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins réunis pour le baisser
de rideau d’une soirée riche en émotions au Palais de la Bourse. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD

  Soirée des trophées de la gastronomie

La gastronomie et les vins
à l’honneur
La 13e édition des Trophées
de la Gastronomie et des Vins,
organisées ce lundi soir
par Le Progrès, a mis à l’honneur
celles et ceux qui contribuent
au rayonnement d’un savoir-faire
reconnu mondialement.

L   yon, capitale mondiale de la gastro-
    nomie, a célébré, lundi 25 octobre
au Palais de la Bourse, la 13 e édition
des trophées de la Gastronomie et des
Vins. Organisé par Le Progrès, en col-
laboration avec Les Toques blanches
lyonnaises, l’événement a mis en va-
leur la richesse de la gastronomie fran-
çaise et celle des chefs, qui contribuent
au rayonnement d’un savoir-faire au
sein de notre région et à l’internatio-
nal. Sans oublier l’œnologie, un art
français qui a écrit ses lettres de no-
blesse à travers ses plus beaux cépages,
fruit d’un travail méticuleux effectué
par des vignerons passionnés. Pierre
Faneau, directeur général du groupe
Progrès s’est exprimé : « On a assisté à
un palmarès exceptionnel. Cette soirée
a récompensé des chefs déjà implantés
dans le paysage gastronomique. Mais
c’était aussi une soirée de détection de
jeunes talents. »

Un très beau palmarès
  Bouchon lyonnais de l’année, Bistro-
nomie, Cuisine du monde, Chef de
l’année, Chef pâtissier de l’année, Vins
et Vigneron de l’année etc. Au total,
onze récompenses, ainsi que deux tro-
phées d’honneur, ont été attribués lors
de la cérémonie pour leur engagement
et leur talent. Un dîner de gala élaboré
par quatre chefs de renom a également
été servi aux 400 invités durant la
cérémonie.
  Le Progrès félicite l’ensemble des par-
ticipants et des lauréats pour leur prix.       Une magnifique soirée au Palais de la Bourse lors des 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins du Progrès
                                    P. Du       Photo Progrès/Richard MOUILLAUD
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Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
Mercredi 27 octobre 2021                                                                                                          SUPPLÉMENT                               3

  Trophées de la gastronomie

Une magnifique soirée riche
en émotions
Bouchon lyonnais de l’année, Bistronomie, Cuisine du monde, Chef de l’année, Chef pâtissier de l’année, Vins et Vigneron de l’année...
les lauréats honorés lors de la cérémonie des 13es Trophées ont été récompensés pour leur engagement et leur talent
Un dîner de gala élaboré par quatre chefs de renom a également été servi aux 400 invités durant la cérémonie.
Après un trophée d’honneur remis au parrain de la 13e édition, Guillaume Gomez, ambassadeur de la gastronomie française,
les Trophées ont souhaité mettre à l’honneur Davy Tissot, chef à l’Institut Bocuse et vainqueur des Bocuse d’Or 2021.

Bouchon lyonnais de l’année
Trophée remis par Antoine Chenet, directeur du développement d’Apicil à La Meunière (Lyon 2e), représentée   Retour au Palais de la Bourse pour la soirée
par le chef Olivier Canal et Mathilde Walisko (2nd de cuisine). Photo Progrès/Frédéric CHAMBERT              des 13es Trophées. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD

                                                                           Chef de l’année
                                                                           Trophée remis par Emmanuel Courtet, directeur marques Opel et Peugeot à Arnaud Donckele,
                                                                           La Vague d’Or - Cheval Blanc (Saint-Tropez, Var). Photo Progrès/F.C.

                                                                           Chef Espoir de l’année
Davy Tissot, Bocuse d’or 2021, a reçu un trophée d’honneur                 Trophée remis par Alain Potiron, directeur régional Pernod-Ricard France à Matthieu Girardon,
lors de cette soirée. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD                      chef du Burgundy By Matthieu (Lyon 2e). Photo Progrès/Frédéric CHAMBERT
                                                                                                                                                                     W6903 - V0
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  Trophées de la gastronomie

Le niveau des lauréats
« a impressionné » le public
Parrainée par Guillaume Gomez, ancien chef des cuisines de l’Élysée, cette soirée de la 13e édition des Trophées
de la Gastronomie et des Vins du Progrès a réuni plus de 400 personnes.
Président des Toques blanches lyonnaises, Christophe Marguin a vu « de très beaux lauréats. Je suis impressionné par le niveau
des gens qui ont reçu les nombreux prix ce soir. On est très fier. » Cette année, l’événement a rassemblé les plus grands chefs
autour de Guillaume Gomez, parrain d’honneur 2021 et représentant d’Emmanuel Macron pour « promouvoir la gastronomie française ».

Accueil                                                                                             Pierre Fanneau Directeur général du Groupe Progrès et Guillaume
Trophée remis par Nicolas Thébault, directeur commercial d’Evian-Badoit,                            Gomez parrain et Trophée d’honneur de la 13e édition.
à Mama Chow, représentée par Sylvie Huynh. Photo Progrès/Frédéric CHAMBERT                          et des Vins. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD

Vin et Vigneron de l’année
Trophée remis par Aline Mortamet, directrice aux antennes          Jérémie BREAUD Conseiller regional AUVERGNE-RHÔNE-ALPES remet le trophée d’honneur
France 3 AURA à Laure Colombo, Domaine de Lorient (Ardèche),       à Guillaume GOMEZ. Photo ProgrèsPhoto Progrès/Frédéric CHAMBERT
avec le Saint-Péray 2019. Photo Progrès/Frédéric CHAMBERT

                                                                   Sommelier ou caviste de l’année
Davy Tissot, Sébastien Bouillet et Guillaume Gomez apprécient      Trophée remis par Érik Murgier, président du groupe Murgier à Georges Dos Santos,
l’instant. Photo Progrès/Richard MOUILLAUD                         caviste de l’Antic Wine (Lyon 5e). Photo Progrès/Frédéric CHAMBERT
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Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
Mercredi 27 octobre 2021                                                                                                        SUPPLÉMENT                                 5

                                                                                                                                                          Guillaume Gomez :
Ambassadeur                                                                                                                                               « Les chefs sont
de la gastronomie                                                                                                                                         aujourd’hui
française, le chef Guillaume                                                                                                                              à l’écoute des
Gomez sera le parrain                                                                                                                                     producteurs
des Trophées de la gastronomie                                                                                                                            et de la nature. »
et des vins organisés par                                                                                                                                 Photo/Joël
Le Progrès et les Toques Blanches                                                                                                                         PHILIPPON
au Palais de la Bourse, le 25 octo-
bre prochain. L’occasion d’évo-
quer avec lui les bouleversements
d’un métier en pleine mutation.

 TROPHÉE HONNEUR

Guillaume Gomez : « Nous sommes
à l’écoute des producteurs »
Aujourd’hui, on parle de plus                 Pensez-vous que la crise                    produit. Les choses vont changer par-        Il n’y a pas un plat qui me vient à
en plus de cuisines qui suivent               du COVID-19 va bouleverser                  ce que les choses ont déjà changé.         l’esprit. En 12 ans pour Jacques Chi-
les enjeux sociaux, sociétaux,                durablement l’univers                                                                  rac, 5 ans pour Nicolas Sarkozy, 5 ans
environnementaux. Est-ce que vous             de la restauration ?                        Qu’est ce qui fait la richesse             pour François Hollande et trois ans
vous trouvez dans cette évolution ?             Vous savez, les chefs sont des gens       de la cuisine française ?                  pour Emmanuel Macron, il faut se

Ç    a fait partie pleinement aujour-
     d’hui de la démarche d’un chef.
     Pour expliquer ça concrètement,
                                              qui se remettent toujours en question.
                                              La crise du COVID-19, ils l’ont subi
                                              bien évidemment avec les fermetures
                                                                                            On mange très bien dans beaucoup
                                                                                          d‘endroits. Par contre, vous n’avez
                                                                                          pas un autre pays au monde où vous
                                                                                                                                     renouveler. On ne fait pas un plat
                                                                                                                                     toujours de la même façon. On va
                                                                                                                                     changer peut-être les techniques de
vous prenez les cartes, il y a 60 ans,        imposées. J’ai eu l’occasion pendant        avez une telle diversité de terroirs, de   cuisson, les assaisonnements, les gar-
peu importe où vous étiez dans le             la crise de lancer un appel avec Sté-       plats régionaux, comme on peut le          nitures, les sauces qui vont aller avec.
monde. Si vous alliez dans un palace          phane Méjanès, un journaliste gastro-       voir en France. En l’espace de 200         On essaye de mettre en avant le maxi-
à New-York, Milan, Paris ou sur La            nomique, pour venir en aide à celles        kilomètres, vous mangez totalement         mum de produits du terroir français.
Côte d‘Azur, vous mangiez la même             et ceux qui étaient sollicités pour les     différemment. Quand on parle ter-          Ce n’est pas parce que nous appré-
chose. Personne ne se posait la ques-         soignants, ça s’appelait les Chefs avec     roir, ce n’est pas juste le terrain, la    cions telle volaille, de tel producteur,
tion, ni de la saison, à partir du mo-        les soignants. 700 chefs ont répondu        terre. C’est le climat également. Mais     de telle région que l’on va faire tou-
ment où le produit était quelque part         présents à travers la France et ont pu      c’est aussi celles et ceux qui le font,    jours celle-là. On va changer pour
il fallait qu’on l’ait, ni de l’impact que    servir des repas. Au-delà de ça, ils se     nos producteurs, nos éleveurs, nos         mettre un autre producteur en avant,
ça pouvait avoir sur l’environnement,         sont également engagés pour celles et       pêcheurs, nos chasseurs, nos vigne-        une autre race.
ni sur la société, à savoir si les gens       ceux qui étaient dans la précarité,         rons, nos fromagers et toutes celles et      On se remet en question à chaque
étaient rémunérés correctement de             pour des étudiants, pour des gens qui       ceux qui font ce terroir avec un grand     fois. Évidemment, on retrouve des
leur travail et ainsi de suite…               n’avaient plus à manger. Pour les as-       T majuscule. Il y a autre chose qui        plats emblématiques comme le pâté
  Aujourd’hui, c’est plus le cas du tout.     sociations qui s’occupent des gens qui      définit la cuisine française, c’est la     croûte. Peu importe ce qu’on va y
Ça paraîtrait même complètement               sont à la rue. Vous voyez, il y a eu        technique. C’est la grosse différence      mettre dedans, en fonction de la sai-
aberrant de manger des produits hors          toute une chaîne de solidarité qui s’est    avec beaucoup d’autres gastrono-           sonnalité, on va pouvoir adapter nos
saison dans un restaurant gastrono-                                                                                                  recettes. C’est quelque chose qui plaît.
mique. Les chefs sont aujourd’hui à                                                                                                  Il y a aussi la pomme Élysée, qui est
l’écoute de leurs producteurs, sont à
l’écoute de la nature. Vous ne mangez          } Avec le Covid, il y a eu une chaine                                                 une pomme moulée style pomme An-
                                                                                                                                     na, c’est quelque chose que l’on fait
pas des tomates parce que vous en              de solidarité qui a bouleversé les choses                                             depuis des années, qu’on a fait évo-
avez envie. Vous les mangez parce
qu’elles sont prêtes. Parce que là où
                                               et il en ressort du bien, du positif ~                                                luer. On la fait moins grasse qu’on ne
                                                                                                                                     la faisait, il y a 30 ans. On a aussi
vous êtes, votre terroir vous dit c’est                                                                    Guillaume Gomez           changé les variétés de pommes de
maintenant la tomate. Bien évidem-                                                                                                   terre. On ne retrouve plus les mêmes
ment, toute cette perspective rentre                                                                                                 produits qu’avant. Il y a aussi les em-
dans le mode même de fabrication et           formée et qui s’est créée et qui fait que   mies.                                      blématiques plats de la cuisine fran-
dans le modèle économique aujour-             le COVID a bouleversé les choses,             Cela fait plus de 300 ans que les        çaise que l’on continue à faire : le
d’hui de la restauration.                     mais il en ressort du bien, du positif.     chefs français ont su apporter une         pot-au-feu, la blanquette, la volaille
  Une cuisine plus sociale, plus socié-         Les gens ont réfléchi différemment à      diversité de produits. Une recherche       aux morilles, le cassoulet, je pourrais
tale et plus environnementale, c’est ce       leur mode de consommation. Ils ont          sans cesse de nouveautés et de moder-      vous en citer énormément. Ce sont
que le consommateur veut de plus en           compris que peut-être les priorités         nité qui ont apporté une technique         des plats intergénérationnels qui tra-
plus. Il y a tout un travail qui a été fait   n’étaient pas celles qui pensaient.         qui est unique. C’est cette technique      versent le temps. Pour paraphraser
par les professionnels pour aller vers        Certains restaurateurs se sont mis à la     que l’on exporte aussi à l’internatio-     Monsieur Paul, quand c’est bon, il n’y
ça et c’est quelque chose d’important         préparation de plats à emporter. Des        nal. Il n’y a pas un grand chef améri-     a pas meilleur. Il n’y a pas de raison de
aujourd’hui. Le combat n’est pas ter-         réflexions sur l’approvisionnement          cain ou un grand chef brésilien, ou un     changer quand quelque chose est très,
miné. Il y a encore des choses à faire,       sont menées ainsi que sur la façon de       grand chef japonais qui ne vous dira       très bon. On ne le change pas. Ce n’est
des parcelles à gagner. Il y a toujours       commercialiser. Je suis plutôt quel-        ma formation, je l’ai faite en France      pas pour autant qu’on ne met plus de
des produits hors saison qui peuvent          qu’un d’optimiste, j’essaye de voir à       ou je l’ai faite avec tel chef qui s’est   crème et de beurre. On en met moins
être servis, des produits qui viennent        chaque fois le positif dans tout. Cette     formé en France. Parce que cette for-      avec des cuissons souvent plus cour-
de l’autre bout du monde. Ce n’est            crise a surtout été un accélérateur, de     mation de technicien, c’est vraiment       tes. On sait s’adapter à chaque fois
quand même pas le gros de la restau-          prise de décisions. Certains ont déci-      quelque chose qui est au départ fran-      aux demandes, aux goûts et aux exi-
ration. Surtout pas chez les chefs qui        dé de fermer leur établissement pour        çais.                                      gences de nos patrons, mais égale-
font partie de l’association des Toques       en monter d’autres, à leur image, à la                                                 ment de celles et ceux qui viennent
blanches lyonnaises, tous engagés sur         campagne, plus proche de leur fa-           Un plat a-t-il l’unanimité auprès          prendre des repas à l’Élysée.
une cuisine faite maison de produits          mille. D’autres ont décidé de propo-        des présidents que vous avez                                   Propos recueillis par
de terroir.                                   ser une cuisine plus simple, autour du      servis ?                                                   Damien LEPETITGALAND
                                                                                                                                                                       W6905 - V0
Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
6        SUPPLÉMENT                                                                                                                                   Mercredi 27 octobre 2021

                                         Christophe Marguin président des toques blanches lyonnaises

                                        « Le palmarès 2021
                                        est de grande qualité »
                                        Pour le retour des Trophées, le chef lyonnais,
                                        se réjouit des récompenses qui seront attribuées
                                        et de la présence de lauréats exceptionnels,
                                        à l’honneur lundi soir, au Palais de la Bourse.
                                        La préparation des 13es            portant était d’ouvrir début
                                        Trophées a été particulière        juin et avec la levée des con-
                                        en raison de la crise.             traintes, le plus compliqué n’a

Patrick Doutres Photo Progrès/
Stéphane GUIOCHON
                                        «L       a bonne nouvelle,
                                                 tous nos lauréats ont
                                        surmonté la crise et seront
                                                                           pas été le Pass pour tous ceux
                                                                           qui ont repris goût au plaisir
                                                                           de la table. Mais bien le port
                                        présents lors de la soirée de      du masque et les conditions de
                                        gala. C’est aussi une grande       travail des salariés.
  SCULPTEUR                             fierté d’avoir un parrain,           D’un point de vue économi-

Le lion                                 Guillaume Gomez, qui repré-
                                        sente la gastronomie auprès
                                        du président de la République
                                                                           que, la presse parle beaucoup
                                                                           des difficultés de nos métiers,
                                                                           mais au quotidien toutes les
de Patrick
Doutres                                 } Au-delà des événements sanitaires,
                                        le lien qui unit Le Progrès et les Toques
                                        Blanches Lyonnaises est renforcé ~
D    ans son atelier à Vaulx-en-
     Velin, l’artiste sculpteur
sur métaux, Patrick Dourtres
                                                                                   Christophe Marguin
décroche tout en continuant de
marteler la matière. Créateur           et c’est un signe fort de la vo-   branches ont été touchées.
des Trophées de la Gastrono-            lonté du chef d’État de valori-      Mon mécontentement con-
mie et des Vins de la première          ser tous les métiers de bouche     cerne le chômage et les aides.
heure, il continue de détourner         dans leur ensemble. La 13e         Je comprends que l’on soutien-      Christophe Marguin dans son restaurant, le Président,
les couverts et les métaux pour         édition, au-delà de tous les       ne les personnes en réelle diffi-   situé dans le 6e arrondissement de Lyon. Photo Progrès/Stéphane GUIOCHON
ses réalisations uniques et certi-      événements sanitaires, renfor-     culté et en recherche d’emploi.
fiées. Toutes les pièces, sembla-       ce le lien et le partenariat qui   Pour autant, il faut combattre      Les trophées récompensent            en particulier pour le chef et la
bles et à la fois différentes sont      unit Le Progrès et les Toques      tous ceux qui profitent du sys-     également la solidarité              table de l’année, un palmarès
numérotées et authentifiées.            Blanches Lyonnaises pour la        tème, salariés et employeurs.       et l’engagement des acteurs          de grande qualité avec des lau-
  Le souvenir de sa rencontre, il       réussite et l’avenir des Tro-      Tout repose sur le partage.         de la filière ?                      réats exceptionnels. Et leur
y a plus de trente ans, au Mar-         phées de la Gastronomie et         Lorsqu’on nous enlève 20 %           « Il faut remercier tous ceux       présence sera un grand hon-
ché de la création de Lyon avec         des Vins. »                        de charges, on s’engage à les       qui ont œuvré. L’important est       neur et un symbole. C’est la
Jean-Paul Lacombe est tou-                                                 reverser aux salariés en net. Et    de faire et pas forcément de         récompense d’une volonté de
jours présent : « Jean-Paul s’est       En dépit des contraintes           en contrepartie on enlève           communiquer sur les actions          tous les acteurs de nos métiers
étonné de voir mes créations »          et du poids du contexte            20 % net aux chômeurs, pour         solidaires menées dans la dis-       de garder le cap et confiance
raconte Patrick Doutres, « ja-          sanitaire…                         une réelle reprise responsable      crétion. Ce 25 octobre nous          en l’avenir. »
mais je n’aurai pensé qu’il était        « Pour nous tous, le plus im-     et solidaire du travail. »          allons découvrir, pour tous et                                    P.G
possible de réaliser quelque
chose avec des couverts m’avait
alors confié le chef Lacombe ».          Jean-PAUL Pignol
  S’il a réalisé l’imposante
sculpture « Le Cuisinier » avec
l’argenterie du paquebot Fran-
ce, un défi technique qui orne
                                        « Au Palais de la Bourse,
l’Institut Paul-Bocuse à Écully,
c’est le lion qui a inspiré l’artis-
te. Fourchettes, timbales, man-
                                        il y a une âme et une histoire »
ches de couteaux, poignées de           Le traiteur des Trophées met en scène le menu de la soirée et retrouve un lieu qu’il affectionne tout particulièrement.
tasses, pinces à sucre et à gla-
çons, sa formation de fondeur                                                                       Après une longue attente             du menu de gala aura une sa-
pour démancher, souder à l’ar-                                                                      et un report, l’émotion sera forte   veur particulière ?
gent ou assembler mécanique-                                                                        ce lundi 25 octobre pour la 13e       « La Bourse a une âme, une his-
ment les pièces, travailler à                                                                       édition des Trophées                 toire et ce Palais lyonnais, avec ses
l’acide, polir et vernir évite de-                                                                  de la Gastronomie et des Vins.       colonnes, ses longs couloirs a une
puis toutes ses années la corvée
d’argenterie aux futurs acqué-
reurs !
                                                                                                    «B          eaucoup de personnes identité marquante. Tout a com-
                                                                                                                ont été en souffrance, mencé en 2008 et je trouve fabu-
                                                                                                    malades et beaucoup trop de per- leux et génial de réunir à nouveau
  En 2008 la première comman-                                                                       sonnes sont décédées depuis le Co- tous les chefs et les acteurs de la vie
de lui a permis d’entrer dans le                                                                    vid. Tous ceux qui ont rencontré lyonnaise dans ce lieu mythique
cercle des chefs lyonnais et                                                                        des difficultés importantes et qui pour partager un moment de plai-
d’ouvrir d’autres horizons.                                                                         ont pu                                                        sir, sur-
« J’ai mis le pied à l’étrier et cela
représente plus de 4 500 pièces
sculptées aujourd’hui dans le
                                                                                                    s’en sortir
                                                                                                    regardent
                                                                                                    l’avenir
                                                                                                                 }     On a tous envie
                                                                                                                                                                  prendre et
                                                                                                                                                                  fêter la
                                                                                                                                                                  g astrono-
monde. Avec les Trophées de la                                                                      avec opti-
                                                                                                                  de partager                                     mie et les
Gastronomie à Lyon, je réalise                                                                      m i s m e . et de faire plaisir ~                             vins, com-
les trophées Bernard Loiseau,                                                                       Après les                              Jean-Paul Pignol me au soir
ainsi que les trophées de la gas-                                                                   tempêtes,                                                     de la pre-
tronomie à l’Ile Maurice, mais                                                                      c ’e s t u n                                                  m i è r e .
également pour le SIRHA. Cet-                                                                       nouveau départ. L’entreprenariat a Mettre en scène le menu de gala
te année, avec le trophée d’hon-                                                                    été soutenu tout au long de la crise avec les chefs et les organisateurs
neur de la 13e édition, ce ne                                                                       par le gouvernement pour sauver est toujours un grand défi pour
sont pas 13 trophées qui seront                                                                     l’économie de nos métiers de bou- assurer un service de qualité et
offerts aux lauréats, mais                                                                          che. Aujourd’hui on regarde de partager ce moment d’exception
14… »                                                                                               l’avant et on est heureux de tour- avec les équipes. À la Bourse, la
  Patrick Doutres n’en dit pas                                                                      ner une nouvelle page des tro- magie du Palais est toujours là et,
plus, en attendant la surprise                                                                      phées. »                             au cœur de notre belle cité, à Lyon,
pour une soirée exceptionnelle                                                                                                           ce sera un magnifique retour en
au Palais de la Bourse.                 Jean-Paul Pignol met en scène le menu de gala des 13es      Le retour au Palais de la Bourse,    pleine lumière ! »
                                  P.G   Trophées de la Gastronomie 2021. Photo Joël PHILIPPON       avec une nouvelle mise en scène                                       P.G.
W6906 - V0
Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
Mercredi 27 octobre 2021                                                                                                                         SUPPLÉMENT                              7

  PRéSIDENT DE L’ASSOCIATION DES SOMMELIERS LYONNAIS ET Rhône-Alpes

« L’accord mets et vin, un mariage
uni, la main dans la main »
Laurent Derhé, MOF sommelier, consultant
et propriétaire de Comptoir et Dépendance à Frontenas,
parle du mariage, beau et parfois surprenant, d’un plat
et un vin, pour partager un moment d’exception.
Réussir l’alliance mets et vins            respect du travail du chef. L’accord
demande beaucoup de subtilités             parfait est très compliqué car il
et constitue la réussite du menu           pourrait intégrer un accord aroma-
de gala des Trophées ?                     tique qui est souvent compliqué à

L   a démarche paraît assez simple
    et subtile à la fois, avec deux
possibilités d’accorder un plat par
                                           trouver. Et lorsqu’on cherche à as-
                                           socier les arômes communs en ob-
                                           tenant au moins un accord de tex-
combinaison ou par opposition. Il          ture on parvient à un mariage uni
y a dans la composition du vin des         ou les deux marchent la main dans
éléments qui s’opposent à d’autres         la main. Quand le vin met en va-
et qui permettent de contrer l’acidi-      leur le plat, le plat met en valeur le
té. Dans la plupart des cas, c’est         vin.

      } La relation entre mets et vin
      repose sur l’art et le respect
      du travail du chef ~
                                                       Laurent Derhé

d’accorder les sensations qu’on a          La température est une condition
sur le vin et de les retrouver avec le     indispensable à l’accord mets
plat pour les sublimer. Par exem-          et vin ?
ple, pour l’entrée on va jouer sur la        Oui et non. Pas spécialement
texture de la volaille et l’onctuosité     dans l’accord, mais oui dans le ser-
du vin, son côté soyeux avec plus          vice du vin. Cela fait partie de l’ac-
de densité, son climat méditerrané-        cord du moment et la température
en, pour accorder les deux textures        du vin est fondamentale pour le
ensemble.                                  plaisir de l’instant. Le rafraîchisse-
                                           ment des beaujolais par exemple,
Avec de beaux effets de surprise           apporte du croquant, du fruit, de la
en bouche…                                 gourmandise. Entre équilibre et
   Il y a un effet de surprise et il y a   tendresse et des tanins souples, il
l’idée que l’un relève l’autre et          fait ressortir le caractère exception-
qu’aucun des deux ne prenne le             nel du plat.                             Laurent Derhé, sommelier MOF et président de l’ASLERA (Association des Sommeliers Lyonnais
dessus. Tout repose sur l’art et le                  Recueilli par Patrick GABAI    et Rhône-Alpes) lors de la préparation des Trophées de la Gastronomie. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

 Champagne et vins dU MENU DE GALA De la 13e éDITION DES TROPHÉES

  Apéritif : Champagne                     Saint-Péray 2019                         Pouilly-Fuissé 2018                     Moulin-à-vent 2018                 Grignan-les-adhémar 2018
  PERRIER-JOUËT 2012                       DOMAINE LORIENT                          DOMAINE CORDIER                         DOMAINE ANITA                      DOMAINE DE GRANGENEUVE

Champagne Perrier-Jouët                    « Vinifié en levures indigènes           « La cuvée Fine Joséphine, appe-        « La cuvée vieilles vignes,        « Puissante en bouche, com-
Magnum « Belle Époque »                    exclusivement, ce Saint-Péray            lée ainsi en l‘honneur de la fille de   Cœur de Vigneronne, a été vini-    plexe des arômes avec de
2012.                                      est ensuite vieilli plusieurs            Christophe Cordier produite à           fiée « à la bourguignonne. » Les   beaux tannins soyeux, La
« Un grand champagne raffiné               mois en fûts et s’exprime in-            partir de petits raisins mûrs, élevés   raisins ont été égrappés avec un   Truffière, cuvée 2018 vinifié
et subtil, développant des arô-            tensément autour des fleurs              24 mois sur lies. Avec ses notes de     long élevage en fûts de chêne.     en agriculture raisonnée, est
mes de Granny Smith, de                    blanches (aubépine, jasmin),             miel, de fumée, de cire d’abeille,      Le nez complexe et intense mê-     un concentré de cerises et de
fleurs blanches, et de pêche.              accompagné par de douces                 de fruits jaunes et de pain grillé,     lant arômes de fruits noirs con-   griottes bien mûres. La riches-
La finesse est à son comble,               notes d’infusion. La bouche              c’est un vin corsé et gourmand au       fiturés, de parfums de rose, de    se et la complexité de la cuvée
exprimant toute l’harmonie                 est ample, volumineuse, équi-            concentré de fruits mûris au soleil,    notes torréfiées de moka et de     nous promettent un joli poten-
d’un grand millésime. »                    librée et la finale à la fois lon-       à l’abondante et moelleuse struc-       notes de vanille et d’épices. »    tiel de garde.
354,95 euros                               gue et salivante. » 25 euros.            ture. » 42,50 euros.                    19,40 euros.                       17,80 euros.
                                                                                                                                                                                     W6907 - V0
Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
8         SUPPLÉMENT                                                                                                                           Mercredi 27 octobre 2021

  Trophée d’honneur

« Le terroir, c’est aussi
celles et ceux qui le font »
Après avoir œuvré                 producteurs, nos éleveurs,       Guillaume Gomez, qui aime
dans les cuisines de l’Élysée,    nos pêcheurs, nos chas-          à mettre en valeur les richesses
le chef Guillaume Gomez           seurs, nos vignerons, nos        du terroir français,
est désormais ambassadeur         fromagers et toutes celles       est le parrain de cette édition
de la gastronomie française.      et ceux qui font ce terroir      des trophées de la gastronomie.
Il est le parrain et le trophée   avec un grand T majuscu-         Photo Progrès/Patrick GABAI
d’honneur de cette édition        le », défend Guillaume
des trophées                      Gomez. Le chef a quitté          Français : 12 ans pour Jac-
de la gastronomie.                les cuisines élyséennes          ques Chirac, 5 ans pour
                                  pour être ambassadeur de         Nicolas Sarkozy, 5 ans

«V        ous n’avez pas
          un autre pays au
monde où vous avez une
                                  la gastronomie française.

                                  25 ans auprès
                                                                   pour François Hollande et
                                                                   trois ans pour Emmanuel
                                                                   Macron. « Il faut se renou-
telle diversité de terroirs,      des Présidents                   veler. On ne fait pas un
de plats régionaux, comme           Fervent défenseur du ter-      plat toujours de la même
on peut le voir en France.        roir et de la gastronomie        façon », explique-t-il.
En l’espace de 200 kilomè-        français, il a été, à 25 ans,      Il est également le fonda-
tres, vous mangez totale-         le plus jeune détenteur du       teur et président des Cuisi-
ment différemment.                titre de Meilleur ouvrier        niers de la République,
Quand on parle terroir, ce        de France et a été décoré        une association regrou-
n’est pas juste le terrain, la    de l’Ordre national du Mé-       pant des chefs travaillant
terre. C’est le climat égale-     rite.                            pour la République Fran-                la continuité de son enga-        ment de la gastronomie
ment. Mais c’est aussi cel-         Il a officié pendant 25        çaise à travers le monde.               gement quotidien, est             française, notamment à
les et ceux qui le font, nos      ans auprès des Présidents        Sa nouvelle mission, dans               d’œuvrer pour le rayonne-         l’étranger.

                                                                     Chef de l’année

                                                                   L’amour « incontesté » des
                                                                   sauces d’Arnaud Donckele
                                                                   Chef du restaurant                      analyse Arnaud Donckele.            Dans son restaurant pari-
                                                                   triplement étoilé                         Le chef du triplement étoi-     sien, il compte bien appor-
                                                                   La Vague d’or du Cheval                 lé La Vague d’Or du Cheval        ter « son amour incontesté
                                                                   Blanc à Saint-Tropez,                   Blanc à Saint-Tropez - qui a      des sauces », s’enthousias-
                                                                   le « chef de l’année »                  depuis la rentrée rejoint le      me-t-il.
                                                                   a depuis la rentrée pris                restaurant gastronomique
                                                                   les rênes du restaurant                 de l’établissement parisien       « Ce trophée
                                                                   gastronomique parisien                  du groupe - aimait dans le        est le résultat du travail
                                                                   du même groupe.                         Sud « utiliser des produits       d’une équipe »
                                                                                                           peu utilisés et les démocrati-      Ce trophée de Chef de l’an-

                                                                   «À           S a i n t - Tr o p e z ,
                                                                              c’est une cuisine
                                                                   provençale écrite sur la lo-
                                                                                                           ser », notamment les pro-
                                                                                                           duits de la mer.
                                                                                                                                             née, Arnaud Donckele le vit
                                                                                                                                             comme un honneur. « C’est
                                                                                                                                             une fierté, d’autant plus
                                                                   calité, sur les hommes qui y            Un plat signature                 dans une grande ville com-
                                                                   vivent, le patrimoine culi-               Son plat signature : la li-     me Lyon, qui est une institu-
                                                                   naire. Le défi était de rendre          che grillée à l’âtre façon Vic-   tion culinaire à elle seule.
                                                                   contemporaines les ancien-              tor Petit, que le chef décrit     Mais, même si ce trophée a
                                                                   nes recettes provençales »,             comme une « balade en             une résonance toute per-
                                                                                                           pleine mer. C’est une grande      sonnelle, c’est surtout le ré-
                                                                   Arnaud Donckele a reçu                  entrée en deux étapes, com-       sultat de toute une équi-
                                                                   le trophée du chef                      me une entrée de fête avec        pe ! » ajoute-t-il encore.
                                                                   de l’année. Photo Progrès/              six poissons bleus d’excep-
                                                                   MR.TRIPPER                              tion. »                             www.chevalblanc.com

  Cuisine du monde

Au Yuzuya, « de la vraie
cuisine japonaise »
Un « izakaya »,                   Yuzuya. Après son restau-        ment japonais, on déguste
est l’équivalent des bars         rant Flair (Lyon 2), le chef     des assiettes à partager.
à tapas au Japon.                 voulait ainsi proposer une       Dans l’établissement, on
Avec Yuzuya, Watanabe             offre de cuisine typique-        goûtera l’un des plats signa-
Hiroyuki et son associé           ment japonaise.                  ture, comme le tataki de
Simon Huet ont voulu                                               thon en vinaigrette à la ja-
amener ce concept                 Une offre différente             ponaise ou le bœuf braisé
à Lyon.                           le midi et le soir               sauce épicée. On pourra
                                   Ainsi, dans cet établisse-      également goûter quelques

«O        n dit qu’à Lyon il y
          a beaucoup de
restaurants à sushis et à sa-
                                  ment, on peut manger le mi-
                                  di des bentos sur place ou à
                                  emporter, à la japonaise. Le
                                                                   plats japonais revisités « à
                                                                   la française ».

shimis, donc je voulais pro-      soir, à la manière d’un izaka-      Yuzuya
poser de la vraie cuisine ja-     ya (bar convivial où l’on           87 rue de la Part-Dieu
ponaise », expose                 boit un verre en partageant         69 003 Lyon                          Simon Huet et Watanabe Hiroyuki du Yuzuya ont reçu le trophée
Watanabe Hiroyuki, chef du        quelques plats) typique-            yuzuya.fr                            Cuisine du monde. Photo Progrès/DR
W6908 - V0
Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
Mercredi 27 octobre 2021                                                                                                                              SUPPLÉMENT                                    9

  Vin et vigneron de l’année

Le domaine de Lorient
produit du Saint-Péray bio
En Ardèche, le duo                       ment le cépage ardéchois                 Dimitri Roulleau-Gallais
à la tête du Domaine                     « oublié » Dureza et des vi-             et Laure Colombo cultivent
de Lorient produit                       gnes à Cornas.                           du Saint-Péray sur quatre
notamment du Saint-                                                               hectares d’un domaine
Péray en bio. Lauréats                    « Nous voulions intégrer                qu’ils ont créé à partir
du trophée du vin                        d’autres activités à notre fer-          de zéro, en 2014. Ils ont pensé
et vigneron de l’année,                  me pour ne pas être tournés              une ferme vigneronne,
ils ambitionnent de produire             seulement sur le vin, expli-             qui tourne autour du vin
en agroforesterie. Leur vin              que Laure Colombo. Nous                  mais est aussi polycultures.
                                         avons donc également des                 Photo Progrès/DR
a été servi sur la table
                                         animaux (deux vaches, une
du dîner de gala de la soirée.           dizaine de brebis), des ar-              tal environ 400 arbres sur le

I  nstallés depuis 2014 sur
   les hauteurs de Saint-Pé-
ray (Ardèche), Laure Co-
                                         bres fruitiers, des ru-
                                         ches… ». Le domaine loue
                                         également deux gîtes.
                                                                                  domaine.
                                                                                    « Cela a différents avanta-
                                                                                  ges : apporter de la biodiver-
lombo et Dimitri Roulleau-                                                        sité sur la parcelle, avoir des
Gallais ont créé leur                    Des projets                              parcelles plus résilientes et
domaine à partir de zéro.                en développement                         plus aptes à faire face au
L’œnologue de formation et                Parmi les grands projets du             changement climatique… »,
l’ancien photographe pro-                couple : développer la cultu-            décrit encore la vigneronne.
duisent, en bio, du Saint-Pé-            re viticole en agroforesterie.             Nul doute que le trophée                « son domaine à soi » leur                d’ailleurs été servi avec l’en-
ray sur quatre hectares et               Ce qui suppose la plantation             du vin et vigneron de l’an-               apportera un coup de pro-                 trée du chef Vincent Leleu
possèdent quelques vignes                d’une centaine d’arbres par              née, pour ce duo de profes-               jecteur.                                  lors du dîner de gala des tro-
hors appellation, notam-                 hectare de vignes, soit au to-           sionnels qui souhaitait avoir               Leur Saint-Péray 2019 a                 phées de la gastronomie.

                                                                                    Trophée du bouchon lyonnais de l’année

                                                                                  Olivier Canal fête en beauté
                                                                                  les 100 ans de La Meunière
                                                                                  « Une institution                         taire. Cela va m’apporter de la fraî-     (Lyon 6e).
                                                                                  centenaire qui n’a pas pris               cheur et de la clientèle », espère-t-il
                                                                                  une ride. » Voilà comment                 avant de rajouter : « On va bien l’ar-    « Mettre Guignol dans
                                                                                  se définit le bouchon                     roser. »                                  une gamelle et la secouer un peu »
                                                                                  de la rue Neuve repris                      Notamment avec Annick Ro-                 La Meunière est un bouchon tra-
                                                                                  il y a 7 ans par Olivier                  man, son maître d’hôtel « qui appor-      ditionnel mais Olivier Canal a déci-
                                                                                  Canal qui a décidé                        te son dynamisme et sa joie de vivre      dé « de mettre Guignol dans une ga-
                                                                                  de moderniser                             en salle ». Avec également son asso-      melle et de la secouer un peu ! »
                                                                                  cette cuisine traditionnelle.             cié Franck Delhoume avec qui il est       Autrement dit, il ne renie en rien la
                                                                                                                            en cheville au Bistrot du Potager du      cuisine lyonnaise mais il a décidé de

                                                                                  E    t voilà un beau trophée pour cé-
                                                                                       lébrer les 100 ans de La Meuniè-
                                                                                  re ! En attendant « de marquer le
                                                                                                                            boulevard Stalingrad (Villeurban-
                                                                                                                            ne) et au Food Traboule créé dans le
                                                                                                                            Vieux-Lyon avec plein d’autres
                                                                                                                                                                      la moderniser, à commencer par les
                                                                                                                                                                      quenelles qu’il présente en frites et
                                                                                                                                                                      qu’il accompagne avec une petite
                                                                                  coup entre novembre et décem-             chefs, après avoir repris La Meuniè-      mayonnaise Nantua (à base d’écre-
                                                                                  bre », Olivier Canal, qui fêtera lui      re il y a 7 ans. « Les trois derniers     visses) ou homardine (à base de ho-
                                                                                  ses 50 ans l’an prochain, est très fier   propriétaires ont acheté un               mards). « C’est une création mai-
                                                                                  et très heureux de recevoir cette ré-     1er avril », confie d’ailleurs Olivier    son », dit-il. La Meunière, qui
                                                                                  compense et donc de se distinguer         Canal.                                    permet d’installer 70 couverts, est
                                                                                  parmi les nombreux bouchons que             Ex-élève de Guy Savoie, ce chef         donc un gros bouchon. On peut y
                                                                                  compte Lyon. « Cela tombe bien,           natif de Marseille a fait ses classes     manger du mardi au samedi et il se-
Olivier Canal, en cuisine, et sa complice de presque toujours Annick              c’est la bonne année pour le rece-        avec Mathieu Viannay au restau-           ra ouvert les trois premiers diman-
Roman, en salle, font le succès de La Meunière. Photo Progrès/DR                  voir, compte tenu du contexte sani-       rant Les Oliviers, rue de Sully           ches de décembre.

  Trophée de l’accueil

Sylvie Huynh a gagné
avec Mama Chow
Que ce soit dans son premier             pour recevoir son trophée. Mais          nels français, dont celui qui devien-
restaurant, Mrs Wynn,                    hier soir, lors de la remise des tro-    dra un jour mon grand-père. » Un
ou celui qu’elle a créé                  phées, cela s’est forcément bien         portrait de Madame Chow orne
il y a trois ans en hommage              passé. « La restauration est pour        l’entrée de l’établissement. Le cli-
à sa grand-mère                          moi une passion, j’aime accueillir       ent est donc doublement accueilli
vietnamienne, Mama Chow,                 les gens. L’accueil, c’est la base,      en franchissant le pas.
Sylvie Huynh a toujours                  c’est l’image qu’on donne du res-          Sylvie a d’abord créé Mrs Wynn,
accordé énormément                       taurant aux clients avant les plats. »   dans le 2e arrondissement, avec
d’importance à l’accueil.                En parlant de plats, Mama Chow           son ex-compagnon, puis a décidé,
                                         propose une cuisine indochinoise,        à leur séparation, de se lancer dans

D’     une petite voix douce, elle se
       dit simplement ravie de rece-
voir ce trophée. Très timide dans la
                                         « adaptée au palais des Europé-
                                         ens », précise Sylvie. Elle a nommé
                                         ce restaurant en hommage à sa
                                                                                  l’aventure de Mama Chow. « Grâ-
                                                                                  ce au soutien de mes amis qui
                                                                                  m’ont beaucoup aidée et m’ont dit
vie, « alors que je suis très à l’aise   grand-mère. « Je suis née à Biên         de continuer à poursuivre mon rê-
dans mon restaurant », Sylvie            Hoa, une ville du Sud Vietnam, où        ve », insiste-t-elle. Pour le plus
Huynh avoue qu’elle tremble rien         ma grand-mère tenait un restau-          grand plaisir des fidèles et des nou-     Sous le regard de sa grand-mère qui a donné son nom au restaurant,
qu’à l’idée de monter sur scène          rant et recevait beaucoup de colo-       veaux clients.                            Sylvie Huynh aime accueillir ses clients. Photo Progrès/Christel REYNAUD
                                                                                                                                                                                                W6909 - V0
Un palmarès d'exception - 13es Trophées de la Gastronomie et des Vins - Le Progrès
10 SUPPLÉMENT                                                                                                                                                                 Mercredi 27 octobre 2021

  Trophée du chef pâtissier de l’année

Jérôme de Oliveira ne se
lasse pas des récompenses
Le Lyonnais installé                       d’Yssingeaux. Il cite deux chefs qui     Un flanc, une tarte au citron
à Cannes depuis 10 ans                     ont compté pour lui : Éric Alotto à      meringuée ou une tarte tatin
a été sacré champion                       Chaponost et Sébastien Bouillet à        sont les pâtisseries préférées
du monde de pâtisserie                     la Croix-Rousse. « J’adore Lyon, il y    de Jérôme de Oliveira dont
en 2009, à 23 ans. Pour                    a de la place pour tout le monde         la dernière création est un sablé
autant, ce nouveau trophée                 mais étant resté très proche de Seb,     addiction avec un gianduja (crème
lui fait chaud au cœur.                    je me voyais mal m’installer à côté      de noisette) et une coque fine
Car c’est à travers ce genre               de lui, explique Jérôme de Oliveira.     en chocolat au lait ou au chocolat
de récompense qu’il prend                  Et puis, l’appel du soleil a été trop    noir. Photo Colas DECLERCQ
                                           fort. » C’est avec un plaisir non dis-
toute la mesure de la chance
                                           simulé que le chef pâtissier est re-     car c’est une chance de faire ce mé-
qu’il a de faire ce métier.                monté hier à Lyon pour venir cher-       tier : on essaie de réaliser de belles et

I   nstallé depuis 10 ans dans le sud
    de la France, où il a développé
toute la panoplie de la pâtisserie ar-
                                           cher son trophée. Un énième
                                           trophée pour lui qui en a vu d’au-
                                           tres : vainqueur de la Coupe du
                                                                                    de bonnes choses à l’adresse des cli-
                                                                                    ents. Une récompense comme cel-
                                                                                    le-ci nous apporte une crédibilité.
tisanale dans sa boutique à Cannes         monde des arts sucrés sur 3 jours en     On continue de faire plus. » Cela
et son laboratoire à Grasse, Jérôme        binôme mixte en 2008 et titre de         signifie davantage enrichir le site in-
de Oliveira n’en oublie pas pour au-       champion du monde en 2009 au Si-         ternet et écrire un livre que dévelop-
tant ses racines lyonnaises. Il a gran-    rha. « Certes, mais je ne m’en lasse     per d’autres boutiques. « Je ne serai
di à Chaponost, où une grande par-         pas, poursuit Jérôme de Oliveira.        pas le Sébastien Bouillet du Sud,           nouvelles créations et de nouveaux        Sa pâtisserie préférée ? « Un flanc,
tie de sa famille vit encore. Il a suivi   C’est moi qui prends ce titre mais je    clame Jérôme de Oliveira, bientôt           produits. » Il vient de sortir un sablé   une tarte au citron meringuée ou
son apprentissage à l’école hôteliè-       le vois vraiment à l’échelle de mon      papa d’un deuxième garçon. Je veux          addiction avec un gianduja (crème         une tarte tatin ». Des goûts simples.
re Rabelais de Dardilly avant d’inté-      entreprise et de l’ensemble des sala-    aussi profiter de ma famille. Ce qui        de noisette) et une coque fine en
grer l’école supérieure de pâtisserie      riés (15 personnes). C’est gratifiant,   me tient à cœur, c’est de trouver de        chocolat au lait ou au chocolat noir.        jeromedeoliveira.com

                                                                                      Trophée de la grande table de l’année

                                                                                    Deux étoiles mais premier
                                                                                    trophée pour Éric Canino
                                                                                    Le chef du restaurant                       est un homme de convictions.              producteurs locaux. Son incroya-
                                                                                    La Voile à Ramatuelle                       Formé par Michel Guérard, chef            ble menu tout légumes est deve-
                                                                                    a certes deux étoiles                       étoilé d’Eugénie-Les-Bains puis           nu un grand classique de la carte,
                                                                                    Michelin mais n’avait                       par Guy Martin, du Grand Vé-              tout comme son plat signature, le
                                                                                    jamais remporté d’autre                     four à Paris, il a été l’un des pré-      thon rouge frotté aux épices.
                                                                                    trophée à titre personnel.                  curseurs d’une gastronomie bien-             Il y a deux ans, Éric Canino a
                                                                                    Voilà qui récompense                        être à la fois légère et gourmande.       vaincu un autre combat, le can-
                                                                                    un homme de cœur                            « On utilise très peu de sucre,           cer. « Ma thérapie, ça a été le
                                                                                    et de goût.                                 pratiquement pas de beurre, on            travail, explique-t-il. C’est un
                                                                                                                                ne monte pas les sauces au beur-          combat personnel, il faut avoir le

                                                                                    C’    est avec une grande fierté
                                                                                          que lui aussi est remonté,
                                                                                    hier de son Sud natal, pour rece-
                                                                                                                                re, on utilise de la crème unique-
                                                                                                                                ment pour alléger », souligne-t-il.
                                                                                                                                  C’est à travers cette cuisine min-
                                                                                                                                                                          mental pour le mener. » Il tient à
                                                                                                                                                                          impliquer Albéric Hay, son se-
                                                                                                                                                                          cond, qui a tenu la maison durant
                                                                                    voir ce trophée. « J’ai beaucoup            ceur qu’il a remporté, « sans les         ses hospitalisations mais très vite
                                                                                    de copains ici à Lyon. Un trophée           provoquer », dit-il, 2 étoiles au         il est revenu pour notamment ou-
                                                                                    dans la ville de la gastronomie et          Michelin en 2015 et en 2020, lui          vrir d’autres établissements du
                                                                                    celle de Monsieur Paul, c’est en-           qui a été choisi par Michel Rey-          groupe La Réserve. « Je ne suis
                                                                                    core plus joli », confie Éric Cani-         bier dès l’ouverture de La Voile          pas un cuisinier de bureau, je suis
                                                                                    no. Ce défenseur de la qualité et           en 2009.                                  en cuisine avec mes gars, même à
                                                                                    en même temps explorateur du                  Amoureux du beau produit,               52 ans », conclut-il.
Éric Canino est le chef du restaurant La Voile à Ramatuelle                         goût, chasseur de produits d’ex-            Éric Canino privilégie les circuits
qui rouvrira en mai pour la prochaine saison. Photo Grégoire GARDETTE               cellence et virtuose de la légèreté,        courts, aux côtés des meilleurs              www.lareserve-ramatuelle.com

  Trophée Jeunes apprentis

Un avenir prometteur
pour Marie Biche et Romain Quenot
Marie Biche                                l’un de ses professeurs qui a suggé-     et du maître d’hôtel, Emmanuel
et Romann Quenot,                          ré sa candidature aux Trophées de        Tachon-Foley, Romann Quenot,
lauréats du Trophée                        la Gastronomie. « Quand on m’a           apprenti serveur, a fait ses pre-
Jeunes apprentis.                          annoncé que j’étais lauréate,            miers pas en salle fin 2019 avec
                                           j’étais vraiment contente» Si elle       réussite. Une intégration et une

F   ormée au lycée - hôtelier Lesdi-
    guières à Grenoble, Marie Bi-
che jeune pâtissière de 22 ans a
                                           en parle au passé, c’est parce que
                                           Marie a décidé de relever une nou-
                                           velle aventure professionnelle et a
                                                                                    belle évolution très appréciées par
                                                                                    ses tuteurs : «Romann a pris rapi-
                                                                                    dement ses marques, a le sens de
effectué son apprentissage dans            intégré les cuisines du prestigieux      l’écoute et du service. Sa rigueur et
les cuisines du restaurant L’Am-           restaurant d’Anne-Sophie Pic à           sa gentillesse sont très appréciés».
broisie, 1 étoile au guide Michelin,       Valence, triplement étoilé au gui-       Des éloges et beaucoup d’émotion
à Saint-Didier-de-la-Tour. D’abord         de Michelin. Elle rêve désormais         pour notre jeune lauréat, dont
formée à la cuisine, Marie s’est           de marcher dans les pas du célèbre       l’ambition est de conclure avec
jetée dans le grand bain de la pâtis-      pâtissier, Julien Dugourd, son ido-      succès son contrat d’apprentissa-
serie. « J’ai tout de suite accrochée      le.                                      ge et de poursuivre une belle et            13es soirée de la gastronomie du Progrès Les apprentis de l'année
avec la pâtisserie car cela deman-           Au M Restaurant, dans le 6e sous       prometteuse aventure au M Res-              Marie Biche et Romann Quenot, en présence de son chef
de beaucoup de précision. » C’est          les ordres du Chef Julien Gautier        taurant qui projette de l’enroler.          Julien Gautier du M Restaurant Photo Progrès/Richard MOUILLAUD
W6910 - V0
Mercredi 27 octobre 2021                                                                                                                      SUPPLÉMENT                                   11

  Trophée DU chef espoir

Matthieu Girardon
à la conquête de l’étoile
Matthieu Girardon, chef                 restaurateurs - « la cuisine          Matthieu Girardon, chef -
du Burgundy by                          c’est une histoire de vie chez        propriétaire du restaurant
Matthieu à Lyon,                        nous » - Matthieu Girardon of-        le Burgundy by Matthieu
lauréat du Trophée                      ficie déjà depuis une quinzai-        à Lyon, vise une première
du Chef Espoir.                         ne d’années. « J’ai été le bras       étoile au prestigieux guide
                                        droit de René et Maxime               Michelin.

I   l commence sérieusement à
    se faire un nom à Lyon, ou
plutôt un prénom. Matthieu
                                        Meilleur, les chefs du restau-
                                        rant La Bouitte à Saint-Mar-
                                        tin-de-Belleville (Savoie), 3
                                                                              Photo Freddie Barbera

                                                                              sur les jus, les sauces. Une cui-
Girardon, 32 ans, originaire de         étoiles au guide Michelin. J’ai       sine simple et efficace avec
la Loire, s’est associé au grou-        aussi travaillé avec Glenn Viel,      beaucoup d’acidité, du citron,
pe Solexia et a repris le Bur-          qui est un très bon ami, à Cour-      des vinaigres, de l’amer, du
gundy, rebaptisé « Burgundy             chevel et en Corse. » C’est dire      croustillant. »
by Matthieu ». Avec une ambi-           les qualités du garçon. « À 30          Matthieu Girardon privilégie
tion claire et affirmée : décro-        ans, quand on est second d’un         les produits de saison, bruts,
cher une première étoile.               chef 3 étoiles, que l’on fait         avec peu de cuisson, voire
« Quand je suis arrivé en 2019,         beaucoup de cartes et créa-           crus. Et les clients se régalent.
je suis reparti de zéro. J’ai tout      tions, on a envie de s’expri-         « C’est le plus important pour
cassé, refait la cuisine. J’ai im-      mer. »                                moi. Que les gens soient con-
posé mon style et recruté du              C’est pour cela qu’il s’est lan-    tents, que le restaurant soit          née. « Je le prends comme un             vrait tarder…
personnel à mon image. » Cel-           cé à corps perdu dans l’aventu-       plein et que le personnel heu-         encouragement, une récom-
le d’un chef prometteur mais            re Burgundy. « Je fais ma cuisi-      reux. » Lui ne boude pas son           pense. Je suis très content                 Burgundy by Matthieu, 24 quai
déjà expérimenté pour son jeu-          ne… Celle que j’aime. Une             plaisir d’avoir décroché le Tro-       qu’on ait pensé à moi. » En                 Saint-Antoine 69 002 Lyon.
ne âge. Issu d’une famille de           cuisine gastronomique axée            phée du Chef Espoir de l’an-           attendant l’étoile qui ne de-               Tel : 04 72 04 04 51.

                                                                                TROPhée du sommelier et caviste

                                                                              Georges Dos Santos,
                                                                              épicurien en chef
                                                                              Georges Dos Santos,                    de l’année, je fournis en vins, spiri-   Sommelier et Caviste de l’année
                                                                              caviste de l’Antic Wine                tueux et… moutons à cinq pattes,         coulait donc de source. Même si de
                                                                              à Lyon, lauréat                        quelque 80 restaurants étoilés Mi-       l’eau, il n’en boit pas beaucoup…
                                                                              du Trophée Sommelier                   chelin. Je suis également somme-         « En 1984, quand j’ai dégusté pour
                                                                              et Caviste de l’année.                 lier intervenant pour une dizaine        la première fois un Château
                                                                                                                     de tables étoilées dans le monde »       Yquem, j’ai dit j’en boirai toute ma

                                                                              F   igure de la gastronomie lyon-
                                                                                  naise, Georges Dos Santos, pa-
                                                                              tron de l’Antic Wine à Lyon et som-
                                                                                                                     raconte non sans fierté Georges
                                                                                                                     Dos Santos, qui aime autant parler
                                                                                                                     de vin que d’art et de belles motos
                                                                                                                                                              vie » raconte Georges Dos Santos
                                                                                                                                                              qui a parcouru le monde pour dé-
                                                                                                                                                              couvrir les plus grands nectars.
                                                                              melier reconnu, est l’homme qui a      anglaises, même s’il n’a pas le per-     « Ce qui m’intéresse, c’est le patri-
                                                                              servi le président de la République,   mis. « Je m’intéresse à tout, je suis    moine, l’histoire, la découverte. »
                                                                              Emmanuel Macron, lors du récent        boulimique de tout. Comme je suis        Et Georges Dos Santos en ap-
                                                                              dîner des chefs organisé dans le       insomniaque et que je ne me cou-         prend encore tous les jours. « Il
                                                                              cadre du Sirha à Lyon. « Depuis 15     che jamais avant 4 heures du ma-         vaut mieux ne pas tout connaître
                                                                              ans, je suis le sommelier des Bocu-    tin, je lis. » Et il aime partager ses   d’une seule science car on en de-
                                                                              se d’Or et des repas de la gastrono-   connaissances et découvertes avec        vient barbant, mais connaître un
                                                                              mie. » Un dîner de prestige organi-    les gens qui le croisent à l’Antic       peu de tout car on a toujours à
                                                                              sé dans les salons de la préfecture    Wine. « Cela fait 20 ans que j’ai        apprendre » conclut, philosophe,
                                                                              du Rhône qui réunissait les plus       cette petite boutique de 18 m². J’ai     le caviste lyonnais.
                                                                              grands chefs français et qui restera   été élu meilleur caviste de France
Georges Dos Santos, caviste de l’Antic Wine, est une figure                   à n’en point douter dans les mé-       et parmi les dix meilleurs au mon-          Antic Wine, 18 rue du Bœuf 69 005
de la gastronomie lyonnaise. Photo Progrès/Frédéric CHAMBERT                  moires lyonnaises. « Tout au long      de. » Lui décerner le Trophée du            Lyon. Tel : 04 78 37 08 96.

  Trophée de la bistronomie

Thomas Lemaire, un chef
en quête d’authenticité
Thomas Lemaire, chef                    décidé de créer notre restaurant,     tions comme le Plaza Athénée à
du restaurant Table                     nous l’avons fait ensemble. Le        Paris, Pic à Valence, le Martinez
et Partage à Lyon,                      lieu est à notre image », coloré et   à Cannes. « J’ai un parcours très
lauréat du Trophée                      chaleureux. Chez Table et Parta-      gastronomique. Rien ne me pré-
de la Bistronomie.                      ge, c’est un peu comme à la mai-      destinait à ouvrir un restaurant
                                        son. « Les clients sont chez          de type bistro. » Et pourtant, il se

C’    est un homme heureux qui
      vient de décrocher le Tro-
phée de la Bistronomie. « Ce tro-
                                        eux. » D’ailleurs, ce ne sont pas
                                        des clients mais des convives, aux
                                        yeux de Thomas Lemaire. « Nous
                                                                              régale aux fourneaux de Table et
                                                                              Partage. « Chez nous, c’est en-
                                                                              trée, plat, dessert à 25 euros, avec
phée est un cadeau qui est collec-      sommes heureux de les recevoir.       des produits qualitatifs et locaux
tif. Quand Le Progrès nous a            C’est ça la bistronomie. Un mo-       au maximum. » Et les clients ne
appris la bonne nouvelle, nous          ment d’authenticité, de partage. »    s’y trompent pas. Table et Partage
avons été très surpris. » Nous,         Le chef qui est passé par de gran-    affiche complet midi et soir.
c’est Thomas Lemaire et son             des maisons propose une cuisine
épouse Susana. L’un ne va pas           soignée et gourmande. À 43 ans,          Table et Partage, 2 rue Étienne
sans l’autre. « Je suis en cuisine et   c’est sa première adresse après          Richerand 69 003 Lyon. Tel :        Thomas Lemaire et son épouse Susana accueillent les convives
elle en salle. Quand nous avons         avoir travaillé dans des institu-        04 87 24 79 74.                     « comme à la maison ». Photo Fred Durantet
                                                                                                                                                                                        W6911 - V0
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