Un vaste réservoir d'images sous licences libres - Framablog

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Un vaste réservoir d’images
sous licences libres
Vous cherchez des images utilisables pour vos sites ou
publications ? Savez-vous qu’il est facile d’en trouver avec
divers niveaux de permissions via le moteur de recherche des
Creative Commons ?

Ces petits logos, familiers des libristes, sont souvent
combinés et permettent de savoir précisément à quelles
conditions vous pouvez utiliser les images :

      Attribution : vous devez mentionner l’identité de
      l’auteur initial (obligatoire en droit français) (sigle :
BY)

     Non Commercial : vous ne pouvez pas tirer un profit
     commercial de l’œuvre sans autorisation de l’auteur
(sigle : NC)

      No derivative works : vous ne pouvez pas intégrer tout ou
      partie dans une œuvre composite (sigle : ND)

     Share alike : partage de l’œuvre, vous pouvez rediffuser
     mais selon la même licence ou une licence similaire
(sigle : SA)

Si vous êtes dans le monde de l’éducation, pensez à faire
adopter les bonnes pratiques aux élèves et étudiants qui ont
besoin d’illustrer un document et qui ont tendance à piller
Google images sans trop se poser de questions…
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… mais il arrive souvent que de grands médias donnent aussi de
bien mauvais exemples !

Si vous êtes embarrassé⋅e pour ajouter les crédits nécessaires
sous l’image que vous utilisez, le nouveau moteur de recherche
de Creative Commons vous facilite la tâche. C’est une des
nouveautés qui en font une ressource pratique et précieuse,
comme Jane Park l’explique dans l’article ci-dessous.

Article original : CC Search is out of beta with 300M images
and easier attribution

Traduction Framalang : Goofy

Le moteur de recherche de Creative
Commons propose maintenant 300
millions d’images plus faciles à
attribuer
par Jane Park

Jane        Park,
directrice de la
Recherche Creative
Commons dont elle
pilote         la
conception,
l’implémentation
et             le
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développement

Désormais la recherche Creative Commons n’est plus en version
bêta, elle propose plus de 300 millions d’images indexées
venant de multiples collections, une interface entièrement
redessinée ainsi qu’une recherche plus pertinente et plus
rapide. Tel est le résultat de l’énorme travail de l’équipe
d’ingénieurs de Creative Commons avec l’appui de notre
communauté de développeurs bénévoles.

CC Search parcourt les images de 19 collections grâce à des
API ouvertes et le jeu de données Common Crawl, ce qui inclut
les œuvres artistiques et culturelles des musées (le
Metropolitan Museum of Art, le Cleveland Museum of Art), les
arts graphiques (Behance, DeviantArt), les photos de Flickr,
et un premier jeu de créations en 3D sous CC0 issus de
Thingiverse.

Au plan esthétique et visuel, vous allez découvrir des
changements importants : une page d’accueil plus sobre, une
navigation meilleure avec des filtres, un design en harmonie
avec le portail creativecommons.org, des options d’attribution
faciles à utiliser et des canaux de communication efficaces
pour faire remonter vos questions, réactions et désirs, tant
sur les fonctionnalités du site que sur les banques d’images.
Vous trouverez également un lien direct vers la page d’accueil
des Creative Commons (le site de l’ancienne recherche est
toujours disponible si vous préférez).
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Interface ancienne de la recherche d’images, qui
demandait plusieurs étapes

Nouvelle interface qui unifie les recherches à partir
d’un seul champ de saisie
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à gauche le nombre de résultats disponibles, et au
   survol de l’image, les symboles qui signalent les
   niveaux de permission

Si vous jetez un œil sous le capot, vous verrez que nous avons
réussi à diminuer le temps de recherche et nous avons amélioré
la pertinence de la recherche par phrase. Nous avons aussi
implémenté des métriques pour mieux comprendre quand et
comment les fonctionnalités sont utilisées. Enfin, nous avons
bien sûr corrigé beaucoup de bugs que la communauté nous a
aidé à identifier.
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Une fois l’image sélectionnée, un simple clic pour
   copier les crédits (en texte enrichi ou en HTML)

Et bientôt…
Nous allons continuer à augmenter la quantité d’images de
notre catalogue, en visant en priorité les collections
d’images comme celles de Europeana et Wikimedia Commons. Nous
projetons aussi d’indexer davantage de types d’œuvres sous
licences CC, tels que les manuels et les livres audio, vers la
fin de l’année. Notre but final demeure inchangé : donner
l’accès à 1,4 milliard d’œuvres qui appartiennent aux
Communs), mais nous sommes avant tout concentrés sur les
images que les créateurs et créatrices désirent utiliser de
diverses façons, comment ils peuvent apprendre à partir de ces
images, les utiliser avec de larges permissions, et restituer
leur exp)érience à tous pour nourrir la recherche Creative
Commons.

Du point de vue des fonctionnalités, des avancées spécifiques
figurent dans notre feuille de route pour ce trimestre : des
filtres pour une utilisation avancée sur la page d’accueil, la
possibilité de parcourir les collections sans entrer de termes
de recherche, et une meilleure accessibilité et UX sur mobile.
De plus, nous nous attendons à ce que certains travaux liés à
la recherche CC soient effectués par nos étudiants du Google
Summer of Code à partir du mois de mai.

Le mois prochain à Lisbonne, au Portugal, nous présenterons
l’état de la recherche (“State of CC Search”) à notre sommet
mondial    (CC Global Summit) où sera réunie toute une
communauté internationale pour discuter des développements
souhaités et des collections pour CC Search.

Participez !
Vos observations sont précieuses, nous vous invitons à nous
communiquer ce que vous souhaiteriez voir s’améliorer. Vous
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pouvez également rejoindre le canal #cc-usability sur le Slack
de CC pour vous tenir au courant des dernières avancées.

Tout notre code, y compris celui qui est utilisé pour la
recherche CC, est open source (CC Search, CC Catalog API, CC
Catalog) et nous faisons toujours bon accueil aux
contributions de la communauté. Si vous savez coder, nous vous
invitons à nous rejoindre pour renforcer la communauté
grandissante de développeurs de CC.

Remerciements
CC Search est possible grâce à un certain nombre
d’institutions et d’individus qui la soutiennent par des dons.
Nous aimerions remercier en particulier Arcadia, la fondation
de Lisbet Rausing et Peter Baldwin, Mozilla, et la fondation
Brin Wojcicki pour leur précieux soutien.

Sur le Framablog, on se sert souvent de GG le Générateur de
Geektionerd. Pourquoi pas vous ?
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Khrys’presso du lundi 6 mai
2019
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour
découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la
semaine dernière.

Brave New World
     Chine : Recours à une application pour la surveillance
     de masse au Xinjiang (hrw.org)
     Code Red (logicmag.io – en anglais)
       L’orientalisme du XXIe siècle réduit la Chine – qui
       abrite un être humain sur cinq sur la planète – à un
       rêve de fumeries d’opium numériques, où des despotes
       tout-puissants demandent aux étrangers de leur payer le
       prix du commerce, et où les nouveaux Shangri-las
       gardent les secrets de la suprématie de l’IA. Comme
       toutes les projections, ces histoires révèlent
       finalement moins sur leur sujet présumé que sur les
       personnes qui les racontent. Combien de prises de
       position à chaud sur la techno-dystopie chinoise
       parlent de technologie de surveillance et
       d’irresponsables collectes de données comme si les
       États-Unis n’étaient pas eux aussi en proie à ces
       phénomènes ?

     Chine : vous pouvez être arrêté pour ce qui se passe
     dans votre groupe de discussion dans un chat ou sur un
     forum en ligne (developpez.com)
     La Chine bloque maintenant Wikipedia dans toutes les
     versions de langues (ooni.torproject.org – en anglais)
     Poutine signe la loi Runet qui permet de couper
     l’internet russe du reste du monde – Elle entrera en
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vigueur en novembre (developpez.com)
L’Europe touchée par le trafic de gaz réfrigérant, 15
000 fois plus néfaste que le CO2 (usbeketrica.com)
Le Parlement britannique devient le premier à déclarer
l’ « urgence climatique » (francetvinfo.fr)
Neutralité du net : Bruxelles juge que les internautes
européens sont bien protégés (numerama.com)
Deux ans de neutralité du réseau en Europe : 31 ONG
demandent instamment la garantie de traitement non
discriminatoire des communications (edri.org – en
anglais)
Sinistre backdoor trouvée dans du matériel réseau,
parfaite pour de l’espionnage gouvernemental : les
Chinois… ah non, attendez, c’est encore Cisco
(theregister.co.uk – en anglais)
 Oui, tous connaissent des bugs, de Cisco à Huawei, et
 de Ericsson à Siemens. C’est important que ces bugs
 soient réparés. Mais c’est juste étrange de voir
 l’administration américaine s’appuyer sur ses alliés
 pour se débarrasser des équipements Huawei, apparemment
 par peur de l’espionnage chinois via des portes
 dérobées, alors que les produits américains sont tout
 aussi défectueux et accessibles à distance.
 C’est une chose pour un pays de dire qu’il ne veut que
 du matériel auquel il peut faire confiance sur ses
 réseaux ; c’en est une autre de faire pression
 publiquement sur d’autres pays pour qu’ils abandonnent
 leurs fournisseurs de matériel. Cela ne fait qu’ajouter
 du poids à l’argument selon lequel l’Amérique est tout
 simplement contrariée par le fait que ses entreprises
 se font concurrencer par Huawei et d’autres fabricants
 en Chine.
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DuckDuckGo propose le Do Not Track Act, un projet de loi
qui obligerait les sites à ne pas pister les internautes
qui utilisent Do Not Track
Le commissaire de la FCC exige des réponses de AT&T, T-
Mobile, Sprint et Verizon sur les données de
localisation téléphonique (motherboard.vice.com – en
anglais)
  Ces demandes constituent la dernière mesure prise par
  les entreprises de télécommunications qui ont déclaré
  qu’elles mettraient un terme à la vente de données de
  localisation à des tiers suite à l’enquête menée par
  Motherboard

Une base de données supprimée du « cloud »   après avoir
exposé des détails liés à 80 millions         de foyers
américains (cnet.com – en anglais)
Boeing 737 MAX : le système d’alerte         en cas de
dysfonctionnement logiciel était devenu…     une option
payante (sciencesetavenir.fr)
Julian Assange condamné à 50 semaines de prison par la
   justice britannique (liberation.fr) – voir aussi :
   Julian Assange condamné à près d’un an de prison pour
   violation des conditions de sa liberté provisoire au
   Royaume-Uni (lemonde.fr) et Julian Assange ne souhaite
   pas se livrer à une extradition vers les États-Unis pour
   « avoir fait du journalisme qui a remporté de nombreux
   prix » (developpez.com)

Spécial France
   Orange prêt à investir encore dans les câbles sous-
   marins via ASN (zdnet.fr)
   Fibre optique : l’Arcep publie un petit guide pour
   mettre fin aux idées reçues (tomsguide.fr)
   Des drones policiers à Paris : Mounir Mahjoubi pousse en
   faveur de la surveillance technologique (numerama.com)
   Votre smartphone pourra bientôt servir de carte Vitale
   (numerama.com)
   Quels sont les logiciels libres que l’État conseille en
   2019 ? (numerama.com)
   Des directeurs d’école mobilisés contre le projet de loi
   se font taper sur les doigts (liberation.fr)
   À Paris, vous n’avez le droit de déposer votre
   trottinette en libre-service… nulle part (numerama.com)
   Il vaut mieux être – bien – assuré, lorsqu’on utilise
   une trottinette électrique (lemonde.fr)
   Notre-Dame : plus de 1 000 experts appellent Macron à
   éviter la « précipitation » (lemonde.fr)
   À Notre-Dame de Paris, il est venu le temps des
   horlogers (liberation.fr)
   La nouvelle flèche de Notre Dame pourrait être protégée
   par des droits d’auteur et bloquée par les filtres de
   l’UE (boingboing.net – en anglais)
     Il est proposé de remplacer la flèche de Notre Dame –
     qui était un ajout relativement moderne – par une
     nouvelle flèche d’architecte-star, qui pourra être
soumise aux mêmes règles de copyright français qui
    interdisent par exemple les photos commerciales de la
    Tour Eiffel la nuit.
    Le droit d’auteur n’interdirait que les utilisations
    « commerciales », mais c’est un terme très mal défini,
    et la nouvelle directive Copyright impose des filtres
    pour bloquer la contrefaçon, qui ne seront pas en
    mesure de déterminer dire si vous êtes un photographe
    commercial ou non.[…]
    L’une des propositions-clef de l’eurodéputée pirate
    Julia Reda dans son rapport d’évaluation du droit
    d’auteur[…] était de mettre en œuvre une totale liberté
    de panorama à travers l’UE. Le Parlement européen a
    soutenu l’idée, comme l’ont fait tous les pays de l’UE
    sauf un – la France […] et l’idée a du coup été
    abandonnée.

   Autour   de    Notre-Dame,   un   silence    de   plomb
   (liberation.fr)
     quelque 400 tonnes de plomb contenues dans la toiture
    et dans la flèche de la cathédrale, comme dans les
    peintures, se sont volatilisées en volutes jaunes
    chargées de particules toxiques. Un risque sur lequel
    les discours officiels restent opaques.

   La moitié de la campagne d’Emmanuel Macron financée par
   des grands donateurs (franceculture.fr)
   La liberté d’Informer selon lrem : Chronique d’Un
   pouvoir autoritaire (Mars-Avril 2019) (acrimed.org)
   1er mai : Macron confond «fête du travail» et «fête des
   travailleurs» (liberation.fr)

Spécial Gilets Jaunes
   « Vous devriez arrêter de manifester monsieur, ça ne
   vous réussit pas » – Récit d’audiences absurdes,
marquées par les premières applications de la loi anti-
casseurs et des accusations souvent floues
(rue89strasbourg.com)

« L’emploi du LBD est en rupture avec les principes du
maintien de l’ordre en France » (lemonde.fr)
La France doit mettre fin à l’usage d’armes d’une
dangerosité excessive dans le maintien de l’ordre
(amnesty.fr)
  Les grenades et le LBD40 sont classifiés comme matériel
  de guerre selon la législation française.
  Le déploiement de ce genre d’armes ainsi que leur usage
  intensif ces derniers mois et années posent la question
  des pratiques de maintien de l’ordre décidées par les
  autorités françaises.[…]
  Les autorités françaises devraient avoir pour objectif
  de chercher la désescalade et la pacification dans le
  maintien de l’ordre. […]
  « ces armes peuvent non seulement blesser gravement,
  mais aussi participer à l’escalade de la violence et
  finalement dissuader de nombreuses personnes de venir
  manifester pacifiquement, remettant ainsi en cause le
  droit de réunion et d’expression pacifiques ».
Le mur jaune (lemurjaune.fr – attention, images pouvant
choquer)
Non, l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière n’a pas été
attaqué par des black blocs, ni dégradé (liberation.fr)
Pitié-Salpêtrière : juste une mise au point
(liberation.fr)
La Pitié-Salpêtrière : la thèse de l’« attaque »
s’effondre, les gardes à vue levées (lemonde.fr)
1er-Mai : les gardés à vue de la Pitié-Salpêtrière
dénoncent un « engrenage politique » (lemonde.fr)
Hôpital Pitié-Salpêtrière : désinformation générale et
mensonges médiatiques (acrimed.org)
1er mai : les policiers avaient-ils le droit de
confisquer des gilets jaunes ? (marianne.net)
1er-Mai : le parquet ouvre trois enquêtes pour des faits
mettant en cause des policiers (lemonde.fr)
1er Mai « Neuf vagues de grenades, ce n’est plus une
erreur » (humanite.fr)
  le service d’ordre de la CGT compte à lui seul une
 dizaine de blessés, dont trois par des tirs de LBD,
 qu’ils soient directs ou non. « Cela fait plusieurs
 manifestations qu’on prend systématiquement des
 grenades, témoigne l’un d’eux. À chaque fois, on nous
 dit qu’on n’est pas la cible. Alors, soit les policiers
 visent vraiment très mal, soit ce ne sont pas que des
 erreurs… Et neuf vagues de grenades dans le carré de
 tête, ce n’est plus une erreur. »

Philippe Martinez : «Le ministre de l’Intérieur a créé
un climat de guerre civile avant même la manifestation»
(liberation.fr)
Gilets jaunes : nous ne sommes pas dupes              !
(liberation.fr)
Nous accusons ! (mediapart.fr)
  Il faut que s’arrête cette violence d’État !

 Nous accusons le ministère de l’Intérieur de provoquer
sciemment les réactions de violence dans nos villes,
    sur les ronds-points et les lieux de discussions
    publiques, afin de criminaliser toute personne qui
    s’oppose à ses lois et à ses politiques funestes.
    Nous accusons le gouvernement d’employer contre des
    civils des armes de guerre bannies dans l’ensemble des
    pays occidentaux en ignorant les mises en garde
    répétées de plusieurs organismes internationaux.
    Nous accusons la hiérarchie de la magistrature d’avoir
    accepté de couvrir cette politique néfaste en
    appliquant aveuglément et servilement les ordres donnés
    par le pouvoir exécutif.
    Nous accusons l’Inspection Générale de la Police
    Nationale d’avoir diligenté des enquêtes de façade et
    qui, à notre connaissance, n’ont débouché sur
    l’interpellation d’aucun     membre   des   forces   de   «
    maintien de l’ordre ».
    Nous accusons celles et ceux de la presse et des médias
    télévisuels qui ont accepté de se transformer en porte-
    voix du ministère de l’Intérieur et de la préfecture
    sans accomplir aucun contrôle sur leurs sources.
    Nous appelons l’ensemble des citoyens à se joindre au
    mouvement social pour dénoncer la dérive autoritaire du
    gouvernement et nous exigeons la démission de M.
    Castaner ainsi que l’ouverture d’une commission
    d’enquête indépendante afin de faire la lumière sur les
    dérives des vrais responsables de sorte qu’ils soient
    traduits en justice.

Spécial GAFAM
   Service Mon activité : Google permet enfin le nettoyage
   automatique des données (nextinpact.com)
     Pressés de toutes parts, notamment par la
     multiplication des amendes, les géants américains font
progressivement leur mue sur la question du respect des
 données et de la vie privée. Non pas qu’ils soient
 convaincus que l’intérêt de leurs utilisateurs passe
 avant tout, mais bien parce qu’après des années d’abus
 en la matière à leurs profits, leurs intérêts se
 déplacent.

Casser Amazon ne résoudra pas le problème climatique
associé (newrepublic.com – en anglais)
Voici comment Amazon surveille et licencie
automatiquement ses ouvriers d’entrepôt (developpez.com)
– voir aussi : Chez Amazon, un algorithme vire les
employés « pas productifs » (usbeketrica.com)

La compagnie de sonneries de porte qui vend de la peur –
Une entreprise appartenant à Amazon embauche des
rédacteurs pour mettre en avant des infos portant sur la
criminalité locale à ses utilisateurs (theatlantic.com –
en anglais)
  La criminalité a énormément diminué au cours des 25
  dernières années, mais la perception qu’ont les gens de
  l’ampleur de la criminalité n’a pas diminué. Une
  majorité d’Américains ont déclaré que la criminalité
  est en hausse au cours de chacune des 16 dernières
  années, et ce, malgré le fait que la criminalité dans
  chacune des principales catégories soit beaucoup plus
faible aujourd’hui qu’elle ne l’était auparavant.
 […] Ces croyances erronées sont en grande partie
 dictées par les décisions éditoriales des médias locaux
 – en particulier les bulletins de news télévisées
 locales, qui sont tout aussi sanglants aujourd’hui
 qu’ils l’étaient lorsque les taux de meurtres étaient
 deux fois plus élevés.
 […]
 Ces craintes et ces croyances erronées sont importantes
 : la consommation d’un plus grand nombre d’infos
 portant sur des actes criminels à la télévision locale
 est associée au support de mesures plus punitives de
 lutte contre la criminalité.

La technologie de reconnaissance faciale d’Amazon
suralimente la police locale (richmond.com – en anglais)
Quand votre achat Amazon explose (theatlantic.com – en
anglais)
Amazon, des       robots   avec   des   êtres   humains
(framablog.org)
Facebook m’a rendu injoignable (ploum.net/)
«Les meilleurs sont nés en 1985»: ces étranges tee-
shirts ultraciblés vendus sur Facebook (lefigaro.fr)
  Sur Instagram et Facebook, d’étranges marques vendent
 des t-shirts au niveau de précision surprenant.
 Derrière ces boutiques, un système d’exploitation des
 données personnelles opaque s’organise.[…] Certains
 utilisateurs Européens mentionnent ainsi que des
 marques leur ont proposé des produits directement avec
 leur nom de famille ou encore des informations sur
 leurs liens familiaux ou leur orientation sexuelle.

F8 : Le salaud dans le salon (affordance.info)
  A écouter Zuckerberg lors de sa conférence F8, deux
  possibilités : soit il est extrêmement confus
  intellectuellement et demeure incapable de choisir les
seules stratégies avérées pour garantir le respect de
    la vie privée de 2,7 milliards de personnes, soit il
    est extrêmement malhonnête. La deuxième hypothèse n’est
    pas à exclure totalement au regard des errances de la
    firme depuis maintenant 2 ans, et particulièrement bien
    sûr depuis les révélations du scandale Cambridge
    Analytica.

   Apple va blinder votre iPhone de publicités, parce que
   c’est rentable (zdnet.fr)
   Apple dit à des législateurs US que les gens se feront
   du mal en essayant de réparer leurs iPhone – et réussit
   à reporter l’examen du Fair Repair Act (developpez.com)

Les autres lectures de la semaine
   La vie privée pour les faibles, la transparence pour les
   puissants (laquadrature.net/)
   La vie privée du lecteur et la discrétion du
   bibliothécaire (scinfolex.com)
   Les   fascistes,     les   frais,    et   l’université
   (affordance.info)
   Histoire du muguet du 1er mai (wikipedia.org)
   Black bloc, qu’est-ce que c’est ? (theconversation.com)
   Gaz lacrymogène, des larmes en or (monde-
   diplomatique.fr)
     Quels dommages cause-t-il à ses victimes ? Quels
     problèmes pose-t-il en matière de santé publique ? Nul
     ne le sait, car personne ne s’en soucie. Dans aucun
     pays il n’existe d’obligation légale de recenser le
     nombre de ses victimes. Aucune obligation non plus de
     fournir des données sur ses livraisons, ses usages, les
     profits qu’il génère ou sa toxicité pour
     l’environnement. Depuis presque un siècle, on nous
     répète qu’il ne fait de mal à personne, que ce n’est
     rien de plus qu’un nuage de fumée qui pique les yeux.
Quand des gens en meurent — l’organisation Physicians
    for Human Rights a par exemple comptabilisé trente-
    quatre morts liées à l’usage de gaz lacrymogène lors
    des manifestations à Bahreïn en 2011-2012 —, les
    pouvoirs publics rétorquent qu’il s’agit simplement
    d’accidents.

   Le pair-à-pair (P2P) comme cadre socio–technologique
   (solidaritesemergentes.wordpress.com)
   Marc Dugain : « Dire qu’on va y arriver grâce à la
   technologie, c’est criminel » (usbeketrica.com)
   Et si on fermait tous les data centers ?
   (maisouvaleweb.fr)
   Peut-on détruire Internet ? (motherboard.vice.com)
   Et si les villes sauvaient l’Internet « libre » ?
   (usbeketrica.com)
   « L’innovation ne     peut   venir   que   des   exclus   »
   (usbeketrica.com)
   Hypercroissance tu perds ton sang froid (15marches.fr)
   24 heures dans la vie d’une cybercombattante
   (lefigaro.fr)
   Plus simple, moins douloureuse : comment la gynécologie
   peut être améliorée grâce à la tech (numerama.com)

Les BDs/graphiques/photos                           de   la
semaine
   Bug free
   Facebook
   2019 : this is what happens in an internet minute
   Mer rouge
   Chiffres
   Le peuple propose…
   Le gros mensonge de l' »attaque » du premier mai
   Martine
   Martine bis
Armes de guerre
   Sachons les reconnaître

Les vidéos/podcasts de la semaine
   Numérique : sommes-nous devenus des poissons rouges ?
   (franceculture.fr)
   Enceintes connectées      :   demain,   tous   assistés   ?
   (franceculture.fr)
   Pourra-t-on échapper à la surveillance des smart cities
   ? (franceculture.fr)
   Le grand face-à-face : ‘Le numérique nous libère-t-il ou
   serait-il un nouvel asservissement ? Faut-il enseigner
   la culture numérique au même titre que les matières
   fondamentales à l’école, au collège ou au lycée ?’
   (franceinter.fr – avec Dominique Cardon, vers 16′)
   De quelle manière les ordinateurs quantiques peuvent
   permettre de briser le chiffrement – l’algorithme de
   Shor expliqué (lien YouTube – en anglais)
   Lanceurs d’alerte : une arme géopolitique ?
   (franceculture.fr)
   Ne parlez pas de répression, vous insultez la start-up
   nation ! (bastamag.net – édito musical par La Parisienne
   Libérée)
   Emmanuel Macron : un président et ses réseaux
   (franceculture.fr)
   Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église
   (video.alternanet.fr)

Les autres trucs chouettes de la
semaine
   Les médias libres existent, voici leur carte
   (reporterre.net)
   Des Framapads plus beaux, grâce à une belle contribution
   (framablog.org)
Le programme de l’Ubuntu Party des 18 et 19 mai 2019 est
     en ligne
     Le programme PSES 2019 est en ligne
     Pass the SALT 2019 : le programme est en ligne et la
     billetterie arrive ! (linuxfr.org)

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie
Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces
« Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Amazon, des robots avec des
êtres humains
Peur des robots qui nous remplacent ? Pas forcément, mais
comment vivre et travailler avec les robots ? Une des craintes
fort répandues à propos de la robotisation consiste à
envisager qu’un grand nombre de professions, et pas seulement
parmi les moins qualifiées, pourraient être à court ou moyen
terme remplacées par des robots, du moins des systèmes
automatisés que les progrès relatifs de l’intelligence
artificielle rendraient plus performants que les humains dans
l’accomplissement de leurs tâches.

Nul n’ignore pour l’instant ce qui va survenir effectivement
mais une chose est d’ores et déjà établie : les systèmes
robotisés sont déjà là, et plutôt qu’être remplacés, pour
l’instant les travailleurs les côtoient, entrent avec eux dans
des interactions déjà problématiques. On lira par exemple ce
témoignage sur la gestion des livreurs à vélo où le donneur
d’ordres et donc de travail est un système informatique qui
piste « ses » employés autant que les clients.

À une tout autre échelle, le géant Amazon impose déjà la
présence de robots dans ses immenses entrepôts au sein du
travail humain, et comme le développe le texte ci-dessous, ce
sont les êtres humains qui y travaillent qui doivent
s’efforcer de s’adapter à leur présence ! L’anthropologue qui
signe l’article que nous avons traduit pour vous analyse ce
que représente pour les humains la perte de leur latitude
d’action, voire de leur liberté d’initiative, dans une
environnement où les robots sont omniprésents.

Les pratiques de l’entreprise Amazon, détestables pour les
conditions de travail, sont par ailleurs assez révélatrices
d’une dérive qui nous mène peut-être à renoncer peu à peu à
notre liberté, pour nous en remettre aux systèmes automatisés
dans tous les instants de notre quotidien.

Article original : How much are we sacrificing for automation?

Traduction Framalang : salelodenouye, goofy
Que sommes-nous prêts à sacrifier
pour l’automatisation ?
Par S. A. Applin
Ce que nous apprennent les entrepôts d’Amazon sur un monde où
de plus en plus, que ce soit des choses ou des personnes, tout
ce qu’il est possible de mesurer finit par être mesuré.

On a l’impression que pratiquement chaque semaine apparaît
dans l’actualité une polémique (sinon davantage) autour
d’Amazon. Dans les seules deux semaines dernières, il a été
question de conversations transcrites et enregistrées avec
Echo, d’employés d’Amazon qui protestent contre la faible
détermination de leur entreprise au sujet du dérèglement
climatique, des efforts de ladite entreprise pour prétendre
que les risques liés à la reconnaissance faciale sont « peu
significatifs », sans oublier les questions posées par la
sénatrice Warren sur les impôts fédéraux de 0 dollar pour un
profit de 10 milliards de dollars aux U.S.A. Une entreprise
aussi gigantesque qu’Amazon, avec une envergure aussi large en
termes de produits et de services, est constamment dans
l’actualité. Et malheureusement pour elle, la plupart de ces
nouvelles lui donnent l’image d’un manque de compassion,
d’intérêt et de sollicitude pour le reste du monde au sens
large, en particulier pour les humains qui travaillent pour
elle.

Ce qui a retenu mon attention au cours des dernières semaines
c’est le témoignage paru dans Vox       d’un employé dans un
entrepôt, qui s’est plaint des températures qui y régnaient.
Selon ce que Rashad Long a indiqué à la publication :

 Il fait si chaud dans les troisième et quatrième étages que
 je transpire dans mes vêtements même s’il fait très froid
 dehors… Nous avons demandé à l’entreprise de nous fournir de
 l’air conditionné, mais on nous a indiqué que les robots ne
peuvent travailler à basse température.

Alors que Long et d’autres sont impliqués dans des procès avec
l’entreprise, et prennent des initiatives pour former un
syndicat, les plus importantes plaintes des employés semblent
être concentrées sur un seul point : Amazon a la réputation de
traiter ses employés comme des robots.

Dans un rapport qui m’a été envoyé après la publication de
cette histoire, Amazon contestait ce compte-rendu comme
« totalement faux », prétendant que des systèmes et des
équipes surveillent constamment les températures dans les
centres de traitement des commandes. L’entreprise a indiqué
qu’à la mi-décembre, la température moyenne du local où Long
travaillait était de 71.04 degrés Fahrenheit (NDT : 21.68 °C).

Le porte-parole d’Amazon a déclaré : « Les collaborateurs
d’Amazon sont le cœur et l’âme de nos activités. La sécurité
de nos employés est notre première priorité et la santé de
chacun de nos employés est évaluée au-delà de toute notion de
productivité. Nous sommes fiers de nos conditions de travail
sûrs, de notre communication transparente et de notre
industrie de pointe. »
Un entrepôt d’Amazon, photo par Scott Lewis (CC BY 2.0)

Cependant, vu de l’extérieur, on a l’impression que les
entrepôts Amazon mettent en scène le « taylorisme sauvage ».
Comme je l’ai déjà écrit, le taylorisme est une théorie de la
                                                  e
gestion de l’ingénierie développée au début du XX siècle et
largement adoptée dans les domaines de la gestion et de
l’ingénierie jusqu’à présent. Alors qu’à l’origine il était
utilisé pour gérer les processus de fabrication et se
concentrait sur l’efficacité de l’organisation, avec le temps,
le taylorisme s’est intégré dans la culture d’ingénierie et de
gestion. Avec l’avènement des outils de calcul pour la mesure
quantitative et les métriques et le développement de
l’apprentissage machine basé sur les mégadonnées développées
par ces métriques, les entreprises dont Amazon, ont abordé une
nouvelle phase que j’appellerais « l’analyse extrême des
données », dans laquelle tout et quiconque peut être mesuré
finit par l’être.

C’est un vrai problème. L’utilisation du comptage, des mesures
et de la mise en œuvre des résultats de l’analyse extrême des
données destinée à éclairer les décisions pour les êtres
humains constitue une menace pour notre bien-être et se
traduit par les témoignages dont on nous parle dans les
entrepôts et d’autres parties de nos vies, où trop souvent des
êtres humains renoncent à leurs initiatives d’action au profit
des machines et algorithmes.

                                                           Env
iron 200 travailleurs d’Amazon se sont rassemblés devant leur
lieu de travail dans le Minnesota le 18 décembre 2018 pour
protester contre leurs conditions de travail qui comprennent
le pistage des ordinateurs et l’obligation de travailler à
grande vitesse, comme scanner un article toutes les 7
secondes.
[Photo : Fibonacci Blue, CC BY 2.0]

Malheureusement, après des décennies où s’est échafaudé ce
système de quantification, une entreprise comme Amazon l’a
presque intégré à son infrastructure et à sa culture. Il y a
des raisons au taylorisme chez Amazon, et une grande partie
est liée à ses embauches aux décisions prises par ses cadres
en matière de gestion et de développement, et à l’impact de
ces décisions sur les personnes qui doivent faire le travail
nécessaire pour que ces processus fonctionnent réellement.

Dans un article que j’ai écrit en 2013 avec Michael D.
Fischer, nous avons exploré l’idée que les processus étaient
une forme de surveillance dans les organisations, en nous
concentrant particulièrement sur le fait que lorsque la
direction des organisations dicte des processus qui ne
fonctionnent pas particulièrement bien pour les employés, ces
derniers profitent de l’occasion pour développer des solutions
de rechange, ou « agissements cachés ».

Chaque fois que nous utilisons un ordinateur, ou
tout autre appareil du même type, nous perdons du
pouvoir.
Notre pouvoir en tant qu’humains réside dans notre capacité à
faire des choix parmi les options qui s’offrent à nous à un
moment donné. La gamme des possibilités évolue avec le temps,
mais en tant qu’humains, nous avons le choix. Notre pouvoir
c’est la coopération. Nous perdons un peu de notre liberté de
choix, quelqu’un d’autre aussi, mais nous pouvons tous les
deux parvenir à un compromis efficace.

Chaque fois que nous utilisons un ordinateur, ou tout autre
appareil du même type, nous perdons du pouvoir. Nous le
faisons quand nous sommes assis ou debout pour utiliser un
clavier, à la saisie, ou en cliquant, en faisant défiler, en
cochant des cases, en déroulant des menus et en remplissant
des données d’une manière telle que la machine puisse
comprendre. Si nous ne le faisons pas de la façon dont la
machine est conçue pour le traiter, nous cédons notre pouvoir,
encore et toujours, pour qu’elle le fasse de façon à pouvoir
recueillir les données nécessaires et nous fournir l’article
que nous voulons, le service dont nous avons besoin ou la
réponse que nous espérons. Les humains abandonnent. Pas les
machines.
Lorsque l’action humaine est confrontée à une automatisation
difficile à contrôler, il y a des problèmes, et dans des cas
extrêmes, ces problèmes peuvent être fatals. L’un d’eux a été
mentionné dans le cadre d’enquêtes sur les écrasements de deux
Boeing 737 Max, qui se sont concentrées sur les interactions
des pilotes avec un système automatisé conçu pour prévenir un
décrochage. Alors que le monde continue d’automatiser les
choses, les processus et les services, nous les humains sommes
mis dans des situations où nous devons constamment nous
adapter, car à l’heure actuelle, l’automatisation ne peut et
ne veut pas coopérer avec nous au-delà de son répertoire
d’actions préprogrammées. Ainsi, dans de nombreux cas, nous
devons céder notre initiative et nos choix aux algorithmes ou
aux robots, pour atteindre les résultats communs dont nous
avons besoin.

Au fil du temps, les humains ont évolué vers le commerce et le
troc selon une démarche de coopération, échangeant des
ressources pour acquérir ce dont nous avons besoin pour
survivre. Nous le faisons par le travail. Dans l’état du
marché d’aujourd’hui, si nous sommes à la recherche d’un
nouvel emploi, nous devons utiliser un ordinateur pour
postuler à un poste affiché sur un site web. Nous devons
renoncer à notre initiative personnelle pour utiliser
l’ordinateur (nous ne pouvons plus appeler personne), où nous
céderons ensuite à un logiciel qui n’est pas nécessairement
conçu pour gérer l’enregistrement de notre expérience vécue
particulière. Une fois que nous avons fait de notre mieux avec
les formulaires, nous appuyons sur un bouton et espérons
obtenir une réponse. Les algorithmes en arrière-plan, informés
par le système de gestion et les développeurs, vont alors
« nous trier », nous transformant en série de données qui sont
ensuite évaluées et traitées statistiquement.

C’est seulement si nous passons à travers les filtres qu’une
réponse automatisée nous parvient par un courriel (auquel nous
ne pouvons pas répondre) pour nous informer du résultat. S’il
est positif pour nous, un humain finira par nous contacter,
nous demandant d’utiliser une méthode automatisée pour
planifier un moment pour un appel, qui utilisera des
scripts/processus/lignes directives narratives, qui nous
demandent à nouveau de renoncer à notre initiative – même dans
une conversation avec un autre humain, où il y a généralement
plus de flexibilité. C’est épuisant.

Le coût humain de la « frugalité »
Une fois que les employés des entrepôts d’Amazon ont renoncé à
leur liberté pour se plier au processus d’embauche et qu’ils
sont embauchés, ils sont également obligés de céder leur
liberté d’action dans leur travail. Alors que les employés de
bureau cèdent à des partenaires algorithmiques sous forme de
logiciels ou de procédures d’entreprises, les employés
d’entrepôt cèdent leur liberté d’agir en acceptant les
horaires décalés et en travaillant avec des partenaires robots
au lieu de partenaires algorithmiques ou à leurs côtés sous
forme de logiciels. Les risques pour l’intégrité physique sont
beaucoup plus élevés quand on agit dans un entrepôt sans
coopérer avec un robot qu’ils ne le sont si on ne coopère pas
avec un logiciel dans un travail de bureau.
Un brevet déposé par Amazon en 2013, « Système et méthode de
transport du personnel dans une environnement de travail
industriel. »

Dans certains entrepôts et environnements industriels, les
travailleurs doivent se soumettre aux robots parce que les
robots sont rapides, faits de métal, et pourraient les blesser
ou les tuer. De cette façon, un travailleur qui manœuvre
autour d’un robot a moins d’emprise sur son corps au travail
que ceux qui, dans les bureaux, prennent les décisions sur la
façon dont ces travailleurs vont travailler.

Une solution proposée par Amazon en 2013 a été le brevet U.S.
9,280,157 B2, accordé en 2016. Ce brevet a été décrit comme un
« dispositif de transport humain » pour un entrepôt, constitué
d’une cage humaine. Une cage, c’est un symbole brutal. Bien
que l’idée ait été de protéger les travailleurs humains contre
les robots, elle n’a pas été perçue comme elle était
probablement prévue. À l’extrême, une cage implique une fois
de plus que les humains céderont leur capacité d’agir aux
robots, ce qui semble donner raison aux plaintes initiales des
magasiniers selon lesquelles les robots bénéficient d’un
traitement préférentiel sur le lieu de travail chez Amazon

Amazon a insisté sur le fait que l’entreprise n’avait pas
l’intention de mettre en œuvre cette idée. « Parfois même de
mauvaises idées sont soumises pour des brevets, m’a dit un
porte-parole d’Amazon, après la publication de cette histoire.
Cela n’a jamais été utilisé et nous n’avons aucun plan
d’utilisation. Nous avons développé une bien meilleure
solution qui est un petit gilet que les associés peuvent
porter et qui impose à tous les robots à proximité de
s’immobiliser. »

Qu’il s’agisse d’une cage ou d’un gilet automatique, de toutes
façons, ces interventions de sécurité soulèvent la question de
savoir si une installation comme un centre de traitement
d’Amazon pourrait être conçue de manière à ne pas obliger les
humains à faire ces sacrifices frontaliers – tout en étant
encore employés de façon rémunérée.

Fondamentalement, le taylorisme n’est pas forcément une
question d’efficacité pour l’efficacité, mais d’économie de
temps et, par association, d’argent. Parmi les « principes de
leadership » d’Amazon, il y a la frugalité, et c’est cet
aspect qui semble avoir dépassé leurs autres idéaux, car «
faire plus avec moins » semble être le principe dominant dans
la façon dont l’entreprise interagit avec tout, et comment
cette interaction affecte ses employés et ses clients à
travers le monde.

Si une entreprise pratique ce taylorisme dans l’ensemble de sa
culture, des êtres humains vont prendre des décisions sur la
façon dont d’autres humains doivent travailler ou interagir
avec les systèmes d’une manière qui sera dans l’intérêt des
métriques qu’ils servent. Si Amazon récompense la frugalité
dans la gestion et la collecte de données sur la façon dont la
direction gère (ce qu’elle fait), alors la direction va faire
ce qu’elle peut pour maximiser les formes d’automatisation
afin de rester pertinente dans l’organisation.

Ce principe particulier, couplé avec le taylorisme, crée
l’environnement parfait pour que l’exploration et l’analyse de
données deviennent délirantes, et pour que les processus qui
ont un impact sur la vie réelle des gens soient ignorés. Ceux
qui sont dans les bureaux ne voient pas ceux qui sont dans les
entrepôts et ne peuvent pas se rendre compte que leurs
indicateurs de rendement du service à la clientèle ou de la
chaîne d’approvisionnement ont un coût humain. Dans une
version extrême de ce qui se passe dans tant d’entreprises,
les bénéfices sont liés à des mesures imbriquées dans la
chaîne des parties prenantes. Les 10 milliards de dollars de
bénéfices d’Amazon proviennent en partie de millions de
minuscules décisions « frugales » influencées par le
taylorisme, chacune payée au prix fort : la perte de la
dignité et de latitude d’action des humains (ou des autres).

Le fait de céder continuellement à cette analyse
extrême des données nous réduira à l’esclavage
Le taylorisme a été conçu et mis en œuvre à une époque où la
fabrication était mécanique, et bien que certaines machines
aient pu fonctionner plus rapidement que les humains, la
plupart des processus qui ont eu un impact sur leur travail
étaient analogiques, et au rythme du traitement humain.
L’ouvrier de l’entrepôt d’Amazon se trouve au bout de la ligne
de l’arbre de décision du taylorisme de la frugalité, et il
est soumis à des processus algorithmiques qui contrôlent les
données et les machines plus rapidement que de nombreux
humains ne peuvent traiter l’information et encore moins agir
physiquement sur elle. Ces travailleurs sont dépassés, à un
degré inimaginable, mais liés par un mécanisme d’entreprise
qui exige toujours plus d’eux et, plus important encore, de la
chaîne qui les précède, qu’ils « qui fassent plus avec
moins ».

Image d’un site syndical britannique en
campagne contre les mauvaises conditions
de travail chez Amazon

Ainsi, à un moment donné, le fait de céder continuellement à
cette analyse extrême des données nous réduira à l’esclavage.
Non pas en restreignant nos bras et nos jambes (bien que cette
cage d’Amazon s’en rapproche) mais en créant une vision du
monde liée par des mesures quantitatives comme seule mesure
justifiable. Le taylorisme a été utile dans un contexte
manufacturier au début du siècle dernier. Il n’est plus utile
ni approprié aujourd’hui, près d’un siècle plus tard, et son
adoption continue crée de réels problèmes pour nous en tant
que société mondiale.

Finalement, même avec le désir d’accomplir « plus avec
moins », il y a un tel excès de « moins » que cela oblige les
humains à être en tension et faire « plus », en épuisant leurs
propres réserves internes. Si chaque processus est finalement
automatisé et restreint l’action humaine, tout en exigeant
simultanément notre servitude pour fonctionner, nous serons
cloués au mur sans aucun choix, sans rien à donner et sans
aucune alternative pour y faire face.

S. A. Applin, PhD, est une anthropologue dont le champ de
recherche couvre les domaines du comportement humain, des
algorithmes, de l’IA et de l’automatisation dans le contexte
des systèmes sociaux et de la sociabilité. Pour en savoir plus
: http://sally.com/wiki @anthropunk et PoSR.org.

sur le même sujet

     un article de Radio Canada sur les pratiques de
     licenciement automatisées d’Amazon
     le site d’un syndicat britannique qui répertorie les
     contestations contre les conditions de travail chez
     Amazon

Des Framapads plus                              beaux,
grâce     à   une                                belle
contribution
Framapad, c’est un de nos plus anciens services. C’est une
page d’écriture, en ligne, ou vos ami·e·s peuvent venir
collaborer en direct à la rédaction d’un texte. Un « Google
docs », mais sans    Google,   sans   pistage   et   même   sans
inscription !

C’était déjà pratique…
Le principe est simple : vous allez sur Framapad.org, vous
décidez de la durée de vie de votre pad et de son nom, vous
cliquez sur « Créer un pad » et… ayé, vous êtes dessus. Il ne
vous reste plus qu’à choisir votre pseudo (si vous voulez que
vos potes vous reconnaissent) et votre couleur d’écriture !

Oh, et si vous avez des ami·e·s (ou juste des gens avec qui
vous collaborez, hein), il vous suffit de leur copier/coller
l’adresse web du pad dans un message pour qu’iels viennent
travailler avec vous sur votre texte, chacun avec son pseudo,
chacune avec sa couleur d’écriture. Quand on arrive, ça
ressemble à ça :

Framapad n’est pas développé par nos soins : c’est une
instance (une installation sur un serveur) du logiciel libre
Etherpad (ou Etherpad-lite pour être précis), et vous pouvez
retrouver d’autres instances hébergées par La Quadrature du
Net, le chaton Infini, les activistes de RiseUp et bien, bien
d’autres !

… et maintenant c’est Beau !
Nous venons de procéder à une mise à jour d’Etherpad (vers la
version 1.7.5) sur nos serveurs… Et désormais, Framapad, ça
ressemble à ça :

Alors oui, c’est un peu injuste, car derrière cette mise à
jour il y a de nombreuses contributions qui rendent le code
plus solide, plus résilient, plus pratique aussi… Mais
forcément, les changements esthétiques sautent aux yeux. Et en
même temps, dans un milieu du logiciel libre qui (souvent)
peine à améliorer l’expérience des utilisatrices et
utilisateurs, il nous semble important de le faire remarquer !

Grâce à quelques modifications de CSS (les feuilles de styles
des sites web), Etherpad est devenu plus lisible, plus aéré,
plus pratique à utiliser. Cela signifie concrètement que vous
Vous pouvez aussi lire