VARIATIONS ON FOLK SONGS - BEETHOVEN KUHLAU DOPPLER ANNA BESSON OLGA PASHCHENKO - IDAGIO
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Variations on folk songs BEETHOVEN KUHLAU DOPPLER Anna Besson Olga Pashchenko
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franz doppler (1821-1883) Fantaisie pastorale hongroise, op.26 1 I. Molto andante 5’13 2 II. Andantino moderato 4’08 3 III. Allegro 3’15 ludwig van beethoven (1790-1827) 6 national airs with variations, op.105 4 Air irlandais ‘The last Rose of Summer’ 3’48 5 Air autrichien ‘A Schlüsserl und a Reindl’ 6’39 friedrich kuhlau (1786-1832) 6 ‘Variations sur un ancien air suédois’ from Grande Sonate pour pianoforte et flûte obligée, op.83 no.1 8’27 ludwig van beethoven 10 national airs with variations, op.107 7 Air tirolien ‘A Madel, ja a Madel’ 7’28 8 Air écossais ‘The Highland Watch’ 4’15 9 Air écossais ‘Bonny Laddie, Highland Laddie’ 2’39 10 Air russe ‘Schöne Minka’ 6’29 eugène walckiers (1793-1866) 11 Rondo auvergnat (from Délassemens du flûtiste, op.47) 3’50 franz doppler Airs valaques, op.10 12 I. Introduction 3’35 13 II. Thema et variations 5’22 14 III. Adagio 6’01 TOTAL TIME: 71’17
anna besson flute Fridtjof Aurin after Wilhelm Liebel, Dresden, c.1830 Mangeant, Tulou system, original, c.1850 olga pashchenko fortepiano Conrad Graf, original, c.1825, restored by Pianos Maene workshop › MENU
FRANÇAIS variations sur des airs populaires par anna besson À travers ce programme, j’ai choisi de présenter des œuvres trop peu défendues de nos jours sur instruments historiques. Étonnamment, le répertoire romantique pour flûte est souvent méconnu, voire même qualifié d’inexistant, aucun compositeur illustre n’ayant voulu écrire pour cet instrument si imparfait... Pourtant, si la facture instrumentale de l’époque peut justifier ce manque, nombre de compositeurs – bien souvent flûtistes eux-mêmes – ont rendu hommage à l’instrument favori des musiciens amateurs au XIXe siècle, sans hésiter à déployer une grande virtuosité dans l’écriture. La mode de l’époque est alors aux airs populaires arrangés et copieusement variés afin de faire montre de toute l’agilité de l’exécutant. C’est dans les premières années du XIXe siècle que l’éditeur écossais George Thomson se décide à réunir les talents du poète Robert Burns (1759-1796) et du compositeur Ludwig van Beethoven (1770-1827), tous deux aussi célèbres et unanimement reconnus en Europe. Thomson a pour ambition de créer une nouvelle forme de musique populaire, destinée au public mélomane aisé de son époque, renouvelant ainsi le style rustique et harmoniquement simpliste des chansons traditionnelles en un style plus adapté au goût des salons de la haute société écossaise. Malheureusement, leur collaboration s’avère difficile et Thomson n’a de cesse de se plaindre de l’écriture trop virtuose du compositeur, inadaptée à un public amateur. Beethoven, vexé de se voir prié d’écrire plus modestement, refuse tout simplement de modifier son accompagnement et se plaint – outre une rémunération en deçà de ses attentes – de ne pas recevoir les paroles de chaque air mais un simple synopsis censé lui donner l’inspiration nécessaire. Après 126 chansons arrangées pour piano, violon, violoncelle, le compositeur se lance en 1819 dans une nouvelle adaptation, sous forme de variations pour piano avec accompagnement de flûte ou violon, de dix-sept airs populaires écossais, russes, tyroliens, français, irlandais et italiens. Certains de ces arrangements sont d’une délicatesse absolue ; bien que différents des
FRANÇAIS compositions habituelles de Beethoven de par le matériel de base, ils révèlent une fois de plus le génie du compositeur dans le choix de couleurs propres au caractère de chaque air. Flûtiste virtuose austro-hongrois, Franz Doppler (1821-1883) connaît un franc succès lors de tournées européennes avec son frère Karl, également flûtiste. Les deux hommes contribuent entre autres à la fondation de l’Orchestre philharmonique de Hongrie, puis Franz, d’abord flûte solo de l’orchestre du Théâtre national hongrois, deviendra premier chef de l’Opéra de Vienne. Composant essentiellement pour son instrument, Doppler s’imprègne, pour une grande majorité de son œuvre, des musiques populaires d’Europe de l’Est. En tant qu’arrangeur, c’est à la demande de Franz Liszt – dont il est l’élève – qu’il réalise une transcription pour orchestre de 6 Rhapsodies hongroises. Fervent défenseur de la flûte à clés, Doppler fait montre dans son écriture d’une grande virtuosité requérant une maîtrise parfaite de l’instrument. Il souhaite probablement par-là démontrer que la flûte Boehm n’est pas aussi révolutionnaire que veulent le faire croire son créateur et ses adeptes. Remarquons l’introduction des Airs valaques, ainsi que celle de la Fantaisie pastorale hongroise : elles jouissent d’une grande liberté de tempo et sont riches d’intervalles implorants propres à la musique traditionnelle d’Europe de l’Est. Né à Hanovre, Friedrich Kuhlau (1786-1832) fuit l’Allemagne en 1810 pour échapper aux troupes napoléoniennes et s’installe à Copenhague, où il passera le reste de sa vie. Marqué par sa rencontre avec Beethoven à Vienne en 1825, il compte parmi les auteurs ayant le plus écrit pour la flûte romantique ; sa connaissance parfaite de l’organologie propre à l’instrument lui vaudra le surnom de « Beethoven de la flûte » par ses contemporains. Dans nombre de ses œuvres, Kuhlau rend hommage à la musique populaire scandinave à travers des variations pour flûte ou piano sur des air suédois, danois, norvégiens, ou encore le très beau mouvement lent de la Grande Sonate opus 83 n°1, composée en 1827, qu’il intitule « Variations sur un ancien air suédois ». Sans entrer au Conservatoire de Paris, Eugène Walckiers (1793-1866) prend néanmoins des cours avec J.-L. Tulou pour la flûte et A. Reicha pour l’harmonie et la composition. Outre une méthode pour la flûte à clés, il est à l’origine d’une centaine d’œuvres pour formation de chambre et pour flûte seule, très appréciées bien qu’« excessivement imaginatives, à l’occasion
FRANÇAIS excentriques, mais cependant toujours charmantes et élégantes » (Richard Shepherd Rockstro, A treatise on the construction, the history and the practice of the flute, 1890). Extrait du recueil Délassemens du flûtiste, 1re livraison, solos, airs variés, rondeaux, romances, valses, boléros etc. pour flûte seule op. 47, le Rondo auvergnat est introduit par une mise en contexte pleine d’humour, ajoutée par le compositeur afin d’aider l’exécutant à recréer le son puissant et nasillard de la cornemuse à soufflet utilisée dans la musique traditionnelle auvergnate : « Programme. Un Auvergnat plein de cette douce chaleur qu’on achète chez le marchand de vin, embouche sa Musette, et fait résonner un chant de son pays. Au moment où notre virtuose s’abandonne à toute sa verve, arrivent les chiens du quartier ; attirés par cette musique burlesque, ils viennent mêler leurs voix à ses accens. Quoiqu’habitué à cette sorte d’accompagnement, notre Auvergnat la trouve peu de son goût ; aussi, ses accens sont devenus moins vifs, moins animés ; ils sont même plaintifs. Bientôt, cependant, narguant le chagrin, il reprend gaîment son refrein, sur lequel il s’éloigne lentement. Avis. Pour mieux imiter la Musette, il sera bien de tourner l’embouchure en dedans. » Rendre ces pages musicales sur flûte ancienne est de fait un véritable défi technique, mais je reste persuadée que, si les progrès techniques apportés par Boehm à la flûte traversière à partir du milieu du XIXe siècle ont révolutionné l’usage de l’instrument et permis un regain d’intérêt chez les compositeurs au début du XXe, nous avons malgré tout perdu un peu de magie dans la fragilité induite par les flûtes à clés de la période romantique.
Anna Besson
FRANÇAIS anna besson flûte Lauréate de la Fondation Cziffra, issue du CNSMD de Paris et de la Haute École de Musique de Genève, Anna Besson est une artiste reconnue pour sa maîtrise des flûtes moderne et anciennes et sa capacité à interpréter les répertoires selon leurs codes et techniques de la fin du XVIIe siècle jusqu’à la création contemporaine. Régulièrement invitée à jouer à l’Opéra de Paris ou en formation de chambre, elle poursuit en parallèle une carrière de flûtiste baroque en tant que soliste, chambriste et musicienne d’orchestre au sein d’ensembles prestigieux tels Le Concert Spirituel, Les Arts Florissants, Insula Orchestra, Le Concert d’Astrée, La Chambre Philharmonique ainsi qu’au sein du quatuor Nevermind. En tant que membre fondatrice de l’ensemble a nocte temporis (dir. Reinoud Van Mechelen), elle cherche à transcender le répertoire pour ténor et flûte des XVIIIe et XIXe siècles. Leurs deux enregistrements (Erbarme dich 2016 et Clérambault, cantates françaises 2018) ont été encensés par la critique et se sont vus récompensés de deux CHOC de Classica ainsi que d’un Cinq Diapasons et du Prix Caecilia. Sa discographie en tant que soliste comprend entre autres le Double Concerto de Telemann pour traverso et flûte à bec avec Erik Bosgraaf and Friends (Brilliant Classics, 2016), les Quatuors parisiens de Telemann avec Nevermind (Alpha Classics, 2017), L’Horloge et l’âbime, création de Fabien Touchard (Hortus, 2018), The Dubhlinn Gardens avec a nocte temporis (Alpha, 2018) et le Concerto pour traverso en ré majeur de Molter avec Die Kölner Akademie (CPO, 2020). Invitée à se produire dans de prestigieuses salles et festivals tels l’Opéra Garnier et l’opéra Bastille, la Philharmonie de Paris, l’Elbphilharmonie, le Barbican Centre, le Boston Early Music Festival, l’Utrecht Early Music Festival, la MA Festival de Bruges, le Salzburger Festspiele, le Festival Mezzo, etc., Anna vient d’être nommée professeur de traverso au Koninklijk Conservatorium Brussel et est régulièrement invitée à donner des master classes et des récitals en France et à l’étranger.
FRANÇAIS olga pashchenko pianoforte « Comment sonnerait Beethoven si on lançait un cocktail molotov entre les touches ? C’est son tempérament explosif qui la distingue des fortepianistes habituels. » – de Volkskrant Olga Pashchenko est l’une des claviéristes actuelles les plus polyvalentes sur la scène internationale. De Bach et Beethoven sur instruments historiques à Ligeti au piano contemporain, Olga mène une carrière active et éclectique comme soliste, récitaliste et chambriste. Elle est régulièrement l’invitée de festivals de musique ancienne et contemporaine, notamment le Festival de musique ancienne d’Utrecht, où elle était artiste en résidence en 2016, et la Cité de la musique à Paris, où elle a fait ses débuts en 2016. En soliste concertante, Olga s’est produite avec l’Orchestre du XVIIIe siècle, musicAeterna et Teodor Currentzis, la Meininger Hofkapelle, le Sinfonietta d’Amsterdam ainsi qu’avec Alexei Lubimov et le Collegium 1704 sous la direction de Vaclav Luks au Festival Chopin de Varsovie, et au Festival de l’Orchestre radio-symphonique d’Helsinki avec l’Orchestre baroque finlandais. Plus récemment, Olga a fait ses débuts aux festivals de Salzbourg et de Berlin, en récital avec Georg Nigl. Olga est Hausmusikerin à la Beethoven-Haus de Bonn depuis 2012 et y donne régulièrement des récitals dans la série Bongasse 20 : musique de l’époque de Beethoven. La saison prochaine, Olga se lancera dans un projet de dix ans consistant à enregistrer et jouer tous les concertos de Mozart avec Il Gardellino, en commençant à l’automne au Festival AMUZ, outre ses débuts au Klavierfestival de la Ruhr et au Festival de musique ancienne de Vancouver. Par ailleurs, Olga retournera au Festival Bach de Thuringe, au Festival de musique ancienne d’Utrecht et au Printemps de Budapest, entre autres, tout en continuant ses tournées avec Georg Nigl dans les grandes villes européennes. Olga est la partenaire régulière du musicien Jed Wentz, avec qui elle collabore à un projet cinématographique, jouant de nouveaux arrangements de musique romantique pour accompagner une sélection de films muets des années 1920 comme Tartuffe et Faust de F.W. Murnau et La Glace à trois faces d’Epstein. Olga enregistre en exclusivité pour Alpha Classics et a fait paraître plusieurs disques encensés par la critique, dont Transitions – un récital mélangeant Dussek, Beethoven et Mendelssohn –, un album de sonates de Beethoven et, tout récemment, un album de concertos de Dussek avec Alexei Lubimov et l’Orchestre baroque finlandais. Un enregistrement en duo avec le baryton georg nigl sortira prochainement, avec des pièces de Beethoven, Schubert et Rihm. › MENU
Olga Pashchenko
variations on folk songs by anna besson In this programme, I have chosen to present works that are too little championed nowadays english on historical instruments. Surprisingly, the Romantic repertory for flute is often neglected, sometimes even described as non-existent, since no eminent composer wished to write for so imperfect an instrument. Yet even though the defects of the flutes of the day might be seen to justify this situation, many composers – often flautists themselves – paid their respects to what was nevertheless the favourite instrument of amateur musicians in the nineteenth century, and had no hesitation in calling for great technical virtuosity. The fashion of the time was for arrangements of popular tunes, which were copiously varied in order to show off every aspect of the performer’s agility. It was in the early years of the nineteenth century that the Scottish publisher George Thomson decided to combine the talents of the poet Robert Burns (1759-96) and the composer Ludwig van Beethoven (1770-1827), both equally famous and unanimously recognised in Europe. Thomson’s ambition was to create a new form of popular music, aimed at the prosperous music- loving public of his time, converting the rustic style and harmonic simplicity of folksongs into a style more suited to the taste of polite Scots drawing rooms. Unfortunately, the collaboration between composer and publisher proved to be difficult, and Thomson constantly criticised Beethoven’s excessively virtuosic arrangements, unsuited to amateur performers. Beethoven, annoyed by the request to simplify his style, quite simply refused to modify the accompaniments and complained in his turn of payment that fell below his expectations and of the fact that he did not receive the words of each air but merely a brief synopsis that was supposed to give him the necessary inspiration. After Thomson had published 126 songs arranged for piano trio and voice, in 1819 Beethoven embarked on a new adaptation, in the form of variations for piano with flute or violin accompaniment, of seventeen folk tunes (‘National Airs’ in the British prints) from Scotland,
Russia, Tyrol, France, Ireland and Italy. Some of these arrangements are extremely delicate; although different from Beethoven’s usual works in their basic material, they reveal his compositional genius yet again in his choice of colours appropriate to the character of each air. The Austro-Hungarian flute virtuoso Franz Doppler (1821-83) enjoyed great success on European tours with his brother Karl, also a flautist. Among other achievements, the two men were founder english members of the Hungarian Philharmonic Orchestra, and Franz, initially principal flute of the Hungarian National Theatre orchestra in Budapest, later became chief ballet conductor at the Vienna Court Opera. Composing essentially for his instrument, Doppler immersed himself, for the great majority of his output, in the folk music of central Europe. He also orchestrated six of Franz Liszt’s Hungarian Rhapsodies at the request of the composer, whose pupil he was. Doppler was a fervent advocate of the keyed flute, and his writing for it shows a great virtuosity that requires a perfect mastery of the instrument. He probably wanted to demonstrate thereby that the new-fangled Boehm flute was not as revolutionary as its creator and his followers claimed. Particularly noteworthy here are the introduction of the Airs valaques (Wallachian airs) and that of the Fantaisie pastorale hongroise: imbued with the Magyar soul, they enjoy great freedom of tempo and are rich in imploring intervals typical of the folk music of central and eastern Europe. Friedrich Kuhlau (1786-1832) was born in Hanover, but fled Germany in 1810 to escape Napoleon’s troops and settled in Copenhagen, where he would spend the rest of his life. Greatly marked by his meeting with Beethoven in Vienna in 1825, he was one of the most important composers of Romantic flute music; his perfect knowledge of the organology of the instrument earned him the nickname ‘Beethoven of the flute’ from his contemporaries. In many of his works, Kuhlau pays tribute to Scandinavian folk music in sets of variations for flute or piano on Swedish, Danish and Norwegian tunes, and in the beautiful slow movement of the Grande Sonate op.83 no.1, composed in 1827, which he entitled ‘Variations sur un ancien air suédois’ (Variations on an old Swedish air). Although he was never a student at the Paris Conservatoire, Eugène Walckiers (1793-1866) nevertheless took lessons with two of its professors, Jean-Louis Tulou for flute and Antoine
Reicha for harmony and composition. In addition to a method for the keyed flute, he wrote around a hundred works for chamber ensemble and solo flute, which were much admired and have been described as ‘exceedingly imaginative, occasionally rather eccentric, yet always elegant, charming, and scholarly’ (Richard Shepherd Rockstro, A Treatise on the Construction, the History and the Practice of the Flute, 1890). english His Rondo auvergnat, from the collection Délassemens du flûtiste, 1re livraison, solos, airs variés, rondeaux, romances, valses, boléros etc. pour flûte seule (The flautist’s relaxations, vol.1: solos, themes and variations, rondeaux, romances, waltzes, boleros etc. for solo flute) op.47, is prefaced by a humorous introduction setting the scene, which Walckiers added to help the performer recreate the powerful nasal tone of the bellows bagpipe used in the folk music of the Auvergne: ‘Programme. An Auvergnese, full of that sweet warmth which one purchases at the wine merchant’s, places his bagpipe [musette] in his mouth and strikes up an air from his region. Just as our virtuoso is getting into his stride, the local dogs arrive; attracted by this comical music, they have come to mingle their voices with his strains. Although accustomed to this kind of accompaniment, our Auvergnese fellow finds it little to his taste; hence his strains grow less lively, less animated; they even become plaintive. Soon, however, making light of his dismay, he cheerfully reverts to his refrain, with which he slowly moves away. Note. The better to imitate the bagpipe, it is recommended to turn the embouchure inwards.’ To play these pieces on a period flute is undoubtedly a real technical challenge, but I remain convinced that, although the technical advances Boehm brought to the flute from the mid- nineteenth century onwards revolutionised the use of the instrument and led to a revival of interest in it among composers at the beginning of the twentieth century, we have nevertheless lost a degree of magic along with the fragility inherent in the keyed flutes of the Romantic era.
anna besson flute Anna Besson, a graduate of the Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris and the Haute École de Musique de Genève and winner of a scholarship from the Fondation Cziffra, is acknowledged for her mastery of both the modern flute and its earlier counterparts and her ability to interpret their repertories, from the late seventeenth century english right up to new works of today, in accordance with the appropriate codes and techniques. While regularly invited to play at the Paris Opéra and in chamber ensembles alike, she has pursued a parallel career on the Baroque flute as a soloist, and as a chamber and orchestral musician in such prestigious ensembles as Le Concert Spirituel, Les Arts Florissants, Insula Orchestra, Le Concert d’Astrée, La Chambre Philharmonique, and the quartet Nevermind. She is a founding member of the ensemble a nocte temporis (dir. Reinoud Van Mechelen), with which she seeks to bring the eighteenth- and nineteenth-century repertory for tenor and flute to new heights. The group’s two recordings (Erbarme dich, 2016, and Clérambault, cantates françaises, 2018) received critical acclaim and were awarded two CHOC de Classica as well as Cinq Diapasons and the Caecilia Prize. Her discography as a soloist includes Telemann’s Double Concerto for traverso and recorder with Erik Bosgraaf and Friends (Brilliant Classics, 2016), Telemann’s Paris Quartets with Nevermind (Alpha Classics, 2017), L’Horloge et l’âbime, a new work by Fabien Touchard (Hortus, 2018), The Dubhlinn Gardens with a nocte temporis (Alpha, 2018) and Molter’s Concerto for traverso in D major with Die Kölner Akademie (CPO, 2020). Anna Besson has been invited to perform in such leading concert halls and festivals as the Opéra Garnier and Opéra Bastille, the Philharmonie de Paris, the Elbphilharmonie, the Barbican Centre, the Boston Early Music Festival, the Utrecht Early Music Festival, MA Festival Bruges, the Salzburg Festival and the Festival Mezzo. She has recently been appointed professor of traverso at the Koninklijk Conservatorium in Brussels, and gives regular masterclasses and recitals in France and abroad.
olga pashchenko fortepiano ‘How would Beethoven sound if you threw a molotov cocktail between the keys? It’s the inflammable temperament that distinguishes herself from the regular fortepiano player.’ – de Volkskrant Olga Pashchenko is one of today’s most versatile keyboard performers on the international english stage. From Bach and Beethoven on historical instruments to Ligeti on contemporary piano, Olga enjoys a busy and eclectic concert career as a soloist, recitalist and chamber musician. She is a regular guest at early and contemporary music festivals alike, including the Utrecht Early Music Festival where she was Artist in Residence in 2016 and the Cité de la Musique in Paris where she made her debut in 2016. As a concerto soloist, Olga has performed with the Orchestra of the 18th Century, musicAeterna with Teodor Currentzis, Meininger Hofkapelle, the Amsterdam Sinfonietta and with Alexei Lubimov and Collegium 1704 under Vaclav Luks at the Chopin Festival, Warsaw and at the RSO Festival, Helsinki with the Finnish Baroque Orchestra. Most recently, Olga made her debut at the Salzburg & Berlin Festivals in recital with Georg Nigl. Olga has been Hausmusikerin at the Beethoven-Haus in Bonn since 2012, where she gives regular recitals in the series Bonngasse 20: music from Beethoven’s time. Next season, Olga will embark on a decade-long project to record and tour all the Mozart Concertos with Il Gardellino starting in the autumn at the AMUZ festival as well as making her debut at the Klavierfestival Ruhr and the Vancouver Early Music Festival. Otherwise, she will return to Bach Thuringen Festival, Utrecht Early Music Festival, Budapest spring amongst others as well as continue to tour with Georg Nigl in major European cities. Olga has an ongoing partnership with musician Jed Wentz with whom she collaborates on a special cinematic project, performing an array of new arrangements of romantic music to accompany a selection of silent films from the 1920s such as F.W. Murnau’s faust and Tartuffe and Epstein’s La glace à trois faces. An exclusive recording artist for Alpha Classics, Olga has released several critically acclaimed recordings including Transitions – a mixed recital programme of works by Dussek, Beethoven and Mendelssohn, an album of Beethoven Sonatas and most recently, an album of Dussek Concertos with Alexei Lubimov and the Finnish Baroque Orchestra. Upcoming release includes a duo recording with baritone Georg Nigl, featuring works by Beethoven, Schubert and Rihm. › MENU
variationen über volkslieder von anna besson Mit dem vorliegenden Programm möchte ich Werke vorstellen, die heutzutage allzu selten auf historischen Instrumenten gespielt werden. Erstaunlicherweise ist das romantische Flötenrepertoire kaum bekannt und gilt sogar als nicht existent, da kein berühmter Komponist für dieses so unvollkommene Instrument schreiben wollte... Auch wenn die damalige Bauweise des Instruments diesen Mangel erklären kann, haben viele Komponisten – nicht selten selbst deutsch Flötisten – im 19. Jahrhundert dem Lieblingsinstrument der Laienmusiker Tribut gezollt und dabei nicht davor zurückgeschreckt, in ihren Werken große Virtuosität an den Tag zu legen. Damals war es modern, populäre Melodien zu arrangieren und vielfältig zu variieren, um die ganze Bandbreite der Geläufigkeit des Interpreten zu zeigen. In den ersten Jahren des 19. Jahrhunderts beschloss der schottische Verleger George Thomson, die Fähigkeiten des Dichters Robert Burns (1759-1796) und des Komponisten Ludwig van Beethoven (1770-1827) zu vereinen, die beide gleichermaßen berühmt und in Europa einhellig anerkannt waren. Thomsons Ehrgeiz bestand in der Entwicklung einer neuen Form populärer Musik, die sich an das wohlhabende musikliebende Publikum seiner Zeit richtete und die urtümliche und harmonisch einfache Machart traditioneller Lieder in einen Stil verwandelte, der dem Geschmack der Salons der schottischen High Society besser entsprach. Leider erwies sich ihre Zusammenarbeit als schwierig, und Thomson beklagte sich fortwährend über die allzu virtuose, für ein Laienpublikum ungeeignete Schreibweise des Komponisten zu beklagen. Beethoven, der sich darüber ärgerte, dass man ihn bat, bescheidener zu schreiben, weigerte sich ganz einfach, seine Begleitung zu ändern, und beschwerte sich nicht nur über die unter seinen Erwartungen liegende Vergütung, sondern auch darüber, dass man ihm nicht den Wortlaut der einzelnen Lieder, sondern nur eine einfache Inhaltsangabe zukommen ließ, die ihm die nötige Inspiration liefern sollte.
Nach 126 für Klavier und Singstimme arrangierten Liedern machte sich der Komponist 1819 an eine weitere Bearbeitung in Form von Variationen für Klavier mit Flöten- oder Violinbegleitung von siebzehn populären Melodien aus Schottland, Russland, Tirol, Frankreich, Irland und Italien. Einige dieser Bearbeitungen sind von größter Delikatesse; obwohl sie sich in ihrem Ausgangsmaterial von Beethovens sonstigen Kompositionen unterscheiden, offenbaren sie einmal mehr das Genie des Komponisten in der Wahl der Klangfarben für den Charakter der jeweiligen Lieder. Franz Doppler (1821-1883), ein virtuoser österreichisch-ungarischer Flötist, feierte große Erfolge auf Europatourneen gemeinsam mit seinem Bruder Karl, der auch Flötist war. Die beiden trugen u.a. zur Gründung des ersten ungarischen philharmonischen Orchesters bei, und Franz, zunächst Soloflötist der Budapester Oper, wurde später Chefdirigent der Wiener Hofoper. deutsch Doppler komponierte im Wesentlichen für sein Instrument, und der überwiegende Teil seines Schaffens ist von der populären Musik Osteuropas geprägt. Als Arrangeur fertigte er auf Wunsch von Franz Liszt – dessen Schüler er war – Orchestertranskriptionen von sechs Ungarischen Rhapsodien an. Als glühender Verfechter der Klappenflöte legt Doppler eine große Virtuosität an den Tag, die eine perfekte Beherrschung des Instruments voraussetzt. Wahrscheinlich wollte er zeigen, dass die Böhm-Flöte nicht so revolutionär ist, wie ihr Schöpfer und seine Anhänger glauben machen wollten. Man beachte die Einführung der Airs valaques und der Fantaisie pastorale hongroise: Von der magyarischer Seele durchdrungen, besitzen sie eine große Freiheit im Tempo und sind reich an den für die traditionelle Musik Osteuropas typischen flehenden Intervallschritten. Der in Hannover geborene Friedrich Kuhlau (1786-1832) floh 1810 vor den Truppen Napoleons aus Deutschland und ließ sich in Kopenhagen nieder, wo er den Rest seines Lebens verbringen sollte. Geprägt durch seine Begegnung mit Beethoven im Jahr 1825 in Wien war er einer der bedeutendsten Komponisten der Romantik für die Flöte; seine perfekten Kenntnisse der Bauweise des Instruments brachten ihm von seinen Zeitgenossen den Beinamen „Beethoven der Flöte“ ein. In vielen seiner Werke huldigt Kuhlau der skandinavischen Volksmusik mit Variationen für Flöte oder Klavier über schwedische, dänische und norwegische Melodien sowie mit dem schönen langsamen Satz der 1827 komponierten „Grande Sonate“ op. 83 Nr. 1, den er mit „Variations sur un ancien air suédois“ betitelte.
Obwohl Eugène Walckiers (1793-1866) nicht in am Pariser Konservatorium studierte, nahm er Flötenunterricht bei J.-L. Tulou und wurde von A. Reicha in Harmonie und Komposition unterwiesen. Neben einer Instrumentalschule für Klappenflöte schrieb er etwa hundert Werke für Kammerensemble und Soloflöte, die sehr geschätzt wurden, obwohl sie als „übermäßig fantasievoll, gelegentlich exzentrisch, aber immer charmant und elegant“ galten (Richard Shepherd Rockstro, A Treatise on the Construction, the History and the Practice of the Flute, 1890). Im Rondo auvergnat aus der Sammlung Délassemens du flûtiste, 1re livraison, solos, airs variés, rondeaux, romances, valses, boléros etc. pour flûte seule, op. 47 findet sich eine humorvolle Einführung durch den Komponisten, die dem Interpreten helfen soll, den kraftvollen und nasalen Klang des Blasebalgdudelsacks der traditionellen Musik der Auvergne wiederzugeben: deutsch „Programm. Ein Bewohner der Auvergne, voll jener süßen Wärme, die man beim Weinhändler erwirbt, nimmt seinen Dudelsack zu Hand und lässt ein Lied über sein Land erklingen. In dem Moment, in dem unser Virtuose sich voller Verve der Musik hingibt, kommen die Hunde aus der Nachbarschaft herbei; angezogen von dieser burlesken Musik wollen sie ihre Stimmen mit den Klängen des Dudelsacks mischen. Obwohl er an diese Art der Begleitung gewöhnt ist, gefällt sie unserem Dudelsackspieler nicht im Geringsten; so wird sein Spiel weniger lebhaft und animiert, sondern zunehmend klagend. Bald jedoch, die Trauer verspottend, nimmt er fröhlich seinen Refrain wieder auf, mit dem er sich langsam entfernt. Hinweis. Um die Musette besser imitieren zu können, empfiehlt es sich, das Mundstück nach innen zu drehen.“ Diese Werke auf einer historischen Flöte zu spielen, ist in der Tat eine echte technische Herausforderung. Ich bin jedoch nach wie vor davon überzeugt, dass die technischen Fortschritte, die Böhm ab der Mitte des 19. Jahrhunderts für die Querflöte erreicht hat, zwar den Gebrauch dieses Instruments revolutionierte und zu einer Wiederbelebung des Interesses der Komponisten zu Beginn des 20. Jahrhunderts führte, dass aber nichtsdestotrotz etwas von dem Zauber verloren ging, der von der Fragilität der Klappenflöten der Romantik erzeugt wurde.
anna besson flöte Anna Besson ist Preisträgerin der Fondation Cziffra und hat ihr Studium am Conservatoire national supérieur de musique et de danse in Paris und an der Haute Ecole de Musique in Genf absolviert. Sie ist eine Künstlerin, die für ihre Meisterschaft im Spielen auf modernen und historischen Flöten sowie für ihre Fähigkeit bekannt ist, das Repertoire gemäSS der Regeln und Techniken vom Ende des 17. Jahrhunderts bis zu zeitgenössischen Uraufführungen zu interpretieren. Sie wird regelmäSSig eingeladen, an der Pariser Oper oder in Kammermusikensembles zu spielen, und verfolgt parallel dazu eine Karriere als Barockflötistin, und zwar sowohl solistisch als auch als Kammermusikerin und Orchestermusikerin in renommierten Ensembles wie Le deutsch Concert Spirituel, Les Arts florissants, Insula Orchestra, Le Concert d‘Astrée, La Chambre Philharmonique sowie im Nevermind-Quartett. Als Gründungsmitglied des Ensembles a nocte temporis (Leitung: Reinoud Van Mechelen) lotet sie das Repertoire für Tenor und Flöte des 18. und 19. Jahrhunderts aus. Ihre beiden Aufnahmen (Erbarme dich 2016 und Clérambault, cantates françaises 2018) wurden von der Kritik gefeiert und mit zwei CHOC de Classica sowie Cinq Diapasons und dem Prix Caecilia ausgezeichnet. Ihre Diskographie als Solistin umfasst unter anderem Telemanns Doppelkonzert für Travers- und Blockflöte mit Erik Bosgraaf & Friends (Brilliant Classics, 2016), Telemanns pariser quartette mit Nevermind (Alpha Classics, 2017), L‘Horloge et l‘âbime, Uraufführung von Fabien Touchard (Hortus, 2018), The Dubhlinn Gardens mit a nocte temporis (Alpha, 2018) und Molters Traversflötenkonzert in D-Dur mit der Kölner Akademie (CPO, 2020). Sie wurde eingeladen, in renommierten Sälen und bei bedeutenden Festivals wie der Opéra Garnier und der Opéra Bastille, der Pariser Philharmonie, der Elbphilharmonie, dem Barbican Centre, dem Boston Early Music Festival, dem Festival Oude Muziek Utrecht, dem MA Festival Brügge, den Salzburger Festspielen, dem Festival Mezzo usw. aufzutreten. Anna Besson wurde vor kurzem als Professorin für Traversflöte an das Koninklijk Conservatorium in Brüssel berufen und gibt regelmäSSig Meisterkurse und Soloabende in Frankreich und im Ausland.
olga pashchenko hammerflügel „Wie würde Beethoven klingen, wenn man einen Molotow-Cocktail zwischen die Tasten wirft? Genau dieses explosive Temperament ist es, durch das sie sich von normalen Fortepiano-Virtuosen unterscheidet.“ – de Volkskrant Olga Pashchenko ist derzeit eine der vielseitigsten Tasteninstrumentalistinnen der internationalen Szene. Von Bach und Beethoven auf historischen Instrumenten bis hin zu Ligeti auf dem modernen Flügel reicht die rege und vielseitige Konzerttätigkeit Olga Pashchenkos als Solistin mit Orchester, bei Soloabenden und bei Kammermusikkonzerten. Sie ist regelmäSSig sowohl bei Festivals für Alte als auch für Neue Musik zu Gast, darunter das Festival Oude Muziek Utrecht, wo sie 2016 Artist in Residence war, und die Cité de la Musique in Paris, wo sie 2016 ihr Debüt gab. Als Solistin trat Olga Pashchenko mit dem Orchester des 18. Jahrhunderts, mit musicAeterna deutsch unter Teodor Currentzis, der Meininger Hofkapelle, der Amsterdam Sinfonietta und mit Alexei Lubimov und dem Collegium 1704 unter Vaclav Luks beim Chopin-Festival in Warschau und beim RSO-Festival in Helsinki mit dem Finnischen Barockorchester auf. Zuletzt gab sie ihr Debüt bei den Salzburger und Berliner Festspielen mit Liederabenden mit Georg Nigl. Seit 2012 ist Olga Pashchenko „Hausmusikerin“ im Beethoven-Haus in Bonn, wo sie regelmäSSig in der Reihe „Bonngasse 20: Musik wie zu Beethovens Zeit“ konzertiert. In der kommenden Saison wird sie ein auf mehrere Jahrzehnte angelegtes Projekt mit Aufnahmen und Konzerttourneen mit allen Mozart-Klavierkonzerte mit Il Gardellino beginnen, das im Herbst beim AMUZ-Festival startet. AuSSerdem gibt sie ihr Debüt beim Klavierfestival Ruhr und beim Vancouver Early Music Festival. Darüber hinaus tritt Olga Pashchenko unter anderem beim Festival Bach in Thüringen, beim Festival Oude Muziek Utrecht und beim Budapester Frühlingsfestival auf und wird auch weiterhin mit Georg Nigl in europäischen GroSSstädten konzertieren. Mit dem Musiker Jed Wentz, mit dem sie an einem auSSergewöhnlichen Filmprojekt zusammenarbeitet, führt Olga Pashchenko zahlreiche neue Arrangements romantischer Musik zur Begleitung ausgewählter Stummfilme aus den 1920er Jahren wie Tartuffe und Faust von F.W. Murnau und La glace à trois faces von Epstein auf. Als Exklusivkünstlerin für Alpha Classics hat Olga mehrere von der Kritik hochgelobte Aufnahmen veröffentlicht, darunter Transitions – ein gemischtes Soloprogramm mit Werken von Dussek, Beethoven und Mendelssohn, ein Album mit Beethoven-Sonaten und zuletzt ein Album mit Dussek-Konzerten mit Alexei Lubimov und dem Finnish Baroque Orchestra. Demnächst erscheint ein Duo-Album mit Werken von Beethoven, Schubert und Rihm, dass sie gemeinsam mit dem Bariton Georg Nigl aufgenommen hat. › MENU
RECORDED in september 2019 at dada studios (bruxelles) rainer Arndt recording pRODUCEr, editing & mastering charles johnston english TRANSLATION susanne lowien german TRANSLATION Valérie Lagarde DESIGN & Aline Lugand-Gris Souris ARTWORK Lisa lesourd cover & inside photos ALPHA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTOR LOUISE BUREL PRODUCTION AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR ALPHA 639 P Anna besson & Alpha Classics / Outhere Music France 2020 © Alpha Classics / Outhere Music France 2020 › MENU
ALPHA 639
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