Changements de paradigmes - SPECTRE 2013 Énergie et environnement - HEC Montréal

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SPECTRE 2013

Énergie et
environnement                      Changements de
                                   paradigmes
Martin Imbleau

Vice-président                     23 novembre 2012
Exploitation, projets majeurs et
énergie renouvelable

                                                      1
A new global energy landscape is emerging

unconventional gas
                         retreat from nuclear power

oil and gas in the USA

                          growth in wind and solar

  energy efficiency

                                                      2
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Prix du gaz naturel

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Le gaz naturel proche d’un «âge d’or»
Publié le 06 juin 2011 à 09h19 | Mis à jour le 06 juin 2011 à 09h19

                                                                                    «Nous avons observé un développement remarquable des marchés du gaz ces derniers
                                                                                    mois. Il existe un fort potentiel pour que (cette source d'énergie, NDLR) remplisse un rôle
                                                                                    plus important, et aussi pour que le marché mondial du gaz se diversifie et améliore sa
                                                                                    sécurité énergétique», a-t-il souligné.

                                                                                    La demande de la Chine notamment devrait fortement progresser d'ici 2035, pour passer
                                                                                    du niveau de l'Allemagne en 2010 au niveau de toute l'Union européenne en 2035, prédit
                                                                                    l'AIE dans son scénario d'un «âge d'or» du gaz.

                                                                                    Pour répondre à la demande, la production annuelle de gaz devra augmenter à 1800
                                                                                    milliards de mètres cube, soit trois fois la production actuelle de la Russie pour atteindre
                                                                                    5100 milliards de m3.

                                                                                    Du côté de l'offre, les ressources sont importantes et plutôt bien réparties
                                                                                    géographiquement, fait valoir l'agence, branche énergétique de l'Organisation de
                                                                                    coopération et de développement économiques (OCDE).

                                                                                    Le monde dispose, au rythme actuel de sa consommation, de 75 années de
                                                                                    consommation de gaz.
Photo Bloomberg : Le gaz pourrait représenter plus d'un quart de la demande
mondiale en énergie d'ici 2035, contre 21% actuellement, a estimé le président de   Mais le gaz, qui est certes l'énergie fossile «la plus propre», «demeure une énergie
l'AIE, Nobuo Tanaka, dans un communiqué publié lundi.
                                                                                    fossile» qui émet des gaz à effet de serre, et pourrait faire augmenter la température de
                                                                                    plus de 3,5 degrés, rappelle l'AIE.
AGENCE FRANCE-PRESSE
PARIS                                                                               En outre, le gaz non conventionnel, un gaz piégé dans la roche et demandant de
Le gaz, abondant et meilleur marché que d'autres énergies, pourrait                 nouvelles techniques d'extraction qui sont par endroits contestées, par exemple le gaz de
approcher un «âge d'or» grâce notamment à une politique ambitieuse                  schiste, va représenter une part croissante de la production mondiale, note l'AIE.
de la Chine, au moment où certains pays renoncent au nucléaire, a
estimé lundi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un                     Une utilisation croissante du gaz pourrait toutefois stimuler le développement des énergies
rapport.                                                                            à faible émission de CO2, notamment les renouvelables, alors que l'AIE prédit un «rôle
                                                                                    réduit» du nucléaire dans certains pays après l'accident de Fukushima au Japon.
Le gaz pourrait représenter plus d'un quart de la demande mondiale en
énergie d'ici 2035, contre 21% actuellement, a estimé le président de l'AIE,                                                                                                       6
Nobuo Tanaka, dans un communiqué publié lundi.
gas overtake oil around 2030
An unconventional bonanza
New sources of gas could transform the world’s energy markets, says
Simon Wright—but it won’t be quick or easy
Jul 14th 2012 | from the print edition

                                                                      8
China   United States   Australia
Prix mondiaux du gaz naturel

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Publié le 14 septembre 2012 à 07h59 | Mis à jour le 15 septembre 2012 à 08h14

Le Japon dit adieu au nucléaire
                                                                                        Mais le sentiment antinucléaire a bondi parmi la population et les manifestations se
                                                                                        multiplient contre l'exploitation de l'atome, alors que le premier ministre de centre
                                                                                        gauche, Yoshihiko Noda, prépare son camp à des élections législatives anticipées
                                                                                        réclamées avec insistance par l'opposition de droite.

                                                                                        Le Parti démocrate du Japon de M. Noda semble, selon les sondages, en posture difficile
                                                                                        avant ce scrutin qui devrait se tenir d'ici à la fin de l'année.

                                                                                        Le document publié vendredi reste vague sur les moyens de compenser l'arrêt de
                                                                                        l'atome, mais il édicte trois principes pour parvenir à cet objectif : ne plus construire de
                                                                                        centrale nucléaire, arrêter les réacteurs existants après 40 ans d'activité et enfin
                                                                                        n'accepter le redémarrage des tranches suspendues qu'après des examens de sécurité
                                                                                        menés par une autorité ad hoc.

                                                                                        Explosion de la facture énergétique

                                                                                        « De nombreux Japonais veulent construire une société qui ne dépende pas de l'énergie
                                                                                        nucléaire », a souligné le gouvernement.

                                                                                        Mais les compagnies d'électricité, soutenues par une bonne part des milieux d'affaires,
                                                                                        réclament à cor et à cri de pouvoir redémarrer des tranches.

                                                                                        Seuls deux réacteurs sont actuellement en opération sur les 50 de l'archipel. Nombre
                                                                                        d'entre eux ont été arrêtés à cause du puissant séisme et du tsunami géant du 11 mars
                                                                                        2011 qui avait provoqué l'accident de Fukushima, tandis que d'autres ont dû être stoppés
Le gouvernement japonais a annoncé l'arrêt progressif de la production                  en raison d'autres séismes, très fréquents au Japon.
nucléaire sur 30 ans, dix-huit mois après l'accident de Fukushima qui a
provoqué une catastrophe sans précédent depuis Tchernobyl il y a 25 ans.                Les derniers d'entre eux ont été arrêtés pour maintenance régulière. Mais en raison des
                                                                                        nouvelles mesures de sécurité exigées par les autorités et les populations riveraines, ils
Le Japon renforce ainsi significativement le camp des États qui ont décidé de           n'ont pu redémarrer depuis.
tourner le dos à l'atome. Deuxième économie d'Asie, grand pays industriel et gros
consommateur d'électricité, sa décision intervient après des résolutions similaires     Le Japon a même fonctionné en mai et juin derniers sans une seule tranche, avant que
de l'Allemagne, la première économie européenne, et de la Suisse.                       le premier ministre ne donne son feu vert au redémarrage de deux d'entre elles, dans le
                                                                                        centre du Japon.
Ces trois pays ont en commun d'avoir pris cette option après l'accident de mars
2011 à la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), qui a entraîné      Pour compenser la chute de la production d'électricité nucléaire, les compagnies
d'importantes émissions radioactives dans la région et forcé une centaine de milliers   énergétiques font tourner leurs centrales thermiques à plein régime et doivent donc
d'habitants à abandonner leurs maisons.                                                 importer massivement des hydrocarbures.

« Le gouvernement va instaurer toutes les mesures possibles pour amener la              Ces achats massifs, notamment de gaz naturel liquéfié dont le Japon est le premier
production nucléaire à zéro pendant les années 2030 », a énoncé le gouvernement         importateur mondial, pèsent lourdement sur leurs comptes et ont fait plonger la balance
dans un document consacré au nouveau plan énergétique à établir pour tirer les          commerciale dans le rouge.
conséquences de la catastrophe.
                                                                                        Des ténors des partis de droite et les milieux d'affaires favorables au nucléaire insistent
Avant l'accident, la production nucléaire représentait près de 30 % de la               sur l'explosion de cette facture énergétique pour réclamer la relance d'une partie des
consommation d'électricité et les autorités prévoyaient d'augmenter cette part à 53     réacteurs.                                                                                     11
% d'ici à 2030.
                                                                                        Début août, le puissant ministre de l'Économie, Yukio Edano, leur avait répondu que
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LE MONDE | 12.11.2012 à 12h26 • Mis à jour le 12.11.2012 à 14h36
 Propos recueillis par Marie-Béatrice Baudet

2030,   le prixénergétique
 "L'efficacité  de l'électricité en
                            doit être
 une priorité
Europe         pourêtre
          devrait   les Etats"
                        50 % plus
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) publiait à Londres, lundi 12 novembre, son rapport
élevé qu'aux Etats-Unis.
2012. Fatih Birol, économiste en chef de l'AIE, né à Ankara en 1958, en trace les principaux
enseignements.

Vous alertez sur le retard pris dans un dossier crucial l'efficacité énergétique...
C'est un échec majeur des politiques publiques dans tous les pays. Même si, en 2011, les
Etats-Unis, l'Europe, le Japon et la Chine ont réduit leur consommation en énergie, nous
sommes très loin des investissements nécessaires. Le potentiel pourtant est immense,
notamment dans la construction et la rénovation de bâtiments, où 80 % des sources
d'économies possibles restent à faire. Dans l'industrie, seulement la moitié du chemin a été
réalisé.

C'est un échec mais aussi une grave erreur, car les économies d'énergie sont un
 Les Européens restent dépendants du
instrument-clé dans la lutte contre le réchauffement. Or l'urgence est là. Si aucun
changement majeur n'intervient dans le paysage mondial de l'énergie avant 2017, il sera
                                                                                                 Et le déclin du nucléaire ?
                                                                                                 Après la catastrophe de Fukushima, l'Allemagne, la Suisse, le Japon et la France ont décidé de
impossible de tenir l'objectif d'une hausse maximale des températures de 2 °C d'ici à 2050.      renoncer ou de réduire la part de l'atome dans leur production d'électricité. Du coup, puisque
 charbon, et le prix du gaz est cinq fois
Concentrer les efforts sur l'efficacité énergétique – dont les résultats se font vite sentir –
permettrait de gagner du temps. Et de repousser l'échéance fatidique de 2017 à 2022.
                                                                                                 l'efficacité énergétique n'est pas au rendez-vous, le gaz, le charbon et les renouvelables vont
                                                                                                 être plus sollicités. Mais cette moindre diversité du portefeuille énergétique mondial va conduire
                                                                                                 à une hausse du prix de l'énergie. Selon nos prévisions, en 2030, le prix de l'électricité en
 plus haut qu'outre-Atlantique.
Par ailleurs, l'efficacité énergétique permet aussi de réduire la facture des importations de
pétrole ou de gaz. Un enjeu important en ces temps de crise et de réduction des déficits.
                                                                                                 Europe devrait être 50 % plus élevé qu'aux Etats-Unis. Les Européens restent fort dépendants
                                                                                                 du charbon, et le prix du gaz y est déjà aujourd'hui cinq fois plus haut qu'outre-Atlantique.
                                                                                                 Regardez aussi ce qui se passe en Allemagne, qui a décidé de stopper le nucléaire : la facture
En réalité, la demande d'énergie continue de progresser...                                       d'électricité des ménages augmente en raison du soutien aux renouvelables.
La demande d'énergie va croître de plus d'un tiers d'ici à 2035, la Chine, l'Inde et le Moyen-
Orient représentant 60 % de cette poussée. Mais il est surtout intéressant de constater que      Ce prix élevé de l'électricité sera un handicap de compétitivité supplémentaire pour les
les fondements du système énergétique mondial sont en train d'être bouleversés, et ce pour       industriels européens et une ponction sur le pouvoir d'achat des populations.
deux raisons majeures : le retour massif de l'exploitation du pétrole et du gaz aux Etats-
Unis, au Canada et en Irak ; et le déclin du nucléaire.                                          Vous soulignez l'essor du pétrole et du gaz de schiste aux Etats-Unis. La France, elle, les
                                                                                                 interdit. Qu'en pensez-vous ?
En 2017, au plus tard, nos projections montrent que les Etats-Unis deviendront le premier        Je respecte la décision du gouvernement français. Mais il faut en mesurer les conséquences. La
producteur mondial de pétrole devant l'Arabie saoudite. Ils produisent aujourd'hui 10,9          France réduit la part du nucléaire, interdit le gaz de schiste et vise à limiter plus fortement ses
millions de barils par jour à comparer avec 11,6 millions pour Riyad. D'ici une dizaine          émissions de CO2. Ces trois éléments sont-ils compatibles ? Je n'en suis pas sûr.
d'années, les Etats-Unis n'auront plus besoin d'importer du pétrole du Moyen-Orient. Cette
réalité aura des conséquences qui dépasseront largement le marché de l'énergie. Elles            Est-ce une erreur, donc ?
seront aussi géostratégiques.                                                                    Je crois qu'il est possible d'exploiter proprement le gaz de schiste à condition de fixer un cadre
                                                                                                 réglementaire très strict aux industriels qui devront faire des investissements technologiques
Cette future autonomie énergétique américaine est due au développement des technologies          importants. Mais le jeu en vaut la chandelle, car les bénéfices à tirer de cette ressource peuvent
de pointe qui lui permettent notamment d'exploiter les hydrocarbures non conventionnels          être très élevés.
comme le pétrole et le gaz de schiste. Voilà pour l'offre. Côté demande, la politique menée
par l'administration Obama a poussé au développement des biocarburants et des voitures           Si les sous-sols français disposent de réserves importantes...
plus propres. La consommation intérieure est donc en baisse.                                     Absolument, mais comment le savoir si l'on ne va pas regarder ?
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Le Monde.fr | 14.09.2012 à 16h56 • Mis à jour le 14.09.2012 à 19h32
Par Jonathan Parienté

Gaz de schiste : Hollande ferme la porte
à la fracturation hydraulique
                                                                                    Quelques jours plus tard, le 13 juillet 2011, le groupe socialiste à
                                                                                    l'Assemblée nationale, auquel appartient François Hollande alors député
                                                                                    de Corrèze, dépose une proposition de loi "visant à interdire l'exploration
                                                                                    et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels" quelle que soit la
                                                                                    technique employée pour l'extraire. Minoritaires, les socialistes n'ont pu
                                                                                    faire adoper ce texte.
                                                                                    Dans l'exposé des motifs, les députés socialistes qui ont présenté cette
                                                                                    proposition – parmis lesquels Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg ou
                                                                                    Aurélie Filippetti – assurent :
                                                                                    "Le texte adopté n'interdit nullement l'exploration et l'exploitation d'autres
                                                                                    hydrocarbures non conventionnels. Il interdit simplement la fracturation
                                                                                    hydraulique, la technique communément utilisée aujourd'hui pour
                                                                                    récupérer, notamment, les hydrocarbures de schiste. (...)

 À première vue, les propos du président de la République, vendredi 14              Or, d'autres techniques existent et sont aussi impactantes pour
 septembre, dans son discours sur l'écologie, sont on ne peut plus clairs.          l'environnement que la technique interdite par le texte. Il s'agit par exemple
 L'exploitation des gaz de schiste reste interdite en France et, à ce titre, il a   de la technique de "fracturation pneumatique", qui consiste à injecter non
 demandé à la ministre de l'écologie, Delphine Batho, "de prononcer sans            pas de l'eau mais de l'air comprimé dans la roche mère afin de la
 attendre le rejet des sept demandes de permis d'exploitation auprès de             désintégrer, ou à utiliser la fracturation en injectant du propane gélifié
 l'Etat et qui ont légitimement suscité l'inquiétude dans plusieurs régions de      (deux techniques actuellement expérimentées aux Etats-Unis)".
 France". Pour ceux-ci, la messe est dite, mais qu'en sera-t-il pour les            En clair, François Hollande n'évoque dans son discours d'ouverture de la
 éventuels projets futurs ?                                                         Conférence environnementale que la fracturation hydraulique, ce que le
 "Dans l'état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que            groupe socialiste lui-même reprochait au texte du gouvernement Fillon en
 l'exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique,          2011. Crise et recherche de croissance aidant, le ministre du
 seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la          redressement productif, Arnaud Montebourg, a fait le même chemin. Lui
 santé et l'environnement", a déclaré le chef de l'Etat. Et c'est en                qui mettait en garde contre "la fausse bonne idée" des gaz de schistes lors
 contradiction avec le groupe socialiste à l'Assemblée nationale lorsqu'il          de la campagne de la primaire socialiste, a appelé (édition abonnés) à "ne
 était dans l'opposition.                                                           pas fermer la porte" à leur exploitation.

 Lire : François Hollande lance la transition écologique                            En revanche, M. Hollande est sur la ligne qu'il a définie lors de sa
                                                                                    campagne. Avant l'élection, le candidat Hollande s'était soudain fait plus
 Revenons un peu plus d'un an en arrière. En juin 2011, le gouvernement             nébuleux sur la question. Interrogé à ce sujet par l'hebdomadaire Usine
 de François Fillon fait voter une loi pour interdire cette technique de            nouvelle, le futur président avait appelé à "ne pas écarter l'exploration des
 fracturation hydraulique. Le texte, examiné en urgence, est adopté malgré          gaz de schiste, à condition qu'elle puisse être réalisée sans altérer
 l'opposition des députés de gauche. Ces derniers, à l'instar de nombres            l'environnement et que cela soit démontré par des recherches".                19
 d'associations écologistes, le jugeaient trop ambigu.
                                                                                    L'eurodéputé écologiste José Bové, l'un des principaux pourfendeurs des
Agence France-Presse 13 novembre 2012 Actualités économiques

Le gaz de schiste peut être exploité proprement, selon l’AIE

                                L’économiste en chef de l’AIE Fatih Birol a estimé qu’il était possible d’exploiter «proprement» le gaz de schiste moyennant
                                de gros investissement technologiques, dans un entretien avec le Monde publié lundi.

                                «Je crois qu’il est possible d’exploiter proprement le gaz de schiste à condition de fixer un cadre réglementaire très strict aux
                                industriels qui devront faire des investissements technologiques importants. Mais le jeu en vaut la chandelle, car les bénéfices
                                à tirer de cette ressource peuvent être très élevés», a déclaré M. Birol.

                                Ce dernier s’est par ailleurs interrogé sur les objectifs de la France en matière d’énergie, le gouvernement ayant fermé la
                                porte à l’exploitation du gaz de schiste en confirmant l’interdiction de la fracturation hydraulique, seule technologie existante
                                permettant de l’extraire du sous-sol. «Je respecte la décision du gouvernement français. Mais il faut en mesurer les
                                conséquences.

                                « La France réduit la part du nucléaire,
                                interdit le gaz de schiste et vise à limiter plus
                                fortement ses émissions de CO2. Ces trois
                                éléments sont-ils compatibles? Je n’en suis
                                pas sûr»
                                Le gouvernement français avait rejeté la semaine dernière la proposition figurant dans le rapport Gallois sur la compétitivité
                                de procéder à des recherches sur les technologies d’extraction des gaz de schiste.
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The Energy Rush
  After the Boom in Natural Gas
   By CLIFFORD KRAUSS and ERIC LIPTON
   Published: October 20, 2012

For most of the country, the result has been cheaper energy. The nation is awash in so much
natural gas that electric utilities, which burn the fuel in many generating plants, have curbed
rate increases and switched more capacity to gas from coal, a dirtier fossil fuel.

Companies and municipalities are deploying thousands of new gas-powered trucks and buses,
curbing noxious diesel fumes and reducing the nation’s reliance on imported oil.

And companies like fertilizer and chemical makers, which use gas as a raw material, are
suddenly finding that the United States is an attractive place to put new factories, compared
with, say, Asia, where gas is four times the price. Dow Chemical, which uses natural gas as a
material for producing plastics, has assembled a list of

91 new projects, $70 billion in investment and up to
three million jobs

that various companies have proposed or begun because of cheap gas.

                                                                                                  24
Mise à jour le mardi 9 octobre 2012 à 13 h 26 HAE

Une usine d'engrais de 1,2 milliard à Bécancour
                                                                                       L'usine produira de l'urée, une composante contenant de l'azote, nécessaire à la
                                                                                       production d'engrais agricole, qui était auparavant importée d'Oman, de Russie ou
                                                                                       d'Égypte.

                                                                                       IFFCO aurait décidé de s'implanter au Québec en raison de l'engagement de sa
                                                                                       partenaire, la Coop fédérée, d'acquérir la moitié de la production annuelle de
                                                                                       l'usine, soit 600 000 tonnes d'urée par année. Le reste de la production est
                                                                                       destinée au marché canadien et américain.
                                                                                       L'accès facile au fleuve et à la voie ferrée que permettra le site est également un
                                                                                       avantage déterminant.
                                                                                       Bécancour s'explique
                                                                                       Des emplois de qualité
                                                                                       D'après le ministre responsable de la Mauricie, Yves-François Blanchet, on ne

Bécancour devrait avoir son usine de production d'urée. Québec en a fait
                                                                                       aussi par la proximité
                                                                                       connaît pas encore quels seront les salaires des employés de la nouvelle usine,
                                                                                       mais il n'y a pas de doute que ces emplois seront des emplois de qualité.

l'annonce officielle mardi matin, dans une région où la décision de fermer
la centrale nucléaire de Gentilly-2 a provoqué la grogne dans une partie de
la population.
                                                                                       d'un gazoduc, car la
                                                                                       Quant à la possibilité que des employés de la centrale de Gentilly-2 puissent se
                                                                                       recycler à l'usine d'engrais, le ministre a été plutôt vague. Selon lui, le
                                                                                       gouvernement estime que certains pourront faire la transition, mais « nous

Le projet de 1,2 milliard de dollars et son emplacement avaient déjà été
confirmés il y a près d'un mois. La Coop fédérée, établie au Québec, et le géant
                                                                                       production       d'urée
                                                                                       sommes sûrs que les résultats seront mieux qu'avec Gentilly ».

                                                                                       Jean-Denis Girard, président de la Chambre de commerce et de l'industrie du
indien IFFCO, dont le siège social est à Mumbai, seront partenaires de ce projet.
IFFCO exploite déjà, ailleurs dans le monde, cinq autres usines du même type
que celle qui verra le jour à Bécancour. Le géant indien investirait de 100 à 200
                                                                                       nécessite une grande
                                                                                       Coeur-du-Québec, est de son côté moins optimiste de voir les ex-employés de la
                                                                                       centrale nucléaire se trouver un emploi à l'usine d'engrais.

millions de dollars dans le projet.                                                    « Ce n'est pas vraiment comparable. L'expertise du nucléaire, d'électricité, tout ce

Pour ce qui est des investissements gouvernementaux, nous savons pour le               quantité de gaz naturel.
                                                                                       qui est transformation électrique, n'a aucun lien avec l'usine de transformation
                                                                                       d'urée qui s'en vient à Bécancour. Donc, se sont des emplois qui sont
moment que Québec a accordé 5 millions pour une étude de préfaisabilité, qui           complètement différents. Ça prend une formation vraiment spécialisée de ce type-
coûtera au total 20 millions. On sait aussi que chaque partenaire devrait accorder     là. Donc, les employés de Gentilly-2 ne peuvent pas aller appliquer à cette usine-
6 millions pour la réalisation des études environnementales.                           là. Ce n'est pas du tout les mêmes compétences qui sont recherchées », dit-il.

Plus de détails sur le reste des fonds qui seront accordés par Québec en ce qui        Par ailleurs, le chef de l'opposition officielle à Québec, Jean-Marc Fournier, a
a trait à la construction de l'usine seront précisés mercredi.                         rencontré mardi à Bécancour les membres du Comité d'actions stratégiques pour
                                                                                       la centrale nucléaire Gentilly-2. Il réclame à son tour la mise sur pied d'une
Pour ce qui est de l'assurance que le projet, toujours à l'étude, se concrétisera,     commission parlementaire sur la question.
tous les partenaires soulignent que Bécancour a été l'endroit choisi parmi une
cinquantaine d'autres sites en Amérique du Nord. Ils laissent sous-entendre que        Le 3 octobre dernier, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a
tout le processus d'étude de faisabilité du projet n'est que le chemin obligatoire à   annoncé la fermeture officielle - à la suite de la recommandation d'Hydro-Québec -
suivre.                                                                                de la centrale nucléaire Gentilly-2. Cette recommandation est contenue dans le
                                                                                       rapport d'évaluation produit par la société d'État sur les coûts de réfection de la
La construction de l'usine devrait commencer en 2014, pour un début de                 centrale nucléaire.
production prévu en 2017.

Selon le gouvernement, la construction de l'usine emploiera plus de 1500
travailleurs et, une fois achevée, l'usine assurera de l'emploi à près de 300                                                                                                 25
personnes.
 Près de 50 M$ pour nos écoles,
2008 à 2012       hôpitaux et autres institutions
                 Près de 300 M$ pour nos grandes
Des économies     entreprises
annuelles        Près de100 M$ pour nos commerces
majeures         Près de 50 M$ d’économies pour nos
                  clients résidentiels

                 Près de 2 milliards $ d’économies au
                  Québec en 4 ans

                                                         26
February 27, 2012
CONTACT: Caroline Perry, (617) 496-1351

Reduction in U.S. carbon emissions attributed to
cheaper natural gas
Cambridge, Mass. - February 27, 2012 - In 2009, when the United States fell into
economic recession, greenhouse gas emissions also fell, by 6.59 percent relative to
2008.

In the power sector, however, the recession was not the main cause.

Researchers at the Harvard School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) have
shown that the primary explanation for the reduction in CO2 emissions from power
generation that year was that a decrease in the price of natural gas reduced the
industry's reliance on coal.

According to their econometric model, emissions could be cut further by the introduction
of a carbon tax, with negligible impact on the price of electricity for consumers.

A regional analysis, assessing the long-term implications for energy investment and
policy, appears in the journal Environmental Science and Technology.

In the United States, the power sector is responsible for 40 percent of all carbon
emissions. In 2009, CO2 emissions from power generation dropped by 8.76 percent. The
researchers attribute that change to the new abundance of cheap natural gas.
                                                                                                 Changes in carbon dioxide emissions from the power sector in the nine census regions
"Generating 1 kilowatt-hour of electricity from coal releases twice as much CO2 to the           of the contiguous United States, 2008-2009. Image courtesy of Xi Lu.
atmosphere as generating the same amount from natural gas, so a slight shift in the
relative prices of coal and natural gas can result in a sharp drop in carbon emissions,"
explains Michael B. McElroy, Gilbert Butler Professor of Environmental Studies at SEAS,
who led the study.                                                                               The model also predicts that a government-imposed carbon tax on emissions from power
                                                                                                 generation would drive a move away from coal.

 Power sector responsible for 40% of
"That's what we saw in 2009," he says, "and we may well see it again."

Patterns of electricity generation, use, and pricing vary widely across the United States.
                                                                                                 “With a relatively modest carbon tax—about $5 per ton of CO2—you could save 31
                                                                                                 million tons of CO2 in the United States, and that would change the price of electricity by
                                                                                                 a barely noticeable amount,” says McElroy.
In parts of the Midwest, for instance, almost half of the available power plants (by

 emissions. Emissions from power
capacity) were built to process coal. Electricity production can only switch over to natural
gas to the extent that gas-fired plants are available to meet the demand. By contrast, the
Pacific states and New England barely rely on coal, so price differences there might make
                                                                                                 The initial model was developed by Jackson Salovaara '11, an applied mathematics
                                                                                                 concentrator at SEAS. His work was recognized as the "best senior thesis" in the Harvard
                                                                                                 Environmental Economics Program, earning him the Stone Prize in May 2011.
 generation dropped by 8.76 %.
less of an impact.

To account for the many variables, McElroy and his colleagues at SEAS developed a                Since then, the model has been "souped up," incorporating more sophisticated regional
                                                                                                 data analysis, and producing not just the findings on 2009 but also predictions for more
model that considers nine regions separately.
                                                                                                 recent years.
Their model identifies the relationship between the cost of electricity generation from coal
and gas and the fraction of electricity generated from coal.                                     "While the data from 2011 are not yet available, based on the gas prices, we’re making a
                                                                                                 confident prediction that there should be a continued shift from coal to natural gas in 2011
"When the natural gas prices are high, as they were 4 years ago, if the gas prices come          as compared to 2008,” says McElroy.
down a little bit, it doesn't make any difference," explains lead author Xi Lu, a postdoctoral
associate at SEAS. "But there's a critical price level where the gas systems become more         "That's good news for the atmosphere."
cost-effective than the oldest coal-fired systems.
                                                                                                 ###
"If the gas price continues to drop, you'll continue to go down this curve so that you'll        This research was supported by the National Science Foundation.                                27
knock out not just the really ancient coal-fired power plants, but maybe some of the more
recent coal-fired plants."
10/10/2012 04:10:33 PM EDT - Energy Business Journal
Published Date: 10/19/2012 12:01:00 AM EDT

Additional Coal Plant Retirements Expected Due To Low
Natural Gas Prices According To Report By Brattle
Economists The Brattle Group
By a News Reporter-Staff News Editor at Energy Business Journal -- Economists at The Brattle Group released a
report examining the impact of emerging Environmental Protection Agency (EPA) air quality regulations on coal-fired
power plants. The new study, an update to analysis conducted in 2010, finds that 59,000 to 77,000 MW of coal plant
59,000 to 77,000 MW of coal plant capacity are likely
capacity are likely to retire over the next five years, which is approximately 25,000 MW more than previously estimated.

to
pricesretire        over      the
                         demand        next
                                for power        five and
                                          have decreased,   years
Since December 2010 when the prior estimates of potential coal plant retirements were released, both natural gas
       and the projected                                       environmental rules have been finalized with less
restrictive compliance requirements and deadlines than previously foreseen. These shifts in market and regulatory
conditions have resulted in an acceleration in announced coal plant retirements. As of July 2012, about 30,000 MW of
coal plants (roughly 10% of total U.S. coal capacity) had announced plans to retire by 2016.

                                                                                                                           28
Publié le 30 décembre 2011 à 06h38
Mis à jour le 30 décembre 2011 à 06h38
De bonnes nouvelles dans la grisaille – Charles Côté

                                                                                              Une bonne part du smog
                                                                                              Le plan métropolitain d'aménagement est adopté

                                                                                              Longtemps vue comme dysfonctionnelle, la Communauté métropolitaine de Montréal
                                                                                              (CMM) a fait un geste majeur cette année en adoptant son Plan métropolitain

                                                                                              est attribuable au
                                                                                              d'aménagement et de développement (PMAD). Ce plan ne mettra peut-être pas fin
                                                                                              définitivement à la spéculation immobilière en zone agricole, mais il rend très officiel le
                                                                                              constat suivant: il est inutile et nuisible à l'échelle de la région de continuer de convertir

                                                                                              anciennes centrales au
                                                                                              des terres cultivables en zones habitées, commerciales et industrielles. Il y a
                                                                                              suffisamment d'espace déjà zoné pour la construction dans la région pour satisfaire les
                                                                                              besoins jusqu'en 2031. Surtout que le PMAD indique qu'il faut concentrer les nouvelles
                                                                                              zones d'habitation et d'activités autour des axes de transports en commun. Toute

                                                                                              charbon du Midwest.
                                                                                              demande de dézonage aura donc une importante présomption contre elle. D'autant plus
                                                                                              que le PMAD affirme que la région doit se doter d'une «trame verte et bleue», un réseau
                                                                                              de milieux naturels entourant la région. Cela aura des conséquences très positives pour
                                                                                              la conservation de milieux naturels, notamment à Vaudreuil-Dorion et à
                                                                                              Châteauguay/Léry, où deux grandes forêts étaient visées par des projets immobiliers.

L'actualité nous habitue aux catastrophes environnementales et aux méfaits de la              Des dizaines de centrales au charbon vont fermer aux États-Unis
pollution, mais l'année 2011 a malgré tout apporté son lot de bonnes nouvelles.
Petit tour d'horizon de sujets qui sont peut-être passés inaperçus cette année.               L'administration Obama a tenu bon devant les lobbys industriels et réussi à imposer de
                                                                                              nouvelles règles antipollution beaucoup plus strictes aux centrales thermiques au
La pollution climatique commence à avoir un prix                                              charbon. La décision a été jugée historique par les écologistes aux États-Unis, mais elle
                                                                                              contribuera aussi à la qualité de l'air dans le sud du Québec. En effet, une bonne part du
Alors que la diplomatie climatique fait (au mieux) du sur-place, l'idée de mettre un prix à   smog dans la province est attribuable à la pollution en provenance des plus anciennes
la pollution climatique avance. La tendance actuelle nous mène vers un monde plus             centrales au charbon du Midwest. Il y en a des douzaines qui ne répondent même pas
chaud de 3,5 degrés Celsius en 2100, bien au-delà des 2 degrés que les scientifiques          aux premières normes de pollution édictées sous le président Nixon en 1970! La

                                                           C'est un peu (beaucoup) à cause
considèrent comme la limite maximale à respecter pour éviter des changements                  nouvelle règle de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) vise la
climatiques catastrophiques. Cette limite de l'atmosphère et des écosystèmes à                pollution au mercure, mais fera baisser, par ricochet, la pollution de dioxyde de soufre
absorber le carbone émis par les humains commence à avoir de plus en plus d'échos             (SO2), ingrédient du smog, et aussi les émissions de gaz carbonique (CO2), principal
dans la sphère économique. En 2011, l'Australie a lancé une taxe sur le carbone.              gaz à effet de serre. Tout cela parce qu'il ne sera pas rentable de mettre ces vieilles

                                                           du bas prix du gaz naturel
L'Europe, déjà à l'avant-garde de la politique climatique, a imposé des frais pour les
rejets en gaz à effet de serre des transporteurs aériens. Et le Québec a confirmé son
intention de lancer un marché du carbone avec la Californie et peut-être d'autres États
                                                                                              centrales à jour et qu'elles vont tout simplement fermer. C'est un peu (beaucoup) à
                                                                                              cause du bas prix du gaz naturel dû... à l'abondance de gaz de schiste.

ou provinces.                                                                                 la Découverte de centaines de nouvelles espèces

La conservation de milieux naturels avance en Montérégie                                      La biodiversité est attaquée de toutes parts, mais en même temps, elle ne semble pas
                                                                                              avoir de limites. En 2011, plus de 200 espèces ont été découvertes dans le seul delta du
En dépit de la pression immobilière, il est encore possible de créer des aires protégées      Mékong, dont des plantes carnivores capables de digérer des souris. Un superprojet de
en Montérégie, à proximité de Montréal. L'organisme Nature-Action a franchi en 2011 le        barrage a d'ailleurs été mis sur la glace dans la région en raison de son impact sur la
seuil des 5000 hectares de milieux naturels protégés en Montérégie. Les plus récents          biodiversité. Plus de 50 nouvelles espèces ont été identifiées au Costa Rica, dont un
ajouts: 230 hectares de bois en zone agricole dans la ville de Brossard et 12 hectares en     crabe terrestre géant. Trois cents autres aux Philippines. On a même trouvé une
zone blanche (constructible) à Sainte-Julie, sur un terrain adjacent au parc national du      nouvelle espèce de singe en Amazonie et de dauphin en Australie. La National
Mont-Saint-Bruno. Cela s'ajoute à la décision de Longueuil, annoncée au début de              Geographic Society signale plusieurs nouvelles espèces de requins et de raies. Un
l'année, de protéger la plus grande partie (200 hectares) du Boisé du Tremblay. De quoi       comité international de biologistes réuni par un institut de l'Arizona State University a
encourager ceux qui militent pour la conservation de milieux naturels ailleurs dans la        dressé la liste des 10 nouvelles espèces les plus intéressantes de 2011. Parmi celles-ci:
région, notamment à Boucherville et à Carignan. Il reste d'ailleurs beaucoup de travail à     une araignée qui tisse des toiles de 25 mètres au-dessus de ruisseaux à Madagascar;
faire pour protéger la biodiversité des îlots que sont devenus le mont Saint-Hilaire et le    une bactérie mangeuse de fer découverte sur l'épave du Titanic; une blatte sauteuse en
mont Saint-Bruno. Sans couloir forestier les reliant à des bassins plus vastes de forêts et   Afrique du Sud; et la première espèce de champignon poussant sous l'eau, en Oregon.
de milieux humides, plusieurs espèces d'animaux et de plantes typiques du sud du                                                                                                               29
Québec qui y ont trouvé refuge demeurent fragiles.                                            Voir la liste complète à: http://species.asu.edu/Top10
Ventes intérieures de mazout lourd au Canada janvier à juillet 2012

Le Québec :
le plus grand
consommateur                           Nouveau-Brunswick

                                 Nouveau-
                                             30 %
                                                                                                       Terre-Neuve-et-Labrador

de mazout lourd                Brunswick 28%
                                                                        Québec
                                                                         26 %
                                                                                                       Île-du-Prince-Édouard
                                                                                                       Nouvelle-Écosse
                                                                                                       Nouveau-Brunswick
                                                                                                       Québec
                                   Colombie-                           Québec 35%
                                   Britannique                                                         Ontario
                                       12 %                       Ontario                              Manitoba
                          Colombie-
                                                                   11 %
                        Britannique 6%                                                                 Saskatchewan
                                                                                                       Alberta
                                                                                                       Colombie-Britannique
                                                                                                       Yukon
                                                   Ontario 12%
                                                                                                       Territoires du Nord-Ouest
                                                                                                       Nunavut

                  Source : Approvisionnement et utilisation des produits pétroliers raffinés au Canada – juillet 2012 publié octobre
                  2012. Statistique Canada, no 45-004-X                                                                             30
                                                                                                                                   15
31
± 450 KM DE RÉSEAU

                     32
33
Mise à jour le mercredi 30 mai 2012 à 9 h 31 HAE | Radio-Canada avec Agence France-Presse

Le gaz pourrait remplacer le charbon d'ici 2035
                                                                                                      Le gaz de la controverse

                                                                                                      Selon l'AIE, 80 % des ressources du Canada en gaz est de type non conventionnel. Des
                                                                                                      gisements de gaz de schiste ont été découverts en Colombie-Britannique, en Alberta, en
                                                                                                      Saskatchewan, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.

                                                                                                      Le gaz de schiste est un gaz naturel non conventionnel puisqu'il ne peut être extrait selon les
                                                                                                      techniques de forage dites classiques, étant donné qu'il est emprisonné dans des formations
                                                                                                      rocheuses situées entre 1 et 3 kilomètres sous terre.

                                                                                                      Comme il possède moins d'impuretés que d'autres hydrocarbures, il bénéficie d'une forte
                                                                                                      demande dans l'industrie.

                                                                                                      La fracturation hydraulique, utilisée pour extraire le gaz de schiste de la roche qui l'emprisonne,
                                                                                                      fait l'objet d'une grande controverse. Répandue aux États-Unis, la technique est interdite en
                                                                                                      France. Des études ont même confirmé que la fracturation hydraulique peut provoquer des
                                                                                                      tremblements de terre.
La production mondiale de gaz non conventionnel, incluant le gaz de schiste, pourrait
tripler d'ici 2035 et prendre la place du charbon si l'industrie modifie ses manières de faire        La fracturation hydraulique est présentement utilisée à grande échelle en Alberta et dans le nord
afin de rassurer la population, estime un nouveau rapport de l'Agence internationale de               de la Colombie-Britannique.
l'énergie (AIE).
                                                                                                      Le Québec a pour sa part imposé un moratoire sur son utilisation, sauf aux fins de l'évaluation
L'Agence internationale de l'énergie avait déjà prédit, l'an dernier, un âge d'or du gaz au cours     environnementale stratégique prévue par le rapport du Bureau d'audiences publiques sur

• Une «transparence complète »
des prochaines décennies. Cela sera toutefois seulement possible avec l'exploitation de gaz non
conventionnel, dont les méthodes d'extraction soulèvent l'opposition de nombreux citoyens et de
groupes environnementaux.
                                                                                                      l'environnement (BAPE) sur l'industrie du gaz de schiste, livré en février 2011.

                                                                                                      Un rapport qui « manque de nuances »

L'AIE propose donc une série de « règles d'or » pour aider à développer l'exploitation des            L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) soutient que le
gisements de gaz de schiste, tout en limitant les impacts sur l'environnement, soit :                 rapport de l'AIE fait fi de ses propres constats quant à l'urgence de s'affranchir des combustibles
                                                                                                      fossiles pour éviter les changements climatiques.
• Une « transparence complète » de la part de l'industrie;

• Attention accrue lors du choix
• Une attention accrue lors du choix des sites de forage pour minimiser les risques de
secousses sismiques;
• Des standards plus élevés dans la conception des puits pour empêcher les fuites dans les
                                                                                                      Le rapport comporte par ailleurs plusieurs omissions, selon l'AQLPA, dont le fait que le gaz entre
                                                                                                      en compétition avec les énergies vertes et qu'il devient difficile de contrôler les émissions de
                                                                                                      méthane une fois que les puits de gaz sont fermés.
nappes phréatiques.

  des sites de forage
Si elles sont bien appliquées, ces règles permettraient de tripler la production mondiale de gaz
non conventionnel d'ici 2035. Le gaz pourrait ainsi fournir 25 % des besoins énergétiques de la
                                                                                                      « On doit rejeter cette approche aveugle pour le Québec, car nous sommes privilégiés de vivre au
                                                                                                      royaume des énergies vertes et renouvelables par excellence. S'il y a une contribution planétaire
                                                                                                      que le Québec doit faire face aux changements climatiques, c'est bien dans le domaine des
                                                                                                      énergies propres », a déclaré André Bélisle, président de l'AQLPA.
planète, déclassant le charbon - plus polluant - comme deuxième source d'énergie après le
pétrole.
                                                                                                      « Le rapport de l'AIE manque de nuances et démontre l'absurdité de développer les gaz de
L'AIE souligne toutefois que si l'exploitation de gaz non conventionnels est bloquée par les          schistes, particulièrement au Québec où le potentiel des énergies renouvelables est très grand.
citoyens et certains gouvernements, la part du gaz dans la consommation énergétique mondiale          Les calculs jovialistes de l'Agence nous confirment que développer des gaz de schiste mènerait à

• Standards plus élevés
stagnera « très loin derrière le charbon », ce qui pourrait faire augmenter les émissions mondiales
de CO2.
                                                                                                      un réchauffement planétaire de 3,5 degrés », a ajouté Patrick Bonin, directeur climat-énergie de
                                                                                                      l'AQLPA.

                                                                                                      Les Québécois jugent sans connaître les règles, selon Boisclair
Au Canada, la production commerciale de gaz de schiste n'atteint à ce jour que 3 milliards de
pieds cubes. Le développement de cette filière permettrait de compenser le déclin du gaz
conventionnel et de répondre à la hausse de la demande domestique, soutient l'agence.                 « Il faut mieux réglementer, il faut avoir des lois claires », estime pour sa part André Boisclair,
                                                                                                      consultant pour le producteur Questerre Energy, qui salue le rapport de l'Agence internationale
Gaz non conventionnel au Canada                                                                       de l'énergie.

• Gaz de réservoirs étanches, extrait de sources comme les grès, les calcaires ou les                 « La difficulté que nous rencontrons en ce moment au Québec, c'est que nous sommes des
dolomies de faible perméabilité (50 milliards de pieds cubes)                                         millions de Québécois à juger l'industrie sans que l'on ait l'ensemble des règles qui vont
• Gaz de houille, présent surtout en Alberta (8 milliards de pieds cubes)                             s'appliquer à l'industrie. C'est comme si on demandait au Québécois de juger aujourd'hui la
• Gaz de schiste (3 milliards de pieds cubes)                                                         prochaine saison du Canadien sans que l'on connaisse le nom du prochain entraîneur », a-t-il dit
                                                                                                      en entrevue à Radio-Canada.                                                                           34
Mise à jour le lundi 12 novembre 2012 à 11 h 53 HNE | Radio-Canada avec Agence France-Presse et Bloomberg

  Les États-Unis bientôt premier producteur de pétrole
                                                                                 Tout de même, l'Arabie Saoudite devrait dépasser les États-Unis
                                                                                 dans la production de pétrole en 2030 lorsque sa production
                                                                                 augmentera, alors que celle des États-Unis sera en recul. Pendant ce
                                                                                 temps, l'AIE s'attend à ce que la production au Canada continue à
                                                                                 grimper pour passer de 3,5 millions de barils par jour, en 2011, à 6,3
                                                                                 millions de barils en 2035.

                                                                                 D'ailleurs, le rapport anticipe des progressions de la demande et des
                                                                                 prix du pétrole au cours des prochaines décennies. D'ici 2035, la
                                                                                 demande devrait augmenter de 14 %, à 99,7 millions de barils par
                                                                                 jour. Le prix du baril de brut devrait être d'environ 125 $
                                                                                 comparativement à 107 $ cette année.

                                                                                 « La croissance de la consommation de pétrole dans les pays
                                                                                 émergents, particulièrement celle liée aux transports en Chine, en
                                                                                 Inde et au Moyen-Orient, va plus que compenser la réduction de la
                                                                                 demande dans l'OCDE », précise l'AIE.

D'ici 2020, les États-Unis devraient dépasser l'Arabie saoudite et
la Russie pour devenir le plus important producteur de pétrole du
monde, prédit un rapport de l'Agence internationale de l'énergie
(AIE).

L'an passé, l'organisation prévoyait pourtant que l'Arabie saoudite
resterait le premier producteur de brut au moins jusqu'en 2035. L'AIE
s'attend maintenant à ce que les États-Unis atteignent l'autosuffisance
énergétique d'ici cinq ans en raison de la forte croissance de la
production de pétrole et de gaz de schiste.

« Les développements de l'énergie aux États-Unis sont de grande
ampleur, et leurs effets pourraient être ressentis par-delà l'Amérique
du Nord et le secteur énergétique », indique le rapport. Graduellement,
les États-Unis diminueront leurs importations de pétrole et d'ici 2030,
l'Amérique du Nord deviendra un exportateur net de brut, d'après
l'AIE.
2020 - become the largest global oil producer

     net oil exporter around 2030

effect well beyond North America – and the energy sector
Self-sufficiency will reshape America's role in the
  world
After the fall of the Berlin Wall, the rise of China and the Arab spri

                                                                                                                  Shashank Joshi, a fellow of the Royal United Services Institute, said: "The Gulf Arab political order for almost the
ng, American energy independence looks likely to trigger the next great geopolitical shift in the modern world.   entire postwar period has depended on US interest in the region.

US reliance on the Gulf for its oil - and its consequent need to maintain a dominant presence in the Middle       "The monarchies endured for so long not because of any sort of popular legitimacy but because they could

Fracking will free the US from despotic Gulf regimes
East to keep the oil flowing - has been one of the constants of the post-1945 status quo. That could be turned
on its head.

It's been dubbed "the homecoming". After decades in which the hollowing out of American manufacturing has
                                                                                                                  depend on enormous external support. Those regimes, which have already had to deal with a high degree of
                                                                                                                  domestic mobilisation will come under unbearable stress and they cannot survive without the technical advantage
                                                                                                                  of western weapons."

- Russia may be the biggest loser of all
been chronicled in Bruce Springsteen's blue-collar laments, cheap energy is being seen as the dawn of a new
golden age for the world's biggest economy.

The reason is simple. The US is the home to vast shale oil and gas deposits made commercially viable by
                                                                                                                  Few are expecting the US Fifth Fleet to pack up and sail home in the immediate future, just because America has
                                                                                                                  found enough oil and gas for its needs in its own back garden. Geopolitical change tends to lag a decade or two
                                                                                                                  behind economic change, but as the US finds itself less reliant on regimes with which it has little in common there
                                                                                                                  will be powerful pressure on the Pentagon to begin to bring home its troops and hardware.
improvements to a 200-year-old technique called fracking and by the relentlessly high cost of crude.
                                                                                                                  The speed of US disengagement will depend to a large extent on whether the alternative is a vacuum and
Exploitation of fields in Appalachian states such as West Virginia and Pennsylvania, and further west in North    instability, as a variety of religious and tribal forces vie to inherit the Gulf kingdoms. The role of Iran, an economy
Dakota, have transformed the US's energy outlook pretty much overnight. Professor Dieter Helm, an energy          largely dependent on oil sales that already faces severe budget shortfalls from sanctions, is likely to be critical.
expert at Oxford University, said: "In the US, shale gas didn't exist in 2004. Now it represents 30% of the       Whether it responds to crisis by collaboration or confrontation with its traditional Gulf adversaries will shape the
market."                                                                                                          region's future.

If all the known shale gas resources were developed to their commercial potential in North America and other      A lot depends, too, on whether the new biggest customers for Gulf oil are ready to take America's place in
new fields, production could more than quadruple over the next two decades, and account for more than half        patrolling the tanker routes.
of US natural gas production by the early 2030s, according to recent study by the Harvard Kennedy School
Belfer Centre.                                                                                                    Joshi said: "There is a mismatch between China and India's reliance on Middle East energy and their provisions
                                                                                                                  for its security. India will have three carriers and both China and India are building blue-water [ocean-going]
Pennsylvania - where the first oil well was drilled in 1859 - produced about 30m cubic metres (1bn cubic ft) of   navies. They may be compelled to engage if the US pulls away."
natural gas in 2008. By 2010, the state was producing 11bn cubic metres, helping to put the US on course to
be the world's biggest supplier of oil and gas within a decade.                                                   Nicholas Redman, senior fellow for geopolitical risk and economic security at the International Institute for
                                                                                                                  Strategic Studies, doubts that the US, even if freed of Gulf oil dependence, would want to cede the space to
Looming self-sufficiency in energy has three economic benefits to the US. The first is the direct impact on       Indian or Chinese rivals.
production and employment in the sector, with Barack Obama noting in this year's state of the union speech
that fracking was likely to support 600,000 jobs by the end of the decade and that the US now had enough          "If the Gulf goes haywire, there is a transmission effect on the economy, whether or not it gets its oil from there,"
gas to keep it supplied for the next 100 years if current consumption patterns were maintained.                   Redman said.

Regime stress                                                                                                     Oil powers

Long-term consequences for the rest of the world are hard to predict but it is probably safe to say that many     The US alliance with Israel is also likely to be highly resistant to change. As the presidential elections have just
regimes whose global role rests on hydrocarbons alone are likely to be significantly weakened, if not swept       demonstrated, it has become an article of faith in security policy for both American parties - a fact that is largely
away.                                                                                                             independent of the geopolitics of oil.

That includes the monarchies that have thus far withstood the Arab spring. Their persistence has depended         The Gulf is not the only area where the established oil powers are in danger of crumbling. The biggest single
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