Embolisation prostatique: état de l'art - DR S NOVELLAS, RADIOLOGUE INTERVENTIONNEL, INSTITUT ARNAULT TZANCK, SAINT LAURENT DU VAR

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Embolisation prostatique: état de l'art - DR S NOVELLAS, RADIOLOGUE INTERVENTIONNEL, INSTITUT ARNAULT TZANCK, SAINT LAURENT DU VAR
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       Embolisation
     prostatique: état
          de l’art
DR S NOVELLAS, RADIOLOGUE INTERVENTIONNEL, INSTITUT ARNAULT
                TZANCK, SAINT LAURENT DU VAR
Embolisation prostatique: état de l'art - DR S NOVELLAS, RADIOLOGUE INTERVENTIONNEL, INSTITUT ARNAULT TZANCK, SAINT LAURENT DU VAR
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Généralités
   La technique d’embolisation prostatique est en plein essor dans de
    nombreux pays:
       Historiquement pratiquée de manière ponctuelle pour hémostase avant 2010
        dans des pathologies tumorales malignes vésicales ou prostatiques
       Première publication pour le traitement d’un adénome en 2010
       Depuis :
            280 publications incluant cas clinique, séries, études rétrospectives, randomisées
            230 publications dans les 4 dernières années
            3 études randomisées contrôlées
       Suivi concernant 2000 patients enrôlés dans plusieurs études
            Suivi dans le temps est passé de 3.5 à 6 ans

                                                                        Carnevale, CVIR 2010
                                                                        Mac Williams, JVIR 2019
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Généralités
   Pourquoi ce succès?
       Lié à la faible invasivité de la technique et son efficacité
            Procédure ambulatoire, rarement compliquée
       Lié au développement plus général de la radiologie interventionnelle
            Compétences techniques des radiologues interventionnels
            Capacité d’organisation au sein de structures de santé sur des actes programmés
            Technique s’incluant parfaitement dans le virage ambulatoire
       Lié aux faiblesses des techniques thérapeutiques usuelles
            Effets secondaires des traitement médicamenteux
            Inconvénient des techniques de résection
       Prévalence de la pathologie dans la population masculine
       Amélioration de l’information disponible pour le choix thérapeutique
            Pathologie bénigne: le temps du choix est possible

                                                                     Mac Williams, JVIR 2019
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Objectifs pédagogiques
   Décrire la pathologie adénomateuse:
       Symptômes, moyens d’évaluations
       Techniques thérapeutiques usuelles: médicamenteuses, endoscopiques,
        chirurgicales
   Mécanisme d’action de l’embolisation
   Prise en charge d’un patient pour une embolisation
       Bilan pré thérapeutique
       Anatomie artérielle/variantes
       Mode de prise en charge, équipements, techniques, matériels
       Trucs et astuces
       Effets secondaires, complications et leurs gestions
   Succès technique et clinique, cibler les indications idéales
   Moyens de promouvoir la technique
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Hypertrophie bénigne de la prostate
   Incidence:
        40% des hommes de 60 à 69 ans
        70% des hommes de plus de 69 ans
        8 millions de cs aux Etats Unis en 2000
   Symptômes obstructifs et irritatifs
        Urgences mictionnelles, pollakiurie, dysurie, fuite urinaire, sensation de vessie
         pleine
        Retentissement sur la qualité de vie
             Déplacement vie quotidienne
             Asthénie chronique en cas de PK nocturne: prise de poids, accidentologie

   Interrogatoire/ score clinique/examens paracliniques

                                                                        Mirakhur, CARJ 2019
                                                                        Mac Williams, JVIR 2019
                                                                        Young, CVIR 2019
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Hypertrophie bénigne
de la prostate
   Score IPSS:
       Score international largement utilisé
       7 questions + 1 sur la qualité de vie
       De 0 à 35
       Pas de traitement en dessous de 8
       N’est pas spécifique de l’HBP +++
            Question 1, 3, 5 et 6: voiding score
             (capacité à vider)
            Question 2, 4 et 7: storage score
             (capacité à stocker)
            Rapport IPPS-V/IPSS-S
                  Permet d’apprécier la part prostatique
                   de la part vésicale sur les symptomes du
                   bas appareil urinaire

   Score IIEF: évaluation sexualité
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Hypertrophie bénigne de la prostate
   Evaluation clinique:
        Examen: TR, volume, régularité de
         la prostate
   Débimétrie:
        Appréciation du débit max
             Normal > 15 ml/s, vol 150 ml
             Pathologique en dessous de 12
   Echographie:
        Volume prostatique
        Nodule suspect?
        Résidu post mictionnel +++
        Vessie de lutte +++
   PSA/ECBU
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Bilan pré op: recommandation de l’AFU
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Indications thérapeutiques?
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    Moyens médicamenteux
   Règles hygiéno-diététiques
       Modification horaires des diurétiques
       Activité physique, éviction caféine et alcool
       Traitement de la constipation
       Éducation mictionnelle: miction sans poussée, retenue de la première envie
   Moyens médicamenteux:
       Première intention:
            Alpha bloquant, +/- phytothérapie (alfuzosine, doxazosine, tamsulosine, terazosine)
                  Risque d’hypotension (non sélectifs), œdème chevilles, éjaculation rétrograde

            I5AR si prostate > 40 gr ou patients agés (inhibiteur 5 Alpha réductase: dutastéride, Finasteride)
                  Diminution libido, diminution érection

       Seconde intention: Bi thérapie
            Alpha bloquants et I5AR
            Alpha bloquants et anticholinergique
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    Moyens chirurgicaux
   RTUP: la technique de référence dans la littérature
       Efficace +++: amélioration score IPSS de 19 points en moyenne
       Taux de retraitement varie de 5 à 15% sur 5 ans
       Morbidiité:
            Globale de l’ordre de 11%
            Hémorrragie:
                  Taux de transfusion 3% (0 à 35% …): lié au volume prostatique, durée opératoire, infection pré op
            TURP syndrome 1.5%:
                  confusion, nausées, vomissements du à une hyponatrémie de dilution par résorption du liquide d’irrigation
            Infection urinaire de 4 à 20%
            Rétention post op: 3 à 9% des cas
            Incontinence post op jusqu’à 30% mais durable dans le temps (> 6 mois) dans 1.5 % des cas
            Sténose urétrale, sténose col 2 à 9%
            Dysfonction sexuelle:
                  90% éjaculation rétrograde
                  À priori pas de dysfonction érectile

                                                                                                       Madersbacher, Europ urol 2005
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Moyens chirurgicaux
   Adénomectomie haute par voie haute
       Autrefois le Gold standard
            Durée opératoire de 40 à 70 min
            Hospitalisation de 5 jours
            Drainage vésical de 4 jours
       Complications:
            5 à 20% de transfusion
            5 % de reprise
            5 à 12% d’infections urinaires
       Excellent résultat fonctionnel
            Pas de réintervention
            Dégradation score IIEF
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Moyens chirurgicaux alternatifs
   Alternatives électriques
       Vaporisation monopolaire
       Résection ou vaporisation bipolaire
   Alternatives laser
       Vaporisation laser (KTP ou LBO)
       Énucléation laser (HOLEP)
                  Technique délicate à apprendre
                  Nécessite un morcellateur

   Alternatives thermiques
       TUNA
   Alternatives émergentes
       Toxine botulique
       UroLift
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Attitude chirurgicale: variable…

   Etude réalisée par questionnaire chez 637 urologues européens
       Sosnowski R et al, EAU 2013
   Paramètres de choix:
       Age, sexualité, co-morbidités
       Volume de la prostate, trajet urétral
       Expérience opérateur, disponibilité matériel
       …
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    Mécanisme d’action de l’embolisation
   Rôle principal de réduction de volume induit par
    l’ischémie post embolisation
        Infarctus de la ZT possible
        Jamais d’infarctus de la totalité du volume glandulaire
        Dû à la collatéralité
   Mécanisme principal à l’échelle histologique
        Réduction des Récepteurs alpha 1 adrénergique
        Entraine une relaxation des fibres musculaires lisses
        Explique l’amélioration des symptômes après
         embolisation
             Bien avant la réduction de volume
             Parfois même à volume conservé
   Influence de la composition tissulaire:
        Composante adénomateuse prédominante entraine
         ue meilleure efficacité de l’embolisation

                                                                   Young, CVIR 2019
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Cas particulier
du lobe médian
   Patient de 63 ans
                                                         1   3
       ATCD de ‘NP’ pour tumeur papillaire
       Récidive controlatérale traitée par RF
       HBP 160 gr avec IPSS 23
       Embolisation bilatérale 100-300
        microns
       Dysurie/hématurie persistante à deux
        mois                                             2   4
       Nécrose calcifiée du lobe médian
            Irritative sur les parois vésicales
            Traitement par résection endo
   Moins bons résultats après
    embolisation des lobes médians
                                     Little, CVIR 2017
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     Bilan pré-thérapeutique
   Identique à celui d’un bilan pré chirurgical
        S’assurer de l’indication
        Examen clinique, score IPSS, IIEF, débitmétrie
        PSA, créat, ECBU, échographie vésico-prostatique
         avec mesure du RPM
   Angioscanner abdominopelvien +++
        Fondamental surtout en début d’expérience
        Permet une cartographié pré opératoire des artères
         pelviennes
        Dépiste des CI techniques formelles à une embolisation
        Permet de réduire la durée opératoire, l’irradiation per
         op
        Dans l’idéal réalisé par le RI qui fera l’embolisation
        Reconstruction 3D et VR
             Permettent d’anticiper l’angulation favorable au
              cathétérisme
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Bilan pré-thérapeutique

    Tableau infectieux
     chronique sur HBP
        Prostatite à répétitions
        Échographie: doute sur
         une lésion centrale
        AngioTDM
             Abcès prostatique
        Ne pas emboliser
             Risque de sepsis majeur
        ATB , avis infectieux
        Drainage abcès
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Intérêt de
l’angioCT pré-op                                   1   3

   Variante anatomique rare
       AP gauche classique
       AP droite
            Nait de l’artère obturatrice
            Qui nait de l’artère épigastrique
            Qui nait de l’AFC
                                                   2   4
       L’analyse du scanner pré-op permet
            De ne pas méconnaitre cette artère
                  Jamais opacifiée par l’AII
                  Rarement par une aortographie

            De choisir la voie d’abord adéquate
                  Gauche en l’ocurrence
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Limites de
                                                           1   3
l’angioCT pré-op
   Ne permet pas d’apprécier
       La collatéralité
       La capacité de cathétérisme distal
       AP gauche
            Thrombose à l’origine
            Collatérale musculaire issue de la glutéale
             inférieure
            Cathétérisme rétrograde d’un tronc
             commun vésico-prostatique
                                                           2   4
            Puis antérograde de l’AP
            Embolisation satisfaisante
   En dehors des occlusions proximales de
    l’AII, ne pas CI une procédure
    d’embolisation +++
       Anticipation sur la voie d ‘abord, le choix
        du matériel
21

Anatomie artérielle prostatique
   Fondamentale +++:
       Apprécier:
            Le nombre d’artères prostatiques              Bilhim, Surg Radiol Anat 2011
                                                           Bilhim, JVIR 2012
            Leur naissance
            L’existence d’anastomoses artérielles
       Points clefs:
            1 artère unilatérale dans 50 à 72% des cas
            Se divise en:
                  Une artère antéro latérale +++ (vascularise la glande
                   centrale)
                  Une artère postéro latérale (vascularise la glande
                   périphérique)
            Si deux artères prostatiques sur un même côté:
                  L’artère antéro-latérale nait de manière plus proximale ou
                   avec une origine commune avec l’artère vésicale
                  L’artère postéro-latérlae nait plus distalement, souvent de la
                   pudentale interne
22

Anatomie artérielle prostatique
   Description sur étude cadavérique: 18 hommes, 36 hémi bassin

                                                  Garcia-Monaco JVIR 2013
23

    Angio-anatomie artérielle prostatique
   Les artères prostatiques ont en général:
        Un trajet tortueux, sinueux
        Rehaussement glandulaire central
   Les artères vésicales
        Trajet assez rectiligne
        Rehaussement de type pariétal
   Les artères rectales moyennes
        Trajet parfois proche de celui de l’AP
        Rehaussement du canal anal
   Les anastomoses:
        Présentes dans 60 % des cas
             Art pudentales > AP controlat > Art rectales > art vésicales
        Macro / micro anastomoses ou
        Pré et post capsulaires
24
                                                              1   2

Anatomie artérielle
prostatique
    Pattern A:
        Vascularisant uniquement la glande
         prostatique                                          1   2
        A1, A2, A3 selon la participation de
         l’artère postéro latérale
    Pattern B:
        Communication avec l’artère honteuse
         ou pudentale interne
    Pattern C:
        Communication avec l’artère rectale
         moyenne

                                          Amouyal JFR 2017
                                          Amouyal CVIR 2018
25

Embolisation unilatérale: est elle
toujours un semi échec?

   Embolisation unilatérale
       Permet parfois de traiter
        l’entièreté du volume
        prostatique
       Par des anastomoses intra
        prostatiques
       Souvent associée à une
        sténose ostiale controlatérale
       À une AP unique de chaque
        côté
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Embolisation unilatérale: est elle
toujours un semi échec?
                                                  1   3

     Embolisation unilatérale
         Permet parfois de traiter l’entièreté
          du volume prostatique
         Par des anastomoses intra
          prostatiques
                                                  2   4
27

Embolisation unilatérale: est elle
toujours un semi échec?2              3
                              1
   Embolisation
    unilatérale
       Dissection initiale
        gauche
       Embolisation par
        des anastomoses
        intra prostatiques
       Cathétérisme          4   5   6
        transprostatique
       Embolisation
        controlatérale par
        voie rétrograde
28

Cas particulier: Sondage au long
court                 1                                         3
   Hypertrophie muqueuse vésicale
        Responsable d’une hypervascularisation
        Artérioles hypertrophiées
             Responsable d’un encorbellement vasculaire
             Autour de la sonde vésicale
             Si doute CBCT
        En angio, AP naissait plus bas du tronc
         antérieur
                                                            2   4
             Parenchymographie prostatique plus dense et
              centrale
             Sous la sonde vésicale
   Taux de desondage à 90% dans la
    littérature entre 2 jours et 3 mois après la
    procédure
                                       Pisco JVIR 2016
29

Cas particulier: anastomoses à
protéger
   Série angiographique à analyser (à                      1   3
    répéter)
       Complément par CBCT
       Sténose ostiale
       Tronc commun vésico-prostatique
       Large anastomose vers le rectum et le
        canal anal
            Précapsulaire
            Diamètre large
                                                            2   4
            Rehaussement canal anal
       Occlusion proximale par coils (2-3 mm)
       Embolisation à flux lent par microparticules

                                       Amouyal, CVIR 2016
30

Organisation embolisation
   Consultation
        Consentement éclairé
   Hospitalisation:
        Ambulatoire +++
        Une nuit de surveillance en début d’expérience
   Anesthésie
        Locale +/- sédation +++
        Générale
   Prémédication
        Prednisone 20 mg, la veille et pendant 5 jours
        Oméprazole
        Antibioprophylaxie pour certains
   Sonde vésicale (+/-)
        En début d’expérience: repérage du plancher vésical
31

Embolisation: angiographie
   Introducteur fémoral unilatéral, 5 Fr
        Voies bilatérales exceptionnelles
        Voie humérale ou radiale décrite
   Réalisation d’un CBCT dans l’aorte
    abdominale:
        Repérage des artères prostatiques, leurs
         ostiums
        Choix de l’angle de scopie pour chaque côté
        Évite les séries angiographiques à répétition
              Perte de temps
              Irradiation
              Utilisation de contraste
        Evite l’embolisation de territoires non désirés
        Informations supplémentaires dans 60% des
         cas par rapport à l’angio soustraite
   En l’absence de CBCT: incidence classique
        Angulation oblique homolatérale de 30 degrés
        Angulation craniale de 10 degrés

                                                           Mouli, Semin Intervent radio 2019
32

Embolisation: cathétérisme
   Addition de difficultés techniques:
        L’athérosclérose est fréquente sur les
         vaisseaux iliaques
        Les tortuosités vasculaires sont aussi
         fréquentes
        Le degré d’athérome est corrélé à la taille
         prostatique et aux symptômes
        AP fait 1.6 mm en moyenne
        Un angle aigu sur l’ostium est très fréquent
 Renforcement du support de
  cathétérisme par l’utilisation
  d’introducteur long
 Large choix de sondes possible:                       Haga, Prostate 2018
        Vertébrale, RUC, Simmons, Cobra, Pig
         tail…
   Le but: arriver en 4 Fr dans le tronc
    antérieur
33

Embolisation: cathétérisme
                                                        1   3
   Cathétérisme:
       Utilisation d’introducteur long, souple, 5 Fr
            Cook
       Cathétérisme en 4 Fr dans le tronc
        antérieur
            Sonde vertébrale Cordis
       Positionnement du cathéter en regard de
        l’ostium de la PA                               2   4
       Poursuite au microcathéter
            Progreat 2.0, MERIT MAESTRO, DIREXION
            Micro guide: Terumo GT, Fathom,
       Angiographie sélective dans l’AP +++
34

    Embolisation: cathétérisme
   Angiographie dans l’AP:
                                                            1   2
    fondamentale
       Peut se faire à la seringue, à la main
            À flux lent
            Avec une seringue de 3 cc
       Analyse du pattern de rehaussement
        de la glande prostatique
       Analyse de la collatéralité et des
        anastomoses
       A répéter au cours de l’embolisation
            Ouverture d’anastomose
            Difficultés à toujours évaluer le trajet des
             particules pendant leur injection
35

Embolisation:                            1   2

cathétérisme
   Angiographie dans l’AP:
    fondamentale
       HBP 160 gr
       Dominance d’une AP sur l’autre
36

Le temps de l’embolisation
   Sur quel site de l’AP?
       Proximale puis distale dans un second temps:
        PERFECTED
            Cathétérisme de l’artère prostatique
            Injection de vasodilatateur
            Embolisation jusqu’au End Point
                  300-500 Tris acryl microspheres

            Poursuite de l’avancée du microcathéter
            Complément d’embolisation des microvaisseaux
             persistants
                  Mis en évidence au préalable par angiographie

                                                                   Carnevale CVIR 2014
37

Le temps de l’embolisation
   Avec quel matériel?
       Nombreux types d ‘agents utilisés au
        début de l’expérience
            Particules de PVA
            Curaspon
            Microparticules
            Coils proximaux
       Consensus sur les microparticules
        calibrées
            Entre 300 et 500 microns
            Résultats cliniques identiques:
                  80 % succès à 18 mois
            Moins de complications mineures par
             migration d’embols:
                  Dysurie +++
                                                   Torres, JVIR 2019
38

Le temps de l’embolisation
   Dilution des particules
        Avec 10 ml de contraste
        Avec 7 ml de sérum physio
        En ayant retiré le surnageant des particules
   Injection:
        À très faible débit
        Par des seringues d’1 ml
        Rinçage par sérum phy avec seringue de 1 puis 3 ml
        ‘pousser’ les particules dans la parenchyme prostatique
        On recommence…
   Le temps de l’embolisation est à respecter
        En moyenne aussi long que le temps du cathétérisme
39

Suites habituelles de l’embolisation
   Symptomes irritatifs
        Pollakiurie nocturne
        Brulures urinaires mictionnelles
        Pesanteur pelvienne, pas de réelle douleur
        Rares hématuries ou rectorragies de faible volume (traces)
        Hémospermie (abstinence d’une à deux semaines post emmbolisation)
   Résolutifs entre 2 et 7 jours
   Poursuite du traitement médical prostatique
   Consultation à 1, 3 et 6 mois
        Avec échographie vésico prostatique et mesure du RPM
40

complications
   Les complications graves sont rares
       2 complications majeures ayant nécessité une intervention sur 630   Pisco, JVIR 2016
        embolisations: taux de 0.3 %
       Confirmé par deux méta-analyses
            788 patients, taux de 0.4%     Antunes, CVIR 2013
            840 patients, taux de 0.1%     Wang, World J urol 2016
       Taux de complications
            Deux fois moindre qu’après RTUP
            RTUP Associé à des durées d’hospitalisation plus longues
41

complications
   Complications mineures
        Rétention post embolisation
               Rapportée dans 2 à 8% des cas
               En général résolutif après sondage évacuateur transitoire d’une semaine
        Infection urinaire (7% des cas)
               Liée à une stagnation transitoire urinaire par défaut de vidange
               Attention peut être masquée par la PK post embol transitoire
               ECBU au moindre doute, traitement médical (discussion ATBprophylaxie)
        Rectorragie, hémospermie, hématurie
   Sur le plan sexuel:
        Peu ou pas d’éjaculation rétrograde (
42

    Complications
   Embolisation de territoires non désirés
        Décrit dans les premières publications
             Moins bonnes connaissances:
                   de l’anatomie artérielle
                   de l’existence des anastomoses
                   De la sémiologie angiographique
             Utilisation de particules de faibles dimensions
                   100-300 microns
                   Particules de PVA (tailles variables)

        Symptomes: douleurs +++, brulures mictionnelles
        Prise en charge:
             Antalgiques
             Soins locaux
             Antibiothérapie préventive
        La résolution sans séquelle est la règle
43

Performance de l’embolisation

    3 études randomisées: effectifs réduits     Gao, Radiology 2014
                                                 Carnevale, CVIR 2016
    12 études prospectives, 5 rétrospectives    Abt, BMJ 2018

    6 méta-analyses                             Malling, Europ Radiol 2019
                                                 Feng, CVIR 2017
    Succès technique très élevé                 Shim, J Uro 2017
        Embolisation bilatérale de 75 à 100%    Uflacker, JVIR 2017

        Embolisation unilatérale de 95 à 100%
44

Performances de l’embolisation
   IPSS:
        Étude rétrospective de Pisco (JVIR 2016)
               Baisse de l’IPSS entre -13 et -17 points entre le suivi précoce et à 3 ans
               À 1 an, entre 1 et 3 ans, entre 3 et 6.5 ans
        UK-ROPE study: Ray, BJU Int 2019
               Baisse de 11 points en moyenne à 1 an contre 15 pour la RTUP
        Gao, Radiology 2014
               Meilleur résultat de la RTUP à 1 et 3 mois mais sans différence à 6 mois et 1 an
        Abt, BMJ 2018
               Pas de différences entre PAE (-9.23 points) et RTUP (-10.77 points)
45

Performances
   Qualité de vie
        Pisco et al, JVIR 2016
             Baisse de 2 points en moyenne
        UK ROPE:
             Baisse de 2.6 points
        Abt et al, BMJ 2019
             Baisse de 2.33 versus 2.69 pour la RTUP
   Débit urinaire:
        Amélioration du débit max de 8 à 16 ml, en amélioration sur 2 ans
   Volume prostatique
        Diminution majeure de 30 à 50%, mais inconstante: critère mineur de
         réussite, à relativiser
        Amélioration du RPM
46

Développement de l’activité: indications
   Commencer par ‘rendre service’:
       Patient en rétention chronique
       Avec des co morbidités
       Avec des traitements antiagrégants ou anticoagulants
            Rétention post IDM stenté…
       Service de gériatrie, service d’HAD

       Prendre le temps de faire un bon bilan vasculaire pré-op par Angioscanner
       Se méfier de la fonction rénale chez les patients âgés, déshydratés
            Toxicité iode intraartérielle sur les glomérules >> iode intra veineux
47

Développement de l’activité: indications
   Accentuer ou établir une relation de travail et de confiance avec les
    équipes urologiques
       Souvent existante à travers les autres actes de RI:
            Voies excrétrices: néphro, JJ
            Tumeurs rénales; biopsie, RF, MO, cryoThérapie
       Les équipes urologiques ont aussi souvent une volonté d’innovation
            Urolift ‘contre’ la dominance de la RTUP avec ou sans laser
            Développement de l’HIFU pour la prostate par les urologues s’apparente au
             développement de la RF rénale
                  Techniques moins invasives non ou mal valorisées par la CCAM

       La création d’un centre de référence du traitement de l’HBP bénéficie à tous
        les patients et tous les thérapeutes
            Les patients arrivant à la cs de RI ne sont pas tous de bon candidats pour
             l’embolisation
48

Développement de l’activité: organisation
   Maximiser la courbe d’apprentissage:
       Choisir les bons premiers patients
            Patient peu athéromateux, peu tortueux
            Prostate de plus de 80 gr
       Prendre le temps nécessaire en salle de RI
            3h d’intervention pour les premières embolisations
            À 1h30 voir 1h après une quinzaine de cas
       Travailler à deux RI
            Discuter et analyser les images per procédures
            Prendre du recul en cas de doute
       Avoir du matériel en qualité et quantité suffisante
            Pour après sélectionner les outils qui reviennent souvent
49

    Développement de l’activité: formation
   Voyager …
        Pr Pisco, Lisbonne 2014:
             3 embolisations dans la journée
                   1 patient français!

        Pr Sapoval, HEGP, 2015
             G Amouyal, O Pellerin
        A Rogopoulos
             Collègue des débuts d’expérience
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