JULIA ROBERTS LA "PRETTY WOMAN" - DU CINÉMA FAIT SA TÉLÉVISION
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SUPPLÉMENT GRATUIT À LA DERNIÈRE HEURE LES SPORTS DU 16 NOVEMBRE 2019 - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT - N° 894 JULIA ROBERTS LA “PRETTY WOMAN” DU CINÉMA FAIT SA TÉLÉVISION © SHUTTERSTOCK MYTHES ET RÉALITÉS D’UN SUCCÈS QUI DURE PROGRAMMES TÉLÉ DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2019
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SOMMAIRE ÉDITO 04 4 actu 4 – 7. Grand angle L’immobilier en montagne, un monde qui évolue progressivement, et plutôt positivement. Après moi 8 – 9. Zoom sur… Tout, nous saurons tout sur le Beaujolais Nouveau qui débarque le 21 novembre à minuit. les mouches 10. Sports L’e-sport à l’honneur avec le Bruxellois Nicky “Belgian Taz” Riat, lauréat du Red Bull Player One. M ercredi, 10 heures du matin, dans une supérette du Brabant Wallon. Un 11. Couronnes et gotha La reine Mathilde, un modèle pour les autres souveraines. jeune adulte se présente à la caisse pour payer les deux ou trois broutilles qui lui serviront d’en-cas durant la journée. La cais- sière l’accueille d’un très aimable “Bonjour”. 12 L’intéressé ne lève pas les yeux. Il n’a même pas entendu le salut qui lui est adressé. Nor- mal, il a son casque audio vissé sur les oreilles duquel s’échappe un filet de musique. De fa- 08 lifestyle/consommation 12 -13. Tous au jardin Il n’y a pas que les fleurs dans la vie de nos jardins ; çon toujours aussi avenante, la jeune fille lui les feuilles, elles aussi, méritent le détour et votre attention. demande s’il souhaite les timbres de l’action promotionnelle et la preuve de paiement. En- 14 -15. Voyages, voyages core une fois, l’homme brille par son silence. Il Croisière sur le Douro, de Porto à Salamanque. tourne les talons et sort du commerce avec ses 16 -17. Escapade denrées. Pas un son n’est sorti de sa bouche, 185 ans de l’ULB/50 ans de la VUB : son visage est resté impassible et il n’a pas eu balade dans treize lieux où l’art et les sciences le moindre regard pour celle qui l’a servi. Il ne se rencontrent, à Bruxelles et en Wallonie. semblait cependant ni pressé, ni contrarié. Voilà une scène ordinaire de la vie en 2019. Et elle se décline à l’envi dans quasiment toutes les situations. En entreprise, c’est le collègue dont on ne connaîtra jamais le prénom puis- 10 18 -19. Beauté Tradition venue d’Allemagne, le calendrier de l’avent a bien changé depuis sa création au XIXe siècle. 20. Enfants admis qu’il arpente les couloirs les yeux rivés sur son Les box créatives, éducatives et durables, un cadeau original pour les enfants. écran de smartphone ou sa tablette. Oubliez le “Bonjour”, il ne vous entendra pas. En revan- che, il fera allègrement profiter toute l’assem- blée quand il poursuivra sa conversation télé- phonique devant l’urinoir quand un besoin 11 21. Santé mag Trop de tension ? La solution s’appelle aussi le yoga. 22. Let’s talk about sex Dessine-moi un clitoris ! pressant se fera sentir. Est-ce l’apanage de no- tre monde aujourd’hui ? Non. Que n’a-t-on pas 23. Dans vos caddies vu dans les années 80 par exemple, des per- Saint Nicolas version grand luxe. sonnes trop “pressées” que pour retirer leur 24. Un café et l’addition casque de moto de la tête lorsqu’ils courraient Les Larmes du Tigre, un Thaï de haut vol. acheter un paquet de cigarettes ou de chewing-gum. Et c’est là tout le problème : les 25. Sur la route temps changent, les mauvaises habitudes pas. La Golf défie le temps qui passe. Faut-il y voir du mépris ? Un peu peut-être mais En version ultra, elle se porte comme un charme. pas tant que ça finalement. Il s’agit juste de gens déconnectés du monde qui les entoure. Pourtant, la convivialité, c’est simple et gratuit : une parole, un geste ou même un simple re- 26 26 gard, c’est tout. Il n’en faut pas plus pour être sympa. planète people 26 – 27. From Hollywood Charles Van Dievort Fini les démons, Shia LaBoeuf s’est soigné. Il se rachète une conduite avec Honey Boy 02/744.44.55 Vice-Président du conseil d’administration Patrice le Hodey 36 dont il signe aussi le scénario. 28 – 29. Music in the air Depuis 25 ans, Snow Patrol a écoulé plus de 12 millions de disques et revisite son répertoire pour cet anniversaire. Administrateur délégué et éditeur 30 – 31. À la page responsable François le Hodey Après Les nouvelles aventures du fakir au pays d’Ikea, Directeur général Denis Pierrard Rédacteur en chef Jean-Marc Ghéraille Romain Puertolas, capitaine de police et écrivain, Responsable Télé DH Isabelle Monnart récidive avec La police des fleurs, des arbres et des forêts. Rédaction rue des Francs, 79 - 1040 Bruxelles Téléfax (02)211.28.70 ou (02)211.29.86 33. Bande dessinée TVA 416.744.563 Zidrou et Krings s’emparent de l’univers E-mail dh.redaction@saipm.com de Bob et Bobette avec “Le reboutant rebouteux”. Publicité IPM Advertising (02)211.29.59 Téléfax (02)211.29.14 36 – 37. J’peux pas j’ai série Imprimerie IPM Press Print - boulevard Industriel, 18 - Julia Roberts, pour la 2e saison de Homecoming, 1070 Bruxelles - +32.476.49.49.59 délaisse l’écran pour se muer en productrice. Crédits Une Reporters DH MAG / 3
GRAND ANGLE L’Avenue Lodge, à Val d’Isère, un cinq-étoiles qui casse les codes du chalet savoyard : tons sombres et éclats de rouge. © DR À LA MONTAGNE, LA BRIQUE CHANGE Le paysage immobilier des stations de sports d’hiver n’est plus sine, salles de bains…) et dotés de services com- muns, sont vendus à des particuliers qui, pour bé- ce qu’il était. Ce qui n’est pas forcément moins bien… néficier d’avantages fiscaux, doivent les mettre en location un nombre minimum de semaines par L an ; une opération nécessitant une gestion ad hoc its chauds, lits tièdes, lits froids. Dans un ca- que le nombre de skieurs augmente dans de mê- et donc, un intermédiaire. Nombre de sociétés se dre touristique, ces termes signifient qu’ils mes proportions. Or, si ces derniers s’alimentent sont engouffrées dans ce type de résidences. Elles sont plus ou moins occupés. Les lits chauds sur place, louent du matériel, voire achètent bon- sont encore plusieurs dizaines aujourd’hui parmi sont ceux des hôtels et autres villages de va- nets, gants et crème solaire, ils dépensent surtout lesquelles Pierre&Vacances, MGM Hôtels&Rési- cances, dans lesquels se succèdent les vacan- leur argent dans les remontées mécaniques que dences, CGH, Resideal, Club Med… ciers. Les lits tièdes sont ceux des gîtes, que leurs ces mêmes communes mettent à leur disposition. hôtes n’ouvrent que pendant la meilleure saison. Quant aux lits froids, ce sont ceux des secondes Et un millier de propriétaires, quoiqu’ils paient leurs taxes de seconde résidence, ne rapportent UNE OFFRE DIFFÉRENTE résidences que leur propriétaire ne loue pas, ou pas autant que des milliers de locataires… seulement quelques semaines par an afin de récu- Dans les années 70, le gouvernement français Le succès a été au-delà de toute attente. Des cen- pérer certains frais (taxes…). s’en est officiellement préoccupé, qui a imaginé taines de résidences ont été érigées (largement Pour les collectivités locales, ces couchages dé- une formule convenant aussi bien aux vacanciers plus de 2 000 pour plus de 800 000 lits). Au point sertés ne sont pas seulement inutiles, ils sont nuisi- qu’aux investisseurs désireux d’engranger des de perturber l’équilibre d’autres offres de loge- bles. Les résidences, insuffisamment occupées, se briques et aux communes aspirant à développer ments : les secondes résidences classiques, non dégradent, dont les volets fermés en quasi-perma- leur parc immobilier locatif : la résidence de tou- liées à un contrat de gestion, et les hôtels peu étoi- nence pourrissent visuellement le paysage. Mais risme. Les hébergements, meublés, équipés (cui- lés, qui sont devenus la proie par excellence des surtout, l’absence d’occupants impacte tout l’envi- développeurs de résidences de tourisme. ronnement économique : restaurants, cafés, épi- Aujourd’hui, cette déferlante semble être passée, ceries, activités sportives… qui a fait place à une nouvelle manière d’aborder À l’heure du tourisme durable et responsable, ce l’hébergement des touristes. Où l’on voit des pro- constat est de plus en plus souvent brandi. Mais, Un millier de propriétaires, même priétaires d’hôtels deux étoiles résister en… s’of- dans le décor blanc des montagnes de France (de s’ils payent leurs taxes de seconde frant un hôtel cinq étoiles tout à côté ; des opéra- Suisse, d’Italie ou d’Autriche aussi d’ailleurs), il résidence, ne rapportent pas autant teurs hôteliers investir les sommets en s’installant est évoqué depuis les années 60. dans les gares désaffectées d’arrivée de téléphé- Voyant les sports d’hiver se généraliser comme que des milliers de locataires riques ; et… les opérateurs de résidences de tou- destination de vacances, des communes se sont s’alimentant sur place, louant leur risme opter désormais pour le très haut de gamme en effet inquiétées du nombre grandissant d’im- où il y a encore du potentiel. Exemples choisis. meubles s’érigeant sur leur sol sans pour autant matériel et payant leurs ski-pass. ■ CHARLOTTE MIKOLAJCZAK 4 / DH MAG
DEUX ÉTOILES ET CINQ ÉTOILES CÔTE À CÔTE À VAL D’ISÈRE Le Kern et l’Avenue Lodge : deux parcours différents mais une même ambiance familiale. C hamonix, Courchevel, Megève, Val d’Isère. Pour les amateurs d’alti- L’hôtel en pleine montagne, un concept très tendance. © BOOKING.COM tude hivernale, le seul nom de ces stations françaises mythiques évo- que luxe, mondanités, palaces et chalets somptueux. Y trouver une auberge de jeunesse, une pension de famille ou un hôtel tout simple est une gageure. Gageure réussie à Val d’Isère avec Le Kern, un hôtel deux étoiles de 18 cham- bres ouvert en 1982, qui résiste aux chants des sirènes de l’immobilier. Peut- IGLOOS OU GARES être parce que sa propriétaire, Isabelle Marie, s’est lancée, en parallèle, dans une offre de luxe avec L’Avenue Lodge, un cinq-étoiles (54 chambres, spa, bar, restaurant) construit juste à côté il y a dix ans. “Je suis attachée à mon vil- DE TÉLÉPHÉRIQUE lage. Je n’ai pas envie qu’il se résume à un business”, explique-t-elle. “Je pour- rais mettre trois étages de plus sur le toit du Kern et le passer à trois ou quatre étoiles, mais je le refuse. Val d’Isère ne doit pas fermer ses portes aux jeunes De nouveaux lieux s’offrent à ceux qui veulent qui sont notre clientèle de demain.” échapper aux stations de sports d’hiver. “Un promoteur démolit, reconstruit et revend tout de suite”, poursuit Isabelle S Marie, “alors que pour avoir un retour sur investissement, il faut, à un hôtelier, une génération de travail.” i on ne construit plus en montagne comme au siècle dernier – qui s’en Il n’empêche, si elle a pu conserver le Kern et s’investir dans une offre de luxe, plaindra ? – c’est notamment parce que de nouveaux opérateurs se c’est aussi qu’elle avait “la chance d’avoir une relève”, sa fille, Louise Bouvier, sont lancés dans des projets créatifs et davantage respectueux de la qui travaille depuis plus de deux ans avec elle après une formation en hôtelle- beauté des cimes un peu partout en Europe. Aujourd’hui, il est donc rie à Lausanne et une année et demie de stage à Londres et à Chamonix. possible d’opter pour des logements originaux en altitude, que ce soit un vil- Certes, les clientèles sont différentes. Des habitués attachés au lieu, à son his- lage d’igloos – souvent de grands ballons gonflables entourés de neige de toire, à son décor à l’ancienne pour le deux-étoiles, “qui reviennent ici comme culture –, des tentes posées en pleine nature mais bénéficiant d’un grand con- à la maison, accueillis par un personnel fidèle”, sourit Isabelle Marie. Des fort, voire des hôtels conçus pour mieux respecter l’environnement. Ainsi, étrangers principalement pour le cinq-étoiles – “une majorité d’Anglais, con- dans les Alpes, plusieurs établissements ont été construits à partir de murs firme Louise Bouvier, et de plus en plus de nationalités lointaines, venant des principalement formés par l’assemblage de ballots de paille qui assurent une Émirats, d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud” – qui n’en retrouvent pas excellente isolation des lieux, de moins en moins énergivores. moins, derrière son design signé Jean-Philippe Nuel, une ambiance quasi fa- Mais un autre phénomène s’est aussi répandu en montagne : la réhabilitation miliale. “Il n’a pas fait un remake du chalet de Heidi”, ajoute encore Louise d’anciennes stations de remontées mécaniques (téléphériques) en hôtels. Et Bouvier, montrant les murs foncés, les planchers couleur ébène… “Il a cassé des Belges ont fait figure de pionniers dans ce domaine, il y a plus de 20 ans, les codes, mais les matériaux, eux, font toujours penser à la montagne : bois, en ouvrant l’hôtel Plein Ciel à proximité de Champéry, en Suisse. Récupérant pierre, plaids et fourrures.” une ancienne gare de téléphérique qui devait être détruite, le groupe Nou- Pour l’heure, ni l’une ni l’autre ne parle de reprise. “On aime notre travail”, velle Hôtellerie (qui comptait à l’époque une quinzaine d’actionnaires) a précise Isabelle Marie. “Et on se complète bien. Elle a l’expérience, j’ai de transformé ce qui était un bâtiment “technique” en un hôtel perché à 1800 nouvelles connaissances”, détaille sa fille. Notamment dans le domaine du mètres d’altitude. “Les choses se sont faites progressivement”, raconte Bruno marketing et de la comptabilité. Dont les deux hôtels profitent. “Dans l’hôtelle- Collet, administrateur et actionnaire du groupe Nouvelle Hôtellerie (1). “Nous rie, le système de réservation est de plus en plus important”, dit la jeune avons d’abord réalisé les chambres (aujourd’hui au nombre de 35) et dortoirs femme. “Cela permet de mieux gérer les pics et les creux, les week-ends et les pour les plus jeunes, lancé les activités de restauration, aménagé des espaces jours de semaine. Car, au sein de la saison, il y a plusieurs saisons.” D’autant de loisirs. Et cela continue aujourd’hui avec le nouveau spa qui bénéficie qu’à Val d’Isère, elle est parmi les plus longues de France. Soit 154 jours cette d’une des plus belles vues d’Europe. Mais nous avons surtout voulu faire ré- année, entre le 30 novembre 2019 et le 2 mai 2020. gner dans l’hôtel une ambiance familiale, comme à la maison. On peut venir ■ C.M. manger au restaurant en grosses chaussettes de laine ou rassembler des ta- bles parce qu’on s’est découvert, pendant la semaine, de nouveaux amis. L’endroit est aménagé avec un certain luxe, évidemment, mais l’aspect convi- vial est au moins aussi important que le confort qu’on y trouve.” Le caractère isolé de l’endroit, même s’il est facilement accessible à partir d’une nouvelle gare de téléphérique située une centaine de mètres plus haut, participe aussi à son charme : “Beaucoup de gens viennent y chercher une sé- rénité qu’il est difficile de trouver dans les stations de sports d’hiver. Et même en été, de plus en plus de touristes sont séduits par des vacances à la monta- gne qui proposent à la fois des vues exceptionnelles, un calme incomparable et une palette d’activités outdoor (VTT, escalade…) de plus en plus large.” L’exemple de Plein Ciel a en tout cas fait école avec le temps et plusieurs an- ciennes stations de remontées mécaniques ont été transformées en hôtels ces dernières années. Un établissement très haut de gamme a ainsi ouvert ses por- tes au-dessus de Crans-Montana (l’hôtel Chetzeron) et l’ouverture du “Refuge de Solaise” est prévue pour les prochaines semaines à Val d’Isère. Des exem- ples qui démontrent que l’immobilier en montagne est un concept manifeste- ment – et heureusement – évolutif… ■ N. GH. (1) Le groupe Nouvelle Hôtellerie compte aujourd’hui 235 actionnaires. Il possède l’hôtel “Les Le Kern, un deux-étoiles ouvert en 1982, accueille habitués et jeunes. Tourelles” au Crotoy – en Baie de Somme – ainsi qu’un hôtel qui ouvrira ses portes à l’été 2020 Une nécessité pour une station mythique comme Val d’Isère. © DR à Hastière, en Belgique. DH MAG / 5
UN APPARTEMENT DE STANDI POUR UN RENDEMENT D À la location ou à l’achat, le succès des résidences de tourisme ne cesse de croître à la montagne. Leur recette ? Attrait des sommets, bien sûr, mais aussi l’assurance d’un vrai confort et d’un retour sur investissement. C e n’est peut-être qu’un sourire sur le 21 stations des Alpes françaises, la Compa- visage de l’hôtesse. Ce n’est peut-être gnie gestion hôtelière (CGH) est un acteur in- qu’une sortie-de-bain précieusement contournable du marché. Et compte le rester. pliée sur un lit. Ce n’est peut-être Comment ? En se développant, en innovant, en qu’une corbeille de fruits posée sur une table. se renouvelant. “C’est primordial. On essaie Mais ce sont de petites attentions qui plongent d’amener de nouvelles choses chaque année, directement le client dans ce qu’il est venu cher- en matière de services et de destinations”, cher : des vacances sans souci, du confort, du pose Yanick Davière, le patron de CGH. bien-être. Confortablement installé dans un fauteuil du Ce sens de l’hospitalité s’érige comme l’un des lobby du Kalinda, à Tignes (Savoie, France), il credo des résidences de tourisme, qui ont le vante ce que son équipe a mis en place récem- vent en poupe, à la montagne. ment pour “faciliter la vie du client.” “Cela Elles usent de tous leurs charmes pour séduire commence bien avant l’arrivée du client, avec le vacancier et, idéalement, le convaincre… notre moteur d’inspiration disponible en ligne d’investir pour acquérir un logement. Yanick et nos dix répondants au téléphone : ils permet- Davière et ses proches en sont intimement tent au client de trouver la résidence qui con- convaincus, eux qui sont à la tête de viendra le mieux au type de vacances qu’il sou- Yanick Davière, CGH Résidences Hôtelières : le touriste haite passer. Cela lui permet, par exemple, de patron de CGH. belge est aussi un investisseur, a fortiori faire son choix parmi les cinq résidences dont © D.R. quand il aime son lieu de villégiature. nous disposons, ici, à Tignes.” Forte de près de 14 000 lits touristi- Le tapis rouge est à peine déroulé. “Nous ques de niveau 4 étoiles répartis avons instauré un précheck in sur Internet, qui dans 33 résidences nichées permet d’éviter les files. On appelle le client utiles et les clés l’attendent dans une boîte à au cœur de cinq jours avant son arrivée : le code d’accès et l’accueil. Le gain de temps est réel. C’est béné- l’emplacement de son parking lui sont commu- fique pour le client, c’est bénéfique pour nous.” niqués, et l’enveloppe avec les renseignements Le rang 4 étoiles garantit un excellent confort. Les espaces aquatiques et le spa valent la peine de s’y attarder, les appartements sont spa- cieux, les pistes proches, les casiers chauffés, la location des skis offerte à certaines pé- riodes, les lits peuvent être faits et le petit-déjeuner servi si vous Orée des cîmes. © D.R. “En hiver, nous recevons huit demandes chaque semaine pour l’acquisition d’un logement.” 6 / DH MAG
NG Les Clarines. © D.R. E 3,5 % vous offrez ces options. Soucieux des détails, Yanick Davière insiste aussi sur les deux cafetiè- res pour satisfaire tous les goûts, ou sur le sapin de Noël prêt à être décoré, en famille. Petites attentions, confort, localisation. Voilà pour la recette du succès. Dès lors que les biens s’arrachent comme des petits pains, l’entre- prise hôtelière créée en 2003 surfe logique- ment sur la vague et se développe, toujours en altitude. Outre quatre projets en Suisse, CGH annonce de nouvelles constructions disponi- bles d’ici fin 2019 à Tignes (Le Lodge des nei- ges, 45 appartements) et à Vars (appartements et chalets, avec un espace aquatique de 3 000 m2, flanqué de toboggans, de bains ex- térieurs, d’un coin réservé aux adultes…). Puis, fin 2020, CGH attend des inaugurations à La Toussuire (84 appartements), La Plagne Mon- talbert (64 appartements), La Plagne Soleil (84 logements 5 étoiles). Dans leur collimateur : les locataires, évidem- rembourser l’administration fiscale au prorata peu de sorties de bail, parce que nous ne som- ment, mais aussi et surtout les acheteurs. Parmi des années restant. Mais, après le premier bail mes pas des promoteurs mais des exploitants ceux-ci, les particuliers, “des amoureux de la de 11 ans, nous sommes à près de 100 % de qui avons tout intérêt à être à la hauteur des at- montagne dans la majorité des cas”, qui sont renouvellement”, promet-il. tentes au risque de perdre notre crédibilité et des cibles privilégiées. L’appât est séduisant, L’acquéreur jouit évidemment de son bien. notre clientèle, parce que notre personnel est sur papier. Le prix de vente moyen se négocie Mais pas aussi librement. Au maximum, il a présent à l’année pour s’assurer que les rési- autour des 5 200 euros du mètre carré, hors droit à 6 semaines d’occupation par an, répar- dences ne vieillissent pas.” TVA. Attention, astuce : “L’acquéreur ne paie tie sur l’été et l’hiver, et sur les saisons (haute, Pour l’entretien, comptez un forfait fixe de pas la TVA de 20 % s’il signe avec nous un bail moyenne, basse). “Souvent”, ajoute CGH, “le 27 euros/m2/an pendant toute la durée du bail commercial de 11 ans, renouvelable pour 9 propriétaire profite exclusivement de son bien en guise de participation aux frais de copro- ans de plus”, avance Yanick Davière. “CGH, les trois ou quatre premières années puis pro- priété. de son côté, garantit un rendement de 3,5 %.” fite de notre bourse d’échange pour bénéficier Le patron de CGH, selon qui 13 % des proprié- Et si le propriétaire ne va pas au bout des 20 gratuitement d’un appartement de même stan- taires sont des Belges, assène : “En hiver, nous ans de bail commer- ding dans une autre station où nous sommes im- recevons huit demandes chaque semaine pour cial ? “Il devra plantés.” l’acquisition d’un logement. Et les reventes sont M. Davière prêche pour sa chapelle, évoquant rares, de l’ordre de douze ou treize chaque an- “un produit d’investissement sûr, parce qu’on née.” L’affaire familiale, basée à Annecy, oc- se trouve dans des résidences sûres” et invitant cupe 108 personnes et affiche un volume d’af- le candidat à “vérifier la pérennité et la soli- faire de l’ordre de 50 millions d’euros. dité financière de la société avec qui il si- ■ À TIGNES, THIERRY REMACLE gne”. Sans surprise, il place CGH parmi les bons interlo- cuteurs : “Parce qu’on ne rencontre que très
ZOOM SUR... Jeudi 21 novembre à minuit pile, top chrono pour le Beaujolais Nouveau. © BELGAIMAGE LE BEAUJOLAIS NOUVEAU EST ARRIVÉ À l’instar d’Halloween ou de Thanksgi- ving, deux fêtes importées directe- ment des États-Unis, le jour du Beaujo- lais Nouveau revient chaque année dans le calendrier. La date est immuable : le 3e jeudi du mois de novembre. Pour le millé- sime 2019, ce sera donc le 21 novembre Il débarque le jeudi 21 novembre à minuit. Pure opération à minuit pile. Le slogan traditionnel “Le de marketing ou ce vin très jeune vaut-il réellement le coup ? Beaujolais Nouveau est arrivé” va fleurir dans les bars, brasseries et restaurants. Entre ceux qui pensent qu’il peut repartir illico presto et ceux qui y trouvent leur bonheur, la discussion fait rage. Autour du zinc de préférence… Un brin d’histoire pour ne pas mourir idiot et avant de passer au tire-bou- chon. Le Beaujolais Nouveau s’est im- posé comme un vin de rébellion. En 1951, les vignerons ont combattu une loi afin de pouvoir vendre “en primeur” leurs vins issus de la ré- colte de l’année. Jusqu’en 1985, la date de sortie variait annuelle- ment avant qu’elle soit coulée dans le marbre. Néanmoins, sans le sens et le génie du marketing de Georges Dubœuf, un des plus gros négociants en vins de France, ce vin rouge, certes gou- leyant mais très jeune, n’aurait sans doute pas dépassé les fron- tières de sa zone de production (au nord de Lyon et au sud de Mâ- La famille Ferraud produit depuis 1882 à Belleville (France). © D.R. con). Bien aidé par la star de la gastro- 8 / DH MAG
nomie hexagonale et futur chef du siècle Paul Bocuse, lui-même lyonnais, il a déversé des hec- tolitres de Beaujolais Nouveau à travers le LE VRAI-FAUX D‘UN VIN TRÈS JEUNE monde. Pour créer un vrai phénomène. Avec, au fil des années, des excès notamment quant à la qualité du vin. Peu à peu, le Beaujolais Nou- veau est devenu synonyme de gros rouge qui ta- che et pèse encore aujourd’hui, souvent de ma- S’il est bien un vin qui charrie une kyrielle de cli- 3.C’EST UN VIN D’APÉRO. nière injuste, sur la réputation de l’ensemble de chés et d’images (souvent négatives), c’est le VRAI en partie. Évidemment, le jour du Beaujolais l’appellation. Beaujolais Nouveau. Il est vrai que les exagéra- Nouveau, ce vin est surtout la star des afterworks, Faut-il ou non boire du Beaujolais Nouveau ? La tions du passé influent encore aujourd’hui sur le des bars et des pubs et est rarement servi avec des mode a-t-elle vécu ? Un vigneron français réputé ressenti de ce vin. Passons au scanner quelques plats. Pourtant, rien ne vous interdit de le déguster et un caviste-propriétaire de trois restaurants idées reçues. avec une pizza, du lapin ou une entrecôte. Une dans la capitale recentrent le débat. question de goût. “Je suis le premier à affirmer qu’il y a eu des 1.C’EST UN VIN INDUSTRIEL. exagérations dans le passé mais elles ont com- FAUX. Tous les Beaujolais, donc les Nouveaux 4. IL DOIT ÊTRE BU TOUT DE SUITE. plètement été gommées”, affirme Yves-Domini- aussi, sont produits de manière artisanale. Pire, ils FAUX. Si vous laissez traîner une bouteille de Beau- que Ferraud, vigneron de père en fils depuis sont délicats à produire car la date des vendanges jolais Nouveau deux ou trois ans dans votre cave, 1882 à Belleville à quelques kilomètres de Ville- varie forcément chaque année alors que la date ne jetez pas (directement) son contenu dans l’évier. franche-sur-Saône. Pour la génération de mon de sortie est immuable. Ce qui rétrécit (parfois) le Vous pourriez avoir de très bonnes surprises. Un père, la production de Beaujolais Nouveau temps de fabrication. millésime qui a pris huit mois sera parfait pour vos était très importante pour le chiffre d’affaires de barbecues d’été. l’année. Actuellement, cela représente encore 2. IL A UN GOÛT DE BANANE. 10 à 12 % de ma production annuelle mais 65 FAUX et parfois VRAI. C’est une “rumeur” très te- 5.CE N’EST QU’UNE OPÉRATION DE MARKETING. à 70 % est destinée à l’exportation. Vers l’Asie nace et qui possède un fond de vérité. Jadis, une FAUX. Le fameux slogan “Le Beaujolais Nouveau” essentiellement.” technique de vinification uniformisait le goût de date des années 70 mais, au-delà de l’effet d’an- Car, au fil des années, l’arrivée du Beaujolais tous les vins nouveaux. Aujourd’hui, chaque vi- nonce annuelle, il y a d’autres vins primeurs qui sor- Nouveau reste certes imprimée dans les mémoi- gneron utilise sa technique. Conséquence : les vins tent sur le marché. Il y a donc des Beaujolais Nou- res (merci le marketing…) mais a perdu de sa exhalent le fruité du raisin. veaux et non un seul. ■ J.-M. GH. superbe. La folie des soirées Beaujolais Nou- veau à gogo a un peu vécu sans pour autant avoir totalement été enterrée. “70 à 80 % de mes clients commandent invaria- blement 6 à 12 bouteilles pour se faire une soi- rée entre potes”, relate Jean-Luc Colin, caviste chez Godaert en Van Beneden mais aussi pa- tron de trois établissements à Bruxelles (Le Vil- LES PAYS-BAS ET LE JAPON lance, Le Petit Pont et Tissen). “Dans mes restau- rants, je le mets à la carte, j’en parle et les gens sont plutôt preneurs. Mais, soyons clairs, le phé- L’ONT BOYCOTTÉ EN 1995 nomène dure du jeudi au dimanche puis Si vous souhaitez faire du mal à un pan de en Europe faiblit au fil des années, a déjà s’éteint.” l’économie française, le vin (et les froma- connu un millésime noir. L’année 1995, mal- ges…) représente une cible idéale. Pas éton- gré l’une des plus belles récoltes des cin- “MA RÉPUTATION EST EN JEU nant que le président américain Donald Trump y va au bazooka face, entre autres, quante dernières années, avait subi une baisse de 16 % des achats principalement à CAR MON NOM aux Frenchies. En représailles à une taxation l’étranger. En cause : un boycott décrété par européenne sur les Gafa, il a décidé d’en certains pays pour protester contre la reprise EST SUR L’ÉTIQUETTE.” faire de même avec une série de produits des essais nucléaires par la France à Muru- français. 25 % de plus à l’exportation sur les roa dans le Pacifique. Quand le politique Reste le débat sur la qualité du Beaujolais Nou- vins, les fromages, les olives et le café. De vient s’attaquer au pinard… Les Pays-Bas, veau. Petite précision importante : c’est bien du quoi augmenter d’autant le prix d’une bou- gros consommateur de Beaujolais Nouveau, vin mais du vin très jeune puisque les raisins ont teille de Gevrey-Chambertin ou de Chablis le Japon et les pays nordiques avaient no- été vendangés en septembre et mis en bouteille sur une table de New York ou de Los Ange- tamment suivi ce mouvement de contestation. en novembre. les. Tout est (re) devenu normal en 1996. “Je ne peux pas me permettre de produire du Le Beaujolais Nouveau, dont la popularité ■ J.-M. GH. vin de mauvaise qualité parce que la plupart de mes clients sont des habitués. De plus, je mets clairement mon nom sur l’étiquette. Ma réputa- Les Asiatiques sont tion est en jeu”, renchérit M. Ferraud. friands de Beaujolais “Le cépage Gamay redevient en vogue auprès Nouveau. © EPA des connaisseurs”, confirme Jean-Luc Colin. “Parce qu’il produit des vins subtils et légers. Si vous travaillez avec de bons producteurs, et il n’en manque pas, vous ne pouvez avoir que des vins de qualité. Je pense à Jean-Marc Bur- gaud à Villié-Morgon, Damien Coquelet à Vaux-Renard, Georges Descombes à Villié-Mor- gon ou encore Karim Vionnet toujours à Villié- Morgon.” Le vin, c’est comme l’amour. C’est une question de goût et de couleur. Le Beaujolais Nouveau a renié son passé. Fini le goût banane prononcé, retour aux fruits rouges, framboise et cassis. “La qualité a nettement été revue à la hausse ces quinze dernières années”, conclut le vigneron du coin.À vous de goûter, d’apprécier (ou non) et de partager. ■ JEAN-MARC GHÉRAILLE DH MAG / 9
ESPORTS Nicky “Belgian Taz” Riat ira représenter nos couleurs lors de la grande finale qui se tient le 30 novembre au Brésil. © D.R. LE TRIOMPHE D’UN BRUXELLOIS À LEAGUE OF LEGENDS ces pures ! D’ailleurs, une autre tactique est im- Le Bruxellois Nicky “Belgian Taz” Riat remporte le premier possible, car on ne peut pas compter sur les tournoi belge du Red Bull Player One, et aura ainsi l’honneur autres membres de l’équipe. Il faut véritable- ment se débrouiller tout seul, et on n’a droit qu’à de représenter la Belgique lors de la finale mondiale au Brésil. une seule chance “, s’exclame Nicky “Belgian L Taz” Riat, Bruxellois d’origine. es compétitions de jeux vidéo en ligne ne naire de Deurne, lequel s’est finalement qualifié Le 30 novembre, Belgian Taz pourra à nouveau cessent de faire des émules. Ces tournois pour la finale, et Nicky “Belgian Taz” Riat, déployer ses talents de joueur de League of virtuels attirent toujours plus de partici- joueur qui jouit d’une plus grande notoriété Legends lors de la finale mondiale au Brésil, au pants, à l’instar du Red Bull Player One qui dans le milieu. C’est le second cité qui a rem- cours de laquelle il devra affronter les 29 autres est un tournoi mondial opposant à chaque fois porté la qualification belge. Il ira affronter les vainqueurs nationaux en vue de remporter le ti- deux joueurs qui s’affrontent sur le célèbre jeu meilleurs joueurs du monde lors de la grande fi- tre mondial. C’est déjà la 5e édition du Red Bull League of Legends. Pour se rendre compte de nale qui se tiendra au Brésil le 30 novembre pro- Player One mais c’est la première fois qu’un l’engouement, depuis la première édition au chain. tournoi est organisé en Belgique. Belgian Taz Brésil en 2015, le Red Bull Player One est passé “Je ne m’y attendais pas ! J’ai déjà participé à participera aussi au Red Bull Player One Boot- en quatre ans d’un événement régional à un quelques tournois avec mon ancienne équipe, camp. Il y bénéficiera d’un encadrement durant tournoi mondial, opposant plus de 30 000 parti- les Brussels Guardians, mais un tel combat en un une semaine, organisé par des joueurs profes- cipants. contre un confère une tout autre dimension au sionnels qui partageront leurs compétences, Les qualifications belges pour la grande finale jeu. Ma stratégie pour la finale mondiale au Bré- leurs stratégies et leurs techniques afin de repré- se sont déroulées le mois dernier à GameForce, sil est simple : il suffit d’opter pour les compéten- senter au mieux nos couleurs nationales lors de le plus grand salon de jeu vidéo en Belgique si- la finale mondiale du Red Bull Player One ! tué à Malines. Au terme de quatre qualifications League of Legends est un jeu extrêmement popu- en ligne au cours desquelles plus de 300 partici- laire, développé par Riot Games, et sorti en pants se sont affrontés, 16 joueurs amateurs ont Les qualifications se sont 2009. Il s’agit d’un jeu de type arène de bataille réussi à se qualifier pour la première finale déroulées à GameForce, en ligne multijoueur. Lors de matchs tradition- belge. Au terme d’une journée entière consa- nels, le jeu oppose deux équipes, mais la parti- crée au jeu League of Legends, deux finalistes le plus grand salon de jeu vidéo cularité du Red Bull Player One, c’est de mettre ont réussi à se démarquer. Karol “Velon” Da- chowski, un joueur quelque peu inconnu et origi- en Belgique situé à Malines. en scène des duels en un contre un. ■ A. F. 10 / DH MAG
COURONNES MATHILDE, REINE MODÈLE ET GOTHA ET MODERNE Un exemple de son L’épouse du roi Philippe va prochainement engagement : mercredi passé, la être récompensée d’un Bambi Award, reine Mathilde a ainsi assisté à la cérémonie d’ouverture de la un prix prestigieux en Allemagne. Chaire internationale Mukwege : L “Bâtir un futur pour les femmes et e 21 novembre prochain, la modèle pour tous les les enfants victimes de violence reine Mathilde se rendra à Européens”, justifie le jury. sexuelle dans les conflits : une Baden-Baden, non pour y D’après lui, elle remplit “son rôle responsabilité internationale.” prendre les eaux comme on de mère du pays bien au-delà En 2018, l’Université de Liège disait avant mais pour y recevoir des frontières nationales”, en (ULiège) avait en effet décidé la une récompense importante, un s’impliquant pour les enfants et création de cette Chaire Bambi Award qui lui sera remis dans les matières de la santé. La internationale dédiée à la pour son engagement dans des Reine s’est notamment engagée violence faite aux femmes et aux projets caritatifs, a annoncé dans la lutte contre le filles dans les conflits. Un thème jeudi le groupe de médias cyberharcèlement et pour les qui s’inscrit naturellement dans allemand Hubert Burda. Les droits de l’enfant dans le monde le cadre des points d’intérêts de Bambi Awards sont considérés entier, au côté de l’Unicef. la Reine. Après l’ouverture du comme les prix les plus Les Bambi Awards sont décernés congrès, Mathilde a pu visiter importants du domaine des chaque année depuis 1948 et l’exposition photos consacrée à Un bel hommage médias en Allemagne. “Sa Majesté la reine Mathilde constituent “un hommage aux personnes qui ont impressionné ce sujet, installée au sein du campus universitaire de Sart à Grace Kelly de Belgique ne représente pas seulement un pays, elle est un et inspiré la population allemande.” Tilman, à Liège. ■ E. W. À Monaco, on ne peut pas oublier la princesse Grace. Elle aurait fêté son 90e anniversaire le lundi 12 novembre et cette semaine, le Palais a voulu lui rendre un hommage de très belle façon en publiant sur la page Facebook du Rocher dix photos qui font revivre les grands moments de cette Américaine devenue prin- cesse. Flash-back. Née le 12 novembre 1929 à Philadelphie, Grace Patricia Kelly est une actrice américaine de théâtre et de cinéma célèbre, égérie d’Alfred Hitchcock notamment. En mai 1955, elle va rencontrer le Prince Rainier III à l’occasion de sa participation au Festival de Cannes, qu’elle épouse le 18 avril de l’année suivante. Les médias du monde entier vont qualifier ce mariage “de mariage du siècle”. Naîtront trois enfants, Caroline Albert et Stéphanie (bébé en photo ci-dessus). “Sa disparition tragique en 1982 va laisser la Principauté en deuil durant de longs mois”, L’engagement de la reine Mathilde en faveur de causes comme les droits de l’enfant n’est pas passé écrit le Palais. © PHOTOS GEORGES LUKOMSKI/ARCHIVES inaperçu. © AFP DU PALAIS DE MONACO ÉCHOS Gala à Charlène de Monaco : ÉCHOS Stockholm retour sous les flashs ÉCHOS La princesse Charlène est du genre discret. Mais La convivialité et la curio- son absence à nombre d’événements depuis le mois sité prédominent au de septembre a fait s’interroger les médias et les royaume de Suède ! Cette semaine avait ainsi admirateurs du Rocher. On n’avait plus vu l’épouse lieu au palais royal de Stockholm un “repre- d’Albert II de Monaco depuis la rentrée des classes sentationsmiddag”, soit un dîner de représen- des jumeaux. Il y a une se- tation qui permet à l’ensemble de la famille maine, on a pu la revoir assister royale de rencontrer et parler avec des repré- à un événement officiel en Italie. sentants de la diplomatie mais aussi du La jeune femme s’est rendue monde du sport, de la culture, des sciences, dans la commune d’Isola del de l’entreprise, etc. Les hôtes, le roi Carl XVI Gran Sasso d’Italia pour inau- Gustaf et la reine Silvia, étaient accompagnés gurer une école. Un déplace- de la princesse Victoria et du prince Carl ment au nom de la Croix-Rouge Philip, tous deux venus en couple. © REPORTERS monégasque. © REPORTERS DH MAG / 11
TOUS AU JARDIN DES FEUILLES PAS COMME LES AUTRES C ertaines, rares ou pas, sont inhabituelles voire spectaculaires. Cu- Jean, dans son magnifique livre, L’émouvante beauté des feuillages, (Éditions riosités végétales, elles apportent une touche d’exotisme au jardin Ulmer), précise à juste titre que : “Le grand atout de la feuille par rapport à la et n’ont rien à envier aux plus belles floraisons. L’édition d’automne fleur, c’est qu’elle dure au moins six mois, et cela dans le pire des cas”. Jus- des Journées des plantes de Chantilly a clôturé l’année des fêtes de qu’à douze s’il s’agit de feuillages persistants. Il attire aussi l’attention sur le plantes. Avec elle, son lot de récompenses attribuées par un jury internatio- fait que la feuille exhibe sa beauté tout à fait gracieusement, sans raison nal. Beaucoup de nos compatriotes comme les pépinières Damien Devos, du aucune, alors que les fleurs, elles, le font pour attirer les pollinisateurs. Mys- Vent Val, des deux Caps, s’y sont distingués. Comme d’habitude. tère. Aussi quelques plantes inhabituelles. Le certificat botanique octroyé à la Pépi- Coup de projecteur sur certaines plantes réputées pour leur feuillage orne- nière Vert’Tige pour son Brassaiopsis mitis nous a donné l’idée de vous pré- mental inhabituel qui ont de quoi séduire le jardinier. senter quelques végétaux au feuillage graphique très particulier. Gérard ■ MARIE PASCALE VASSEUR ET MARIE NOËLLE CRUYSMANS FOUGÈRE BIEN CONNUE, UNE PLANTE SANS FLEUR C’est certainement elle qui nous rappelle que les feuilles sont arrivées sur terre bien avant les fleurs. Ses ancêtres sont effectivement apparus il y a environ 450 millions d’années. Aujourd’hui, on la retrouve partout tant elle peut s’adapter. Dans les forêts tempérées, équatoriales et tropicales, les prairies, les marécages, en haute montagne ou même dans les dé- serts. La fronde, – mot qui désigne la feuille de la fougère -, est sa carac- téristique principale, tout à fait à part. Son développement en forme de crosse d’évêque qui se déroule en grandissant est franchement curieux et étrange. Tout comme les spores, – les organes reproducteurs -, sur la face intérieure de certaines frondes dites fertiles. Variable de taille et de forme, les frondes peuvent acquérir des dimensions extraordinaires comme chez la fougère arborescente, Dick- sonia antartica, originaire de Tasmanie qui supporte les froids jusqu’à -15°. BRASSAIOPSIS, Dans les côtes d’Ar- mor, dans le jardin COMBLE du Pellinec de Gé- rard Jean, labellisé DE L’ÉLÉGANCE “Jardin remarqua- ble” en 2012 par le ministère de la culture et sélectionné 4e jardin préféré des Français, nous avons découvert, Brassaiopsis mitis, cet inconnu au bataillon, un vrai trésor d’exotisme, de finesse et d’élégance, “un véritable chef-d’œuvre, l’un des plus finement dessinés du monde végétal.” De la famille des Araliacées, originaire de l’Himalaya, il est introduit en Europe depuis une quinzaine d’années. Rare, car il est assez diffi- cile à multiplier, on le retrouve dans quelques jardins épargnés des grands gels, à l’ombre ou mi-ombre, dans un sol frais à humide. En effet, il n’est rustique que jusqu’à -10°. Grand buisson ou petit arbre, il peut atteindre près de 5m de haut. Son tronc épineux impression- nant et ses feuilles caduques, géantes, souples et bizarrement décou- pées en étoile ne laissent pas indifférents. © MPV/MNC 12 / DH MAG
SA MAJESTÉ LE GUNNERA Sans doute connaissez-vous le Gun- nera manicata, une des plantes vivaces offrant les plus grandes feuilles, – jus- qu’à 2,50 m d’envergure -, que l’on puisse cultiver chez nous. Toujours, il nous étonnera. XXL, il donne au jardin un petit air de Jurassic Park. Ou de jungle tropicale. Sous les feuilles d’une plante adulte, un homme pour- rait même se tenir debout. Cette rhu- barbe géante originaire d’Amérique du Sud présente au bout de tiges soli- des et hérissées, de larges feuilles à la texture assez rugueuse, en forme de parasol. Pour le réussir chez soi, deux conditions sine qua non. D’abord, pré- voir beaucoup de place. Inutile de le coincer au beau milieu d’un par- terre. D’ailleurs, il n’aime pas trop la compagnie. Une seule touffe suffit. Ensuite, trouvez- lui un coin assez frais et un sol humide ou carrément mouillé et plantez-le profondément pour augmen- ter sa résistance. N’oubliez pas de pro- téger la souche en hiver avec des feuilles mortes et patientez 2, 3 ans pour lui laisser le temps de se dévelop- per convenablement. GINKGO, L’ARBRE EN OR Appartenant à la famille des Ginkgoaceae, parent proche des conifères, il est appelé l’arbre aux quarante écus. Immense, – il peut atteindre 30 m de haut à taille adulte mais y arrive rarement -, il offre des feuilles cadu- ques inhabituelles, en forme de patte de canard ou d’éventail à l’échan- crure caractéristique. Elles virent au jaune beurre à l’automne, d’où son surnom. Étonnant fossile vivant, à la résistance exceptionnelle, il est le seul survivant d’une famille qui poussait dans de nombreuses parties du globe, il y a près de deux cents millions d’années. Quand il a été ramené en Eu- rope, on pensait que l’espèce était éteinte à l’état sauvage. Mais plusieurs vieux spécimens ont été découverts dans la nature en Chine, où il a tou- jours été cultivé comme arbre aux pagodes. Aujourd’hui, on le rencontre fréquemment dans les parcs et jardins car il pousse dans une gamme de climats très variée. DH MAG / 13
VOYAGES, Les petits villages que nous passons paisiblement en revue semblent VOYAGES suspendus au milieu des vignes et des oliveraies qui descendent en pente douce vers le fleuve. © M-C. BEER ENTRE VIGNES, CIEL, EAU ET QUINTAS jos ornant les murs de chaque palier ? Pas sûr. Une croisière sur le Douro, entre Porto et Espagne, constitue une La soirée et le dîner sont festifs, qui se déroulent expérience féerique et paisible. À déguster sans modération. dans la salle de restaurant d’un domaine viti- cole dont le propriétaire aurait pu faire carrière L dans la comédie. orsque le bateau de croisière s’ébroue et C’est l’heure du petit-déjeuner, un buffet qui a quitte les quais de Vila Nova de Gaia, pas- de quoi vous donner de l’énergie pour toute la sant en revue les entrepôts coiffés de tuiles journée. Les passagers font connaissance dans NAVIGATION CONTEMPLATIVE brunes qui abritent les caves des grandes un aimable brouhaha mais ne s’attardent pas à maisons de production du vin de Porto, une lé- table car ils ont hâte de profiter du spectacle of- Le deuxième jour de navigation réserve gère brume flotte au-dessus du fleuve Douro fert par les berges du majestueux cours d’eau. d’autres surprises. Le paysage a changé. Nous (fleuve d’or), qui naît dans la vieille Castille et Voici le passage de la première écluse. Le ba- sommes désormais dans une vallée plus pro- déroule ses méandres sur 215 kilomètres en teau entre dans le sas entre deux murs sombres fonde, plus austère et le bateau se faufile par- terre portugaise. et entame une ascension spectaculaire. Un fois entre des masses rocheuses qui tiennent du Le voyage commence mais nous ne sommes quart d’heure plus tard, le niveau a été rattrapé défilé. Saisissant. Puis, le relief se fait moins que quelques-uns à nous être postés sur le pont. et la navigation peut se poursuivre. L’opération abrupt et nous redécouvrons des chapelets de La croisière ne s’amuse pas encore. Elle dort. sera répétée plusieurs fois en remontant puis en maisons alanguies au soleil et, de loin en loin, Ceux qui ont bravé la fraîcheur du matin voient descendant le cours du fleuve avec, chaque une quinta, l’équivalent des châteaux vinicoles s’éloigner la ville de Porto, qui s’éveille sur fois, la même excitation parmi les passagers. bordelais. l’autre rive. Nous y reviendrons dans quelques Le temps de déjeuner et de profiter de spéciali- En début d’après-midi, nouvelle excursion, cette jours et profiterons de ses merveilles. tés portugaises d’une intense fraîcheur et le fois vers le village médiéval de Castelo Rodrigo Pour l’heure, le Douro Serenity passe en des- Douro Serenity accoste une première fois, à Ré- qui abrita, sous l’Inquisition, une importante sous du pont à double tablier D.Luis I, construit gua, porte du vignoble du Haut Douro. Des bus communauté juive. La promenade à travers les par une société belge entre 1880 et 1886 et accueillent la petite troupe, direction Lamego, ruelles étroites et escarpées permet de décou- qui rappelle l’architecture métallique de Gus- l’une des villes les plus anciennes de la vallée. vrir de jolies façades du XIe siècle. La petite tave Eiffel. Accrochée aux pentes du mont Penude, elle re- église de Reclamador vaut le détour mais le Il ne faut pas une demi-heure pour que la ville et cèle une cathédrale du XIIe siècle, un palais nombre impressionnant de touristes rend sa vi- ses faubourgs fassent place à la vallée du épiscopal, les ruines d’un château maure et le site malaisée. L’effet carte postale est un peu Douro et aux premiers plaisirs de navigation. sanctuaire de Nossa Senhora dos Remedios, trop prégnant mais le retour au bateau amarré Les petits villages que nous passons paisible- d’où s’échappe un impressionnant double esca- à Vega Terron, à la frontière espagnole, par des ment en revue semblent suspendus au milieu lier baroque. Cet escalier a vu des centaines de routes sinueuses et spectaculaires, est plaisant. des vignes et des oliveraies qui descendent en milliers de pèlerins gravir ses 600 marches à Soudain l’autocar s’arrête. Pour le point de pente douce vers le fleuve. genoux. Ont-ils eu le temps d’admirer les azule- vue ? Pas seulement. On nous invite à scruter 14 / DH MAG
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