Le financement des entités supra-communales en Europe - Enjeux et perspectives - Guy Gilbert
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Le financement des entités supra- communales en Europe - Enjeux et perspectives Guy Gilbert Professeur émérite ENS de Cachan, Paris Colloque Communauté de territoires -Intelligence territoriale Charleroi, 19 décembre 2013
Réduction du nombre de municipalités depuis les années 1950 (sélection de pays membres de l’UE) Pays membres Taux de réduction (en %) Autriche (années 1950) Division par 2 Suède (années 1950) Division par 8 Danemark (années 70 puis 2007) Division par 5 puis encore par 3 Allemagne (années 60 et 70) Division par 3 Belgique (1975) Division par 4 Pays-Bas (plusieurs vagues entre 1950 et Division par 2 2000) Finlande Réduction de 60% Grèce (1997) Division par 6 Nouveaux pays membres ( réduction, de 30% République tchèque, à division par 10 (Lituanie) France Pas de réduction GG CRAC dec 13 2
Population moyenne des municipalités dans quelques pays de l’EU (2005) Population moyenne Surface moyenne % municipalités (nombre d’habitants) (km2) < 5 000 habitants France 1 720 114 95 Autriche 3 510 100 91 Espagne 5 430 88 85 Allemagne 6 690 230 77 Italie 8 092 196 71 Finlande 12 660 15 52 Belgique 17 910 344 14 Suède 31 310 20 4 Portugal 34 380 115 20 Danemark 55 480 126 3 Royaume-Uni* 139 480* 562* Non pertinent Moyenne EU 27 5 410 115 EU 26 ( sauf R. Uni) (4 770) 82 GG CRAC dec 13 3
Structures de coopération inter-municipales (sélection de pays membres de UE /1) Allemagne Syndicats de municipalités (Zweckerverbände) et associations de municipalités Autriche Syndicats de municipalités ( 1 413 Gemeindeverbände) Belgique Intercommunales (225) Depuis 2007, « conseils régionaux » (comités communs réunissant Danemark les élus nationaux et locaux au niveau de chacune des 7 régions , et comités spécialisés notamment dans le domaine social et santé) Comarcas (établissements d’exercice de compétences déléguées Espagne aux municipalités par les communautés autonomes) (81) Mancomunidades (1 000 regroupant environ 75% des municipalités), 4 aires métropolitaines Établissements de coopération mono-compétences (230) Finlande Conseils régionaux (structures de coopération intercommunales au sein d’une région) (19) GG CRAC dec 13 4
Structures de coopération inter-municipales (sélection de pays membres de UE /2) 18 000 EPCI (11 305 syndicats à vocation unique ou multiple), 3 275 France structures de coopération mixtes, 8 pôles métropolitains, 2 456 EPCI à fiscalité unique (communautés de communes, d’agglomération, urbaines, métropoles) 5 SAN Unions de municipalités (unioni di comuni) (322) 25% des municipalités Italie Communautés de montagne (359) , 52% des communes Villes métropolitaines (citta metropolitane) Portugal Communautés inter-municipales (32) Aires métropolitaines (7) Communautés urbaines (10) Fédérations de collectivités locales (kommunalförbund) (90) Suède Comités communs (gemensam nämnd) Royaume-Uni Aucune structure de coopération inter-communale GG CRAC dec 13 5
Modes de coopération inter-municipale Formes institutionnelles Exemples (pays-membres de l’UE) Convention de délégation de service à Structures de une autre CL Sous des formes diverses dans coopération Convention entre CLs pour l’accueil et pratiquement tous les pays niveau 1 l’usage d’équipements communs membres de l’UE Services de gestion de tâches communs à plusieurs CLs Établissement public Structures de (exceptionnellement associations de Syndicats de communes: coopération droit privé) Allemagne, Autriche, France, niveau 2 de coopération responsable de la (SIVU-SIVOM), fourniture de services pour le compte Intercommunales belges des CLs- membres, avec ressources dédiées Etablissement public disposant de Structures de ressources (contributions volontaires Espagne, coopération et produits d’exploitation, Portugal, niveau 3 exceptionnellement taxes) et exerçant Italie, des compétences en lieu et place des France GG CRAC dec 13 6 communes
Études de cas Pays de l’Europe du Nord (Finlande, Danemark) Italie France Canada (Québec)
Structures communales et structures de coopération- entre collectivités locales, Pays de l’Europe du Nord Collectivités de Collectivités de Organismes de premier niveau second niveau coopération (comtés) (municipalités) Danemark 5 comtés 98 Fréquents Finlande - 326 Généralisés Norvège 19 comtés 430 Fréquents Suède 20 comtés 290 Fréquents GG CRAC dec 13 8
Compétences des collectivités Danemark Finlande Norvège Suède Hôpitaux et comtés Coopération Etat(NO)/ comtés santé municipale municipalités Services sociaux municipalités Municipalités + municipalités municipalités et bien-être coopération municipale Ecole primaire municipalités municipalités municipalités municipalités Ecole Privé/public Municipalités + comtés comtés secondaire (établissements coopération autonomes municipale Développement comtés municipalités comtés municipalités régional GG CRAC dec 13 9
Compétences, organisation, financement de la coopération inter-municipale Norvège Danemark Suède Finlande Coopération entre municipalités Domaines Déchets, incendie, Électricité, Services de secours, Santé 1er niveau, principaux eau, assainissement déchets, éducation déchets, dévelop. chauffage urbain régional Institutions Etablissements Convention entre Assemblée de la Comités conjoints publics de municipalités Fédération des coopération, municipalités, conventions d’accueil comités conjoints Financement Dotations (Etat, redevances redevances redevances comtés, redevances municipales municipales) municipales) municipales) Coopération entre comtés Domaines Transports collectifs, Dév. régional principaux dév. éco., aff. intern. Institutions Organismes conjoints Organismes conjoints Financement redevances redevances
Finlande • La part du secteur public est élevée (55% PIB) • Fort degré de décentralisation (part des dépenses municipales 64%) • Un seul niveau de collectivités locales (municipalités) • Communes de petite taille (6000 habitants) et fortes disparités fiscales et de « besoins » →La coopération entre municipalités est essentielle GG CRAC dec 13 11
Structure et compétences des municipalités • 326 municipalités • Coopération municipale – création d’établissements publics inter- municipaux (226) – Régime de « municipalités d’accueil » • Entreprises publiques municipales – 150 entreprises à capital 100% municipal – 1300 sociétés avec participation communale GG CRAC dec 13 12
Coopération entre municipalités /1 (Finlande) • Etablissements publics de coopération (joint authorities) – De droit, régis par législation municipale – Adhésion volontaire (sauf pour les hôpitaux de districts) – Pas de fiscalité, pas de subvention de l’Etat, seulementdes redevances acquittées soit directement par municipalités (ex: prix de journée et tarifs à l’acte dans les hôpitaux) ,soit par usagers – Décisions prises par un conseil composé de représentants des conseils municipaux – Domaines; hôpitaux , services de santé et prévention (1er niveau), handicap, développement économique, formation professionnelle GG CRAC dec 13 13
Coopération entre municipalités /2 (Finlande) • Convention d’accueil (« host municipality ») – Convention entre municipalités; une municipalité fournit le service pour le compte des autres – domaines principaux; éducation, assainissement, collecte et traitements des déchets, eau, protection du consommateur, services incendie et de secours, contrôle des bâtiments – Organisations moins coûteuses que les autorités conjointes GG CRAC dec 13 14
Réformes récentes (2005- 12) Finlande • Réforme de l’administration communale (2005-2012) « Améliorer la fourniture de services en réponse aux nouveaux besoins et priorités » • Deux outils – Des seuils de population minimale requis pour la fourniture de services (20 000 h pour les services de santé premier niveau et services sociaux), 50 000h pour la formation professionnelle – Un soutien financier incitatif à la fusion de communes GG CRAC dec 13 15
Evaluation des effets de la réforme communale (2010) • Fusion de communes; bilan mitigé – Effet relativement lent ( de 416 communes en 2005 à 326 en 2010) – Coût non négligeable (370 M€ subventions d’Etat) • Seuils de population: – 65 nouveaux accords de coopération en matière de santé-welfare – Des modalités très diverses de coopération (ex. cas de fourniture partagée -les communes conservant une part de la fourniture et déléguant une part à la structure coopérative) – Non correspondance entre les aires de services des structures de coopération et celles des hôpitaux – Des modalités de coopération parfois critiquées (équité, lourdeurs bureaucratiques), coordination avec la nécessaire réforme des hôpitaux GG CRAC dec 13 16
Danemark (réforme territoriale de 2007) /1 • Création de ”comités de coopération ”régions-municipalités”; (5 comités au total) – composés notamment des élus des collectivtés concernées (région et municipalités de la région) • comités spécialisés – Un comité chargé des questions de santé et prévention • Clarification du partage des responsabilités entre Etat (coordination et concentration des centres de traitement lourds), région (hôpitaux + médecine de ville + psychiatrie, établissement de normes de fourniture de services homogènes au plan régional et municipalités (prévention et soins sans hospitalisation, créationd e centre de soins et de prévention) • Coopération obligatoire entre R et municipalités sur traitements, formation... – Un comité chargé des questions de services sociaux (notamment la planification des capacités d’accueil pour les handicapés) • Les municipalités , sauf cas particulier (Copenhage), ont la totale responsabilité administrative et financière des services; elles peuvent choisir le mode de gestion des établissements (directe, ou déléguée ayux régions ou secteur privé); elles sont responsabiles ddu respect de l’égalité de traitement des bénéficiaires • Les régions ont la responsabilité de la planification de l’offre (capacités d’accueil) en relation avec les communes GG CRAC dec 13 17
Danemark (réforme territoriale de 2007) /2 • Financement: les municipalités sont responsables en totalité du financement • Elles reçoivent – Dotation globale (Etat central) – Contributions communales , en partie forfaitaires (proprata du nombre d’habitants), en partie proportionnelle au volume effectif des actes/ services • L’évaluation du dispositif a été menée ces derniers mois; (rapport non traduit) GG CRAC dec 13 18
Pays de l’Europe du Nord ; conclusions • Des dispositifs généralisés • Très incités par l’Etat (« décentralisation administrative » pas « fédéralisme fiscal »…) • Parfois 2 objectifs différents (fusion communale- Finlande- et réforme des conditions de l’offre de services FIN et DK) • Flexibilité réelle dans la fourniture des services (fourniture directe, jointe, contractualisation) • Mais des questions récurrentes; problèmes de « preference matching », « common pool » GG CRAC dec 13 19
Italie • 1990: Création d’établissements (publics) de coopération inter- municipale (adhésion volontaire) (Unione dei Comuni, UM) pour les petites communes avec obligation de fusionner dans les 10 ans (non suivie d’effets….) • Décret de 2000: UM ouverts aux communes de plus de 5 000 hab., plus d’obligation de fusion → GAV (Gestione associatativa volontaria)→ nouvelles UM (322 en 2010) – Mise en œuvre différenciée par les Régions • Loi 2011 « Norme sul sistema delle autonomia locale » Remplacement de la GAV par GAO (Gestione associata obligatativa); chaque municipalité de moins de 5 000 hab (3000 en zone de montagne) doit fournir au moins 3 services (dans une liste établie par la loi) à l’échelle communautaire soit par adhésion à une UM soit par convention – mise en œuvre différenciée selon les régions GG CRAC dec 13 20
Financement des Unione dei Comuni et Union des communes de montagne (Lombardie) Conditions d’éligibilité Formes de financement Dotations conditionnelles de la Région Dotation per capita (en (appartenance au même district fonction de la population, GAV Fourniture de 4 services minimum du nombre de Nombre minimal de communes (communes municipalités et de de montagne) services offerts) Les communes doivent contribuer au Dotations ordinaires de financement de la fourniture du service fonctionnement conjointement à la Région (taux de (annuelles) contribution municipal et régional minimaux Dotations extraordinaires fixés par la loi provinciale (entre 16% (en capital ) protection civile et 52% (welfare) pour les communes) GAO Règles pas encore établies (Lombardie) Pas de pouvoir fiscal attribué aux UM (GAV et GAO) GG CRAC dec 13 21
Canada (organisation municipale) • Dépend des provinces fédérées – les provinces ont tout pouvoir d’organisation interne – Elles sont libres d’organiser ou non des consultations avec les collectivités locales – Quelques provinces incluent dans la législation les consultations, et une majorité pratique des rencontres régulières • Des organisations différentes d’une province à l’autre (3 exemples, Québec, Ontario, New Brunswick) • Des relations inter-municipalités généralisées • Financement quasi-exclusivement par contributions des municipalités GG CRAC dec 13 22
New Brunswick (0,75 Québec (7,6 millions Ontario (12,5 millions millions d’hab.) d’hab.) d’hab.) 1 niveau 2 niveaux ; régional/loclal 3 modes d’organisation 2 niveaux avec comtés, 102 municipalités – 8 régional : 2 niveaux avec régions, agglomérations (cities), 26 2 métropoles 1 niveau (territoires du villes, 68 villages; 2 Montréal et Québec, Nord) communautés rurales, 86 Regional counties municipalities (RCM) qui Local: 445 municipalités – regroupent les municipalités 22 counties, 6 regions, 417 locales urbaines, rurales et cities, towns, villages and les municipalités townships; inorganisées) Local: 1 090 municipalités + Statut particulier pour la 96 territoires non organisés ville de Toronto + réserves et villages indiens... GG CRAC dec 13 23
Relations inter-municipales (New Brunswick; Québec, Ontario) New Des commissions de planification régionales depuis 1987 Brunswick (services/commissions développement éco, déchets, de planification foncière....) + des commissions ad hoc (police, eau, aéroports, transport, services de secours....) Financement par contributions municipales 268 local service districts indépendants (le plus souvent pluri- communaux Conventions de services plur-communales généralisées Québec Fourniture de services par les municipalités régionales pour leurs membres; Conventions de services (incendie…); transfert de compétences Régies inter-municipalités ( 105 régies) (cf. syndicats SIVU) Depuis 2001-3, fourniture de services par équipements communautaires co- financés par municipalités (centres sportifs, incendie, déchets, eau par ex.) Ontario Possibilité de délégation de services à une autre municipalité (dans domaines autorisés par la Province) Effort mutualisation de l’offre (Consolidated Municipal Service manaement GG CRAC dec 13 24 CMSMs) et d’autres formes de conventions de services dans dans de
Structures territoriales (Québec) • Le territoire provincial (municipalisé) est découpé en Municipalités Régionales de comtés (MRC) – Conseil composé des maires de communes • Dans les 14 grandes villes (dont MCM et MCQ), la MRC est composée d’une seule commune – Le conseil est composé des représentants de la ville (communes fusionnées) et des représentants des autres communes (dé- fusionnées)au prorata de la population ; prédominance des voix de la ville-fusionnée (87% des droits de vote à Montréal) – Pas de fonction publique d’agglomération GG CRAC dec 13 25
Répartition des compétences (Québec) • Municipalités locales : (1135) – Logement, routes, transport, police, incendie, déchets, eau, assainissement, loisirs, culture, parcs, planification urbaine • Agglomérations (11 ) – Souvent police, incendie, bases d’imposition et collecte, transport, routes principales, parcs, eau, assainissement • Régies inter-municipales (adhésion libre, sous le contrôle des municipalités) – Transport incendie, eau, assainissement • Municipalités régionales de comtés MRC (MCM 82 municipalités pour Montréal, MCQ 28 municipalités pour Québec) – Planification régionale et développement économique, air, eau, déchets, parcs, coordination transport et infrastructures GG CRAC dec 13 26
Financement des structures inter- municipales (Québec) MRC Agglomérations Régies inter-municipales Quote-parts Quote-parts municipales au Quote-parts municipales au municipales au prorata prorata de la richesse prorata de la richesse foncière de la richesse foncière foncière Pas de pouvoir de Pas de pouvoir de taxation Pas de pouvoir de taxation taxation direct direct direct Peu de tarifs (prélevés Peu de tarifs (prélevés par Peu de tarifs (prélevés par des par des agences des agences spécialisées agences spécialisées spécialisées (transports (transports en commun …) (transports en commun …) en commun …) 3% des dépenses 1% des dépenses municipales municipales totales totales GG CRAC dec 13 27
France • Une nouvelle étape (1999) dans la consolidation du bloc communal • Mise en porte-à-faux par la réforme de la fiscalité locale • Des effets contrastés – Dépenses – Fiscalité – péréquation • Une réforme territoriale en marche? GG CRAC dec 13 28
Intercommunalités: une réussite surprenante et spectaculaire… • Une réussite… surprenante – Un siècle d’essais –erreurs – L’accélération depuis 1999 • Et …spectaculaire – Bilan au début 2013 GG CRAC dec 13 29
Développement rapide des structures de coopération inter-communales ( 18,000 EPCI) • Des structures “associatives”; • les municipalités transfèrent le pouvoir de décision et d’exécution sur compétences transférées et lèvent des contributions additionnelles dédiées à leurs impôts locaux ; (11 305 SIVU et SIVOM, 3 275 syndicats mixtes et 8 pôles métropolitains) • des structures « fédératives” ; Une fiscalité de substitution, commune (fiscalité unique ou fiscalité mixte)Un partage de compétences plus étendu, mais selon l’intérêt communautaire »; une assemblée composée de délégués communautaires • Le type d’EPCI dépend surtout de la population (métropoles pour les collectivités au dessus de 500 000 habitants , communautés urbaines au dessus de 450,000 communautés d’agglomération (au dessus de 50,000) and communautés de communes. en 2013: 2 456 EPCI à fiscalité unique (1 métropole, 15 CU, 213 CA, 2225 CC and 4 SAN GG CRAC dec 13 30
Régimes fiscaux des EPCI – Fiscalité additionnelle ; l’intercommunalité empile ses taux sur les 4 taxes locales – Fiscalité substitutive (régime obligatoire pour les CA, les nouvelles CU et SAN) • Taxe professionnelle unique: l’intercommunalité vote le taux unique de la TP et répartit le produit entre communes qui conservent TH et TF • Fiscalité mixte: mise en commun de la totalité des impôts locaux (TP + impôts sur les habitants). GG CRAC dec 13 31
• Les EPCI à fiscalité unique (CC et CA) se sont rapidement imposés • Ils se sont multipliés et ont accru leur périmètre • La TPU est la formule choisie par ¾ des CU, par plus de la moitié des CC et CA , au total ¾ de la population française • 83% de la population réside dans une commune membre d’un EPCI à fiscalité propre GG CRAC dec 13 32
Pourquoi un tel succès? • Pragmatisme – Libre entrée en EPCI; mais liberté de sortie restreinte – Libre choix de la formule communautaire (sauf au cas des districts et CU) – Simplification (suppression des communautés de villes) • préservation des intérêts communaux – « intérêt communautaire » défini par l’assemblé communautaire dans les EPCI fédératifs, par les conseils municipaux dans les EPCI associatifs – Champ des compétences communautaires obligatoires plus large dans les EPCI fédératifs • développement et aménagement économique, social et culturel + Aménagement de l’espace + Équilibre social de l’habitat + Politique de la ville + Gestion des services publics locaux + Protection/mise en valeur de l’environnement GG CRAC dec 13 33
• « Carotte fiscale » – Disparition de la concurrence fiscale intra-communautaire sur la Taxe Professionnelle (TPU) – « Mutualisation » (dilution/diversification géographique des risques fiscaux) – « Communauté fiscale réduite aux acquêts » – …dans un contexte d’anticipation de baisse de la TP (1999) • « Carotte financière » – Abondement de la dotation de l’Etat; en fonction du degré d’intégration fiscale (CIF)…. – Imputé sur le pot commun des dotations de l’Etat (mis « sous enveloppe ») GG CRAC dec 13 34
Une mécanique confortée par la réforme de la fiscalité locale (2010) • De la TPU à la Fiscalité Professionnelle Unique – Le taux de CVAE est fixé au plan national – Généralisation du régime de la fiscalité mixte – La convergence communautaire se déplace vers la sur la cotisation foncière des entreprises et sur les impôts-ménages GG CRAC dec 13 35
Les finances des intercommunalités • Les mécanismes; arbitrage entre compensation et péréquation • Les effets redistributifs entre communes • Les comportements fiscaux et dépensiers des EPCI GG CRAC dec 13 36
Partage du produit de la fiscalité professionnelle unique Produit Montant fiscal Dotation de solidarité communautaire Part Croissance communautaire cumulée Charges transférées Attribution de compensation Temps GG CRAC dec 13 37
Des effets redistributifs intracommunautaires et des stratégies locales de péréquation • Effets redistributifs – Ressources • «swap » de ressources fiscales • Dotation de solidarité communautaire – Dépenses • Compensation des charges transférées • Répartition des services communautaires • Stratégies de péréquation • Quantum? • Cohérence avec les objectifs péréquatifs des dotations et fonds de l’Etat? GG CRAC dec 13 38
Quels effets fiscaux et financiers des intercommunalités? France • Un constat – la croissance des dépenses consolidées des communes et des communautés – Qui ne se serait pas produite si les dépenses communautaires s’étaient substituées aux dépenses communales – Et si des économies d’échelle avaient été réalisées • Un alourdissement des budgets consolidés imputable – À l’élargissement de l’offre des services publics locaux? – à une amélioration des services? – À l’augmentation des coûts? GG CRAC dec 13 39
Pourquoi cet effet d’empilement des dépenses et des impôts? • conséquences de l’ « effet-zoo » (notamment accès à des services trop coûteux auparavant (ex. traitement ordures, assainissement…) • De la réplication des équipements (stratégies défensives des communes)? • De faibles économies d’échelle (pas de plan de fusion , pas de services communs)? • De la croissance des coûts; gaspillages, doublons, alignement vers le haut des rémunérations ? • De l’amélioration de la qualité des services? • de l’incitation à augmenter les impôts sans responsabilité politique directe (absence d’assemblée directement élue) GG CRAC dec 13 40
Synthèse des études nationales/1 • Des structures communautaires hétérogènes…pour des objectifs contrastés – Faire émerger des projets de territoire (aménagement du territoire)→métropoles – Rationaliser les conditions de l’offre de services collectifs de proximité • Réaliser des économies d’échelle • Mettre fin à la concurrence fiscale entre municipalités – Garantir la démocratie locale GG CRAC dec 13 41
Synthèse /2 • Des modes de coopération variés (en fonction des objectifs prioritaires) – Incitation au regroupement communal (si pas obligatoire): compétences étendues, financements élargis, dotations renforcées en fonction du degré d’intégration des structures inter-municipales – Incitations à la rationalisation offre de service collectifs mutualisés (planchers de population, dotations spécifiques) – Primes spécifiques en fonction de la localisation (AdT) GG CRAC dec 13 42
Des constantes • Pilotage par le gouvernement central (états unitaires) ou par les états fédérés (fédérations) • Des dispositions souvent conservatoires du pouvoir communal (sauf fusions…) dans les pays à maillage communal fin (Europe du Sud), moins dans les pays du Nord (et Québec) • Un partage des compétences souvent laissé à la discrétion des membres (exception: France) GG CRAC dec 13 43
Le financement des structures communautaires Communautés Communautés de type Communautés de du type 1 2 type 3 Contributions d’usagers Oui Oui Oui Contributions de Oui (notamment si partenaires privés structures de droit Oui Oui (exceptionnellement) (entreprises, privé) associations…) Oui, contributions Oui, contributions communales communales Contributions Oui (contributions (contributions des communes, régions, de budgétaires ou, budgétaires ou, l’Etat, de l’UE exceptionnellement exceptionnellement, fiscalisées, régionales, de fiscalisées), régionales, l’Etat, de l’UE de l’Etat, de l’UE Ressources fiscales ou parafiscales . Taxes affectées au Non Non (sauf redevances Non financement des services /taxes additionnelles) . Impôts généraux Non GG CRAC dec 13 Non Non / oui (France,44FPU)
Des modes de financement relativement homogènes • Des dotations des échelons supérieurs généralisées (provinces, états, UE)souvent à caractère incitatif (ou pour le financement d’équipements structurants) • Prédominance des contributions budgétaires des municipalités-membres • Des clés de répartition des contributions – soit en fonction du nombre des usagers (effectifs ou potentiels (population) – Soit en fonction de la richesse fiscale (potentiel fiscal) • Pas de pouvoir fiscal autonome des communautés (sauf fusion…et sauf France!) • des redevances d’usagers d’importance souvent mineures GG CRAC dec 13 45
Des problématiques financières communes /1 • Quels effets financiers attendre a priori de la création ou de l’adhésion à une structure communautaire? • Quels effets constate-t-on? • Quelles problématiques financières soulevées? GG CRAC dec 13 46
Quels effets financiers et budgétaires attendre de la création d’une structure communautaire? • Plus de ressources : moins • Moins de ressources : plus de de dépenses dépenses – un bonus de dotation – Extension de la gamme des services publics inconditionnelle (si incitation au locaux (diversité croissante des préférences) regroupement ) effet –Zoo – Diversification des risques sur les – Accès à des services non envisageables ressources (extension et antérieurement (économies de dimension) diversification des bases – Imperfections dans la répartition et la mise d’imposition) en œuvre des compétences entre – Réduction de la concurrence intra- communautés et communes communautaire – Coût administratif de l’empilement des – Internalisation des effets de administrations communales et débordement des services publics communautaires locaux municipaux – Effet de levier des dotations – Attraction de nouveaux résidents et – Pertes d’efficacité engendrées par de nouvelles activités économiques l’éloignement des centres de décision – Economies d’échelle dans la publics (moins de pression des citoyens, plus fourniture des biens publics de tentations de servir prioritairement des (réduction des coûts fixes unitaires ) groupes d’intérêts particuliers) GG CRAC dec 13 47
Des problématiques financières communes /2 – Effets sur la dépense publique consolidée – Pas beaucoup d’économies d’échelle constatées en général (sauf exception) – des effets d’empilement des dépenses (imparfaite substitution • En France 1 € de dépenses communautaires en plus→ 10 cts de dépenses en moisn au niveau communal, 1 € de dénnses communales en plus, 40 à 50 cts en moins au niveau communautaire • effet-zoo? • accountability (redevabilité) moindre? • doublons, gaspillage…? GG CRAC dec 13 48
Économies/déséconomies d’échelle? GG CRAC dec 13 49
Des problématiques financières communes /3 • Effets redistributifs et péréquation? – Quelles clés de répartition des financements communautaires? – (péréquation (en fonction des ressources potentielles ou en fonction des « fiscal needs »? – En fonction des bénéficiaires? – Quelle part des échelons supérieurs (Etats?) GG CRAC dec 13 50
conclusions • Des dispositifs complexes aux motivations disparates • Des structures de financement relativement homogènes et sous le double contrôle des niveaux supérieurs et inférieurs • Une légitimité fiscale (presque) partout refusée (sauf fusion) • Des effets pervers préoccupants (dépenses consolidées et ..péréquation) GG CRAC dec 13 51
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