Liszt via crucis collegium vocale gent reinbert de leeuw

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Liszt via crucis collegium vocale gent reinbert de leeuw
Liszt
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collegium vocale gent
  reinbert de leeuw
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Liszt via crucis collegium vocale gent reinbert de leeuw
Liszt via crucis collegium vocale gent reinbert de leeuw
franz liszt (1811-1886)
		 via crucis, S.53
 1	Vexilla regis                                              4’02

 2	Station I. Jesus wird zum Tode verdammt                    1’16

 3	Station II. Jesus trägt sein Kreuz                         2’09

 4	Station III. Jesus fällt zum ersten Mal                    1’20

 5	Station IV. Jesus begegnet seiner heiligen Mutter          2’00

 6	Station V. Simon von Kyrene hilft Jesus das Kreuz tragen   2’48

 7	Station VI. Sancta Veronica                                2’18

 8	Station VII. Jesus fällt zum zweiten Mal                   1’17

 9	Station VIII. Die Frauen von Jerusalem                     2’05

10	Station IX. Jesus fällt zum dritten Mal                    1’17

11	Station X. Jesus wird entkleidet                           1’39

12	Station XI. Jesus wird ans Kreuz geschlagen                0‘49

13	Station XII. Jesus stirbt am Kreuze                        5’56

14	Station XIII. Jesus wird vom Kreuz genommen                3’16

15	Station XIV. Jesus wird ins Grab gelegt                    4’41

16 Salve Regina, S.66                                         3’26

17 Vater unser, S.29                                          6’56

18 Ave verum corpus, S.44                                     2’50

		TOTAL TIME:   50’12
Liszt via crucis collegium vocale gent reinbert de leeuw
collegium vocale gent

Magdalena Podkościelna, Margreet Rietveld,
Mette Rooseboom, Dominique Verkinderen Soprano
Sofia Gvirts, Tobias Knaus, Cécile Pilorger*,
Bart Uvyn Alto
Malcolm Bennett, Adriaan De Koster, Thomas Köll,
Vincent Lesage Tenor
Berend Eijkhout, Sebastian Myrus**, Felix Rumpf***,
Bart Vandewege Bass

marnix de cat organ (17-18)
reinbert de leeuw piano & conductor

* Soloist (15)
** soloist (3-9-13)
*** Soloist (2)

                                                      › MENU
Liszt via crucis collegium vocale gent reinbert de leeuw
français
via crucis
par jean-jacques groleau
Après une existence de « super star », faisant chavirer les sens des mélomanes comme les cœurs
de ses admiratrices, Franz Liszt (1811-1886) s’est rapidement détourné de cette existence de
saltimbanque aux succès aussi faciles que factices pour une vie plus en accord avec ses principes
profonds. C’est que, loin de ne s’intéresser qu’à soi, notre pianiste virtuose est aussi un humaniste au
sens le plus plein du terme. L’art était pour lui une nourriture spirituelle, un élément de communion
entre tous les hommes, par-delà les pays, par-delà les langues et les cultures. La spiritualité s’était
manifestée très tôt chez lui : laissé pour mort d’une fièvre assassine alors qu’il n’avait que 11 ans,
il s’en était relevé en remerciant la Vierge Marie, à laquelle il vouera toute sa vie un culte personnel
sincère, envisageant même dès l’adolescence à entrer dans les ordres... Avec l’âge, libéré de ses
fonctions officielles, libéré des aléas de la passion aussi, il se tournera vers ses premières amours,
la religion. L’abbé Liszt (il a en effet reçu la tonsure et les ordres mineurs en 1865) vit les vingt
dernières années de sa vie un peu en ermite, entre les trois points cardinaux de son existence :
Weimar, où il a si longtemps travaillé à la tête de l’Opéra et de l’orchestre, et où il reçoit encore
de nombreux élèves ; Budapest, où il tente par son aura de donner une impulsion nouvelle aux
institutions musicales qui peinent à se dégager du joug germanique ; Rome enfin, où il peut vivre sa
foi au plus près de l’ordre franciscain.
Mais si Liszt décide de se consacrer à la religion, il n’en oublie pas pour autant tout à fait l’autre
amour de sa vie : la musique. Ses élèves le suivent où qu’il aille, et la composition ne l’a bien
évidemment pas quitté. Bien au contraire, sa musique trouve dans sa vie nouvelle une inspiration
et une profondeur qu’elle n’avait pas toujours connue par le passé. Désormais, l’émotion se voudra
moins immédiatement sensuelle, pour chercher à atteindre au plus profond de l’âme et du cœur.
C’est ainsi à Rome qu’il met en chantier ce qui reste l’un de ses plus prodigieux chefs-d’œuvre
choraux de sa grande maturité, Via Crucis. Nous sommes en 1878 ; Liszt se trouve à la villa d’Este,
entouré de ses bien-aimés jeux d’eaux et de ses mélancoliques cyprès – qu’il a l’un comme l’autre
français
si bien croqués en musique dans sa dernière Année de pèlerinage. La solitude n’est pas tant ce qui
lui pèse que la perte, régulière et implacable, de tous ses plus vieux amis. En cette fin d’été 1878,
Liszt sombre dans une réelle dépression, qu’il va combattre de l’intérieur en cherchant à trouver
une expression musicale radicalement nouvelle, débarrassée de tous les oripeaux qui avaient fait
le succès de sa musique par le passé. Le chemin de croix qu’il a alors l’impression de traverser lui
rappelle, mutatis mutandis, celui du Christ, et c’est donc en toute logique cet épisode ultime de la
vie du Sauveur qu’il va s’attacher à mettre en musique.
Pour ces quatorze stations, toutes plus douloureuses les unes que les autres, Liszt va trouver
une expression musicale, mélodique, harmonique, d’une nouveauté sidérante. Travaillant dans
l’économie de moyens, dans l’épure et l’ascèse, il choisit de refuser les prestiges et les couleurs
propres à l’orchestre pour se contenter d’un simple clavier nu (que ce soit un orgue, un harmonium
ou un piano) en accompagnement du chœur.
Après un prélude (Vexilla Regis prodeunt) d’une simplicité grégorienne, le langage se fait
radicalement différent dès la deuxième station, langage dont la douloureuse mélancolie se double
rapidement d’une richesse et d’une complexité sidérantes. Peu à peu, Liszt efface les repères
harmoniques usuels, frôle l’atonalité, explore des accords échappant à toute analyse canonique,
avec des modulations d’une audace sans précédent, a fortiori en matière de musique religieuse.
Définitivement libéré du souci de plaire, il s’affranchit de tout ce qu’il a lui-même contribué à
mettre en place par le passé pour ouvrir la voie à une musique hors cadre, dont la nouveauté fera
frémir ses premiers auditeurs. Le chemin de croix progresse au fil des stations, avec parfois des
pages purement instrumentales, quand l’émotion dépasse par trop les mots : c’est le cas pour la
quatrième station, Jésus rencontre sa sainte mère (où Liszt insère un accord d’une soudaine et
prodigieuse sensualité), pour la station suivante (Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix)
ainsi que pour l’avant-dernière (Jésus est descendu de croix). Dans la station VIII, Les femmes de
Jérusalem, Liszt pousse dans ses derniers retranchements le chromatisme tristanien, dont plus
d’une fois l’auditeur aura le sentiment d’entendre flotter le célèbre accord. Les éclats alternent
avec les déplorations les plus nues, jusqu’à ces dernières mesures comme perdues sur le seuil
français
d’un monde inconnu. Douleur, interrogations, craintes et espoirs, tout le champ de l’affect humain
se trouve ici concentré en quelques pages quintessenciées, où le silence semble non pas naître de
la musique, mais s’y mêler pour la nourrir. Cet étrange et prodigieux chef-d’œuvre devait valoir à
Liszt la prédiction que Beethoven faisait pour sa propre Hammerklavier : il fallut en effet bel et bien
cinquante ans pour que Via Crucis soit enfin créé. C’était à Budapest, en 1929, le Vendredi saint…
Dans cette même veine musicale, Liszt a composé en ses dernières années quelques petits
bijoux pour chœur mixte. Parmi ces hymnes sacrés, le superbe Salve Regina de 1885 fait figure
d’exception en ceci qu’il est la seule composition pour chœur strictement a cappella écrite par
Liszt – et c’est aussi sa toute dernière composition nommément religieuse. L’effet est saisissant :
tout ici n’est que douceur et lumière, avec des harmonies moirées d’une sensualité étonnante. Le
Notre Père (S.29) du début des années 1860, quoique très proche dans les émotions qu’il véhicule,
nous ramène à une autre esthétique, celle de l’époque où Liszt prenait conscience que la musique
sacrée était en déshérence et qu’il était de son devoir de travailler à son renouveau. Un renouveau
qui devait passer par un retour aux sources et à la simplicité du grégorien et du style de Palestrina.
À mi-chemin entre ces deux pôles, le célèbre et sublime Ave Verum Corpus de 1871. Liszt s’y
livre à un chromatisme à la limite du déroutant. Les dernières mesures sont à elles seules un
miracle de beauté et de profondeur. La puissance émotionnelle de ces pages, quelles que soient
les croyances de l’auditeur, l’entraîne immanquablement aux limites de l’ineffable.
français
reinbert de leeuw
Dans le domaine de la musique moderne et contemporaine, Reinbert de Leeuw est un musicien
très respecté de renommée internationale. Né à Amsterdam, il travaille à la fois comme chef
d’orchestre, compositeur et pianiste. Il dirige de grands orchestres aussi bien aux Pays-Bas que
dans le reste de l’Europe, ainsi qu’aux États-Unis, au Japon et en Australie. Il a dirigé de nombreuses
productions à l’Opéra des Pays-Bas – tout récemment Theatre of the World de Louis Andriessen,
qui a été donné à Los Angeles et à Amsterdam en 2016.
Ses enregistrements comme pianiste ont remporté de nombreux prix, dont le Prix Edison
néerlandais, le Premio della critica discografica italiana, le Grand Prix de la Société Liszt hongroise,
et un Diapason d’or, ainsi que l’Edison Œuvre Prize en 2008. Juin 2017 a vu le lancement du
coffret de CD avec l’intégrale de la musique pour ensemble et chœur de György Kurtág, enregistré
avec l’Asko|Schönberg Ensemble.
Reinbert de Leeuw a reçu de nombreuses distinctions prestigieuses et a été nommé docteur
honoris causa de l’Université d’Utrecht et professeur de l’Université de Leyde. Il a reçu un doctorat
honorifique de l’Université de Louvain (Belgique) en 2016, en reconnaissance de ses efforts
inlassables pour amener un public plus large à la musique des XXe et XXIe siècles. En 2008, il a été
fait chevalier de l’ordre du Lion aux Pays-Bas.
Parmi ses arrangements et compositions les plus applaudis, citons Im wunderschönen Monat Mai,
cycle fondé sur des lieder de Schubert et de Schumann, et son œuvre pour grand orchestre, The
Nightly Wanderer, créée à Amsterdam. La première audition aux États-Unis a été donnée en avril
2017 avec le New World Symphony à Miami.
français
collegium vocale gent
Le Collegium Vocale Gent fut créé en 1970 à l’initiative de Philippe Herreweghe. L’ensemble était à
l’époque l’un des premier à vouloir étendre les nouveaux principes d’interprétation de la musique
baroque à la musique vocale. Cette approche authentique, mettant l’accent sur le texte et la
rhétorique, est à la base d’un langage sonore transparent. Ceci a permis au Collegium Vocale Gent
d’obtenir en quelques années une reconnaissance internationale et d’être invité à se produire dans
des salles de concert et des festivals musicaux prestigieux en Europe, aux États-Unis, en Russie,
en Amérique du Sud, au Japon, à Hong Kong et en Australie. Depuis 2017, l’ensemble organise son
propre festival d’été en Toscane, Italie : Collegium Vocale Crete Senesi.
Au fil du temps, le Collegium Vocale Gent s’est développé au niveau de l’effectif en un ensemble
très flexible, avec un répertoire large couvrant les différentes périodes stylistiques. Son atout le
plus important consiste à pouvoir utiliser pour chaque projet un effectif adéquat. La musique de la
Renaissance est interprétée par un ensemble de solistes. La musique baroque allemande, et plus
spécifiquement les œuvres vocales de J.S. Bach, était et est encore son domaine de prédilection.
Le Collegium Vocale Gent se consacre aussi à l’interprétation des oratorios romantiques, modernes
et contemporains, avec un effectif symphonique jusqu’à 80 chanteurs.
Pour la réalisation de ces projets, le Collegium Vocale Gent collabore avec divers ensembles qui
mettent l’accent sur la recherche historique, tels que l’orchestre baroque du Collegium Vocale
Gent, l’Orchestre des Champs-Élysées ou l’Akademie für Alte Musik Berlin. Mais notons également
que certains projets ont vu le jour grâce à la collaboration avec des orchestres symphoniques
renommés comme l’Antwerp Symphony Orchestra, le Budapest Festival Orchestra et le Koninklijk
Concertgebouworkest d’Amsterdsam..
Le Collegium Vocale Gent est subventionné par la Communauté flamande et la ville de Gand.
L’ensemble est aussi soutenu par la Loterie Nationale de Belgique.
Plus d’infos sur www.collegiumvocale.com & www.collegiumvocalecretesenesi.com

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via crucis
by jean-jacques groleau

After a period as a ‘superstar’, captivating both the senses of music lovers and the hearts of his

                                                                                                               english
female admirers, Franz Liszt (1811-86) quickly turned away from this existence as a travelling
entertainer scoring successes as easy as they were artificial and opted for a life more in keeping with
his deep-seated principles. For, far from being interested only in himself, the virtuoso pianist was
also a humanist in the fullest sense of the word. For him, art was spiritual nourishment, an element
of communion for all humanity, above and beyond countries, languages and cultures. His spirituality
had become apparent very early on in life: having been given up for dead during a raging fever when
he was only eleven years old, he had recovered from it giving thanks to the Virgin Mary, for whom
he retained all his life a sincere personal reverence, and from adolescence onwards he considered
entering holy orders. With age, freed from his official duties, freed from the vagaries of passion too,
he turned to his first love – religion. The Abbé Liszt (he did in fact receive the tonsure and the minor
orders in 1865) lived the last twenty years of his life as a hermit, between the three cardinal points
of his existence: Weimar, where he had worked for so long at the head of the opera house and the
orchestra, and where he still received many students; Budapest, where he attempted to use his aura
to give new impetus to musical institutions that were struggling to throw off the Austro-German yoke;
and Rome, where he could live out his faith in close proximity to the Franciscan order.
But if Liszt decided to dedicate himself to religion, he did not entirely forget the other love of his life:
music. His students followed him wherever he went, and of course he did not leave off composing.
On the contrary: his music found in his new life an inspiration and profundity that it had not always
possessed in the past. Henceforth its emotional content was to be less immediately sensual,
seeking to reach the innermost depths of the soul and the heart.
It was in Rome that he began work on what remains one of the most prodigious choral masterpieces
of his late maturity, Via Crucis. The year was 1878; Liszt was at the Villa d’Este, surrounded by
its much-loved fountains and its melancholy cypress trees – both of which he portrayed so well
in music in his final Année de pèlerinage. It was not so much loneliness that weighed on him as
the regular, relentless loss of all his oldest friends. In the late summer of 1878, Liszt sank into
a full-blown depression, which he fought from within, seeking to find a radically new musical
expression, free of the flashy trappings that had brought his music success in the past. The ordeal
he suffered at that time made him think, mutatis mutandis, of Christ’s Way of the Cross, and so,

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logically enough, he then endeavoured to set the final episode of the Saviour’s life to music.
For the fourteen Stations of the Cross, each more painful than the next, Liszt hit on staggeringly
innovative means of musical, melodic and harmonic expression. Working from a perspective of
economy of resources, purity and asceticism, he chose to reject the glamour and tone colours
characteristic of the orchestra and to content himself with a single bare keyboard instrument
(whether organ, harmonium or piano) to accompany the choir.
After a prelude (Vexilla Regis prodeunt) of Gregorian simplicity, the language becomes radically
different from the second Station, its sorrowing melancholy quickly coupled with amazing
richness and complexity. Liszt gradually erases the usual harmonic points of reference, skirting
the borders of atonality, exploring chords that elude all canonical analysis, with modulations of
quite unprecedented audacity, a fortiori in the field of sacred music. Relieved once and for all of
the desire to please, he breaks free of everything he himself had helped to establish in the past
to pave the way for a music devoid of fixed frames of reference, whose novelty made its first
listeners shudder. The Way of the Cross progresses through the Stations, sometimes in purely
instrumental movements when the emotion becomes too deep for words: this is the case with
the Fourth Station, Jesus meets His Blessed Mother (where Liszt inserts a chord of sudden and
extraordinary sensuality), the following one (Simon of Cyrene helps Jesus to carry the Cross) and
the penultimate movement (Jesus is taken down from the Cross). In Station VIII, The women of
Jerusalem, Liszt pushes Tristanesque chromaticism to its limits: the listener will more than once
have the impression of hearing the famous chord floating in the air. Violent outbursts alternate with
the starkest lamentations, until those final bars that seem lost on the threshold of an unknown
world. Sorrow, doubts, fears and hopes, the whole gamut of human affects is here concentrated
in a few quintessentialised pages, where the silence seems not to emerge from the music, but
to mingle with it in order to nourish it. This strange and prodigious masterpiece was to make
Beethoven’s prophecy about his ‘Hammerklavier’ come true for Liszt: it was fifty years before Via
Crucis at last received its first performance. That event took place in Budapest, on Good Friday
1929.

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In the same vein, Liszt composed in his final years some small gems for mixed choir. Among these
sacred hymns, the superb Salve Regina of 1885 stands out in that it is the only work Liszt wrote
for strictly a cappella chorus – and it was also his very last specifically religious composition.
The effect is arresting: everything here is sweetness and light, with shimmering harmonies of
astonishing sensuality. The setting of the Lord’s Prayer (S.29) from the early 1860s, though very
closely related to the pieces just discussed in the emotions it conveys, takes us back to a different
aesthetic, that of the period when Liszt became aware that sacred music was in total disarray,
and that it was his duty to work towards its renewal. A renewal that must involve a return to its
roots, to the simplicity of plainchant and the style of Palestrina. Midway between these two poles
is the famous and sublime Ave Verum Corpus of 1871. Here Liszt has recourse to a chromaticism
that verges on the disorientating. The final bars alone are a miracle of beauty and profundity. The
emotional power of these pieces, whatever the beliefs of its listeners, unfailingly transports them
to the boundaries of the ineffable.
reinbert de leeuw
In the field of modern and contemporary music, Reinbert de Leeuw is a world-renowned and
highly respected musician. Born in Amsterdam, his musical activities cover a wide field: conductor,
composer and pianist. He conducts leading orchestras in Holland and the rest of Europe, as well

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as in the USA, Japan and Australia. He has conducted many productions at the Netherlands Opera
– most recently Andriessen’s Theatre of the World, which was performed in both Los Angeles and
Amsterdam in 2016.
His recordings as a pianist have won many prizes, including the Dutch Edison, the Premio della
critica discografica Italiana, the Grand Prix of the Hungarian Liszt Society, and the Diapason d’Or,
as well as the Edison Oeuvre Prize in 2008. June 2017 saw the launch of the CD box with the
complete music for ensemble and choir by György Kurtág, recorded with the Asko|Schönberg
Ensemble.
Reinbert de Leeuw has received several prestigious awards and was appointed Honorary Doctor
of the Utrecht University and Professor at the Leiden University. He received an Honorary Doctorate
of the University of Leuven (Belgium) in 2016 to honour his indefatigable effort to involve a wider
audience in music of the twentieth and twenty-first centuries. In 2008, he was made a Knight of
the Order of the Netherlands Lion.
Among his acclaimed arrangements and compositions are Im wunderschönen Monat Mai, a
cycle based on songs by Schubert and Schumann, and his work for large orchestra, The Nightly
Wanderer, which premiered in Amsterdam. The USA premiere took place in April 2017 with the
New World Symphony in Miami.
collegium vocale gent
Collegium Vocale Gent was founded in 1970 on Philippe Herreweghe’s initiative by a group of
friends studying at the University of Ghent. They were one of the first ensembles to use new ideas
about baroque performance practice in vocal music. Their authentic, text-oriented and rhetorical

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approach gave the ensemble the transparent sound with which it would acquire world fame and
perform at the major concert venues and music festivals of Europe, the United States, Russia,
South America, Japan, Hong Kong and Australia. Since 2017 the ensemble runs its own summer
festival Collegium Vocale Crete Senesi in Tuscany, Italy.
In recent years, Collegium Vocale Gent has grown organically into an extremely flexible ensemble
whose wide repertoire encompasses a range of different stylistic periods. Its greatest strength is
its ability to assemble the ideal performing forces for any project. Music from the Renaissance,
for example, is performed by a small group soloists. German Baroque music, particularly J.S.
Bach’s vocal works, has been a speciality of the group and is still the jewel in its crown. Collegium
Vocale Gent is also specializing in the Romantic, modern and contemporary oratorio repertoires,
performed with the symphonic choir up to 80 singers.
Besides using its own baroque orchestra, Collegium Vocale Gent works with several historically
informed instrumental ensembles to perform these projects, including the Orchestre des
Champs Elysées, Freiburger Barockorchester and Akademie für Alte Musik Berlin. It also works
with prominent symphony orchestras such as the Antwerp Symphony Orchestra, the Rotterdam
Philharmonic Orchestra, the Budapest Festival Orchestra and Amsterdam’s Royal Concertgebouw
Orchestra.
Collegium Vocale Gent enjoys the financial support of the Flemish Community, the city of Ghent
and Belgium’s National Lottery.
More info via www.collegiumvocale.com & www.collegiumvocalecretesenesi.com

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via crucis
von jean-jacques groleau
Nach einem Leben als „Superstar“, der die Sinne der Musikliebhaber wie die Herzen seiner
Verehrerinnen überwältigte, wandte sich Franz Liszt (1811-1886) schnell von dieser Gauklerexistenz
mit ihren ebenso leichten wie künstlichen Erfolgen ab, um sich einem Leben zu widmen, das mit
seinen tiefen Überzeugungen in Einklang stand. Denn unser virtuoser Pianist interessierte sich
keineswegs nur für sich selbst, sondern war auch ein Humanist im wahrsten Sinne des Wortes.
Die Kunst war für ihn eine geistige Nahrung, ein Element der Verbundenheit zwischen allen

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Menschen jenseits von Ländern, jenseits von Sprachen und Kulturen. Seine Spiritualität hatte
sich sehr früh bei ihm gezeigt: Als man ihn mit 11 Jahren wegen eines mörderischen Fiebers für
tot hielt, dankte er der Jungfrau Maria für seine Genesung und verehrte sie sein ganzes Leben
lang aufrichtig, ja er zog sogar schon als Jugendlicher in Betracht, einem Orden beizutreten ...
Älter geworden und von seinen offiziellen Ämtern wie von den Zufällen der Leidenschaft befreit,
wandte er sich wieder seiner ersten Liebe zu, nämlich der Religion. Der Abbé Liszt (1865 erhielt
er tatsächlich die Tonsur und die niedrigen Weihen), lebte in den letzten zwanzig Jahren seines
Lebens ein wenig als Eremit zwischen den drei Angelpunkten seines Lebens: Weimar, wo er
so lange die Oper und das Orchester geleitet und noch viele Schüler hatte; Budapest, wo er
versuchte, den Musikinstitutionen, die Mühe hatten, sich vom deutschen Joch zu befreien, durch
seine Aura einen neuen Impuls zu geben; und schließlich Rom, wo er seinen Glauben in nächster
Nähe des Franziskanerordens ausleben konnte.
Doch auch wenn Liszt beschließt, sich der Religion zu widmen, vergisst er die andere Liebe seines
Lebens nicht ganz: die Musik. Seine Schüler folgen ihm, wohin er auch geht, und das Komponieren
hat er selbstverständlich nicht aufgegeben. Ganz im Gegenteil findet seine Musik in seinem neuen
Leben eine Inspiration und Tiefe, die sie in der Vergangenheit nicht immer hatte. Nun versucht die
Emotion weniger unmittelbar sinnlich zu sein, sondern möchte das Innerste der Seele und des
Herzens erreichen.
So beginnt er in Rom ein Werk, das weiterhin als eines der wunderbarsten Chor-Meisterwerke
seiner großen Reifezeit gilt, nämlich Via Crucis. Im Jahr 1878 befindet sich Liszt in der Villa d’Este,
umgeben von seinen geliebten Wasserspielen und seinen melancholischen Zypressen – die er
beide so gut in der letzten Année de pèlerinage skizziert hatte. Die Einsamkeit belastet ihn weniger
als der regelmäßige, unerbittliche Verlust aller seiner alten Freunde. Am Ende dieses Sommers
1878 verfällt Liszt in eine echte Depression, die er von innen bekämpft, indem er eine radikal neue,
musikalische Ausdrucksweise sucht, die von jedem Tand befreit ist, der in der Vergangenheit zum
Erfolg seiner Musik führte. Der Kreuzweg, den er in dieser Zeit zu gehen meint, erinnert ihn mutatis
mutandis an den von Christus, so dass es vollkommen logisch ist, dass er sich bemüht, diese letzte
Episode im Leben des Heilands in Musik zu setzen.

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Für die vierzehn Stationen, von denen eine schmerzlicher als die andere ist, findet Liszt einen
musikalischen, melodischen und harmonischen Ausdruck von verblüffender Neuheit. Er arbeitet
mit sparsamen Mitteln schlicht und asketisch und verweigert willentlich den Glanz und die dem
Orchester eigenen Farben, um sich mit einem einfachen, bloßen Tasteninstrument (sei es eine
Orgel, ein Harmonium oder ein Klavier) zur Begleitung des Chors zufriedenzugeben.
Nach einem Präludium (Vexilla Regis prodeunt ) von der Einfachheit eines gregorianischen Chorals
ändert sich die Sprache ab der zweiten Station radikal: Ihre schmerzliche Melancholie geht bald mit
verblüffendem Reichtum und Vielschichtigkeit einher. Nach und nach verwischt Liszt die gängigen
harmonischen Anhaltspunkte, streift fast die Atonalität, erforscht Akkorde, die jeder kanonischen
Analyse widerstehen, mit Modulationen von einer a fortiori im Bereich der geistlichen Musik noch
nie dagewesenen Kühnheit. Definitiv vom Wunsch zu gefallen befreit, lässt er alles hinter sich,
zu dem er selbst in der Vergangenheit beitrug, um einer Musik den Weg zu öffnen, die in keinen
Rahmen passt und deren Neuheit ihre ersten Zuhörer erschauern lässt. Der Kreuzweg macht im
Laufe der Stationen Fortschritte, manchmal mit rein instrumentalen Stellen, wenn die Emotion
über die Worte allzu sehr hinausgeht: Das ist der Fall bei der vierten Station, Jesus begegnet seiner
heiligen Mutter (wo Liszt einen Akkord von plötzlicher, wunderbarer Sinnlichkeit einfügt), bei der
darauffolgenden Station (Simon von Kyrene hilft Jesus das Kreuz tragen) sowie bei der vorletzten
(Jesus wird vom Kreuz genommen). Bei der VIII. Station, Die Frauen von Jerusalem beweinen
Jesus, treibt Liszt die Tristan’sche Chromatik an ihre äußersten Grenzen, wobei mehr als nur ein
Zuhörer das Gefühl hat, den berühmten Akkord mitschwingen zu hören. Ausbrüche wechseln mit
den schlichtesten Beweinungen bis zu den letzten Takten ab, die wie verloren an der Schwelle
einer unbekannten Welt sind. Schmerz, Fragen, Ängste und Hoffnungen, der gesamte Bereich der
menschlichen Affekte ist hier auf einige essentielle Seiten konzentriert zu finden, in denen die Stille
nicht aus der Musik zu entstehen scheint, sondern sich mit ihr vermischt, um sie zu nähren. Dieses
merkwürdige, außergewöhnliche Meisterwerk sollte bei Liszt die Prophezeiung wahrmachen, die
Beethoven über seine eigene Hammerklaviersonate machte: Gute fünfzig Jahre waren nötig, damit
Via Crucis endlich uraufgeführt wurde, u.zw. 1929 in Budapest an einem Karfreitag ...

                                                                                                          deutsch
In gleicher Art komponierte Liszt in seinen letzten Jahren einige Juwelen für gemischten Chor.
Unter diesen geistlichen Hymnen bildet das herrliche Salve Regina aus dem Jahr 1885 insofern
eine Ausnahme, als es die einzige Komposition für Chor ist, die Liszt streng a cappella schrieb –
und es ist auch sein allerletztes ausgesprochen geistliches Werk. Die Wirkung davon ist ergreifend:
Hier ist alles nur sanft und licht mit moirierten Harmonien von erstaunlicher Sinnlichkeit. Das
Vater unser (S.29) aus dem Beginn der 1860er Jahre ist zwar durch die von ihm hervorgerufenen
Emotionen sehr ähnlich, bringt uns aber zu einer anderen Ästhetik zurück, nämlich zu der aus
der Zeit, in der Liszt sich bewusst wurde, dass die geistliche Musik in Vergessenheit geriet und
er es als seine Pflicht betrachtete, an ihrer Erneuerung zu arbeiten. Diese Erneuerung musste
über eine Rückkehr zu den Quellen und die Einfachheit des gregorianischen Chorals oder des
Stils Palestrinas geschehen. Auf halbem Weg zwischen diesen beiden Polen befindet sich das
berühmte, überwältigende Ave Verum aus dem Jahr 1871. Liszt gibt sich hier einer Chromatik hin,
die schon fast verwirrend ist. Die emotionale Kraft dieses Werks reißt de Hörer unabhängig von
seinem Glauben unweigerlich an die Grenzen des Unaussprechlichen mit.
reinbert de leeuw
Im Bereich der modernen und zeitgenössischen Musik ist Reinbert de Leeuw ein weltbekannter,
hochgeachteter Musiker. In Amsterdam geboren, erstrecken sich seine musikalischen Aktivitäten
über vielfältige Bereiche: Er ist Dirigent, Komponist und Pianist. Er leitet die bedeutendsten
Orchester in Holland wie im übrigen Europa ebenso wie in den USA, Japan und Australien. Er
hat viele Produktionen an der Nationalen Oper in Amsterdam dirigiert – vor kurzem Andriessens
„Theatre of the World“, das sowohl in Los Angeles als auch in Amsterdam 2016 aufgeführt wurde.
Seine Aufnahmen als Pianist haben viele Preise gewonnen, darunter den Dutch Edison, den Premio
della critica discografica Italiana, den Grand Prix der ungarischen Liszt-Gesellschaft und den

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Diapason d’Or sowie den Edison Oeuvreprijs im Jahre 2008. Im Juni 2017 kam die CD-BOX mit der
gesamten Musik für Ensemble und Chor von György Kurtág heraus, die mit dem Asko|Schönberg
Ensemble aufgenommen wurde.
Reinbert de Leeuw erhielt mehrere bedeutende Preise und wurde zum Ehrendoktor der Universität
Utrecht und zum Professor an der Universität Leiden ernannt. Im Jahr 2016 wurde ihm die
Ehrendoktorwürde der Universität Löwen (Belgien) verliehen, um seine nicht nachlassenden
Bemühungen zu ehren, ein breiteres Publikum für die Musik der 20. und 21. Jahrhunderts zu
gewinnen. 2008 wurde er Ritter des Ordens vom Niederländischen Löwen.
Unter seinen hochgelobten Bearbeitungen und Kompositionen befinden sich „Im wunderschönen
Monat Mai“, ein Zyklus, der auf Liedern von Schubert und Schumann aufbaut, sowie sein
Werk für großes Orchester, „The Nightly Wanderer“, das in Amsterdam uraufgeführt wurde. Die
Erstaufführung in den USA fand im April 2017 mit dem New World Symphony in Miami statt.
collegium vocale gent
Das Collegium Vocale Gent wurde 1970 auf die Initiative von Philippe Herreweghe hin gegründet.
Damals war das Ensemble eines der ersten, das die Interpretationsprinzipien der Barockmusik auf
die Vokalmusik anwenden wollte. Dieser authentische Ansatz, der das Schwergewicht auf Text und
Rhetorik legt, ist Grundlage einer transparenten Tonsprache. Das verschaffte dem Collegium Vocale
Gent in wenigen Jahren internationale Anerkennung, so dass es eingeladen wurde, in renommierten
Konzertsälen und bei bedeutenden Musikfestivals in Europa, den Vereinigten Staaten, in Russland,
Südamerika, Japan, Hongkong und Australien aufzutreten. Seit 2017 organisiert das Ensemble ein
eigenes Sommerfestival in der Toskana: das Collegium Vocale Crete Senensi.

                                                                                                       deutsch
Im Laufe der Zeit entwickelte sich das Collegium Vocale Gent in Hinblick auf seine Belegschaft zu
einem sehr flexiblen Ensemble mit einem breitgesteckten Repertoire, das verschiedene Stilperioden
umfasst. Sein besonderer Vorzug liegt darin, für jedes Projekt die passende Besetzung einsetzen
zu können. Die Renaissancemusik wird von einem Solistenensemble interpretiert. Die deutsche
Barockmusik und im Besonderen die Vokalmusik von J.S. Bach ist und bleibt sein Lieblingsrepertoire.
Das Collegium Vocale Gent widmet sich auch der Interpretation von Oratorien der Romantik, der
Moderne oder der Gegenwart mit einem Symphonieorchester und bis zu 80 Sängern.
Um diese Projekte zu verwirklichen, arbeitet das Collegium Vocale Gent mit verschiedenen Ensembles
zusammen, die sich auf historische Forschungen konzentrieren, wie etwa das Barockorchester
des Collegium Vocale Gent, das Orchestre des Champs-Élysées oder die Akademie für Alte
Musik Berlin. Allerdings wurden bestimmte Projekte dank der Zusammenarbeit mit berühmten
Symphonieorchestern realisiert, wie dem Antwerp Symphony Orchestra, dem Festival Orchester
Budapest und dem Koninklijk Concergebouworkest von Amsterdam.
Das Collegium Vocale Gent wird von der Flämischen Gemeinschaft und der Stadt Gent subventioniert.
Auch die belgische Nationallotterie unterstützt das Ensemble.
Weitere Informationen sind unter www.collegiumvocale.com
& www.collegiumvocalecretesenesi.com zu finden.

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TEXTES CHANTÉS
    SUNG TEXTS
franz liszt (1811-1886)
    via crucis, S.53
1   VEXILLA REGIS             Vexilla Regis prodeunt,                     Les étendards du roi s’avancent ;                 The royal standards advance,
                              Fulget crucis mysterium,                    Le mystère de la croix brille                     The mystery of the Cross shines out,
                              Qua vita mortem pertulit,                   Où la vie a produit la mort                       That Cross on which life endured death
                              Et morte vitam protulit.                    Et la mort a produit la vie.                      And, through death, brought forth life.
                              Impleti sunt quae concinit                  Elles sont accomplies les choses qu’a annoncées   Now fulfilled are those events
                              David fideli carmine,                       David dans un chant fidèle                        Whereof David sang in a truthful poem,
                              Dicendo nationibus:                         En disant aux nations                             Proclaiming to the nations:
                              Regnavit a ligno Deus.                      Que Dieu régnerait à partir du bois.              God has reigned from upon a tree.
                              Amen.                                       Amen.                                             Amen.
                              O crux ave, spes unica,                     Ô croix, salut, espoir unique,                    O Cross, hail, our sole hope
                              Hoc passionis tempore                       En ce temps de la passion !                       In this Passiontide:
                              Piis adauge gratiam,                        Augmente la grâce des pieux                       Increase thy grace to the pious,
                              Reisque dele crimina.                       Et efface les fautes des accusés.                 And efface the sins of the guilty.
                              Amen.                                       Amen.                                             Amen.

2 Station I                   Jesus wird zum Tode verdammt                Jésus est condamné à mort                         Jesus is condemned to death
		                            Innocens ego sum a sanguine justis hujus.   Moi je suis innocent du sang de ce juste.         I am innocent of the blood of this just man.

3 Station II                  Jesus trägt sein Kreuz                      Jésus prend la croix sur ses épaules              Jesus receives his Cross
		                            Ave, ave crux.                              Salut, salut ô croix !                            Hail, hail, O Cross!

4 station III                 Jesus fällt zum ersten Mal                  Jésus tombe pour la première fois                 Jesus falls for the first time
		                            Jesus cadit.                                Jésus tombe.                                      Jesus falls.
                              Stabat Mater dolorosa                       La mère pleine de douleurs était debout           The grieving Mother stood
                              Juxta crucem lacrymosa,                     Au pied de la croix en larmes                     Weeping beside the Cross
                              Dum pendebat filius.                        Quand son Fils y pendait.                         Where her Son was hanging.
5   Station IV     Jesus begegnet seiner heiligen Mutter                Jésus rencontre sa sainte Mère             Jesus meets his Blessed Mother

6 Station V        Simon von Kyrene hilft Jesus                         Simon de Cyrene aide Jésus                 Simon of Cyrene helps Jesus
		                 das Kreuz tragen                                     à porter sa croix                          to carry the Cross

7   Station VI     Sancta Veronica                                      Sainte Véronique                           Saint Veronica
                   O Haupt voll Blut und Wunden,                        Ô tête couverte de sang et de blessures,   O head covered in blood and wounds,
                   Voll Schmerz und voller Hohn,                        Pleine de douleurs et de moqueries !       Weighed down by pain and scorn!
                   O Haupt, zum Spott gebunden                          Ô tête, liée par raillerie                 O head mockingly wreathed
                   Mit einer Dornenkron!                                Avec une couronne d’épines !               In a crown of thorns!
                   O Haupt, sonst schön gezieret                        Ô tête, par ailleurs ornée                 O head once beautifully adorned
                   Mit höchster Ehr’ und Zier,                          Avec les honneurs et les ornements         With supreme honour and splendour,
                                                                                         [les plus hauts,
                   Jetzt aber höchst schimpfieret;                      Mais maintenant suprêmement injuriée,      But now supremely abused,
                   Gegrüßet sei’st du mir!                              Sois saluée par moi !                      I hail thee!

8 Station VII      Jesus fällt zum zweiten Mal                          Jésus tombe pour la seconde fois           Jesus falls for the second time
		                 Jesus cadit.                                         Jésus tombe.                               Jesus falls.
                   Stabat Mater dolorosa                                La mère pleine de douleurs était debout    The grieving Mother stood
                   Juxta crucem lacrymosa,                              Au pied de la croix en larmes              Weeping beside the Cross
                   Dum pendebat filius.                                 Quand son Fils y pendait.                  Where her Son was hanging.

9   Station VIII   Die Frauen von Jerusalem                             Jésus console les filles de Jérusalem      The women of Jerusalem
                   Nolite flere super me,                               Ne pleurez pas sur moi, mais sur           Weep not for me,
                   sed super vos ipsas flete et super filios vestros.   vous-mêmes pleurez et sur vos fils !       but weep for yourselves, and for your children.
10 Station IX     Jesus fällt zum dritten Mal             Jésus tombe pour la troisième fois                 Jesus falls for the third time
                  Jesus cadit.                            Jésus tombe.                                       Jesus falls.
                  Stabat Mater dolorosa                   La mère pleine de douleurs était debout            The grieving Mother stood
                  Juxta crucem lacrymosa,                 Au pied de la croix en larmes                      Weeping beside the Cross
                  Dum pendebat filius.                    Quand son Fils y pendait.                          Where her Son was hanging.

11 Station X      Jesus wird entkleidet                   Jésus est dépouillé de ses vêtements               Jesus is stripped of his garments

12 Station XI     Jesus wird ans Kreuz geschlagen         Jésus est crucifié                                 Jesus is nailed to the Cross
		                Crucifige!                              Crucifie-le, crucifie-le !                         Crucify him, crucify him!

13 Station XII    Jesus stirbt am Kreuze                  Jésus expire sur la croix                          Jesus dies on the Cross
                  Eli, Eli, lamma Sabacthani.             Seigneur, Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ?   My God, my God, why hast thou forsaken me?
                  In manus tuas commendo spiritum meum.   En tes mains je remets mon esprit.                 Into thy hands I commend my spirit.
                  Consummatum est.                        Tout est fini.                                     It is finished.
                  O Traurigkeit, o Herzeleid,             Ô tristesse, ô souffrance du cœur,                 O sadness, O heart’s distress,
                  Ist das nicht zu beklagen?              N’est-ce pas pour se lamenter ?                    Is this not worth bewailing?
                  Gott des Vaters einigs Kind             L’enfant unique de Dieu le Père                    The only child of God the Father
                  wird ins Grab getragen.                 A été porté à la tombe.                            Is borne to the tomb.

14 Station XIII   Jesus wird vom Kreuz genommen           Jésus est descendu de la croix                     Jesus is taken down from the Cross

15 Station XIV    Jesus wird ins Grab gelegt              Jésus est mis au tombeau                           Jesus is laid in the tomb
                  Ave crux, spes unica,                   Salut, croix, espoir unique,                       Hail, Cross, our sole hope,
                  Mundi salus et gloria,                  Salut et gloire du monde,                          Salvation and glory of the world,
                  Auge piis justitiam                     Augmente la justice pour les pieux                 Increase thy justice to the pious,
                  Reisque dona veniam!                    Et donne le pardon aux accusés,                    Grant thy pardon to the guilty!
                  Amen.                                   Amen.                                              Amen.
                  Ave crux.                               Salut, croix !                                     Hail, O Cross! Hail, O Cross!
16 SALVE REGINA, S.66      Salve Regina,                                Salut, ô Reine,                                 Hail, O Queen,
		                         Mater misericordiae.                         Mère de Miséricorde.                            Mother of mercy.

17 VATER UNSER, S.29       Vater unser, der Du bist im Himmel,          Notre Père, qui es aux cieux,                   Our Father, who art in heaven,
                           geheiligt werde Dein Name;                   que ton nom soit sanctifié,                     hallowed be thy Name;
                           zukomme uns Dein Reich;                      que ton règne vienne,                           thy Kingdom come;
                           es geschehe dein Wille,                      que ta volonté soit faite                       thy will be done,
                           gleichwie im Himmel, also auch auf Erden.    sur la terre comme au ciel.                     on earth as it is in heaven.
                           Gib uns heute unser täglich Brot;            Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.   Give us this day our daily bread,
                           vergib uns unsere Schulden,                  Pardonne-nous nos offenses,                     forgive us our debts
                           wie auch wir vergeben unseren Schuldigern;   comme nous pardonnons aussi à ceux              as we forgive our debtors;
                                                                                       [qui nous ont offensés.          and lead us not into temptation,
                           und nicht einführe uns in Versuchung,        Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
                           sondern erlöse uns, Herr, von dem Übel.      mais délivre-nous du Mal.                       but deliver us, Lord, from evil.
                           Amen.                                        Amen.                                           Amen.

18 AVE VERUM CORPUS, S44   Ave verum corpus Christi,                    Salut Vrai corps,                               Hail, true Body of Christ,
                           Natum de Maria Virgine,                      Né de la Vierge Marie,                          Born of the Virgin Mary.
                           Vere passum, immolatum                       Ayant vraiment souffert et qui fut immolé       Thou hast truly suffered, and wert broken
                           in cruce pro homine,                         Sur la croix pour l’homme.                      On the Cross for man.
                           Cujus latus perforatum                       Toi dont le côté transpercé                     From thy wounded side
                           Fudit aquam cum sanguine;                    Laissa couler l’eau et le sang,                 Flowed water and blood.
                           Esto nobis praegustatum                      Sois pour nous un réconfort                     Be for us a foretaste
                           Mortis in examine.                           Dans l’heure de la mort.                        Of the hour of death.
                           Amen.                                        Amen.                                           Amen.

                                                                                                                                                   › MENU
RECORDED in june 2017 at the sint-machariuskerk, gent (belgium)

yannick willox recorded producer, mixing & mastering
jens van durme artistic coordination collegium vocale gent

charles johnston english TRANSLATION
silvia berutti-ronelt german TRANSLATION
dennis collins french TRANSLATION
guy laffaille/www.lieder.net french TRANSLATION (sung texts)
valérie lagarde & aline lugand-gris souris design & artwork
plainpicture/anja bäcker cover image
marco borggreve inside photo (p.3)
michel garnier inside photo (collegium vocale gent p.13)
jens van durme inside photos (p.6-7)

ALPHA CLASSICS
DIDIER MARTIN DIRECTOR
LOUISE BUREL PRODUCTION
AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR

ALPHA 390
P collegium vocale gent & alpha classics / outhere music france 2019
C Alpha Classics / Outhere Music France 2019

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ALPHA 390
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