MANUEL DE PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES - FAO
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MANUEL DE PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Abidjan, 2018
Citation requise: FAO. 2018. Manuel de procédures opérationnelles. Abidjan. 44 pp. Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO. Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le fait qu’une société ou qu’un produit manufacturé, breveté ou non, soit mentionné ne signifie pas que la FAO approuve ou recommande ladite société ou ledit produit de préférence à d’autres sociétés ou produits analogues qui ne sont pas cités. Les opinions exprimées dans ce produit d’information sont celles du/des auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement les vues ou les politiques de la FAO. ISBN 978-92-5-130853-0 © FAO, 2018 Certains droits réservés. Ce travail est mis à la disposition du public selon les termes de la Licence Creative Commons - Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 Organisations Internationales (CC BY-NC-SA 3.0 IGO; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/deed.fr). Selon les termes de cette licence, ce travail peut être copié, diffusé et adapté à des fins non commerciales, sous réserve de mention appropriée de la source. Lors de l’utilisation de ce travail, aucune indication relative à l’approbation de la part de la FAO d’une organisation, de produits ou de services spécifiques ne doit apparaître. L'utilisation du logo de la FAO n'est pas autorisée. Si le travail est adapté, il doit donc être sous la même licence Creative Commons ou sous une licence équivalente. Si ce document fait l’objet d’une traduction, il est obligatoire d’intégrer la clause de non responsabilité suivante accompagnée de la citation indiquée ci-dessous: «Cette traduction n’a pas été réalisée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La FAO n'est pas responsable du contenu ou de l'exactitude de cette traduction. L'édition originale [langue] doit être l'édition qui fait autorité.» Toute médiation relative aux différents en rapport avec la licence doit être menée conformément au Règlement d’arbitrage de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) actuellement en vigueur. Documents de tierce partie. Les utilisateurs qui souhaitent réutiliser des matériels provenant de ce travail et qui sont attribués à un tiers, tels que des tableaux, des figures ou des images, ont la responsabilité de déterminer si l'autorisation est requise pour la réutilisation et d’obtenir la permission du détenteur des droits d'auteur. Le risque de demandes résultant de la violation d’un composant du travail détenu par une tierce partie incombe exclusivement à l’utilisateur. Ventes, droits et licences. Les produits d'information de la FAO sont disponibles sur le site web de la FAO (www.fao.org/publications) et peuvent être acquis par le biais du courriel suivant: publications-sales@fao.org. Les demandes pour usage commercial doivent être soumises à: www.fao.org/contact-us/licence-request. Les demandes relatives aux droits et aux licences doivent être adressées à: copyright@fao.org. Photographie de couverture: ©FAO
Table des matières INTRODUCTION 1 CHAPITRE I : DÉFINITIONS DES CAS 2 CHAPITRE II : PROCÉDURE DE GESTION DE LA DÉCLARATION DE L’IAHP 3 CHAPITRE III : PROTOCOLE DE LA MISE EN QUARANTAINE 7 CHAPITRE IV : PROTOCOLE DE LA MISE EN QUARANTAINE VOLONTAIRE 8 CHAPITRE V : PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES DE PRÉLÈVEMENT 10 CHAPITRE VI : PROTOCOLE D’ABATTAGE SANITAIRE 12 CHAPITRE VII : DÉCONTAMINATION DU FOYER 15 CHAPITRE VIII : PROTOCOLE D’INDEMNISATION 18 CHAPITRE IX : PROTOCOLE D’INSPECTION AU COUVOIR 18 CHAPITRE X : PROTOCOLE D’INSPECTION DES MARCHÉS DE VOLAILLES VIVANTES 19 CONCLUSION 21 ANNEXES 22 ii
Tableaux et photos Tableau 1 : Procédure et gestion de l'alerte 7 Tableau 2 : Gestion des appels d'alerte 8 Tableau 3 : Types et objectifs de prélèvements 14 Tableau 4 : Méthode de désinfection des véhicules 21 Photo 1 : Poulet atteint de grippe aviaire 6 Photo 2 : Prélèvement sur un poulet vivant 10 Photo 3 : Pancarte de signalement de la zone de quarantaine 11 Photo 4 : Tenue du personnel en zone de quarantaine 11 Photo 5 : Nettoyage et désinfection de matériels 12 Photo 6 : Boite de prélèvement identifiée 15 Photo 7 : Méthode d’abattage par gazage 17 Photo 8 : Carcasses à l’intérieur des sacs ; veiller à ne pas propager les particules contaminées 18 Photo 9 : Fosse pour destruction de carcasses 18 Photo 10 : Désinfection d’un véhicule 20 Photo 11 : Marché de poulets situé en bordure de route et non clôturé 23 photo 12: Un marché de poulets cloturé 23 photo 13: Des poulets en cages dans un marché 23 photo 14: Des poulets en cage entretenus et respectant les normes d'hygiène recommandé 24 iii
Introduction L’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) La planification et la préparation préalables à la gestion continue de persister en Côte d’Ivoire malgré la riposte des situations d’urgence se sont révélées comme sur le terrain. Depuis le début de l’année 2016, étant des déficiences majeures du dispositif actuel de plusieurs cas d’alertes se sont relevés positives dans lutte contre l’Influenza aviaire hautement pathogène. les régions d’Abidjan et d’Agnibilekrou. A la date du Pour remédier à cette insuffisance, un plan de 21 Novembre 2016, 42 foyers sont identifiés dont 3 contingence a été élaboré, afin de permettre à la Côte récents (Bingerville, Songon, Agnibilekrou) avec un d’Ivoire de faire face aux urgences sanitaires liées à total d’environ 80 000 volailles mortes et 122 707 l’IAHP. volailles abattues depuis le début de la maladie. Les Cependant l’opérationnalisation de ce plan repose sur régions d’Abidjan et d’Agnibilekrou à elles seules, l’élaboration de procédures de mise en œuvre des regroupent plus de 90 % de la production de la filière différentes actions préconisées. avicole moderne. A ce titre, la persistance de la maladie dans les élevages et les marchés avicoles fait Il s’agit de: craindre le risque d’endémicité de l’IAHP dans le pays -la définition des cas ; sans une riposte d’envergure dans les plus brefs -les procédures de gestion des alertes; délais. En plus de représenter une menace sérieuse -la mise en quarantaine ou mise sous surveillance; pour la production avicole, la sécurité alimentaire et -les procédures de prélèvement; nutritionnelle, les revenus des acteurs de la filière et -les procédures d’abattage et d’assainissement; les moyens de subsistance des populations, l’IAHP -le protocole d’indemnisation; constitue également un enjeu de santé publique -les procédures d’inspection des couvoirs et des majeur en raison de son caractère zoonotique. marchés de volailles vivantes. 1
CHAPITRE I Définitions des cas ©FAO/Adegboye Munkayila Photo 1: Poulet atteint de grippe aviaire Face à un cas présumé d’IAHP, le groupe d’investigation devra •niveau 3: les informations épidémiologiques; prendre les précautions nécessaires: •niveau 4: les résultats de laboratoires. •port d’EPI (equipement de protection individuel); •quarantaine, On parlera de cas suspect lorsque le niveau 1 est satisfait. C’est •prise d’échantillon. à dire: Pour prendre des décisions idoines en absence de résultats de •une mortalité subite et élevée avec ou sans signes cliniques, laboratoire. Ces décisions doivent être basées sur la définition morbidité supérieure à 50 % en 3 jours; des cas. Cette définition est basée sur huit critères qui •prostration, difficultés respiratoires, diarrhée verdâtre, lésions permettront de prendre une décision: hémorragiques cutanées (crête, barbillon, pattes, etc.), chute de ponte; •le taux élevé de mortalité et la rapidité des mortalités; •lésions hémorragiques à l’autopsie au niveau des organes •la présence des signes pestiformes; respiratoires, digestifs et reproducteur •la mortalité, dans la même période, dans d’autres fermes; on parlera de cas probable lorsque les niveaux 1, 2 et 3 sont •la mortalité des oiseaux sauvages dans le voisinage; satisfaisants; •le statut vaccinal contre la maladie de Newcastle; •les données épidémiologiques sont évocatrices : présence du •les cas similaires dans le voisinage; virus dans le pays, des cas de mortalité de volailles de rentes ou •le statut sanitaire du pays vis-à-vis de l’influenza aviaire; d’oiseaux sauvages dans la même zone, d’autres espèces •l'observation des signes cliniques et nécrosiques de la maladie. d’oiseaux sont mortes dans la ferme et dans le marché de volailles vivantes de la zone. la volaille a été vaccinée contre la Ces critères peuvent être regroupés en quatre niveaux qui maladie de newcastle au cours des six derniers mois. permettent de définir les cas: On parlera de cas confirmé lorsque les résultats d’analyse pour •niveau 1 : les signes cliniques, basés sur le taux de morbidité et la recherche de l’IAHP sont positifs. C’est-à-dire lorsque les cas le taux élevé de mortalité avec ou sans signes cliniques, morbidité suspects sont confirmés par les résultats des analyses de supérieure à 50 % en 3 jours; laboratoire. •niveau 2: les signes nécrosiques; 2
CHAPITRE II Procédure de gestion de la déclaration de l’iahp 1- GESTION DE L’ALERTE RESPONSABLE ÉTAPE OBSERVATIONS Tous les agents(vétéri- • création du réseau d’épidemio- naires mandataires ou Suspicion de foyer d’IAHP surveillance non, paravétérinaires, • élaboration de fiches de gestion de aviculteurs, tiers) suspicion • Alerte et activation du réseau Tous les agents d’epidemio - surveillance ; (vétérinaires Alerte et activation du réseau • Création d’un numéro vert ; mandataires ou non, d’epidemio - surveillance • Prise de prélèvement paravétérinaires, 1. La fiche d’enquête en annexe aviculteurs, tiers) détailles les informations nécessaires à relever • Etat des lieux des fermes, abattoirs, etc. Agents du réseau Le DR ou DD informe urgemment les autorités d’épidemio-surveillance, Informer la DSV, DR, DD administratives pour prise d’arrêté portant Services Vétérinaires suspicion et de mise sous surveillance. (APMS) Préfet, Services Restriction de mouvements d’animaux et 2. Mobilisation des forces de l’ordre par Vétérinaires, autorités d’hommes dans l’exploitation.(Prise le préfet ; administratives d’APMS) 3. Surveillance des fermes suspectes ; 1. Les prélèvements animaux sont envoyés de façon expresse (le jour Laboratoires(LANADA, Analyse des échantillons au LANADA même) au LANADA. IPCI….) 2. Les prélèvements humains sont envoyés au Laboratoire de santé publique. INHP, IPCI Responsable LANADA - + En 48 heures, les résultats des essais Résultat sérologiques et/ou viraux sont disponibles. Les échantillons positifs sont expédiés de Responsable LANADA, Expédition des échantillons double à Padoue façon expresse vers le laboratoire de DSV référence de Padoue pour la 1er suspicion. Laboratoire référence - + Les résultats relatifs à la confirmation par de Padoue (Italie) Résultat PCR et au sous typage sont livrés sous 7 jours au plus tard à la DSV. Dès réception des résultats et après avoir Réception des résultats d’analyses préalablement pris connaissance, le DSV DSV informe la hiérarchie, le LANADA, les DR et DD. Le préfet sera informé par le DD et DR • En cas de réponse négative, la DSV, le préfet mettent fin à la procédure de suspicion DSV, Préfet Fin Déclenchement (levée de l’APMS) procédure 2 • En revanche, si le résultat est positif, DSV et le préfet déclenche la procédure de gestion de crise (2) (Prise d’APDI) Tableau 1: Procédure et gestion de l'alerte 3
L’alerte peut provenir de plusieurs sources : des éleveurs ; des vétérinaires sanitaires ; des laboratoires d'autres sources. Informations à noter par l’agent des Instructions à donner à Services Vétérinaires (SV) Transmission de l’appel l’interlocuteur signalant la réceptionnant l’appel suspicion Appel d’un éleveur • Date et heure de l’appel Consignes de quarantaine totale : • Identité, fonction et numéro - Ne pas sortir de l’exploitation téléphone/fax de l’interlocuteur - Interdiction de mouvements • Coordonnées de l’élevage et d’animaux nom de l’éleveur - Empêcher les chiens, chats et • Itinéraire à suivre pour s’y volailles de divaguer rendre - Empêcher l’entrée et la sortie de • Nom et coordonnées du l’exploitation de toute personne, vétérinaire sanitaire de tout véhicule et de tout produit ou objet (œuf, • Maladie suspectée • Signes observés cadavre, litière, fumier, aliment pour animaux) • Date de début des symptômes • Effectifs par espèce dans Ne pas toucher aux cadavres, les l’exploitation protéger contre les prédateurs (bâche) attendre la visite des SV Appel d’un vétérinaire Rester sur place et recueillir les sanitaire premiers éléments épidémiologiques transmettre et expliquer à l’éleveurles consignes de quarantaine de l’exploitation attendre les instructions de la DSV Appel d’un laboratoire Recueillir les informations concernant les conditions de réalisation et de réception des prélèvements (commémoratifs). Envoyer le rapport d’analyse à la DSV attendre les instructions de Tableau 2: Gestion des appels d'alerte la DSV. 4
2- DISPOSITIONS À PRENDRE LORS DE LA VISITE d) Prélèvements et diagnostic (annexe 4 de la EN CAS D’ALERTES procédure) La qualité du prélèvement et sa conservation conditionnent le Les agents doivent se munir: résultat final. Les prélèvements sont effectués à partir -d'équipement de protection individuelle; d’écouvillonnages orotrachéaux (sur le cadavre), cloacaux (de -des différentes fiches (investigation, prélèvement, fiche de prise préférence sur des oiseaux vivants ou récemment morts), des de décision, etc.); fèces ou de prélèvements de sang (oiseaux vivants). Les -de matériel de prélèvement et de transport d’échantillons. cadavres d’oiseaux entiers et œufs peuvent être envoyés. Les échantillons destinés à l’isolement viral doivent être La visite d’exploitation conformément au plan de contingence a immédiatement conditionnés et conservés pour être acheminés pour buts de : sans délais sous réfrigération (glacière + réfrigérant). Si l’échantillon ne peut être traité dans les 48 à 72 heures après •s’enquérir de la gravité de la suspicion; prélèvement, il faut procéder à sa conservation (à -70 ° C), et ne •disposer d'échantillons nécessaires afin de confirmer ou de pas utiliser de neige carbonique. réfuter la suspicion; Il est important de noter que les méthodes de référence utilisées •de réaliser une enquête épidémiologique en mettant l’accent pour l’isolement et l’identification du virus ont une durée de sur les contacts récents; réalisation de 4 à 12 jours (confirmation de négativité). •placer l’exploitation sous surveillance en cas de forte suspicion par les services vétérinaires . e) Contact avec la DSV et le LANADA a) Entrée dans l’exploitation 1) DIRECTION des SERVICES VETERINAIRES (DSV) Tour •Laisser les véhicules à l’extérieur de l’exploitation C de la Cité administrative Abidjan Plateau, 11ème •Laisser les vêtements civils dans les véhicules et revêtir les Etage, BP V 84 Abidjan, Tel : (00 225) 20 21 89 79/ 20 tenues de protection (combinaisons, bottes, surbottes, charlottes, 21 10 08 , E-mail : miparh_dsvci@yahoo.fr gants) •Respecter les consignes de biosécurité 2) LANADA – Bingerville,04 BP. 612 Abidjan •Emmener tout le matériel en une seule fois (nécessaire à Tél : (00 225) 22 40 31 38, prélèvement, à contention, à désinfection) Fax. (00 225) 22 40 31 37 b) Rencontre avec l’éleveur E-mail : lcvb@lanada.ci •Lui lire les consignes concernant une exploitation suspecte: -ne pas sortir de l’exploitation f) Sortie de l’exploitation et acheminement des -interdiction de mouvements d’animaux prélèvements -empêcher les chiens, chats et volailles de divaguer -Arroser de solution désinfectante les combinaisons, les -empêcher l’entrée et la sortie de l’exploitation de toute surbottes et les gants puis les placer dans un sac plastique qui personne, de tout véhicule et de tout produit ou objet (lait, œuf, est laissé dans l’exploitation ou les brûler cadavre, déjection, litière, fumier, lisier, paille, foin, aliment pour -Laver et désinfecter les bottes dans le pédiluve placé à la sortie animaux) de l’élevage • Faire dater et signer les 2 exemplaires de ces consignes (un -Laver et désinfecter les roues du véhicule. remis à l’éleveur, un conservé par les Services Vétérinaires) -Acheminer directement les prélèvements au laboratoire accompagnés des fiches de commémoratifs correspondantes. c) Examen des oiseaux -Examen clinique de tous les oiseaux et autres espèces g) Consignes aux aviculteurs et à la communauté -Renseigner la fiche d’investigation -Informer les aviculteurs, les revendeurs et la communauté des -Prendre éventuellement des photos caractéristiques de la maladie (signes cliniques, modalités de -Inspecter les animaux malades en dernier pour ne pas accélérer transmission, impact économique, hygiénique…). la propagation de la maladie au sein de l’élevage 5
©DSV/Kallo Photo 2 : Prélèvement sur un poulet vivant h) Enquête épidémiologique gestion de la crise va se traduire par une succession d’activité Remplir le formulaire d’enquête épidémiologique pour (voir tableau ci-dessous): déterminer: -Informer le comité technique national; -Les exploitations épidémiologiquement reliées qui sont -Elaborer des instructions de mise en œuvre des mesures de soupçonnées; lutte ; -L’origine de la contamination de l’animal ou des animaux -Informer le préfet et le comité local de lutte; suspects; -Faire prendre un arrêté portant déclaration d’infection par le -Les animaux partis de l’exploitation suspecte dans les jours préfet; précédant l’apparition des symptômes; -Mettre en œuvre les mesures d’abattage et d’assainissement du -La destination des produits issus des animaux de l’exploitation foyer; suspecte (volailles vivantes, carcasses, œufs, etc.). -Assurer le contrôle des mouvements; -Assurer la surveillance épidémiologique dans la zone de 3-GESTION DE LA CRISE LIÉE À L’INFLUENZA surveillance; AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE -Assurer la levée de la déclaration. La crise est déclenchée lorsque les résultats de laboratoire sont positifs. Ce qui confirme la présence d’IAHP dans le foyer. La 6
CHAPITRE III Protocole de la mise en quarantaine •il doit systématiquement se laver et se désinfecter les mains et les chaussures avant et après toute entrée dans la zone de quarantaine; •il doit avoir une tenue spéciale de travail; •la volaille et les oiseaux morts, les aliments, les équipements, eau de boisson, ne doivent pas quitter la zone de quarantaine. Ils doivent être détruits ou désinfectés sur place; •l’accès de tous véhicules ou engins de ©DSV/Kallo Photo 3 : Pancarte de signalement transport est limité dans la zone de de la zone de quarantaine quarantaine; •tout véhicule devant entrer ou sortir de la zone de quarantaine doit être lavé et désinfecté avec un La mise en quarantaine repose sur la loi 63- 323 du 25 juillet désinfectant approprié; 1963 relative à la police sanitaire des animaux en Côte d’Ivoire. •Les dispositifs de lavage et de désinfection sont maintenus Elle est mise en œuvre par un arrêté portant mise sous propres et la solution désinfectante est changée une fois par jour surveillance ou un arrêté portant déclaration d’infection. La mise (ou en fonction du niveau de souillure); en quarantaine vise à limiter la propagation de la maladie entre La quarantaine doit être maintenue jusqu’à ce qu’une note les poulaillers et, surtout, à l'extérieur de la ferme et permettre officielle de sa levée soit prise par l’autorité compétente. une riposte rapide au niveau du foyer primaire. Lorsqu’une exploitation ou une zone est mise en quarantaine, les autorités sanitaires doivent prendre les mesures ci-dessous en application de loi suscitée: • Une pancarte ou un écriteau facile à lire et à comprendre à une distance entre vingt et Trente mètres de la zone d’accès de l’élevage et des voies d’accès. • Recensement précis des espèces présentes; • Maintien de toute la volaille en bâtiment, le temps nécessaire à la mise en place de l’assainissement du foyer.Ce confinement implique l’isolement des oiseaux sans contact possible avec tout autre animal et la réduction de l’espace de parcours du personnel; •L’accès doit être strictement limité au personnel essentiel de l’exploitation; Lorsque le personnel entre dans l’élevage : ©DSV/Kallo •il doit être muni d’équipement de protection et éviter tout contact sans protection avec la volaille vivante ou morte; Photo 4 : Tenue du personnel en zone de quarantaine 7
CHAPITRE IV Protocole de la mise en quarantaine volontaire Les mesures décrites dans le présent protocole doivent être prises par un producteur qui soupçonne la présence d'IAHP dans un élevage avicole. Elles visent à limiter la propagation de la maladie entre les poulaillers et, surtout, à l'extérieur de la ferme. moment où la maladie est apparue et la durée, et l'évolution de la situation (détérioration ou amélioration). Faites-lui part de vos théories sur la nature du problème. c) Examinez les registres de production et de mortalité et fournissez des copies. d) Fournissez des oiseaux et/ou échantillons représentatifs aux fins de l'analyse diagnostique e) Demandez au vétérinaire d'effectuer une autopsie sur place et de procéder à un échantillonnage. 2) Avant confirmation du diagnostic a) Suivez les conseils de votre vétérinaire. b) Dressez la liste des allées et venues sur la ferme, des visiteurs et des déplacements d'oiseaux au cours des dix jours précédents. Reportez-vous au registre des visiteurs. c) Appliquez immédiatement les protocoles de biosécurité améliorée. Appliquez les mesures d'abord dans les poulaillers ©DSV/Kallo non touchés et/ou désignez un employé qui s'occupera du/des poulailler(s) touchés. NB : Les protocoles de biosécurité améliorée doivent être établis Photo 5 : Nettoyage et désinfection de matériels au préalable, en collaboration avec votre vétérinaire. SITUATION d) Limitez immédiatement l'accès à la ferme en verrouillant les barrières. Suspendez tout déplacement non essentiel. Le producteur ne peut expliquer les phénomènes suivants: e) Informez tous les employés et membres de la famille de la •augmentation de la mortalité; situation. Demandez-leur de ne pas divulguer l'information •modification des paramètres de production, comme la jusqu'à ce que le diagnostic soit confirmé. consommation d'eau ou de nourriture, la production d'œufs, la f) Appliquez à la lettre les mesures de biosécurité personnelle qualité des coquilles, etc.; avant de quitter la ferme (p. ex. vêtements de ville, chaussures, •apparition de signes cliniques d'une maladie. véhicule), surtout si vous rencontrez d'autres membres de l'industrie avicole, même dans des circonstances sociales. PLAN D'ACTION g) Reportez toute vaccination prévue jusqu'à ce que le 1) Trouver une explication diagnostic soit confirmé. h) Reportez tout déplacement d'oiseaux à l’intérieur et à a) Lancez une enquête à la ferme. Réunissez tous les documents l’extérieur de la ferme. pertinents, y compris les cahiers sanitaires de tous les bâtiments i) Eviter l’introduction de toute nouvelle volaille à la ferme ; ou toutes les bandes. j) Si vous soupçonnez fortement l’influenza aviaire (IA), fondée b) Appelez le vétérinaire et décrivez-lui la situation, y compris le sur l'observation de lésions visibles lors de l'autopsie, même 8
avant la confirmation en laboratoire, demandez que le camion de livraison d'aliments pour volaille termine sa tournée par votre ferme. 3) Après confirmation du diagnostic a) Si le diagnostic confirme qu'il s'agit de l’IAHP, informez votre association de producteurs et le Groupement de défense sanitaire (GDS). Assurez un suivi des mesures de mise en quarantaine. Préparez les documents et les notes (fiches techniques d’élevage, fiches de suivi sanitaires, enregistrements de mouvement des humains et des animaux) qui seront examinés. b) Suivez les directives et les recommandations des services Vétérinaires et n'hésitez pas à poser des questions. c) Dans la mesure du possible, informez les autres producteurs avicoles des environs. Mesure recommandée: Placez l'affiche d’interdiction d’accès aux barrières, en précisant que l'on y a diagnostiqué l’IAHP. 4) Retour à la normale a) Renforcez les procédures habituelles de nettoyage et de désinfection à la ferme. Prolongez le plus possible les périodes de «vide sanitaire» (21 jours normalement). b) Effectuez une surveillance pour détecter la réapparition de la maladie au sein du même élevage ou des autres élevages voisins; observez les signes cliniques et soumettez des échantillons de suivi. c) Consignez l'événement dans les registres de production en fournissant le plus de détails possibles. d) Réinstaurez les mesures de biosécurité habituelles. Remarque importante La maladie de Newcastle, l'influenza aviaire (IA) sont des maladies à déclaration obligatoire en Côte d’Ivoire. La Direction des services vétérinaires (DSV) définit des plans d'intervention et des stratégies visant ces maladies.Toutes les autres maladies sont «non réglementées» et traitées par le producteur et le ©FAO/Adegboye Munkayila vétérinaire. Votre droit à la confidentialité sera respecté, mais nous vous encourageons à informer les Services Vétérinaires et le GDS de la présence possible d'une maladie infectieuse. 9
CHAPITRE V Procédures opérationnelles de prélèvement Sur le terrain, les prélèvements qui peuvent être recueillis sont -feutres indélébiles; variés. Ils comprennent: le sang, les écouvillonnages, les -glacières. échantillons de tissus et des cadavres entiers. L’idéal est Le matériel pour la collecte du sang est constituée de: d’apporter au laboratoire des oiseaux fraîchement morts. •seringues de différentes tailles (par exemple, 1, 3, 6 ml); Les techniques d’échantillonnage de maladies sont présentées •aiguilles (Calibre 21-25); en supposant que: •tubes de prélèvement de sang •toute investigation sera menée par un personnel formé et •compresses; compétent; •gants jetables; •chaque ferme et ses volailles prélevées seront correctement •alcool à 70 %; identifiées; •marqueur. •les précautions de biosécurité et de protection de la santé seront respectées. NB: Les prélèvements sanguins pour les tests immunologiques sont recueillis dans des tubes qui n'ont pas d'anticoagulant, soit 1. MATÉRIEL DE PRÉLÈVEMENT avec un bouchon rouge soit des tubes coniques avec couvercle. Le matériel pour la collecte des cadavres de volailles est Le matériel de prélèvement tissulaire doit être au moins constitué constitué de: de: •gants jetables; -écouvillons stériles; •Ssac scellé; -tubes contenant un milieu de culture; •réfrigérant (glaces…); -pots stériles de prélèvement; •glacière. -coton et des gaz, alcool; -bistouri, couteau, ciseaux, pinces, couteau, scalpel, gants 2. TYPES DE PRÉLÈVEMENTS POUR LE DIAGNOSTIC jetables; DE LABORATOIRE -formol aldéhyde; -formulaire d’expédition; Les types et les objectifs des prélèvements dans le cadre de -seaux, désinfectants; l’IAHP sont consignés dans le tableau 3. -Sashets en matière plastique; TYPE DE PRÉLÈVEMENT OBJECTIFS Ecouvillon trachéal et cloacal Détection virale / confirmation d’infection d’IAHP Organes / tissus /œufs Détection virale/ confirmation d’infection d’IAHP Fientes Détection virale/ confirmation d’infection d’IAHP (moins sensible) Sang Dépistage de circulation virale Surveillance post vaccinale Volailles fraichement mortes ou Détection virale / confirmation d’infection d’IAHP morbides ( laboratoire à proximité ) Tableau 3 : Types et objectifs de prélèvements 10
Les prélèvements (écouvillons et organes) peuvent être sans délais sous réfrigération (glacière + réfrigérant). Si regroupés en pool selon les conditions suivantes: l’échantillon ne peut être traité dans les 48 à 72H après •maximum cinq volailles pour un pool; prélèvement, il faut procéder à sa conservation (à -70 °C). •même espèce; Interdiction d'utiliser la neige carbonique. •même unité épidémiologique; •séparez les écouvillons cloacaux des trachéaux; 5. ENVOI DES PRÉLÈVEMENTS •séparez les organes. Les prélèvements doivent être envoyés dans les plus brefs délais par les moyens les plus rapides (le jour même) au Laboratoire. 3. RÉALISATION DES PRÉLÈVEMENTS Les prélèvements sont réalisés sur place, sans déplacer les 6. MESURES DE BIOSÉCURITÉ animaux. - Les prélèvements sont réalisés in situ sans déplacer les - Ecouvillon orotrachéal: Introduire un écouvillon sec au niveau de animaux. la trachée et racler doucement la paroi. Placer l’écouvillon dans - La personne assurant le prélèvement est munie de vêtements un tube contenant 2 à 3 ml de milieu de transport après avoir de protection (combinaison à usage unique et sur-bottes, cassé le stick applicateur. Des pools de cinq écouvillons masque et lunettes, gants en latex) qui sont éliminés avant de d’oiseaux différents peuvent être utilisés mais doivent appartenir sortir de l’exploitation (incinérés ou enfouis). à la même zone sur les animaux; - Les personnes travaillant sur les lieux sont mises en - Ecouvillon cloacal: Introduire un écouvillon sec au niveau du observation. cloaque et racler vigoureusement la paroi. Placer l’écouvillon dans un tube contenant 2 à 3 ml de milieu de transport après 7. TYPE D’ORGANES PAR POOL avoir cassé le stick applicateur. Des pools de cinq écouvillons d’oiseaux différents peuvent être utilisés mais doivent appartenir Types d’organes frais ou pools d’organes (2-5 volailles) à la même zone sur les animaux; - Fèces: Les fientes des oiseaux sont prélevées avec l’écouvillon Trachée, poumon à partir de fèces fraîchement émis et placés dans un tube contenant le milieu de transport (optimal 1 g). Ce prélèvement est Intestin recommandé dans la surveillance de marchés; Foie et rate -Volailles fraichement mortes: afin de ralentir la décomposition Cerveau (si signe nerveux et canard) des cadavres, il faut mouiller toutes les plumes avec de l'eau savonneuse. Les carcasses doivent être placées dans un sac Tous organes avec lésions scellé et réfrigérées dès que possible. Elles ne doivent pas être congelées sauf lorsque le délai de livraison après la mort peut 8. IDENTIFICATION DU PRÉLÈVEMENT excéder 5 jours. Identifier correctement avec un stylo indélébile: - sérums: prélever 3 à 5 ml de sang total par oiseau, à partir de •les espèces; la veine alaire (adulte) et la veine jugulaire (poussins). Les •la date; prélèvements doivent être réalisés très tôt après le début des •le lieu; symptômes cliniques et pas plus tard que 7 jours. •le type d’échantillon; •le numéro d’identification; 4. CONDITIONNEMENT DES PRÉLÈVEMENTS Photo 6 Il est essentiel de limiter les fuites, d'éviter une contamination Boite de prélèvement croisée touchant l'intégrité du prélèvement et pouvant entraîner identifiée une confusion potentielle sur son identité. Les prélèvements doivent être placés dans un premier récipient NB: Tous les prélèvements doivent être accompagnés de étanche (par exemple, un sac en matière plastique). commémoratifs précisant: Placez le premier récipient dans un second récipient (par •les coordonnées exactes du lieu de prélèvement; exemple une boîte en polystyrène) avec des paquets réfrigérants •la date du prélèvement; commerciaux, réfrigérés ou congelés pour garder les •la date de l'envoi de l'échantillon au laboratoire; prélèvements au frais et réduire la prolifération bactérienne. •la nature des prélèvements; Les échantillons destinés à l’isolement viral doivent être •l'âge, l'espèce affectée; immédiatement conditionnés et conservés pour être acheminés •les symptômes et lésions observés. 11
CHAPITRE VI Protocole d’abattage sanitaire Ces opérations s’effectuent dans le respect des mesures de 2-2. Équipements nécessaires: biosécurité pour les personnes et les véhicules intervenants dans •équipement de protection individuel complet; l’exploitation. Tout le personnel impliqué dans le processus •matériels de désinfection (atomiseurs et pulvérisateurs); d’abattage et d’assainissement doit faire l’objet de suivi sanitaire •désinfectants autorisés; par l’Institut de l’hygiène publique. La mise en œuvre des •des seaux et réserves d’eau; opérations d’abattage nécessite un mécanisme de gestion à •les pelles et pioches; deux niveaux. Une équipe de supervision et une équipe •des sacs poubelles; d’abattage. •du carburant (gasoil) et combustibles; •huile de moteur pour les atomiseurs; 1-Équipe de Supervision •du carburant (essence); •citernes pour usage de monoxyde de dioxyde de carbone; L’équipe de supervision des opérations d’abattage est composée •appareils de pulvérisation de mousse; de: •pinces d’abattage; •un représentant de la Direction des services vétérinaires, chef •rouleaux de sachet plastique; d’équipe; •registres de procès-verbal d’abattage auto-carboné. •un représentant de l’Institut national de l’hygiène publique; •un représentant des services vétérinaires des armées; Lorsque la destruction des carcasses ne se fait pas dans •un représentant de la collectivité ou de la Sous-préfecture; l’élevage concerné, surtout dans le cas des marchés de volailles •un représentant de la Direction des productions d’élevage vivantes, la collectivité, en accord avec les services de (opération d’indemnisation); l’environnement, doit indiquer un endroit adéquat pour la •un représentant des forces de sécurité et de défense; destruction des carcasses et tout autre produit contaminé. •un représentant de l’interprofession avicole; •un vétérinaire conseil ou du vétérinaire privé de la zone; Abattages •un représentant de la Direction régionale. •Les propriétaires des exploitations d’élevage doivent être 2- Équipe de mise en œuvre informés par l’administration des opérations d’abattage; •Le personnel d’abattage doit respecter le bien- être animal. 2-1. L’équipe de mise en œuvre de l’abattage est •Ne pas abattre sous le regard des populations; composée de: •Bien planifier la mise en œuvre de l’abattage (abattre d’abord •agents vétérinaires; les animaux infectés, les animaux contacts, puis les autres •personnel recruté pour l’abattage, la destruction; animaux); •personnel recruté pour le nettoyage et la désinfection; •Lorsque l’abattage se fait par dislocation cervicale (subdivisé le •un représentant des forces de sécurité et de Défense. bâtiment en deux zones à l’aide d’un grand sachet plastique. L’effectif des équipes sera fonction de la taille du foyer et de la 2-3. Méthode d’abattage zone. Il est important que les membres des équipes soient formés à: Le Comité technique national de lutte contre IAHP doit identifier •la connaissance brève de l’IAHP; en fonction de la situation, la méthode d’abattage qui sera •les techniques d’abattage et de désinfection; utilisée. Ce choix dépend de: •l’utilisation des atomiseurs; -type de l’élevage: industriel ou traditionnel; •l’identification des espèces et leur âge; -nombre d’oiseaux; •renseignement des fiches d’abattage; -caractéristiques des locaux d’élevage; •la biosécurité lors des opérations d’abattage et -matériels et compétences disponibles. d’assainissement. Pour les élevages à petite échelle, les marchés d’oiseaux vivants . 12
des services vétérinaires, le propriétaire, un représentant de collectivité ou les autorités coutumières); •remettre un exemplaire du procès-verbal au propriétaire et au représentant des autorités locales. NB : Les animaux abattus du fait de mesures de contrôle visant à faire face à un foyer d’influenza aviaire, ne doivent pas entrer dans la chaine alimentaire pour la consommation humaine et animale. 1. Troupeaux industriels 1.1. Gazage des oiseaux Le gazage nécessite des préparatifs qui ont pour objectif de rendre le poulailler étanche. ©DSVKallo On remplace l'une des portes par une feuille de contre-plaqué Photo 7: Méthode d’abattage par gazage percée d'une ouverture par laquelle on fait passer les tuyaux d'alimentation en CO2 ou monoxyde de carbone. Les conduites d'eau sont ensuite vidangées, les lumières éteintes, puis on pose etc., la méthode d’abattage retenue est la dislocation cervicale à des feuilles de plastique pour rendre le poulailler étanche. Les l'aide des mains enfilées de gants. Des burdizzos, des pinces ventilateurs doivent être obstrués en tout dernier. S’assurer que coupe-os ou des sécateurs seront utilisées afin abattre un grand tout le personnel est sorti du poulailler. Pomper du CO2 amené à nombre de volaille aux cous forts (tels que des oies et des l'exploitation dans de gros camion-citerne. Pour les poulaillers à canards). Pour un grand nombre d'oiseaux (comme dans des deux étages, utiliser des tuyaux spéciaux à deux voies pour entreprises d'élevage commercial), la méthode retenue est le accélérer l'euthanasie des oiseaux de l'étage. Continuer de gazage avec de l'anhydride carbonique ou l’utilisation de pomper du CO2 dans le poulailler pendant 1 ou 2 minutes après mousse. qu'on ait cessé d'entendre les oiseaux; l'opération prend Pour procéder à l’abattage dans les normes de biosécurité et du habituellement de 8 à 20 minutes, tout dépendant du nombre respect du bien être animale, les interventions suivantes seront d'oiseaux et de l'aménagement du poulailler. préconisées: Une fois le pompage du gaz terminé, l'entrée dans le poulailler •faire un rappel des mesures de sécurité du personnel (risques doit être interdite, de façon très claire et les plastiques et autres liés à l’emploi des pinces, à la manipulation de produits dispositifs d'étanchéité laissés sur le bâtiment au moins 10-12 désinfectants corrosifs ou toxiques, à la contention des animaux, heures. Par la suite, une équipe de personnes spécialement etc.), formées portant tout l'équipement de protection nécessaire •respecter les mesures sanitaires pour éviter toute dissémination pénètre brièvement dans le poulailler pour enlever les feuilles de du virus (désinfection des bottes, des véhicules, etc.); plastiques et mettre en marche les ventilateurs des sorties d'air. •éviter toute souffrance inutile pour les animaux; Tenir compte de la capacité de renouvellement de l'air pour •sortir les cadavres des cages ou des bâtiments avant qu’ils ne permettre à l'équipe de retourner dans le bâtiment pour mesurer soient raides (prévoir personnel et matériel nécessaires); la concentration de CO2 et de NH3. Lorsque la concentration de •asperger de désinfectant les cadavres et les bâtiments ou CO2 a baissé à moins de 50 000 ppm et celle de NH3 à moins enclos ayant hébergé les animaux récupérer et détruire avec les de 25 ppm, le personnel chargé de l'élimination des carcasses cadavres tous les produits animaux (fientes, œufs, etc.); peut être autorisé à pénétrer dans le poulailler. L’opération peut •nettoyer et désinfecter le secteur où l'abattage a eu lieu; aussi être réalisée en utilisant un camion rendu étanche et en y •nettoyer et désinfecter tous les objets qui ont été en contact plaçant les animaux. L’inconvénient de cette méthode est qu’elle avec du sang, des plumes ou tout autre fluide de volaille, ainsi nécessite du personnel formé à l’utilisation de cette méthode et que des excréments ou d'autres pièces animales après entraîne donc l’intervention d’une équipe supplémentaire sur le l'abattage; foyer. •établir et faire signer à la fin des opérations d’abattage un procès-verbal d’abattage par les différentes parties (représentant 13
2. Petits troupeaux Enfouissement Pour l'abattage intégral des petits troupeaux, on peut avoir recours à l'injection létale, au gazage au dioxyde de carbone ou •l'enfouissement se produira aussi près que possible du secteur à la dislocation cervicale, selon l'espèce d'oiseau à abattre et la infecté de sorte que les matériaux infectieux ne soient pas disponibilité de matériels. La dislocation cervicale sert pour les transportés à une longue distance. poulets, le CO2 pour les canards et les oies, et l'euthanasie •le terrain ne doit pas présenter de pente. Si elle existe, elle doit chimique pour les espèces de grande taille comme l'autruche, ou être faible, inférieure à 7% ; il doit être facile à creuser sur une pour les oiseaux de compagnie. Une fois les oiseaux abattus, on épaisseur de 2 à 4 mètres mais il doit être situé en dehors des prélève des échantillons pour les épreuves diagnostiques, puis les zones humides ou inondables. carcasses sont enfouies ou incinérées sur place. •la zone d’enfouissement doit respecter les servitudes publiques prévues (les conduites d’eau, lignes électriques enterrée, autres 2-4. Destruction des carcasses réseaux...) et le terrain doit être situé en dehors des zones de protection des captages d’eau destinées à la consommation humaine et à plus de 200 mètres de toute habitation, •le trou d'enfouissement doit être assez profond pour que l'on puisse y mettre tous les oiseaux morts. •l'inspection de l'emplacement des puits d'enterrement après leurs fermetures sera recommandée de sorte que des mesures appropriées puissent être prises s'il y a des infiltrations ou d'autres problèmes. •déversement de la chaux au fond de la fosse : un lit de chaux vive est déposé au fond de la fosse creusée, •Vider les sachets contenant les carcasses de poulet, les œufs, ©DSV/Kallo la litière ou le fumier dans la fosse •recouvrir d’une couche de terre, puis de chaux, puis d'une couche de terre Photo 8 : Carcasses à l’intérieur des sacs ; veiller à ne pas propager •une fois la fosse pleine, recouvrir d’une dernière couche de les particules contaminées terre d’environ ½ mètre. •aspersion de l'ensemble du site d'enfouissement et ses abords L'incinération et l'enfouissement sont les méthodes qui peuvent avec un désinfectant; être utilisées pour l'élimination des carcasses des oiseaux infectés. NB : Les cadavres et déchets peuvent être entassés sur un Les oiseaux, les œufs, la litière et le fumier provenant d’élevage bucher dans la fosse et brulés avec du liquide inflammable. infectés doivent être incinérés et/ou enfouis sur place. Pour les •Creuser une fosse d’au moins deux (2) mètres d’épaisseur (les déplacer des locaux vers la fosse d’enfouissement, il faut les dimensions vont varier en fonction de la quantité de compost); placer à l’intérieur de sachets en plastiques de grande taille (type •Brûler les carcasses jusqu’à calcination complète; sachet poubelle) afin d’éviter la dissémination des plumes ou •Fermer la fosse; poussières. Préparation L’agent DSV/DR/DD/VP doit identifier, au niveau des exploitations infectées, les sites où peuvent être creusées des fosses d’enfouissement. Ces sites doivent être préparés sur un terrain facile à creuser (argile de qualité supérieure, réduisant au minimum le risque d'infiltration) et pour lequel il n’y a aucun ©DSV/Kallo risque de contamination de la nappe phréatique. Photo 9: Fosse pour destruction de carcasses NB : lorsque la technique de chaulage est utilisée, il est important de veiller à ce que la zone ne soit pas pillée par des animaux ou des individus. 14
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