Market News Etudes Economiques & Stratégie - Aurel BGC

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Market News
Etudes Economiques & Stratégie

                       Wall Street regarde les risques et incertitudes…
                             S&P 500 : 4 300 (- 1,3%) / VIX : 22,96 (- 8,6%)

                             Dow Jones : 34 003 (- 0,9%) / Nasdaq : 14 256 (- 2,1%)

                             Nikkei : 27 736 (- 2,5%) / Hang Seng : 24 087 (+ 0,2%) / Asia Dow : - 0,9%

                             Pétrole (WTI) : 77,74 $ (+ 0,2%)

                             10 ans US : 1,496% / €/$ : 1,1596 $ / S&P F : + 0,02%
                       (À 7h30 heure de Paris, Source : Marketwatch)

Indice S&P 500             Etats-Unis

                       Un début de semaine difficile pour les actions américaines. Les investisseurs
                       regardent les risques, et ils sont nombreux sur ce début de semaine : les chiffres
                       de l’emploi américain, qui seront publiés vendredi par le BLS, pourraient ouvrir
                       la porte à un début de tapering du Fed, la hausse des cours du pétrole alimente
                       les craintes inflationnistes et le recul du pouvoir d’achat des ménages, le risque
                       « tensions commerciales » entre les États-Unis et la Chine revient avec les
                       discutions autour du bilan de la « phase 1 » des accords passés avec
                       l’administration Trump, enfin, la possibilité d'un défaut de paiement de la dette
                       ne rassure pas ! La liste est longue et la hausse des taux longs du Trésor,
                       entraînant la chute des grandes valeurs technologiques, a surement découragé
                       les plus optimistes. Le Dow Jones recule de 0,9% mais la baisse est plus sévère
                       sur l’indice Nasdaq avec une chute de 2,1% et le S&P 500 perds 1,3%. Le VIX
                       est en hausse de 8,6% à 22,96. Les valeurs des services de communication
                       (« effet Facebook » à – 2,1%), après les valeurs technologiques (- 2,4%), ont été
                       les plus grandes perdantes, tandis que, logiquement, l'énergie a été le plus grand
                       gagnant parmi les secteurs. La représentante américaine au commerce,
                       Katherine Tai, a promis des « discussions franches » avec son homologue
                       chinois Liu He concernant l'accord de phase 1 conclu sous l'administration de
                       l'ancien président Trump. « Par-dessus tout, nous devons défendre -- jusqu'au
                       bout -- nos intérêts économiques », a déclaré Mme Tai, « cela signifie prendre
                       toutes les mesures nécessaires pour nous protéger contre les vagues de
                       dommages infligés au fil des ans par la concurrence déloyale ». Les marchés
                       s'inquiètent également de voir les États-Unis se rapprocher de leur tout premier
                       défaut de paiement, car aucun des partis politiques n'a donné de signes de
                       compromis sur la limite de la dette fédérale. Le président Joe Biden a déclaré
                       lundi qu'il ne pouvait pas garantir le relèvement du plafond de la dette du pays
                       dans deux semaines, face à l'opposition des républicains selon CNN.
                       Mauvaise journée pour Facebook (- 4,9%) : l’un de ses anciens employés a
                       affirmé que la société de médias sociaux privilégie les profits au détriment du
                       bien-être de ses utilisateurs et qu'elle n'a pas beaucoup progressé dans sa
                       campagne contre les discours haineux sur sa plateforme. Une audition,
                       aujourd’hui au Sénat, doit porter sur ce sujet. Ces révélations montrent pour le
                       président américain Joe Biden que Facebook « ne sait pas se réguler soi-
                       même », d'après sa porte-parole Jen Psaki. De plus, des milliers d'utilisateurs de
                       Facebook, d'Instagram, son application de partage de photos, et de WhatsApp,
                       son application de messagerie, n'ont plus accès à leurs services. Les problèmes
techniques ou de cybersécurité qui bloquent temporairement l'accès à des sites
et applications ne sont pas rares. Mais c'est « la plus importante jamais
observée » par Downdetector. La société n'a toujours pas donné d'explications
officielles à la gigantesque panne. Selon des experts en cybersécurité, elle serait
liée à des mises à jour du système informatique de routage, qui permet de relier
les serveurs aux noms de domaine. La messagerie Telegram est passée de la
56e à la 5e place des applications gratuites les plus téléchargées aux Etats-Unis,
en un jour.
L’action Merck poursuit sur sa tendance de vendredi et connait la meilleure
performance du Dow Jones, avec un gain de 2,1%. La société a déclaré vendredi
qu'elle demanderait une autorisation d'utilisation d'urgence aux États-Unis et
ailleurs pour sa pilule thérapeutique antivirale expérimentale COVID-19.
Logiquement, Moderna, producteur de vaccins COVID-19, a prolongé la baisse
de la semaine dernière, chutant de 4,5 %. Ce matin, l'Australie a annoncé qu’il
va se procurer 300 000 unités du traitement expérimental de Merck & Co, a
annoncé le Premier ministre Scott Morrison, alors que l'Etat de Victoria a recensé
le plus grand nombre quotidien de contaminations dans le pays depuis le début
de l'épidémie (1 763 nouvelles contaminations en dépit des mesures de
confinement). « Ces traitements signifient que nous allons être en mesure de
vivre avec le virus », a dit le chef du gouvernement australien à Nine News, alors
que l'Australie prévoit d'autoriser de nouveau les déplacements internationaux
de ses citoyens et résidents permanents à compter de novembre.
L’action Tesla (+ 0,8%) bénéficie de son annonce de la livraison de 241 300
voitures électriques au troisième trimestre, un chiffre record qui dépasse les
attentes des analystes financiers. Johnson & Johnson (- 0,8%) compte demander
cette semaine à l'agence américaine des médicaments d'autoriser une dose de
rappel de son vaccin anti-COVID-19. Teva (- 0,8%) a annoncé l'interruption
temporaire de la production de médicaments de son usine d'Irvine (Californie)
afin de résoudre les problèmes soulevés par la FDA après une inspection. S&P
Global (- 2,9%) a fait des concessions pour tenter d'obtenir l'approbation de
l'autorité européenne de la concurrence au rachat d'IHS Markit pour 44 Mds $,
selon un document de la Commission européenne. Le groupe suédois de
technologie automobile Veoneer a annoncé lundi que le fabricant de puces
Qualcomm (- 1,6%) et le groupe d'investissements SSW Partners avaient conclu
un accord définitif en vue de son rachat pour 4,5 Mds $.

 Asie

Les marchés asiatiques sont encore dans le rouge ce matin, pénalisés par la
clôture négative de Wall Street, notamment des valeurs technologiques, mais
aussi par la hausse des cours du pétrole ou les incertitudes sur le chinois
Evergrande. Très affecté par l’ouverture dans le rouge de Hong Kong, l’indice
Nikkei a cédé plus de 3% avant de se reprendre et perdre « seulement » 2,5%
avec le retour symbolique dans le vert du Hang Seng (+ 0,2%).
Les inquiétudes sur les perspectives de croissance en Chine ou les risques
inflationnistes qui pourraient pousser les banques centrales à « ajuster » leur
politique monétaire sont cités comme des éléments négatifs. Le nouveau
ministre de l’Économie, M. Yamagiwa, a pourtant indiqué qu’il dévoilera un
nouveau plan de relance avant la fin de l’année…
Au niveau des banques centrales, sans surprise, la RBA a laissé inchangée sa
politique monétaire.
L’actualité des sociétés est marquée par Fast Retailing (- 7,0%) qui a annoncé
une chute de ses ventes de 19,1% de sa marque phare Uniqlo au Japon en
septembre, sur un an et à périmètre constant. Le yen recule un peu par rapport
au dollar. Les cours du pétrole poursuivent leur hausse, + 0,2% pour le WTI ce
matin en Asie.
Change €/$          Changes et Taux
                   Sur la séance d’hier, l'euro a regagné un peu de terrain face au dollar dans un
                   marché déjà focalisé sur les données de l'emploi américain attendues en fin de
                   semaine, qui pourraient confirmer l'hypothèse d'un resserrement de la politique
                   monétaire américaine. Avant le rapport de vendredi publié par le département du
                   travail, les investisseurs suivront mercredi l'enquête ADP sur l'emploi dans le
Taux 10 ans (US)   secteur privé aux États-Unis. A la clôture de Wall Street, l'euro reprenait 0,2% à
                   1,1624 $ pour un euro, sans trop s'éloigner de son plus bas en 14 mois atteint
                   jeudi à 1,1563 $. La « faiblesse » du dollar pourrait aussi s’expliquer par le risque
                   de défaut de l’Etat fédéral et l’absence d’accords sur les plans de l’administration
                   Biden dans les infrastructures et les réformes sociales.
                   Le marché obligataire a connu une légère tension, liée à la hausse des
                   anticipations d’inflation face à une remontée rapide des cours du pétrole. Mais,
                   face à la chute des indices boursiers, les investisseurs ont limité le rebond des
                   taux longs. Au final, la hausse sur le Bunds à 10 ans est de + 0,2 pb, à - 0,219%,
                   comme pour les OAT (à 0,132%). Les taux longs américains gagnent 1 pb (à
                   1,477%). Au niveau des pays du Sud de l’Europe, les taux longs restent stables :
                   les Bonos espagnols sont à 0,423% et les BTP italiens à 0,825% (+ 0,5 pb). Les
                   Gilts britanniques se tendent de +1 pb de base à 1,0140%.

Pétrole (WTI)       Pétrole

                   Les cours du pétrole se sont de nouveau envolés sur la séance d’hier. Les
                   investisseurs étaient prudents, dans l’attente de la décision de l’OPEP+, mais
                   l’annonce du maintien de son calendrier de relèvement très progressif de la
                   production a laissé la porte ouverte à des achats spéculatifs, dans la perspective
                   d’un rebond de la demande. Le WTI américain inscrit un plus haut depuis 2014
                   et le Brent depuis 2018 ! Le WTI a atteint, en séance, 78,38 $ sur son contrat de
                   décembre. Il a terminé en hausse de 2,3%, à 77,62 $ par rapport à la clôture de
                   vendredi. Le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en
                   décembre a également touché 82 $ en séance, une première depuis le 11
                   octobre 2018, avant d'achever sa course à 81,26 $, en progression de 2,5%.
                   L’OPEP+, comme attendu, a confirmé qu'ils se cantonneraient à relever de
                   400 000 barils par jour leur production en novembre, conformément au calendrier
                   annoncé en juillet. Pour la majorité des investisseurs, ce relèvement sera
                   insuffisant pour faire face à la demande de brut. L'arrivée de l'hiver pourrait
                   encore accélérer le report de la demande de gaz naturel, dont les prix sont très
                   élevés, vers le pétrole. Certains analystes, toujours prêts à « tirer le trait »,
                   parlent déjà d’un pétrole à 100 $ le baril pour la fin d’année ! Un scénario difficile
                   à défendre, car une remontée aussi rapide des cours générerait de fortes
                   tensions inflationnistes dans les économies développées, pénalisant fortement
                   la croissance, et induirait un rebond de l’offre non-OPEP+. Le seuil des 80 $ pour
                   le WTI est souvent considéré comme déterminant pour la rentabilité des puits de
                   pétrole de schiste aux Etats-Unis. Mais, pour certains analystes, ce statu quo de
                   l’OPEP+ cache que plusieurs pays ne peuvent produire plus. La plupart des
                   membres respectent parfaitement les quotas, voire produisent moins que ce à
                   quoi ils ont droit. Le Nigeria, l'Angola ou encore la Libye continuent de faire face
                   à leurs éternels problèmes d'infrastructures, d'investissements et de sécurité. Le
                   débat reste donc ouvert sur l’évolution de l’offre dans les prochains mois. Les
                   membres de l'alliance de producteurs ont par ailleurs convenu de se retrouver le
                   4 novembre.
Les « news Market Mover »
                                                         Le Vice-président de la BCE : un risque de retour « structurel » de l’inflation
                                                          dans la zone euro

                                                         Biden fait monter la pression sur un risque de défaut de l’Etat fédéral.

                                                     Le président américain a déclaré qu’à cause d'une opposition républicaine
                                                     « irresponsable », il ne pouvait « pas garantir » que les Etats-Unis ne feraient
                                                     pas défaut sur leur dette le 18 octobre, pour la première fois de leur histoire. Le
                                                     défaut de paiement, ce sont les taux d'intérêt qui montent, les retraites qui
                                                     vacillent, les salaires de certains fonctionnaires qui sont menacés, tout comme
                                                     les prestations sociales des vétérans, a dit Joe Biden. Bref, une « météorite » qui
                                                     s'abattrait sur l'économie. Le président des Etats-Unis a martelé que si cela
                                                     arrivait, ce serait la faute d'une opposition républicaine « dangereuse » et
                                                     « irresponsable ».
                                                     Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos estime l'accélération récente de
                                                     l'inflation en zone euro est due à des facteurs structurels liés aux difficultés dans
                                                     la chaîne d'approvisionnement et la banque centrale va surveiller tout signe de
                                                     hausse des salaires. Luis de Guindos a réaffirmé les prévisions d’inflation de la
                                                     BCE, mais a averti que certains des facteurs du récent pic inflationniste,
                                                     comme les goulets d'étranglement et la hausse des prix de l'énergie,
                                                     avaient un impact « structurel » et pourraient conduire à des
                                                     revendications salariales : « Cette augmentation de l'inflation ne répond pas
                                                     seulement à des effets de base, il y a également une composante qui aura un
                                                     impact plus structurel. Cela a un impact qui va bien au-delà de ce que nous
                                                     attendions il y a seulement quelques mois ». La politique monétaire de la BCE
                                                     devra évoluer si l'inflation devient permanente en raison de la persistance de ces
                                                     facteurs ou de leur impact sur les négociations salariales, a indiqué Luis de
                                                     Guindos : « nous devons être prudents car les négociations salariales ne font
                                                     que commencer et la perception de l'inflation devient plus évidente au fil du
                                                     temps ». Cela pourrait ouvrir la voie à la fin du programme d'urgence d'achats
                                                     d'actifs PEPP en mars prochain selon des sources de Reuters. Une décision est
                                                     attendue en décembre.

                                                                       en collaboration avec
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