Market News Etudes Economiques & Stratégie - Aurel BGC
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Market News Etudes Economiques & Stratégie Wall Street n’a peur de rien ! S&P 500 : 4 520 (+ 0,7%) / VIX : 15,70 (- 3,7%) Dow Jones : 35 457 (+ 0,6%) / Nasdaq : 15 129 (+ 0,7%) Nikkei : 29 258 (+ 0,2%) / Hang Seng : 26 085 (+ 1,2%) / Asia Dow : + 0,5% Pétrole (WTI) : 82,59 $ (- 0,5%) 10 ans US : 1,654% / €/$ : 1,1653 $ / S&P F : - 0,09% (À 7h30 heure de Paris, Source : Marketwatch) Indice S&P 500 Etats-Unis Les investisseurs sont rassurés par les résultats d’entreprises alors que l’actualité économique était faible. Mais, le plus surprenant est l’absence de réaction du marché actions à la remontée des taux longs et du pétrole sur la séance d’hier. Le S&P 500 affiche une hausse de 0,7% et le Nasdaq connait une performance similaire. Il y a encore quelques jours, les taux à 10 ans à 1,7% auraient lourdement pénalisé les valeurs technologiques. De plus, Procter & Gamble a confirmé que les hausses des coûts pouvaient lourdement pénaliser les résultats des entreprises. Mais, les investisseurs préfèrent regarder vers les valeurs comme Netflix, qui a publié après la clôture des marchés, ou les valeurs de la santé, comme Johnson & Johnson (+ 2,3%), que de penser au risque inflationniste. Parmi les onze secteurs majeurs du S&P-500, neuf ont fini la séance dans le vert. Procter & Gamble (- 1,2%) a prévenu qu'il ferait face au cours de son exercice 2022 à une charge de 2,3 Mds $ en raison de la hausse des coûts des produits de base et du fret. Un montant qui aura un impact négatif de 90 cents sur le bénéfice par action annuel. Des coûts supplémentaires se sont déjà fait ressentir dans les chiffres du dernier trimestre puisque P&G a vu sa marge opérationnelle reculer de 260 pb sur un an. Ils ont également fait reculer le bénéfice par action à 1,61 $ contre 1,63 $ il y a un an. Les ventes ont quant à elles progressé de 5%, et 4% en organique (cf. Les US en actions). Johnson & Johnson (+ 2,3%) a relevé sa prévision de bénéfice ajusté pour 2021 tout en confirmant tabler sur 2,5 Mds $ de chiffre d'affaires généré par les vaccins contre la COVID-19 cette année. Haliburton (+ 0,4%) a publié un chiffre d'affaires inférieur au consensus au titre du troisième trimestre, tandis que le bénéfice trimestriel est ressorti conforme aux attentes. Alibaba (+ 6,1%) a annoncé avoir développé une puce destinée à faire fonctionner les serveurs de ses centres de données d'informatique dématérialisée. Le programme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) destiné à fournir aux pays pauvres un accès équitable aux produits contre la COVID-19 se fixe pour objectif la fourniture d'un traitement antiviral à 10 dollars par posologie pour les patients atteints d'une forme modérée de la maladie, montre un projet de document consulté par Reuters. La pilule molnupiravir développée par le groupe pharmaceutique américain Merck (+ 3,0%) sera probablement l'un de ces médicaments. Facebook (+ 1,4%) a accepté de verser jusqu'à 14,25 millions $ pour solder des poursuites des autorités américaines accusant le groupe d'avoir réservé certains postes bien payés à des salariés étrangers au détriment de citoyens américains ou de résidents permanents.
Google (+ 0,1% en électronique) a présenté, hier soir le Pixel 6, sa nouvelle gamme de smartphones, un marché sur lequel la société n’a jamais réussi à percer. Son processeur, baptisé « Tensor », le premier conçu par Google, et « la plus importante innovation mobile dans l'histoire de notre entreprise », a assuré Peter Prunuske, directeur des produits Pixel, « C'est le point culminant d'années d'investissement dans l'intelligence artificielle ». Aux États-Unis et au Canada, Google détenait en septembre moins de 2% de parts de marché, loin derrière l'Américain Apple (53%) et le Sud-Coréen Samsung (28%), d'après le site Statcounter. Dans le monde entier, il ne figure même pas au classement. Toujours, après clôture des marchés, United Airlines (+ 2,3% en électronique) a annoncé une perte ajustée moins marquée qu'attendu, profitant du rebond de la demande : sa perte ajustée est de 1,02 $ par action, contre une perte de 8,16 $ par action un an plus tôt, au pic de la pandémie de coronavirus et 1,67 $ de perte attendue par le consensus. Grâce aux aides fédérales destinées à compenser l'impact de la crise sanitaire, United Airlines a affiché un bénéfice net de 1,44 $ par action. Son chiffre d'affaires s'est établi à 7,75 Mds $, contre 2,49 Mds $ en 2020 et 7,64 Mds $ prévus. La compagnie aérienne a dit s'attendre pour le trimestre actuel à retrouver 70% de son niveau d'activité en 2019. Enfin, très attendu, Netflix (- 1,3% en électronique) a annoncé 4,4 millions d’abonnés supplémentaires en net et son chiffre d’affaires est en hausse de 16% avec un bénéfice net de 1,44 Mds $ (+ 83%). Le groupe prévoit de gagner encore 8,5 millions d'abonnés en net au quatrième trimestre, en ligne avec les prévisions du marché (cf. Les US en actions). Asie Dans le sillage de Wall Street, les marchés asiatiques sont dans le vert. Les actions asiatiques profitent d’un rebond des valeurs technologiques dans toute la région. Les marchés chinois effacent une partie de leurs pertes, après des données économiques décevantes, tandis que l’amélioration de la confiance des investisseurs pèse sur le dollar. L’indice Nikkei est en hausse de 0,3%. L’action SoftBank progresse de 3%. Hong Kong s’offre un rebond de 1,2% avec une hausse de 2,4% de son indice technologique (+ 6% pour Alibaba après l’annonce de sa nouvelle puce). Shanghai stagne, le Kospi recule de 0,2% mais la bourse australienne gagne 0,5%. Les investisseurs asiatiques sont rassurés par les propos du président Biden. Il s'est montré optimiste quant à l'adoption de ses grands plans de relance au Congrès, après des négociations intensives avec des élus démocrates réticents. Le yen baisse par rapport au dollar, un mouvement de change favorable pour les valeurs japonaises exportatrices. Le titre Sony (+ 1,6) profite des propos optimistes du CEO de Netflix, alors que le groupe japonais est lui aussi un acteur majeur de l'industrie du cinéma et du divertissement. Les titres de fabricants nippons d'équipements pour l'industrie des semi-conducteurs étaient par ailleurs dopés par des informations du journal japonais Nikkan Kogyo selon lesquelles le géant américain Micron compterait investir 800 milliards de yens (6 Mds €) pour bâtir une nouvelle usine de puces-mémoires DRAM au Japon. Tokyo Electron gagnait ainsi 1%, Screen Holdings 2,0% et Micronics Japan 2,1%. Change €/$ Changes et Taux L'euro est monté pour la cinquième séance d'affilée face au dollar, atteignant un plus haut en trois semaines, dans un marché moins confiant dans la politique monétaire américaine à venir, tandis que le bitcoin s'approchait de son plus haut historique après le lancement d'un ETF Bitcoin. L'euro gagne 0,3% à 1,1640 $. Depuis mercredi dernier, l’euro reprend 1,1% face au billet vert, même si elle
Taux 10 ans (US) cède encore 0,6% sur un mois et 4,6% depuis le début de l'année. Le recul des mises en chantier, après l’annonce d’une contraction de la production industrielle, lundi, pèse sur la perception de la croissance américaine par les cambistes. Du côté de la Banque centrale, les incertitudes autour du renouvellement du mandat de Jerome Powell à la tête de la Fed commencent à poindre. Le patron de la Fed est sous les feux de la rampe alors que des documents officiels ont montré qu'il avait cédé des fonds en Bourse l'année dernière pour un montant évalué entre un et cinq millions de dollars, à la veille d'une baisse du marché. Cette opération repose la question de l'éthique de telles transactions financières pour des hauts responsables de la politique monétaire américaine. Deux présidents d'antennes régionales de la Fed, à Dallas et Boston, ont annoncé fin septembre leur démission après avoir été sous le feu des critiques à la suite de transactions boursières discutables. Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin prenait 3,1% à 63 271 $, semblant en route pour bientôt renouveler son record d'avril à 64.870 $. Au niveau du marché obligataire, la séance d’hier a été marquée par une consolidation. Le T-bond est monté de 5 pb, à 1,6340% et le 30 ans s’est établi au-dessus du seuil symbolique des 2,0% (à 2,04%). Les investisseurs semblent avoir plus réagi à la poursuite de la hausse des cours du pétrole qu’aux indicateurs économiques, notamment de la baisse sensible des mises en chantier (avec un net recul des dépôts de permis de construire). Le WTI à 83 $ le baril inquiète. Pas de statistique économique significative en Europe, le marché obligataire européen suit le marché américain avec une hausse de 4 pb des OAT, à 0,235%, de 4,5 pb des Bunds, à – 0,1040%, de 4 pb des Bonos, à 0,532%, et, enfin, les BTP Italiens prennent 5,5 pb, à 0,954%. Enfin, outre- Manche, les Gilts se tendent plus modestement de 3 pb à 1,167%. Pétrole (WTI) Pétrole Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse sur la séance d’hier, malgré les signaux de ralentissement de l'économie un peu partout dans le monde. A New York, le WTI, pour livraison en novembre, a enchaîné sa quatrième séance de hausse consécutive pour clôturer à son plus haut niveau depuis le 13 octobre 2014, il y a sept ans, à 82,96 $, en hausse de 0,6% ou 52 cents. Quant au baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, coté à Londres, il a gagné 0,9% ou 75 cents, pour terminer à 85,08 $. La publication du PIB décevant en Chine au troisième trimestre, production industrielle en baisse ou des mises en chantier en recul en septembre aux États-Unis et même l’annonce que les autorités chinoises pourraient intervenir sur le marché du charbon, pouvant réduire les transferts de demande du marché du charbon vers celui du pétrole, n’ont pas freiné la hausse des prix du pétrole. Des opérateurs accumulent des options d'achats à des prix sensiblement supérieurs à 90 $ sur le WTI, ce qui montre qu'une partie du marché table sur une poursuite du mouvement à la hausse. Les chiffres sur les stocks américains de brut, attendus en hausse pour la quatrième semaine consécutive, aujourd’hui, seront attendus... Les prix à terme du charbon en Chine ont chuté de 8%, la plus forte baisse autorisée, après les déclarations de la principale autorité de planification du pays évoquant une possible intervention directe : « La hausse actuelle des prix a complètement dévié des fondamentaux de l'offre et de la demande. (…) La saison hivernale approche et les prix montrent toujours une tendance à la hausse irrationnelle ». La loi chinoise autorise le gouvernement à encadrer les prix et les marges, a rappelé la Commission en promettant de s'attaquer à toute irrégularité éventuelle et à maintenir l'ordre sur le marché. Les prix à terme du charbon affichent encore un bond de 260% depuis le début de l'année. De plus, la Chine est en passe d'augmenter de près de 6% sa production de charbon. Dans un communiqué, la Commission nationale du développement et des réformes
(NDRC) a indiqué lundi que 153 mines avaient été autorisées depuis le mois dernier à accroître leur capacité de production de 220 millions de tonnes par an. Rapporté à la production totale de la Chine l'an dernier (3,84 milliards de tonnes), il s'agit d'une hausse de 5,7% des capacités en charbon. Les « news Market Mover » Fed : le tapering est acquis, une hausse des taux directeurs en 2022 est ouvertement évoquée (Waller) Pas de hausse des taux pour la BCE d’ici la fin de 2022 (Villeroy de Galhau) Dans des remarques prononcées devant l'Institut de recherche de politique économique de Stanford, le gouverneur de la Fed, Christopher Waller évoque une possible réponse plus agressive face à l'inflation. Dans un discours sur les perspectives économiques et risque sur l’inflation, il indique « the next several months are critical for assessing whether the high inflation numbers we have seen are transitory. If monthly prints of inflation continue to run high through the remainder of this year, a more aggressive policy response than just tapering may well be warranted in 2022 ». Il reconnait que l’économie a connu un ralentissement, en partie du fait du variant Delta, et que des tensions dans les chaînes de production perturbent l’activité. Ce sont des « phénomènes temporaires ». Sur le marché du travail, il indique « the labor market has experienced a healthy recovery, but it is not fully healed. While there is still room to improve on the employment leg of our mandate, I believe we have made enough progress such that tapering of our asset purchases should commence following our next FOMC meeting, which is in two weeks ». Les regards doivent donc se concentrer sur l’inflation. Il indique « Firms are reporting that they have more pricing power now than they have had in many years, as consumers seem to be accepting higher prices », et conclue “After years of running below 2 percent, the recent and sustained increase in inflation clearly represents substantial progress toward our goal”. En conséquence, il a réaffirmé une conclusion réalisée par plusieurs membres du FOMC sur les dernières semaines : « One issue on which we should also be clear is the pace of tapering. I have said in the past that I favor a pace of tapering that would result in the end of asset purchases by the middle of 2022 » mais il prévient “if my upside risk for inflation comes to pass, with inflation considerably above 2 percent well into 2022, then I will favor liftoff sooner than I now anticipate”. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a réaffirmé que la poussée inflationniste actuelle, alimentée par la flambée des prix de l'énergie, resterait temporaire et qu'il n'y avait donc aucune raison pour que la BCE augmente ses taux d'intérêt d'ici à la fin de l'an prochain. en collaboration avec Ce document est un extrait du Morning Economique d’Aurel BGC/Altair Economics et peut être considéré comme un avantage non- monétaire mineur. Il ne contient aucune recommandation d’analyste mais a pour but de résumer des informations publiques. Il est également disponible gratuitement et sans limitation sur le site internet d’Aurel BGC.
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