MARTIN VETTERLI " LA SUISSE EST À LA POINTE DANS CERTAINS DOMAINES "
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DOSSIER SPÉCIAL MARTIN VETTERLI « LA SUISSE EST À LA POINTE DANS CERTAINS DOMAINES » « Nous devons Digitalisation et nécessité d’inno- Science Center. Ce centre national, pilo- nous interroger ver figurent aux premiers rangs té par l’EPFL et l’ETHZ, mène dix-huit des préoccupations de très nom- projets académiques dans des domaines sur notre relation breux chefs d’entreprises. Martin aussi variés que la médecine personna- Vetterli, président de l’Ecole po- lisée, les questions environnementales à la technologie. » lytechnique fédérale de Lausanne, ou encore l’Open Science. Nous avons était le conférencier de la 101e As- aussi lancé en décembre dernier le Cen- semblée générale de la CCIF le 3 ter for Digital Trust, une alliance de par- septembre à Fribourg. Le profes- tenaires institutionnels et industriels, seur s’est montré optimiste, tout qui, à terme, permettra d’instaurer une en esquissant les pistes qui peuvent nouvelle forme de confiance numérique. renforcer la place de la Suisse dans Deutsche Version : Seite 19. la transformation numérique en QUE PEUT-ON FAIRE CONCRÈTE- cours. MENT POUR MIEUX SE POSITION- NER DANS LE DIGITAL, AU NIVEAU PROFESSEUR VETTERLI, VOUS PAR- FÉDÉRAL, ET DANS LES CANTONS ? LEZ DE TSUNAMI DIGITAL DEPUIS La formation continue est un élément QUELQUES ANNÉES, LA SUISSE EST- clé afin de permettre aux professionnels ELLE EN BONNE POSITION POUR EN d’être compétents et compétitifs dans TIRER PARTI ? une société irrémédiablement et profon- Nous avons tous les atouts pour créer dément transformée par le numérique. une Swiss Innovation Valley : notre fisca- Pour prendre un exemple que je connais lité, notre économie, notre stabilité poli- bien, l’EPFL, nous nous efforçons d’être tique, notre système administratif, notre innovants en matière de formation hors position géographique au cœur de l’Eu- du campus, avec les MOOCS, des cours rope, nos systèmes de formation duale, en ligne, ou encore plus récemment avec nos ressources importantes pour la re- l’Extension School qui permet à chacun cherche et le développement. Le gouver- d’acquérir les compétences nécessaires nement suisse l’a d’ailleurs bien compris pour profiter des opportunités de l’ère en annonçant, lors de la première Jour- numérique et ce sans avoir besoin de di- née du digital, le 21 novembre dernier, plômes préalables. que la digitalisation et la quatrième ré- volution industrielle étaient des priori- tés pour le pays. Du côté académique, les universités montrent l’exemple en tra- vaillant en réseau et en développant leurs campus en partenariat avec les cantons. Les EPF créent de nouvelles opportuni- tés avec des projets comme le Swiss Data ECHO14 OCTOBRE 2018
VOUS PARLEZ DE « DÉPENDANCE TECHNOLOGIQUE FONDAMENTALE » des données, une grande partie, voire la ma- DE LA SUISSE ET DU RESTE DU MONDE FACE AUX ÉTATS-UNIS ET À LA jorité des données « produites » en Suisse part CHINE, QUI CONCENTRENT TOUS LES GÉANTS TECHNOLOGIQUES. outre-Atlantique ou dans d’autres juridictions. N’EST-IL PAS TROP TARD POUR TENTER DE RATTRAPER CE RETARD ? En comparaison, la Chine et les États-Unis La Suisse n’est pas en retard partout et tout le temps – le pays de l’horloge- « conservent » leurs données et les valorisent. rie, s’il vous plaît ! Elle est même à la pointe dans certains domaines, comme le montrent les récentes acquisitions réalisées par des entreprises étrangères. CONCERNANT LES DONNÉES, CE « NOU- En même temps, la puissance économique et les ambitions technologiques de VEAU PÉTROLE », QUE LES GRANDS ces deux pays ont un impact très important sur le développement de certaines GROUPES DU NUMÉRIQUE VALORISENT technologies. Nous avons aussi une responsabilité éthique : nous devons nous CHAQUE ANNÉE AVEC PLUS DE PERTI- interroger sur notre relation à la technologie ainsi que les choix sociaux et poli- NENCE ET DE PRÉDICTIBILITÉ, QUELLE ATTI- tiques qui en découlent. Dans ce domaine, il est aussi important de se deman- TUDE PRÉCONISEZ-VOUS AUX NIVEAUX der dans quelle société nous voulons vivre, comment nous souhaitons utiliser LÉGAL, ENTREPRENEURIAL ET PRIVÉ ? ces technologies, que de combler le retard. J’aime à dire que la technologie est L’économie de la « donnée » a pris une impor- agnostique, mais pas son application. À travers ses missions d’éducation, de re- tance considérable. C’est un marché estimé à cherche et d’innovation, c’est aussi le rôle d’une institution comme l’EPFL de 720 milliards d’euros (plus de 810 milliards participer à l’appropriation de ces technologies par la société afin qu’elles soient de francs) ces dix prochaines années. C’est un bénéfiques pour toutes et tous. enjeu qui a fait l’objet d’intenses négociations au niveau européen afin qu’on prenne la me- PLUS GÉNÉRALEMENT, COMMENT COMMENCER À DIMINUER CETTE sure de cette économie et qu’on fasse en sorte DÉPENDANCE ? de favoriser la libre circulation des données, Il est nécessaire de travailler à plusieurs niveaux. Et donc, au-delà du maintien tout en tenant compte de la nécessité de les de nos institutions académiques à la pointe de la recherche, d’accompagner la classe politique pour une meilleure compréhension des enjeux liés à la domi- nance actuelle et future des États-Unis et de la Chine. Si on prend l’exemple >> Photo : dbersier.com ECHO 1515 ECHO AOÛT 2018 OCTOBRE
DOSSIER SPÉCIAL MARTIN VETTERLI « LA SUISSE EST À LA POINTE DANS CERTAINS DOMAINES » protéger. L’affaire Snowden a marqué un et à s’unifier économiquement face aux point de rupture à partir duquel une prise États-Unis et à la Chine. Le capital-risque de conscience s’est faite aussi bien au en Europe et en Suisse n’échappe pas au niveau des autorités publiques que des problème et doit permettre de bâtir les « citoyens. L’économie de la donnée ne entreprises du futur sur notre continent, pourra être viable ni durable si les utilisa- dans un monde globalisé. Sans fonds teurs (entreprises, chercheurs, clients, sa- paneuropéens ayant la voilure suffisante lariés, étudiants …) n’ont pas confiance pour constituer des champions euro- C’est la mission des grandes dans le fait que les données personnelles péens, cela sera difficile. Mais des socié- écoles de former les qu’ils confient sont en sécurité. tés comme Index Ventures, Atomico et générations d’ingénieurs et » d’autres commencent à montrer la voie. d’entrepreneurs de demain VOUS DITES : « SUCCESS DOESN’T et de favoriser l’émergence COME FOR FREE ». QU’EST-CE QUE QUELLE PLACE POUR FRIBOURG de pionniers comme en a CELA SIGNIFIE EN TERMES DE FOR- DANS CE TSUNAMI ? toujours compté la Suisse. MATION ? La place économique de Fribourg est très C’est la mission des grandes écoles de active dans le domaine de la construc- former les générations d’ingénieurs et tion qui est un domaine très concerné d’entrepreneurs de demain et de favo- par ce tsunami. La digitalisation im- riser l’émergence de pionniers comme pacte la conception des infrastructures en a toujours compté la Suisse. C’est et des bâtiments, la gestion et le suivi notre rôle, par exemple, de préparer nos des chantiers, la gestion opérationnelle étudiants aux défis et aux besoins créés des bâtiments, la gestion énergétique et par l’impact des technologies. L’intro- tout ce qui touche au confort de l’utili- duction de la pensée computationnelle sateur. Ces questions, avec notamment comme « troisième pilier » du cycle pro- le développement de ce qu’on appelle le pédeutique en plus des maths et de la BIM (Building Innovation Modelling) im- physique est un bon exemple. Nos étu- pliquent tous les corps de métier actif diants, quelle que soit la discipline qui dans le domaine de la construction. est la leur, devront savoir adresser un pro- Au travers de la présence à Fribourg de blème complexe à des ordinateurs ou des l’EPFL et du smart living lab, Fribourg systèmes intelligents. peut aider les entreprises concernées à effectuer cette transition et se position- ET EN TERMES D’ADAPTATION À ner sur le marché. FAIRE SUR LE PLAN DU FINANCE- MENT, EN SUISSE, DANS LE VEN- TURE-CAPITAL PAR EXEMPLE ? La Suisse fait partie d’un bloc écono- mique qui s’appelle l’Europe. Celui-ci a tout avantage à continuer à se bâtir ECHO17 OCTOBRE 2018
SPEZIALDOSSIER MARTIN VETTERLI « DIE SCHWEIZ IST IN EINIGEN BEREICHEN FÜHREND » « Wir müssen Digitalisierung und die Notwendig- Campus in Partnerschaft mit den Kanto- unsere Beziehung keit zur Innovation stehen bei zahl- nen. Die ETHs eröffnen mit Projekten reichen Unternehmensleitern ganz wie dem Swiss Data Science Center neue zur Technologie zuoberst auf der Dringlichkeitsliste. Möglichkeiten. Dieses von der EPFL und Martin Vetterli, Präsident der Eid- der ETHZ gesteuerte Zentrum führt 18 hinterfragen. » genössisch-Technischen Hochschu- universitäre Projekte durch, die so unter- le Lausanne, war der Hauptredner schiedliche Bereiche abdecken wie perso- der 101. Generalversammlung der nalisierte Medizin, Umweltfragen oder HIKF am 3. September in Freiburg. die Open Science. Wir haben zudem im Der Professor gab sich optimistisch vergangenen Dezember das Center for und zeigte Wege auf, wie die Stel- Digital Trust lanciert, eine Allianz von in- lung der Schweiz angesichts der stitutionellen und industriellen Partnern, fortschreitenden digitalen Trans- die es mit der Zeit erlauben wird, die formation gestärkt werden kann. Grundlagen für eine neue Form des digi- Version française : page 14. talen Vertrauens zu schaffen. PROFESSOR VETTERLI, SEIT MEHRE- « REN JAHREN WEISEN SIE AUF DEN WAS KANN MAN AUF GESAMT- DIGITALEN TSUNAMI HIN, DER AUF SCHWEIZERISCHER UND KANTO- UNS ZUROLLT. IST DIE SCHWEIZ IN NALER EBENE KONKRET TUN, UM EINER GUTEN POSITION, UM DAVON SICH IN DER DIGITALEN WELT BESSER Es ist die Aufgabe der grossen ZU PROFITIEREN ? ZU POSITIONIEREN ? Bildungseinrichtungen, die Wir halten sämtliche Trümpfe in der Die Weiterbildung ist ein Schlüsselele- künftigen Generationen von Hand, um ein Swiss Innovation Valley zu ment. Sie ermöglicht es den Berufsleuten, Ingenieuren und Unternehmern gründen : Unser Steuerwesen, unsere Wirtschaft, unsere politische Stabilität, unser Verwaltungssystem, unsere geogra- kompetent und wettbewerbsfähig zu blei- ben in einer Gesellschaft, die durch die Digitalisierung unwiderruflich und tief- hinzuarbeiten ! « auszubilden und darauf fische Lage im Zentrum Europas, unsere greifend verändert wird. Um ein Beispiel dualen Ausbildungssysteme, unsere gros- anzuführen, das ich gut kenne, die EPFL : sen Ressourcen für Forschung und Ent- Wir setzen alles daran, in Bezug auf die wicklung. Die Schweizer Regierung hat Ausbildung ausserhalb des Campus in- übrigens sehr gut begriffen, was auf dem novative Angebote zu machen, mit den Spiel steht : Anlässlich des ersten Digital- MOOCS etwa, das sind Online-Kurse, tages am vergangenen 21. November liess oder seit neustem auch mit der Exten- sie verlauten, dass die Digitalisierung und sion School, die es jedem ermöglicht, die die vierte industrielle Revolution eine Pri- Kompetenzen zu erwerben, die es orität der Schweiz darstelle. Was die aka- braucht, um von den Chancen, die das demischen Kreise anbelangt, so gehen die digitale Zeitalter bietet, profitieren zu Universitäten mit gutem Beispiel voran : können – und das, ohne zuvor Diplome Sie arbeiten vernetzt und entwickeln ihre erwerben zu müssen. >> ECHO19 OCTOBRE 2018
SPEZIALDOSSIER MARTIN VETTERLI « DIE SCHWEIZ IST IN EINIGEN BEREICHEN FÜHREND » SIE SPRECHEN VON DER « FUNDA- GANZ ALLGEMEIN GEFRAGT, WIE Wirtschaft nötigen Massnahmen zu er- MENTALEN TECHNOLOGISCHEN KANN DIESE ABHÄNGIGKEIT ABGE- greifen und den freien Datenverkehr zu ABHÄNGIGKEIT » DER SCHWEIZ UND BAUT WERDEN ? fördern, ohne dabei aus den Augen zu DES RESTS DER WELT VON DEN VEREI- Es muss auf verschiedenen Ebenen ange- verlieren, dass die Daten auch geschützt NIGTEN STAATEN UND VON CHINA, setzt werden. Wir müssen nicht nur dafür werden müssen. Die Snowden-Affäre bil- WO SÄMTLICHE TECHNOLOGIEGI- sorgen, dass unsere universitären Einrich- dete einen Wendepunkt, sowohl die Be- GANTEN KONZENTRIERT SIND. IST ES tungen weiterhin Spitzenleistungen in hörden als auch die Bürgerinnen und NICHT BEREITS ZU SPÄT, UM DIESEN der Forschung erbringen, wir müssen da- Bürger haben ein gewisses Bewusstsein RÜCKSTAND NOCH AUFHOLEN ZU rüber hinaus auch die Classe politique be- entwickelt. Die Daten-Wirtschaft wird KÖNNEN ? gleiten und das Verständnis für die He- nur dann überlebensfähig und dauerhaft Die Schweiz ist nicht überall und immer rausforderungen fördern, die die sein, wenn die Nutzer (Unternehmen, zu spät – bitteschön, wir sind das Land der gegenwärtige und wohl auch künftige Do- Forscher, Kunden, Lohnempfänger, Stu- Uhrenindustrie ! In einigen Bereichen minanz der Vereinigten Staaten und Chi- dierende…) das Vertrauen haben, dass sindwirsogarführend,wiediekürzlichgetätig- nas mit sich bringt. Nehmen wir das Bei- ihre persönlichen Daten, die sie zur Ver- ten Akquisitionen durch ausländische spiel der Daten : ein Grossteil der Daten, fügung stellen, sicher sind. Unternehmen belegen. Gleichzeitig sogar die Mehrheit der Daten, die in der haben die wirtschaftliche Power und die Schweiz « produziert » werden, reisen SIE SAGEN : « SUCCESS DOESN’T technologischen Ambitionen der beiden über den Atlantik oder in andere Rich- COME FOR FREE ». WAS BEDEUTET genannten Länder sehr grosse Auswir- tungen. Im Gegensatz dazu behalten DAS IN BEZUG AUF DIE AUSBIL- kungen auf die Entwicklung bestimmter China und die Vereinigten Staaten ihre DUNG ? Technologien. Wir tragen auch eine ethi- Daten bei sich und nutzen sie für ihre Es ist die Aufgabe der grossen Bildungsein- sche Verantwortung : Wir müssen unsere Zwecke. richtungen, die künftigen Generationen Beziehung zur Technologie und die gesell- von Ingenieuren und Unternehmern aus- schaftlichen und politischen Entschei- WAS DIE DATEN BETRIFFT, DIESES zubilden und darauf hinzuarbeiten, dass dungen, die sich daraus ergeben, hin « NEUE ERDÖL », DAS DIE BIG PLAYER Pioniere herangezogen und gefördert wer- terfragen. Es kann nicht allein darum AUS DER DIGITALEN WELT JAHR FÜR den, auf welche die Schweiz schon immer gehen, den Rückstand aufzuholen, es ist JAHR NACHHALTIGER UND AUSGE- zählen konnte. Es ist beispielsweise unse- auch wichtig, sich zu fragen, in welcher PRÄGTER NUTZEN : WELCHE HAL- re Aufgabe, unsere Studierenden auf die Gesellschaft wir leben wollen und wie wir TUNG VERTRETEN SIE AUS RECHT- Herausforderungen und Bedürfnisse vor- diese Technologien nutzen möchten. Ich LICHER, UNTERNEHMERISCHER UND zubereiten, die sich aus der Anwendung weise gerne darauf hin, dass die Techno- PRIVATER SICHT ? der Technologien ergeben. Die Einführung logie selbst zwar agnostisch ist, ihre An- Die « Daten »-Wirtschaft ist ziemlich des informatischen Denkens (« computa- wendung hingegen nicht. Angesichts ihrer wichtig geworden. Der Wert des Marktes tional thinking ») als « dritten Pfeiler » des Aufgabe auszubilden, zu forschen und In- in den kommenden zehn Jahren wird auf propädeutischen Zyklus’ – neben Mathe- novation zu tätigen, sieht sich eine Insti- 720 Milliarden Euro (das sind über 810 matik und Physik – ist dafür ein gutes Bei- tution wie die EPFL auch in der Rolle, die Milliarden Franken) geschätzt. Das ist spiel. Unsere Studierenden müssen unab- An- und Verwendung dieser Technologien eine Herausforderung, die auf europä- hängig von ihrem Studienfach wissen, wie durch die Gesellschaft mitzugestalten, ischer Ebene Gegenstand intensiver Ge- man ein komplexes Problem in Computer damit sie für alle einen Nutzen haben. spräche bildete mit dem Ziel, die für diese oder intelligente Systeme einspeist. ECHO20 OCTOBRE 2018
UND WAS DIE FINANZIERUNG AN- BIM (Building Innovation Modelling), be- BELANGT, WELCHE ANPASSUNGEN treffen sämtliche Berufsgattungen, die im MUSS DIE SCHWEIZ IN DIESEM Bauwesen tätig sind. Dank der Präsenz BEREICH VORNEHMEN, ZUM BEISPIEL der EPFL und des smart living labs in IN BEZUG AUF VENTURE CAPITAL ? Freiburg kann der Kanton die betrof- Die Schweiz ist Teil eines Wirtschafts- fenen Unternehmen dabei unterstützen, blocks, der Europa heisst. Es wäre für die- diesen Übergang zu meistern und sich auf sen Block vorteilhaft, wenn er sich ange- dem Markt zu positionieren. sichts der Konkurrenz der Vereinigten Staaten und Chinas stetig weiterentwi- ckeln und wirtschaftlich noch enger zu- sammenrücken würde. Das Risikokapital in Europa und in der Schweiz ist von die- Foto : dbersier.com ser Herausforderung nicht ausgenommen und muss es ermöglichen, in einer globa- lisierten Welt die Unternehmen der Zu- kunft auf unserem Kontinent aufzubau- en. Ohne gesamteuropäische Fonds, die über genügend « Schnauf » verfügen, um europäische Spitzenunternehmen zu gründen, wird das sehr schwierig. Unter- nehmen wie Index Ventures, Atomico und weitere zeigen bereits Wege auf, wie das gehen könnte. WELCHEN PLATZ HAT FREIBURG IN DIESEM TSUNAMI ? Der Wirtschaftsplatz Freiburg ist sehr aktiv im Bausektor, das ist ein Bereich, der von diesem Tsunami sehr stark betrof- fen ist. Die Digitalisierung hat Auswir- kungen auf die Planung der Infrastruk- turen und Gebäude, auf das Management und den Betrieb der Baustellen, auf das operative Management der Gebäude, auf das Energiemanagement und auf sämt- liche Aspekte, die den Komfort des Nut- zers betreffen. Diese Aspekte, gerade in Verbindung mit der Entwicklung des sog. ECHO21 OCTOBRE 2018
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