Quand la ville se re-nouvelle - Dossier - Le magazine d'information du SAN de Marne-la-Vallée / Val Maubuée
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Le magazine d’information du SAN de Marne-la-Vallée / Val Maubuée N° 117 printemps 2012 Dossier Quand la ville se re-nouvelle
Sommaire > 4 En direct du SAN • Une nouvelle équipe au service Développer 15 24 S’évader • Cirque Franconi de l’intercommunalité • Concours Val’entrepreneur : les lauréats • Printemps du Jazz • Un label “Grand Paris” pour le SAN • Baromètre de l’économie locale • Sorties et spectacles • Bibliothèque “hors les murs” • Vie des entreprises : COM’Postale, Afile 77 18 28 8 Rencontres • Avec une tricoteuse, Engagements deux auteurs, Portrait • La Ferme du Buisson trois artistes, • Les Morrisset, va devenir un EPCC un footballeur et… une grande famille des moutons de musiciens 9 20 29 Agir • Juniors associations • Cordées de la réussite • Études supérieures Passé composé Dossier • Médiation familiale • Architectes du Val Maubuée : Christian de Portzamparc Aménagement et renouvelle- ment urbain : le point sur les projets en cours Val magazine PRINTEMPS 2012 – N° 117 • Édité par le Syndicat d’agglomération nouvelle de Marne-la-Vallée / Val Maubuée. • Directeur de la publication : Paul Miguel • Directeur de la communication : Pascal Mignon • Rédactrice en chef : Isabelle Terroir • Rédaction : François Carbonel, Evelyne Durandal, Laure Naimski, Emmanuelle Palasset, Sébastien Rys, Isabelle Terroir • Photos : Yann Piriou, Myriam Tisserand, Ferme du Buisson • Illustration page 1 : Emmanuel Kerner • Conception/ Réalisation : , Isabelle Martija-Ochoa, Georges Labatut • Relecture : Magali Martija-Ochoa • Secrétariat : Aline Clerton • Impression : 37 000 exemplaires, SIB Imprimerie • Administration et rédaction : Département communication du SAN 77207 Marne-la-Vallée Cedex 1 - Téléphone : 01 60 37 23 10 - Télécopie : 01 60 37 24 34 san@san-valmaubuee.fr ; www.valmaubuee.fr • ISSN : 07 69 23 23 • Code APE : 751 A • Dépot légal à parution. 2 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
> éditorial Paul Miguel Président du SAN de Marne-la-Vallée / Val Maubuée Une nouvelle ville nouvelle C omme il l’avait annoncé dès le début 2011, Michel Ricart a quitté ses fonctions de président du SAN en janvier 2012. Je tiens à lui rendre hommage pour l’ensemble de son action à la tête de notre intercommunalité. C’est un redoutable honneur de lui succéder. À la fois porteur et issu d’une démarche collective, je m’inscris dans la continuité de ses engagements. N otre intercommunalité a (presque) 40 ans. La population du Val Maubuée s’est stabilisée il y a une dizaine d’années, laissant croire, peut-être, que sa mutation urbaine était faite, que la ville nouvelle avait cessé de l’être pour endosser les habits de la ville accomplie. Et pourtant… Et pourtant, les défis ne manquent pas ! La ville, particulièrement dans ces toutes prochaines années, ne va cesser de se “re-nouveller”. N ous avons pris grand soin de nos espaces verts, de nos parcs, de nos étangs, qui constituent des réussites incontestables et des atouts majeurs en matière de qualité de vie. Mais ces parcs, ces espaces, côtoient des espaces urbanisés, des quartiers, qui n’ont pas suivi la même évolution et se sont, parfois, dégradés. Il nous faut réinvestir cette dimension urbanistique, rééquilibrer nos efforts vers l’humain, sans porter atteinte, bien sûr, à ce qui fait notre force et notre identité. Les espaces verts continueront à être entretenus, gérés, comme nous le faisons depuis plusieurs années. Mais nous porterons cette même attention aux espaces urbains de notre ville, à la restructuration et à la revitalisation de nos quartiers. C’ est tout le sens des projets qui sont menés aujourd’hui, et détaillés dans le dossier de ce Val Magazine. Épaulé par les deux vice-présidents en charge de ces questions, Daniel Vachez et Christian Chapron, et aux côtés de tous les acteurs concernés, notamment les communes et l’ÉPA, je souhaite les mener à bien dans les meilleurs délais. C’est ensemble que nous parviendrons à les concrétiser. Excellente lecture à tous ! LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE I VAL MAGAZINE I 3
En direct du SAN > Aménagement, transport, environnement, gestion des grands équipements intercommunaux… les missions du SAN [ Comité syndical ] Esprit d’équipe Les vice-présidents Daniel Vachez Chargé de l’aménagement urbain Le comité syndical du SAN a élu le 11 janvier dernier et des relations avec les intercommunalités Jean-François Piotrowski un nouveau président et quatorze vice-présidents. Chargé de l’environnement, des liaisons douces et du développement Paul Miguel succède à Michel Ricart qui était à la tête durable Christian Chapron de l’intercommunalité depuis quatorze ans. Présentations. Chargé de la restructuration urbaine et de la politique de la ville André Yuste Le président, Chargé des finances et du contrôle Paul Miguel, 58 ans. de gestion Daniel Guillaume de Lognes, puis à partir de 1997, comme vice- Chargé des sports et des loisirs président du SAN. Pour se consacrer à son Annie Denis nouveau mandat, il a quitté son poste de Chargée des activités culturelles directeur du Syndicat de la presse magazine Nadia Beaumel et d’opinion. “Je serai un président à plein Chargée des projets européens et de la temps et je veux, avec les vice-présidents, favo- politique événementielle riser un fonctionnement collectif” affirme- Danielle Klein-Pouchol Chargée de la solidarité, de la jeunesse t-il. La “feuille de route” est bien remplie et de la santé (voir dossier p. 9) : signature du Contrat de Essia Ben Hassine développement territorial Noisy-Champs- Chargée des ressources humaines Descartes, restructuration des premiers quar- Julie Gobert tiers d’habitat social de Torcy et Noisiel, Chargée de l’insertion, de la formation transformation de l’A199 en boulevard urbain. professionnelle et de l’enseignement “Je souhaite relancer très prochainement la secondaire et universitaire concertation autour de la transformation du Michel Bouglouan SAN en communauté d’agglomération, pour- Chargé de l’habitat Arrivé à Lognes en 1983 alors que sa famille suit-il. Celle-ci n’a pas pu se faire en 2011, les Michel Vermot s’agrandissait, Paul Miguel, père de trois enjeux autour du développement de la Cité Chargé des travaux, des marchés publics enfants, s’est vite investi dans une association Descartes et les projets du Grand Paris ont pu et du Plan Climat Énergie de parents d’élèves pour, entre autres, récla- faire naître quelques craintes et incompré- Frédéric Rosès mer l’ouverture de classes sur le territoire. hensions. Nous allons reprendre les discus- Chargé du développement économique Une immersion dans la vie locale qui l’a con- sions avec les élus et continuer à avancer sur et de l’emploi duit, en 1986, à s’engager comme conseiller les compétences et le projet global de notre Abdoul Kareb municipal aux côtés de Michel Ricart, maire future intercommunalité.” Chargé des transports 4 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
>En bref Cluster Descartes Le SAN labellisé “Grand Paris” Deux nouvelles vice-présidentes Le ministère de la Ville, l’État et l’association Paris Métropole ont attribué, le Essia Ben Hassine, tif à la diversité dans les entreprises” signé 7 février dernier, le label 45 ans, aujourd’hui par une cinquantaine de “Grand Paris” au SAN pour © Muriel Roux chargée des PME/PMI de Seine-et-Marne. Conseillère ses actions en faveur du ressources municipale de Lognes et déléguée au SAN développement du cluster humaines depuis 2008, elle reprend avec “honneur Descartes. À travers la et plaisir” la “délégation de Paul Miguel”. création de l’Agence Marne-la-Vallée Juriste de forma- “Je découvre la fonction publique, confie- Descartes Développement, le SAN a souhaité, tion, ancienne DRH t-elle, avec un véritable enjeu, celui du dès 2010, mettre en réseau les nombreux d’une plateforme maintien de l’emploi et des services aux acteurs économiques et académiques de la d’assistance aux li- publics. La réforme des collectivités terri- Cité Descartes, définie comme “le cœur du gnes aériennes de Roissy, Essia Ben Hassine toriales et la réforme de la taxe profes- cluster Ville durable du Grand Paris”. Pour avoue avoir eu “un vrai coup de cœur pour sionnelle entraînent une baisse de moyens Frédéric Rosès, vice-président chargé du Lognes” en 2001. C’est ici, qu’en 2003, avec pour le SAN (sans pour autant augmenter développement économique et de l’emploi, la création de l’organisme de formation ceux des petites et moyennes entreprises, ce label “va permettre de définir une culture Estim Formation, elle est devenue chef j’en témoigne…). Avec des ressources finan- commune entre les différents pôles labellisés d’entreprise. Arrivée de Tunisie en France cières en diminution, il va nous appar- et sera un très bon levier de visibilité, à à l’âge de 8 ans, sensible à toutes les for- tenir de préserver nos piscines, nos média- l’international notamment, pour les mes de discriminations, elle a fondé, en thèques, nos parcs et forêts, etc. Nous territoires à grand potentiel comme la Cité 2005, l’association De gré diversité. Cette ferons tout pour !” Descartes”. association est à l’origine d’un “accord rela- Médiathèques Bibliothèque Julie Gobert, inauguré le 2 février dernier le sixième “hors les murs” 30 ans, forum de l’orientation (CAP’AMOA) orga- Un réseau de six médiathèques formé, un chargée nisé par le SAN. “C’est l’un des moyens d’in- vieux bibliobus réformé, il a été souhaité que de l’insertion, former les jeunes et leurs parents sur le travail entrepris par les bibliothécaires de la formation l’offre locale de formations mais aussi de pour aller à la rencontre de publics “hors les murs” se développe. Désormais, en professionnelle faire le lien entre les établissements d’en- complément des actions menées par chaque et de l’ensei- seignement secondaire, l’université et les équipement, deux bibliothécaires à plein gnement secon- organismes de formation professionnelle, temps, une camionnette et un fonds daire et déclare-t-elle. Il est important de conser- spécifique sont affectés à un nouveau service universitaire ver une offre diversifiée sur notre territoi- “Bibliothèque hors les murs”. Ces re. À ce sujet, le SAN apporte tout son bibliothécaires ont notamment mis en place Benjamine du comité syndical, Julie Gobert soutien aux enseignants du lycée Gérard- des après-midi autour du livre sur les aires est une Campésienne de souche. Diplômée de-Nerval, à Noisiel, qui se mobilisent pour d’accueil des gens du voyage de Lognes et de Sciences-Po, cette urbaniste coureuse le maintien d'une classe de seconde et Noisiel/Émerainville. Elles apportent du de semi-marathons partage une partie de d'options spécifiques comme l'histoire de soutien aux professionnels de la petite son temps entre un travail de chef de l’art et théâtre”. Le SAN lance cette année enfance (halte-garderie du Lapin vert à projet dans un bureau d’études et une une étude d’évaluation de ses politiques Émerainville, relais d'assistantes maternelles activité de chercheuse associée dans un en matière de développement écono- de Champs-sur-Marne). Le service propose laboratoire d’urbanisme du PRES Univer- mique, d’insertion et d’emploi, ce qui, aussi une sélection de documents pour les sité Paris-Est. Militante depuis 2004, elle au final, devrait donner aux élus concer- personnes âgées à la résidence des Cèdres de est conseillère municipale à Champs-sur- nés de nouveaux objectifs et pas mal de… Torcy. Marne depuis 2008 et déléguée au SAN travail. depuis 2010. La jeune vice-présidente a Les partenaires sociaux, éducatifs et culturels du territoire peuvent prendre contact avec Sylvie Cussot, s.cussot@san-valmaubuee.fr ou Pauline Le Bras, p.lebras@san- > Retrouvez l’intégralité du trombinoscope des cinquante-quatre valmaubuee.fr tél. 01 60 37 78 88. délégués du comité syndical du SAN sur www.valmaubuee.fr LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE I VAL MAGAZINE I 5
En travaux > >En bref Géothermie [ Cinéma et centre de loisirs ] Oser l’audace durable La centrale géothermique du Val Maubuée, É tonnant, contemporain, gonflé et… rique) connectées par une coursive. qui alimente le réseau de chauffage fonctionnel ! C’est le projet proposé Coût total de l’opération : 3,8 M€ TTC collectif sur les communes de Lognes et par l’atelier Randja-Farid Azib qui a dont 500 000 € financés par l’Union euro- Torcy, a été inaugurée officiellement le été retenu pour la reconstruction du cen- péenne et 450 000 € par le conseil géné- 15 décembre par Michel Ricart, maire de tre de loisirs du Verger et de la restructu- ral de Seine-et-Marne. ration/extension des cinémas de la Ferme Lognes et alors président du SAN et Jean- du Buisson, à Noisiel. Le challenge était de Le centre de loisirs Philippe Buisson, directeur de Dalkia Île-de- taille : réaliser deux équipements, distincts France, en présence de Jean-François et contigus, dans le prolongement de la Piotrowski, vice-président du SAN chargé de Ferme du Buisson, scène nationale dont les l’environnement, d’Eduardo Rihan Cypel, bâtiments sont inscrits à l’inventaire des conseiller régional représentant le monuments historiques. Le programme de président Jean-Paul Huchon et de Gwénaël l’atelier Randja se présente comme un Guyonvarch, directeur régional de l'ADEME monolithe de béton qui viendra se “gref- Île-de-France. fer” dans la continuité de l’aile est de la Ferme du Buisson et s’ouvrira sur un petit parc dans sa partie sud. La conception des Salles annexes du COSOM bâtiments, économe en énergies, répond aux exigences environnementales de Les préfabriqués qui abritaient le centre de Les trois salles annexes du COSOM (arts Greenov, projet européen sur la rénovation loisirs du verger seront démolis pour lais- martiaux et gymnastique), endommagées durable dans le cadre duquel une partie ser place à un espace de 950 m2, éclairé en lors d’un incendie survenu en août 2010, des travaux sera subventionnée. façade par cinq baies vitrées, et compre- nant une grande salle d’évolution et plu- ont été remises en état. La commune a pris Les cinémas sieurs salles d’activité. en charge la réfection du logement du À l’issue des travaux, l’équipement sera gardien, de l’électricité et le cloisonnement Remis aux normes actuelles d’acoustique, rétrocédé par le SAN à la commune de coupe-feu des lieux (20 000 €), le SAN, de confort et d’accessibilité, les cinémas Noisiel. la réfection du système et des réseaux de comprendront sur 1 100 m2 : un grand hall Coût total de l’opération : 3,7 M€ TTC chauffage et l’aménagement d’un accès d’accueil, un espace de convivialité et de provisoire (100 000 €). La réouverture des visionnage pour des programmes courts Le démarrage des travaux est prévu en jan- salles au public est prévue pour le mois de (en mezzanine, sous la charpente cente- vier 2013 pour une livraison attendue en mars après le passage d’une commission de naire), une salle de travail et de montage, janvier 2014. L’équipe de la Ferme du sécurité. La réhabilitation de la grande salle deux salles de projection (257 places avec Buisson réfléchit actuellement à aména- et du parking est en cours d’études. écran cinémascope de 13 m + 148 places ger une salle de cinéma dans un équipe- avec écran cinémascope de 7,5 m), deux ment voisin pour ne pas priver son public cabines de projection (classique et numé- de films pendant la durée du chantier. • 6 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
[ Sélection des végétaux ] Planter : le décor V >En bref al Mag se fait régulièrement l’écho de plantations de végétaux sur le Val Maubuée. Mais n’a jamais pipé mot sur la manière de les sélectionner ! Une étape qui ne doit rien au hasard… Pour chaque opération, il s’agit d’abord de défi- Un pôle nautique nir le type de végétal envisagé, en fonction pour le canoë-kayak des essences déjà présentes, de la nature des sols dans lesquels les végétaux seront à Torcy implantés, de la présence et la quantité des ressources en eau, des qualités du site. Ensuite, on prend en compte le développe- ment de l’arbre : il faut qu’il génère le moins mètres, la sélection s’affine. Chaque arbre de problèmes pour ses voisins végétaux… est passé au peigne fin. Une répartition et humains, donc qu’il ait un impact posi- équilibrée des branches, l’absence de ma- tif sur… son environnement ! Une fois ces ladies ou de blessures sur le tronc, la qua- critères techniques établis, il convient d’af- lité de la flèche, constituent alors des finer la sélection en y ajoutant des objec- facteurs déterminants. Tout comme la qua- tifs paysagers : quel type de paysage lité du sol dans laquelle les végétaux ont souhaite-t-on créer, quelle ambiance sou- poussés, qui doit être compatible avec le sol haite-t-on générer ? Ajoutez à ces critères dans lequel l’arbre sera implanté. Enfin, L’aménagement des bords de Marne et un double impératif : faire venir des arbres dans la mesure où de nombreuses planta- du pôle nautique du Val Maubuée qui de qualité, et garantir la reprise des végé- tions se font en alignement, les arbres taux ; et une volonté : diversifier les essen- homogènes, qui se ressemblent, sont ciblés. abrite le club de canoë-kayak (TCK) se ces ; et vous obtenez un sacré casse-tête. Ce n’est qu’alors que les végétaux choisis poursuit. La construction d’un nouveau Pour satisfaire ses propres exigences, le SAN peuvent venir s’implanter. Ainsi, les arbres bâtiment (hangar à bateaux, séchoir, est ainsi amené à aller chercher ses arbres plantés à la demi-lune, à Noisiel, ont été salle de sport, club house, atelier, dans des contrées parfois lointaines, dans dénichés à Valence, et ceux qui ont été plan- bureau) va démarrer au mois de mars des pépinières de production. Dans ses tés en novembre allée des doigts de gant, pour une livraison à l’automne 2012. champs d’arbres qui s’étalent sur des kilo- à Torcy, venaient tout droit d’Allemagne. • Coût de l’opération : 1,3 M€ [ Parc du Mandinet ] (Ré)génération Gilles Vexlar A u tout début des années 1980 nais- presque sauvage, et végétation taillée, sait, dans l’esprit du paysagiste structurée, entre espaces ouverts et espa- Grand prix du Paysage 2010 Gilles ces denses, boisés, ces jeux d’escaliers, de Vexlar, le parc du Mandinet, à Lognes. Selon tailles, d’allées, et ces haies, ces rangées de ses plans, arbres, haies, herbes, étaient plan- trois, quatre, cinq, six haies et plus, qui se tés pour habiller le Val Maubuée naissant. dissimulent l’une l’autre. Tout est là comme Trente ans plus tard, tout, dans et autour au premier jour… ou presque. Car certains du parc, a poussé. Mais l’esprit lui, n’a pas petits végétaux, du haut de leurs trente bougé. Les jardiniers du SAN s’emploient en printemps, commencent à accuser le poids effet depuis toutes ces années à préserver des ans. C’est pourquoi Gilles Vexlar est l’identité du parc : ce lien avec l’eau, tantôt revenu sur c(s)es terres pour imaginer, avec magnifiée tantôt dissimulée, ces perspec- les jardiniers du SAN, la requalification de tives qui mènent le regard au loin malgré certains endroits dégradés. Et dès cette l’environnement urbanisé, ces contrastes année, de nombreux végétaux devraient incessants entre végétation naturelle, être remplacés. Pour un parc régénéré. • LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE I VAL MAGAZINE I 7
Engagements > Scène nationale La Ferme du Buisson va devenir un établissement public L’ Depuis sa création en 1991, évolution du droit européen ces gage d’une transparence de gestion mais aussi dernières années a considérable- d’un engagement politique culturel fort de l’en- la scène nationale de la Ferme ment impacté et fragilisé les parte- semble des partenaires.“Cette transformation nariats entre les associations et les est le résultat d’un vrai dialogue avec nos tutel- du Buisson était gérée par pouvoirs publics. Afin d’institution- les, rapporte Vincent Eches, directeur de la Scène une association. Souhaitant naliser, de pérenniser et de poursuivre sereine- nationale, nous savions déjà que nous avions le ment leurs coopérations engagées depuis plus soutien des élus du Val Maubuée qui ont voulu, réaffirmer leur soutien envers de vingt ans avec la Scène nationale de la Ferme bâti, cet équipement culturel de belle envergure. du Buisson, le SAN, le conseil général de Seine- La création de ce nouvel outil de gestion nous ce lieu culturel majeur du et-Marne et l’État ont choisi avec elle un nou- rassure sur l’engagement des autres partenai- territoire, ses partenaires veau statut et mode de gestion : l’EPCC. res et sécurise nos recettes financières. Nous allons travailler ensemble, ce sera plus facile historiques, SAN, conseil pour nous de nous projeter dans l’avenir”. Qu’est-ce qu’un EPCC ? général de Seine-et-Marne, État (via la DRAC, Direction L’établissement public de coopération culturelle On ne change rien ! est une structure juridique d’intérêt à la fois régionale d’action culturelle) local et national ayant pour vocation la gestion Que le public se rassure aussi. À part le statut et d’équipements culturels structurants. À carac- le mode de gestion, rien ne va bouger “à la ont décidé de le transformer tère “industriel et commercial”, il est juridique- Ferme”. L’EPCC reprendra l’ensemble des activi- en EPCC, Établissement public ment et financièrement autonome, soumis à la tés culturelles de l’association. Assurée de la comptabilité publique et à toutes les règles confiance des membres fondateurs, l’équipe en de coopération culturelle. régissant les structures publiques. Il est donc charge de la programmation restera la même. • 8 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
dossier > Quand la ville se “re-nouvelle”… Quarante ans et toutes ses dents (creuses) ! À l’heure de souffler les bougies, le Val Maubuée va s’offrir un beau lifting. Petits et gros projets vont se bousculer pour proposer, dans quelques années, l’image d’une ville… nouvelle. Certains quartiers “historiques” seront réhabilités, d’autres nouveaux seront créés. Des logements seront construits, des commerces installés, des transports imaginés, des activités implantées, et des arbres… plantés. Sans abandonner ce qui fait sa force, ses parcs et ses forêts, mais au contraire en les fondant plus dans un espace urbain retravaillé, le jeune Val Maubuée va muer. Et soigner ses quelques maux sans (se) “dé-naturer”. Petit aperçu des projets qui vont rythmer les toutes prochaines années.
dossier > interview Daniel Vachez vice-président du SAN, chargé de l’aménagement urbain et des relations avec les intercommunalités Vous êtes vice-président en charge de l’aménagement urbain. Il y a encore des zones à aménager au Val Maubuée ? Oui ! Il reste encore quelques espaces vierges, SCoT ce que l’on appelle des “dents creuses”, sur le territoire. En plus, nous avons énormément d’infrastructures routières qui apparaissent En construction aujourd’hui disproportionnées. La ville nouvelle a été construite à une époque où la Construire des logements, rééquilibrer le terri- voiture occupait une place très, trop, importante. On lui a alors accordé beaucoup toire en développant des centres attractifs, le Grands objectifs d’espaces qui font aujourd’hui office de mailler par un réseau de transports en commun efficace, attirer et maintenir des activités écono- chiffrés : frontières. Notre territoire est coupé, strié, par des voies rapides, par le RER, qu’on ne miques, le tout en préservant les espaces natu- franchit pas, et qui par conséquent créent rels et en organisant une meilleure transition • Création de des coupures entre les quartiers. Il s’agit de entre les nombreux espaces verts et boisés du Val 400 logements Maubuée et ses territoires urbanisés. Ouf ! Voilà, récupérer ces espaces et d’y aménager du en quelques mots, les grandes priorités du SAN par an sur 20 ans. foncier. en matière d’aménagement. Des principes que Pourquoi faut-il forcément aménager ces l’on retrouve dans le SCoT, le schéma de cohérence • Population espaces ? territorial, en cours de finalisation. Ce document, attendue dans Parce qu’il y a une crise du logement en Île-de- qui s’impose aux autres documents d’aménage- 20 ans : France, et qu’il est normal que nous ment (PLU, PLH, PLD), esquisse le visage du Val 95 000 habitants. participions à l’effort de construction. Mais Maubuée pour les vingt prochaines années. Et aussi parce que c’est une nécessité si on veut maintenir notre dynamisme et notre nous offre la vision d’une ville “re-nouvellée”. • • Création de population. Mais on ne va pas faire des tours et 20 000 emplois des barres ! On ne construira pas dans les parcs supplémentaires. ni dans les bois ! Il faut construire des logements tout en préservant notre cadre de D199 (VPN) vie, ce qui fait le charme de notre secteur : nos espaces verts. Cela suppose une meilleure utilisation de l’espace déjà urbanisé. Vers un boulevard urbain Mais l’aménagement urbain, ce n’est pas que Entre un rond-point et une patte-d’oie, elle s’étire. du logement… Cinq kilomètres d’une 2x2 voies rapides comme Non, c’est aussi des transports. Si on veut une balafre sur la carte. Reliquat d’une époque réduire l’emprise des voies routières, il nous ou la voiture roulait des mécaniques, elle fait est nécessaire d’améliorer l’offre de diverger les quartiers et converger les regards. transports en commun. Et puis Elle ne relie pas, elle sépare, et ses jours sont l’aménagement, c’est aussi des activités comptés : la D199 (autrefois dénommée VPN, voie économiques. Il existe encore de nombreux primaire nord) va bientôt se transformer. L’idée terrains disponibles à la Cité Descartes, ou directrice est d’en faire un boulevard urbain avec dans la zone aéroportuaire de Lognes une voie réservée à un transport en commun. Et Émerainville. Et puis, il nous reste une ZAC à puis, ponctuellement, au niveau de ses échan- réaliser : la ZAC de Lamirault. C’est la dernière geurs notamment, de se réapproprier son espa- grande réserve foncière du territoire. ce et d’y construire des logements. Pour re-nouer les quartiers.• 10 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
interview Arche Guédon et Luzard Revue de quartiers Christian Le Luzard Enclavés, paupérisés, repliés sur eux mêmes, Chapron les quartiers de l’Arche Guédon à Torcy et du Luzard à Noisiel ont besoin d’une nouvelle vice-président du SAN, chargé de la restruc- respiration. Pour “ouvrir” l’Arche Guédon : turation urbaine et de construction d’un nouveau collège en la politique de la ville contrebas du quartier (ouverture 2015), créa- tion de stationnements sur le cours de La restructuration urbaine fait désormais l’Arche Guédon avant démolition du par- l’objet d’une délégation à part entière, ce king silo en 2013 (place nette sera faite pour qui n’était pas le cas jusqu’à présent, des logements et un jardin public), création pourquoi ? de nouvelles voiries et d’un parking sou- C’est aujourd’hui l’un des axes prioritaires terrain sous la place des Rencontres, trans- du SAN. Dans un premier temps, l’aménagement urbain a été l’essentiel de fert de commerces (dont un supermarché L’Arche Guédon l’activité de l’intercommunalité avec la de 700m2) sur la rue de la Mogotte, démo- vocation de créer et organiser l’ensemble lition du collège et du lycée (remplacés par du secteur du Val Maubuée. Quarante ans des logements). Pour “décongestionner” le après, nous sommes confrontés à une Luzard : réaménagement de la gare et de problématique de renouvellement urbain. ses abords, reconquête d’espaces sur les Les premiers quartiers créés, comme l’Arche axes routiers (boulevard Salvador-Allende, Guédon à Torcy ou le Luzard à Noisiel, ont D199) pour accueillir, entre autres, du loge- besoin d’un nouveau souffle. ment et assurer une meilleure continuité avec les quartiers voisins, renforcement des Quarante ans, ce n’est pas si vieux commerces sur la place de l’Horloge et C’est vrai, mais en quarante ans, la société a autour de la gare. De quoi bien occuper les énormément changé. Les politiques sociales dix prochaines années ! • ont évolué, les familles qui peuplent nos quartiers ont dû faire face à une crise de plus en plus forte, si bien que le grand principe qui avait prévalu à la création des villes nouvelles, qui était basé sur une mixité sociale, est devenu difficile à maintenir. Les Transports ensembles immobiliers n’ont pas toujours “Polarité de Torcy” été entretenus comme cela aurait dû l’être. Quoi de neuf Un nouveau périmètre de réflexion Aujourd’hui, il nous faut travailler avec les différents bailleurs sur le bâti mais aussi dans les gares ? Le SAN, l’ÉPAMarne et la repenser les fonctionnalités de nos quartiers. Vous êtes aussi chargé de la politique Les deux gares de Torcy et Noisiel vont faire commune de Torcy lancent une de la ville, qui vise à réduire les inégalités l’objet d’un réaménagement complet entre étude visant à concevoir, sociales 2012 et 2015. Pour moi les deux missions sont liées. On programmer et harmoniser de À Torcy : rénovation et agrandissement du ne peut pas parler de restructuration futurs aménagements urbains urbaine sans partir du principe que bâtiment voyageurs, rénovation des quais sur la ville. Le secteur d’étude l’usager, le citoyen, doit être au cœur de du RER, réaménagement de la gare routiè- re, amélioration des accès vélos et création s’étend de l’échangeur de la l’ensemble des problématiques. Une d’une vélo-station, aménagement d'une D199 aux abords de la gare du restructuration urbaine n’a aucune valeur piste cyclable au nord de la station de RER. RER et comprend les quartiers si on ne s’impose pas de quantifier À Noisiel : reconfiguration de l’entrée et du l’amélioration qui va être apportée aux du Mail, du Belvédère, de la parvis de la gare vers l’allée des Bois, créa- habitants. Une restructuration urbaine, sous-préfecture, la ZAI de Torcy c’est remettre de l’humain dans des tion d’une voie réservée aux bus et aux vélos et BAY 1/BAY 2. problématiques d’aménagement. dans le sens ouest/est de l’allée Jean-Paul- Sartre.• LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE I VAL MAGAZINE I 11
dossier > Glossaire Cité Descartes Cluster : sur un territoire donné, regroupement de La locomotive “Ville durable” scientifiques, d’universitaires et d’acteurs économiques autour d’une thématique commune, la “ville durable” pour le cluster Descartes. Grand Paris : projet porté par l’État pour relancer “la région capitale” dans la compétition des grandes métropoles. Formalisé en 2010. S’appuie sur dix pôles d’Île- de-France “à fort potentiel de développement” dont le “cluster Descartes”. S’articule autour de la création d’un nouveau réseau de transports en commun circulaire, le métro automatique “Grand Paris Express”. ZAC : Zone d’aménagement concerté. Périmètre d’inter- vention des collectivités publi- ques en vue de l’aménagement d’un secteur. Transports Bien au-delà du périmètre défini à sa création (ZAC cipes retenus : positionnement d’une gare intermo- de la Haute-Maison), il y a bientôt trente ans, la Cité dale sur les deux communes de Champs-sur-Marne Descartes apparaît aujourd’hui comme le moteur le plus puissant du développement du territoire. Des et Noisy-le-Grand, urbanisation (logement, com- merces, activités) du boulevard du Ru-de-Nesles et 2018 : le super centaines de milliers de mètres carrés restent à amé- nager. Un coup d’accélérateur a été donné en 2009 de son prolongement vers les réserves foncières “délaissées” de l’A103 (ancien projet d’autoroute, métro va entrer avec le projet d’intérêt national “Grand Paris” et l’ar- rivée annoncée d’un métro automatique, le “Grand abandonné au début des années 2000), réaména- gement du débouché de la D199 sur la partie cam- en gare Paris Express”. Autour du noyau dur constitué d’éta- pésienne, valorisation des espaces arborés au sein blissements d’enseignement supérieur prestigieux de la ville. Interconnectée avec le RER A, la future gare et d’entreprises innovantes, la Cité Descartes est de Noisy-Champs accueillera deux nou- amenée à devenir le cœur du “cluster Descartes”. Sur Un CDT Noisy-Champs velles lignes de transports en commun. un territoire plus vaste, le “cluster Descartes” concen- • Une igne en rocade qui reliera à terme trera des forces économiques et intellectuelles liées Pour accueillir une nouvelle gare et le réseau de Le Bourget, Chelles, Villejuif, La Défense à la construction, la gestion et les services de la “ville transports en commun du Grand Paris les collecti- et Roissy. Démarrage des travaux sur la durable”. vités vont devoir assurer la construction de loge- partie Villejuif/Noisy-Champs fin 2013 ments (900 par an sur le secteur de Champs-sur- pour une ouverture prévue en 2018. Préparer le terrain Marne et Noisy-le-Grand), d’équipements et favoriser • Une ligne Noisy-Champs/Saint-Denis- le développement économique sur leurs territoires. Pleyel via Rosny et Bobigny. Ouverture pré- L’ÉPAMarne a confié à l’équipe d’Yves Lion, architec- te-urbaniste qui enseigne à l’École supérieure d’ar- Tous ces objectifs seront contractualisés dans un document d’urbanisme (CDT, contrat de développe- vue en 2020. • chitecture de Marne-la-Vallée, la mission d’imaginer ment territorial) qui pourrait être signé d’ici fin 2012 > Retrouvez le tracé de ces deux lignes la grande Cité Descartes de demain. Parmi les prin- par l’État, les deux communes concernées et le SAN. • sur www.valmaubuee.fr 12 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
Projets urbains La carte aux trésors Certains sortent à peine des cartons, quand d’autres sont des chantiers déjà bien amorcés. Certains s’étaleront sur plusieurs années, quand d’autres ne tarderont pas à émerger. Tous vont contribuer à remodeler le Val Maubuée. Parce qu’une bonne carte vaut plus qu’un long discours, voici les grands projets du territoire à court, moyen et long terme… Un grand merci à Xavier Bourgeais, Charles Lecomte et Vincent Bargès, du département urbanisme du SAN, pour leur précieuse collaboration. LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE I VAL MAGAZINE I 13
En travaux > [ Parcs et forêts ] Concertations autour du bois du Luzard © Paula Paysage Que les amoureux du bois du Luzard se rassurent, cet arbre ne sera pas coupé… Les habitants riverains du bois du Luzard, à Champs-sur-Marne, ont été associés au travail mené par le SAN sur ses lisières nord et ouest. Le fruit de cette démarche collaborative a été restitué et approuvé le 19 janvier. Les aménagements paysagers ont démarré en février et devraient être achevés pour le printemps. C alme, oxygène, petits oiseaux, oui boisé classé”, les deux lisières nord et ouest ont sons douces et du développement durable, il me mais… ombre, allergies, feuilles à été redessinées. Sur trois strates, herbacée, semble qu’au final, le résultat est satisfaisant ramasser. Habiter en ville à l’orée arbustive, arborée, elles vont retrouver une vraie pour tout le monde”. Résident depuis 1979, d’une forêt présente autant d’avan- richesse écologique et redonner à tous, de la Joseph Aligon confirme : “Cela peut paraître un tages que d’inconvénients. “Coupez lumière et “un agréable cadre de vie”. luxe que de demander à de simples citoyens leur tout !”,“Ne coupez rien !”,“ Coupez l’arbre devant opinion sur des espaces qui ne leur appartien- chez moi mais gardez tous les autres !”. Com- Re-profiler les lisières nent pas et pourtant, je suis convaincu que c’est ment concilier les demandes privées, l’intérêt comme ça que ça devrait toujours se faire…”. collectif, une gestion durable et des contraintes Certains arbres seront abattus, par sécurité ou Message reçu. Le travail du SAN sur les lisières règlementaires ? Pour que les arbres restent un pour permettre à d’autres de s’épanouir (ne des espaces boisés du Val Maubuée se poursuit plaisir et pas une source de fâcheries, les voisins comptez pas retrouver votre sapin de Noël, et, à proximité des espaces privatifs, se fera en du bois du Luzard ont été invités à donner et par- tager leurs avis. De réunions publiques en ate- planté religieusement, mais illicitement, il y a dix ans), des plantations de petits sujets (noise- concertation avec les habitants ! • liers de travail, de visites de terrain en cours de tiers, viornes, cornouillers, etc.) seront tran- > Le plan des aménagements des lisières botanique, ils ont imaginé, avec le service Parcs quillement réalisées. “Nous avons pris le temps du bois du Luzard peut être consulté et Forêts du SAN et le cabinet d’études Paula Pay- d’écouter les habitants et d’expliquer les choses, sur le site internet du SAN, sage, leur “lisière idéale”. En harmonisant les rapporte Jean-François Piotrowski, vice-prési- www.valmaubuee.fr , rubrique attentes de chacun, dans le respect d’un “espace dent du SAN chargé de l’environnement, des liai- “Environnement”. 14 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
Développer > Emploi, développement économique et urbain Concours Val’entrepreneur PME : on parie que vous allez gagner ! > Il est tout à fait possible d’être petit Attentive à sa consommation d’énergie, ses > Lifta sud mais costaud. Tous les deux ans, les PME déplacements, et adepte de la dématérialisation, Négoce de matériaux, génie climatique du Val Maubuée sont invitées à le New Vision Technologies a remporté la palme. 7, rue des Épinettes à Torcy confirmer en participant au concours Tél. 01 72 84 07 07 Val’entrepreneur. Organisé par le SAN, > New Vision Technologies celui-ci récompense d’un chèque de 5 000 € les Mesures et contrôles > Opsone - Ingénierie informatique entreprises dont le talent n’attend pas le nombre optiques 22, rue de l’Orangerie à Émerainville des salariés ! La dernière mouture a livré son ver- 18, rue Albert-Einstein Tél. 09 50 35 54 80 dict et salué les réussites de trois entreprises à la Cité Descartes dans les catégories :“entreprise écologiquement Tél. 01 60 17 46 73 Entreprises à fort potentiel responsable”, “entreprise à fort potentiel” et Véronique Newland Elles montent, montent, et montent encore. La “entreprise solidaire”. Le jury, composé d’acteurs croissance de leur CA n’a d’égale que celle du économiques majeurs du territoire (Chambre > Renov-Pack nombre de leurs salariés. PME mais peut-être des métiers et de l’artisanat, Chambre de com- Rénovation, achat, et vente de machines plus pour si longtemps, elles n’ont intégré ni le merce et d’industrie, Banque de France, MDEF, d’emballage d’occasion concept de “croissance molle”, ni celui de “crois- etc.) a également souhaité honorer une entre- 2, rue de la Mare-Blanche à Noisiel sance négative” (sic). Parce qu’elles misent sur prise coup de cœur. Tél. 01 60 06 36 21 l’innovation, leur petite entreprise ne connaît pas la crise. Bravo à elles ! Entreprises écologiquement > Torcy lavage - Lavage de voitures Avec un rachat d’entreprise en 2010, une inté- responsables 101, rue de Paris à Torcy gration en bourse en 2011, un investissement Une entreprise spécialisée dans la mesure et le Tél. 01 60 17 31 65 toujours important dans la recherche et l’inno- contrôle optique, une autre dans la rénovation, vation, et des effectifs toujours grandissants, le rachat et la vente de machines d’emballages, Entreprises solidaires Moviken est en plein boum… Un succès récom- et une station de lavage de voitures, la diversité des entreprises retenues dans cette catégorie Les salariés ne sont pas une “variable”. Parce que se cache au fond d’eux un cœur gros comme ça, pensé ! • illustre que l’écologie n’est pas l’apanage de parce qu’ils sont et font l’entreprise, parce qu’un > Moviken quelques-uns. Par leurs actions, elles ont aussi salarié heureux est un salarié efficace. Parce Information des voyageurs prouvé que les solutions à mettre en œuvre sont qu’elles l’ont compris, Somone, Lifta Sud et de transport et cartographie multiples ! Bravo à elles ! Opsone ont été récompensées. Et figurez-vous numérique que, curieusement, par-dessus le(s) marché(s), 23, rue Alfred-Nobel elles sont prospères… Bravo à elles ! à la Cité Descartes Avec mutuelle, RTT, plan d’intéressement, Jean-Claude Tél. 01 60 33 03 03 Entreprise “coup de cœur “ Degand chèques-cadeaux, sorties et animations, Somone, Avec Odimo, la première console PME spécialisée dans la supervision et l’hypervi- de jeux à destination des sion, choie ses salariés. Des actions qui représen- > Digital Média Solutions déficients visuels et des personnes tent plus de 30 % des salaires et traitements, et Commerce de gros en matériel audiovisuel âgées, Brainbox & Company a ont permis à Somone d’être récompensée. 45, grande allée du 12-février-1934 à Noisiel séduit le jury. Une entreprise dont Tél. 01 80 81 52 40 vous devriez entendre parler… > Somone Supervision, hypervision, > Laptopservice Brainbox & Company reporting et capacity Prestations informatiques, vente en ligne Concepteur d’Odimo planning 35, boulevard de Beaubourg à Émerainville 1, rue Albert-Einstein 9, rue Albert-Einstein Tél. 01 64 80 95 20 à la Cité Descartes à la Cité Descartes Tél. 01 75 73 50 17 Tél. 01 60 33 07 13 Cheikh Sadibou Deme LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE I VAL MAGAZINE I 15
Développer > Emploi, développement économique et urbain >En bref Baromètre de l’économie locale Gilles Roussel, président de l’UPEMLV Succédant à Francis Godard, Gilles Roussel est, Un tissu économique depuis le 17 janvier dernier, le nouveau président de l’Université résistant Paris-Est Marne-la-Vallée. Titulaire d’un doctorat en informatique, Gilles Roussel a intégré l’UPEMLV en 1994 en qualité de maître de conférences. Élu professeur en 2004, directeur du laboratoire d’informatique Gaspard-Monge en 2005, il a été vice- président des enseignements et de la professionnalisation de 2007 à 2011 avant d’être nommé vice-président de l’UPEMLV en juillet 2011. Bernard Borderes, président de l’ACEM Réunie en assemblée générale le 12janvier dernier, l’ACEM, Association des chefs d’entreprises de Marne- la-Vallée, a élu son nouveau président : Bernard Borderes. Vice- président de l’ACEM Le baromètre de l’économie locale a été présenté aux chefs d’entreprises du Val Maubuée, le 20 octobre, depuis 2008, Bernard Borderes a fondé à l’ESO, École supérieure d’ostéopathie, Cité Descartes à Champs-sur-Marne. l’entreprise ActiMail en 1995 puis le > groupe Multi-Pôles en 2010 suite au rachat de la société TLG. Le SAN dresse chaque année un bilan été créés, la moitié sous statut d’auto entre- Ce groupe emploie aujourd’hui de la dynamique économique du Val preneur. Le secteur tertiaire est celui qui se 44personnes sur deux sites implantés Maubuée. Le dernier “baromètre” développe le plus sur le territoire. Les services dans la ZAI de Torcy. laisse apparaître que le tissu local marchands représentent 48 % des établisse- (3 350 établissements), diversifié et ments et 32 % des emplois, le commerce, 28 % essentiellement composé de PME, a plutôt des établissements et 23 % des emplois. Avec bien résisté au climat de crise financière inter- plus de 9 000 salariés (un peu moins du quart nationale. Des signes préoccupants ont été de l’ensemble des salariés), le commerce, plus observés au premier semestre 2011 sur les particulièrement le commerce de gros, est redressements et liquidations judiciaires générateur d’emplois. L’arrivée de nouveaux (+14 % par rapport au semestre précédent) et établissements à la Cité Descartes (PST, FCBA, les plans de licenciements (+30 %). Pour autant, etc.) en 2012 permet d’espérer une prochaine le rythme de créations d’entreprises est resté soutenu et le taux de chômage, relativement amélioration de la situation de l’emploi. • stable (7,7 %), est inférieur à la moyenne natio- > Retrouvez l’ensemble des indicateurs nale (9,7 %). 832 établissements ont été créés du tissu économique local en 2009, 927 en 2010, 874 estimés pour 2011. sur www.valmaubuee.fr, rubrique Pour un établissement qui a disparu, deux ont Économie/Développement 16 I VAL MAGAZINE I LE MAGAZINE DU SAN DE MARNE-LA-VALLÉE / VAL MAUBUÉE
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