"SPEZIALFÄLLE" IM KGS-INVENTAR - Bundesamt für Bevölkerungsschutz BABS
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> THEMA: «SPEZIALFÄLLE» IM KGS-INVENTAR KGS > 23.2014 > THÈME: LES «CAS SPÉCIAUX» DANS L'INVENTAIRE PBC PBC > TEMA: «CASI SPECIALI» NELL'INVENTARIO PBC PBC > THEME: "SPECIAL CASES" IN THE PCP INVENTORY PCP LES «CAS SPÉCIAUX» DANS L'INVENTAIRE PBC «CASI SPECIALI» NELL'INVENTARIO PBC "SPECIAL CASES" IN THE PCP INVENTORY IM KGS-INVENTAR «SPEZIALFÄLLE»
FORUM NR. 23 / 2014 INHALT CONTENU CONTENUTO CONTENT TITELBILD | Nicolas Mathieu COUVERTURE | IMMAGINE Editorial: Les «cas spéciaux» dans l'Inventaire PBC 2009 DI COPERTINA | COVER et dans les conventions de l'UNESCO .................................................. 3 Vier attraktive Spezialfälle als Kultur- Rino Büchel güter von nationaler Bedeutung im KGS- Weshalb gibt es Spezialfälle im KGS-Inventar? ................................. 11 Inventar 2009: die Pilatusbahn (OW), der Hammetschwand-Lift (LU/NW), das Yves de Siebenthal Bergwerk Gonzen bei Sargans (SG) und Les Bateaux Belle Epoque du Léman. der Raddampfer Stadt Zürich (ZH). Entre biens culturels et moyens de transport .................................... 18 Quatre cas spéciaux parmi les biens Medienstelle DFB culturels d'importance nationale de Die Dampfbahn Furka-Bergstrecke: ein Pionierwerk ...................... 25 l'Inventaire PBC 2009: le chemin de fer du Pilate (OW), l'ascenseur du Ham- Martin Cordes, Barbara Habermacher metschwand (LU/NW), la mine de SBB Historic: Archiv, Sammlungen Gonzen près de Sargans (SG) et le bateau und Bibliothek zur Schweizer Bahngeschichte ................................ 31 à vapeur «Stadt Zürich» (ZH). Hans Schüpbach Quattro beni culturali d'importanza Europäische Wasserstrasse durch das Binnenland. Canal nazionale iscritti come casi speciali d'Entreroches – wahnwitzige Idee oder innovative Lösung? .......... 39 nell'Inventario PBC 2009: la ferrovia del Pilatus (OW), l'ascensore di Sandrina Cirafici, Pierre-Yves Pièce Hammetschwand (LU/NW), la miniera Le patrimoine salifère du canton de Vaud. di Gonzen presso Sargans (SG) e il Histoire, développement, exploitation, bien culturel, tourisme...... 47 piroscafo «Stadt Zürich». Christian Bordoli, Mauro Marconi Four fine examples from the “Special L'antica miniera di Carena e la via del ferro. Cases” category in the 2009 PCP Beni culturali integrati in un progetto turistico ................................ 55 Inventory: the Pilatus Railway (OW), the Hammetschwand Lift (LU/NW), the Oliver Martin Gonzen Mine outside Sargans (SG) and Das Schweizer Seilbahninventar ........................................................ 59 the “Stadt Zürich” paddle steamer (ZH). Hans Schüpbach David Külling Kasernen und Waffenplätze der Schweiz Fotos: © Zentralschweiz Tourismus; im Inventar der militärischen Hochbauten (HOBIM) ...................... 67 Roland Zumbühl, Arlesheim , www. picswiss.ch/; Verein Pro Gonzenberg- Welterbe Semmeringbahn werk Sargans; Samuel Bauhofer, Semmeringbahn: eine Gebirgsstrecke Fachbereich KGS, BABS. als UNESCO-Weltkulturerbe .............................................................. 76 Michael Marek, Sven Weniger Der Champagner, das Geld und der Kulturgüterschutz. Vor Åland wurde ein Schaumwein aus dem 19. Jh. gefunden und versteigert. 80 Personelles / Publikationen /Impressum / Adressen KGS............. 88 Seite 2 11.14 2000 860332915
NICOLAS MATHIEU ÉDITORIAL LES «CAS SPÉCIAUX» DANS L'INVENTAIRE PBC 2009 ET DANS LES CONVENTIONS DE L'UNESCO Chères lectrices, chers lecteurs, qu'elles contiennent. Ces autres inventaires constituent toutefois Lorsqu'il n'est pas possible de une base importante pour la PBC. classer une chose dans une caté- La présente édition met en lu- gorie bien définie, on dit volon- mière deux de ces inventaires tiers qu'il s'agit d'un «cas spécial» spéciaux. afin de le différencier clairement des autres catégories. L'Inventaire Ce numéro de Forum PBC dé- PBC de 2009 recense également passe également le cadre de la Nicolas Mathieu des cas spéciaux, comme le pré- Convention de La Haye et s'ap- est depuis 2012 cise son introduction: «Parmi les puie sur deux exemples pour secrétaire général cas spéciaux de l'Inventaire PBC, montrer qu'il existe aussi des cas de la Commission on trouve quelques monuments spéciaux dans d'autres conven- suisse pour technologiques et industriels ne tions de l'UNESCO. L'article sur l'UNESCO (CSU) présentant pas d'intérêt architec- la ligne de chemin de fer de Sem- et chef de la Sec- tural direct ou ne pouvant pas mering est éloquent. Il renvoie de tion UNESCO être désignés clairement comme plus à des biens situés en Suisse, du Département biens culturels meubles ou im- notamment les chemins de fer fédéral des affaires meubles. Il s'agit avant tout des rhétiques, inscrits en 2008 sur étrangères (DFAE). bateaux à vapeur des lacs suisses, la liste du patrimoine mondial Après avoir étudié de quelques funiculaires et che- (cf. Fig. 2). Le second cas spécial à Genève (lic. ès mins de fer à crémaillère ou évoqué montre par contre les lettres), il a travail- d'autres moyens de transport. On limites des conventions de l'UN- lé dans les do- trouve dans la même catégorie les ESCO: il n'est souvent pas pos- maines des affaires mines et d'autres installations de sible d'agir contre des infractions internationales et l'industrie minière» (2009: 27)1.. manifestes lorsque les Etats con- de la jeunesse à cernés n'ont pas ratifié les instru- l'Office fédéral de Quelques exemples de ces cas spé- ments en question. la culture (OFC), ciaux sont présentés dans ce nou- avant de rejoindre veau numéro de Forum PBC. Il En Suisse, la Section UNESCO du le DFAE comme apparaît clairement qu'il vaut Département fédéral des affaires délégué permanent aussi la peine de prendre toutes étrangères (DFAE) coordonne les adjoint de la Suisse les dispositions possibles pour contacts et les dossiers entre auprès de protéger ce type de biens cultu- l'UNESCO et le Conseil fédéral, l'UNESCO, puis rels2 selon les termes de la Con- la Commission extra-parlemen- comme collabo- vention de La Haye de 1954 et taire (Commission suisse de rateur auprès de d'en recenser3 également les objets l'UNESCO), les offices fédéraux la CSU. Depuis spécifiques dans l'Inventaire PBC. compétents et d'autres parte- 2012, il est membre naires, dans une dynamique de de la Commission Pour ce faire, l'Inventaire PBC défense des intérêts et de promo- fédérale de la pro- s'appuie aussi, comme d'ailleurs tion de valeurs. Cela est notam- tection des biens pour les autres catégories, sur des ment valable pour les tâches liées culturels. listes existantes même si, selon à l'élaboration de conventions l'orientation choisie et les objec- puis pour celles résultant de leur tifs fixés, il n'est pas possible de mise en application au niveau reprendre l'ensemble des objets international et national. Seite 3
1 Le funiculaire de Fribourg (FR) est un «cas spécial» parmi les objets A de l'Inventaire PBC 2009. Il est également recensé dans l'Inventaire suisse des installations à câbles. Photo: Roland Zumbühl, Arlesheim, © www.picswiss.ch/ Si la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé a été la pre- mière convention culturelle de l'UNESCO – dont une des spécifi- cités est de tenir compte non seu- lement des biens immeubles mais aussi des biens meubles – d'autres conventions internationales im- portantes ont vu le jour au cours du temps. Par exemple, la Convention de l'UNESCO du 14 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'ex- portation et le transfert de pro- 1 priété illicites des biens culturels qui vise à mettre fin au commerce illégal de biens culturels. La con- vention de l'UNESCO la plus con- Signer des conventions est une censurée, appelant également des nue est celle pour la protection du chose, les mettre en œuvre en est mesures de précaution. patrimoine mondial, culturel et une autre. Sans cesse, et au- naturel, de 1972. La Convention jourd'hui encore, des biens cultu- sur la protection du patrimoine rels sont détruits lors de conflits NOTES culturel subaquatique, la seule à armés ou de catastrophes na- ne pas encore avoir été ratifiée turelles s'ils ne sont pas l'objet 1 OFPP (Office fédéral de la protec- par la Suisse, fut conclue en 2001. d'actes de vandalisme, de vols ou tion de la population), 2009: Chaque Etat l'ayant ratifiée re- de pillages. Il s'agit ici aussi de Inventaire suisse des biens cultu- nonce au commerce d'objets trou- «cas spéciaux». «Convaincus que rels d'importance nationale, édition vés dans des épaves de bateaux les atteintes portées aux biens 2009. Berne (disponible sous: datant de plus de 100 ans. Deux culturels, à quelque peuple qu'ils www.kgs.admin.ch/ -> Inventaire conventions plus récentes, à sa- appartiennent, constituent des PBC -> Objets A). voir la Convention pour la sauve- atteintes au patrimoine culturel 2, 4 Préambule à la «Convention de La garde du patrimoine culturel de l'humanité entière, étant don- Haye du 14 mai 1954 pour la pro- immatériel (p. ex. traditions, sa- né que chaque peuple apporte sa tection des biens culturels en cas voir-faire), qui date de 2003, et la contribution à la culture mon- de conflit armé»; RS 0.520.3 Convention sur la protection et diale»4, il importe de nous em- (disponible sous: www.admin.ch/ la promotion de la diversité des ployer par tous les moyens à opc/fr/classified-compilation/ expressions culturelles de 2005 mettre en œuvre un maximum de 19540079/index.html). (qui concerne la création actuelle), mesures de protection. C'est un 3 Art. 5 du «Deuxième Protocole du sont encore venues renforcer les objectif que nous souhaitons en- 26 mars 1999 à la Convention de initiatives internationales pour core renforcer à l'avenir. Ceci vaut La Haye pour la protection des inscrire les mesures de protec- aussi pour les traditions qui sont biens culturels en cas de conflit tion et la politique culturelle de bafouées ou instrumentalisées, armé»; RS 0.520.33 (www.admin. chaque Etat dans le droit interna- pour la création artistique qui ch/opc/fr/classified-compilation/ tional. n'est pas encouragée ou qui est 20030726/index.html). Seite 4
2 Der Schmittentobel-Landwasser- Viadukt ist als A-Objekt im KGS- Inventar enthalten und ist seit 2008 auch Bestandteil des UNESCO- Welterbeobjekts «Rhätische Bahn in der Kulturlandschaft Bernina/ Albula». Foto: Roland Zumbühl, Arlesheim, © www.picswiss.ch/ EDITORIAL: «SPEZIALFÄLLE» IM KGS-INVENTAR 2009 UND IN UNESCO-KONVENTIONEN Liebe Leserinnen, liebe Leser men kann. Dennoch stellen diese für Aufgaben, die sich aus dem Listen eine wichtige Grundlage Anwendungsbereich der ver- Wann immer sich etwas nicht in für das KGS-Inventar dar: zwei schiedenen Konventionen auf na- eine genau vordefinierte Gattung solche Spezialinventare kommen tionaler und internationaler Ebe- einordnen lässt, wird es gerne als deshalb in diesem Heft ebenfalls ne ergeben. «Spezialfall» bezeichnet, um es zur Sprache. von anderen, klaren Bezeichnun- Die Haager Konvention zum gen abzuheben. So ist es auch bei Die vorliegende Ausgabe des Fo- Schutz von Kulturgut bei bewaff- den Objekten des Kulturgüter- rums will aber über das KGS- neten Konflikten war zwar die schutzinventars (KGS-Inventar) Inventar und das Haager Abkom- erste Konvention der UNESCO von 2009, in dessen Einleitung men hinausblicken und anhand und umfasste von der Definition wir lesen: «Als Spezialfälle wer- zweier weiterer Beispiele aufzei- her sowohl unbewegliches als den […] einige technik- bzw. in- gen, dass es auch im Umfeld auch bewegliches Kulturgut – im dustriegeschichtliche Denkmäler anderer UNESCO-Konventionen Laufe der Zeit kamen aber weite- aufgenommen, die nicht direkt «spezielle» Fälle geben kann. Der re wichtige internationale Über- bauliche Substanz aufweisen, Beitrag über die «Semmering- einkommen hinzu. Am 14. No- oder aber solche, die weder klar bahn» ist ein «speziell schönes» vember 1970 etwa wurde die als mobile noch als immobile Beispiel eines aussergewöhnli- UNESCO-Konvention über Mass- Kulturgüter bezeichnet werden chen Weltkulturerbes. Es weist nahmen zum Verbot und zur Ver- können. Es sind dies in erster Li- zudem durchaus Querbezüge nie die Dampfschiffe auf den zu den Bahn-Beispielen in der Schweizer Seen, einige kürzere Schweiz auf – nicht zuletzt wurde Berg-, Seil- und Zahnradbahnen 2008 ja auch die Rhätische Bahn oder andere Transportmittel. mit der umliegenden Kulturland- Ebenso werden Bergwerke und schaft in die UNESCO-Welterbe- weitere Einrichtungen aus dem liste aufgenommen (vgl. Abb. 2). Bergbau in diese Kategorie einbe- Das zweite «spezielle» Beispiel zogen» (2009: 19)1. zeigt hingegen eindrücklich die Grenzen von UNESCO-Konventi- Einige dieser Spezialfälle werden onen auf: obwohl eindeutige Ver- im vorliegenden Heft näher vor- stösse vorliegen, kann oft nicht gestellt. Dabei wird augenfällig, gehandelt werden, weil die betrof- dass es sich gerade auch bei ih- fenen Staaten die jeweiligen Ab- nen lohnt, nach den Grundsätzen kommen nicht ratifiziert haben. des Haager Abkommens von 1954 «alle zum Schutz des Kul- In der Schweiz koordiniert die turguts möglichen Massnahmen Sektion UNESCO im Eidgenössi- zu treffen»2 und die Objekte in schen Departement des Äussern einem Verzeichnis, eben im KGS- (EDA) die Kontakte und Geschäf- Inventar, aufzuführen3. Ein sol- te zwischen der UNESCO und ches Inventar muss sich stets auf dem Bundesrat, der ausserpar- bereits bestehende Listen stüt- lamentarischen Kommission zen, auch wenn es aufgrund un- (Schweizerische UNESCO-Kom- terschiedlicher Ausrichtung und mission), den zuständigen Bun- Zielsetzung nicht sämtliche dar- desämtern sowie weiteren Part- 2 in enthaltenen Objekte überneh- nern. Dies gilt insbesondere auch Seite 5
hütung der unzulässigen Ein- Die Konventionen sind das eine, ANMERKUNGEN fuhr, Ausfuhr und Übereignung deren Umsetzung auf nationaler von Kulturgut verabschiedet, die und internationaler Ebene das 1 BABS (Bundesamt für Bevölke- den illegalen Kulturgüterhandel andere. Nachrichten über die rungsschutz), 2009: Schweize- unterbinden will. Das wohl be- Zerstörung von Kulturgut in be- risches Inventar der Kulturgüter kannteste UNESCO-Abkommen waffneten Konflikten, bei Natur- von nationaler Bedeutung, Ausgabe ist die Welterbe-Konvention von katastrophen oder bei Vandalis- 2009. Bern (auch einsehbar unter: 1972 (Übereinkommen zum mus, Diebstahl und Plünderung www.kgs.admin.ch/ -> KGS Schutz des Kultur- und Natur- erschrecken uns – gerade in Inventar -> A-Objekte). erbes der Welt). 2001 wurde die jüngster Zeit – immer wieder aufs 2, 4 Präambel zum «Haager Abkommen Konvention zum Schutz des Kul- Neue. Hier haben wir es eben- vom 14. Mai 1954 für den Schutz turerbes unter Wasser verab- falls mit «Spezialfällen» zu tun. von Kulturgut bei bewaffneten schiedet, die einzige von der Wir tun deshalb gut daran, uns Konflikten»; SR 0.520.3 (auch Schweiz bisher nicht ratifizierte auch künftig mit aller Kraft für einsehbar unter: www.admin.ch/ UNESCO-Konvention. Sie verbie- möglichst viele Schutzmassnah- opc/de/classified-compilation/ tet jenen Staaten, die dem Ab- men einzusetzen, «in der Über- 19540079/index.html). kommen beigetreten sind, jegli- zeugung, dass jede Schädigung 3 Art. 5, «Zweites Protokoll vom chen Handel mit Artefakten von von Kulturgut, gleichgültig wel- 26. März 1999 zum Haager Ab- Schiffswracks, die älter als 100 chem Volke es gehört, eine Schä- kommen von 1954 für den Schutz Jahre sind. Die beiden jüngsten digung des kulturellen Erbes der von Kulturgut bei bewaffneten Abkommen – die 2003 ins Leben ganzen Menschheit bedeutet, Konflikten»; SR 0.520.33 (auch gerufene Konvention zur Bewah- weil jedes Volk seinen Beitrag zur einsehbar unter: www.admin.ch/ rung des immateriellen Kultur- Kultur der Welt leistet»4. opc/de/classified-compilation/ erbes (z. B. Traditionen, Brauch- 20030726/index.html). tum) sowie die Konvention zur Dies gilt auch für Traditionen, die Förderung der kulturellen Viel- verletzt oder manipuliert wer- falt (2005) – stecken zurzeit noch den, sowie für künstlerisches in der Anfangsphase, runden Schaffen, welches nicht gefördert aber die internationalen Bestre- oder gar zensiert wird – hier sind bungen ab, um entsprechende ebenfalls entsprechende Vorsor- Schutzmassnahmen und das gemassnahmen zu treffen. Recht auf eine Kulturpolitik der einzelnen Staaten völkerrechtlich zu verankern. Seite 6
EDITORIALE: «CASI SPECIALI» NELL'INVENTARIO PBC 2009 E NELLE CONVENZIONI DELL'UNESCO Care lettrici, cari lettori, In questo numero di «Forum» si intende però volgere lo sguardo quando un oggetto non può esse- anche al di là dell'Inventario PBC re attribuito a una categoria pre- e della Convenzione dell'Aia, per definita, si tende spesso a defi- illustrare, sulla base di due esem- nirlo un «caso speciale». Lo stesso pi, che esistono casi «speciali» vale per l'Inventario della pro- anche nell'ambito di altre conven- tezione dei beni culturali del 2009 zioni UNESCO. L'articolo sulla (Inventario PBC), nella cui intro- «Semmeringbahn» descrive un duzione si legge: «Nei casi specia- patrimonio dell'umanità, che ol- li [...] sono stati elencati monu- tre ad essere fuori dal comune è menti tecnologici e industriali anche molto «speciale». E non che non presentano direttamente manca di parallelismi con gli una sostanza architettonica o non esempi concernenti le ferrovie si possono chiaramente definire Svizzere, dato che nel 2008 è stata beni mobili o immobili. Si tratta ad esempio inserita nel patrimo- soprattutto di piroscafi dei laghi nio dell'umanità dell'UNESCO svizzeri, ferrovie di montagna, anche la ferrovia retica, compreso funivie, funicolari, ferrovie a cre- il suo contesto culturale (vedi fig. magliera o altri mezzi di traspor- 2). Il secondo esempio «speciale» to. Nella medesima categoria evidenzia invece i limiti delle sono state censite anche cave, mi- convenzioni UNESCO: spesso in- niere e altri impianti dell'indu- fatti non è possibile intervenire stria mineraria» (2009: 35)1. neppure in caso di violazioni pa- lesi, poiché i rispettivi Stati non Alcuni di questi casi speciali hanno ratificato le convenzioni in sono presentati più in dettaglio materia. nel presente numero di «Forum». E dopo averli conosciuti meglio, In Svizzera è la Sezione UNESCO si conviene che anche per questa presso il Dipartimento federale categoria di beni vale la pena, se- degli affari esteri (DFAE) a co- condo i principi della Convenzio- ordinare i contatti e gli affari ne dell'Aia del 1954, «adottare dell'UNESCO con il Consiglio fe- tutte le misure possibili per pro- derale, le commissioni extrapar- teggere i beni culturali»2 e allesti- lamentari (Commissione svizzera re un elenco3 degli oggetti; l'In- per l'UNESCO), gli Uffici federali ventario PBC per l'appunto. Un competenti e altri partner. Ciò inventario di questo tipo deve vale in particolare per i compiti necessariamente basarsi su liste che risultano dal campo d'applica- già esistenti, anche se, per finalità zione delle varie convenzioni a li- differenti, non può sempre ri- vello nazionale e internazionale. prendere tutti gli oggetti ivi elen- cati. Ciononostante queste liste La Convenzione dell'Aia per la costituiscono una base importan- protezione dei beni culturali in te per l'Inventario PBC e due di caso di conflitto armato è stata la esse sono trattate in questa rivista. prima convenzione dell'UNESCO Seite 7
in materia e per definizione com- Ancora in tempi recenti si molti- NOTE prendeva sia beni culturali mobi- plicano le notizie su beni cultura- li che immobili. Nel corso degli li distrutti durante conflitti arma- 1 UFPP (Ufficio federale della anni si sono poi aggiunte altre ti, da catastrofi naturali o a causa protezione della popolazione), convenzioni internazionali im- di vandalismi, furti o saccheggi. Inventario svizzero dei beni portanti. Il 14 novembre del 1970 Anche in questo caso abbiamo a culturali d'importanza nazionale, è stata ad esempio varata la Con- che fare con «casi speciali». Dob- ed. 2009. Berna (disponibile nel venzione dell'UNESCO concer- biamo quindi continuare ad im- sito: www.kgs.admin.ch/-> IT -> nente le misure da adottare per pegnarci a fondo per l'adozione Inventario PBC -> Oggetti A). interdire e impedire l'illecita im- di un numero possibilmente ele- 2, 4 Preambolo alla «Convenzione portazione, esportazione e trasfe- vato di misure di protezione, dell'Aia del 14 maggio 1954 per la rimento di proprietà dei beni cul- «nella convinzione che i danni protezione dei beni culturali in caso turali, finalizzata a combattere il arrecati ai beni culturali, qualun- di conflitto armato»; RS 0.520.3 traffico illegale di beni culturali. que sia il popolo a cui apparten- (anche disponibile nel sito: http:// Ma la Convenzione più conosciu- gono, pregiudicano il patrimonio www.admin.ch/opc/it/classified- ta dell'UNESCO è sicuramente culturale dell'intera umanità, poi- compilation/19540079/index.html). la Convenzione sul patrimonio ché ogni popolo contribuisce alla 3 Art. 5, «Secondo protocollo del dell'umanità del 1972 (Conven- cultura mondiale»4. 26 marzo 1999 alla Convenzione zione per la protezione del patri- dell'Aia del 1954 per la protezione monio mondiale culturale e natu- Lo stesso vale per le tradizioni che dei beni culturali in caso di rale). Nel 2001 è stata adottata la vengono violate o manipolate, o conflitto armato»; RS 0.520.33 Convenzione sulla protezione del per l'espressione artistica che vie- (disponibile anche sotto: http:// patrimonio culturale subacqueo, ne trascurata o addirittura censu- www.admin.ch/opc/it/classified- finora l'unica convenzione UNES- rata. Anche in questo ambito è compilation/20030726/index.html). CO non ancora ratificata dalla quindi necessario adottare delle Svizzera. Questa vieta agli Stati misure preventive opportune. firmatari qualsiasi tipo di com- mercio con artefatti più vecchi di cento anni provenienti da relitti. Le due convenzioni più recenti, ossia la Convenzione per la salva- guardia del patrimonio culturale immateriale del 2003 (per es. tra- dizioni e costumi) e la Conven- zione sulla promozione della di- versità delle espressioni culturali del 2005 si trovano ancora nella fase iniziale, ma completano gli sforzi internazionali volti a tra- sporre nel diritto internazionale le misure di protezione e il diritto a una politica culturale dei singo- li Stati. Ma un conto è emanare conven- zioni, un altro metterle in atto. Seite 8
EDITORIAL: “SPECIAL CASES” IN THE 2009 PCP INVENTORY AND IN UNESCO CONVENTIONS When something defies classifi- ry, as the two registers which fea- cation in a rigidly predefined cat- ture in this issue prove. egory, it is deemed a “special case”. The 2009 Swiss Inventory PCP Forum, however, casts its net of Cultural Property of National wider than the PCP Inventory Importance (PCP Inventory, for and the Hague Convention by short) also makes use of the term, highlighting two examples that explaining in the introduction show how other UNESCO Con- that: “The 'special cases' category ventions have their own “special includes […] monuments of pro- cases” too. The Semmering rail- duction and technology that are way in Austria is a particularly of little immediate architectural fine example of an outstanding value or cannot be clearly la- World Heritage Site and shares belled as movable or immovable certain characteristics with a cultural property. They are, first number of Switzerland's historic and foremost, the steamboats op- railways, in particular the Rhae- erating on Switzerland's lakes, as tian railway line which, together well as a number of short moun- with the surrounding cultural tain railways, cableways, cog rail- landscape, was likewise named a ways, and other means of trans- UNESCO World Heritage Site in port. The category also covers 2008. The second example, in con- mines and mining installations” trast, demonstrates the limita- (2009: 19; in German).1 tions of UNESCO Conventions by showing that incontestable The present issue will take a clos- breaches often go unpunished er look at some of these special because the offending State has cases. It is more than apparent not ratified the given treaty. that the principle of “[taking] all possible steps to protect cultural In Switzerland the UNESCO Sec- property”2, set out in the Pream- tion of the Federal Department of ble to the 1954 Hague Conven- Foreign Affairs (FDFA) coordi- tion, applies equally to these ob- nates contact and business be- jects, and that they too are worthy tween UNESCO and the Swiss of a place in a cultural property government, the extraparliamen- inventory.3 tary committee (Swiss UNESCO Commission), the competent Fed- Such registers should always eral Offices and other partners, draw on existing lists, even if the especially when it comes to na- objects contained therein cannot tional and international duties be transferred wholesale due to arising from the various UNES- the fact that these lists were CO conventions. drawn up with a different pur- pose and aim in mind. Nonethe- The Hague Convention for the less, they remain important refer- Protection of Cultural Property ence documents for those tasked in the Event of Armed Conflict – with compiling the PCP Invento- the first UNESCO Convention – Seite 9
defined both immovable and and customs) and the Convention We must also work to ensure the movable cultural property. Over on the Protection and Promotion protection of traditions which time, other important interna- of the Diversity of Cultural Ex- can be violated or manipulated, tional agreements were reached. pressions (2005). Nonetheless, as well as the protection of forms they ideally complement interna- of artistic expression which are On 14 November 1970 the UNES- tional efforts to establish in inter- either actively discouraged or CO Convention on the Means of national law both measures to even subject to censor. Prohibiting and Preventing the protect cultural heritage and the Illicit Import, Export and Trans- right of states to freely determine fer of Ownership of Cultural their cultural policy. FOOTNOTES Property was passed, with a view to prohibiting the illegal trade of Conventions are one thing, im- 1 FOCP (Federal Office for Civil cultural assets. The best known plementation is quite another. Protection), 2009: Swiss Inventory UNESCO treaty is the 1972 World Reports of the destruction of cul- of Cultural Property of National Heritage Convention (Conven- tural property due to armed con- Importance, 2009. Bern (also tion Concerning the Protection of flict, natural disasters, vandal- available at: www.kgs.admin.ch/ -> the World Cultural and Natural ism, theft or looting are a constant KGS Inventar -> A-Objekte). Heritage of the World). In 2001 source of dismay, especially in 2, 4 Preamble to the Hague Convention the UNESCO Convention on the recent times. There is still a great of 14 May 1954 for the Protection Protection of the Underwater deal of work needed to ensure of Cultural Property in the Event of Cultural Heritage was adopted; it that “special cases” are also af- Armed Conflict; SR 0.520.3 (also is the only UNESCO Convention forded the protection they de- available at: www.admin.ch/opc/ that Switzerland has yet to ratify. serve. “Being convinced that de/classified-compilation/ It prohibits all signatory States damage to cultural property be- 19540079/index.html). from trafficking artefacts found longing to any people whatsoev- 3 Art. 5, Second Protocol of 26 in shipwrecks that are over 100 er means damage to the cultural March 1999 to the 1954 Hague years old. It is still early days for heritage of all mankind, since Convention for the Protection of the two most recent conventions each people makes its contribu- Cultural Property in the Event of – the 2003 Convention for the tion to the culture of the world”4, Armed Conflict; SR 0.520.33 (also Safeguarding of the Intangible we should continue to do our ut- available at: www.admin.ch/opc/ Cultural Heritage (e.g. traditions most to make this happen. de/classified-compilation/ 20030726/index.html). Seite 10
RINO BÜCHEL WESHALB GIBT ES SPEZIALFÄLLE IM KGS-INVENTAR? Es gibt eine kleine Gruppe von diese Objekte denn auch als das, Kulturgütern, die sich weder was sie wirklich sind (Dampf- eindeutig den Bauten noch den schiffe, Bergwerke usw.). Und je Archiven oder Sammlungen nach Kanton werden sie in den und auch nicht dem Bereich Ar- kantonalen Verzeichnissen ein- chäologie zuweisen lassen. Sie fach unter den «normalen» Denk- sind Zeugnisse für vergangenes mälern eingereiht (im Kanton menschliches Schaffen oder für Tessin etwa die Stazione Radio frühere technische Meisterleis- Monte Ceneri oder die Antica tungen und gehören deshalb miniera in Sant'A ntonio, vgl. Bei- Rino Büchel, aufgrund ihrer Bedeutung zwei- trag S. 55–58). Historiker, Chef felsfrei zum schützenswerten Kulturgüterschutz Kulturgut. Nur, wo soll man sie In der Regel hatten die im KGS- im Bundesamt für einordnen? Für solche Objekte Inventar aufgeführten techni- Bevölkerungsschutz hat man im Rahmen der Revisi- schen Spezialfälle ihre Blütezeit (BABS). Von 2006 on des Kulturgüterschutzinven- vor dem Ersten Weltkrieg. Na- bis 2013 vertrat er tars (KGS-Inventar 2009) das mentlich sind es Zeugen aus ei- die Schweiz im Gefäss «Spezialfälle» geschaf- ner Zeit, als man zum Beispiel im internationalen fen. Kanton Glarus mit dem Kraft- Ausschuss der werk am Löntsch die Industrie UNESCO zum Diese Objekte haben beispiels- ankurbelte oder mit den Berg- Schutz von Kultur- weise einen Zusammenhang mit bahnen im Rahmen des Frühtou- gut bei bewaffneten dem frühen Tourismus (Dampf- rismus in der Schweiz die Alpen Konflikten. schiffe, Bergbahnen, Hammet- erschloss. Dampfschiffe sollten schwandlift), dem Bergbau (Gon- dazu beitragen, vermögenden zen, Bex) oder mit linearen ausländischen Gästen zu Zeiten Objekten (Canal d'Entreroches). der Belle Epoque die Reise durch Trotzdem gibt es auch in diesem die Schweiz mit bequemen und Gefäss noch «spezielle» Einzelfäl- attraktiven Fortbewegungsmit- le wie etwa den Maschinenpark teln zu erleichtern. der Nagelfabrik in Winterthur, einen Repräsentanten der Schwei- zer Industriegeschichte. ABGRENZUNG ZU ANDEREN INVENTAREN «SPEZIALFALL»: KEINE Um Doppelspurigkeiten mit an- KATEGORIE, SONDERN deren nationalen Inventaren zu NUR STÜTZKORSETT vermeiden, musste man in der Diskussion der Fachgruppen des Es handelt sich bei den Spezial- damaligen Schweizerischen Ko- fällen im KGS-Inventar nicht um mitees für Kulturgüterschutz eine klar definierte Kategorie (heute Eidgenössische Kommis- (wie etwa bei den ISOS-Spezial- sion für Kulturgüterschutz) dar- fällen), sondern vielmehr um ein auf achten, dass in der Regel nur methodisches Hilfskonstrukt. die noch nicht erfassten Bereiche Auf der GIS-Plattform erscheinen neu bearbeitet wurden. Seite 11
1 Der Autobahnviadukt bei Veytaux kann sowohl als «lange Brücke» wie auch als lineares Objekt betrachtet werden. Foto: © Hans Schüpbach, Fachbereich KGS, BABS. 1 Einer der ersten Grundsätze war, Objekte nicht aufzuführen. An- können; in den meisten Kantonen dass im KGS-Inventar Objekte dererseits figuriert im KGS- werden sie aber heute als eigenes anderer bestehender, ebenfalls Inventar 2009 ein lineares Objekt Denkmal oder als Bestandteil ei- nach wissenschaftlichen Kriteri- wie der Autobahnviadukt ober- nes Schlosses oder Landsitzes in en erarbeiteter Bundesinventare halb des Schlosses Chillon, der den «normalen» Inventarlisten nicht nochmals aufgenommen über dem Genfersee auf einer geführt. Zudem besteht eine un- werden sollen. Dies betraf insbe- Strecke von rund 2 km dem Hang ter der Aufsicht von ICOMOS sondere das Inventar schützens- entlang verläuft. Ist dies nun eine Schweiz erstellte Liste histori- werter Ortsbilder der Schweiz Brücke, ein mit IVS-Objekten ver- scher Gärten und Anlagen mit (ISOS) und das Inventar histori- gleichbarer Strassenabschnitt rund 30'000 Objekten – es ver- scher Verkehrswege der Schweiz oder ein KGS-Spezialfall? steht sich von selbst, dass hier für (IVS). Als Ausnahmen fanden das KGS-Inventar auch künftig nur «ISOS-Spezialfälle» (z. B. Fa- Weitere Listen auf nationaler eine rigide Selektion vorgenom- briken, Schlösser, Kraftwerke Ebene wurden mitberücksichtigt, men werden muss. Die gesamte usw.) sowie «Brücken» (im IVS so etwa auch das Seilbahninven- Garten-Liste ist im Internet ein- gemäss Methodik Bestandteil ei- tar oder das Inventar der militä- zusehen unter www.icomos.ch/ nes Weges) als Baudenkmäler rischen Hochbauten HOBIM (vgl. gartendenkmaeler. Eingang ins KGS-Inventar. hierzu auch die Beiträge auf den S. 59–75 in diesem Heft). Dabei Dies führte durchaus zu Diskus- mussten die Fachgruppen jedoch DAS GEFÄSS sionen unter den Fachleuten. Der eine relativ begrenzte Auswahl «SPEZIALFÄLLE» Kanton Tessin beispielsweise hät- aus der Gesamtheit jener Objekte MUSS FLEXIBEL BLEIBEN te sehr gerne die Tremola als aus- treffen. serordentliches Denkmal eines Es hat sich generell als nicht ganz Verkehrsweges in das KGS-In- Gärten und Pärke hätte man al- einfach erwiesen, zu definieren, ventar eingebracht, akzeptierte lenfalls auch als «Spezialfälle» in welche Objekte zu den KGS-Spe- aber letztlich den Entscheid, IVS- das KGS-Inventar aufnehmen zialfällen gehören sollen. Seite 12
2 Der Canal d'Entreroches bei Eclépens (VD): ein Baudenkmal, ein historischer Verkehrsweg oder ein archäologisches Objekt? Foto: © Hans Schüpbach, Fach- bereich KGS, BABS. Als Beispiel hierfür mag die Dis- malpflegers des Kantons Waadt, nicht an einen einzigen Ort ge- kussion um die Themenbereiche Herrn Eric Teyssaire, bereits eine bunden, sondern beispielsweise Wassersport und Fliegerei ste- Liste mit potenziellen, historisch als Verkehrsmittel in einem be- hen. In der Spätphase der Revisi- wichtigen und noch flugtüchti- stimmten geografischen Raum on des KGS-Inventars war unter gen zivilen Flugzeugen erstellt unterwegs sind, wird das Erstel- anderem beantragt worden, al- und dem BABS zwecks Beurtei- len eines klaren Sicherheitsdispo- lenfalls auch Fischer- und Frei- lung eingereicht. Diese interne sitivs erschwert. So kann es von zeitboote sowie Flugzeuge auf- Hinweisliste wird im Rahmen Zeit zu Zeit immer wieder zu un- nehmen zu können. Daraus einer künftigen Revision sicher erwarteten Schäden an solchen ergaben sich aber diverse Fragen, nützlich sein. Objekten kommen. die im Rahmen einer künftigen Revision genauer abgeklärt wer- Dank der Rubrik «KGS-Spezial- Im November 2013 kam es etwa den müssen. Deshalb wurden fälle» wird es jedenfalls möglich, in einer der beiden Remisen beim diese Sparten vorerst bis auf Wei- aus der Sicht der Denkmalpflege Bahnhof Interlaken-Ost zu einem teres zurückgestellt. Dennoch wichtige, jedoch nicht klar zuzu- Vollbrand, von dem unter ande- wurde damals unter der Feder- ordnende Bereiche abdecken zu rem auch drei historische Dampf- führung des ehemaligen Denk- können. Es wird sich dabei im- lokomotiven betroffen waren. Im mer um eine verhältnismässig Berner Oberländer vom 18.11.2013 kleine Gruppe von Objekten han- äusserte sich der Verwaltungs- deln, die auf diese Weise Eingang ratspräsident der Ballenberg- 2 ins KGS-Inventar finden. Dampfbahn Rollmaterial AG, Hans Peter Maurer, folgender- In diesem Zusammenhang stellt massen: Der Wert einer Dampf- sich die Frage, ob einzelne bereits lok lasse sich nicht «einfach so aufgenommene Spezialfälle bei mit Geld beziffern. Wir sprechen einer erneuten Revision des KGS- hier von Unikaten, die in Tausen- Inventars allenfalls entfernt wer- den von Stunden Fronarbeit res- den sollen. Beim Entreroches- tauriert worden sind – entspre- Kanal (vgl. auch Beitrag auf S. chend hoch ist der ideelle Wert 39–46) könnte man sich etwa auf einer solchen historischen Dampf- den Standpunkt stellen, er sei lokomotive.» Trotzdem ging er analog zu anderen Wegabschnit- davon aus, dass die Lokomotiven ten zu behandeln und deshalb im auch bei einem Totalschaden KGS-Inventar nicht mehr abzu- wieder instand gesetzt würden. bilden, weil er bereits im IVS ent- Allein für die Restaurierung der halten ist. HG3/3 1068 waren 570'000 Fran- ken budgetiert, von den zahlrei- chen Stunden an Fronarbeit abge- SICHERSTELLUNGSDOKU- sehen. MENTATION AUCH FÜR SPEZIALFÄLLE WICHTIG Für die technischen Bereiche ist deshalb neben dem Inventar eine Ein weiterer wichtiger Punkt be- gute Sicherstellungsdokumenta- trifft die Planung von Schutz- tion ein weiteres wesentliches massnahmen für KGS-Spezialfäl- Element. Sie enthält in der Regel le. Weil etliche dieser Objekte Grundlagen wie Baujahr, Bauplä- Seite 13
ne, bei Bahnen auch technische BERATUNG DURCH mer, die Wichtigkeit und den Streckenpläne sowie Informatio- FACHSPEZIALISTEN Stellenwert solcher Denkmäler nen über das wirtschaftliche und ENTSCHEIDEND innerhalb der Bevölkerung im politische Umfeld, über Eigentü- Auge zu behalten. Letztlich er- merschaft oder über einen funk- Es wird auch in Zukunft eine möglichen auch die in diesem tionellen Ersatz mit heutigen anspruchsvolle Tätigkeit jeder Heft vorliegenden Beiträge zu Mitteln. Die darin enthaltenen Arbeitsgruppe sein, sich im Rah- KGS-Spezialfällen Einblicke in Baupläne können gerade auch als men von weiteren Revisionen des frühere Formen von Technik, Grundlagen dienen, um eine KGS-Inventars mit Fragen über Baukunst und Ressourcennut- möglichst originalgetreue und Spezialfälle zu befassen. Das ent- zung. Es geht dabei um ein The- zeitgemässe Restaurierung zu er- sprechende Fachwissen konzen- ma, das gerade auch heute oft mit möglichen. triert sich dabei oft auf wenige, dem Stichwort «Nachhaltigkeit» wenn nicht sogar einzelne Fach- bezeichnet wird. Selbstverständlich haben auch leute in der Schweiz. Wichtig ist die heute noch funktionstüchti- deshalb in solchen Fällen, dass Trotz aller warnender Bilder und gen und genutzten Transport- man sich auch künftig auf das der Planung von Schutzmassnah- mittel die geltenden Sicherheits- spezifische Wissen von Fachex- men im Hinblick auf mögliche standards einzuhalten. Eine perten, wie sie in der Eidgenössi- Gefährdungen soll aber die Freu- zweckdienliche Sicherstellungs- schen Kommission für Kulturgü- de beim Betrachten, Besuchen dokumentation sollte deshalb ne- terschutz (www.admin.ch/ch/d/ oder beim Benutzen solcher KGS- ben dem aktuellen Zustand auch cf/ko/index_117.html) vertreten Spezialfälle nicht zu kurz kom- die jeweils vorgenommenen Ver- sind, verlassen kann. men. Eine grosse Faszination ist änderungen und Anpassungen beispielsweise immer wieder of- in den sicherheitsrelevanten Be- Neben der rein wissenschaftli- fensichtlich, wenn Erwachsene reichen enthalten. chen Bedeutung gilt es auch im- und Kinder auf Dampfschiffen oder in Bergbahnen unterwegs sind. Tragen wir deshalb Sorge zu diesen auch für die Touris- musgeschichte der Schweiz be- deutenden Kulturgütern. 3 Auch die fünf heute noch auf dem Vierwaldstättersee verkehrenden Dampfschiffe gehören als Spezial- fälle zu den Objekten von nationaler Bedeutung im KGS-Inventar. 3 Foto: © Hans Schüpbach, Fach- bereich KGS, BABS. Seite 14
LES CAS SPÉCIAUX DE L'INVENTAIRE PBC Il existe un petit groupe de biens Lors des futures révisions de l'In- culturels que l'on ne peut classer ventaire PBC, il faudra aussi tenir clairement parmi les édifices, les compte de ces biens particulière- archives, les collections ni même ment difficiles à classer dans une dans le domaine de l'archéologie. catégorie bien définie et qui Qu'il s'agisse de témoins de risquent ce fait de passer à la l'œuvre des hommes ou des trappe. Il se peut que certains toutes premières réalisations objets isolés soient supprimés de techniques, ces objets constituent l'inventaire alors que d'autres y indubitablement, au vu de leur entreront (comme les avions his- importance, des biens culturels toriques). dignes de protection. Mais où est leur place? Lors de la révision de Dans tous les cas, l'avis d'experts, l'Inventaire PBC de 2009, une par exemple la Commission fédé- nouvelle catégorie intitulée «cas rale de la protection des biens spéciaux» a été créée pour de tels culturels (www.admin.ch/ch/f/ biens, elle-même subdivisée en cf/ko/index_117.html), reste in- différents domaines tels le tou- dispensable. risme (bateaux à vapeur, trains de montagne, ascenseur du Ham- metschwand), les mines (Gonzen, 4 Bex) ou les objets linéaires (canal d'Entreroches). Il existe toutefois des cas spéciaux uniques, telle la salle des machines de la fabrique 4 La voie de chemin de fer du Pilate de clous de Winterthour, digne (OW) est l'une des plus escarpées représentante de l'histoire indus- d'Europe. Photo: © Hans Schüpbach, trielle suisse. Section PBC, OFFP. Toutefois, les cas spéciaux de l'In- ventaire PBC ne constituent pas une catégorie clairement définie (comme les cas spéciaux ISOS). Il s'agit plutôt d'un terme générique permettant de rassembler des objets uniques sous une même appellation. Sur la plate-forme SIG, ces objets apparaissent d'ail- leurs tels qu'ils sont (bateaux à vapeur, mines, etc.). Et selon les cantons, ils sont parfois simple- ment classés parmi les objets dit «normaux» (p. ex. la mine de Sant'A ntonio ou la station radio Monte Ceneri dans le canton du Tessin). Seite 15
PERCHÉ PREVEDERE DEI CASI SPECIALI NELL'INVENTARIO PBC? Ci sono alcuni tipi di beni cultu- rali che non sono ascrivibili né alla categoria delle costruzioni, né a quella degli archivi e delle collezioni, e neppure a quella dell'archeologia. Sono testimo- nianze dell'opera dell'uomo nel corso dei secoli o di innovazioni tecnologiche straordinarie, e sono quindi sicuramente da annovera- re tra i beni culturali degni di protezione. Ma in che categoria classificarli? Nell'ambito della re- visione dell'Inventario PBC del 2009, per questi oggetti è stata creata la categoria «casi speciali». Si tratta di oggetti che si possono 5 suddividere grossolanamente nei settori: turismo (piroscafi, fer- rovie di montagna, Hammet- schwandlift), miniere (Gonzen, Anche in occasione delle prossi- 5 La miniera di Gonzen (SG) è una Bex), e oggetti lineari (Canal me revisioni dell'Inventario si delle più importanti testimonianze d'Entreroches). Tuttavia anche potrebbe essere confrontati con dell'attività mineraria in Svizzera. all'interno di queste categorie esi- oggetti che non sono chiaramente Foto: © Associazione «Pro Gonzen- stono ancora singoli casi «specia- ascrivibili a una determinata ca- bergwerk», Sargans. li», come ad esempio il parco mac- tegoria e che rischiano quindi di chine della fabbrica di chiodi di cadere tra le maglie della catalo- Winterthur, una testimonianza gazione. Potrebbe allora capitare importante della storia industria- che alcuni oggetti vengano can- le svizzera. cellati dall'Inventario, oppure, alla stessa stregua, che ne venga- I casi speciali dell'Inventario PBC no inseriti altri (ad esempio gli non costituiscono quindi una ca- aerei storici). tegoria ben definita (come è il caso ad esempio per l'inventario In questi casi è quindi importante ISOS), ma piuttosto un ausilio potersi avvalere delle conoscenze di catalogazione supplementare. di esperti, così come sono rappre- Nella piattaforma SIG questi og- sentati nella Commissione fede- getti sono pertanto rappresentati rale per la protezione dei beni per quello che sono (piroscafi, culturali (www.admin.ch/ch/i/ miniere, ecc.). In alcuni cantoni cf/ko/index_117.html). vengono semplicemente elencati assieme agli altri monumenti sto- rici (per es. in Ticino l'antica mi- niera di Sant'A ntonino o la Sta- zione Radio Monte Ceneri). Seite 16
SPECIAL CASES IN THE SWISS PCP INVENTORY There is a select group of cultural tory does not constitute a clearly objects which cannot be clearly defined category, but serves more categorised as buildings, ar- as a methodological tool. This chives/collections or archaeolog- means that they appear on the ical artefacts. They are examples GIS platform precisely as they are of past human achievements or (steamboats, mines etc.), and are early feats of engineering, and, as classified simply as “normal” his- such, should rightfully be consid- toric monuments depending on ered as cultural property worthy the canton (e. g. the former mine of protection. But how do you of Sant'A ntonio or the Monte classify such objects? During the Ceneri radio station in the canton 2009 revision of the Swiss PCP of Ticino). Inventory, the umbrella term “special cases” was devised. Cul- Future revisions of the PCP In- tural property classified in this ventory will have to contend with category fall into various sub-cat- objects that defy precise classifi- egories, such as tourism (steam- cation and therefore run the dan- boats, mountain railways, Ham- ger of falling through the existing metschwand lift), mines (Gonzen, methodological safety net. Some Bex) and linear objects (Canal objects may be removed from the d'Entreroches). Nonetheless, inventory, while new ones, such there are also “special” isolated as historically important aircraft, cases such as the machinery from may be added. the nail factory in Winterthur, which are relics of Switzerland's For this reason, it is vital that we industrial history. can continue to rely on the input and knowledge of the Federal Unlike for the Federal Inventory Commission for the Protection of of Swiss Heritage Sites (ISOS), Cultural Property, as well as oth- “special cases” in the PCP Inven- er experts in this field. Seite 17
YVES DE SIEBENTHAL LES BATEAUX BELLE ÉPOQUE DU LÉMAN ENTRE BIENS CULTURELS ET MOYENS DE TRANSPORT « Cette flotte…fournit une des expériences les plus élégantes de la vie euro- péenne, nous replongeant dans la sérénité de temps moins frénétiques… » (Communiqué de presse d'Europa Nostra, 20 mars 2014) Construits par Sulzer Frères cette évolution et parce qu'ils sont Winterthur entre 1904 et 1927, encore utilisés comme au premier les huit bateaux Belle Epoque de jour, des cas spéciaux de l'inven- la Compagnie Générale de Navi- taire des biens culturels protégés. gation sur le Lac Léman existant encore ont été classés monu- ments historiques le 9 juin 2011. LES ORIGINES Cinq d'entre eux sont encore propulsés par une machine à Destinations privilégiées de l'élite Yves de Sieben- vapeur dont quatre sont d'ori- européenne du début du XXe thal, ingénieur gine, et tous possèdent leur sa- siècle, les lacs suisses ont vu se EPFL, directeur de lon aux fines boiseries début de développer, avant la grande la direction Envi- siècle. Ces bateaux sont les té- guerre, une importante et luxu- ronnement de SIG moins de l'époque où la riche euse flotte de bateaux à vapeur à (Services industri- clientèle étrangère, têtes cou- roues. Aristocratie et grande els de Genève) et ronnées, noblesse et grands bourgeoisie retrouvent alors à co-fondateur, en bourgeois, venait profiter des leur bord les salons aux boiseries 2002, de l'Associa- palaces de la riviera vaudoise, et et aux tapisseries qui ornent leurs tion des Amis des de l'âge d'or de l'industrie lourde demeures et les palaces qu'elles Bateaux à Vapeur suisse. fréquentent. La maîtrise tech- du Léman (ABVL). nique des deux constructeurs Participe active- Cent ans plus tard, ces bateaux nationaux Sulzer Frères et Escher ment à la recherche naviguent toujours en service Wyss place ces navires au niveau de fonds et à la horaire. Certains viennent d'être des meilleurs paquebots de leur mobilisation de rénovés, d'autres sont arrêtés en temps. Pourtant, dans la vision de la population en attendant de pouvoir l'être: le progrès ininterrompu de la socié- faveur de la sauve- maintien de cette flotte historique té d'alors, ce ne sont que des garde des huit représente un double défi tech- moyens de transport que d'autres, derniers bateaux nique et financier, l'un ne pou- plus modernes, viendront bientôt à roues à aubes en vant être relevé sans le secours de remplacer: les guerres et les crises service sur le Lé- l'autre, sans le soutien des pou- économiques du siècle vont en man et représente voirs publics et de milliers de décider autrement, nous permet- l'ABVL au Conseil donateurs réguliers. tant, cent ans plus tard, de profi- d'administration ter encore au quotidien de monu- de la Compagnie Biens culturels par leur histoire, ments historiques techniques Générale de Navi- par l'histoire de ceux qui les ont uniques au monde. gation (CGN) sur construits et par les machines et le Lac Léman. les aménagements qu'ils con- Passionné par les tiennent encore, les huit bateaux UN DESTIN AGITÉ bateaux histo- Belle Epoque de la Compagnie riques, navigue Générale de Navigation sur le Lac Sulzer Frères construit pour la depuis 1976 sur Léman naviguent toujours à l'ho- CGN, de 1896 à 1915, dix bateaux la barque à voiles raire d'un XXIe siècle où l'électri- à roues à vapeur de 1'000 à 1'600 latines Neptune cité et l'ordinateur ont remplacé passagers. Deux unités suivront dont il est un des la vapeur et le charbon. Ce sont encore en 1926 et 1927. Cette flotte patrons bénévoles. indubitablement, au travers de est unique au monde par l'homo- Seite 18
1 1 La Suisse, 1910, rénovée en 2009. comme les lustres en bronze des prime tout ce qui coûte: les huit Photo: © Yves de Siebenthal. salons, disparaissent dès les an- bateaux Belle Epoque de la CGN nées 1920. Quant à la vapeur, elle qui atteignent l'an 2000 n'ont s'efface progressivement avec l'ap- plus grand chose du luxe de leur parition, en 1934, de la propulsion lancement. Leur usure et leur diesel-électrique qui fait passer inadaptation aux techniques mo- l'équipe machine de 5 à 1 et réduit dernes met en cause leur exis- généité technique et esthétique par 4 ou 5 la consommation de tence même. Paradoxalement, ce que lui donne Gunnar Hammer- combustible. manque de moyens, en empê- shaimb, l'ingénieur naval du chant la construction d'unités constructeur. La cadence des lan- C'est ainsi que, tout au long du neuves, a favorisé l'utilisation in- cements est telle que les livrai- siècle, quatre bateaux sont démo- tensive des bateaux Belle Epoque sons à d'autres lacs ne peuvent lis, six machines à vapeur cèdent toutes être honorées à temps. Nul leur place au moteur diesel, et n'imagine alors que ces bateaux, l'ensemble des unités restantes construits pour durer quelques perd peu à peu son esthétique. dizaines d'années, embelliront Les moyens manquent. On entre- 2 La Suisse, 1910: la machine à toujours le paysage lémanique tient au meilleur marché, on sup- vapeur. Photo: © Yves de Siebenthal. cent ans plus tard. Il s'en est pourtant fallu de peu que tous ces bâtiments dispa- raissent. La première guerre mon- diale, qui voit le capital actions de la CGN passer de 42 à 16.5 mil- lions de francs (en francs actuali- sés) et la riche clientèle faire place au tourisme de masse, donne un sérieux coup d'arrêt aux construc- tions d'avant-guerre. Le Simplon, lancé en 1915, n'est achevé qu'en 1920. L'Helvétie et le Rhône, 1926 et 1927, ne connaîtront que trois ou quatre années de succès avant la grande dépression. La survie même de la CGN est en cause et les bateaux, dans ce contexte, sont des centres de coûts plus que des biens culturels. Les décorations de 2 proues et de poupes sculptées, Seite 19
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