Union européenne : les élus s'accordent sur de nouvelles règles pour le numérique - Reforme ...
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Par Rédaction Réforme avec AFP Union européenne : les élus s’accordent sur de nouvelles règles pour le numérique Mardi 5 juillet, les eurodéputés se sont mis d’accord sur une nouvelle législation qui vise notamment à limiter les abus de pouvoir des géants du numériques. Objectif : limiter les abus de pouvoir des géants du numérique en leur imposant de nouvelles obligations et interdictions. Mardi 5 juillet, le Parlement européen a approuvé à une écrasante majorité la grande régulation de l’UE pour mettre fin aux zones de non-droit sur internet. La nouvelle législation a déjà fait l’objet d’un accord au printemps entre les colégislateurs et devra encore recueillir l’aval définitif des États membres la semaine prochaine. Pionnière à l’échelle mondiale, elle pourrait inspirer d’autres pays, dont les États-Unis. Elle se compose de deux textes présentés par la Commission en décembre 2020. D’une part, un règlement des marchés numériques (DMA) qui doit endiguer les pratiques anti- concurrentielles des Gafam – Google, Apple, Meta (Facebook), Amazon et Microsoft. D’autre part, un règlement des services numériques (DSA) dont l’objectif est de réguler les contenus en ligne en contraignant les grandes plateformes à respecter les lois et à coopérer avec les régulateurs.
Le premier a été approuvé par 588 voix (11 contre, 31 abstentions) et le deuxième par 539 voix (54 contre, 30 abstentions) lors d’un vote des eurodéputés en séance plénière à Strasbourg. “Il y aura un avant et un après DSA et DMA”, a promis le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, initiateur des textes avec sa collègue à la Concurrence, Margrethe Vestager. “Beaucoup pensaient que la régulation prendrait des années ou bien serait impossible, trop compliquée, le lobby trop fort…”, a-t-il fait valoir. “Nous avons repris le contrôle de la technologie. Il était temps”, s’est réjouie l’eurodéputée danoise Christel Schaldemose (S&D, sociaux-démocrates). Mais l’Allemand Andreas Schwab (PPE, droite), rapporteur du DMA, a prévenu que le succès des nouvelles règles dépendrait des moyens octroyés à l’exécutif européen, désormais investi de pouvoirs de régulation. Il faut “que la Commission recrute suffisamment de personnel”, a-t-il commenté sur Twitter. Interdire tout favoritisme Cette inquiétude a été relayée tant par les organisations de consommateurs (BEUC) que par le patronat européen (Business Europe) qui saluent la nouvelle législation. En réponse, Thierry Breton a annoncé le recrutement de 100 experts à plein temps d’ici à 2024 et la création d’un centre européen de haut niveau sur la transparence des algorithmes. Le DMA marque un changement de philosophie dans la lutte contre les abus des grandes plateformes. Après des années à courir en vain après leurs infractions dans des procédures judiciaires interminables, Bruxelles veut agir en amont, en leur imposant des règles à respecter sous peine d’amendes dissuasives. Objectif : agir avant que les comportements abusifs n’aient détruit la concurrence. La législation établit un contrôle de Bruxelles sur chaque opération de rachat de ces géants, quelle que soit la taille de la cible. Google se verra interdire tout favoritisme envers ses propres services dans les résultats de son moteur de recherche, comme il a été accusé de le faire avec son site de vente en ligne Google Shopping. La nouvelle loi empêchera également Amazon d’utiliser les données générées sur ses sites par des entreprises clientes pour mieux les concurrencer. Le deuxième volet, le DSA, entend mettre fin aux dérives des réseaux sociaux qui ont souvent défrayé la chronique: assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty en France après une campagne de haine en octobre 2020, assaut de manifestants sur le Capitole aux États-Unis en janvier 2021 en partie planifié grâce à Facebook et Twitter… Le texte concerne aussi les
plateformes de vente envahies de produits contrefaits ou défectueux, qui peuvent s’avérer dangereux à l’instar de jouets d’enfants ne respectant pas les normes de sécurité. Transparence accrue Le nouveau règlement imposera le retrait rapide de tout contenu illicite (selon les lois nationales et européennes) dès qu’une plateforme en aura connaissance. Il contraindra les réseaux sociaux à suspendre les utilisateurs violant “fréquemment” la loi. Le DSA obligera les sites de vente en ligne à contrôler en amont l’identité de leurs fournisseurs. Il impose aux “très grandes plateformes”, celles comptant “plus de 45 millions d’utilisateurs actifs” dans l’UE, d’évaluer elles-mêmes les risques liés à l’utilisation de leurs services et de mettre en place les moyens appropriés pour retirer des contenus problématiques. Elles se verront imposer une transparence accrue sur leurs algorithmes et seront auditées une fois par an par des organismes indépendants. “Le moment de vérité pour le DSA, ce sera sa mise en œuvre” par les entreprises, a averti l’association CCIA, lobby des géants de la tech, s’interrogeant sur leur capacité à appliquer “ces règles complexes”. Par Rédaction Réforme
L’éducation au secours de la protection de la liberté de religion La 32e Conférence des rabbins européens (CER) se tient à Munich jusqu’au 1er juin. L’occasion d’expliquer que l’éducation est la clé pour protéger la liberté de religion en Europe. Depuis le lundi 30 mai et jusqu’au mercredi 1er juin, plus de 350 rabbins et rebbitzens (femmes de rabbin) participent à la 32e édition de la Conférence des rabbins européens (CER), à Munich. Des communautés de premier plan à travers l’Europe et le monde y discutent des questions urgentes pour les juifs d’Europe et profitent de cette rencontre pour tisser des liens avec des politiciens et des éducateurs de classe mondiale, précise un communiqué du mardi 31 mai. Le rendez-vous est aussi l’occasion de mettre l’accent sur le fait que l’éducation est la clé pour protéger la liberté de religion en Europe. Fondée il y a soixante-six ans, la CER défend les droits religieux des juifs d’Europe. Elle a également fait en sorte de garantir la protection de la pratique juive sur tout le continent. D’ailleurs, un débat a eu lieu, sur le thème “La vie religieuse en Europe est-elle au bord du gouffre ?” Représentant spécial du Conseil de l’Europe dans la lutte contre l’antisémitisme, les actes anti-musulmans et les autres formes d’intolérance religieuse et de crimes de haine, Daniel Höltgen voit en l’Europe “un environnement de plus en plus laïc. L’ignorance et l’idéologie contre la liberté religieuse doivent être combattues pour permettre une vie juive active”. Une priorité Shimon Cohen, conseiller principal de la CER, a rappelé comment “depuis la Seconde Guerre mondiale, la Conférence des rabbins européens a comblé un vide bien nécessaire, en défendant les juifs religieux, en proclamant et en cherchant à protéger leurs droits et en veillant à ce que la vie religieuse juive soit une priorité au même titre que les campagnes contre l’antisémitisme. Nous avons parcouru un long chemin a cet égard, permettant aux communautés juives de prospérer en Europe, mais nous avons certainement plus à faire… Nous devons éduquer les gens afin qu’ils soient mieux informés des pratiques juives.”
Katharina von Schnurbein, coordinatrice de la Commission européenne dans la lutte contre l’antisé m itisme et de la promotion de la vie juive, fait même de l’éducation la clé de la protection des pratiques religieuses en Europe. Une liberté de religion qui ne peut se limiter à la croyance, selon Ahmed Shaheed, rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de croyance, Bureau des droits de l’homme des Nations unies (HCDH). Celle-ci doit également concerner les rituels et les pratiques. Par Sophie Nouaille Berlin, un déplacement symbolique pour Emmanuel Macron, réélu Emmanuel Macron effectuera lundi à Berlin son premier déplacement international depuis sa réélection afin de marquer la “force du couple franco- allemand” en Europe, confrontée avec le conflit en Ukraine à la plus grande secousse géopolitique de l’après-Guerre froide.
Ce voyage hautement symbolique interviendra dans la foulée de la cérémonie d’investiture samedi et d’un discours lundi à Strasbourg en clôture de la Conférence sur l’Avenir de l’Europe. La séquence, qui coïncide avec la Journée de l’Europe, au moment où la France assure la présidence tournante de l’UE, sera aussi la réponse européenne au grand défilé militaire organisé le même jour à Moscou pour célébrer la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945 et revendiquer de premiers succès en Ukraine. Avec le chancelier Olaf Scholz, Emmanuel Macron abordera “les questions liées à la guerre en Ukraine” et à la “souveraineté européenne”, de la défense à l’énergie, a précisé jeudi l’Elysée. Autant de sujets sur lesquels le Français, fervent partisan de la cause européenne, est aux avant- postes. Consolider les relations franco- allemandes “La symbolique de ce voyage, c’est la continuité des relations particulières avec l’Allemagne. Elle montre que Berlin reste le premier partenaire de la France”, relève le directeur de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg, Frank Baasner. Depuis Nicolas Sarkozy en 2007, les présidents français effectuent traditionnellement leur premier déplacement à Berlin, et réciproquement à Paris pour les chanceliers allemands. La situation est plus inédite pour un président réélu, un première depuis Jacques Chirac en 2002. Mais les défis à relever sont nombreux depuis le début de l’offensive russe en Ukraine qui percute de plein fouet des économies européennes. Dans un tel contexte, “il devenait encore plus urgent de montrer qu’il n’y a pas une feuille de papier à cigarettes entre les deux pays, qu’ils sont toujours disposés, volontaires pour travailler ensemble”, considère Hélène Miard-Delacroix, spécialiste des relations franco-allemandes à l’université de la Sorbonne à Paris. “Ce n’est pas la même chose de se passer un coup de fil et de se réunir autour d’une table. Ca donne plus de poids, d’épaisseur aux choses qu’on se dit”, souligne-t-elle également. Emmanuel Macron “populaire” en
Allemagne Le chancelier, très critiqué pour avoir tardé à livrer des armes lourdes à l’Ukraine et s’être opposé à un arrêt immédiat des importations de gaz et pétrole russes, dont l’Allemagne est très dépendante, est aussi dans la tourmente. “Il a besoin de Macron parce que Macron est populaire en Allemagne”, estime Frank Baasner. “Nous on voulait toujours Macron quand on avait (la chancelière Angela) Merkel et les Français voulaient Merkel quand ils avaient Macron”, s’amuse-t-il. “Il peut difficilement aller tout seul à Kiev”, renchérit Hans Stark, expert à l’Institut français de relations internationales (Ifri). Le président Macron ne se rendra en Ukraine que si une telle visite apporte des “résultats utiles”, souligne-t-on à Paris. Un déplacement conjoint n’est “pas à l’étude”. Côté bilatéral, les planètes sont de nouveau alignées. La coalition gouvernementale allemande (Sociaux-démocrates, Verts et Libéraux) s’est dotée d’une feuille de route européenne ambitieuse, qui rejoint celle formulée par Emmanuel Macron dans son discours de La Sorbonne en 2017. Une relation bilatérale essentielle pour l’Europe Le “moteur” franco-allemand reste une réalité dans la construction européenne même s’il avait perdu de sa vigueur durant le règne d’Angela Merkel (2005-2021), notent les experts interrogés. “Madame Merkel était bonne dans la gestion de crise quand il y avait une contrainte extérieure très forte. Mais elle n’a pas été une force d’entraînement dans l’intégration européenne”, observe Frank Baasner. “Le moteur était un peu à l’arrêt parce que la voiture était au garage. Il y a une volonté de le redémarrer”, dit-il. Avec le choc de la guerre en Ukraine, beaucoup de responsables allemands sont “convaincus que Berlin doit éviter, comme ce fut le cas en 2017, de procrastiner” sur l’Europe, analyse l’ancien diplomate Bernard Chappedelaine dans une note d’analyse de l’Institut Montaigne à Paris. “Le chancelier allemand doit maintenant saisir l’opportunité que représente la victoire de Macron. Le président français a besoin de soutien dans sa mission européenne”, écrivait l’hebdomadaire allemand Focus au lendemain de sa réélection le 24 avril.
Sophie Nouaille avec AFP Par Rédaction Réforme avec AFP Santé : l’Europe face au surpoids et à l’obésité L’OMS s’inquiète d’une “épidémie” de surpoids et d’obésité en Europe. Une “épidémie” de surpoids et d’obésité, responsable de plus de 1,2 million de décès par an, fait rage en Europe, s’inquiète mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un nouveau rapport. “Les taux de surcharge pondérale et d’obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser“, a déploré dans un communiqué la branche européenne de l’organisation qui regroupe 53 États. En Europe, près d’un quart des adultes sont désormais obèses, rendant la prévalence de l’obésité plus élevée que dans toute autre région, à l’exception des Amériques, selon l’OMS. Aucun pays de la région ne peut actuellement prétendre stopper la progression et l’ampleur du problème s’est révélée avec force lors de la pandémie de Covid-19 où le surpoids était un facteur de risque. “L’augmentation de l’indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur
de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires“, a souligné le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport. Le surpoids et l’obésité seraient ainsi à l’origine de plus de 1,2 million de décès par an, représentant plus de 13% des morts dans la région, selon l’étude. L’obésité est cause d’au moins 13 types de cancer différents et susceptible d’être directement responsable d’au moins 200.000 nouveaux cas de cancer par an, selon l’OMS. Taxer les boissons sucrées ? “Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir“, a prévenu l’organisation. Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59% des adultes et près d’un enfant sur trois (29% des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le Vieux continent. En 1975, à peine 40% des adultes européens étaient en surpoids. La prévalence de l’obésité chez les adultes s’est envolée de 138% depuis cette date, avec une progression de 21% entre 2006 et 2016. D’après l’OMS, la pandémie de Covid-19 a permis de prendre la mesure de l’impact de l’épidémie de surpoids dans la région. Les restrictions (fermeture des écoles, confinement) ont parallèlement “entraîné une augmentation de l’exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu’une personne souffre d’obésité ou de surpoids“, a souligné Hans Kluge. La pandémie est à l’origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés, a plaidé l’OMS. “Les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d’une mauvaise alimentation (…) sont susceptibles d’être les plus efficaces pour inverser l’épidémie“, a-t-elle estimé. Il convient également selon elle de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d’aliments malsains auprès des enfants et plébisciter les efforts pour encourager l’activité physique tout au long de la vie.
Par Rédaction Réforme avec AFP Ukraine: “Génocide” et nouvelles sanctions contre Moscou Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent lundi d’un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de “génocide” en Ukraine mais qui nie en bloc et dénonce une provocation. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé les “meurtriers, tortionnaires, violeurs, pilleurs” russes, après le retrait russe de Boutcha, dans la banlieue nord-ouest de Kiev, et la découverte sur place d’un grand nombre de corps de civils dans des fosses communes ou dans les rues. La diffusion de ces images a révulsé les Occidentaux et l’UE discutait lundi matin en “urgence” de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne, a indiqué le haut représentant de l’UE Josep Borrell. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit dimanche “profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha”, et le bureau des droits de l’Homme des Nations unis a évoqué de “possibles crimes de guerre“. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a parlé lundi d’un possible “génocide” et réclamé la comparution des coupables “devant la Cour pénale internationale”.
Dans la foulée, le Premier ministre de la Pologne, voisine occidentale de l’Ukraine, a repris le terme de “génocide” et appelé à créer une commission d’enquête internationale sur ce sujet.”Il y a des indices très clairs de crimes de guerre” à Boutcha et il est “à peu près établi que c’est l’armée russe” qui y était présente, a souligné le président français Emmanuel Macron. Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes, qui s’en sont retirées pour se redéployer vers l’est et le sud.L’AFP a vu samedi les cadavres d’au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues à Boutcha, tuées d'”une balle dans la nuque”, aux dires du maire, Anatoli Fedorouk, à l’AFP. M. Fedorouk avait par ailleurs affirmé samedi que “280 personnes” avaient été enterrées “dans des fosses communes” car elles ne pouvaient être inhumées dans les cimetières communaux, tous à portée des tirs russes pendant les combats. “Quelque chose de terrible” Moscou a démenti toute exaction de son fait et annoncé lundi qu’elle allait enquêter sur une “provocation” visant à “discréditer” les forces russes en Ukraine. La Russie a même demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour statuer sur les “provocations haineuses” commises selon elle par “des radicaux ukrainiens” à Boutcha. Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, est arrivé dimanche soir à Moscou, et devait se rendre à Kiev, mandaté pour rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine. Jusqu’à présent, la Russie refusait toute visite d’un haut responsable de l’ONU ayant l’Ukraine pour sujet principal. “Le mal absolu est venu sur notre terre”, a dénoncé dimanche soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a aussi parlé de “génocide”. Il est ensuite apparu à la cérémonie des Grammy Awards via une vidéo enregistrée, où il a demandé le soutien à son pays. A la gare de Kramatorsk, dans l’est du pays encore sous contrôle de Kiev, ils étaient des centaines ce week-end à attendre leur train pour fuir dans l’ouest, par crainte d’être encerclés par les Russes qui ont annoncé vouloir concentrer leurs
efforts pour “libérer” cette région. “Beaucoup de gens sont déjà partis, les hommes restent, nos familles s’en vont”, y grimaçait Andreï, dont l’épouse et les deux enfants attendent sagement, bagages aux pieds. Comme bien d’autres, il est angoissé, car “les bombardements peuvent commencer à tout moment”. Un peu plus loin, Svetlana, venue accompagner une amie, s’angoissait: “Les rumeurs disent que quelque chose de terrible va venir ici…” Dans le sud du pays, huit personnes ont été tuées et 34 blessées dans des bombardements russes dimanche sur les villes d’Otchakiv et de Mykolaïv, a indiqué lundi le Parquet ukrainien. Les Occidentaux veulent désormais adopter de nouvelles mesures contre Moscou, après avoir déjà acté plusieurs trains de sanctions depuis le 24 février et le début de l’invasion russe, ciblant massivement des entreprises, des banques, des hauts responsables, des oligarques, et interdisant l’exportation de biens vers la Russie. Quelles sanctions ? Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a cadré ses attentes dans un tweet: “J’exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT: embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT”. Gaz et pourparlers La pression porte ainsi notamment sur les hydrocarbures, importante ressource financière pour la Russie. Dès samedi, les Etats baltes avaient annoncé la cessation de leur importation de gaz russe, et le président lituanien Gitanas Nauseda, avait appelé le reste de l’UE à les suivre. Les pays baltes sont désormais desservis par des réserves de gaz stockées sous terre en Lettonie. Les Etats-Unis ont interdit l’importation de pétrole et de gaz russes peu après l’invasion de l’Ukraine, mais pas l’UE qui s’approvisionnait en Russie à hauteur de 40% environ en 2021. Du côté de Moscou, on anticipe déjà un éventuel alourdissement des sanctions. “Tôt ou tard, nous devrons établir un dialogue, que quelqu’un outre-Atlantique le souhaite ou non”, a toutefois souligné le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Quel sera l’impact de Boutcha cette semaine sur les pourparlers russo-ukrainiens, déjà difficiles? Les déclarations dominicales côté russe dégageaient une lueur: le
négociateur en chef russe, Vladimir Medinski, a salué une position “plus réaliste” selon lui de Kiev, prêt sous conditions à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou, et Dmitri Peskov a dit à propos d’un sommet Poutine- Zelensky que, “hypothétiquement, une telle rencontre est possible”. Le porte-parole du Kremlin a aussi souligné que les deux délégations devaient d’abord élaborer un accord “concret” censé normaliser les relations entre les deux pays, “non pas un nombre d’idées, mais un document écrit concret”. Le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia, avait affirmé samedi que Moscou avait accepté “oralement” toutes les positions ukrainiennes, “sauf en ce qui concerne la question de la Crimée”. La guerre, intense, a fait, a minima, des milliers de morts et contraint à l’exil près de 4,2 millions d’Ukrainiens, à 90% des femmes et des enfants. Plus de 500.000 personnes sont retournées en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, a annoncé dimanche le ministère ukrainien de l’Intérieur. © Agence France-Presse Par Rédaction Réforme avec AFP
La série, une nouvelle vie pour les livres “Game Of Thrones”, “La servante écarlate”, “Lupin”: les séries adaptées de livres se multiplient avec la montée en puissance des plateformes, offrant une seconde vie à des ouvrages parfois passés inaperçus jusqu’alors. “C’est une tendance très forte depuis quelques années”, constate Laurence Herszberg, directrice de Séries Mania, le plus grand festival de séries d’Europe, qui dure jusqu’à vendredi à Lille. “Le roman laisse beaucoup de place à l’imagination et la fiction télévisée investit cet espace: elle précise l’oeuvre ou lui donne une autre dimension”, ajoute-t-elle lors d’un entretien à l’AFP. Cet appétit pour les livres des plateformes de vidéos à la demande, en quête de contenus originaux, fait les affaires des éditeurs. Chez Editis, “nous avons multiplié par deux entre 2020 et 2021 le nombre d’options posées sur un livre par un producteur”, indique à l’AFP Alexandra Buchman, directrice des droits audiovisuels du deuxième groupe français d’édition. Une option est une période définie contractuellement –le plus souvent un ou deux ans– pour développer un projet d’adaptation. “Et au moins les deux tiers de ces options concernent des adaptations pour des séries ou la télévision, le reste est pour le cinéma”, ajoute-t-elle, précisant que le rapport s’est inversé il y a deux, trois ans. Avec la pandémie et la fermeture des salles obscures, le public s’est réfugié sur le petit écran, où l’offre s’est étoffée avec l’émergence de nouvelles plateformes comme Disney+, lancée aux Etats- Unis fin 2019 et établie au printemps 2020 en Europe, ou Apple TV, arrivée dans une centaine de pays fin 2019. En outre, la réputation de ce que l’on appelait autrefois feuilleton s’est grandement améliorée. “Avant, les écrivains rechignaient beaucoup quand on leur parlait de télévision. Maintenant, tout le monde est biberonné à de super séries, américaines ou françaises”, constate Mme Buchman. Des comédiens, comme Omar Sy dans “Lupin”, passent désormais d’un univers à l’autre, sans se poser de questions.
“Une part de risque” Parfois, le livre accède à la notoriété grâce à son adaptation sur le petit écran, comme en témoigne le roman dystopique “La servante écarlate” de la Canadienne Margaret Atwood, mettant en scène une Amérique autoritaire et oppressive à l’égard des femmes. “Paru en 1985, le livre est d’abord cantonné dans le genre de la science-fiction. Mais en 2017, la série lui apporte le succès”, note François Busnel, présentateur de l’émission “La Grande Librairie”, lors d’une conférence à Séries Mania. “Ses ventes explosent: de 2017 à maintenant, 8 millions d’exemplaires ont été écoulés aux Etats-Unis, contre moins d’un million auparavant”, poursuit-il. Erigé en véritable manifeste féministe à l’ère du mouvement #MeToo et sous la présidence de Donald Trump, l’oeuvre sort du champ littéraire pour devenir un bréviaire et Margaret Atwood une icône. “Il se peut cependant que le lecteur soit déçu ou qu’il ait l’impression d’avoir été trahi car la fiction ne correspond pas à l’imaginaire qu’il s’était construit: adapter un roman comporte une part de risque”, souligne Laurence Herszberg. Et certains auteurs refusent, relève-t-elle, comme l’écrivaine française, Anne Berest: “Elle a reçu énormément de propositions d’adaptation pour La Carte postale”, qui reconstitue l’histoire de ses aïeux juifs morts en déportation, mais elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre s’empare de son univers très personnel. Et pourtant, cela représente une manne d’argent non négligeable. Selon Laurence Herszberg, les droits d’adaptation varient entre 10.000 et 500.000 euros pour un livre vendu au-dessus des 400.000 exemplaires. Et souvent, l’auteur est inscrit en coproducteur pour l’intéresser davantage. Editis, qui regroupe notamment les maisons Plon, Robert Laffont, Presses de la Cité, s’est en tout cas adapté: depuis le premier confinement, des auteurs “pitchent” –résument en quelques phrases, dans le jargon de l’audiovisuel– en ligne pour des producteurs, comme Canal+, Netflix ou Amazon, mais aussi des indépendants, pendant trente minutes leur ouvrage tous les mois. Selon Alexandra Buchman, “c’est une grande réussite: chaque mois, sur une thématique, 200 producteurs se connectent”.
© Agence France-Presse Par Sophie Nouaille Turquie : le plus long pont suspendu au monde ouvre au dessus des Dardanelles La Turquie a inauguré vendredi le plus long pont suspendu au monde, construit au dessus du détroit des Dardanelles (nord-ouest), frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie. Il mesure 4,608 km. Le “pont de Canakkale 1915”, long de 4,608 km et d’une portée [distance entre les deux piles] de 2,023 km, est le premier à enjamber ce bras de mer d’une soixantaine de kilomètres qui relie la mer Egée à la mer de Marmara. L’ouvrage, d’un coût total de 2,5 milliards d’euros, vient s’ajouter aux trois autres ponts stambouliotes faisant le trait d’union entre les deux continents et permettra de relier la Thrace orientale à l’Anatolie en contournant Istanbul. Son inauguration intervient le jour anniversaire de la victoire navale des forces ottomanes le 18
mars 1915 face aux alliés dans la bataille des Dardanelles (également appelée bataille de Gallipoli). Les combats, qui durèrent jusqu’en janvier 1916, débouchèrent sur la victoire de l’Empire ottoman face aux troupes britanniques et françaises. Un pont symbole Ce pont est “une manière de garder vivace le souvenir des martyrs de Canakkale”, a déclaré vendredi le président Recep Tayyip Erdogan dans son discours d’inauguration. Outre ce pont, le président turc a supervisé depuis son arrivée au pouvoir – d’abord comme Premier ministre de 2003 à 2014, puis comme président – la construction à Istanbul d’un tunnel sous le Bosphore, d’un troisième pont l’enjambant et d’un aéroport colossal. M. Erdogan a également lancé en juin le chantier du projet “Canal Istanbul”, un gigantesque canal de 45 km parallèle au détroit du Bosphore décrié par l’opposition et les défenseurs de l’environnement. Sophie Nouaille avec AFP Par Sophie Nouaille
Emmanuel Macron promet de protéger les Français Emmanuel Macron a affirmé mercredi que Vladimir Poutine était “seul” à avoir choisi la guerre contre l’Ukraine et a réclamé “des décisions historiques “pour rendre la France et l’Europe “plus indépendantes”, en particulier pour assurer leur défense. L’Europe “doit accepter de payer le prix de la paix, de la liberté, de la démocratie” et “investir davantage pour moins dépendre des autres continents”, a-t-il demandé dans une allocution télévisée. Pour cela, il a promis que des décisions fortes seraient prises par les 27 lors du sommet de l’UE à Versailles les 10 et 11 mars. “Je défendrai une stratégie d’indépendance énergétique européenne”, a-t-il détaillé, car “nous ne pouvons plus dépendre des autres et notamment du gaz russe pour nous déplacer nous chauffer, faire fonctionner nos usines”. Une nouvelle étape dans la défense En outre “notre défense européenne doit franchir une nouvelle étape” pour ne plus dépendre d’autres pour se défendre, estime-t-il. La France, elle, “amplifiera l’investissement dans sa défense, décidé dès 2017″ et poursuivra sa stratégie d’indépendance économique”, a-t-il affirmé. La France “prendra sa part” pour accueillir les réfugiés ukrainien, a-t-il promis, notamment “en accueillant les enfants forcés à l’exil, séparés de leur père resté combattre”. Pour lui, C’est “bien seul et de manière délibérée que reniant un à un les engagements pris devant la communauté des nations, le président Poutine a choisi la guerre”. Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie “La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur”, “cette guerre n’est pas un conflit entre l’Otan et la Russie” et “encore moins une lutte contre le nazisme, c’est un mensonge”, a-t-il estime. Mais “nous ne sommes pas en guerre contre la
Russie”, a-t-il lancé, se disant “aux côtés de tous les Russes qui refusent qu’une guerre indigne soit menée en leur nom”. Nombres de secteurs économiques vont souffrir Il s’est aussi redit prêt au dialogue avec le président russe. “J’ai choisi de rester en contact, autant que je le peux et autant que c’est nécessaire, avec le président Poutine pour chercher sans relâche à le convaincre de renoncer aux armes”. Il a par ailleurs averti que le conflit pèserait sur l’économie française. “Notre agriculture, notre industrie nombre de secteurs économiques vont souffrir”. “Notre croissance sera immanquablement affectée par le renchérissement du prix du pétrole, du gaz, des matières premières a et aura des conséquences sur notre pouvoir d’achat”, a-t-il précisé. “La guerre est sous nos yeux” Mais le chef de l’Etat a promis de “protéger” les Français contre cet impact en aidant les secteurs les plus exposés, en particulier pour leur trouver de nouveaux débouchés. Il a rappelé avoir demandé à son Premier ministre Jean Castex “d’élaborer pour les prochains jours un plan de résilience économique et social pour répondre à toutes ces difficultés”. “La guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire ou nos livres d’école elle est là, sous nos yeux”, a-t-il conclu. Sans évoquer sa déclaration de candidature, il a brièvement souligné que “cette guerre vient aussi percuter notre vie démocratique et la campagne électorale qui s’ouvre officiellement à la fin de cette semaine”, mais “qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel”, a-t-il dit. Jeudi 24 février, au lancement de l’invasion russe, le chef de l’Etat “avait pris l’engagement de tenir informés les Français de l’évolution de la situation”. Une promesse qu’il a renouvelée mercredi. Sophie Nouaille avec AFP
Par Claire Bernole Réfléchir aux enjeux éthiques des politiques européennes Laurence Flachon est pasteure, coordinatrice des ministères, à l’Église protestante unie de Belgique. Elle revient sur le travail et la vocation de la Conférence des Églises européennes, qu’elle suit depuis de nombreuses années en tant que membre de la commission Église pour la société de l’EPUB. La Conférence des Églises européennes (CEC, d’après son acronyme en anglais) représente 114 Églises dans plus de 38 pays. Elle réunit des anglicans, des orthodoxes et des protestants. Elle voit le jour en 1959 au Danemark, où a eu lieu sa première assemblée. L’une de ses missions est de promouvoir les relations et l’entente des Églises à l’échelle internationale. La chute du mur de Berlin en 1989 a ouvert de nouvelles perspectives, sans pour autant abolir cette vocation première. D’autant que dans le protestantisme, qui n’a pas d’autorité supranationale, ces relations européennes revêtent un sens particulier. Elles permettent de jeter des ponts, par exemple entre des Églises minoritaires et d’autres majoritaires. Ainsi peuvent dialoguer des chrétiens d’horizons pluriels, des hommes et des femmes, des générations différentes… La volonté d’être des agents au service de la réconciliation demeure. Dans les faits, si la chute du mur a changé quelque chose, c’est en accélérant
l’engagement européen. À partir de là, les Églises protestantes ont témoigné d’un intérêt pour l’Europe plus vif et plus développé. Alors que leur souci avait été jusqu’alors de maintenir le dialogue avec les Églises de l’autre côté du rideau de fer, de rester vigilantes à ne pas se focaliser sur l’Europe de l’Ouest, elles pouvaient désormais s’investir davantage dans toutes les questions européennes. Informer et influencer Aujourd’hui encore, le travail de la CEC est animé par un double mouvement. D’une part, elle informe les Églises membres des développements en cours dans les institutions européennes. L’idée est de suivre ce qui se fait à l’échelle de l’Europe et d’en tenir nos membres informés. D’autre part, les Églises s’attachent à faire connaître aux institutions européennes les préoccupations, les questions, les prises de position de leurs membres. La CEC est un lieu de réflexion sur les enjeux éthiques des politiques européennes. Elle représente donc un lieu d’influence. Non pas comme une entreprise qui défendrait des intérêts économiques. Elle se situe plutôt en amont du processus décisionnel communautaire européen. Cela passe par la construction d’un dialogue avec les dirigeants européens par des conférences, dîners, rencontres… La CEC s’intéresse en particulier aux questions migratoire et écologique, mais aussi à l’apport d’une éthique chrétienne aux problématiques financières. Elle a plaidé pour le désarmement nucléaire, la liberté religieuse. Enfin, aujourd’hui plus que jamais, elle promeut un dialogue avec d’autres familles de convictions, notamment l’islam, pour contribuer à la paix en Europe. Propos recueillis par Claire Bernole Lire également : La “souveraineté” de l’Europe, enjeu de 2022
Par Sophie Nouaille Trois bélarusses lauréates du Prix Charlemagne 2022 Le Prix Charlemagne, qui récompense des personnalités pour leur engagement européen, a été attribué pour 2022 aux trois figures de premier plan de l’opposition bélarusse, dont son égérie Svetlana Tikhanovskaïa, a annoncé le directeur de ce prix vendredi. La flamboyante musicienne Maria Kolesnikova, aujourd’hui emprisonnée dans son pays, et l’opposante Veronika Tsepkalo, qui vit désormais en Pologne, se voient également attribuer cette prestigieuse distinction. Ce Prix, créé en 1950, sera remis le 26 mai prochain à Aix-la-Chapelle, dans l’ouest de l’Allemagne. Les trois femmes, devenues les visages de la contestation du régime d’Alexandre Loukachenko, sont distinguées pour leur “engagement courageux et encourageant contre l’arbitraire brutal de l’État, la torture, la répression et la violation des droits humains élémentaires par un régime autoritaire, pour la démocratie, la liberté et l’État de droit”, a justifié le directeur du comité chargé d’attribuer cette récompense, Jürgen Linden. Elles sont aussi “une grande source d’inspiration non seulement pour des centaines de milliers de Bélarusses, mais
aussi bien au-delà des frontières bélarusses”, selon le communiqué. Un régime où la répression est courante L’annonce de ce prix intervient après la condamnation, mardi par un tribunal bélarusse, à de lourdes peines de prison de plusieurs opposants à Loukachenko, notamment Sergueï Tikhanovski, époux de Svetlana Tikhanovskaïa. Cette dernière, une ex-professeure d’anglais de 39 ans, est de facto la cheffe de l’opposition bélarusse. Elle a été contrainte à l’exil à l’été 2020 pour avoir inspiré une vague de contestation historique que le régime a durement réprimée. Reprenant le flambeau après l’arrestation de son mari, elle avait revendiqué la victoire à l’élection présidentielle du mois d’août de la même année. Directrice de campagne de l’ex-banquier Viktor Babaryko, Maria Kolesnikova, s’est vue quant à elle infliger une peine de 11 ans d’emprisonnement en septembre pour “complot” contre le pouvoir. Des élections toujours controversées Également figure politique, Veronika Tsepkalo a rejoint en exil son mari Valery, un ancien diplomate dont la candidature à la présidentielle avait été rejetée, tandis qu’une dizaine de leurs collaborateurs ont été arrêtés. L’UE refuse de reconnaître la réélection controversée du président Loukachenko en août 2020 à la suite de la répression du mouvement de contestation et a adopté de lourdes sanctions économiques contre Minsk. Le président français, Emmanuel Macron, et le pape François figurent parmi les personnalités récompensées par le Prix Charlemagne ces dernières années. Les Français Simone Veil et Jacques Delors, entre autres, avaient également reçu le prestigieux prix. Sophie Nouaille avec AFP
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