Ballet Claire Symposium Avril 2014
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Mme D , 93ans ATCD : insuffisance respiratoire restrictive HTA, ACFA, ischémie aigue MI HDLM: depuis 4jours, encombrement bronchique avec toux. Mise sous Bricanyl, Atrovent et Augmentin à J4. Aggravation de la symptomatologie ac désaturation à 81% AA. Envoie de la patiente aux urgences. Examen clinique: FR: 36, signes de luttes, foyer base D , ronchis bilat Biologie: GDS: pH: 7.35, PO2: 52mmhg, PCO2: 43mmhg, lactates: 2.5 Traitements reçus: Antibio: Rocephine + Rovamycine, O2 MHC puis VNI , Traitement de l’inconfort respiratoire: MORPHINE: 3mg/h continu , HYPNOVEL: 1mg/h et SCOPOLAMINE
Soins palliatifs : soins actifs et continus , pluridisciplinaires, personnes atteintes d’une pathologie incurable, soulager les symptômes physiques et psychiques; Procédure collégiale: médecin + équipe paramédicale + médecin extérieur (3) Patient intégré dans toutes décisions : si apte à consentir -> 8.2 % et 6.6% patients apte à consentir (étude de Ferrand et al. 2008 ; étude de Leconte et al. 2010) (2) Pallia 10 ( 1)
Etude rétrospective en France: incidence de la mort aux urgences : 0.3% passages (3) Etude prospective multicentrique 2005 (3) 174 services d’urgence français et belge 2420 patients sur 4mois Chaque patient décédé était inclus Motifs consultation: cardiaque (38%), pulmonaire (28%), neurologique (21%) et infectieux (13%) Délai médian entre l’admission et le décès: 7h Décision de limitation des soins : 80% des cas Décision prise par 2medecins dans 80% cas , médecin isolé dans 20%.
Position demi-assise; ventilation efficace de la pièce (12) 1. MORPHINE (12) Titration de la morphine de la même manière que pour les antalgiques Mais en débutant par une demi dose antalgique Patients déjà sous opioïdes : augmenter les doses antalgiques de 20 à 30% Etude prospective non contrôlée : (9) Vérifier l ’efficacité des opioïdes sur la gestion de la dyspnée; surveillance FR, SaO2, TcPCO2 Opioïde : amélioration significative de la dyspnée (p< 0.003), diminution de la FR, pas de changement des autres paramètres. Méta analyse de Ben-Aharon et al (2012) (8) Amélioration significative de la dyspnée par les opioïdes . Opioïdes per os ou IV versus nébulisation: pas de données claires
2.BZD Efficacité plus importante de l’association morphine/BZD Méta analyse Ben-Aharon et al (2012) (8) Associer des BZD à la morphine semble plus efficace sur la dyspnée comparativement à la morphine seule. Pas d’effets indésirables supplémentaires
3.Oxygène Méta analyse Ben-Aharon et al (2008) (8) Pas de supériorité de l’O2 sur l'air pour soulager la dyspnée, sauf éventuellement pour les patients présentant une hypoxémie. 4.VNI Essai clinique multicentrique randomisée: (4) +(14) VNI plus efficace par rapport à l’O2 dans la réduction de la dyspnée et permet de diminuer les doses de morphine.
5.Scopolamine (hyoscine bromide ): Administration 10 mg/mL injectable Indication lors des respirations bruyantes Cochrane review (2008 ) (5) Pas d’étude contre placébo permettant de conclure si scopolamine est efficace Essai clinique randomisé : ( 6 ) Etudier l'efficacité de trois médicaments anti cholinergiques différents dans le traitement des râles dans la phase terminale de la vie Utilisation d’ Atropine ,de Hyoscine Butylbromide(IV) ou Hyoscine Hydrobromide (Scopoderm) Aucune différence dans les groupes de traitements, • Plus de troubles de conscience avec le Scopoderm.
▸ Sédation: dernier recours, pas de situation clairement exposée , pour les symptômes réfractaires : Traitements disponibles ont échoués Faire disparaitre une souffrance insupportable pour le patient 1.Midazolam Médicament de choix sur des arguments pharmacologiques : (8) Demi vie courte : 2 à 4h ; effet maximal rapide : 3min IV Induction de sédation: (2) 1mg de MIDAZOLAM toutes les 2 à 3min jusqu’à obtention d’un apaisement suffisant ( score 4 sur l’échelle de Rudkin ) Entretien : Perfusion continue dose horaire = 50% de la dose induction Surveillance : toutes les 15min la 1ere heure puis 2fois/j
score niveau de sedation 1 Patient complètement éveillé et orienté 2 Patient somnolent 3 Patient avec les yeux fermés, mais répondant à l'appel 4 Patient avec les yeux fermés, mais répondant à une stimulation tactile légère (traction sur le lobe de l'oreille) 5 Patient avec les yeux fermés et ne répondant pas à une stimulation tactile légère
▸ En l’ absence de situation aigue justifiant une sédation palliative rapide; (2) Bolus initial de 10mg SC puis perfusion de 1.5 à 2.5mg/h ac évaluation à 4h Si patient>60ans, -60kg et IR ou IH sévère : 0,1 à 0,5 mg/h ac évaluation de l’effet au bout de 6h Si sédation insuffisante : 5mg bolus SC et augmentation de 50% de la posologie horaire Si plus de 20mg/h de midazolam, ajout d’un neuroleptique
Etude prospective : inclusion de patients en phase terminale de cancer dans un service de SP (11) 42 des 77 patients décédés ont été sous sédation Survie plus longue que ceux n’ayant pas été sous sédation (p=0.003) La sédation n’entraine pas une mort précoce mais contrôle les symptômes d’inconfort. Evaluation de l'utilisation d'une perfusion SC à la SE de midazolam pour contrôler l'agitation de patients au cours des derniers stades de cancer avancé (10) Contrôle de l’agitation, Bonne tolérance des sites d’injection , ajout de la morphine dans la même seringue possible . 2.Alternatives Halopéridol ( ++ si confusion et délires) , Propofol , barbituriques
1.Douleur Morphine : traitement de choix Association à des Co-analgésiques : paracétamol, AINS Méta analyse de McNicol et al. (2005) Etude de 2012 : pas d’utilité de la Kétamine (16) 2.Délires et agitation Halopéridol 3.Troubles digestifs Constipation: laxatifs stimulants( sodium pico sulfate) puis émollients (docusate sodique) Constipation sous morphine : Méthylnaltrexone (Cochrane 2011) Diarrhées : Lopéramide 4.Nausées, vomissements Métoclopramide
▸ L’absence d’hydratation (2) Hâte la mort Pas de souffrance supplémentaire Améliore le confort du patient en limitant les risques de complications ▸ L’hydratation : Retarde la mort Risque d’augmentation de certains troubles: ascite, œdème, secrétions bronchiques , retentions urinaires
Décision collégiale Patient à impliquer dès que possible Score pallia 10 Dyspnée: morphine/BZD 02 , VNI , Scopolamine Si symptomes réfractaires : Sédation Importance du confort du patient : soins de confort , calme , présence de la famille
1. www.sfap.org : recommandation de bonnes pratiques 2. Sédation en fin de vie : Revue Prescrire octobre 2011 3. EMC médecine d’urgence : éthique et fin de vie en médecine d’urgence 4. Place de la ventilation non invasive dans les soins palliatifs et en fin de vie C. Perrin, V. Jullien, Y. Duval, C. Defrance (2008) 5. Cochrane review (2008 ) ; Wee B, Hillier R 6. Atropine, Hyoscine Butylbromide, or Scopolamine Are Equally Effective for the Treatment of Death Rattle in Terminal Care . Wildiers H Dhaenekint C , Demeulenaere P . July 2009 7. Effect of palliative oxygen versus room air in relief of breathlessness in patients with refractory dyspnoea: a double- blind, randomised controlled trial . Abernethy AP 1, FC McDonald , Frith PA. Sept 2010 8. WHO – Essential Medicines in Palliative Care (January 2013)
9. Symptomatic Therapy of Dyspnea with Strong Opioids and Its Effect on Ventilation in Palliative Care Patients. Clemens KE , Klaschik E . April 2007 10. subcutaneous midazolam infusion in palliative care , Bottomley DM , Hanks GW , 1990 11. Controlled Sedation for Refractory Symptoms in Dying Patients Mercadante S 1, Intravaia G , Villari P, may 2009 12. www.has-sante.fr recommandation soins palliatifs 13. Committee on national guideline for palliative sedation (KNMG), Utrecht 2009 14. Palliative use of non-invasive ventilation in end-of-life patients with solid tumours: a randomised feasibility trial, Nava S 1, Ferrer M , Esquinas A, 2013 15. A Prospective, Within-Patient, Crossover Study of Continuous Intravenous and Subcutaneous Morphine for Chronic Cancer Pain, may 97 16. Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Study to Assess the Efficacy and Toxicity of Subcutaneous Kétamine in the Management of Cancer Pain (2012)
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