Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO

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Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO
beethoven
  symphony no.3 ‘eroica’

       strauss
        metamorphosen

sinfonia grange au lac
   esa-pekka salonen
Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO
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Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO
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richard strauss (1864-1949)
1    Metamorphosen, TrV 290                        28’43

		 ludwig van beethoven (1770-1827)
		 symphony No.3 in E flat major, Op.55 ‘Eroica’
2 I. Allegro con brio                              13’15
3 II. Marcia funebre. Allegro assai                15’48
4 III. Scherzo. Allegro vivace – Trio               5’39
5 IV. Finale. Allegro molto                        11’50

		   TOTAL TIME:   75’20
Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO
sinfonia grange au lac
esa-pekka salonen conductor

Gregory Ahss (Konzertmeister), Fabien Boudot, Yun-Jin Cho, Charlotte Juillard,
Lyodoh Kaneko, Gabriel Le Magadure, Hélène Maréchaux, Anna Matz, Liya Petrova,
Fanny Robilliard, Irina Simon-Renes, Tristan Thery VIOLIN I
Guillaume Chilemme (chef d’attaque), Michiel Commandeur, Raphaël Coqblin,
Thierry Koehl, Tiphaine Gaigne, Elvira von Groningen, Eun-Hee Joe, Burcu Marlali,
Anna Theresa Steckel, Laurent Weibel, Ksenija Zec evi´c VIOLIN II
                                                  v

Grégoire Vecchioni (solo), Florent Brémond, Marie Chilemme, Alejandro Garrido,
Léa Hennino, Michel Nguyen, Anna Puig, Amanda Verner VIOLA
Christophe Morin (solo), David Delacroix, Jérôme Fruchart, Jérôme Lefranc,
Miwa Rosso, François Thirault CELLO
Burak Marlali (solo), Lorraine Campet, Karsten Heins, Lucas Henri DOUBLE BASSE
Silvia Careddu, Caroline Marchesseau FLUTE
Hélène Devilleneuve, Chloé Payot-Jehl OBOE
Nicolas Baldeyrou, Alexandre Chabod CLARINET
Julien Hardy, Lola Descours BASSOON
José Vicente Castello Vicedo, Geneviève Clifford, José Miguel Asensi HORN
Guillaume Jehl, Jérôme Pouré TRUMPET
Javier Eguillor Valera TIMPANI

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Français
concert inaugural
du « sinfonia grange au lac »
par rémy louis
Il existe de nombreuses salles de concert mythiques de par le monde. La Grange au Lac est autre chose :
un lieu unique, sis en forêt, à quelques encablures du Léman. À l’intérieur, la scène impressionne,
avec cette futaie de bouleaux qui la surplombent sans fermer l’espace, et ces loups qui semblent
la hanter. Les couleurs chaudes et l’odeur du bois créent une atmosphère envoûtante, la relient
organiquement à la nature environnante. Les « Rencontres Musicales d’Évian » s’y sont recréées en
2014, sous l’impulsion du Quatuor Modigliani. En 2018, le vingt-cinquième anniversaire de la Grange
a inspiré une autre ambition à Philippe Bernhard, lui-même ancien premier violon du groupe (et
désormais directeur artistique, les Modigliani demeurant directeurs associés) : lui adjoindre ex nihilo
un orchestre, le Sinfonia Grange au Lac, dont le nom même semble fusionner éléments liquide et
solide. Pour le constituer, il a sollicité ses amis musiciens disséminés dans les grandes phalanges du
Vieux Continent à Amsterdam, Berlin, Francfort, Leipzig, Londres, Lucerne, Munich, Paris, Salzbourg,
Valence ou encore Vienne ; il a aussi invité des membres de groupes existants, comme le Trio Karénine
ou le Quatuor Ébène. C’est donc moins un orchestre « de » jeunes – la moyenne d’âge y est d’environ
35 ans – qu’un tout jeune orchestre, d’esprit très européen, qui a vu le jour à Évian à l’été 2018.
C’est un coup de génie d’avoir pu s’attacher Esa-Pekka Salonen pour présider à sa naissance.
Fondateur en 2003 du Festival de la mer Baltique, citoyen concerné par les enjeux écologiques, ce
dernier ne pouvait qu’être sensible à la symbolique du lieu. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il
avait pourtant peu travaillé jusque-là avec des orchestres (de) jeunes, excepté au Festival de Verbier.
Exigeant comme à l’accoutumée, il a vérifié le pedigree de chaque musicien. Et, convaincu, il a trouvé
matière à de nouvelles sensations : « L’expérience me fascine, nous confiait-il en 2018, car, pour réunir
de merveilleux instrumentistes, le Sinfonia Grange au Lac n’est pas encore un orchestre au sens strict.
Mais ils réagissent très vite, sont étrangers au poids des habitudes ; s’ils ont pu donner les œuvres
avec leurs phalanges respectives, ils les jouent ici ensemble pour la première fois. J’ai donc devant
moi un livre ouvert. C’est aussi un véritable défi, car il faut construire quelque chose de cohérent
Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO
Français
en un temps limité. » Cela lui a fait comprendre la décision de Claudio Abbado de refonder en 2003
l’Orchestre du Festival de Lucerne : « Le plaisir de travailler avec des instrumentistes choisis, de faire
de la musique sans idée préconçue, avec une grande fraîcheur. » En répétition à l’Hôtel Ermitage, les
mots de Salonen sont rares, précis ; le corps et la battue signalent l’intensité qui l’anime. Corrigeant
un équilibre ici, sollicitant un instrumentiste ou un groupe là, il veille à la clarté de la structure, à la
force des contrastes. Comme tous les grands chefs, il invite les musiciens à s’écouter. Très réactif
lui-même, il a une conscience claire du chemin à emprunter : « Ma conception d’une partition ne
doit jamais à l’improvisation, elle résulte au contraire d’un lent mûrissement et de l’expérience
accumulée. » À l’issue des répétitions, les œuvres se dressent soudain dans leur plénitude. On a pu
s’étonner du choix de celles-ci, alors que le contexte était celui, si positif, d’une naissance. Mais on
y a vite vu une nouvelle illustration de l’absolu qui guide Salonen, autant que de sa confiance en la
capacité des musiciens à relever le défi qui leur était lancé.

L’ordre du programme s’est révélé une autre clé : le chef finlandais a en effet choisi de faire précéder
la Symphonie n° 3 « Eroica » en mi bémol majeur (1803-1804) de Beethoven par les Métamorphoses
pour vingt-trois cordes solistes (1945) de Richard Strauss. Né sur les décombres du nazisme à la
toute fin de la Seconde Guerre mondiale, cet entrelacs polyphonique supérieurement élaboré signait
aux yeux de son auteur le crépuscule d’une haute culture. Les sources en sont néanmoins diverses :
si Strauss avait commencé à composer un thrène dédié à sa ville de Munich, il était aussi plongé
dans la relecture de Goethe, dont le concept de forme organique pourrait avoir inspiré le principe de
développement de l’œuvre, et son titre. Enfin, les Métamorphoses sont aussi nées d’un désir : celui
du mécène et chef d’orchestre helvétique Paul Sacher, fondateur en 1941 du Collegium Musicum
de Zurich. Assistant en 1944 à la première exécution suisse de Capriccio, l’ultime opéra de Strauss,
par la troupe de Vienne dirigée par Karl Böhm, il fut envoûté par le sextuor à cordes lui servant
d’introduction. Son aîné autrichien joua les bons offices pour finaliser la commande acceptée par le
compositeur octogénaire. L’œuvre a été créée 12 avril 1946 par Sacher et son orchestre – la veille,
Strauss en personne avait dirigé la générale, une expérience inoubliable pour tous ceux qui en furent
témoins. Salonen regarde vers l’avenir, dépasse le tragique de circonstance pour une interrogation
plus universelle. La notion quasi abstraite d’« étude pour vingt-trois cordes solistes » prend tout son
sens sous sa direction, tant son approche est précise et concentrée.
Français
La citation par Strauss, dans la dernière partie Adagio des Métamorphoses, de la Marcia funebre de
la Symphonie n° 3 « Eroica » de Ludwig van Beethoven est un hommage significatif du cadet à l’aîné
admiré. Mais elle valide aussi la cohérence de leur rapprochement – inédit à notre connaissance
– au sein d’un même concert. L’impact de la troisième symphonie dans l’histoire de la musique
occidentale tient moins à l’histoire fameuse de sa dédicace à Bonaparte – barrée avec fureur lorsque
le Premier Consul se proclama Empereur, devenant Napoléon – qu’à la volonté impérieuse que met
Beethoven à faire entrer l’écriture symphonique dans une ère nouvelle, qui inspirera et défiera tous ses
successeurs. Le feu intérieur et les audaces multiples (rythmiques, harmoniques, mélodiques…) qui
l’animent ont fait voler en éclats le cadre formel de la symphonie classique, portée à son apogée par
Mozart et Haydn. Et c’est exactement l’enjeu de l’interprétation implacable élaborée par Salonen, avec
une énergie décuplée par le risque inhérent à s’y essayer avec un orchestre littéralement en train de
naître : le temps d’un soir d’été, lui et ses magnifiques musiciens ont retrouvé la nécessité, l’explosivité
et sans doute l’effet de sidération qui dut être celui des premiers auditeurs publics viennois, le 7 avril
1805 au Theater an der Wien, sous la direction du compositeur. Il appartient à Gustavo Dudamel de
reprendre le flambeau en 2019, pour la deuxième année de la longue existence – le pari est pris – du
Sinfonia Grange au Lac.
Français
esa-pekka salonen direction
L’esprit d’innovation incessante d’Esa-Pekka Salonen le pousse constamment à resituer la musique
classique au XXIe siècle. Connu aussi bien comme compositeur que comme chef d’orchestre, il
est actuellement chef principal et conseiller artistique de l’Orchestre Philharmonia. Futur directeur
musical de l’Orchestre symphonique de San Francisco, il prendra ses fonctions lors de la saison
2020-2021. Il est également le chef honoraire de l’Orchestre symphonique de la radio suédoise et de
l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, dont il a été directeur musical de 1992 à 2009. Salonen
est en outre artiste associé à l’Opéra et au Ballet nationaux finlandais, où il dirigera pour la première
fois le cycle complet du Ring des Nibelungen de Wagner. Membre de la faculté de la Colburn School
de Los Angeles, il y dirige le programme préprofessionnel de direction d’orchestre Neuganee. En
2003, Salonen a été un des fondateurs du Festival annuel de la mer Baltique, dont il a été le directeur
artistique jusqu’en 2018.
Salonen a composé plus de cinquante œuvres, dont beaucoup ont été jouées dans le monde entier. Ses
compositions pleines d’imagination vont de pièces pour petits ensembles à des œuvres pour grand
orchestre, et comprennent trois importants concertos, pour violon, violoncelle et piano respectivement.
Il a enregistré plus de cinquante disques en tant que chef d’orchestre et que compositeur. Récemment
est sorti un coffret de soixante-et-un disques comprenant l’intégrale de ses enregistrements pour Sony
ainsi qu’un enregistrement de son Concerto pour violoncelle interprété par Yo-Yo Ma. Il est également
connu comme l’un des premiers musiciens à avoir adopté les technologies émergentes : ces dernières
années, il a fait des expériences de réalité virtuelle et participé à la création d’une application primée,
The Orchestra. Salonen a reçu de nombreux prix importants ; son Concerto pour violon a remporté le
prestigieux prix Grawemeyer et a été utilisé en 2014 dans une campagne publicitaire internationale
d’Apple pour l’iPad. À ce jour, il a reçu sept titres honorifiques de docteur dans quatre pays différents
et, en 2010, il a été élu membre honoraire de l’Académie américaine des arts et des sciences.
Français
sinfonia grange au lac
La Grange au Lac naquit de l’amitié liant Antoine Riboud, ancien PDG de Danone, à l’immense
violoncelliste Mstislav Rostropovitch. À Évian, l’entrepreneur avait créé un festival ; il en offrit la
direction à son ami « Slava », qui en fit bientôt un événement majeur de la vie musicale européenne.
Les Rencontres Musicales d’Évian étaient nées.
C’est l’architecte iconoclaste Patrick Bouchain qui releva le défi de doter le festival d’une salle de
concerts faite uniquement de bois. Inaugurée en 1993, la Grange sonne comme l’intérieur d’un
violoncelle ; seule une immense carapace d’aluminium vient au plafond assurer une acoustique
parfaite. En fond de scène, les bouleaux rappellent la patrie du dédicataire. On pourrait la découvrir
par hasard dans la forêt – et c’est sans doute l’une des plus belles salles de concert au monde.
Pour son quart de siècle, la Grange au Lac s’est donné une nouvelle ambition : devenir, au-delà de
la salle de concerts qu’elle est par essence, une véritable institution musicale, portant une saison
complète, ponctuée par quatre festivals. En clôture des Rencontres Musicales d’Évian 2018, le Sinfonia
Grange au Lac a donné son concert d’inauguration, objet de cet enregistrement.
Réunissant des musiciens issus des plus grands orchestres européens, la nouvelle phalange portera
tout au long de l’année les couleurs de la salle, sous toutes les formes, de l’orchestre symphonique
au trio à cordes…
Depuis sa première date avec Esa-Pekka Salonen, le Sinfonia s’est retrouvé pour un concert de
jazz aux côtés d’Avishai Cohen, puis sous la direction de Gustavo Dudamel dans des symphonies
de Beethoven et de Brahms, et de nombreux concerts de chambre. Sa troisième saison verra un
enthousiasmant week-end de carte blanche pour Yuja Wang, plusieurs matinées en miniature, et
deux soirées beethovéniennes : symphonique avec Daniel Harding, concertante avec Frank Peter
Zimmermann…

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the inaugural concert
of the sinfonia grange au lac
by rémy louis

                                                                                                             ENGLISH
There are many mythical concert halls around the world. La Grange au Lac is something else: a unique
venue (literally, ‘the barn on the lake’) located in the forest, a stone’s throw from Lake Geneva. Inside,
the platform is an impressive sight, with the cluster of birches that overhangs it without closing off
the space, and the wolves that seem to haunt it. The warm colours and the fragrance of wood create
a spellbinding atmosphere, organically connecting it with its natural surroundings. The Rencontres
Musicales d’Évian festival was recreated there in 2014 at the initiative of the Quatuor Modigliani. In
2018, the twenty-fifth anniversary of La Grange au Lac inspired a new ambition in Philippe Bernhard,
himself the former leader of the quartet (and now artistic director, with the Modigliani’s current line-
up remaining associate directors): to equip it with an orchestra created from scratch, the Sinfonia
Grange au Lac, whose very name seems to merge liquid and solid elements. To constitute it, he
invited his musician friends scattered among the great orchestras of the Old Continent, in Amsterdam,
Berlin, Frankfurt, Leipzig, London, Lucerne, Munich, Paris, Salzburg, Valencia, Vienna; he also invited
members of existing ensembles such as the Trio Karénine and the Quatuor Ébène. It was therefore not
so much a ‘youth’ orchestra – the average age of the players is about thirty-five – as a very young
orchestra, with an eminently European spirit, that was created in Évian in the summer of 2018.
It was a stroke of genius to manage to persuade Esa-Pekka Salonen to preside over its birth. As the
founder of the Baltic Sea Festival in 2003, and a citizen preoccupied with ecological issues, he was
bound to be receptive to the symbolism of the place. Surprising though it may seem, he had not
worked very much with youth(ful) orchestras until then, except at the Verbier Festival. With his usual
high standards, he checked the pedigree of each musician. And, once he was convinced, he found
scope for new sensations: ‘The experience fascinates me,’ he told me in 2018, ‘because, though it
brings together wonderful instrumentalists, the Sinfonia Grange au Lac is not yet an orchestra in the
strict sense. But they react very quickly, and are immune to force of habit; though they may have
performed the works with their respective orchestras, they’re playing them here together for the
first time. So I have an open book in front of me. It’s also a real challenge, because we need to build
something coherent in a limited time.’ This made him understand Claudio Abbado’s decision to re-
found the Lucerne Festival Orchestra in 2003: ‘the pleasure of working with selected instrumentalists,
of making music without preconceived ideas, with great freshness’. In rehearsal at the Hotel Ermitage,
Salonen’s words are rare and precise; his body and his beat signal the intensity that drives him.

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Correcting a balance here, bringing out an instrumentalist or a group there, he takes care over clarity
of structure, strong contrasts. Like all great conductors, he invites the musicians to listen to each
other. Very reactive himself, he has a clear notion of the path to follow: ‘My conception of a score
must never be improvised; it is the result of a slow maturation and accumulated experience.’ At the
end of the rehearsals, the works suddenly soar to their full potential. Some people were surprised by
the choice of these particular pieces, when the context was the eminently positive one of a birth. But
everyone soon came to see in them a further illustration of the absolute that guides Salonen, and of
his confidence in the musicians’ ability to rise to the challenge they had been set.

The order of the programme proved to be another key to his approach: the Finnish conductor chose
to precede Beethoven’s Eroica Symphony, no.3 in E flat major (1803-04), with Richard Strauss’s
Metamorphosen for twenty-three solo strings (1945). Emerging from the ruins of Nazism at the very
end of the Second World War, this highly elaborate example of intertwining polyphony marked, in its
composer’s eyes, the twilight of a lofty culture. Nevertheless, its sources are diverse: though Strauss
had set out to compose a threnody dedicated to his city of Munich, he was also immersed in rereading
Goethe, whose concept of organic form may have inspired the work’s principle of development, and
its title. Finally, Metamorphosen was also the fulfilment of a wish, on the part of the Swiss patron
and conductor Paul Sacher, who had founded the Collegium Musicum Zürich in 1941. In 1944 he
attended the first Swiss performance of Capriccio, Strauss’s last opera, by the Vienna State Opera
company conducted by Karl Böhm, and was enchanted by the string sextet that serves as the work’s
introduction. Böhm played the role of intermediary to finalise the commission, which the octogenarian
composer duly accepted. The work was premiered by Sacher and his orchestra on 12 April 1946 –
the day before, Strauss himself had conducted the dress rehearsal, an unforgettable experience for
all those who witnessed it. Salonen looks to the future, going beyond the tragic circumstances of the
work’s genesis to ask a more universal question. The almost abstract notion of a ‘Study for twenty-
three solo strings’ springs into full focus under his exceptionally precise and concentrated direction.
In the final Adagio section of Metamorphosen, Strauss quotes the Marcia Funebre from Beethoven’s
Third Symphony – a significant tribute from the later composer to his admired predecessor. But the
quotation also validates the coherence of coupling them together – something never done before, as
far as I am aware – in the same concert. The impact of the Eroica on the history of western music owes
less to the famous story of its dedication to Bonaparte – furiously crossed out when the First Consul
proclaimed himself Emperor, thereby becoming Napoleon – than to Beethoven’s pressing urge to bring

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symphonic writing into a new era, which was to inspire and challenge all his successors. The inner
fire and the multiple audacities (rhythmic, harmonic, melodic) that animate it shattered the formal
framework of the Classical symphony, brought to its peak by Mozart and Haydn. And that is exactly
what is at stake in Salonen’s implacable interpretation, with an energy that is multiplied tenfold by the
inherent risk of attempting it with an orchestra literally in the process of birth: on a summer evening,
he and his magnificent musicians rediscovered the work’s inevitability, its explosiveness, and very
likely the stupefying effect it must have produced on the audience at its first public performance at
the Theater an der Wien, under the composer’s direction, on 7 April 1805. It is now Gustavo Dudamel’s
turn to take up the torch in 2019, for the second year of what we are prepared to bet will be the long
existence of the Sinfonia Grange au Lac.
esa-pekka salonen conductor
Esa-Pekka Salonen’s restless innovation drives him constantly to reposition classical music in the
21st century. Known as both a composer and conductor, he is currently the Principal Conductor
& Artistic Advisor for the Philharmonia Orchestra. He is the Music Director Designate of the San

                                                                                                          ENGLISH
Francisco Symphony; the 2020-21 season will be his first as Music Director. He is also the Conductor
Laureate for both the Swedish Radio Symphony Orchestra and the Los Angeles Philharmonic, where
he was Music Director from 1992 until 2009. Additionally, Salonen serves as the Artist in Association
at the Finnish National Opera and Ballet, where he will conduct his first full Ring cycle. He is a
faculty member at the Colburn School in Los Angeles, where he leads the pre-professional Neuganee
Conducting Program. In 2003 he co-founded the annual Baltic Sea Festival, serving as Artistic Director
until 2018.
Salonen has composed more than 50 works, many of which have been programmed around the world.
His imaginative compositions range from pieces for small ensembles to full orchestral treatments, as
well as three major concertos for violin, cello, and piano. He has released more than 50 albums as both
conductor and composer; recent releases include a 61-disc box set of his complete Sony recordings
and a recording of his Cello Concerto, performed by Yo-Yo Ma. He is also known as an early adopter
of emerging technology; recent years have seen him experiment with virtual reality and co-create the
award-winning app The Orchestra. Salonen is the recipient of many major awards; his Violin Concerto
won the prestigious Grawemeyer Award and was featured in a 2014 international Apple ad campaign
for the iPad. To date, he has received seven honorary doctorates in four different countries; he was
elected an honorary member of the American Academy of Arts and Sciences in 2010.
sinfonia grange au lac
La Grange au Lac was the outcome of the friendship between Antoine Riboud, former CEO of Danone,
and the great cellist Mstislav Rostropovich. The entrepreneur had created a festival in Évian; he offered
the role of artistic director to his friend ‘Slava’, who soon made it a major event in European musical

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life. The Rencontres Musicales d’Évian was born.
The iconoclastic architect Patrick Bouchain took up the challenge of providing the festival with a
concert hall made entirely of wood. Inaugurated in 1993, La Grange au Lac produces a sound like
the inside of a cello; only a huge aluminium shell on the ceiling is added to ensure perfect acoustics.
At the back of the platform, birches remind us of the dedicatee’s homeland. It is a place that might
be discovered by chance in the forest – and it is probably one of the finest concert halls in the world.
To celebrate its quarter century, La Grange au Lac set itself a new ambition: to become, beyond
the concert hall that it is by essence, a genuine musical institution, sustaining a complete season
punctuated by four festivals. At the end of the Rencontres Musicales d’Évian 2018, the Sinfonia Grange
au Lac gave its inaugural concert, preserved on this recording.
Bringing together musicians from the leading European orchestras, the new formation will wear the
colours of the hall throughout the year, in all its forms, from symphony orchestra to string trio.
Since its first date with Esa-Pekka Salonen, the Sinfonia has performed a jazz concert with Avishai
Cohen, followed by Beethoven and Brahms symphonies under the direction of Gustavo Dudamel and
numerous chamber concerts. Its third season will see an exciting carte blanche weekend for Yuja
Wang, several miniature matinee performances, and two Beethoven evenings: symphonies with Daniel
Harding, concertos with Frank Peter Zimmermann.

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eröffnungskonzert
des „sinfonia grange au lac“
von rémy louis
Es gibt weltweit viele legendäre Konzertsäle. La Grange au Lac ist jedoch etwas ganz Besonderes: Ein
einzigartiger Ort im Wald, nur einen Steinwurf vom Genfer See entfernt. Im Innenraum beeindruckt
die Bühne, deren Hintergrund ein „Birkenwald“ bildet, der das weitläufige Raumgefühl nicht begrenzt.
Fast scheint es, als würden Wölfe durch den Wald streichen... Die warmen Farben und der Duft von
Holz schaffen eine faszinierende Atmosphäre und stellen eine Verbindung zwischen der Bühne und

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der umgebenden Natur her. Auf Anregung des Quatuor Modigliani wurde hier 2014 das Musikfestival
„Rencontres Musicales d’Évian“ wieder ins Leben gerufen. 2018, anlässlich des 25. Jahrestages
der Grange setzte sich Philippe Bernhard, ehemaliger Konzertmeister der Gruppe (und mittlerweile
künstlerischer Leiter; Modigliani sind weiterhin stellvertretende Direktoren) ein ambitioniertes Ziel: ex
nihilo ein der Grange zugehöriges Orchester auf die Beine zu stellen, die Sinfonia Grange au Lac. Der
Name des Orchesters scheint die Symbiose flüssiger und fester Elemente zu versinnbildlichen (Grange
= Scheune, Lac = See). Zu diesem Zweck lud er seine in unterschiedlichen bedeutenden Orchestern
Europas tätigen Musikerfreunde (Amsterdam, Berlin, Frankfurt, Leipzig, London, Luzern, München,
Paris, Salzburg, Valencia oder Wien) ein sowie aus bestehende Gruppen wie Trio Karénine oder Quatuor
Ébène. Dieses sehr europäisch geprägte Orchester, das im Sommer 2018 in Évian gegründet wurde,
ist somit nicht primär „jung“, was das Alter der Besetzung angeht (der Altersdurchschnitt liegt etwa
bei 35 Jahren), sondern „jung“, weil seine Gründung noch nicht lange zurückliegt.
Ein wahrer Geniestreich, dass Esa-Pekka Salonen als Dirigent für dieses Projekt begeistert werden
konnte. Als Gründer des Baltic Sea Festivals im Jahr 2003 sowie umweltbewusster Bürger war er
für die Symbolik des Ortes sensibilisiert. Bis zu diesem Zeitpunkt hatte er – so überraschend dies
erscheinen mag – noch nicht oft mit „jungen“ (beide Bedeutungen) Orchestern zusammengearbeitet,
außer beim Verbier Festival. Anspruchsvoll wie man ihn kennt, überprüfte Salonen zunächst den
musikalischen Hintergrund jedes einzelnen Musikers. Und was er erfuhr, überzeugte ihn. Er beschreibt
seine Empfindungen diesbezüglich folgendermaßen: „Eine faszinierende Erfahrung,“ vertraute er
uns 2018 an „denn die Sinfonia Grange au Lac besteht aus hervorragenden Instrumentalisten, ist
jedoch noch kein Orchester im eigentlichen Sinne. Aber alle Musiker sind reaktionsschnell, nicht in
gewohnten Verhaltensweisen festgefahren. Sie haben gegebenenfalls gewisse Werke bereits mit
ihren eigentlichen Orchestern gespielt, hier jedoch spielen sie sie zum ersten Mal gemeinsam in
dieser neuen Konstellation. Es besteht somit eine völlige Gestaltungsfreiheit. Was wiederum eine
große Herausforderung ist, weil es gilt, innerhalb eines begrenzten Zeitraums etwas Stimmiges zu
schaffen. Er konnte nun absolut die Entscheidung von Claudio Abbado im Jahr 2003 nachvollziehen,
der beschloss, das Orchester des Lucerne Festival neu zusammenzustellen und ins Leben zu rufen:
„Es bereitet Freude, mit ausgewählten Instrumentalisten zusammenzuarbeiten, ohne eine festgelegte
Vorstellung des Endergebnisses zu musizieren – sehr erfrischend.“ Während der Proben vor Ort
spricht Salonen nicht viel, äußert nur kurze, präzise Kommentare. Seine Körperhaltung und der Takt,
den er vorgibt, zeugen von der Intensität, die ihn erfüllt. Salonen nimmt kleine Anpassungen vor, gibt
einem Instrumentalisten oder eine Gruppe Anweisungen und sorgt für eine klare Struktur, für starke

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Kontraste. Wie alle namhaften Dirigenten fordert er die Musiker dazu auf, einander zuzuhören. Er
selbst ist sehr reaktiv und hat eine klare Vorstellung davon, welchen Weg er einschlagen möchte: „Eine
Partitur basiert meiner Meinung nach nicht auf Improvisation. Ganz im Gegenteil: Sie ist das Ergebnis
einer langsamen Reifung und von in diesem Prozess gemachten Erfahrungen.“ Am Ende der Proben
kommen die Werke schließlich voll zur Geltung. Die ausgewählten Werke stehen im positiven Kontext
einer Geburtsstunde, von etwas Neuem – auch wenn die entsprechende Kombination gegebenenfalls
zunächst etwas Verwunderung hervorrief. Aber schon bald wurde eine neue Dimension des Strebens
nach Perfektion offenbar, das Salonen antreibt. Außerdem wurde sein Vertrauen dahingehend
offensichtlich, dass die Musiker dazu in der Lage sind, der Herausforderung, vor die sie gestellt
wurden, erfolgreich zu begegnen.
Auch die Reihenfolge der Anordnung der Werke war bedeutsam: Der finnische Dirigent beschloss,
Beethovens Symphonie Nr. 3 „Eroica“ in Es-Dur (1803-1804) die Metamorphosen für 23 Solostreicher
von Richard Strauss voranzustellen. Das am Ende des Zweiten Weltkriegs aus den Trümmern des
Nationalsozialismus hervorgegangene, vielfältige, polyphone, hervorragend ausgearbeitete Werk
versinnbildlichte aus der Sicht seines Autors die Schattenseiten einer Hochkultur. Strauss hatte sich jedoch
vielfältig inspirieren lassen: Er hatte begonnen, ein seiner Heimatstadt München gewidmetes Threnos
zu komponieren, sich abgesehen davon jedoch auch der erneuten Lektüre der naturwissenschaftlichen
Arbeiten von Goethe gewidmet. Das daraus hervorgehende Konzept organischer Formen mag sich
gegebenenfalls auf die Entfaltung des Stücks sowie auf seinen Titel ausgewirkt haben. Abgesehen
davon sind die Metamorphosen auf den Wunsch des Schweizer Förderers und Dirigenten Paul Sacher
zurückzuführen, der 1941 das Collegium Musicum in Zürich gründete. 1944 sah er sich die Erstaufführung
in der Schweiz von Capriccio, der letzten Oper von Strauss an, die von dem Wiener Ensemble unter der
Leitung von Karl Böhm aufgeführt wurde – und das einleitende, von einem Streichsextett gespielte
Stück verzauberte ihn geradezu. Die Werke Beethovens dienten als Unterstützung, damit der von dem
achtzigjährigen Komponisten angenommenen Auftrag zu Ende geführt werden konnte. Am 12. April
1946 wurde das Werk von Sacher und seinem Orchester uraufgeführt. Am Vortag hatte Strauss selbst
bei der Generalaufführung dirigiert – ein unvergessliches Erlebnis für alle Anwesenden. Salonen richtet
den Blick in die Zukunft, geht über Einzeltragödien hinaus und stellt universellere Fragen. Die schon
fast abstrakte Bezeichnung „Studie für 23 Solostreicher“ offenbart unter der Leitung von Salonen dank
seiner präzisen, konzentrierten Herangehensweise ihre wahrhafte Bedeutung.

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Die Tatsache, dass Strauss in den letzten Teil der Metamorphosen – Adagio –, Marcia Funebre aus
Ludwig van Beethovens Symphonie Nr. 3 „Eroica“ einfließen lässt, kann als bedeutende Hommage des
Jüngeren an den bewunderten Älteren verstanden werden. Sie dient jedoch zudem als Legitimation
dafür, dass Werke der beiden Komponisten – unseres Wissens zum ersten Mal – gemeinsam im Rahmen
eines Konzertes aufgeführt werden. Die Bedeutung der 3. Symphonie im Hinblick auf die Geschichte
der westlichen Musik ist weniger darauf zurückzuführen, dass sie ursprünglich Bonaparte gewidmet
war und Beethoven die Widmung wütend durchstrich, als sich der Erste Konsul selbst zum Kaiser
krönte und Napoleon wurde. Bedeutungsvoll ist vielmehr das Engagement Beethovens dahingehend,
die Tondichtung zu revolutionieren – eine Inspiration und Herausforderung für alle seine Nachfolger.
Das innere Feuer und die zahlreichen kühnen (rhythmischen, harmonischen, melodischen...) Elemente,
die das Stück lebendig machen, kontrastierten stark mit dem formalen Rahmen der klassischen
Symphonie, die Mozart und Haydn bekannt machten. Und genau darauf konzentriert sich die gezielte
Interpretation von Salonen – eine Aufgabe, die noch weitaus aufwändiger ist, da ein Orchester
eingesetzt wird, das sich gerade erst zusammengefunden hat. An einem Sommerabend haben Salonen
und seine großartigen Musiker die Notwendigkeit, Brisanz und zweifelsohne die erstaunliche Wirkung
nachempfunden, die die ersten Vertreter der Wiener Öffentlichkeit am 7. April 1805 im Theater an
der Wien verspürt haben müssen, als sie das Stück unter der Leitung des Komponisten zu sehen
bekamen. 2019 wird Gustavo Dudamel die Verantwortung für das zweite Jahr des Bestehens der
Sinfonia Grange au Lac übernehmen – auf das noch viele weitere Jahre folgen werden...
esa-pekka salonen dirigent
Esa-Pekka Salonens rastloser Drang nach Erneuerung bringt ihn ständig dazu, die klassische Musik
im 21. Jahrhundert neu zu positionieren. Sowohl als Komponist als auch als Dirigent bekannt, ist
er zur Zeit Principal Conductor und Artistic Advisor des Philharmonia Orchestra. Er wurde zum
Musikdirektor der San Francisco Symphony ernannt, eine Funktion, die er ab der Spielzeit 2020/21
ausüben wird. Außerdem ist er Ehrendirigent des Schwedischen Radio Sinfonieorchesters und des
Los Angeles Philharmonic Orchestra, dessen musikalischer Direktor er von 1992 bis 2009 war.
Salonen ist auch Artist in Association an der Finnischen Nationaloper und dem –ballett, wo er in
den kommenden Spielzeiten seinen ersten vollständigen Ring des Nibelungen dirigieren wird. Er ist

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Fakultätsmitglied der Colburn School in Los Angeles, wo er das vorberufliche Neuganee Conducting
Program leitet. Im Jahr 2003 war er Mitbegründer des Baltic Sea Festivals, dessen künstlerischer
Leiter er bis 2018 blieb.
Salonen komponierte mehr als 50 Werke, von denen viele auf der ganzen Welt gespielt werden. Seine
fantasievollen Kompositionen reichen von Stücken für kleine Ensembles bis zu großen Orchesterwerken
sowie drei bedeutenden Violin-, Cello- und Klavierkonzerten. Er zeichnete mehr als 50 CD-Alben
sowohl als Dirigent als auch als Komponist auf. Unter den jüngsten Veröffentlichungen befindet sich ein
Boxset von 61 CDs mit seinen vollständigen Aufnahmen für Sony, aber auch einer Aufzeichnung seines
Cellokonzerts mit Yo-Yo Ma. Außerdem ist Salonen für seine Aufgeschlossenheit neuen Technologien
gegenüber bekannt. In den letzten Jahren experimentierte er mit virtueller Realität und war an der
Entwicklung der preisgekrönten App The Orchestra beteiligt. Salonen erhielt zahlreiche bedeutende
Auszeichnungen: Sein Violinkonzert gewann den renommierten Grawemeyer Award und wurde 2014
im Rahmen einer internationalen Apple-Werbekampagne für iPad groß herausgebracht. Bis jetzt
erhielt er in vier verschiedenen Ländern sieben Ehrendoktorate und wurde 2010 zum Ehrenmitglied
der American Academy of Arts and Sciences gewählt.
sinfonia grange au lac
La Grange au Lac ist aus der Freundschaft zwischen Antoine Riboud, dem ehemaligen CEO von
Danone, und dem großartigen Cellisten Mstislav Rostropovich hervorgegangen. Der Unternehmer
hatte in Évian ein Festival ins Leben gerufen, dessen Leitung er seinem Freund „Slava“ anbot, der es
innerhalb kürzester Zeit zu einem wichtigen Ereignis in der europäischen Musikszene machte. Das
war die Geburtsstunde der „Rencontres Musicales d’Évian“.
Der ikonoklastische Architekt Patrick Bouchain stellte sich der Herausforderung, dem Festival einen
vollständig aus Holz konzipierten Konzertsaal zur Verfügung zu stellen. Die Grange wurde 1993
eingeweiht und verfügt über ein Klangvolumen, das dem Inneren eines Cellos gleicht. Das einzige

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nicht-hölzerne Material, das verbaut wurde, ist eine riesige Aluminiumschale an der Decke, die eine
optimale Akustik gewährleistet. Die Birken, die den Hintergrund der Bühne bilden, erinnern an die
Heimat des Widmungsempfängers. Es könnte vorkommen, dass jemand zufällig im Wald auf den
Konzertsaal – es ist einer der weltweit schönsten – stößt.
Anlässlich der Tatsache, dass die Grange au Lac seit einem Vierteljahrhundert besteht, hat sie sich
ein neues Ziel gesetzt: über den Konzertsaal hinaus zu einer musikalischen Institution zu werden,
die eine ganze Saison hindurch genutzt wird, insbesondere im Rahmen von vier Festivals. Am Ende
der „Rencontres Musicales d’Évian“ 2018 gab die Sinfonia Grange au Lac ihr Eröffnungskonzert, das
Gegenstand dieser Aufnahme ist.
Die neue musikalische Formation, die Musiker der größten europäischen Orchester vereint, wird das
ganze Jahr über den Saal mit unterschiedlichsten Klängen bespielen – vom Symphonieorchester bis
zum Streichtrio wird alles vertreten sein...
Seit ihrem ersten Auftritt mit Esa-Pekka Salonen hat die Sinfonia ein Jazzkonzert mit Avishai Cohen,
anschließend unter der Leitung von Gustavo Dudamel Symphonien von Beethoven und Brahms sowie
zahlreiche Kammerkonzerte zum Besten gegeben. Die dritte Saison hält ein spannendes Wochenende
mit musikalischer Gestaltungsfreiheit (Carte Blanche) für Yuja Wang bereit sowie mehrere Miniatur-
Musik-Matineen und zwei Beethoven-Musikabende: ein Symphonieabend mit Daniel Harding und ein
Konzertabend mit Frank Peter Zimmermann...

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RECORDED in july 2018 AT la grange au lac, Évian (france)

aurélie messonNier RECORDING PRODUCEr, editing & mastering

CHARLES JohnSTON english TRANSLATION
bartsch pacheco translations german TRANSLATION
Valérie Lagarde & Aline Lugand-Gris Souris DESIGN & ARTWORK
marco borggreve cover photo
minna hatinen finnish national opera and ballet inside photo (esa-pekka salonen p.3)
franck juéry inside photos (la grange au lac p.13)
tommy pascal inside photos (p.6-7 & 14-15)

Ce concert a été rendu possible grâce au soutien de Mme Aline Foriel-Destezet,
Grande Mécène de la Grange au Lac.

LA GRANGE AU LAC
Alexandre Hémardinquer Executive director
Philippe Bernhard Artistic director
Constance Clara Guibert secretary general
Mélanie Minvielle Perret Head of communication

ALPHA CLASSICS
DIDIER MARTIN DIRECTOR
LOUISE BUREL PRODUCTION
AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR

ALPHA 544
P bel air media 2019
© Alpha Classics / Outhere Music France 2019

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