Beethoven strauss symphony no.3 'eroica' metamorphosen - sinfonia grange au lac esa-pekka salonen - IDAGIO
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richard strauss (1864-1949) 1 Metamorphosen, TrV 290 28’43 ludwig van beethoven (1770-1827) symphony No.3 in E flat major, Op.55 ‘Eroica’ 2 I. Allegro con brio 13’15 3 II. Marcia funebre. Allegro assai 15’48 4 III. Scherzo. Allegro vivace – Trio 5’39 5 IV. Finale. Allegro molto 11’50 TOTAL TIME: 75’20
sinfonia grange au lac esa-pekka salonen conductor Gregory Ahss (Konzertmeister), Fabien Boudot, Yun-Jin Cho, Charlotte Juillard, Lyodoh Kaneko, Gabriel Le Magadure, Hélène Maréchaux, Anna Matz, Liya Petrova, Fanny Robilliard, Irina Simon-Renes, Tristan Thery VIOLIN I Guillaume Chilemme (chef d’attaque), Michiel Commandeur, Raphaël Coqblin, Thierry Koehl, Tiphaine Gaigne, Elvira von Groningen, Eun-Hee Joe, Burcu Marlali, Anna Theresa Steckel, Laurent Weibel, Ksenija Zec evi´c VIOLIN II v Grégoire Vecchioni (solo), Florent Brémond, Marie Chilemme, Alejandro Garrido, Léa Hennino, Michel Nguyen, Anna Puig, Amanda Verner VIOLA Christophe Morin (solo), David Delacroix, Jérôme Fruchart, Jérôme Lefranc, Miwa Rosso, François Thirault CELLO Burak Marlali (solo), Lorraine Campet, Karsten Heins, Lucas Henri DOUBLE BASSE Silvia Careddu, Caroline Marchesseau FLUTE Hélène Devilleneuve, Chloé Payot-Jehl OBOE Nicolas Baldeyrou, Alexandre Chabod CLARINET Julien Hardy, Lola Descours BASSOON José Vicente Castello Vicedo, Geneviève Clifford, José Miguel Asensi HORN Guillaume Jehl, Jérôme Pouré TRUMPET Javier Eguillor Valera TIMPANI › MENU
Français concert inaugural du « sinfonia grange au lac » par rémy louis Il existe de nombreuses salles de concert mythiques de par le monde. La Grange au Lac est autre chose : un lieu unique, sis en forêt, à quelques encablures du Léman. À l’intérieur, la scène impressionne, avec cette futaie de bouleaux qui la surplombent sans fermer l’espace, et ces loups qui semblent la hanter. Les couleurs chaudes et l’odeur du bois créent une atmosphère envoûtante, la relient organiquement à la nature environnante. Les « Rencontres Musicales d’Évian » s’y sont recréées en 2014, sous l’impulsion du Quatuor Modigliani. En 2018, le vingt-cinquième anniversaire de la Grange a inspiré une autre ambition à Philippe Bernhard, lui-même ancien premier violon du groupe (et désormais directeur artistique, les Modigliani demeurant directeurs associés) : lui adjoindre ex nihilo un orchestre, le Sinfonia Grange au Lac, dont le nom même semble fusionner éléments liquide et solide. Pour le constituer, il a sollicité ses amis musiciens disséminés dans les grandes phalanges du Vieux Continent à Amsterdam, Berlin, Francfort, Leipzig, Londres, Lucerne, Munich, Paris, Salzbourg, Valence ou encore Vienne ; il a aussi invité des membres de groupes existants, comme le Trio Karénine ou le Quatuor Ébène. C’est donc moins un orchestre « de » jeunes – la moyenne d’âge y est d’environ 35 ans – qu’un tout jeune orchestre, d’esprit très européen, qui a vu le jour à Évian à l’été 2018. C’est un coup de génie d’avoir pu s’attacher Esa-Pekka Salonen pour présider à sa naissance. Fondateur en 2003 du Festival de la mer Baltique, citoyen concerné par les enjeux écologiques, ce dernier ne pouvait qu’être sensible à la symbolique du lieu. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il avait pourtant peu travaillé jusque-là avec des orchestres (de) jeunes, excepté au Festival de Verbier. Exigeant comme à l’accoutumée, il a vérifié le pedigree de chaque musicien. Et, convaincu, il a trouvé matière à de nouvelles sensations : « L’expérience me fascine, nous confiait-il en 2018, car, pour réunir de merveilleux instrumentistes, le Sinfonia Grange au Lac n’est pas encore un orchestre au sens strict. Mais ils réagissent très vite, sont étrangers au poids des habitudes ; s’ils ont pu donner les œuvres avec leurs phalanges respectives, ils les jouent ici ensemble pour la première fois. J’ai donc devant moi un livre ouvert. C’est aussi un véritable défi, car il faut construire quelque chose de cohérent
Français en un temps limité. » Cela lui a fait comprendre la décision de Claudio Abbado de refonder en 2003 l’Orchestre du Festival de Lucerne : « Le plaisir de travailler avec des instrumentistes choisis, de faire de la musique sans idée préconçue, avec une grande fraîcheur. » En répétition à l’Hôtel Ermitage, les mots de Salonen sont rares, précis ; le corps et la battue signalent l’intensité qui l’anime. Corrigeant un équilibre ici, sollicitant un instrumentiste ou un groupe là, il veille à la clarté de la structure, à la force des contrastes. Comme tous les grands chefs, il invite les musiciens à s’écouter. Très réactif lui-même, il a une conscience claire du chemin à emprunter : « Ma conception d’une partition ne doit jamais à l’improvisation, elle résulte au contraire d’un lent mûrissement et de l’expérience accumulée. » À l’issue des répétitions, les œuvres se dressent soudain dans leur plénitude. On a pu s’étonner du choix de celles-ci, alors que le contexte était celui, si positif, d’une naissance. Mais on y a vite vu une nouvelle illustration de l’absolu qui guide Salonen, autant que de sa confiance en la capacité des musiciens à relever le défi qui leur était lancé. L’ordre du programme s’est révélé une autre clé : le chef finlandais a en effet choisi de faire précéder la Symphonie n° 3 « Eroica » en mi bémol majeur (1803-1804) de Beethoven par les Métamorphoses pour vingt-trois cordes solistes (1945) de Richard Strauss. Né sur les décombres du nazisme à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, cet entrelacs polyphonique supérieurement élaboré signait aux yeux de son auteur le crépuscule d’une haute culture. Les sources en sont néanmoins diverses : si Strauss avait commencé à composer un thrène dédié à sa ville de Munich, il était aussi plongé dans la relecture de Goethe, dont le concept de forme organique pourrait avoir inspiré le principe de développement de l’œuvre, et son titre. Enfin, les Métamorphoses sont aussi nées d’un désir : celui du mécène et chef d’orchestre helvétique Paul Sacher, fondateur en 1941 du Collegium Musicum de Zurich. Assistant en 1944 à la première exécution suisse de Capriccio, l’ultime opéra de Strauss, par la troupe de Vienne dirigée par Karl Böhm, il fut envoûté par le sextuor à cordes lui servant d’introduction. Son aîné autrichien joua les bons offices pour finaliser la commande acceptée par le compositeur octogénaire. L’œuvre a été créée 12 avril 1946 par Sacher et son orchestre – la veille, Strauss en personne avait dirigé la générale, une expérience inoubliable pour tous ceux qui en furent témoins. Salonen regarde vers l’avenir, dépasse le tragique de circonstance pour une interrogation plus universelle. La notion quasi abstraite d’« étude pour vingt-trois cordes solistes » prend tout son sens sous sa direction, tant son approche est précise et concentrée.
Français La citation par Strauss, dans la dernière partie Adagio des Métamorphoses, de la Marcia funebre de la Symphonie n° 3 « Eroica » de Ludwig van Beethoven est un hommage significatif du cadet à l’aîné admiré. Mais elle valide aussi la cohérence de leur rapprochement – inédit à notre connaissance – au sein d’un même concert. L’impact de la troisième symphonie dans l’histoire de la musique occidentale tient moins à l’histoire fameuse de sa dédicace à Bonaparte – barrée avec fureur lorsque le Premier Consul se proclama Empereur, devenant Napoléon – qu’à la volonté impérieuse que met Beethoven à faire entrer l’écriture symphonique dans une ère nouvelle, qui inspirera et défiera tous ses successeurs. Le feu intérieur et les audaces multiples (rythmiques, harmoniques, mélodiques…) qui l’animent ont fait voler en éclats le cadre formel de la symphonie classique, portée à son apogée par Mozart et Haydn. Et c’est exactement l’enjeu de l’interprétation implacable élaborée par Salonen, avec une énergie décuplée par le risque inhérent à s’y essayer avec un orchestre littéralement en train de naître : le temps d’un soir d’été, lui et ses magnifiques musiciens ont retrouvé la nécessité, l’explosivité et sans doute l’effet de sidération qui dut être celui des premiers auditeurs publics viennois, le 7 avril 1805 au Theater an der Wien, sous la direction du compositeur. Il appartient à Gustavo Dudamel de reprendre le flambeau en 2019, pour la deuxième année de la longue existence – le pari est pris – du Sinfonia Grange au Lac.
Français esa-pekka salonen direction L’esprit d’innovation incessante d’Esa-Pekka Salonen le pousse constamment à resituer la musique classique au XXIe siècle. Connu aussi bien comme compositeur que comme chef d’orchestre, il est actuellement chef principal et conseiller artistique de l’Orchestre Philharmonia. Futur directeur musical de l’Orchestre symphonique de San Francisco, il prendra ses fonctions lors de la saison 2020-2021. Il est également le chef honoraire de l’Orchestre symphonique de la radio suédoise et de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, dont il a été directeur musical de 1992 à 2009. Salonen est en outre artiste associé à l’Opéra et au Ballet nationaux finlandais, où il dirigera pour la première fois le cycle complet du Ring des Nibelungen de Wagner. Membre de la faculté de la Colburn School de Los Angeles, il y dirige le programme préprofessionnel de direction d’orchestre Neuganee. En 2003, Salonen a été un des fondateurs du Festival annuel de la mer Baltique, dont il a été le directeur artistique jusqu’en 2018. Salonen a composé plus de cinquante œuvres, dont beaucoup ont été jouées dans le monde entier. Ses compositions pleines d’imagination vont de pièces pour petits ensembles à des œuvres pour grand orchestre, et comprennent trois importants concertos, pour violon, violoncelle et piano respectivement. Il a enregistré plus de cinquante disques en tant que chef d’orchestre et que compositeur. Récemment est sorti un coffret de soixante-et-un disques comprenant l’intégrale de ses enregistrements pour Sony ainsi qu’un enregistrement de son Concerto pour violoncelle interprété par Yo-Yo Ma. Il est également connu comme l’un des premiers musiciens à avoir adopté les technologies émergentes : ces dernières années, il a fait des expériences de réalité virtuelle et participé à la création d’une application primée, The Orchestra. Salonen a reçu de nombreux prix importants ; son Concerto pour violon a remporté le prestigieux prix Grawemeyer et a été utilisé en 2014 dans une campagne publicitaire internationale d’Apple pour l’iPad. À ce jour, il a reçu sept titres honorifiques de docteur dans quatre pays différents et, en 2010, il a été élu membre honoraire de l’Académie américaine des arts et des sciences.
Français sinfonia grange au lac La Grange au Lac naquit de l’amitié liant Antoine Riboud, ancien PDG de Danone, à l’immense violoncelliste Mstislav Rostropovitch. À Évian, l’entrepreneur avait créé un festival ; il en offrit la direction à son ami « Slava », qui en fit bientôt un événement majeur de la vie musicale européenne. Les Rencontres Musicales d’Évian étaient nées. C’est l’architecte iconoclaste Patrick Bouchain qui releva le défi de doter le festival d’une salle de concerts faite uniquement de bois. Inaugurée en 1993, la Grange sonne comme l’intérieur d’un violoncelle ; seule une immense carapace d’aluminium vient au plafond assurer une acoustique parfaite. En fond de scène, les bouleaux rappellent la patrie du dédicataire. On pourrait la découvrir par hasard dans la forêt – et c’est sans doute l’une des plus belles salles de concert au monde. Pour son quart de siècle, la Grange au Lac s’est donné une nouvelle ambition : devenir, au-delà de la salle de concerts qu’elle est par essence, une véritable institution musicale, portant une saison complète, ponctuée par quatre festivals. En clôture des Rencontres Musicales d’Évian 2018, le Sinfonia Grange au Lac a donné son concert d’inauguration, objet de cet enregistrement. Réunissant des musiciens issus des plus grands orchestres européens, la nouvelle phalange portera tout au long de l’année les couleurs de la salle, sous toutes les formes, de l’orchestre symphonique au trio à cordes… Depuis sa première date avec Esa-Pekka Salonen, le Sinfonia s’est retrouvé pour un concert de jazz aux côtés d’Avishai Cohen, puis sous la direction de Gustavo Dudamel dans des symphonies de Beethoven et de Brahms, et de nombreux concerts de chambre. Sa troisième saison verra un enthousiasmant week-end de carte blanche pour Yuja Wang, plusieurs matinées en miniature, et deux soirées beethovéniennes : symphonique avec Daniel Harding, concertante avec Frank Peter Zimmermann… › MENU
the inaugural concert of the sinfonia grange au lac by rémy louis ENGLISH There are many mythical concert halls around the world. La Grange au Lac is something else: a unique venue (literally, ‘the barn on the lake’) located in the forest, a stone’s throw from Lake Geneva. Inside, the platform is an impressive sight, with the cluster of birches that overhangs it without closing off the space, and the wolves that seem to haunt it. The warm colours and the fragrance of wood create a spellbinding atmosphere, organically connecting it with its natural surroundings. The Rencontres Musicales d’Évian festival was recreated there in 2014 at the initiative of the Quatuor Modigliani. In 2018, the twenty-fifth anniversary of La Grange au Lac inspired a new ambition in Philippe Bernhard, himself the former leader of the quartet (and now artistic director, with the Modigliani’s current line- up remaining associate directors): to equip it with an orchestra created from scratch, the Sinfonia Grange au Lac, whose very name seems to merge liquid and solid elements. To constitute it, he invited his musician friends scattered among the great orchestras of the Old Continent, in Amsterdam, Berlin, Frankfurt, Leipzig, London, Lucerne, Munich, Paris, Salzburg, Valencia, Vienna; he also invited members of existing ensembles such as the Trio Karénine and the Quatuor Ébène. It was therefore not so much a ‘youth’ orchestra – the average age of the players is about thirty-five – as a very young orchestra, with an eminently European spirit, that was created in Évian in the summer of 2018. It was a stroke of genius to manage to persuade Esa-Pekka Salonen to preside over its birth. As the founder of the Baltic Sea Festival in 2003, and a citizen preoccupied with ecological issues, he was bound to be receptive to the symbolism of the place. Surprising though it may seem, he had not worked very much with youth(ful) orchestras until then, except at the Verbier Festival. With his usual high standards, he checked the pedigree of each musician. And, once he was convinced, he found scope for new sensations: ‘The experience fascinates me,’ he told me in 2018, ‘because, though it brings together wonderful instrumentalists, the Sinfonia Grange au Lac is not yet an orchestra in the strict sense. But they react very quickly, and are immune to force of habit; though they may have performed the works with their respective orchestras, they’re playing them here together for the
first time. So I have an open book in front of me. It’s also a real challenge, because we need to build something coherent in a limited time.’ This made him understand Claudio Abbado’s decision to re- found the Lucerne Festival Orchestra in 2003: ‘the pleasure of working with selected instrumentalists, of making music without preconceived ideas, with great freshness’. In rehearsal at the Hotel Ermitage, Salonen’s words are rare and precise; his body and his beat signal the intensity that drives him. ENGLISH Correcting a balance here, bringing out an instrumentalist or a group there, he takes care over clarity of structure, strong contrasts. Like all great conductors, he invites the musicians to listen to each other. Very reactive himself, he has a clear notion of the path to follow: ‘My conception of a score must never be improvised; it is the result of a slow maturation and accumulated experience.’ At the end of the rehearsals, the works suddenly soar to their full potential. Some people were surprised by the choice of these particular pieces, when the context was the eminently positive one of a birth. But everyone soon came to see in them a further illustration of the absolute that guides Salonen, and of his confidence in the musicians’ ability to rise to the challenge they had been set. The order of the programme proved to be another key to his approach: the Finnish conductor chose to precede Beethoven’s Eroica Symphony, no.3 in E flat major (1803-04), with Richard Strauss’s Metamorphosen for twenty-three solo strings (1945). Emerging from the ruins of Nazism at the very end of the Second World War, this highly elaborate example of intertwining polyphony marked, in its composer’s eyes, the twilight of a lofty culture. Nevertheless, its sources are diverse: though Strauss had set out to compose a threnody dedicated to his city of Munich, he was also immersed in rereading Goethe, whose concept of organic form may have inspired the work’s principle of development, and its title. Finally, Metamorphosen was also the fulfilment of a wish, on the part of the Swiss patron and conductor Paul Sacher, who had founded the Collegium Musicum Zürich in 1941. In 1944 he attended the first Swiss performance of Capriccio, Strauss’s last opera, by the Vienna State Opera company conducted by Karl Böhm, and was enchanted by the string sextet that serves as the work’s introduction. Böhm played the role of intermediary to finalise the commission, which the octogenarian composer duly accepted. The work was premiered by Sacher and his orchestra on 12 April 1946 – the day before, Strauss himself had conducted the dress rehearsal, an unforgettable experience for all those who witnessed it. Salonen looks to the future, going beyond the tragic circumstances of the work’s genesis to ask a more universal question. The almost abstract notion of a ‘Study for twenty- three solo strings’ springs into full focus under his exceptionally precise and concentrated direction.
In the final Adagio section of Metamorphosen, Strauss quotes the Marcia Funebre from Beethoven’s Third Symphony – a significant tribute from the later composer to his admired predecessor. But the quotation also validates the coherence of coupling them together – something never done before, as far as I am aware – in the same concert. The impact of the Eroica on the history of western music owes less to the famous story of its dedication to Bonaparte – furiously crossed out when the First Consul proclaimed himself Emperor, thereby becoming Napoleon – than to Beethoven’s pressing urge to bring ENGLISH symphonic writing into a new era, which was to inspire and challenge all his successors. The inner fire and the multiple audacities (rhythmic, harmonic, melodic) that animate it shattered the formal framework of the Classical symphony, brought to its peak by Mozart and Haydn. And that is exactly what is at stake in Salonen’s implacable interpretation, with an energy that is multiplied tenfold by the inherent risk of attempting it with an orchestra literally in the process of birth: on a summer evening, he and his magnificent musicians rediscovered the work’s inevitability, its explosiveness, and very likely the stupefying effect it must have produced on the audience at its first public performance at the Theater an der Wien, under the composer’s direction, on 7 April 1805. It is now Gustavo Dudamel’s turn to take up the torch in 2019, for the second year of what we are prepared to bet will be the long existence of the Sinfonia Grange au Lac.
esa-pekka salonen conductor Esa-Pekka Salonen’s restless innovation drives him constantly to reposition classical music in the 21st century. Known as both a composer and conductor, he is currently the Principal Conductor & Artistic Advisor for the Philharmonia Orchestra. He is the Music Director Designate of the San ENGLISH Francisco Symphony; the 2020-21 season will be his first as Music Director. He is also the Conductor Laureate for both the Swedish Radio Symphony Orchestra and the Los Angeles Philharmonic, where he was Music Director from 1992 until 2009. Additionally, Salonen serves as the Artist in Association at the Finnish National Opera and Ballet, where he will conduct his first full Ring cycle. He is a faculty member at the Colburn School in Los Angeles, where he leads the pre-professional Neuganee Conducting Program. In 2003 he co-founded the annual Baltic Sea Festival, serving as Artistic Director until 2018. Salonen has composed more than 50 works, many of which have been programmed around the world. His imaginative compositions range from pieces for small ensembles to full orchestral treatments, as well as three major concertos for violin, cello, and piano. He has released more than 50 albums as both conductor and composer; recent releases include a 61-disc box set of his complete Sony recordings and a recording of his Cello Concerto, performed by Yo-Yo Ma. He is also known as an early adopter of emerging technology; recent years have seen him experiment with virtual reality and co-create the award-winning app The Orchestra. Salonen is the recipient of many major awards; his Violin Concerto won the prestigious Grawemeyer Award and was featured in a 2014 international Apple ad campaign for the iPad. To date, he has received seven honorary doctorates in four different countries; he was elected an honorary member of the American Academy of Arts and Sciences in 2010.
sinfonia grange au lac La Grange au Lac was the outcome of the friendship between Antoine Riboud, former CEO of Danone, and the great cellist Mstislav Rostropovich. The entrepreneur had created a festival in Évian; he offered the role of artistic director to his friend ‘Slava’, who soon made it a major event in European musical ENGLISH life. The Rencontres Musicales d’Évian was born. The iconoclastic architect Patrick Bouchain took up the challenge of providing the festival with a concert hall made entirely of wood. Inaugurated in 1993, La Grange au Lac produces a sound like the inside of a cello; only a huge aluminium shell on the ceiling is added to ensure perfect acoustics. At the back of the platform, birches remind us of the dedicatee’s homeland. It is a place that might be discovered by chance in the forest – and it is probably one of the finest concert halls in the world. To celebrate its quarter century, La Grange au Lac set itself a new ambition: to become, beyond the concert hall that it is by essence, a genuine musical institution, sustaining a complete season punctuated by four festivals. At the end of the Rencontres Musicales d’Évian 2018, the Sinfonia Grange au Lac gave its inaugural concert, preserved on this recording. Bringing together musicians from the leading European orchestras, the new formation will wear the colours of the hall throughout the year, in all its forms, from symphony orchestra to string trio. Since its first date with Esa-Pekka Salonen, the Sinfonia has performed a jazz concert with Avishai Cohen, followed by Beethoven and Brahms symphonies under the direction of Gustavo Dudamel and numerous chamber concerts. Its third season will see an exciting carte blanche weekend for Yuja Wang, several miniature matinee performances, and two Beethoven evenings: symphonies with Daniel Harding, concertos with Frank Peter Zimmermann. › MENU
eröffnungskonzert des „sinfonia grange au lac“ von rémy louis Es gibt weltweit viele legendäre Konzertsäle. La Grange au Lac ist jedoch etwas ganz Besonderes: Ein einzigartiger Ort im Wald, nur einen Steinwurf vom Genfer See entfernt. Im Innenraum beeindruckt die Bühne, deren Hintergrund ein „Birkenwald“ bildet, der das weitläufige Raumgefühl nicht begrenzt. Fast scheint es, als würden Wölfe durch den Wald streichen... Die warmen Farben und der Duft von Holz schaffen eine faszinierende Atmosphäre und stellen eine Verbindung zwischen der Bühne und DEUTSCH der umgebenden Natur her. Auf Anregung des Quatuor Modigliani wurde hier 2014 das Musikfestival „Rencontres Musicales d’Évian“ wieder ins Leben gerufen. 2018, anlässlich des 25. Jahrestages der Grange setzte sich Philippe Bernhard, ehemaliger Konzertmeister der Gruppe (und mittlerweile künstlerischer Leiter; Modigliani sind weiterhin stellvertretende Direktoren) ein ambitioniertes Ziel: ex nihilo ein der Grange zugehöriges Orchester auf die Beine zu stellen, die Sinfonia Grange au Lac. Der Name des Orchesters scheint die Symbiose flüssiger und fester Elemente zu versinnbildlichen (Grange = Scheune, Lac = See). Zu diesem Zweck lud er seine in unterschiedlichen bedeutenden Orchestern Europas tätigen Musikerfreunde (Amsterdam, Berlin, Frankfurt, Leipzig, London, Luzern, München, Paris, Salzburg, Valencia oder Wien) ein sowie aus bestehende Gruppen wie Trio Karénine oder Quatuor Ébène. Dieses sehr europäisch geprägte Orchester, das im Sommer 2018 in Évian gegründet wurde, ist somit nicht primär „jung“, was das Alter der Besetzung angeht (der Altersdurchschnitt liegt etwa bei 35 Jahren), sondern „jung“, weil seine Gründung noch nicht lange zurückliegt. Ein wahrer Geniestreich, dass Esa-Pekka Salonen als Dirigent für dieses Projekt begeistert werden konnte. Als Gründer des Baltic Sea Festivals im Jahr 2003 sowie umweltbewusster Bürger war er für die Symbolik des Ortes sensibilisiert. Bis zu diesem Zeitpunkt hatte er – so überraschend dies erscheinen mag – noch nicht oft mit „jungen“ (beide Bedeutungen) Orchestern zusammengearbeitet, außer beim Verbier Festival. Anspruchsvoll wie man ihn kennt, überprüfte Salonen zunächst den musikalischen Hintergrund jedes einzelnen Musikers. Und was er erfuhr, überzeugte ihn. Er beschreibt seine Empfindungen diesbezüglich folgendermaßen: „Eine faszinierende Erfahrung,“ vertraute er uns 2018 an „denn die Sinfonia Grange au Lac besteht aus hervorragenden Instrumentalisten, ist
jedoch noch kein Orchester im eigentlichen Sinne. Aber alle Musiker sind reaktionsschnell, nicht in gewohnten Verhaltensweisen festgefahren. Sie haben gegebenenfalls gewisse Werke bereits mit ihren eigentlichen Orchestern gespielt, hier jedoch spielen sie sie zum ersten Mal gemeinsam in dieser neuen Konstellation. Es besteht somit eine völlige Gestaltungsfreiheit. Was wiederum eine große Herausforderung ist, weil es gilt, innerhalb eines begrenzten Zeitraums etwas Stimmiges zu schaffen. Er konnte nun absolut die Entscheidung von Claudio Abbado im Jahr 2003 nachvollziehen, der beschloss, das Orchester des Lucerne Festival neu zusammenzustellen und ins Leben zu rufen: „Es bereitet Freude, mit ausgewählten Instrumentalisten zusammenzuarbeiten, ohne eine festgelegte Vorstellung des Endergebnisses zu musizieren – sehr erfrischend.“ Während der Proben vor Ort spricht Salonen nicht viel, äußert nur kurze, präzise Kommentare. Seine Körperhaltung und der Takt, den er vorgibt, zeugen von der Intensität, die ihn erfüllt. Salonen nimmt kleine Anpassungen vor, gibt einem Instrumentalisten oder eine Gruppe Anweisungen und sorgt für eine klare Struktur, für starke DEUTSCH Kontraste. Wie alle namhaften Dirigenten fordert er die Musiker dazu auf, einander zuzuhören. Er selbst ist sehr reaktiv und hat eine klare Vorstellung davon, welchen Weg er einschlagen möchte: „Eine Partitur basiert meiner Meinung nach nicht auf Improvisation. Ganz im Gegenteil: Sie ist das Ergebnis einer langsamen Reifung und von in diesem Prozess gemachten Erfahrungen.“ Am Ende der Proben kommen die Werke schließlich voll zur Geltung. Die ausgewählten Werke stehen im positiven Kontext einer Geburtsstunde, von etwas Neuem – auch wenn die entsprechende Kombination gegebenenfalls zunächst etwas Verwunderung hervorrief. Aber schon bald wurde eine neue Dimension des Strebens nach Perfektion offenbar, das Salonen antreibt. Außerdem wurde sein Vertrauen dahingehend offensichtlich, dass die Musiker dazu in der Lage sind, der Herausforderung, vor die sie gestellt wurden, erfolgreich zu begegnen. Auch die Reihenfolge der Anordnung der Werke war bedeutsam: Der finnische Dirigent beschloss, Beethovens Symphonie Nr. 3 „Eroica“ in Es-Dur (1803-1804) die Metamorphosen für 23 Solostreicher von Richard Strauss voranzustellen. Das am Ende des Zweiten Weltkriegs aus den Trümmern des Nationalsozialismus hervorgegangene, vielfältige, polyphone, hervorragend ausgearbeitete Werk versinnbildlichte aus der Sicht seines Autors die Schattenseiten einer Hochkultur. Strauss hatte sich jedoch vielfältig inspirieren lassen: Er hatte begonnen, ein seiner Heimatstadt München gewidmetes Threnos zu komponieren, sich abgesehen davon jedoch auch der erneuten Lektüre der naturwissenschaftlichen Arbeiten von Goethe gewidmet. Das daraus hervorgehende Konzept organischer Formen mag sich gegebenenfalls auf die Entfaltung des Stücks sowie auf seinen Titel ausgewirkt haben. Abgesehen
davon sind die Metamorphosen auf den Wunsch des Schweizer Förderers und Dirigenten Paul Sacher zurückzuführen, der 1941 das Collegium Musicum in Zürich gründete. 1944 sah er sich die Erstaufführung in der Schweiz von Capriccio, der letzten Oper von Strauss an, die von dem Wiener Ensemble unter der Leitung von Karl Böhm aufgeführt wurde – und das einleitende, von einem Streichsextett gespielte Stück verzauberte ihn geradezu. Die Werke Beethovens dienten als Unterstützung, damit der von dem achtzigjährigen Komponisten angenommenen Auftrag zu Ende geführt werden konnte. Am 12. April 1946 wurde das Werk von Sacher und seinem Orchester uraufgeführt. Am Vortag hatte Strauss selbst bei der Generalaufführung dirigiert – ein unvergessliches Erlebnis für alle Anwesenden. Salonen richtet den Blick in die Zukunft, geht über Einzeltragödien hinaus und stellt universellere Fragen. Die schon fast abstrakte Bezeichnung „Studie für 23 Solostreicher“ offenbart unter der Leitung von Salonen dank seiner präzisen, konzentrierten Herangehensweise ihre wahrhafte Bedeutung. DEUTSCH Die Tatsache, dass Strauss in den letzten Teil der Metamorphosen – Adagio –, Marcia Funebre aus Ludwig van Beethovens Symphonie Nr. 3 „Eroica“ einfließen lässt, kann als bedeutende Hommage des Jüngeren an den bewunderten Älteren verstanden werden. Sie dient jedoch zudem als Legitimation dafür, dass Werke der beiden Komponisten – unseres Wissens zum ersten Mal – gemeinsam im Rahmen eines Konzertes aufgeführt werden. Die Bedeutung der 3. Symphonie im Hinblick auf die Geschichte der westlichen Musik ist weniger darauf zurückzuführen, dass sie ursprünglich Bonaparte gewidmet war und Beethoven die Widmung wütend durchstrich, als sich der Erste Konsul selbst zum Kaiser krönte und Napoleon wurde. Bedeutungsvoll ist vielmehr das Engagement Beethovens dahingehend, die Tondichtung zu revolutionieren – eine Inspiration und Herausforderung für alle seine Nachfolger. Das innere Feuer und die zahlreichen kühnen (rhythmischen, harmonischen, melodischen...) Elemente, die das Stück lebendig machen, kontrastierten stark mit dem formalen Rahmen der klassischen Symphonie, die Mozart und Haydn bekannt machten. Und genau darauf konzentriert sich die gezielte Interpretation von Salonen – eine Aufgabe, die noch weitaus aufwändiger ist, da ein Orchester eingesetzt wird, das sich gerade erst zusammengefunden hat. An einem Sommerabend haben Salonen und seine großartigen Musiker die Notwendigkeit, Brisanz und zweifelsohne die erstaunliche Wirkung nachempfunden, die die ersten Vertreter der Wiener Öffentlichkeit am 7. April 1805 im Theater an der Wien verspürt haben müssen, als sie das Stück unter der Leitung des Komponisten zu sehen bekamen. 2019 wird Gustavo Dudamel die Verantwortung für das zweite Jahr des Bestehens der Sinfonia Grange au Lac übernehmen – auf das noch viele weitere Jahre folgen werden...
esa-pekka salonen dirigent Esa-Pekka Salonens rastloser Drang nach Erneuerung bringt ihn ständig dazu, die klassische Musik im 21. Jahrhundert neu zu positionieren. Sowohl als Komponist als auch als Dirigent bekannt, ist er zur Zeit Principal Conductor und Artistic Advisor des Philharmonia Orchestra. Er wurde zum Musikdirektor der San Francisco Symphony ernannt, eine Funktion, die er ab der Spielzeit 2020/21 ausüben wird. Außerdem ist er Ehrendirigent des Schwedischen Radio Sinfonieorchesters und des Los Angeles Philharmonic Orchestra, dessen musikalischer Direktor er von 1992 bis 2009 war. Salonen ist auch Artist in Association an der Finnischen Nationaloper und dem –ballett, wo er in den kommenden Spielzeiten seinen ersten vollständigen Ring des Nibelungen dirigieren wird. Er ist DEUTSCH Fakultätsmitglied der Colburn School in Los Angeles, wo er das vorberufliche Neuganee Conducting Program leitet. Im Jahr 2003 war er Mitbegründer des Baltic Sea Festivals, dessen künstlerischer Leiter er bis 2018 blieb. Salonen komponierte mehr als 50 Werke, von denen viele auf der ganzen Welt gespielt werden. Seine fantasievollen Kompositionen reichen von Stücken für kleine Ensembles bis zu großen Orchesterwerken sowie drei bedeutenden Violin-, Cello- und Klavierkonzerten. Er zeichnete mehr als 50 CD-Alben sowohl als Dirigent als auch als Komponist auf. Unter den jüngsten Veröffentlichungen befindet sich ein Boxset von 61 CDs mit seinen vollständigen Aufnahmen für Sony, aber auch einer Aufzeichnung seines Cellokonzerts mit Yo-Yo Ma. Außerdem ist Salonen für seine Aufgeschlossenheit neuen Technologien gegenüber bekannt. In den letzten Jahren experimentierte er mit virtueller Realität und war an der Entwicklung der preisgekrönten App The Orchestra beteiligt. Salonen erhielt zahlreiche bedeutende Auszeichnungen: Sein Violinkonzert gewann den renommierten Grawemeyer Award und wurde 2014 im Rahmen einer internationalen Apple-Werbekampagne für iPad groß herausgebracht. Bis jetzt erhielt er in vier verschiedenen Ländern sieben Ehrendoktorate und wurde 2010 zum Ehrenmitglied der American Academy of Arts and Sciences gewählt.
sinfonia grange au lac La Grange au Lac ist aus der Freundschaft zwischen Antoine Riboud, dem ehemaligen CEO von Danone, und dem großartigen Cellisten Mstislav Rostropovich hervorgegangen. Der Unternehmer hatte in Évian ein Festival ins Leben gerufen, dessen Leitung er seinem Freund „Slava“ anbot, der es innerhalb kürzester Zeit zu einem wichtigen Ereignis in der europäischen Musikszene machte. Das war die Geburtsstunde der „Rencontres Musicales d’Évian“. Der ikonoklastische Architekt Patrick Bouchain stellte sich der Herausforderung, dem Festival einen vollständig aus Holz konzipierten Konzertsaal zur Verfügung zu stellen. Die Grange wurde 1993 eingeweiht und verfügt über ein Klangvolumen, das dem Inneren eines Cellos gleicht. Das einzige DEUTSCH nicht-hölzerne Material, das verbaut wurde, ist eine riesige Aluminiumschale an der Decke, die eine optimale Akustik gewährleistet. Die Birken, die den Hintergrund der Bühne bilden, erinnern an die Heimat des Widmungsempfängers. Es könnte vorkommen, dass jemand zufällig im Wald auf den Konzertsaal – es ist einer der weltweit schönsten – stößt. Anlässlich der Tatsache, dass die Grange au Lac seit einem Vierteljahrhundert besteht, hat sie sich ein neues Ziel gesetzt: über den Konzertsaal hinaus zu einer musikalischen Institution zu werden, die eine ganze Saison hindurch genutzt wird, insbesondere im Rahmen von vier Festivals. Am Ende der „Rencontres Musicales d’Évian“ 2018 gab die Sinfonia Grange au Lac ihr Eröffnungskonzert, das Gegenstand dieser Aufnahme ist. Die neue musikalische Formation, die Musiker der größten europäischen Orchester vereint, wird das ganze Jahr über den Saal mit unterschiedlichsten Klängen bespielen – vom Symphonieorchester bis zum Streichtrio wird alles vertreten sein... Seit ihrem ersten Auftritt mit Esa-Pekka Salonen hat die Sinfonia ein Jazzkonzert mit Avishai Cohen, anschließend unter der Leitung von Gustavo Dudamel Symphonien von Beethoven und Brahms sowie zahlreiche Kammerkonzerte zum Besten gegeben. Die dritte Saison hält ein spannendes Wochenende mit musikalischer Gestaltungsfreiheit (Carte Blanche) für Yuja Wang bereit sowie mehrere Miniatur- Musik-Matineen und zwei Beethoven-Musikabende: ein Symphonieabend mit Daniel Harding und ein Konzertabend mit Frank Peter Zimmermann... › MENU
RECORDED in july 2018 AT la grange au lac, Évian (france) aurélie messonNier RECORDING PRODUCEr, editing & mastering CHARLES JohnSTON english TRANSLATION bartsch pacheco translations german TRANSLATION Valérie Lagarde & Aline Lugand-Gris Souris DESIGN & ARTWORK marco borggreve cover photo minna hatinen finnish national opera and ballet inside photo (esa-pekka salonen p.3) franck juéry inside photos (la grange au lac p.13) tommy pascal inside photos (p.6-7 & 14-15) Ce concert a été rendu possible grâce au soutien de Mme Aline Foriel-Destezet, Grande Mécène de la Grange au Lac. LA GRANGE AU LAC Alexandre Hémardinquer Executive director Philippe Bernhard Artistic director Constance Clara Guibert secretary general Mélanie Minvielle Perret Head of communication ALPHA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTOR LOUISE BUREL PRODUCTION AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR ALPHA 544 P bel air media 2019 © Alpha Classics / Outhere Music France 2019 › MENU
ALPHA 544
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