Le Manipulateur d'électroradiologie médicale et de radiothérapie - N 100 - MARS 1991 - AFPPE

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Le Manipulateur d'électroradiologie médicale et de radiothérapie - N 100 - MARS 1991 - AFPPE
Le Manipulateur
d'électroradiologie médicale et de radiothérapie

N° 100 - MARS 1991                Revue officielle de l'Association Française
Publication trimestrielle       du Personnel Paramédical d'Electroradiologie
Le Manipulateur d'électroradiologie médicale et de radiothérapie - N 100 - MARS 1991 - AFPPE
Produits de contraste
    non ioniques
Forme : Omnipaque 180 - 240 et 300 : Soluté injectable
aqueux, prêt à l'emploi, pour injection sous-arachnoîdien-
ne et intravasculaire.- Omnipaque 350 : Soluté injectable
aqueux, prêt à l'emploi pour injection intravasculaire.
Présentation : Omnipaque 180 : 10 ml, 15 ml.
Omnipaque 240 : 15 ml, 50 ml, 100 ml, 200 ml.
Omnipaque 300:10 ml, 50 ml, 100 ml.,200 ml Omnipaque
350 : 20 ml, 50 ml, 100 ml. 200 ml. Composition :
Omnipaque 180 -10 ml : 3,88 g d'iohexoi (DCI) ; 15 ml :
5,82 g. Omnipaque 240 - 15 ml : 7,77 g ; 50 m! : 25,90 g ;
100 ml : 51,80 g ; 200 ml : 103,60 g. Omnipaque 300 -
10 mi : 6,47 g, 50 ml : 32,35 g ; 100 ml : 64,70 g.;200 ml:
129,40g. Omnipaque 350 • 20 ml : 15,10 g ; 50 ml :
37,75 g ; 100 ml : 75,50 g ; 200 mi: 151,00g. Excipients
pour 100 ml : trométamol 0,121 g, calciédetate de sodium
0,010 g, acide chlorhydrique q.s.p. pH 6,8 à 7,6, eau pour
préparations injectables q.s.p. 100 ml. Teneur en iode :
18%, 24%, 30%, 35%. Propriétés : lohexol est un opaci-
fiant hydrosoluble triiodé non-ionique. Indications :
Seion la concentration, exploration des espaces sous-
arachnoïdiens ou intravasculaires : urographie, artériogra-
phie, phlebographie, cardioangiographie, angiographie
par soustraction numérique, tomodensitométrie, myélogra-
phie et cisternographie. Contre-indication : Il n'y a pas
de contre-indication absolue à l'utilisation des produits de
contraste triiodés non-ioniques. Mise en garde :
Comme tous les produits de contraste iodés, les produits
triiodés hydrosolubies non-ioniques peuvent entraîner des
réactions légères, graves ou fatales d'intolérance, souvent
précoces, parfois tardives. Elles sont imprévisibles, mais
plus fréquentes chez les patients qui présentent des anté-
cédents allergiques : urticaire, asthme, rhume des foins,
eczéma, allergies diverses alimentaires ou médicamen-
teuses, ou qui ont présenté une sensibilité particulière tors
d'un examen antérieur à t'aide d'un produit iodé. Elles ne
peuvent pas être dépistées par la pratique de tests à l'io-
de, ni à l'heure actuelle par aucun test. Effets indési-
rables : Des incidents bénins peuvent survenir : sensa-
tion de chaleur, très rarement nausées, vomissements et
rougeur des téguments. Ils sont transitoires et sais consé-
quence. Des manifestations plus sérieuses sont pos-
sibles : elles peuvent se traduire par la survenue de
troubles isolés ou associés : cutanés, respiratoires, neuro-
sensoriels (vertiges et troubles visuels transitoires), diges-
tifs, cardiovasculaires pouvant aller jusqu'au collapsus
cardiovasculaire de sévérité variable avec, exceptionnelle-
ment, état de choc et/ou arrêt circulatoire. En myélogra-
phie, le produit de contraste et la ponction lombaire peu-
vent entraîner des céphalées pouvant durer 24 heures et
plus, des vomissements, une raideur de la nuque, des
douleurs rachidiennes et des paresthésies. Des désordres
plus graves et exceptionnels ont été signalés : troubles
moteurs, convulsions, état hallucinatoire ou confusionnel,
syndrome méningé. Précautions : La prudence est
conseillée chez les patients présentant une grave insuffi-
sance hépato-rénale. Il est prudent de maintenir une diu-
rèse abondante chez les sujets insuffisants rénaux, diabé-
tiques, myélomateux et hyperuricémiques. Tous les pro-
duits de contraste injectables ont une action inhibitrice sur
les mécanismes de l'hémostase. Il conviendra d'en tenir
compte en pratique courante et notamment lors du passa-
ge d'un produit ionique à un produit non-ionique de type
Omnipaque. En angiographie : les cathéters d'angiogra-
phie devront être fréquemment rincés. En myélographie :
l'indication doit être soigneusement pesée chez les
patients ayant des antécédents épifeptiques, éthyliques,
allergiques ou présentant une grave insuffisance hépato-
rénale. La surveillance du patient sera effective et un trai-    Tomodensitométrie en ambulatoire
tement prophylactique par diazépam I.M. sera mis en
route en cas de suspicion d'hyperexcitabilité.
Posologie : la posologie varie selon les individus et            L'exploration radiologique actuelle recourt de plus en plus aux
selon l'examen envisagé. En myélographie la dose totale
d'iode ne doit pas excéder 3 g. Tableau C : Omnipaque
                                                                 techniques d'opacification. Les avantages diagnostiques de
 180 : 10 ml, AMM 326.810.5, prix public 102,00F, 15 ml,         ces méthodes, notamment en TDM, ne se conçoivent que
AMM 326.811.1, prix public 154,45 F Omnjpaque 240 :
 15 ml, AMM 326.81-2.8, prix public 205,75 F, 50 ml, AMM         dans le respect des règles de sécurité les plus strictes. Par la
326.813.4, prix public 151,55 F, 100 ml, AMM 327.621.1,
prix public 303,05 F, 200 ml : AMM 326.814.0, prix public        simplicité de son emploi, Omnipaque améliore les conditions
605,85 F, Omnipaque 300 : 10 ml, AMM 326.815.7, prix
public 171,55 F, 50 ml, AMM 326.816.3, prix public
                                                                 d'examen et assure la qualité du diagnostic radiologique,
181,75 F, 100 ml, AMM 326.818.6, prix public 363,75 F,
200 ml AMM 331 446-6 prix public 662,15 F; Omnipaque
                                                                 avec l'avantage d'un réel confort pour le patient examiné.
350 : 20 mi, AMM 326.819.2, prix public 83,95 F, 50 ml,          En choisissant Omnipaque, nous recherchons la simplicité.
AMM 326.820.0, prix public 209,05 F, 100 ml, AMM
326.821.7, prix public 418.15 F; 200 ml AMM 331 444-3
prix public 680,05 F. Présentation hôpital :
Omnipaque 180 : 10 flacons de 10 ml, 10 flacons de
15 ml. Omnipaque 240 : 10 flacons de 15 ml, 10 flacons
de 50 ml. 10 flacons de 100 ml, 6 flacons de 200 ml.
Omnipaque 300 : 10 flacons de 10 ml, 10 flacons de
50 ml, 10 flacons de 100 ml, 6 flacons de 200 ml ;
Omnipaque 350 : 6 flacons de 20 ml, 10 flacons de 50 ml,
                                                                                iohexol

                                                                  OMNIPAQUE
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Le Manipulateur d'électroradiologie médicale et de radiothérapie - N 100 - MARS 1991 - AFPPE
Éditorial

     L     'été 1966 voyait la naissance de la revue "LE
          MANIPULATEUR". Il y a cinq ans, nous avions
fêté les 20 ans de notre journal en reproduisant en couverture
 la radiographie d'un magnifique poisson-papillon qui illustrait
 le numéro 1. Ce cliché, comme tous ceux que vous avez pu
admirer au fil des années, était l'œuvre de M. R. ABGRALL.

    Pour la couverture de ce numéro 100, nous avons
souhaité représenter la trajectoire ascendante de la revue.

     Ainsi que le disaient, en 1986, MM. R. CHALAYE ET
R. LAGRAFEUILLE, créateurs du journal, dans un article
intitulé "20 ANS DÉJÀ" : "L'existence d'une association
professionnelle comme la nôtre ne peut se concevoir sans
le support d'une publication qui soit à la fois un lien vivant
entre les membres d'une même profession et le véhicule
des idées ou des techniques qui les rassemblent".

     Ils terminaient leur article en m'encourageant à pour-
suivre leur œuvre.

     Pour le journal, j'ai travaillé avec plaisir, enthousiasme
et détermination tant il m'apparaissait essentiel d'y témoigner
de l'évolution de notre profession.

     L'équipe du Comité de Lecture m'y a beaucoup aidé. Je
l'en remercie chaleureusement.

     Alors que, appelé par d'autres fonctions, je suis amené
à quitter mon poste de Directeur de la Publication, je suis
et reste confiant pour l'avenir de notre revue et souhaite
bonne chance à mon successeur et au Comité de Lecture.

                                    Guy Bourdeau

                                               Le Manipulateur - N° 100 - 1
Le Manipulateur d'électroradiologie médicale et de radiothérapie - N 100 - MARS 1991 - AFPPE
/1.

            Parce que
    les meilleurs contrastes
respectent les équilibres naturels

           SCHERING m
           RADIODIAGNOSTIC   I   I
Le Manipulateur d'électroradiologie médicale et de radiothérapie - N 100 - MARS 1991 - AFPPE
Le MANIPULATEUR
                                             d'électroradiologie médicale et de radiothérapie
                                             Revue officielle de l'Association Française du Personnel Paramédical d'Électroradiologie

Association Française du                     MARS 1991                                                                                     Numéro 100
Personnel Paramédical
   d'Electroradiologie                                               Association Française du Personnel Paramédical d'Électroradiologie
                                                                                      A.F.P.P.E. - Boîte Postale n° 09
                                                                                          75634 PARIS CEDEX 13

            BUREAU NATIONAL
                   Président National
                M. S. MOURGUES
                        Vice-Président
                                                   sommaire
                  M. G. CLAVAUD
                   Secrétaire Général
                                                    Editorial                                                                                                1
                    M. R. HUSSON
          Secrétaire Général Adjoint                Radiothérapie et sarcome de Kaposi chez les patients porteurs du Sida                                    5
                 M. J.M. DEBAETS
                    Trésorier Général
                    M. M. CHAPUT                   Aspects radiologiques de la silicose et pneumoconiose du houilleur                                        7
                    Trésorier Adjoint
                   M. J. PERTHUIS
            Directeur de Publication                La nature vue aux rayons X-                                                                             15
                M. G. BOURDEAU
   Directeur de Publication Adjoint
                M. J. SARAGUETA                   .L'exploration de l'aorte en imagerie par résonance magnétique                                            19
                 Membre d'Honneur
              Miss Marion FRANK
                     Représentant des
                                                    Les repérages d'opacité non palpable et de micro-calcification du sein.                                 25
                  Sections Régionales
voir liste des présidents régionaux
                                                    Démarche d'action : projet de service dans une unité de radiologie                                      27
              COMITÉ D'ACTION
                 Comité de Lecture                  Infos Secteur Privé                                                                                     30
              M. G. BOURDEAU
              Mlle C. JAURAND
              M. J. SARAGUETA                       Commission Relations Internationales                                                                    31
             M. D. BRONSTEIN
               M. P. GLORIEUX
              M. J.-M. DEBAETS                      Lu pour vous                                                                                            34
                  MUe S. HELIES
            Mlle A. DELAUNAY
                   Commission des                   Commission Communication                                                                                35
          Relations Internationales
             Mlle B. GOUGEON
             Mme D. ZERROUG                         Offres et demandes d'emploi                                                                             36
                    M. P. ANGOT
                Mme R. SACUTO
           Mme N. TOUSSAINT                        Textes officiels                                                                                         37
       Commission de la Formation
                  M. J.M. PUGIN
Sous-commission des Enseignants
                                                    Liste des Présidents Régionaux                                                                          40
                Mme MA. BOSC
             Mme C. MASSELOT
    Mme B. PINOT-DAMBRUNE
         Commision Professionnelle                                                               LEGENDES DES ILLUSTRATIONS
                   Sous-commission
            de Médecine Nucléaire                        Radiographie d'une Vierge en bois sculpté, doré et réhaussé de couleurs vives, Allemagne XVIIIe
           Mme A. DAL-BELLO                              siècle.
                   Sous-commission                       Les rayons X en supprimant le décor superficiel surajouté, mettent en lumière la délicatesse de
                   de Radiothérapie                      l'œuvre sculptée de l'artiste, ainsi que la douce expression du visage.
           Mme N. TOUSSAINT
                                                         Remarquer, en outre, un effet proche de celui employé par le peintre La Tour dans plusieurs de
           Commission Prospective                        ses tableaux : le sujet semble éclairé par une source lumineuse située au bas de la composition.
                 et Radioprotection
                     M. R. JAMES                         Statuette amicalement prêtée par Mme Madeleine SICOT, Le Vieux Château - THOARD - Alpes
           Mme A. DAL-BELLO                              de Haute-Provence.

                 Prix du numéro                          Photographie : "Comme un arbre planté près d'une eau courante et dont le feuillage ne se flétrit
       compris dans la cotisation                        point." (Psaume I, verset 3).
   Abonnement de soutien : 500 F                         L'arbre et l'eau vive sont de beaux exemples, des symboles de la Vie.
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L'imagerie spécialisée                                   Tél. : (1) 47.32.71.11
Les sytèmes spécifiques pour le radiocinéma et           Télex : 631 050
la mammographie.                                         Télécopieur : (1) 47.32.70.99

                                IMAGE            &   VISION                     AGFA
Radiothérapie et sarcome de Kaposi
        chez les patients porteurs du Sida
                         C DELATRE 0) - Pr J.-P. LE BOURGEOIS M

     Le sarcome de Kaposi a été décrit pour la première       3) RX de 4 MV
fois par M. KAPOSI en 1 972.                                  — irradiation à D.S.P. 100
Plusieurs formes sont reconnues :                             — traitement des champs antéro-postérieurs ou laté-
                                                                raux chaque jour
— européenne dite classique, qui touche le plus souvent
  l'homme de 50 à 70ans; l'évolution en est lente et          — interposition d'un bolus (matière équivalente du tissu
  progressive. La survie varie en moyenne entre 8 et            ramenant le 100 % de dose à la peau)
  1 3 ans ;                                                   — localisations : membres inférieurs avec lésions infil-
— endémique africaine de l'adulte et parfois de l'en-           trantes ou oédème important, cavité buccale (sans
  fant; l'atteinte est essentiellement cutanée, mais aussi      bolus).
  viscérale chez l'enfant;
— épidémique et qui touche 35 % des adultes jeunes
  atteints du Sida. Elle se rapproche de la forme
  africaine par sa gravité cutanée et générale ; elle est
  d'emblée disséminée pouvant s'accompagner d'un
  envahissement ganglionnaire diffus, d'une altération
  de l'état et/ou des infections opportunistes (pneumo-
  cystose, infection à cytomégalovirus, herpès...).

     Le traitement du sarcome de Kaposi (indépendam-
ment du traitement du Sida) repose essentiellement sur
les cytostatiques, l'interféron et la radiothérapie.

     Les caractéristiques techniques du traitement par les
radiations du sarcome de Kaposi épidémique sont les
suivantes :
1 ) rayons X de basse énergie (37 à 100 Kv)
— petites lésions peu nombreuses
— taille et filtration du localisateur adaptées à la lésion
    et à l'énergie (1 cm de marge de sécurité) ;
2) électrons de 8 MeV dégradés à 4 MeV par l'interpo-
sition d'une plaque de plexiglass adaptée au profil du
malade (tech. mycosis fongoïde)
— irradiation à grande distance (2,7 m)
— traitement quotidien des champs antérieur et posté-
     rieur
— localisations : thoraco-abdominale
                  membres supérieurs
                  membres inférieurs

                                                              Cliché de centrage d'une cavité buccale

                                                              (1 ) Surveillante - Radiothérapie - Hôpiral Henri-Mondor, Créteil.
                                                              (2) Chef de Service de Radiothérapie, Hôpital Henri-Mondor,
                                                                  Créteil.

                                                                                                    Le Manipulateur - N° 100 - 5
4)   électrons de 8 MeV                                             La dose, l'étalement et le fractionnement, quelle
—    irradiation à D.S.P. 100                                   que que soit la technique utilisée sont les suivants :
—    champ antérieur direct
—    localisations : face et cou avec caches oculaires et
     labial.                                                       10 Gy          10 Gy                        ± 10 Gy
                                                                                               2 semaines

                                                                 2,5 Gy X 4    2,5 Gy X 4       de repos      2,5 Gy X 4
                                                                      en 2 semaines                            1 semaine

                                                                    La tolérance cutanée est en général satisfaisante.

                                                                     Les récidives sont constantes quand il y a évolution
                                                                du Sida. Néanmoins, la radiothérapie des sarcomes de
                                                                Kaposi bien que palliative est efficace sur le plan esthé-
                                                                tique, antalgique et fonctionnel.

                                                        BIBLIOGRAPHIE

     J.P. LE BOURGEOIS, F. GEARA, J.M. PAVLOVITCH,                 S. DELANIAN, G. GANEM, J.J. MAZERON, J.P. LE
     P. PIEDBOIS. La radiothérapie dans le sarcome de              BOURGEOIS. Sarcome de Kaposi et radiothérapie.
     Kaposi. Revue du praticien - Médecine Générale                Journal Européen de Radiothérapie - 1986 ; 7 : 53
     1989 - 65.                                                    - 9.

             PURHYPD

                       CUPIRATION^ÎÏHYPO
                                                                                                 du
                                                                                                         A6.87.16-5A
                                                                                            27.69 -f°*

                                                    . A5U RUHGS Cje^_^_
                                                    9
                                               U8
                                 Couvre - s\uc
               3V33, rue '                                          PARIS REGION PARISIENNE (Rungis) Tél.: 46 86 27 69
                                                                    NORD (Lille, Roubaix) Tél.: 21 59 64 58
                                                                    BRETAGNE (Rennes) Tél.: 99 62 78 05
                                                                    AQUITAINE (Bordeaux) Tél.: 57 24 47 93
                                                                    MIDI-PYRENEES (Toulouse) Tél.: 61 91 30 82
                                                                    LANGUEDOC ROUSSILLON (Nîmes) Tél.: 66 70 11 15
                                                                    PROVENCE (Marseille, Nice) Tél.: 91 54 20 07 - 91 35 06 23
                                                                    RHONES-ALPES (Lyon) Tél.: 78 58 49 03 - 78 42 58 21
                                                                    ALSACE (Strasbourg) Tél.: 88 32 50 92
                                                                    LORRAINE (Nancy) Tél.: 83 26 39 14

6 - Le Manipulateur - N°   100
Aspects radiologiques de la silicose
           et pneumoconiose du houilleur
                                        r»   n in r~/^i 11- ,. ..   ..   , . ..„   .   .. .
                                       R. BIRECHE (Hôpital Villemin, Nancy)
                                                                                              - LA SILICOSE -

                                                                               Maladie touchant les mineurs de charbon, liée à l'inha-
                                                                         lation de particules de silice, dont l'accumulation détruit
                                                                         progressivement le tissu pulmonaire et favorise certaines
                                                                         infections comme la tuberculose.
                                                                               C'est l'une des maladies professionnelles parmi les plus
                                                                         répandues reconnues et indemnisées.
                                                                               Elle se rencontre chez les travailleurs exposés : ouvriers
                                                                         et mineurs travaillant la roche, mais aussi travailleurs de
                                                                         l'industrie céramique, du sablage, de fonderie, de polissage.
                                                                               Cette notion d'exposition est nécessaire au diagnostic.
                                                                               Il y a encore un grand nombre de mineurs qui souffrent
                                                                         de silicose. Cette infection pulmonaire, même si elle est moins
                                                                         répandue, n'a pourtant pas complètement disparu.
                                                                               Constituant minéral très répandu dans la nature, c'est
                                                                         sous sa forme libre et cristallisée (quartz notamment) que la
                                                                         silice est toxique pour les macrophages, cellules de défense
                                                                         de l'appareil respiratoire. Cette maladie est donc provoquée
                                                                         par l'inhalation de particules de silice, de diamètre inférieur
                                                                         à cinq microns, qui pénètrent jusque dans les alvéoles pulmo-
                                                                          naires. Il se forme des nodules dans l'espace interstitiel
                                                                         pulmonaire (espace situé entre les alvéoles pulmonaires).
                                                                         Ces nodules vont confluer, détruisant peu à peu le poumon.
                                                                               L'arrêt de l'exposition au risque n'arrête pas le dévelop-
                                                                          pement des lésions et l'installation d'une insuffisance respira-
                                                                         toire grave.
                                                                               Cliniquement, la maladie se manifeste par un essouffle-
                                                                         ment progressif à l'effort. Des infections pulmonaires, notam-
                                                                          ment la tuberculose, des complications cardiaques émaillent
                                                                         souvent l'évolution. La maladie est visible lorsque l'on prati-
                                                                         que une radiographie pulmonaire.
                                                                               Il n'y a pas à proprement parler de traitement de la
                                                                         silicose ; lorsque l'insuffisance respiratoire est importante,
                                                                         l'oxygénothérapie permet au patient de mener une vie au
                                                                          ralenti du lit au fauteuil, situation pouvant durer quelques

                         BREF RAPPEL

      En France, depuis 30 ans, 900 mineurs meurent chaque
année de silicose.
      Aujourd'hui, plus de 40000 personnes souffrent de
silicose et sont pensionnées à ce titre par la Sécurité Sociale.
Près de la moitié d'entre elles vont mourir de cette maladie,
après de longues années d'insuffisance respiratoire grave,
sans pouvoir s'éloigner de leur bouteille d'oxygène.
      Si certains problèmes de santé apparaissent aujourd'hui
plus prioritaires, il ne faut pas oublier la silicose.
      On peut calculer que, pour 1 50000 personnes étant ou
ayant été exposées aux poussières de mines, le risque de
                                                                         — Coupe anatomique : silicose + emphysème.
silicose est vingt fois plus élevé que le risque d'accident de la
route. Et ce sont pius de trois milliards par an qui sont
dépensés au titre des soins et des rentes par la Sécurité
Sociale.
      Et pourtant parler de silicose en France a toujours été
difficile :
— ou bien c'était prématuré : le risque n'étant pas reconnu
     par les autorités médicales,
— ou bien c'était inopportun pour des raisons économiques,
— ou enfin, c'était trop tard parce que la maladie avait
     soi-disant disparu ou était sur le point de disparaitre.
      Savez vous que ce n'est qu'en 1 945 que la silicose a été
reconnue en France comme maladie professionnelle (en
1929 en Grande-Bretagne).                                                — Silicose (Gros plan

                                                                                                               Le Manipulateur - N° 100 - 7
—   Bilan d'une silicose.
                                                                       —   Syndrome interstitiel diffus.
                                                                       —   Image de comblement alvéolaire.
                                                                       —   Dégénérescence emphysémateuse.
                                                                       —   Atteinte bronchique majeure associée.
— Syndrome interstitiel diffus chez un homme ayant une exposi-         —   Conclusion : aspect compatible avec le diagnostic d'une pneu-
  tion asbestosique.                                                       moconiose.
— Miliaire bilatérale diffuse isolée, aspect en faveur d'une silico-
  se.
— Il peut s'agir d'une pneumoconiose ou d'une sarcoïdose.

                                                                       — Silicose 2 N

                                                           imi mm
                                                          iiil OS*
— Bilan d'une insuffisance respiratoire chronique.
— Patient exposé à un risque silicotique de 3 ans.
— Syndrome interstitiel patent, diffus, à prédominance périphéri-
  que.
— Images de comblement alvéolaire.
— Présence d'emphysème centrolobulaire diffus.

                                                                       — Silicose 3 N

— Mineur de fond depuis 30 ans.
— Patient atteint d'une silicose reconnue depuis 6 ans.
— Atteinte interstitielle, probablement d'origine pneumoconioti-
  que.
— L'ensemble du tableau évoque une atteinte silicotique.               — Pièce anatomique, mésothéliome malin, plèvre épaissie.

8 - Le Manipulateur - N° 100
L'imagerie scanogaphique retrouve toutes ces images,
                                                                  en apprécie l'importance, elle précise le type, la topographie
                                                                  de l'emphysème associé; la densitométrie quantifie les
                                                                  lésions

— Pièce anatomique, mésothéliome pleural, vue d'ensemble.

— Sidérose et emphysème.

                                                                  — Sidérose, tatouage interne, coupe anatomique.

— Mineur de fer, sidérose.

                    - LA SIDÉROSE -
      Il s'agit d'une pneumoconiose de surcharge. La lésion
anatomique n'est pas dominée par la fibrose.
      Elle s'observe chez les soudeurs à l'arc, chez les polis-
seurs de métaux utilisant l'oxyde de fer, chez les mineurs de
fer.
      On retrouve des formes pures ou des formes mixtes de
sidéro-silicose.
      Radiologiquement, les formes pures donnent un aspect
de réticulation fine à prédominance périphérique, associée
à des images micronodulaires de répartition homogène.
      Chez les mineurs de fer, les images élémentaires sont
réticulaires, micronodulaires, macronodulaires.
      Des lésions emphysémateuses sont fréquemment asso-
                                                                   — Sidérose, coupe anatomique, emphysème.
 ciées.

                                                                                                       Le Manipulateur - N° 100 - 9
- L'ANTHRACOSE -
                                                                           C'est la pneumoconiose des mineurs de charbon (du
                                                                      houilleur).
                                                                           Infection due à l'accumulation des particules de charbon
                                                                      dans les bronchioles aboutissant progressivement à un
                                                                      emphysème.
                                                                           Elle est souvent associée à des lésions dues aux particu-
                                                                      les de silice.
                                                                           Elle n'est pas fibrosante à l'état pur. L'anthraco-silicose
                                                                      se distingue de la silicose, celle-ci étant parfois masquée par
                                                                      les manifestations de l'anthracose.
                                                                           Sur le plan histologique le nodule charbonneux n'est ni
                                                                      énucléable, ni induré.
                                                                           Radiologiquement, les images sont plus confluentes. Ils y
                                                                      a plus de lésions pseudotumorales.

— Patient ayant travaillé durant 33 ans au fond du puits III de
  Creutzwald.
— Diverses atteintes pleuro-parenchymateuses qui vont dans le
  sens d'une compatibilité avec une pneumoconiose.

                                                                      — Atteinte interstitielle patente à prédominance périphérique
                                                                        avec atteinte pleurale et septale marquée.
                                                                      — Emphysème bulleux sous-pleural associé à un emphysème
                                                                        centrolobulaire diffus.
                                                                      — Images de comblement alvéolaire au niveau de la base droite.
                                                                      — Images de D.D.B. distales, sacciformes, des deux bases.
—   Patient ayant travaillé pendant 38 ans dans une cokerie.          — Aspect scanographique en faveur d'une pneumoconiose.
—   Syndrome interstitiel diffus à prédominance périphérique.
—   Emphysème centrolobulaire et sous-pleural diffus.
—   Aspect compatible avec le diagnostic de pneumoconiose.

— Scanner effectué chez un ancien mineur de charbon, pneumo-
  coniotique pour évaluation thoracique après hémoptysies
  importantes.                                                        —   Nombreux septas épaissis.
— Atteinte interstitielle diffuse bilatérale et de très importantes   —   Dégénérescence emphysémateuse.
  destructions alvéolaires diffuses auxquelles se superpose un        —   Bronchopathie chronique.
  comblement alvéolaire.                                              —   Pneumoconiose.

10 - Le Manipulateur - N- 100
- FIBROSE PULMONAIRE -                                                    - L'ASBESTOSE -
     Epaississement cicatriciel ou généralisé du tissu pulmo-           Elle est due à l'inhalation de poussière d'amiante sous
naire et plus spécialement de la membrane des alvéoles,           forme de silicate double de chaux et de magnésie ou de
rendant alors difficiles les échanges gazeux entre l'air et le    silicate double de chaux et de fer.
sang.                                                                   Les fibres d'amiante déterminent dans le parenchyme
                                                                  des lésions de pneumonie hypertrophique, puis de fibrose
                                                                  non nodulaire. Elles s'entourent d'une gangue de ferritine
                                                                  réalisant les corps asbestosiques;
                                                                   — la fibrose apparait diffuse, de type linéaire ;
                                                                   — la maladie se contracte après une exposition aux pous-
                                                                       sières d'amiante au cours de l'extraction du minerai, de
                                                                       sa transformation ou de son traitement.
                                                                        Celle-ci peut être brève pouvant alors échapper aux
                                                                  services de médecine du travail. La sémiologie de l'infection
                                                                   est pauvre au début, et l'on ne doit pas attendre l'apparition
                                                                   de l'insuffisance respiratoire chronique pour porter le dia-
                                                                   gnostic.
                                                                         Les explorations fonctionnelles ne sont que peu pertur-
                                                                   bées et la recherche des corps asbestosiques n'est pas
                                                                   toujours positive.
                                                                         La radiographie thoracique standard peut être normale
                                                                   au début. Puis, elle objective l'apparition d'un syndrome
— Surveillance d'une fibrose pulmonaire d'étiologie inconnue       interstitiel diffus à prédominance hnéaire et réticulaire par
  traitée depuis 2 ans.                                            opposition à l'atteinte nodulaire de la silicose.
— Association d'un emphysème centrolobulaire disséminé et                A un stade ultérieur, les images prédominent aux 2/3
  d'une fibrose pulmonaire mixte périphérique et péribroncho-      inférieurs du parenchyme; elles prennent un aspect de
  vasculaire.                                                      mailles réticulées ou réticulo-nodulaires grossières.
                                                                         Le scanner objective l'atteinte pleurale et interstitielle.
                                                                         Les lésions pleurales sont à type d'épaississements irré-
                                                                   guliers de la plèvre viscérale, qui peuvent s'invaginer dans le
                                                                   parenchyme donnant un aspect de bande opaque, intrapa-
                                                                   renchymateux, à 2 mm de la paroi, parallèle à celle-ci.
                                                                         Comme dans la silicose, le rôle de la scanographie
                                                                   apparaît aussi important, voire plus grand, l'asbestose pré-
                                                                   sentant une grande latence dans sa phase de début.
                                                                         L'intérêt du dépistage précoce par la T.D.M. ne semble
                                                                   pas avoir été discuté. Sa réalisation pratique rencontre les
                                                                   mêmes obstacles que celle de la silicose.

                                              À*

— Lésions emphysémateuses sous pleurales en majorité de type
  centro-lobulaire.
— Syndrome interstitiel diffus.
— Comblement alvéolaire.
                                                                  — Importante dégénéréscence emphysémateuse avec broncho-
                                                                    pathie.
                                                                  — Signes scanographiques d'asbestose pleuro-pulmonaire.

 — Bilan d'une sarcoïdose médiastino-pulmonaire.                   —   Irrégularités pleurales périphériques.
 — Adénopathie médiastinale et syndrome interstitiel périphéri-    —   Septa périphériques épaissis.
   que et péribroncho-vasculaire dont l'aspect confirme une        —   Micronodules sous pleuraux.
   sarcoïdose médiastino-pulmonaire de stade II.                   —   L'aspect général est compatible avec une discrète asbestose.

                                                                                                        Le Manipulateur - N° 100 - 11
Comparaison des densités des deux poumons entre une
                                                                     tomodensitométrie pratiquée le 2 mars 1 989 et une le 1 5
                                                                     janvier 1 990.
                                                                          Ces résultats indiquent une certaine tendance à
                                                                     l'augmentation de la densité moyenne et du pourcentage du
                                                                     volume pulmonaire de densité supérieure à -500.
                                                                          L'aspect général est compatible avec une discrète
                                                                     atteinte asbestosique.

                                                                                                                                       % de vol. pulm. % de vol. pulm.
                                                                                                       Densité moyen. Densité modale     de densité      de densité
                                                                                                                                        inf.à-900       sup. à - 500

— Patient de 38 ans exposé au contact de l'amiante depuis 15          Poumon droit mars                      -597         -786              3.8                 24.6
  ans. Epaississements pleuraux gauches compatibles avec le           Coupes fines janvier                   -590         -775              3.7                  24
  diagnostic d'asbestose.
                                                                     Poumon gauche mars                      -643         -802              2.8                 19.1
                                                                      Coupes fines janvier                   -619         -775              1.9                  22

                                                                              LES AUTEURS DISTINGUENT 5 STADES
                                                                     0 — Pas d'image nodulaire.
                                                                     1 — Présence de quelques nodules.
                                                                     2 — Nombreux nodules non confluents, pas d'atteinte
                                                                         interstitielle axiale.
                                                                     3 — Confluence des nodules avec atteinte de l'interstitium
                                                                         péri-bronchovasculaire.
                                                                     —   Confluence nodulaire à cheval sur plus de coupes
                                                                         avec lésions interstitielles axiales et périphériques net-
— Epanchement pleural bilatéral associé à de nombreuses calci-           tes.
  fications pleurales.                                               —   Le scanner plus encore que la radiologie convention-
— Présence de plusieurs bulles d'emphysème sous pleural.                 nelle a un rôle important dans le dépistage et la
— La première hypothèse envisagée est celle d'une asbestose,             surveillance de la silicose.
  d'autant plus que le patient aurait été en contact avec l'amian-   —   Le nombre d'atteintes i n te rsti stiti e 11 es dépistées par la
  te.
                                                                         tomodensitométrie, alors que la radiographie thoraci-
                                                                         que dite normale, est telle qu'une étude s'impose pour
 PLACE DE LA RADIOLOGIE CONVENTIONNELLE                                  vérifier si la suppression de l'exposition chez de tels
            ET SCANOGRAPHIQUE.                                           sujets diminue la prévalence de la maladie.
     Celle-ci occupe une place majeure par l'importance des
lésions, la latence clinique au début, elle nécessite un suivi
dans le dépistage et la surveillance de cette maladie.                  HISTOGRAMME NORMAL DES DEUX POUMONS

  LA RADIOGRAPHIE PULMONAIRE STANDARD                                                        HCivO           OH1                                  - JAN—VO
                                                                                             r   MURA;:       I MM                                : 1 3 i O 1
      Les lésions de début lui échappent totalement; par
contre, elle est à l'origine de nombreuses classifications. On                                                             -9«U ►                   -590.31ftu
distingue en particulier:                                                                                                  -Suu d                     V30. 73 cm:
                                                                                                   -775 '
— les petites opacités nodulaires classées par leur taille;                                       -1022 '                  72. V
                                                                                                                                                     15I1.4BC.:

                                                                                                                                                     -IB4.69hu

— les autres opacités dites : linéaires, réticulaires, en rubans,                                   Z9Z •                  24 .0

     en taches, en rayons de miel ;
                                                                                                   0.33Ï
— les atteintes pleurales, les masses pseudo-tumorales, l'as-                                      0.307.
                                                                                                   0.Î7Ï
     pect du coeur et des coupoles, du médiastin, l'existence
     d'une cardiopathie sont aussi prises en compte.                         -840   10   -
                                                                             -B14   lo   -
                                                                             ■m     »o   -
                                                                             -76Ï   10   -
                                                                             -736   to   -
                                                                             -710   to   -         S.21*
                                                                             -6B4   lo   -
                - LA SCANOGRAPHIE -                                          -65B
                                                                             -632
                                                                                    to
                                                                                    ta
                                                                                         ■
                                                                                         -
                                                                                                   3^67*
                                                                                                   Z ! 97Ï
                                                                                                   Z.4QÏ
                                                                                                   2.111
      Elle a pour avantage d'être plus sensible que la radio-                                      I.67Z
                                                                                                   I.E*>;
                                                                             -476 lo -451          1.671
graphie thoracique, si les coupes sont fines et reconstruites                -430 lu -415
                                                                             -VU tt -399           l'.h'ji
sur une matrice 512 x 512.
      Elle autorise une détection aisée des complications.                   -Z94 to     -Z69

      Les items de l'imagerie pulmonaire standard y sont                     -24Î to •
                                                                             -zit i« -
                                                                             -190 te -
retrouvés.                                                                   -164 lg •

      L'atteinte de l'interstitium périphérique est peu impor-
tante en début d'évolution. Elle se repère par de fins épaissis-
sements des septa ; elle se précise peu à peu pour évoluer
vers de grands épaississements septaux et pleuraux.
      L'atteinte axiale, en rapport avec des lésions de l'inters-
titium péri-bronchique, se signale par une interruption des
ombres vasculaires avec un aspect en arbre mort.

12 - Le Manipulateur - N° 100
Cematnll          IIL:90             Olll                                             i-JftN-VO                              HC     B €i        OS4ZI                                      uiiri
• i         *                   %m
                                                      •*

           4»
           In

                                                                                             — Ganglions en coquille d'oeuf.
   Opacités nodulaires diffuses bilatérales.
   Miliaire des deux pyramides basales.
   Aspect évocateur d'une tuberculose évolutive.                             LES AUTRES PNEUMOCONIOSES
                                                                      Plus rares, elles sont de mécanismes variés ; sans rentrer
                                                                  dans les détails, on peut les citer:

                                                                  - LA BERRYLIOSE
                                                                       Dans sa forme chronique est rare.
                                                                       L'atteinte interstitielle est de type sclérogène
                                                                       Il a été décrit un stade de très fine miliaire "en papier
                                                                  de verre" bilatérale et homogène, un stade d'images nodulai-
                                                                  res avec tendance à la confluence et adénopathies hilaires,
                                                                  un stade de miliaire macronodulaire avec aspect "en "tem-
                                                                  pête de neige".

                                                                  - LASTANNOSE
                                                                       Pneumoconiose de surcharge, donnant des images à
                                                                  peu près similaires. Il en est de même pour la pneumoconiose
                                                                  à terre d'ocre et la carborandose.

                                                                  - LA PNEUMOCONIOSE A L'OCRE
                                                                        L'ocre est un pigment minéral cru ou constitué par de

   i
   Fibrose pulmonaire.
                                                                  l'oxyde ferrique plus ou moins hydraté fixe sur un complexe
                                                                  mal défini de silice et d'oxyde d'alumine hydraté.
                                                                        Actuellement seuls deux gisements sont encore exploités
                                                                  en France dans le Vaucluse.
   D.D.B. kystiques.                                                    Les utilisations des ocres naturelles comme colorant sont
   Emphysème associé.                                             nombreuses.
                                                                        L'ocre du Vaucluse contenant environ 50% de silice
                                                                  libre, on comprend que dans cette industrie, on ait pu
                                                                  provoquer de nombreux cas de pneumoconiose.

                                                                  - LABARYTOSE
                                                                       Elle ne donne pas d'atteinte hiliaire, comme la talcose,
                                                                  l'aluminose, la schistose, la pneumoconiose par micas, par
                                                                  kaolins, par le spath fluor, par l'argile réfractaire. Ces deux
                                                                  dernières présentent des aspects d'autant plus graves qu'il s'y
                                                                  associe très souvent une atteinte par de la silice.
                                                                        La talcose peut également s'observer chez les héroïno-
                                                                  manes en raison de l'impureté des drogues injectées.
                                                                         On peut également citer en marge de la pneumoconio-
                                                                  se :
                                                                  - L'ASPERGILLOSE
                                                                       Anomalie due au développement d'un champignon :
                                                                  l'aspergillus, dans le poumon ou dans les bronches.

                                                                  Avec le précieux concours de M. le Professeur D. ANTHOINE,
                                                                  Chef de service de Pneumologie C à l'Hôpital Villemin, Nancy
                                                                  et du Service de Radiologie de M. le Professeur P. BERNADAC,
                                Miliaire chez un mineur de fer.   Hôpital Villemin, Nancy.

14 - Le Manipulateur - N° 100
LA NATURE VUE AUX RAYONS X
     La radiographie de statuette
ancienne, présentée aujourd'hui est-
elle à sa place dans "La Nature vue
aux rayons X" ? On peut répondre
par l'affirmative car cette œuvre d'art
a été taillée dans un bloc de bois,
fragment d'un organisme jadis
vivant.

     Le bois suggère tout naturelle-
ment l'arbre, les vergers, les allées
ombreuses, la forêt, c'est-à-dire la
verdure, la variété, souvent la grâce
ou la majesté. Un paysage à domi-
nante horizontale gagne en vigueur
dès qu'apparait l'un ou l'autre de ces
végétaux ligneux.

     C'est aussi une vie intense qui
se manifeste : dans le sol où les raci-
nes, en association intime avec des
milliards de bactéries et de filaments
issus de Champignons, accomplis-
sent un travail extraordinaire où bio-
logie, physique et chimie se combi-
nent. Les matières premières souter-
raines brutes sont délitées, allégées,
rendues solubles pour livrer à la
plante les sels nutritifs indispensables
à sa croissance.

     Avec le tronc et les branches,
les racines forment un véritable
"complexe" hydraulique et chimi-
que : système de canaux où circule, de bas en              Le tronc s'accroît lentement en hauteur et
haut, à la vitesse de 7 m à l'heure, une énorme       dans le sens diamétral, selon les rythmes saison-
quantité d'eau qui sera, en majeure partie, dissi-    niers, le maximum d'activité se manifestant au
pée dans l'air au niveau des feuilles. A titre        printemps, lorsque les grands vaisseaux appa-
indicatif, un grand hêtre peut évaporer, en un        raissent et se développent sous l'effet d'une sève
seul jour d'été, jusqu'à 600 litres d'eau. Durant     abondante. Cette progression se "lit" sur une
la belle saison, les quelques 700.000 feuilles d'un   coupe transversale du tronc débité. Pour un œil
chêne procurent au milieu ambiant plus de             exercé, les stries (ou cernes) annuelles concentri-
 100.000 litres d'eau. On comprend aisément           ques peuvent indiquer l'âge approximatif de
l'importance de ce fait dans l'équilibre hygromé-     l'arbre (conjointement avec d'autres méthodes).
trique d'une contrée.
                                                            L'arbre adulte, dont nous admirons la sil-
     On sait qu'après le phénomène aérien, tou-       houette, nous parait cependant un peu statique.
jours un peu mystérieux, de la photosynthèse,         Cette apparence est trompeuse, car ici la nature
un second courant descend à son tour du feuil-        a fait preuve d'un dynamisme, d'une force,
lage vers les racines (sève élaborée), en emprun-     d'une complexité inouïs. Prenons comme exem-
tant une canalisation qui lui est propre, de telle    ple le chêne. D'un modeste gland de 5 grammes,
sorte que toutes les cellules de l'arbre baignent     une plante va naître, s'élever, pousser en tous
constamment en milieu liquide.                        sens pour atteindre une taille imposante (le

                                                                                  Le Manipulateur - N° 100 - 15
tronc du champion actuel de cette espèce mesure      disposer d'un espace suffisant. La vie en société
26 m de circonférence). Le châtaignier dit "des      (le groupe forestier) lui impose des contraintes
Cent Chevaux", en Sicile, 56 m ; un sapin de         et provoque fatalement chez lui des déviations
5 m de tour et d'une hauteur de 50 m pèse            ou des malformations ; jamais dans ce cas, il
environ 18 tonnes. Et que dire du géant du           n'aura une forme harmonieuse.
Nouveau-Monde, le séquoia, le plus grand et le
plus ancien de tous les être vivants ? Ses mensu-         Même isolé, l'arbre n'est pas une pièce
rations : 33 m de circonférence, hauteur 100 m,      décorative ou utilitaire autonome. Une foule
dont le poids est évalué à 1.000 tonnes !...         d'animaux trouvera refuge et nourriture dans
                                                     des branches. Sous nos climats, nous y observons
     De tels colosses ne s'obtiennent pas en un      surtout des oiseaux et de jolis mammifères :
jour ; la nature est patiente et travaille à une     écureuils, loirs et lérots. Selon les régions, une
échelle de temps étrangère à celle de notre brève    faune spécialisée s'y ajoute : insectes, carnivores,
existence : 200, 300 années de croissance, de vie    singes, serpents...
active avant le déclin ne sont pas rares.
                                                           Ces notions sont forcément très schémati-
     Un record inverse nous est fourni par le        ques. En réalité, la présence d'un arbre est
minuscule saule alpin qui pousse au dessus de        génératrice de conditions écologiques particu-
2000 m d'altitude, dans les combes enneigées. Il     lières extrêmement complexes, ayant des réper-
mesure moins de 2 cm et son tronc a un diamètre      cussions sur tout un monde animal et végétal
de 7 mm ; il s'accroit de l/10e de mm par an !       gravitant autour de lui.

     Pour que l'arbre, quelle que soit son espèce,         L'arbre a toujours été intimement mêlé à
parvienne à son plein développement, il lui faut     l'existence de l'homme, d'abord sous sa forme

16 - Le Manipulateur - N°100
spontanée : nourriture, grâce à ses fruits ; bien-    ses désirs. Plusieurs causes profondes l'ont
être sous son ombrage ; respect et crainte devant     poussé, soit à tracer des dessins à l'aide du
cet être divinisé.                                    charbon de bois ou avec des matières colorantes
                                                      extraites des plantes, du sol, soit à tailler des
     Branches et troncs débités lui ont assuré le     représentations figurées de toutes sortes.
feu (obtenu par le frottement de deux pièces de
bois judicieusement choisies), la chaleur récon-           Cette tendance à la concrétisation, d'abord
fortante, les flammes pour la cuisson de ses          naïve, s'est affinée au cours des siècles, tout en
aliments et une protection contre les bêtes sau-      subissant la marque de chaque époque. La tech-
vages.                                                nique de la sculpture sur bois, elle, n'a guère
                                                      évolué et les outils utilisés restent essentiellement
                                                      les ciseaux et les gouges, rendus simplement
     Les Latins nommaient materia ( = la
                                                      plus maniables. L'exécutant prend pour base un
matière par excellence) le bois utilisé pour la
                                                      dessin préalable puis reporte, sur le bloc à
construction. Il est, en effet, le matériau noble,
                                                      dégrossir, un certain nombre de points de repè-
qui se prête aux réalisations les plus variées. Dès
                                                      re. Travail déjà considérable, puisque l'on en
les temps reculés, pour vivre et survivre,
                                                      compte, pour une unique tête en grandeur natu-
l'homme fabrique des armes : massues, lances,
                                                      re, 200 et même davantage. Ensuite, labeur lent
javelots, arcs et flèches, sarbacanes, boome-
                                                      et minutieux, qui consiste à enlever la matière
rangs...                                              inutile en fins copeaux. L'ébauche grossière,
                                                      sous la main intelligente du sculpteur, va pren-
      Afin d'améliorer son mode de vie, il en a       dre vie et expression. L'œuvre finale fera naître,
tiré des meubles, leviers, treuils, presses, mou-     chez celui qui la contemplera, une émotion
lins, machines, outils et instruments les plus        esthétique de qualité.
divers. Se déplacer lui imposait la création d'en-
gins appropriés : radeaux,' pirogues, chariots,             La statuette illustrant notre revue, date de
ponts, etc.. Inutile d'allonger cette liste qui       200 ans environ ; selon la mode de cette époque,
resterait forcément incomplète. En feuilletant        elle est réhaussée de couleurs vives et dorée en
un ouvrage spécialisé, on est émerveillé devant       partie.
tant d'ingéniosité, d'intelligence, d'habileté
déployées par des être dépourvus de moyens                 Une fois de plus, la radiographie, traversant
techniques perfectionnés.                             le décor superficiel, nous restitue, dans toute sa
                                                      pureté, l'œuvre d'origine et souligne la douceur
     Toutefois, l'homme s'est élevé au-dessus         virginale et la beauté du visage.
des contingences quotidiennes ; il a éprouvé le
besoin d'extérioriser, d'exprimer ses émotions,                                         René ABGRALL

                                                 ïEEf
          offres                                                                  demandes
        d'emploi                                                                   d'emploi
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                                           Service Minitel :                     les adresses
       parutions
       du bulletin
                                        26.48.51.54                                   de
         officiel                  Répondeur Téléphonique                        l'association
                                        26.48.51.37                                       •
        formation                                                                  formation
          initiale                                                                  continue

                                                                                    Le Manipulateur - N»   100 - 3 7
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                          Diam. 15 mm

BON DE COMMANDE                                                               Veuillez noter, pour chacun des textes qui vous intéresse, et
                                                                              dans la case correspondante, le nombre de boîtes que vous
                                                                              désirez recevoir.
                      à nous retourner
   AU BLOC                  FLEXION               O.A.D.                        ROTATION 0.               GADOLINIUM

   AU LIT                   FACE                  O.A.G.                        ROTATION INT.             AVANT GADOLINIUM
                                                                                                                                     dim.15mm
   ASSIS                    FACE ANT.             O.P.G.                        ROTATION EXT.             APRÈS GADOLINIUM

   DEBOUT                   HAUT                  O.P.D.                        SANSPREP.                 PROFIL HORIZ.

   ANTEVERSION              BAS                   POSITION 0.                   SEIND.                    SOIR

   CONTROLE                 INCIDENCE AXILLAIRE   PROCUBITUS                    SEING.                    MATIN

   CONTRACTION              INJECTION             PRÉ-MICT                      SOUS-COMPRESSION          ECHO

   COUCHÉ                   APRES INJ.            PER-MICT                      SUR FAUTEUIL              LECTURE G à D

   COMPARATIF               FININJ.               POST-MICT                     TROUS D.                  D

   CORNE ANT.               SANS INJ.             PROFIL                        TROUS G.                  G

   CORNE MOY.               L1-L2                 PROFIL EXT.                   TOMO                      30°

   CORNE POST.              L2-L3                 PROFIL INT.                   VALGUSFORCE               45°

    DECOMPRESSION           L3-L4                 PROFIL D.                     VARUS FORCE               60°

    DECUBITUS               L4-L5                 PROFIL G.                     SEQUENCE T1               90»

    DROIT                   L5-S1                 PROFIL SUPERIEUR              SEQUENCET2                3/4

    GAUCHE                  C4-C5                 ANTERIEUR                     SEQUENCE PROTON           1
                                                                                                                   diam. 15mm
    DROIT-DEBOUT            C5-C6                 POSTERIEUR                    SEQUENCE FLASH            2

    EN CHARGE               C6-C7                 A.S.P.                        SEQUENCE FISP             3

    EVACUATION              C7-D1                 DESEZE                        SEQUENCESPGR              4

    EXTERNE                 TA-GT                 ABDUCTION                     SEQUENCEGRASS             5

    INTERNE                 MONOPODAL             ADDUCTION                     SPINECHO

    EXTERNE G               MENISQUE INT.         REPLETION                     ECHO DE GRADIENT

    EXTERNED                MENISQUE EXT.         EXPIRATION                    ACQUISITION 3D

    EXTENSION               OBLIQUE                INSPIRATION                  PLANCHE 2

                    TARIF (P.U.     HT.)                                                         VOTRE ADRESSE (ou votre cachet) :

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L'exploration de l'aorte
en imagerie par résonance magnétique
                                     R. KLEIN, C BAZIN, D. RECENT
                                        Centre Hospitalier Régional de Nancy-Brabois

      L'angiographie et la TDM sont des méthodes de                   EFFET DE REPHASAGE DES ÉCHOS PAIRS
référence pour l'étude de la pathologie aortique. • Leur              Il se traduit par une absence de signal sur le premier
précision et leur fiabilité ne sont plus à démontrer. Cepen-     écho et un signal intense sur le deuxième écho. La
dant, ces examens sont invasifs, parfois mal supportés et        cohérence de phase qui était imparfaite lors du recueil du
la TDM est limitée aux coupes transversales.                     premier écho s'améliore pour le deuxième écho, permet-
      Dans la batterie diagnostique de l'exploration de          tant l'obtention d'un signal plus intense.
l'aorte thoraco-abdominale, l'IRM concurrence directe-
ment le scanner par l'obtention de coupes dans différents        TECHNIQUE D'EXPLORATION
plans de l'espace. Elle présente en outre un contraste                 L'antenne corps est la plus souvent utilisée. L'explo-
spontané de la lumière intravasculaire sans injection de         ration comporte deux séquences en mode spin écho : l'une
produit de contraste.                                            pondérée Tl, l'autre en double écho. Les acquisitions sont
      L'IRM vient donc compléter, voire remplacer les            axiale transverse et parasagittale oblique dans le plan de
techniques d'imagerie déjà existantes, notamment pour            la crosse aortique. L'épaisseur de coupe varie de 7 à
l'étude des dissections aortiques et des anévrysmes. Après       10 mm, de façon à réduire au maximum les effets de
un bref rappel sur la physiologie de la circulation aortique,    volume partiel tout en conservant un rapport S/B satisfai-
nous préciserons les mécanismes physiques générant un            sant.
signal intra-aortique ainsi que l'apport de l'IRM dans                 La synchronisation est utilisée systématiquement pour
certaines affections de l'aorte.                                 l'évaluation de la crosse aortique. Elle est indispensable
LE PARAMÈTRE FLUX                                                pour limiter les artefacts de flux et de battements cardia-
                                                                 ques.
     Dans l'étude des vaisseaux interviennent non seule-               Les impulsions RF à 90° sont déclenchées par le
ment les temps de relaxation Tl et T2, mais aussi et             sommet de l'onde R du complexe QRS du tracé ECG Le
surtout le paramètre flux.                                       TR est défini par l'espace R-R, donc par la fréquence
     En théorie, il n'existe pas de signal intra-vasculaire en   cardiaque du patient.
mode spin écho. La lumière intra-aortique apparaît alors
noire et la paroi en signal intermédiaire. En fait, l'appari-         Les coupes ainsi obtenues sont réalisées à différentes
tion d'un signal est fréquente, elle est liée à un ralentisse-   périodes du cycle, la première étant synchrone de la
ment physiologique ou pathologique du flux sanguin.              télédiastole.
                                                                      La synchronisation permet surtout une pondération
FLUX NORMAL DE L'AORTE                                           Tl en fonction du rythme cardiaque. En cas de pondéra-
                                                                 tion T2, l'impulsion RF ne se déclenche que sur un
     Il se caractérise par son mode pulsatile en fonction        complexe QRS sur 2 ou 3. Le gating, devient inefficace
du cycle cardiaque avec des vitesses variant de 100 à            en cas d'arythmie.
150 cm par seconde en mésosystole pour devenir nulle en
télédiastole, le régime d'écoulement est tantôt laminaire
                                                                 INDICATIONS DE L'IRM AORTIQUE
(diastole et protosystole), tantôt turbulent (pic mésosysto-
lique).                                                                LES ANÉVRYSMES
                                                                       L'apport de l'IRM dans l'exploration de cette affec-
LE SIGNAL INTRA-AORTIQUE                                         tion est bien démontré. Elle permet la détection de l'ané-
                                                                 vrysme, elle en précise aussi la taille et le siège dans les
     FLUX RAPIDE (mésotélésystole)
                                                                 trois plans de l'espace ; le diamètre externe de l'ectasie est
     Au delà d'une certaine vélocité, les protons ayant subi
                                                                 parfaitement mesuré et la technique double écho différen-
l'impulsion JI/2 quittent le niveau de coupe avant l'impul-
                                                                 cie la paroi et la lumière résiduelle. En cas d'anévrysme
sion jt. Ils n'émettent pas de signal et la lumière intra-aor-
                                                                 de l'aorte ascendante, il est cependant difficile d'apprécier
tique apparaît noire. Le phénomène se produit lorsque
                                                                 l'état de la valve aortique et les rapports avec les artères
l'axe du vaisseau est perpendiculaire au plan de coupe.
                                                                 coronaires.
     FLUX LENT (mésotélésystole)                                       Les anévrysmes abdominaux sont bien explorés. La
     Les phénomènes d'entrée de coupe ou de rephasage            réalisation de coupes frontales permet d'évaluer les rap-
des échos pairs sont les plus fréquemment observés.              ports avec les artères rénales. Les éventuelles adhérences
                                                                 avec les anses digestives ou la veine cave inférieure sont
     EFFETS DE COUPE D'ENTRÉE
                                                                 bien mises en évidence.
     Dans certaines conditions de flux laminaire, une
partie des protons précédemment excités, sont remplacés                LA DISSECTION
par une population non saturée. Le signal émis par cette               Le diagnostic est toujours fait en IRM, sauf lorsque
nouvelle formation est intense du fait d'une magnétisation       la fausse lumière est thrombosée. Le diagnostic différentiel
maximum. Ce phénomène est surtout présent sur la pre-            avec un anévrysme partiellement thrombosé est alors diffi-
mière coupe d'une série multicoupe dans le sens du flux.         cile, les éventuelles calcifications intimales intra-luminales

                                                                                                   Le Manipulateur - N° 100 - 19
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