Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
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Triple avantage ~ 7c0p50l66 meP~ Nouveau! —~1Omg, 2Omq et 40mo —~Jusqu’à 60Db plus avantageux que l’original Qualite, efficacité et prix trois raisons claires parlent en faveur d’une véritable alternative. —, Prestations étendues 4 Plus d’informations sous pha www.genericum.ch Omezol-Mephe’ C: Onteprazolum I: inhibiteur sélectif de la pompe à protons. Confirmées: Omezof-MepIta~ 20140: Ulcère duodénal, ulcère gastrique, oetophagite de reflue (traitement eu long cours égalementi. syndrome de Zotlinger.Ellison, ulcères peptiques os érosions gastro-duodénales dus aus AiNS. Reflue gastro’oesopltagien symptomatique. Prophylaxie des récidives de i’uicère gaslriqse. Conffrmée: Onlezof-Mephe’ 70: Prophylatie après guérison dune sesspha’ gite de rellux. Posologie: Adultes et adolescents de plus de 12 ans: 1 capsule à 20 ou 4Omg Ispar jour. Ulcère duodénal: Omezol-Meplte5 2Omg lx par jour. Prophylaxie des récidives de ulcère duodénal: 20—4ontg i s per jour. Ulcéra gastrique, oesophegire de reflux: 20—4Omg le par iour. Prsphytaxie des récidives de l’ulcère gastrique: 20—4Omg I u per iour, Onsezo,.Mephae 50: Pour le prsphylaxie après guérison d’une oesophagite de reflue: lOmg, jtsquà 20—4Omg 1 s par jour, Cl: Hypersensibilité connue à l’égard de l’oméprazole. Remarques cc précautions: Perte de poids significative, vomissements permanents, dysphagie, hémalémése ou méléns. Chez reniant uniquement sur indicesion strictement posée. Effets Indésirables: Réactiott cutanées, alopécie, céphalées, fatigue. vefliges. apathie. psratthésies, Insomnies. Troubles gastro-intestinaux, sécheresse buccale, stomatite, anomalies de la formule sanguine, réactions d’hypersensibilité. Angioadème. montée de la température, constriclion des voies respiratoires, néphrite interstitielle, sssdslion plus abondante. oedèmes périphéri queset dyagueusies, Interactions: Késocona sole, itraconazole. diazépam et médicaments métabolisés essentiellement par le foie jcytschrome P450 2C19). ctarithrorr’ycine, Estampille’ B. Pour les informations détaillées, consulter le Compendium Suisse des Médicaments. Vous trouverez d’aulres informstions surOmezol.Mephaeé l’adresse de notre Service Ijitérature: rnedizinschweiz@nlephe.ch pha Pharma CH AeachfBL, Tél. 061 70643 43, Pas 061 705 4385, vmne mepha.ch
CMV 5/2003-Ediiorlal Editorial Sommaire Quel avenir pour • • • — Editorial les cliniques privees? Depuis les années 80, le terme de «coûts» est plus sou- vent retrouvé que le mot «patient» dans les textes et les Dossier discussions sur le système de santé. Les difficultés d’alors Cliniques privées.., d’avenir conduisent aux arrêtés fédéraux urgents:, puis à la mise La clinique privée, le lieu -normal- de l’activite en application de la LAMa1 le le? janvier 1996 Un certain hospitalière chaos s’installe: contre toute attente (2), les primes d’assu- 1996 n’était rances maladie de base augmententfortement; les grandes qu’un avant-goût assurances privées se retirent discrètement de l’assurance Cliniqties privees maladie complémentaire, les restructurations se succèdent, et assureurs maladie ont • . - . . des interets communs pour les cliniques przvees et les caisses maladie; quelques . . - politiciens y laissent aussi des plumes, alors que les méde- ~~~tnification cins, tétanisés, se battent pour ou contre le monstre .. Deuxieme revision de la TarMed... LAMaI: le glas de la relation Dans ce climat tendu, les 2e et bientôt 3e révisions de la médecin malade? LAMaI suscitent craintes et espoirs. En dehors d’autres me- Nouveau rô!e pour les sures, nombreuses etfort discutées, la «réforme des finan- lqJ~5l~7~es, nouveau cements hospitaliers prévoit l’extension de la contribution des cantons aux séjours hospitaliers en cliniques privées». II s’agit là d’une véritable révolution, pour les cliniques privées et ceux quiy travaillent defaçonprépondéranta Chez les délégués Les articles que vous lirez dans ce numéro du Courrier Assemblée du 19 juin 2003 montrent: - les peurs de certains médecins privés:, mais encore, et c’est assez nouveau, quelques propositions concrètes; - la confiance des cliniques privées d’être compétitives dans le cadre de l’assurance de base~ pour autant que Formation les conditions de la concurrence soient respectées; Courrier Prochaines parutions NO 6/2003 - URRJJER 9(délai octobre 2003 rédactionnel: 29 aout 2003) Calendrier médical vaudois N° 7/2003 V . (délai rédactionnel: 6 novembre 2003 26 septembre 2003)
0W 512003-Edltorlal 2 - la joie un peu agaçante des assureurs d’augmenter leurs pouvoirs sur le système, mais aussi leurs intéres santes propositions d’assurance complémentaire «à la carte»; les gros soucis des pouvoirs publics à trouver des solu •CÔuRRTER uuj. - tions acceptables économiquement et politiquement, dans un monde tellement complexe... MEDECIN Notre société offre le plus souvent une vision bipolaire: privé-publiç spécialistes-généralistes, etc. Il est bien sûr possible de continuer comme cela, mais restant optimiste Revue de la je venais maintenant de bonnes opportunités de mieux Société vaudoise de médecine rapprocher les médecins entre eux et d’instaurer enfin une Comité de la SVM concertation véritablement constructive avec nos quatre D harles A. Favrod-Coune, president Dr Charles-Alexandre Steinhiiuslin, partenaires (assurés-patients, hôpitaux publics et privés, vice-président Dr Jean-Philippe Grob, secrétaire assureurs, pouvoirs publics), ce qui constituerait un origi DrJean.Marc Lambercy Dr Philippe Munier nal «Club des 5», un monde très multipolaire en somme, D’ Bertrand Vuilleumier comme il l’est dans la réalité. Dr Lennart Magnusson D’ Georges Buchheim, spécialiste FMH en chirurgie Comité de rédaction du CMV ~ Jacqueline Caillat DrCharles A. Favrod Coune D’ Carlos Lima DrJean Pierre Randin «News» (Lettre d’information de la FHV) Dr Patrick Olivier Rosselet D’ Louis Alphonse Crespo Bien que la Société vaudoise de médecine ait ratifié la convention vaudoise Dr Georges Buchheini hospitalière 2003 en date du 24 février 2003, la lettre d’information de la Photos: Fariba de Francesco Fédération des hôpitaux vaudois .News~ du mois de mars avait relevé à tort et Catherine Borgeaud que la signature de la SVM manquait à cette convention. Cette information erronée a été particulièrement mal perçue par le corps médical, c’est pour Secrétariat général quoi la SVM a demandé à la FHV, qui a admis sa méprise, de bien vouloir P-A. Repond, secretaire general apporter un rectificatif par voie de presse, lors de la publication d’un pro Catherine Borgeaud, chain numéro de News~. secrétariat de rédaction CMV Société vaudoise de médecine Route cl’Oron 1, Case postale 76 1010 Lausanne 10 Tél. 0216510505 Jeudi de la Vaudoise CCP Lausanne 10-1500-5 Fax 021 651 05 00 25 septembre 2003 E mail: secgen@svmed.ch Internet: www.svmed.ch Auditoire César-Roux, CHU’s~Ç Lausanne Fondation «La mort à vivre...» pour la garde médicale 5.0.5. Médecin de garde - Organisation: Tél. 021 2137777 (24 heures sur 24) D~ Lazare Benaroyo et Professeur Gérard Waeber Abonnements de déviation et de télécommunications au service 9h-9 h 25 Thème de la mort et relation médecin malade des médecins de la région lausannoise Professeur Patrice Guex 9 h 25-9 h 50Reconnaissance des valeurs en jeu dans l’approche de la mort Administration et rédaction Professeur Eric Fuchs Case postale 76 9h50-10h 15 Vision historique et anthropologique de la mort 1010 Lausanne 10 Professeur Vincent Baffas 10h15-10h45 Pause Régie des annonces Suisse romande: 10h45-11h10 Approche palliative de la mort à domicile inEDET Publications SA D’~”~ Claudia Mazzoccato Chemin des Jordils 40 11h10-11h30 Fin de vie et mort en institution Case postale 74 — 1025 Saint-Sulpice D~’ Lazare Benaroyo et Christophe Bula Tél. 021 695 95 95 11 h 35-12 h Du rôle du médecin légiste pour vivre le deuil Fax 021 695 95 51 Professeur Thomas Krompecher Réalisation Ce cours est soutenu par ta firme MSD. inEDIT Publications SA
CMV 5 2003-Dossier Dossier Cliniques privées.., d’avenir La survie du système de santé publique passe par le rationnement à la révision planifiée de la LAlylal. Ils des soins, en raison de l’absence de volonté de trouver un mode font savoir qu’ils refusent l’octroi de subventions aux cliniques privées- de financement politiquement correct. UEtat imposant le ration dans le cadre du nouveau système de nement ne peut se permettre de laisser exister un système privé financement des hôpitaux. Il est indé concurrentiel, raison pour laquelle il se refuse d’appliquer la loi niablement vrai que le Conseil fédéral et d’assumer les charges financières qui en découlent. Dans le prévoit de ne plus considérer le sys même temps, I’Etat cherche à développer le secteur privé des éta tème de financement des institutions mais les cas à traiter. La contribution blissements subventionnés. cantonale ne doit pas profiter à l’hô pital, mais aux patients assujettis à l’as surance obligatoire, à condition qu’ils La LAMaI, introduite en 1996, com par un séjour hospitalier et que doi séjournent et soient traités dans un hô porte une obligation générale d’assu vent prendre en charge les caisses pital répertorié. rance. Refuser des prestations de cette maladie, tandis que l’autre moitié est L’Etat de Vaud, ayant décidé d’ap assurance sociale de base à des per endossée par les cantons. pliquer le principe du rationnement sonnes qui y ont droit, simplement II est curieux de constater combien aux établissements subventionnés, ne parce qu’elles disposent en plus d’une l’autorité cantonale s’emploie, depuis peut accepter la concurrence d’un ré assurance complémentaire privée l’entrée en vigueur de cette loi et la ré seau de soins privés. Les cliniques se pour les cas de maladie, est contraire glementation inéluctable de la prise en ront donc privées d’avenir, pendant au droit. De ce fait, la Confédération charge de ces montants, à vouloir pla que les établissements subventionnés a l’obligation de faire appliquer cette nifier et marginaliser la concurrence planifient l’augmentation de leurs lits loi et de régler définitivement la prise privée. Cette planification sera exécu privés. en charge de la part étatique des per tée par le canton, c’est-à-dire tin des sonnes disposant d’une assurance prestataires concernés qui une fois de D’ Charles-A. Steinh&.uslin complémentaire semi-privée ou pri plus devient juge et partie. Chirurgien FA’!!-!; membre vée. L’assurance de base couvre, en Les directeurs sanitaires témoi du Groupement des médecins chiffre rond, 50% des coûts générés gnaient de leurs préoccupations quant travaillant en cliniques privées Droit des patients ou suppression de l’obligation de contracter, il faut choisir! Un nouvel affié pour les médecins I 1(3’ ~ ~—“— Nous saluons la publication I — par l’agence sanimédia du •1 canton de Vaud d’une bro churesur le droit des patients. Dans le contexte actuel, on ne peut en effet que se féliciter de constater que le libre choix - h - ~~0I~~ - - — — ~ —I — n dwmédecin, et~plus largement des professionnels de la santé, figure. au premier ,rang des droits fondamentaux des pa tients. Point de vue qu?on ne peut qùe paitager et- qui, es -----—n — — .__ — b — - b b~b ————n— pérons-le, trouvera un écho -‘—b-b-—,, également auprès des Cham ~h$1fl~ —b— b~ bres fédérales, au besoin en ——-q--— transitant par l’opinion publi —b——— que et les votants.
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CMV 5 2003-Dossier La clinique privée, le lieu «normal» de l’activité hospitalière La clinique privée est le lieu une logique simple, dans laquelle le niques privees, c’est rappeler que le d’un échange: d’un côté, ceux patient paie les soins qu’il reçoit: mais CHUV n’a pas vocation d’être hôpital qui reçoivent des soins et les elles ont été oubliées par les services de proximite. de l’Etat. Cette évolution est la conséquence paient; de l’autre, ceux qui logique d’une nouvelle situation so soignent et en tirent leur re L’ hospitalisation ciale, dans laquelle pauvres et riches venu. Cet échange est légi n’est plus de l’aide sociale ont l’obligation d’être assurés. time. Cette légitimité inspire Elle pose néanmoins trois condi La LAMaI a modifié la notion d’in tions: la deuxième révision de la LA- digence. Toute personne établie en — que le financement des soins de Mal et dessine la place des cli Suisse a l’obligation de s’assurer pour base corresponde à la réalité des niques privées dans l’avenir. les soins de base; indirectement, cha coûts; cun a donc désormais ‘de quoi payer que les services de l’Etat conside les soins qu’il reçoit. Les pouvoirs rent les cliniques privees comme La clinique privée correspond, publics déplacent leur aide aux plus des partenaires à part entière dans dans l’esprit de beaucoup de nos démunis: ils prennent désormais en l’offre de soins a la population; contemporains, à la médecine des charge les cotisations d’assurance ma que les cliniques privées conçoi riches, qui seraient seuls capables de ladie. La 2e révision de la LAMaI vent leur développement et leurs payer les soins qu’ils reçoivent. Cette s’adapte à cette réalité, en prévoyant collaborations dans cette perspec notion s’explique par l’histoire. L’ac que ‘l’argent suit le patient’. La dis tive nouvelle. tualité va la transformer. tinction entre hôpital public et clinique Dans le secteur privé comme dans privée s’efface. Il est donc tout à fait le secteur public, cela signifie, il est A l’origine du CHUE raisonnable de prévoir que les cli vrai, quelques remises en cause des niques privées comme elles le font habitudes prises. Mais l’essentiel est, à un hopital de chante — déjà pour les hospitalisations d’un jour nos yeux, que cette nouvelle concep Historiquement, les plus démunis (HDJ) redeviennent le lieu ‘normal — tion va dans le sens des désirs des pa n’ont acces aux soins qu’en faisant ap de l’activité hospitalière. Elles facture tients, dont il n’est jamais interdit de pel à la charité. A côté de la charité ront les soins de base au prix conven tenir compte... privée, c’est progressivement la col tionnel et, en complément (on parle lYJacques-A ndré Hauiy lectivité qu assume leur prise en bien d’assurance ‘complémentaire»), Spécialiste FMH charge. L’Hôpital de Lausanne l’ac— les prestations qui dépassent le mini oto-rhino-laryngologie tuel gymnase de la Mercerie — est mum de base. Quant au CHUV, il doit et chirurgie cervico-faciale construit entre 1766 et 1771.11 devient, se concentrer sur ses activités spéci Médecin responsable en 1806, Hôpital cantonal’. Pour y fiques: les soins très pointus qui sor de la Clinique La Source faire admettre son malade, le médecin tent du cadre normal’ et la formation * Histoire de Lausanne-, éd. Payoc Lausanne doit presenter un acte de pauvreté de universitaire. Parler de l’avenir des cli- 1982, p. 292. livré par la Municipalité de la com mune d’origine du malade et approuvé par le pasteur C’est dans ce même - -~ ~ —.N-J_,L ~ esprit que s’ouvre la Policlinique j médicale de Lausanne. Outre leur fonction d’accueil des indigents, ces institutions vont servir de laboratoire d’application pour les etudiants en t ‘3 Oit’ médecine. D’ou la reputation de cobayes qu’ont eue longtemps les g patients de l’Hôpital cantonal. Les pouvoirs publics vont progres sivement augmenter massivement leur — ,.c~. ~fl soutien financier à l’Hôpital cantonal. Ils le font pour s’adapter à une méde L~ — ‘ ~ ôI cine toujours plus coûteuse et pour en faire un lieu d’excellence universitaire. Ils sont aussi portés par une idéologie politique, dans laquelle, pour être res pectable, l’activité de soins doit être déficitaire. Ils ont ainsi développé le CHUV actuel. Quant aux cliniques pri vées, qui se sont développées dès le ‘:‘ 1’ ~rt~:j,~ MXC siècle, elles fonctionnent selon ‘‘I
CMV 5 2003-Dossier 1996 n’était qu’un avant-goût Au cours des dernières années, les cliniques privées se sont ou ou non d’une assurance complé vertes au grand public. A l’avenir, cette tendance va encore s’ac mentaire aux mêmes conditions — que les hôpitaux publics. Elles se centuer sous l’effet de la révision de la LAMa1. La faculté d’adapta ront donc largement accessibles à tion dont les cliniques chirurgicales ont fait preuve depuis 1996 - l’ensemble de la population et de année d’entrée en vigueur de la LAMa1 pour offrir les prestations - vront être prêtes à relever le défi d’hospitalisation d’un jour à tous les assurés donne un avant-goût de la concurrence, en se distin de la mutation à laquelle elles doivent maintenant se préparer guant sur le plan de la qualité. — Les patients privés bénéficieront des subventions dont seuls les pa Il faut en effet remonter à 1996 pour Même si cette évolution de l’hos tients de classe générale profitaient mieux comprendre l’avenir qui se pré pitalisation d’un jour dans l’activité des jusqu’à présent. Les primes de l’as pare actuellement pour les cliniques. cliniques peut paraître spectaculaire, H surance complémentaire devraient Cette année correspond non seule ne faut pas en exagérer l’importance. en conséquence baisser et devenir ment à l’entrée en vigueur de la LAMaI, Mesurée en termes de journées d’hos de nouveau plus accessibles à la mais cdfncide aussi avec l’introduction pitalisation, elle ne compte en effet classe moyenne. L’érosion de la d’un nouveau type de prise en charge que pour 10% de son activité. Sur un clientèle privée devrait être stop à mi-chemin entre l’hospitalier et l’am total de 207 369 journées enregistrées pée et l’assurance complémentaire bulatoire: l’»hospitalisation d’un jour», en 2002, les journées HDJ, qui par dé redevenir attractive. plus familièrement appelée HDJ. Ce finition ne dépassent pas un jour, ne La contrainte: nouveau type de prestations est le fruit représentent que» 20290 journées — Les cliniques vont continuer d’of du progrès extraordinaire des tech (dont une partie seulement inclut le frir la palette de leurs prestations, niques médicales et chirurgicales, qui passage de la nuit). L’activité princi comme elles l’ont fait jusqu’à pré a permis de raccourcir de trois jours la pale des cliniques reste centrée sur sent. Toutefois, pour de nouveaux durée d’hospitalisation moyenne en l’hospitalisation et pour être hospita équipements ou de nouvelles mis clinique en l’espace de dix ans. lisé en clinique, il continue d’être sions, elles devront tenir compte L’hospitalisation d’un jour a donné nécessaire d’avoir une assurance des impératifs de la planification l’occasion aux cliniques de devenir plus complémentaire, sauf pour quelques hospitalière cantonale. accessibles. En effet, du point de vue patients privilégiés et certaines caté de l’assurance, cette catégorie de pres gories de patients pour lesquels des Les cliniques ont encore de beaux tations ne se distingue pas de l’ambu accords particuliers ont été conclus jours devant elles à deux conditions: latoire et peut donc être offerte aussi avec les assureurs. — Que les conditions d’une concur aux patients qui ne disposent que de Tournons-nous maintenant vers rence à armes égales soient vérita l’assurance obligatoire. Ceux-ci ne se l’avenir. Un avenir à vrai dire incertain blement créées entre tous les hô sont pas fait prier et ont été rapidement tant qu’on ne connaîtra pas le visage pitaux. Les cliniques sont prêtes à très nombreux à venir en clinique pour définitif de la nouvelle LAMaI. Après relever le défi et à se battre sur le y subir des interventions ne nécessitant bien des retournements de situation, terrain de la qualité, en élargissant pas plus d’un jour d’hospitalisation. la révision de la loi semble être en le cercle de leurs patients à l’en Comme on le voit dans le schéma bonne voie et devrait aboutir prochai semble de la population. 1, la part des patients ‘d’un jour» a pris nement. Le nouveau régime qui sera — Que la planification soit conçue de une place croissante dans l’activité des introduit par la LAMaI va considéra façon ouverte et qu’elle ne dé cliniques. En 2002, le nombre d’ad blement modifier les données des cli bouche pas sur l’attribution de mo missions en HDJ dépasse même celui niques, en leur ouvrant des perspec nopoles d’activités à certains hôpi des hospitalisations traditionnelles. Ce tives, mais en les soumettant aussi à la taux et notamment au CHUV. Cette succès prouve la faculté des cliniques contrainte de la planification. vision est d’ailleurs conforme à la à rester compétitives, lorsqu’elles sont Les perspectives: LAMaI, qui vise à créer une concur mises en concurrence avec les autres — Une fois inscrites sur la liste LAMaI rence entre ‘fournisseurs de pres hôpitaux. Ainsi, en cinq ans, la part (à quelques exceptions près, elles tations’, donc entre hôpitaux. des cliniques dans ce type d’activité le resteront certainement toutes), Jean-Marc Bovy n’a cessé de croître pour atteindre 45 les cliniques pourront accueillir Sec ita ire général de I Association en 2001 (voir schéma 2). tous les patients qu’ils disposent— vaudoise des cliniques privees PATIENTS HDJ 2001 ÉVOLUTION DES PATIENTS HOSPITALISÉS DE 1991 À 2002 Hôpital zone Cliniques E E § ~ E et régional z t u t 40X0 35 CX 45% 30 CX E 25X0 t t t 20X0 t 15X0 — ‘~:o :~ ~-- -= = o o o o — o — 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2X0 2X1 2X2 Hôpital unIversitaire Patients hospitalisés • Dont HDJ Schéma 1 Schéma 2
CMV 5 2003-DossIer Cliniques privées et assureurs maladie ont des intérêts communs Le fait est indéniable. La pro l’assuré toute une gamme de presta que la Suisse n’a pris que très par portion de la population tions parmi lesquelles il pourra choi tiellement le virage ambulatoire. suisse qui bénéficie d’une as sir en fonction de ses priorités et des Beaucoup d’interventions qui se font moyens qu’il veut engager. Car l’aug aujourd’hui en hospitalisation pour surance maladie complémen mentation des parts de marché de l’as raient se faire en ambulatoire, en tout taire est en baisse constante surance complémentaire dépend aussi cas en semi-hospitalisation. Rien n’ex depuis plusieurs années. Cet d’une diversification de l’offre, capable dut que des structures semi-station te proportion est aujourd’hui de mieux répondre aux attentes des naires, plus légères que les cliniques différentes catégories de patients. actuelles, voient prochainement le jour inférieure à 2O0o. Cela n’em en s’adaptant rapidement à l’évolution pêche pas les cliniques pri des techniques opératoires et à la de Di namisme concurrentiel vées non seulement d’avoir un mande des patients. Quoi qu’il en soit, avenir, mais aussi de disposer Les médecins jouent tin rôle im un effort de restructuration est néces portant dans l’attractivité des cliniques saire. Il n’est au demeurant guère sur d’un potentiel de développe privées puisque c’est là, et non en hô prenant qu’une activité «privée’ doive ment important. pital public, que se déroule l’essentiel suivre au plus près l’évolution du mar de la pratique privée de la chirurgie. ché, en répondant au meilleur coût La compétence et la réputation des aux besoins et aux attentes des pa Choisir son medecin et bénéficier specialistes sont determinantes dans tients. Les changements survenus dans d’un certain confort lors d’une hospita l’orientation des patients privés vers notre système de santé au cours de la lisation restent en effet des atouts non les infrastructures mises à disposition dernière décennie, et ceux qui nous négligeables de l’assurance comple par les cliniques. attendent avec la deuxième révision mentaire. A la condition, bien sûr, que La souplesse, la flexibilité des in de la LAMaI, sont là, si c’était néces ce type de prestations s’adapte correc frastructures deviendra par ailleurs un saire, pour nous le rappeler. tement à l’évolution du marché, notam facteur croissant de concurrence à Miche! Reichenbach ment sous l’angle du rapport qualite l’avenir. Il est de notoriété publique Directeur Cosama prix. C’est dans cette perspective que le destin des cliniques privées et des assu reurs maladie est etroitement lie. La population qui bénéficie d’une assurance complementaire d’hospita lisation constitue la clientele type d’une clinique privee. L’avenir des cli niques privées passe donc par l’exis tence d’un produit d’assurance com plémentaire accessible au plus grand nombre, c’est a dire a un prix raison nable. On n’atteindra pas cet objectif es si la prime de base continue d’aug menter à un rythme aussi accéléré que ces dernières années, ce qui pousse un nombre croissant de patients à re noncer à l’assurance complémentaire. On n’y parviendra pas davantage si le rapport entre le coût de l’assurance complémentaire et les prestations par ticulières qu’elle offre n’est pas plus transparent qu’aujourd’hui. I b Le but commun des cliniques et des assureurs en découle naturellement, Il s’agit de définir clairer~ent le coût lié à chaque plus-value offerte par l’assu rance complémentaire: choix du mé decin, thérapies adaptées, soins per sonnalisés, confort d’hôtellerie, etc. La valorisation la plus précise possible de Il-’ chacun de ces éléments permettra, premièrement, d’éviter que les primes de l’assurance complémentaire n’at teignent, elles aussi, des sommets pro o I1~ ~CØ E RAIS s hibitifs, et, deuxièmement, d’offrir à
CMV 5/2003-Dossier Cliniques privées: entre liberté et planification La 2e révision de la LAMaI, et la 3e vision de la LAMaI, à maîtriser les coûts, Dans la LAMaI en instance de révi qui suivra immédiatement après, sans nous berçons-nous alors d’illusions? sion, les articles 35 et suivants règlent doute, sont et seront bel et bien le Notre responsabilité consiste à dire les conditions d’admission des four coeur de nombreux enjeux. Non pas que la hausse des coûts de la santé nisseurs de prestations. Dans l’article que les décisions y soient spectacu n’est pas une fatalité. Leur niveau est 39, il y est question des établissements laires mais, au-delà des incertitudes in aussi l’expression d’une société déve hospitaliers: hérentes à tout projet de ce degré de loppée et correspond peu ou prou au - les établissements sont admis à sensibilité, il y a l’amorce de quelques niveau du revenu par tête que nous fournir des prestations, s’ils virages. Les dispositions relatives au partageons au plus haut de l’échelle lettre d: correspondent à la plani domaine hospitalier et qui touchent avec les Etats- nis. fication établie par un canton ou très directement les cliniques privées Notre responsabilité, c’est aussi de conjointement par plusieurs cantons en font partie. Les assureurs maladie constater qu’une forte proportion des afin de couvrir les besoins en soins bos ont toujours souhaité qu’une concur principaux intéressés, les patients as pitalierç rence contrôlée ou aménagée gou surés, tirent la langue, oubliant parfois lettre e:figurent sur la liste canto verne la LAMaI. En décidant de mettre ce que leur prime d’assurance maladie nale fixant les catégories d’hôpitau.x sur un même pied les hôpitaux publics leur permet d’acquerir en cas de né lettre f dans le domaine de la iné et les établissements privés, le législa cessité. decine de pointe les cantons sont te teur répond positivement à cette Notre responsabilite, c’est donc de nus de presenter une planUication demarche. Et -contrôlee» signifie, en faire en sorte que cette perception commune de la médecine hautement l’occurrence, que les cliniques privées change. Et cette perception changera spécialisée, Si les cantons n ‘effectuent soient, elles aussi, intégrées dans le le jour où les patients seront convain pas à temps cette tâche, le conseilfé système de planification hospitalière. cus que leur prime d’assurance cor déral établit la plan(fication. Face au suréquipement hospitalier qui respond à un coût et que ce coût, les Par contre, si le canton traîne les caractérise la Suisse, cette contrainte acteurs concernés font tout pour qu’il pieds dans le domaine de la médecine nous paraît incontournable. soit raisonnable. Et là nous n’évitons de pointe, la Confédération peut in- Planification, il est vrai que le mot pas l’équation: la bonne prestation au est une blessure pour tout esprit d’ins juste prix. Cela implique des change piration libérale. Il fait référence à la ments d’attitude dans tous les secteurs, coercition, à la domination réglemen sur toute la chaîne de la santé, forte taire, à l’étatisme, à la paralysie des ini de ses 350 000 acteurs. D’où, entre tiatives. Et pourtant, soyons lucides, il autres, une planification hospitaliere plus ferme et I QUtLQG’u/V .1 4P’7: n’existe aucun corps de métier, aucun rigoureuse. ~ “ I - secteur économique dont les acteurs t, ne réclament pas quelque protection de la part de l’Etat. La concurrence doit exister, d’accord, mais surtout pour les autres. Si tel n’était pas le cas, la Com mission de la concurrence, autorité de surveillance en la matière, serait inutile; or on en renforce les compétences. Dans le domaine de la santé, qui fait appel, en plus des aspects tech nologiques et scientifiques, voire in dustriels, à des émotions très personnelles, à des valeurs de solidarité et d’équité, les garde- fous et les encadrements de toutes sortes seront toujours un sujet de débat. Mais quels que soient la dimen sion, l’impact moral, les compétences éthiques des acteurs, il y a au bout du compte cet enjeu trivial: combien ça coûte? L’adage est bien connu: la santé n’a pas de prix, c’est pour cela qu’elle est chère, qu’elle nous est chère. En cherchant, comme dans ce projet de 2~ ré-
CMV 5/2003-Dossier tervenir. Mais son rôle ne sera toujours couverture des coûts. Cette disposition celle d’investisseur, de gérant d’hôpi que subsidiaire. doit attiser la négociation partenariale tal et d’autorité de recours en matière Dans le domaine des équipements entre assureurs d’une part et les éta tarifaire. Cette situation concourt à la lourds, le Conseil national a, en re blissements hospitaliers dans leur en paralysie politique des gouverne vanche, opté pour une solution libé semble, qu’ils soient publics ou privés, ments cantonaux. Améliorer cette si rale: leur installation n’est pas liée à d’autre part. A cet égard, santésuisse tuation sera l’un des objectifs de la 3e une autorisation cantonale. Mais sur ce salue le principe selon lequel tous les révision. Mais dans l’intervalle, c’est point, les deux Chambres divergent. assurés, qu’ils soient soignés dans un aux acteurs de démontrer qu’ils sont Planification il y a donc et, de sur établissement public ou privé, reçoi capables de s’engager pour que le sys croît, elle doit se faire à l’échelle in vent la contribution cantonale dévo tème de santé en Suisse demeure de tercantonale aussi. De l’avis des assu lue à tout assuré de base. haute qualité et réponde à une gestion reurs, la planification fixée par la loi Cette étape en appelle une autre. rigoureuse. C’est ainsi que tous les ac sera toutefois compensée par le primat En clair, la transparence des flux fi teurs y auront un avenir. reconnu au financement des presta nanciers par laquelle les cantons doi Yves Seydoux, délégué aux affaires tions et non plus par celui de la vent abandonner leur triple casquette: publiques de santésuisse Deuxième révision de la LAMa1: le glas de la relation médecin-malade? Les débats qui se sont récemment achevés au Conseil national ont mandat de prestations complémen introduit une option plus déterminée en direction des réseaux. taires aux établissements privés afin Ceux-ci sont censés assurer la pratique d’une médecine plus éco d’assurer une capacité de prise en charge suffisante semblent acquis. Il nomique et de qualité qui couvre l’entier de la chaîne thérapeu va en résulter une centralisation in tique, aussi bien sur le plan ambulatoire qu’hospitalier. En contre contestable. L’Etat est conscient de la partie, les médecins membres d’une telle organisation bénéficient pénurie de personnel soignant. Par d’une meilleure sécurité d’emploi puisqu’ils échappent dans une contre, il ne semble pas réaliser celle certaine mesure à la suppression de l’obligation de contracter. qui menace et s’est déjà amorcée du côté des médecins. Elle sera encore ag gravée par l’application des disposi Ce deal est pourtant entaché de generaliser progressivement, elle tions de la loi sur le travail aux assis très sérieuses hypothèques. En parti débouchera inévitablement sur une tants et chefs de cliniques. Les mesures culier, les reseaux doivent assumer médecine fonctionnarisée dont les de centralisation envisagées ne résou une coresponsabilité budgétaire avec limitations auront rapidement fait le dront pas ces problèmes. Le volume les assureurs et enfin se soumettre à tour des chaumières. Ce ne seront pas des prestations continuera à augmen tin contrôle de qualité externe certifié nécessairement les approches les plus ter (vieillissement démographique, (art. 35a al.2). Ces conditions ne sont efficaces, mais essentiellement les plus technologie médicale) avec moins de pas acceptables. Autant le corps mé économiques, qui y seront pratiquées. professionnels pour les assumer. Les dical est disposé à rationaliser la prise Le travail en équipe ajoutera sans tensions sociales dans les établisse en charge et à améliorer la qualité par doute un plus sur le plan de la qua ments et les files d’attente sont pro un travail en équipe reposant sur les lité. Les patients s’en féliciteront sans grammées. cercles de qualité et l’Evidence Based doute, mais leurs attentes ne se limi La majorité du Conseil national a Medicing autant il n’est tout simple tent pas à des solutions à leur pro renoncé au principe de l’autorisation ment pas question qu’il assume des blème médical. Une relation person cantonale systématique en matière mesures diffuses de rationnement dé nelle avec leur médecin traitant reste d’équipements lourds. Le privé a donc cidées par d’autres, en particulier sous de la première importance. Cela prend toujours le champ libre pour garder forme de pression financière assortie du temps et entre en contradiction l’initiative. Elle sera encore encoura dincitations douteuses. Améliorer son avec une conception de la pratique gée par les mesures de ;nanaged care revenu en renonçant à des mesures médicale obnubilée par la producti envisagées (réseaux), les pressions diagnostiques et thérapeutiques qui vité. Y trouveront-ils tout de même économiques, et les contrôles admi pourraient s’avérer coûteuses relève leur compte? Il y a certainement lieu nistratifs de tous ordres. Cette concep d’une éthique pour le moins contes d’en douter. tion industrielle et bureaucratique de table, pour ne pas dire tout simple Le législateur s’en est entièrement la médecine n’a plus rien à voir avec ment immorale. remis aux cantons en matière de pla les valeurs humanistes et la relation L’avenir réservé à ces futurs ré nification et de clause du besoin. médecin-malade auxquelles nous seaux est par conséquent extrême jusqu’à présent, le canton de Vaud s’est sommes légitimement attachés. Même ment aléatoire, Il est peu probable contenté à quelques nuances près de si cette évolution va se faire de ma qu’un groupe de médecins en prenne geler la situation actuelle. Le pro nière assez lente et sans changement l’initiative au vu de ces exigences. Les gramme cantonal de législature 2003- dramatique dans l’immédiat, cet envi assureurs quant à eux auront grand- 2007 envisage d’objectiver la nature ronnement mesquin et tracassier pro peine à y réaliser leurs intérêts. Mais à des besoins par des études corres met aux cliniques et à la pratique pri supposer que la situation se débloque pondantes. Sur le plan hospitalier, la vées de beaux jours devant elles. quand même et que ce type d’organi mise en place de trois hôpitaux de sec L? Yves Guisan, spécialiste FMH sation prenne lentement pied pour se teurs en plus du CHUV et l’octroi d’un en chirurgie conseiller national
CMV 5 2003-Dossier 10 Révision de la LAJV1a1 Nouveau rôle pour les cliniques privées, nouveau rôle pour l’Etat A l’heure où j’écris ces lignes, le Conseil national planche sur la dra pouvoir s’appuyer sur de solides argumentaires en matière de qualité et 2e révision de la LAMaI. Difficile de prévoir exactement l’issue des d’accessibilité des soins pour pouvoir débats, tant les rebondissements ont été nombreux depuis la pu les assumer. blication du message du Conseil fédéral en 2000. Il est un volet L’autre problème qu’il faut prendre de la révision cependant qui n’est plus guère contesté. Il porte en considération, c’est la modification fondamentale du rôle des différents sur la réforme des financements hospitaliers qui aura une inci acteurs qu’implique cette révision. Et dence majeure sur l’avenir des cliniques privées comme sur l’évo l’introduction d’un paradoxe: en lution du rôle de l’Etat. même temps que la marge de ma noeuvre des cantons se réduit en rai son de l’uniformisation des règles de La 2e révision pourrait entrer en vi de prestations. Les tarifs compren financement, le champ de leur inter gueur avec des dispositions transi dront la rémunération des investisse vention s’élargit et englobe les toires au 1~ janvier 2005 déjà, si le ments et seront payes a parts egales cliniques privees dont, selon la LAMaI Conseil national et le Conseil des Etats par les cantons et les assureurs. Ce actuelle, ils ne font que tenir compte. parviennent à éliminer rapidement nouveau modèle de financement met leurs dernières divergences. Pour mé en principe tous les établissements sur Hôpitaux subventionnes moire, la réforme des financements un pied d’égalité et apporte une cliniques privees. hospitaliers prévoit l’extension de la simplification par rapport à la situation contribution des cantons aux séjours actuelle. Il permet d’introduire la meme combat! hospitaliers en cliniques privées, concurrence entre fournisseurs de Les cliniques privées vaudoises — comme c’est le cas depuis longtemps prestations, c’est-à-dire des incitations qui prennent en charge aujourd’hui, à pour la division commune des à la performance. Cela étant posé, la la satisfaction de tous, tin cinquième hôpitaux publics et subventionnés et, réforme des financements engendre des séjours hospitaliers sont d’ores — depuis l’année dernière, pour les un certain nombre de problèmes qu’il et déjà habituées à calibrer leur offre divisions privée et semi-privée de ces convient d’examiner attentivement. et leurs investissements en fonction de mêmes hôpitaux. la demande. Avec la LAMaI révisée, Des millions elles continueront à faire partie in L argent suit le patient supplementaires à la charge tégrante du système de soins mais Cette réforme fondamentale se devront s’efforcer, si elles entendent du canton de Vaud facturer tout ou partie de leurs presta base sur l’adage selon lequel l’ai-gent suit le patient. Ainsi, le régime de sub Le premier problème qu’il faut tions à l’assurance de base, de fournir ventions qui prévaut actuellement sera mentionner, c’est le report de charge des prestations qui ne se distingueront remplacé par une rémunération des des coûts aujourd’hui à charge des as plus uniquement par leur degré de établissements sur la base d’une struc surances complémentaires sur le bud confort, mais aussi par leur caractère ture tarifaire nationale unique qui s’ap get des cantons. Dans le canton de complémentaire et concurrentiel par pliquera aux prestations ou groupes Vaud, ce report est estimé pour un rapport à l’offre des hôpitaux actuel de prestations. A l’instar de TarMed, le montant annuel de 100 à 150 millions lement subventionnés. La question se nouveau système remplacera les 26 de francs. Le coût net de la révision du posera rigoureusement dans les systèmes cantonaux actuels. Le financement des hôpitaux sera cepen mêmes termes pour les hôpitaux ac nombre de points pour une prestation dant moindre, puisque les investis tuellement subventionnés qui devront donnée sera identique sur l’ensemble sements comme l’exploitation seront faire l’apprentissage d’un rôle nouveau du territoire helvétique, alors que la désormais partagés entre cantons et d’acteur économique à part entière, in valeur du point sera négociée dans assureurs- L’impact sur les finances cluant la gestion de leurs investisse chaque canton. Les tarifs seront appli sera néanmoins majeur et impliquera, ments aujourd’hui sous le contrôle de cables dans tous les établissements dans la situation critique des finances lEtat. C’est à partir d’instruments hospitaliers, quel que soit leur statut publiques en général et de celles du comme les DRG (Diagnostic Related juridique actuel —public, privé re canton de Vaud en particulier, des Groups), développés depuis plusieurs connu d’intérêt public ou privé tout décisions politiques visant à réduire années dans le canton de Vaud comme court dès lors qu’ils participent à la — encore les dépenses dans le domaine dans quelques autres cantons pion couverture des besoins. Si tel est le cas, de la santé ou dans d’autres secteurs niers, que les comparaisons pourront pour leurs missions reconnues d’inté d’activité de l’Etat et, au besoin, à aug être faites. Au sens de la LAMaI, la dis rêt public, ils seront inscrits sur la liste menter les impôts dans la proportion tinction entre cliniques privées et hô cantonale des établissements admis à où un point d’impôt égale 15 millions pitaux privés reconnus d’intérêt public facturer à l’assurance obligatoire des de francs. Dans les deux cas, ces dé est donc appelée à disparaître. Il ne soins et mis au bénéfice d’un mandat cisions seront impopulaires et il fau restera plus que deux catégories cl’hô
CMI’ 5 2003-Dossier pitaux: les hôpitaux publics (ou de droit public) et les hôpitaux privés. Ces Message de la Commission de déontologie derniers devront se soumettre à cer taines contraintes pour être admis sur la liste LAMaI, par exemple le contrôle Mon docteur m’a dit... des équipements lourds par l’Etat, l’ac Comme un serpent de mer, la question des relations entre médecins installés et complissement de tâches d’intérêt gé médecins des hôpitaux revient sur le tapis. Le plus souvent, nous sommes in néral comme la formation ou la prise terpellés par des confrères installés qui se plaignent de ce que l’hôpital recon en charge des urgences, ainsi que le voque leurs patients de manière cavalière et itérative, ou que pour de bonnes respect de normes dans le domaine de raisons, l’assistant aurait conseillé au patient de changer de médecin traitant. la qualité, des ressources humaines ou Si les assistants des hôpitaux étaient membres de la SVM, il est bien possible de la comptabilité. qu’ils trouveraient aussi beaucoup de motifs de se plaindre des praticiens ins Il faut voir par ailleurs que, dans tallés... Tout le monde sait que le médecin installé est un incompétent, âpre au l’esprit du Conseil fédéral, la 2e révi gain, qui se décharge sur l’hôpital de toutes les situations chronophages ou sion de la LAMaI n’est qu’un passage compliquées qui -gogent» dans sa salle d’attente. Au même titre, il est de noto obligé vers la 3e révision sur laquelle riété publique que les assistants sont des «apprentis~ arrogants, à peine secs der il publiera son message probablement rière les oreilles, manipulés par des cadres mépi-isants et avides de pouvoir! cette année encore. Celle ci implique Est-ce au patient, malade, inquiet, peut-être angoissé, pas forcément expert dans une modification encore ~lus fonda les i-elations interpersonnelles, de s’adapter à l’ego de ses docteurs? L’adhésion mentale du système c)e soins avec l’in du patient à son traitement, sa confiance en la médecine, donc l’échec ou la troduction du financement moniste où réussite, dépendent aussi de la relation que ses différents médecins auront su les assureurs deviennent les seuls tisser entre eux. ~acheteurs- des prestations, la sup Il peut être alors utile de relire le chapitre V du code de déontologie FMH (té pression probable de l’obligation de léchargeable sur www.svmed.ch ou www.fmh.ch) et plus précisément les ar contracter non seulement dans le do ticles 23, 24, 26 et 29. 11 vaut la peine également de jeter un oeil sur la charte maine ambulatoire mais aussi dans le SSMI pour la collaboration entre hôpital et cabinet médical publiée dans le BMS stationnaire et le développement du 2003 N 84: 528-530 (à votre disposition au secrétariat de la SVM). Il est surtout managed care où les assurés acceptent indispensable d’essayer de se mettre à la place du patient qui, dans la majorité de restreindre leur liberté de choix en des cas, est le témoin privilegié de nos démapages, et de se demander quel ju échange de conditions d’assurance gement il peut bien porter sur notre attitude. N’oublions pas que chaque cri plus avantageuses. Dans la logique tique, surtout si elle n’est pas bien fondée, enlève une part de crédibilité à notre voulue par le Conseil fédéral, c’est seu profession tout entière. lement par l’introduction de ces me sures drastiques que la croissance des dépenses de santé pourra être enfin Information maîtrisée. Qui sommes-nous? De l’Etat gerant a l’Etat garant L’Association vaudoise des médecins concernés par la toxicodépendance Dès lors, la 2e révision et surtout la (AVMCT) aimerait vous proposer régulièrement un aperçu de la médecine de perspective de la Y révision de la LA- l’addiction telle que pratiquée et pensée par les médecins (psychiatres et gé Mal imposent à l’Etat cantonal de pré néralistes), membres de l’AVMCT. Mais tout d’abord, permettez-moi de vous parer sa reconversion du rôle de gé présenter cette association. rant qu’il exerce actuellement vers le L’AVMCT a 8 ans et représente plus de 100 membres. Elle est active dans le rôle de garant qu’il devra assumer à champ des addictions, historiquement celui de la drogue mais, depuis peu, se l’avenir. Ainsi, les cantons devront ac propose d’élargir son champ d’action à l’alcool. quérir les compétences et les outils qui Conformément à ses statuts, l’AVMCT travaille pour que ses membres puissent: leur permettront de garantir l’accessi — se retrouver et partager leurs soucis et difficultés, entre eux et avec des ex bilité, la qualité et l’économicité des perts (ce sont les groupes de formation continue PPMT (programme de per services de santé. Le canton de Vaud fectionnement des médecins en toxicodépendance) qui fonctionnent dans ne saurait envisager seul cette muta chaque région); tion. Les solutions qui doivent être re — se former: à part les groupes PPMT, l’AVMCT a édité un classeur (contenant cherchées pour faire face à l’évolution beaucoup de renseignements utiles dans la conduite d’une prise en charge) de la LAlvial ne pourront être trouvées et participe à la mise sur pied de journées de formation (journées CoRoMA). que dans une collaboration intercan Elle édite également une lettre@VMCT, par e-mail, qui donne 5 6 fois par an tonale accrue, à l’instar de celle qui a des nouvelles fraîches, des suggestions de lectures, des dates de congrès... été mise en place à l’échelle romande — être représentés auprès d’organismes officiels, l’Etat, les assurances, des grou pour appliquer l’ordonnance du Con pements de professionnels oeuvrant dans le même champ, afin d’y faire en seil fédéral sur le gel durant trois ans tendre notre point de vue; de l’ouverture de nouMeaux cabinets — être soulagés d’une part de leurs tracas administratifs et financiers: par exemple, médicaux. A côté de cette nécessaire une récente convention avec une assurance permet aux membres AVMCT collaboration intercantonale, je sou d’être remboursés en tiers-payant. haite pouvoir compter sur un par Nous souhaitons donc nous faire connaître de tous les médecins omnipraticiens tenariat intense et constructif avec ou spécialistes, s’occupant de personnes souffrant de problèmes d’alcool ou de l’ensemble des acteurs du monde de drogue afin que le plus grand nombre d’entre nous puisse béneficier du travail la santé dans le canton, au nombre de l’association. desquels figurent à l’évidence les cli Si vous êtes intéressé(e)s à vous join&e à nous, vous pouvez demander tout niques privées. renseignement au secrétariat de l’AVMCT, me Louis-de-Savoie 21, 1110 Morges Charles-Louis Rochat ou par e-mail: avmct@worldcom.ch. Conseiller d’Etat D’ Patrick Fore4 président de I AVMCT
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