Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine

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Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
Quel avenir pour
 li,u pr        s?

           REVUE DE LA
  SOCIÉTÉ VAUDOISE DE MÉDECINE
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
Triple avantage
                                                                                           ~
                                                                   7c0p50l66

                                                                                                                                              meP~

                                                                                                                                                                      Nouveau!
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 avantageux que l’original                                                                                                                                                 Qualite, efficacité et prix
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                                                                                                                                                                              d’une véritable alternative.
—, Prestations                                              étendues
  4 Plus d’informations sous                                                                                                                                  pha
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Omezol-Mephe’
C: Onteprazolum I: inhibiteur sélectif de la pompe à protons. Confirmées: Omezof-MepIta~ 20140: Ulcère duodénal, ulcère gastrique, oetophagite de reflue (traitement eu long cours égalementi. syndrome de Zotlinger.Ellison,
ulcères peptiques os érosions gastro-duodénales dus aus AiNS. Reflue gastro’oesopltagien symptomatique. Prophylaxie des récidives de i’uicère gaslriqse. Conffrmée: Onlezof-Mephe’ 70: Prophylatie après guérison dune sesspha’
gite de rellux. Posologie: Adultes et adolescents de plus de 12 ans: 1 capsule à 20 ou 4Omg Ispar jour. Ulcère duodénal: Omezol-Meplte5 2Omg lx par jour. Prophylaxie des récidives de ulcère duodénal: 20—4ontg i s per jour.
Ulcéra gastrique, oesophegire de reflux: 20—4Omg le par iour. Prsphytaxie des récidives de l’ulcère gastrique: 20—4Omg I u per iour, Onsezo,.Mephae 50: Pour le prsphylaxie après guérison d’une oesophagite de reflue: lOmg,
jtsquà 20—4Omg 1 s par jour, Cl: Hypersensibilité connue à l’égard de l’oméprazole. Remarques cc précautions: Perte de poids significative, vomissements permanents, dysphagie, hémalémése ou méléns. Chez reniant uniquement
sur indicesion strictement posée. Effets Indésirables: Réactiott cutanées, alopécie, céphalées, fatigue. vefliges. apathie. psratthésies, Insomnies. Troubles gastro-intestinaux, sécheresse buccale, stomatite, anomalies de la formule
sanguine, réactions d’hypersensibilité. Angioadème. montée de la température, constriclion des voies respiratoires, néphrite interstitielle, sssdslion plus abondante. oedèmes périphéri queset dyagueusies, Interactions: Késocona
sole, itraconazole. diazépam et médicaments métabolisés essentiellement par le foie jcytschrome P450 2C19). ctarithrorr’ycine, Estampille’ B. Pour les informations détaillées, consulter le Compendium Suisse des Médicaments.

Vous trouverez d’aulres informstions surOmezol.Mephaeé l’adresse de notre Service Ijitérature: rnedizinschweiz@nlephe.ch

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Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
CMV 5/2003-Ediiorlal

Editorial                                                         Sommaire
Quel avenir pour
                      •   •                         •    —          Editorial
les cliniques privees?
   Depuis les années 80, le terme de «coûts» est plus sou-
vent retrouvé que le mot «patient» dans les textes et les           Dossier
discussions sur le système de santé. Les difficultés d’alors        Cliniques privées.., d’avenir
conduisent aux arrêtés fédéraux urgents:, puis à la mise            La clinique privée,
                                                                    le lieu -normal- de l’activite
en application de la LAMa1 le le? janvier 1996 Un certain           hospitalière
chaos s’installe: contre toute attente (2), les primes d’assu-      1996 n’était
rances maladie de base augmententfortement; les grandes             qu’un avant-goût
assurances privées se retirent discrètement de l’assurance          Cliniqties privees
maladie complémentaire, les restructurations se succèdent,          et assureurs maladie ont
                  •           .   -         .                 .     des interets communs
pour les cliniques przvees et les caisses maladie; quelques           .            .   -

politiciens y laissent aussi des plumes, alors que les méde-        ~~~tnification
cins, tétanisés, se battent pour ou contre le monstre                     ..
                                                                    Deuxieme revision de la
TarMed...                                                           LAMaI: le glas de la relation
   Dans ce climat tendu, les 2e et bientôt 3e révisions de la       médecin malade?
LAMaI suscitent craintes et espoirs. En dehors d’autres me-         Nouveau rô!e pour les
sures, nombreuses etfort discutées, la «réforme des finan-             lqJ~5l~7~es, nouveau
cements hospitaliers prévoit l’extension de la contribution
des cantons aux séjours hospitaliers en cliniques privées».
II s’agit là d’une véritable révolution, pour les cliniques
privées et ceux quiy travaillent defaçonprépondéranta               Chez les délégués
   Les articles que vous lirez dans ce numéro du Courrier           Assemblée du 19 juin 2003
montrent:
-    les peurs de certains médecins privés:, mais encore, et
     c’est assez nouveau, quelques propositions concrètes;
-    la confiance des cliniques privées d’être compétitives
     dans le cadre de l’assurance de base~ pour autant que          Formation
     les conditions de la concurrence soient respectées;

                                                                    Courrier
                                      Prochaines parutions
                                      NO   6/2003
          -       URRJJER             9(délai
                                         octobre  2003
                                              rédactionnel:
                                       29 aout 2003)
                                                                    Calendrier
                                                                    médical vaudois
                                      N° 7/2003

       V      .                       (délai rédactionnel:
                                      6 novembre    2003
                                      26 septembre 2003)
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
0W 512003-Edltorlal
                                                                                                                           2

-   la joie un peu agaçante des assureurs d’augmenter
    leurs pouvoirs sur le système, mais aussi leurs intéres
    santes propositions d’assurance complémentaire «à la
    carte»;
    les gros soucis des pouvoirs publics à trouver des solu
                                                                                       •CÔuRRTER
                                                                                   uuj.
-

    tions acceptables économiquement et politiquement,
    dans un monde tellement complexe...
                                                                                         MEDECIN
   Notre société offre le plus souvent une vision bipolaire:
privé-publiç spécialistes-généralistes, etc. Il est bien sûr
possible de continuer comme cela, mais restant optimiste                                    Revue de la
je venais maintenant de bonnes opportunités de mieux                               Société vaudoise de médecine
 rapprocher les médecins entre eux et d’instaurer enfin une                                    Comité de la SVM
 concertation véritablement constructive avec nos quatre                           D     harles A. Favrod-Coune, president
                                                                                       Dr Charles-Alexandre Steinhiiuslin,
partenaires (assurés-patients, hôpitaux publics et privés,                                       vice-président
                                                                                        Dr Jean-Philippe Grob, secrétaire
 assureurs, pouvoirs publics), ce qui constituerait un origi                                 DrJean.Marc Lambercy
                                                                                               Dr Philippe Munier
 nal «Club des 5», un monde très multipolaire en somme,                                      D’ Bertrand Vuilleumier
 comme il l’est dans la réalité.                                                             Dr Lennart Magnusson

                D’ Georges Buchheim, spécialiste FMH en chirurgie                  Comité de rédaction du CMV
                                                                                           ~ Jacqueline Caillat
                                                                                          DrCharles A. Favrod Coune
                                                                                                D’ Carlos Lima
                                                                                            DrJean Pierre Randin
    «News» (Lettre d’information de la FHV)                                               Dr Patrick Olivier Rosselet
                                                                                          D’ Louis Alphonse Crespo
    Bien que la Société vaudoise de médecine ait ratifié la convention vaudoise             Dr Georges Buchheini
    hospitalière 2003 en date du 24 février 2003, la lettre d’information de la          Photos: Fariba de Francesco
    Fédération des hôpitaux vaudois .News~ du mois de mars avait relevé à tort              et Catherine Borgeaud
    que la signature de la SVM manquait à cette convention. Cette information
    erronée a été particulièrement mal perçue par le corps médical, c’est pour                 Secrétariat général
    quoi la SVM a demandé à la FHV, qui a admis sa méprise, de bien vouloir             P-A. Repond, secretaire general
    apporter un rectificatif par voie de presse, lors de la publication d’un pro             Catherine Borgeaud,
    chain numéro de News~.                                                               secrétariat de rédaction CMV
                                                                                   Société vaudoise de médecine
                                                                                       Route cl’Oron 1, Case postale 76
                                                                                              1010 Lausanne 10
                                                                                              Tél. 0216510505
                 Jeudi de la Vaudoise                                                     CCP Lausanne 10-1500-5
                                                                                              Fax 021 651 05 00
                              25 septembre 2003                                           E mail: secgen@svmed.ch
                                                                                          Internet: www.svmed.ch
                    Auditoire César-Roux, CHU’s~Ç Lausanne
                                                                                              Fondation
                         «La mort à vivre...»                                           pour la garde médicale
                                                                                       5.0.5. Médecin de garde
                                                                                                  -
                                     Organisation:                                  Tél. 021 2137777 (24 heures sur 24)
                    D~ Lazare Benaroyo et Professeur Gérard Waeber                       Abonnements de déviation
                                                                                    et de télécommunications au service
    9h-9 h 25          Thème de la mort et relation médecin malade                 des médecins de la région lausannoise
                       Professeur Patrice Guex
    9 h 25-9 h 50Reconnaissance des valeurs en jeu dans l’approche de la mort       Administration et rédaction
                 Professeur Eric Fuchs                                                            Case postale 76
    9h50-10h 15 Vision historique et anthropologique de la mort                                  1010 Lausanne 10
                 Professeur Vincent Baffas
    10h15-10h45 Pause                                                                      Régie des annonces
                                                                                              Suisse romande:
    10h45-11h10 Approche palliative de la mort à domicile                                 inEDET Publications SA
                 D’~”~ Claudia Mazzoccato                                                  Chemin des Jordils 40
    11h10-11h30 Fin de vie et mort en institution                                   Case postale 74 — 1025 Saint-Sulpice
                 D~’ Lazare Benaroyo et Christophe Bula                                      Tél. 021 695 95 95
    11 h 35-12 h Du rôle du médecin légiste pour vivre le deuil                              Fax 021 695 95 51
                 Professeur Thomas Krompecher
                                                                                                      Réalisation
    Ce cours est soutenu par ta firme MSD.                                                     inEDIT Publications SA
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
CMV 5 2003-Dossier

  Dossier
                               Cliniques privées.., d’avenir
 La survie du système de santé publique passe par le rationnement                         à la révision planifiée de la LAlylal. Ils
 des soins, en raison de l’absence de volonté de trouver un mode                          font savoir qu’ils refusent l’octroi de
                                                                                           subventions aux cliniques privées-
 de financement politiquement correct. UEtat imposant le ration                           dans le cadre du nouveau système de
 nement ne peut se permettre de laisser exister un système privé                          financement des hôpitaux. Il est indé
 concurrentiel, raison pour laquelle il se refuse d’appliquer la loi                      niablement vrai que le Conseil fédéral
 et d’assumer les charges financières qui en découlent. Dans le                           prévoit de ne plus considérer le sys
 même temps, I’Etat cherche à développer le secteur privé des éta                         tème de financement des institutions
                                                                                          mais les cas à traiter. La contribution
 blissements subventionnés.                                                               cantonale ne doit pas profiter à l’hô
                                                                                          pital, mais aux patients assujettis à l’as
                                                                                          surance obligatoire, à condition qu’ils
    La LAMaI, introduite en 1996, com      par un séjour hospitalier et que doi           séjournent et soient traités dans un hô
porte une obligation générale d’assu       vent prendre en charge les caisses             pital répertorié.
rance. Refuser des prestations de cette    maladie, tandis que l’autre moitié est             L’Etat de Vaud, ayant décidé d’ap
assurance sociale de base à des per        endossée par les cantons.                      pliquer le principe du rationnement
sonnes qui y ont droit, simplement             II est curieux de constater combien        aux établissements subventionnés, ne
parce qu’elles disposent en plus d’une     l’autorité cantonale s’emploie, depuis         peut accepter la concurrence d’un ré
assurance complémentaire privée            l’entrée en vigueur de cette loi et la ré      seau de soins privés. Les cliniques se
pour les cas de maladie, est contraire     glementation inéluctable de la prise en        ront donc privées d’avenir, pendant
au droit. De ce fait, la Confédération     charge de ces montants, à vouloir pla          que les établissements subventionnés
a l’obligation de faire appliquer cette    nifier et marginaliser la concurrence          planifient l’augmentation de leurs lits
loi et de régler définitivement la prise   privée. Cette planification sera exécu         privés.
en charge de la part étatique des per      tée par le canton, c’est-à-dire tin des
sonnes disposant d’une assurance           prestataires concernés qui une fois de                    D’ Charles-A. Steinh&.uslin
complémentaire semi-privée ou pri          plus devient juge et partie.                               Chirurgien FA’!!-!; membre
vée. L’assurance de base couvre, en            Les directeurs sanitaires témoi                    du Groupement des médecins
chiffre rond, 50% des coûts générés        gnaient de leurs préoccupations quant                 travaillant en cliniques privées

            Droit des patients ou suppression de l’obligation
                      de contracter, il faut choisir!
  Un nouvel affié
  pour les médecins                                                                                  I
                                                                                                        1(3’
                                                                                                               ~   ~—“—

  Nous saluons la publication                                                                       I                —

  par l’agence sanimédia du                                                          •1

  canton de Vaud d’une bro
  churesur le droit des patients.
  Dans le contexte actuel, on ne
  peut en effet que se féliciter
  de constater que le libre choix
                                                          -   h -

                                                          ~~0I~~
                                                                    - - —
                                                                    —   ~   —I   —
                                                                                                                    n
  dwmédecin, et~plus largement
  des professionnels de la santé,
  figure. au premier ,rang des
  droits fondamentaux des pa
  tients. Point de vue qu?on ne
  peut qùe paitager et- qui, es            -----—n
                                           —   — .__
                                                          — b — - b b~b
                                                          ————n—
  pérons-le, trouvera un écho              -‘—b-b-—,,

  également auprès des Cham                ~h$1fl~
                                                          —b—
                                           b~
  bres fédérales, au besoin en             ——-q--—
  transitant par l’opinion publi           —b———

  que et les votants.
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DES PATRONS INDÉPENDANTS                                                                      -   APPI
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                                                                                                          chIrurgicales, 7j. sur?
                                                                                                        • Bloc opératoire
                                                                                                          (7 salIes d’opérauon)
                                                                                                        • Ser~4ce do sokis intensifs
                                                                                                        • Centre de cartiiologie
                                                                                                          ioterventionnefle
                                                                                                        • Présence dun médecin
                                                                                                          anesthésiste FMH, 24h, sur 24
                                                                                                        • Maternité
                                                 •                                                        (2 salles dacceuchement)
                                             •                                                          • Centre antulatcire
                                                                                                          (2 salles dintervenlion)
                                                                                                        • Contre dondoscoØe
                                                                                                        • Centre durodynamique
                                                                                                        • Centre ophtalmologique
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                                                                                                        • Institut de radio-oncologie
médicale. Il vous offre un équipement médico-techniquede haut                                         ‘r• Institut de radiologie
niveau ainsi que 3 blocs opératoires adaptés à toutes vos inter                                           QR.M. CT-Scanner, radiologie
                                                                                                          digitalisée, mammographie.
ventions de chirurgie générale.                                                                           FMmdaro, échogaph,e, écho
                                                                                                          DopØe~ angiographie intervention
                                                                                                          nelle ninéralomékie et médedne
                                                                                                          nud~are~
                                                                                                        • laboratoires
                                                                                                          (analyses de routine, de cytoniétrie.
                                                                                                          d’atergolog’e. dimmundogie,
                                                                                                          d’oncologie, de nicrobiologie
                                                                                                          dioique et de bioloØe molé
                                                                                                          culaire - seMces d autotrajis
                                                                                                          fusion, de procréation médoele
                                                                                                          ment assistée et d’anckdogie)
                     _____    ________                                                                  • Institut de pttysiothéraØe
                                                                                                        • Conseits en diététique

      CLINIQIJE DE MONTCHOISI
              loch. de5 Allinges CH-iooo Lausarine 19                            ‘L
                                                                                A~na Wlet 30
                                                                                                 Clinique de La Source :~ï~-
                                                                                                     Té, +41 10)21 641 3333   v.w.wJasŒave,dl
Tél. +41(21)6193939e maI ‘nfo@montchoisi.ch www.montchoisi.ch                   CH-1œ4 Laj~wre       Fax .4110)216413366      &éieelesotrcadi

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Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
CMV 5 2003-Dossier

        La clinique privée, le lieu «normal»
                   de l’activité hospitalière
 La clinique privée est le lieu             une logique simple, dans laquelle le               niques privees, c’est rappeler que le
 d’un échange: d’un côté, ceux              patient paie les soins qu’il reçoit: mais         CHUV n’a pas vocation d’être hôpital
 qui reçoivent des soins et les             elles ont été oubliées par les services           de proximite.
                                            de l’Etat.                                            Cette évolution est la conséquence
 paient; de l’autre, ceux qui                                                                 logique d’une nouvelle situation so
 soignent et en tirent leur re                 L’ hospitalisation                             ciale, dans laquelle pauvres et riches
 venu. Cet échange est légi                    n’est plus de l’aide sociale                   ont l’obligation d’être assurés.
 time. Cette légitimité inspire                                                                   Elle pose néanmoins trois condi
                                                La LAMaI a modifié la notion d’in             tions:
 la deuxième révision de la LA-             digence. Toute personne établie en                —   que le financement des soins de
 Mal et dessine la place des cli            Suisse a l’obligation de s’assurer pour               base corresponde à la réalité des
 niques privées dans l’avenir.              les soins de base; indirectement, cha                 coûts;
                                            cun a donc désormais ‘de quoi payer                   que les services de l’Etat conside
                                            les soins qu’il reçoit. Les pouvoirs                  rent les cliniques privees comme
    La clinique privée correspond,          publics déplacent leur aide aux plus                  des partenaires à part entière dans
dans l’esprit de beaucoup de nos            démunis: ils prennent désormais en                    l’offre de soins a la population;
contemporains, à la médecine des            charge les cotisations d’assurance ma                 que les cliniques privées conçoi
riches, qui seraient seuls capables de      ladie. La 2e révision de la LAMaI                     vent leur développement et leurs
payer les soins qu’ils reçoivent. Cette     s’adapte à cette réalité, en prévoyant                collaborations dans cette perspec
notion s’explique par l’histoire. L’ac      que ‘l’argent suit le patient’. La dis                tive nouvelle.
tualité va la transformer.                  tinction entre hôpital public et clinique             Dans le secteur privé comme dans
                                            privée s’efface. Il est donc tout à fait          le secteur public, cela signifie, il est
   A l’origine du CHUE                      raisonnable de prévoir que les cli                vrai, quelques remises en cause des
                                            niques privées comme elles le font                habitudes prises. Mais l’essentiel est, à
   un hopital de chante                                      —

                                            déjà pour les hospitalisations d’un jour          nos yeux, que cette nouvelle concep
     Historiquement, les plus démunis       (HDJ) redeviennent le lieu ‘normal
                                                   —                                          tion va dans le sens des désirs des pa
n’ont acces aux soins qu’en faisant ap      de l’activité hospitalière. Elles facture         tients, dont il n’est jamais interdit de
pel à la charité. A côté de la charité      ront les soins de base au prix conven             tenir compte...
privée, c’est progressivement la col        tionnel et, en complément (on parle                               lYJacques-A ndré Hauiy
lectivité qu assume leur prise en           bien d’assurance ‘complémentaire»),                                        Spécialiste FMH
charge. L’Hôpital de Lausanne l’ac—         les prestations qui dépassent le mini                               oto-rhino-laryngologie
tuel gymnase de la Mercerie        —  est   mum de base. Quant au CHUV, il doit                            et chirurgie cervico-faciale
construit entre 1766 et 1771.11 devient,    se concentrer sur ses activités spéci                                 Médecin responsable
en 1806, Hôpital cantonal’. Pour y          fiques: les soins très pointus qui sor                            de la Clinique La Source
faire admettre son malade, le médecin       tent du cadre normal’ et la formation             *   Histoire de Lausanne-, éd. Payoc Lausanne
doit presenter un acte de pauvreté de       universitaire. Parler de l’avenir des cli-        1982, p. 292.
livré par la Municipalité de la com
mune d’origine du malade et approuvé
par le pasteur C’est dans ce même
                 -
                                                                                         -~             ~ —.N-J_,L ~
esprit que s’ouvre la Policlinique                                         j
médicale de Lausanne. Outre leur
fonction d’accueil des indigents, ces
institutions vont servir de laboratoire
d’application pour les etudiants en
                                                                                              t           ‘3                       Oit’
médecine. D’ou la reputation de
cobayes qu’ont eue longtemps les
                                                                                                                              g
patients de l’Hôpital cantonal.
     Les pouvoirs publics vont progres
sivement augmenter massivement leur                    —     ,.c~.   ~fl
soutien financier à l’Hôpital cantonal.
Ils le font pour s’adapter à une méde                  L~
                                                       —                         ‘   ~             ôI
cine toujours plus coûteuse et pour en
faire un lieu d’excellence universitaire.
Ils sont aussi portés par une idéologie
politique, dans laquelle, pour être res
pectable, l’activité de soins doit être
déficitaire. Ils ont ainsi développé le
CHUV actuel. Quant aux cliniques pri
vées, qui se sont développées dès le                                                                              ‘:‘         1’ ~rt~:j,~
MXC siècle, elles fonctionnent selon                                                                                    ‘‘I
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
CMV    5   2003-Dossier

                                        1996 n’était qu’un avant-goût
 Au cours des dernières années, les cliniques privées se sont ou                                                                             ou non d’une assurance complé
 vertes au grand public. A l’avenir, cette tendance va encore s’ac                                                                           mentaire aux mêmes conditions
                                                                                                                                                              —

                                                                                                                                             que les hôpitaux publics. Elles se
 centuer sous l’effet de la révision de la LAMa1. La faculté d’adapta                                                                        ront donc largement accessibles à
 tion dont les cliniques chirurgicales ont fait preuve depuis 1996                                                           -               l’ensemble de la population et de
 année d’entrée en vigueur de la LAMa1 pour offrir les prestations    -                                                                      vront être prêtes à relever le défi
 d’hospitalisation d’un jour à tous les assurés donne un avant-goût                                                                          de la concurrence, en se distin
 de la mutation à laquelle elles doivent maintenant se préparer                                                                              guant sur le plan de la qualité.
                                                                                                                                        —    Les patients privés bénéficieront
                                                                                                                                             des subventions dont seuls les pa
     Il faut en effet remonter à 1996 pour                    Même si cette évolution de l’hos                                               tients de classe générale profitaient
mieux comprendre l’avenir qui se pré                      pitalisation d’un jour dans l’activité des                                         jusqu’à présent. Les primes de l’as
pare actuellement pour les cliniques.                     cliniques peut paraître spectaculaire, H                                           surance complémentaire devraient
Cette année correspond non seule                          ne faut pas en exagérer l’importance.                                              en conséquence baisser et devenir
ment à l’entrée en vigueur de la LAMaI,                   Mesurée en termes de journées d’hos                                                de nouveau plus accessibles à la
mais cdfncide aussi avec l’introduction                   pitalisation, elle ne compte en effet                                              classe moyenne. L’érosion de la
d’un nouveau type de prise en charge                      que pour 10% de son activité. Sur un                                               clientèle privée devrait être stop
à mi-chemin entre l’hospitalier et l’am                   total de 207 369 journées enregistrées                                             pée et l’assurance complémentaire
bulatoire: l’»hospitalisation d’un jour»,                 en 2002, les journées HDJ, qui par dé                                              redevenir attractive.
plus familièrement appelée HDJ. Ce                        finition ne dépassent pas un jour, ne                                              La contrainte:
nouveau type de prestations est le fruit                  représentent que» 20290 journées                                              —    Les cliniques vont continuer d’of
du progrès extraordinaire des tech                        (dont une partie seulement inclut le                                               frir la palette de leurs prestations,
niques médicales et chirurgicales, qui                    passage de la nuit). L’activité princi                                             comme elles l’ont fait jusqu’à pré
a permis de raccourcir de trois jours la                  pale des cliniques reste centrée sur                                               sent. Toutefois, pour de nouveaux
durée d’hospitalisation moyenne en                        l’hospitalisation et pour être hospita                                             équipements ou de nouvelles mis
clinique en l’espace de dix ans.                          lisé en clinique, il continue d’être                                               sions, elles devront tenir compte
     L’hospitalisation d’un jour a donné                  nécessaire d’avoir une assurance                                                   des impératifs de la planification
l’occasion aux cliniques de devenir plus                  complémentaire, sauf pour quelques                                                 hospitalière cantonale.
accessibles. En effet, du point de vue                    patients privilégiés et certaines caté
de l’assurance, cette catégorie de pres                   gories de patients pour lesquels des                                              Les cliniques ont encore de beaux
tations ne se distingue pas de l’ambu                     accords particuliers ont été conclus                                          jours devant elles à deux conditions:
latoire et peut donc être offerte aussi                   avec les assureurs.                                                           —   Que les conditions d’une concur
aux patients qui ne disposent que de                          Tournons-nous maintenant vers                                                 rence à armes égales soient vérita
l’assurance obligatoire. Ceux-ci ne se                    l’avenir. Un avenir à vrai dire incertain                                         blement créées entre tous les hô
sont pas fait prier et ont été rapidement                 tant qu’on ne connaîtra pas le visage                                             pitaux. Les cliniques sont prêtes à
très nombreux à venir en clinique pour                    définitif de la nouvelle LAMaI. Après                                             relever le défi et à se battre sur le
y subir des interventions ne nécessitant                  bien des retournements de situation,                                              terrain de la qualité, en élargissant
pas plus d’un jour d’hospitalisation.                     la révision de la loi semble être en                                              le cercle de leurs patients à l’en
    Comme on le voit dans le schéma                       bonne voie et devrait aboutir prochai                                             semble de la population.
1, la part des patients ‘d’un jour» a pris                nement. Le nouveau régime qui sera                                            —   Que la planification soit conçue de
une place croissante dans l’activité des                  introduit par la LAMaI va considéra                                               façon ouverte et qu’elle ne dé
cliniques. En 2002, le nombre d’ad                        blement modifier les données des cli                                              bouche pas sur l’attribution de mo
missions en HDJ dépasse même celui                        niques, en leur ouvrant des perspec                                               nopoles d’activités à certains hôpi
des hospitalisations traditionnelles. Ce                  tives, mais en les soumettant aussi à la                                          taux et notamment au CHUV. Cette
succès prouve la faculté des cliniques                    contrainte de la planification.                                                   vision est d’ailleurs conforme à la
à rester compétitives, lorsqu’elles sont                      Les perspectives:                                                             LAMaI, qui vise à créer une concur
mises en concurrence avec les autres                      —   Une fois inscrites sur la liste LAMaI                                         rence entre ‘fournisseurs de pres
hôpitaux. Ainsi, en cinq ans, la part                         (à quelques exceptions près, elles                                            tations’, donc entre hôpitaux.
des cliniques dans ce type d’activité                         le resteront certainement toutes),                                                                Jean-Marc Bovy
n’a cessé de croître pour atteindre 45                        les cliniques pourront accueillir                                             Sec ita ire général de I Association
en 2001 (voir schéma 2).                                      tous les patients qu’ils disposent—                                                 vaudoise des cliniques privees

            PATIENTS HDJ 2001                                             ÉVOLUTION DES PATIENTS HOSPITALISÉS DE 1991                                                       À 2002
 Hôpital zone                                 Cliniques                              E                                 E          §         ~                         E
  et régional                                                                        z                     t                      u                               t
                                                              40X0
                                                              35 CX
                                        45%                   30 CX                                                                                               E
                                                              25X0                                                                                                     t     t     t
                                                              20X0                                                                           t
                                                              15X0                                                                                                           —

                                                              ‘~:o :~     ~--   -=          =          o          o          o          o
                                                                                                                                             —

                                                                                                                                                   o
                                                                                                                                                                  —

                                                                            1991     1992       1993       1994       1995       1996       1997       1998   1999    2X0   2X1   2X2
                Hôpital unIversitaire                                                                  Patients hospitalisés                • Dont HDJ
                      Schéma 1                                                                                               Schéma 2
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
CMV 5 2003-DossIer

            Cliniques privées et assureurs
        maladie ont des intérêts communs
 Le fait est indéniable. La pro             l’assuré toute une gamme de presta          que la Suisse n’a pris que très par
 portion de la population                   tions parmi lesquelles il pourra choi       tiellement le virage ambulatoire.
 suisse qui bénéficie d’une as              sir en fonction de ses priorités et des     Beaucoup d’interventions qui se font
                                            moyens qu’il veut engager. Car l’aug        aujourd’hui en hospitalisation pour
 surance maladie complémen                  mentation des parts de marché de l’as       raient se faire en ambulatoire, en tout
 taire est en baisse constante              surance complémentaire dépend aussi         cas en semi-hospitalisation. Rien n’ex
 depuis plusieurs années. Cet               d’une diversification de l’offre, capable   dut que des structures semi-station
 te proportion est aujourd’hui              de mieux répondre aux attentes des          naires, plus légères que les cliniques
                                            différentes catégories de patients.         actuelles, voient prochainement le jour
 inférieure à 2O0o. Cela n’em                                                           en s’adaptant rapidement à l’évolution
 pêche pas les cliniques pri                                                            des techniques opératoires et à la de
                                                 Di namisme concurrentiel
 vées non seulement d’avoir un                                                          mande des patients. Quoi qu’il en soit,
 avenir, mais aussi de disposer                  Les médecins jouent tin rôle im        un effort de restructuration est néces
                                            portant dans l’attractivité des cliniques   saire. Il n’est au demeurant guère sur
 d’un potentiel de développe                privées puisque c’est là, et non en hô      prenant qu’une activité «privée’ doive
 ment important.                            pital public, que se déroule l’essentiel    suivre au plus près l’évolution du mar
                                            de la pratique privée de la chirurgie.      ché, en répondant au meilleur coût
                                            La compétence et la réputation des          aux besoins et aux attentes des pa
    Choisir son medecin et bénéficier       specialistes sont determinantes dans        tients. Les changements survenus dans
d’un certain confort lors d’une hospita     l’orientation des patients privés vers      notre système de santé au cours de la
lisation restent en effet des atouts non    les infrastructures mises à disposition     dernière décennie, et ceux qui nous
négligeables de l’assurance comple          par les cliniques.                          attendent avec la deuxième révision
mentaire. A la condition, bien sûr, que         La souplesse, la flexibilité des in     de la LAMaI, sont là, si c’était néces
ce type de prestations s’adapte correc      frastructures deviendra par ailleurs un     saire, pour nous le rappeler.
tement à l’évolution du marché, notam       facteur croissant de concurrence à                              Miche! Reichenbach
ment sous l’angle du rapport qualite        l’avenir. Il est de notoriété publique                           Directeur Cosama
prix. C’est dans cette perspective que le
destin des cliniques privées et des assu
reurs maladie est etroitement lie.
    La population qui bénéficie d’une
assurance complementaire d’hospita
lisation constitue la clientele type
d’une clinique privee. L’avenir des cli
niques privées passe donc par l’exis
tence d’un produit d’assurance com
plémentaire accessible au plus grand
nombre, c’est a dire a un prix raison
nable. On n’atteindra pas cet objectif
                                                                                                es
si la prime de base continue d’aug
menter à un rythme aussi accéléré que
ces dernières années, ce qui pousse
un nombre croissant de patients à re
noncer à l’assurance complémentaire.
On n’y parviendra pas davantage si le
rapport entre le coût de l’assurance
complémentaire et les prestations par
ticulières qu’elle offre n’est pas plus
transparent qu’aujourd’hui.
                                                                                                    I                   b
    Le but commun des cliniques et des
assureurs en découle naturellement, Il
s’agit de définir clairer~ent le coût lié
à chaque plus-value offerte par l’assu
rance complémentaire: choix du mé
decin, thérapies adaptées, soins per
sonnalisés, confort d’hôtellerie, etc. La
valorisation la plus précise possible de
                                                                                                        Il-’
chacun de ces éléments permettra,
premièrement, d’éviter que les primes
de l’assurance complémentaire n’at
teignent, elles aussi, des sommets pro                                                                         o
                                               I1~   ~CØ            E       RAIS           s
hibitifs, et, deuxièmement, d’offrir à
Quel avenir pour li,u pr s? - Société Vaudoise de Médecine
CMV 5/2003-Dossier

                                           Cliniques privées:
                                 entre liberté et planification
       La 2e révision de la LAMaI, et la 3e     vision de la LAMaI, à maîtriser les coûts,         Dans la LAMaI en instance de révi
  qui suivra immédiatement après, sans          nous berçons-nous alors d’illusions?          sion, les articles 35 et suivants règlent
  doute, sont et seront bel et bien le              Notre responsabilité consiste à dire      les conditions d’admission des four
  coeur de nombreux enjeux. Non pas             que la hausse des coûts de la santé           nisseurs de prestations. Dans l’article
  que les décisions y soient spectacu           n’est pas une fatalité. Leur niveau est       39, il y est question des établissements
  laires mais, au-delà des incertitudes in      aussi l’expression d’une société déve         hospitaliers:
  hérentes à tout projet de ce degré de         loppée et correspond peu ou prou au                -   les établissements sont admis à
  sensibilité, il y a l’amorce de quelques      niveau du revenu par tête que nous           fournir des prestations, s’ils
  virages. Les dispositions relatives au        partageons au plus haut de l’échelle              lettre d: correspondent à la plani
  domaine hospitalier et qui touchent           avec les Etats- nis.                         fication établie par un canton ou
  très directement les cliniques privées            Notre responsabilité, c’est aussi de      conjointement par plusieurs cantons
  en font partie. Les assureurs maladie         constater qu’une forte proportion des         afin de couvrir les besoins en soins bos
 ont toujours souhaité qu’une concur            principaux intéressés, les patients as       pitalierç
  rence contrôlée ou aménagée gou              surés, tirent la langue, oubliant parfois         lettre e:figurent sur la liste canto
 verne la LAMaI. En décidant de mettre         ce que leur prime d’assurance maladie          nale fixant les catégories d’hôpitau.x
 sur un même pied les hôpitaux publics         leur permet d’acquerir en cas de né               lettre f dans le domaine de la iné
 et les établissements privés, le législa      cessité.                                      decine de pointe les cantons sont te
 teur répond positivement à cette                   Notre responsabilite, c’est donc de       nus de presenter une planUication
 demarche. Et -contrôlee» signifie, en         faire en sorte que cette perception           commune de la médecine hautement
 l’occurrence, que les cliniques privées       change. Et cette perception changera          spécialisée, Si les cantons n ‘effectuent
 soient, elles aussi, intégrées dans le        le jour où les patients seront convain        pas à temps cette tâche, le conseilfé
 système de planification hospitalière.        cus que leur prime d’assurance cor            déral établit la plan(fication.
 Face au suréquipement hospitalier qui         respond à un coût et que ce coût, les             Par contre, si le canton traîne les
 caractérise la Suisse, cette contrainte       acteurs concernés font tout pour qu’il        pieds dans le domaine de la médecine
 nous paraît incontournable.                   soit raisonnable. Et là nous n’évitons        de pointe, la Confédération peut in-
      Planification, il est vrai que le mot    pas l’équation: la bonne prestation au
 est une blessure pour tout esprit d’ins       juste prix. Cela implique des change
 piration libérale. Il fait référence à la     ments d’attitude dans tous les secteurs,
 coercition, à la domination réglemen          sur toute la chaîne de la santé, forte
 taire, à l’étatisme, à la paralysie des ini   de ses 350 000 acteurs. D’où, entre
 tiatives.
      Et pourtant, soyons lucides, il
                                               autres, une planification hospitaliere
                                               plus ferme et
                                                                                                       I   QUtLQG’u/V
                                                                                                                                 .1
                                                                                                                              4P’7:
 n’existe aucun corps de métier, aucun         rigoureuse.      ~        “ I        -

secteur économique dont les acteurs                                                                        t,
 ne réclament pas quelque protection
de la part de l’Etat. La concurrence doit
exister, d’accord, mais surtout pour les
autres. Si tel n’était pas le cas, la Com
mission de la concurrence, autorité de
surveillance en la matière, serait inutile;
or on en renforce les compétences.
      Dans le domaine de la santé, qui
fait appel, en plus des aspects tech
nologiques et scientifiques, voire in
dustriels, à des émotions très
personnelles, à des valeurs de
solidarité et d’équité, les garde-
fous et les encadrements de
toutes sortes seront toujours
un sujet de débat. Mais quels
que soient la dimen
sion, l’impact moral,
les compétences éthiques des
acteurs, il y a au bout du compte
cet enjeu trivial: combien ça
coûte? L’adage est bien connu:
la santé n’a pas de prix, c’est
pour cela qu’elle est chère,
qu’elle nous est chère.
      En cherchant, comme
dans ce projet de 2~ ré-
CMV 5/2003-Dossier

tervenir. Mais son rôle ne sera toujours    couverture des coûts. Cette disposition      celle d’investisseur, de gérant d’hôpi
que subsidiaire.                            doit attiser la négociation partenariale     tal et d’autorité de recours en matière
    Dans le domaine des équipements         entre assureurs d’une part et les éta        tarifaire. Cette situation concourt à la
lourds, le Conseil national a, en re        blissements hospitaliers dans leur en        paralysie politique des gouverne
vanche, opté pour une solution libé         semble, qu’ils soient publics ou privés,     ments cantonaux. Améliorer cette si
rale: leur installation n’est pas liée à    d’autre part. A cet égard, santésuisse       tuation sera l’un des objectifs de la 3e
une autorisation cantonale. Mais sur ce     salue le principe selon lequel tous les      révision. Mais dans l’intervalle, c’est
point, les deux Chambres divergent.         assurés, qu’ils soient soignés dans un       aux acteurs de démontrer qu’ils sont
    Planification il y a donc et, de sur    établissement public ou privé, reçoi         capables de s’engager pour que le sys
croît, elle doit se faire à l’échelle in    vent la contribution cantonale dévo          tème de santé en Suisse demeure de
tercantonale aussi. De l’avis des assu      lue à tout assuré de base.                   haute qualité et réponde à une gestion
reurs, la planification fixée par la loi        Cette étape en appelle une autre.        rigoureuse. C’est ainsi que tous les ac
sera toutefois compensée par le primat      En clair, la transparence des flux fi        teurs y auront un avenir.
reconnu au financement des presta           nanciers par laquelle les cantons doi            Yves Seydoux, délégué aux affaires
tions et non plus par celui de la           vent abandonner leur triple casquette:                      publiques de santésuisse

            Deuxième révision de la LAMa1:
     le glas de la relation médecin-malade?
 Les débats qui se sont récemment achevés au Conseil national ont                         mandat de prestations complémen
 introduit une option plus déterminée en direction des réseaux.                           taires aux établissements privés afin
 Ceux-ci sont censés assurer la pratique d’une médecine plus éco                          d’assurer une capacité de prise en
                                                                                          charge suffisante semblent acquis. Il
 nomique et de qualité qui couvre l’entier de la chaîne thérapeu                          va en résulter une centralisation in
 tique, aussi bien sur le plan ambulatoire qu’hospitalier. En contre                      contestable. L’Etat est conscient de la
 partie, les médecins membres d’une telle organisation bénéficient                        pénurie de personnel soignant. Par
 d’une meilleure sécurité d’emploi puisqu’ils échappent dans une                          contre, il ne semble pas réaliser celle
 certaine mesure à la suppression de l’obligation de contracter.                          qui menace et s’est déjà amorcée du
                                                                                          côté des médecins. Elle sera encore ag
                                                                                         gravée par l’application des disposi
     Ce deal est pourtant entaché de         generaliser progressivement, elle            tions de la loi sur le travail aux assis
très sérieuses hypothèques. En parti         débouchera inévitablement sur une           tants et chefs de cliniques. Les mesures
culier, les reseaux doivent assumer          médecine fonctionnarisée dont les           de centralisation envisagées ne résou
une coresponsabilité budgétaire avec         limitations auront rapidement fait le       dront pas ces problèmes. Le volume
les assureurs et enfin se soumettre à        tour des chaumières. Ce ne seront pas       des prestations continuera à augmen
tin contrôle de qualité externe certifié     nécessairement les approches les plus       ter (vieillissement démographique,
(art. 35a al.2). Ces conditions ne sont      efficaces, mais essentiellement les plus    technologie médicale) avec moins de
pas acceptables. Autant le corps mé          économiques, qui y seront pratiquées.       professionnels pour les assumer. Les
dical est disposé à rationaliser la prise    Le travail en équipe ajoutera sans          tensions sociales dans les établisse
en charge et à améliorer la qualité par      doute un plus sur le plan de la qua         ments et les files d’attente sont pro
un travail en équipe reposant sur les        lité. Les patients s’en féliciteront sans   grammées.
cercles de qualité et l’Evidence Based       doute, mais leurs attentes ne se limi            La majorité du Conseil national a
Medicing autant il n’est tout simple         tent pas à des solutions à leur pro         renoncé au principe de l’autorisation
ment pas question qu’il assume des           blème médical. Une relation person          cantonale systématique en matière
mesures diffuses de rationnement dé          nelle avec leur médecin traitant reste      d’équipements lourds. Le privé a donc
cidées par d’autres, en particulier sous     de la première importance. Cela prend       toujours le champ libre pour garder
forme de pression financière assortie        du temps et entre en contradiction          l’initiative. Elle sera encore encoura
dincitations douteuses. Améliorer son        avec une conception de la pratique          gée par les mesures de ;nanaged care
revenu en renonçant à des mesures            médicale obnubilée par la producti          envisagées (réseaux), les pressions
diagnostiques et thérapeutiques qui          vité. Y trouveront-ils tout de même         économiques, et les contrôles admi
pourraient s’avérer coûteuses relève         leur compte? Il y a certainement lieu       nistratifs de tous ordres. Cette concep
d’une éthique pour le moins contes          d’en douter.                                 tion industrielle et bureaucratique de
table, pour ne pas dire tout simple               Le législateur s’en est entièrement    la médecine n’a plus rien à voir avec
ment immorale.                               remis aux cantons en matière de pla         les valeurs humanistes et la relation
     L’avenir réservé à ces futurs ré        nification et de clause du besoin.          médecin-malade auxquelles nous
seaux est par conséquent extrême            jusqu’à présent, le canton de Vaud s’est     sommes légitimement attachés. Même
ment aléatoire, Il est peu probable         contenté à quelques nuances près de          si cette évolution va se faire de ma
qu’un groupe de médecins en prenne          geler la situation actuelle. Le pro          nière assez lente et sans changement
l’initiative au vu de ces exigences. Les    gramme cantonal de législature 2003-         dramatique dans l’immédiat, cet envi
assureurs quant à eux auront grand-         2007 envisage d’objectiver la nature         ronnement mesquin et tracassier pro
peine à y réaliser leurs intérêts. Mais à   des besoins par des études corres            met aux cliniques et à la pratique pri
supposer que la situation se débloque       pondantes. Sur le plan hospitalier, la       vées de beaux jours devant elles.
quand même et que ce type d’organi          mise en place de trois hôpitaux de sec               L? Yves Guisan, spécialiste FMH
sation prenne lentement pied pour se        teurs en plus du CHUV et l’octroi d’un              en chirurgie conseiller national
CMV 5 2003-Dossier
                                                                                                                               10

                                                                                      Révision de la LAJV1a1

                Nouveau rôle pour les cliniques
               privées, nouveau rôle pour l’Etat
 A l’heure où j’écris ces lignes, le Conseil national planche sur la                       dra pouvoir s’appuyer sur de solides
                                                                                           argumentaires en matière de qualité et
 2e révision de la LAMaI. Difficile de prévoir exactement l’issue des                      d’accessibilité des soins pour pouvoir
 débats, tant les rebondissements ont été nombreux depuis la pu                            les assumer.
 blication du message du Conseil fédéral en 2000. Il est un volet                               L’autre problème qu’il faut prendre
 de la révision cependant qui n’est plus guère contesté. Il porte                          en considération, c’est la modification
                                                                                           fondamentale du rôle des différents
 sur la réforme des financements hospitaliers qui aura une inci                            acteurs qu’implique cette révision. Et
 dence majeure sur l’avenir des cliniques privées comme sur l’évo                          l’introduction d’un paradoxe: en
 lution du rôle de l’Etat.                                                                 même temps que la marge de ma
                                                                                           noeuvre des cantons se réduit en rai
                                                                                           son de l’uniformisation des règles de
    La 2e révision pourrait entrer en vi       de prestations. Les tarifs compren          financement, le champ de leur inter
gueur avec des dispositions transi             dront la rémunération des investisse        vention s’élargit et englobe les
toires au 1~ janvier 2005 déjà, si le          ments et seront payes a parts egales        cliniques privees dont, selon la LAMaI
Conseil national et le Conseil des Etats       par les cantons et les assureurs. Ce        actuelle, ils ne font que tenir compte.
parviennent à éliminer rapidement              nouveau modèle de financement met
leurs dernières divergences. Pour mé           en principe tous les établissements sur         Hôpitaux subventionnes
moire, la réforme des financements             un pied d’égalité et apporte une                cliniques privees.
hospitaliers prévoit l’extension de la         simplification par rapport à la situation
contribution des cantons aux séjours           actuelle. Il permet d’introduire la             meme combat!
hospitaliers en cliniques privées,             concurrence entre fournisseurs de               Les cliniques privées vaudoises   —

comme c’est le cas depuis longtemps            prestations, c’est-à-dire des incitations   qui prennent en charge aujourd’hui, à
pour la division commune des                   à la performance. Cela étant posé, la       la satisfaction de tous, tin cinquième
hôpitaux publics et subventionnés et,          réforme des financements engendre           des séjours hospitaliers sont d’ores
                                                                                                                    —

depuis l’année dernière, pour les              un certain nombre de problèmes qu’il        et déjà habituées à calibrer leur offre
divisions privée et semi-privée de ces         convient d’examiner attentivement.          et leurs investissements en fonction de
mêmes hôpitaux.                                                                            la demande. Avec la LAMaI révisée,
                                                   Des millions                            elles continueront à faire partie in
    L argent suit le patient                       supplementaires à la charge             tégrante du système de soins mais
    Cette réforme fondamentale se                                                          devront s’efforcer, si elles entendent
                                                   du canton de Vaud                       facturer tout ou partie de leurs presta
base sur l’adage selon lequel l’ai-gent
suit le patient. Ainsi, le régime de sub           Le premier problème qu’il faut          tions à l’assurance de base, de fournir
ventions qui prévaut actuellement sera         mentionner, c’est le report de charge       des prestations qui ne se distingueront
remplacé par une rémunération des              des coûts aujourd’hui à charge des as       plus uniquement par leur degré de
établissements sur la base d’une struc         surances complémentaires sur le bud         confort, mais aussi par leur caractère
ture tarifaire nationale unique qui s’ap       get des cantons. Dans le canton de          complémentaire et concurrentiel par
pliquera aux prestations ou groupes            Vaud, ce report est estimé pour un          rapport à l’offre des hôpitaux actuel
de prestations. A l’instar de TarMed, le       montant annuel de 100 à 150 millions        lement subventionnés. La question se
nouveau système remplacera les 26              de francs. Le coût net de la révision du    posera rigoureusement dans les
systèmes cantonaux actuels. Le                 financement des hôpitaux sera cepen         mêmes termes pour les hôpitaux ac
nombre de points pour une prestation           dant moindre, puisque les investis          tuellement subventionnés qui devront
donnée sera identique sur l’ensemble           sements comme l’exploitation seront         faire l’apprentissage d’un rôle nouveau
du territoire helvétique, alors que la         désormais partagés entre cantons et         d’acteur économique à part entière, in
valeur du point sera négociée dans             assureurs- L’impact sur les finances        cluant la gestion de leurs investisse
chaque canton. Les tarifs seront appli         sera néanmoins majeur et impliquera,        ments aujourd’hui sous le contrôle de
cables dans tous les établissements            dans la situation critique des finances     lEtat. C’est à partir d’instruments
hospitaliers, quel que soit leur statut        publiques en général et de celles du        comme les DRG (Diagnostic Related
juridique actuel       —public, privé re       canton de Vaud en particulier, des          Groups), développés depuis plusieurs
connu d’intérêt public ou privé tout           décisions politiques visant à réduire       années dans le canton de Vaud comme
court dès lors qu’ils participent à la
      —                                        encore les dépenses dans le domaine         dans quelques autres cantons pion
couverture des besoins. Si tel est le cas,     de la santé ou dans d’autres secteurs       niers, que les comparaisons pourront
pour leurs missions reconnues d’inté           d’activité de l’Etat et, au besoin, à aug   être faites. Au sens de la LAMaI, la dis
rêt public, ils seront inscrits sur la liste   menter les impôts dans la proportion        tinction entre cliniques privées et hô
cantonale des établissements admis à           où un point d’impôt égale 15 millions       pitaux privés reconnus d’intérêt public
facturer à l’assurance obligatoire des         de francs. Dans les deux cas, ces dé        est donc appelée à disparaître. Il ne
soins et mis au bénéfice d’un mandat           cisions seront impopulaires et il fau       restera plus que deux catégories cl’hô
CMI’ 5 2003-Dossier

pitaux: les hôpitaux publics (ou de
droit public) et les hôpitaux privés. Ces    Message de la Commission de déontologie
derniers devront se soumettre à cer
taines contraintes pour être admis sur
la liste LAMaI, par exemple le contrôle
                                             Mon docteur m’a dit...
des équipements lourds par l’Etat, l’ac      Comme un serpent de mer, la question des relations entre médecins installés et
complissement de tâches d’intérêt gé         médecins des hôpitaux revient sur le tapis. Le plus souvent, nous sommes in
néral comme la formation ou la prise         terpellés par des confrères installés qui se plaignent de ce que l’hôpital recon
en charge des urgences, ainsi que le         voque leurs patients de manière cavalière et itérative, ou que pour de bonnes
respect de normes dans le domaine de         raisons, l’assistant aurait conseillé au patient de changer de médecin traitant.
la qualité, des ressources humaines ou       Si les assistants des hôpitaux étaient membres de la SVM, il est bien possible
de la comptabilité.                          qu’ils trouveraient aussi beaucoup de motifs de se plaindre des praticiens ins
     Il faut voir par ailleurs que, dans     tallés... Tout le monde sait que le médecin installé est un incompétent, âpre au
l’esprit du Conseil fédéral, la 2e révi      gain, qui se décharge sur l’hôpital de toutes les situations chronophages ou
sion de la LAMaI n’est qu’un passage         compliquées qui -gogent» dans sa salle d’attente. Au même titre, il est de noto
obligé vers la 3e révision sur laquelle      riété publique que les assistants sont des «apprentis~ arrogants, à peine secs der
il publiera son message probablement         rière les oreilles, manipulés par des cadres mépi-isants et avides de pouvoir!
cette année encore. Celle ci implique        Est-ce au patient, malade, inquiet, peut-être angoissé, pas forcément expert dans
une modification encore ~lus fonda           les i-elations interpersonnelles, de s’adapter à l’ego de ses docteurs? L’adhésion
mentale du système c)e soins avec l’in       du patient à son traitement, sa confiance en la médecine, donc l’échec ou la
troduction du financement moniste où         réussite, dépendent aussi de la relation que ses différents médecins auront su
les assureurs deviennent les seuls           tisser entre eux.
~acheteurs- des prestations, la sup          Il peut être alors utile de relire le chapitre V du code de déontologie FMH (té
pression probable de l’obligation de         léchargeable sur www.svmed.ch ou www.fmh.ch) et plus précisément les ar
contracter non seulement dans le do          ticles 23, 24, 26 et 29. 11 vaut la peine également de jeter un oeil sur la charte
maine ambulatoire mais aussi dans le         SSMI pour la collaboration entre hôpital et cabinet médical publiée dans le BMS
stationnaire et le développement du          2003 N 84: 528-530 (à votre disposition au secrétariat de la SVM). Il est surtout
managed care où les assurés acceptent        indispensable d’essayer de se mettre à la place du patient qui, dans la majorité
de restreindre leur liberté de choix en      des cas, est le témoin privilegié de nos démapages, et de se demander quel ju
échange de conditions d’assurance            gement il peut bien porter sur notre attitude. N’oublions pas que chaque cri
plus avantageuses. Dans la logique           tique, surtout si elle n’est pas bien fondée, enlève une part de crédibilité à notre
voulue par le Conseil fédéral, c’est seu     profession tout entière.
lement par l’introduction de ces me
sures drastiques que la croissance des
dépenses de santé pourra être enfin                                        Information
maîtrisée.
                                             Qui sommes-nous?
    De l’Etat gerant a l’Etat garant         L’Association vaudoise des médecins concernés par la toxicodépendance
    Dès lors, la 2e révision et surtout la   (AVMCT) aimerait vous proposer régulièrement un aperçu de la médecine de
perspective de la Y révision de la LA-       l’addiction telle que pratiquée et pensée par les médecins (psychiatres et gé
Mal imposent à l’Etat cantonal de pré        néralistes), membres de l’AVMCT. Mais tout d’abord, permettez-moi de vous
parer sa reconversion du rôle de gé          présenter cette association.
rant qu’il exerce actuellement vers le       L’AVMCT a 8 ans et représente plus de 100 membres. Elle est active dans le
rôle de garant qu’il devra assumer à         champ des addictions, historiquement celui de la drogue mais, depuis peu, se
l’avenir. Ainsi, les cantons devront ac      propose d’élargir son champ d’action à l’alcool.
quérir les compétences et les outils qui     Conformément à ses statuts, l’AVMCT travaille pour que ses membres puissent:
leur permettront de garantir l’accessi       —  se retrouver et partager leurs soucis et difficultés, entre eux et avec des ex
bilité, la qualité et l’économicité des         perts (ce sont les groupes de formation continue PPMT (programme de per
services de santé. Le canton de Vaud            fectionnement des médecins en toxicodépendance) qui fonctionnent dans
ne saurait envisager seul cette muta            chaque région);
tion. Les solutions qui doivent être re      —  se former: à part les groupes PPMT, l’AVMCT a édité un classeur (contenant
cherchées pour faire face à l’évolution         beaucoup de renseignements utiles dans la conduite d’une prise en charge)
de la LAlvial ne pourront être trouvées         et participe à la mise sur pied de journées de formation (journées CoRoMA).
que dans une collaboration intercan             Elle édite également une lettre@VMCT, par e-mail, qui donne 5 6 fois par an
tonale accrue, à l’instar de celle qui a        des nouvelles fraîches, des suggestions de lectures, des dates de congrès...
été mise en place à l’échelle romande        —  être représentés auprès d’organismes officiels, l’Etat, les assurances, des grou
pour appliquer l’ordonnance du Con              pements de professionnels oeuvrant dans le même champ, afin d’y faire en
seil fédéral sur le gel durant trois ans        tendre notre point de vue;
de l’ouverture de nouMeaux cabinets          —  être soulagés d’une part de leurs tracas administratifs et financiers: par exemple,
médicaux. A côté de cette nécessaire            une récente convention avec une assurance permet aux membres AVMCT
collaboration intercantonale, je sou            d’être remboursés en tiers-payant.
haite pouvoir compter sur un par             Nous souhaitons donc nous faire connaître de tous les médecins omnipraticiens
tenariat intense et constructif avec         ou spécialistes, s’occupant de personnes souffrant de problèmes d’alcool ou de
l’ensemble des acteurs du monde de           drogue afin que le plus grand nombre d’entre nous puisse béneficier du travail
la santé dans le canton, au nombre           de l’association.
desquels figurent à l’évidence les cli       Si vous êtes intéressé(e)s à vous join&e à nous, vous pouvez demander tout
niques privées.                              renseignement au secrétariat de l’AVMCT, me Louis-de-Savoie 21, 1110 Morges
                    Charles-Louis Rochat     ou par e-mail: avmct@worldcom.ch.
                         Conseiller d’Etat                                                D’ Patrick Fore4 président de I AVMCT
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