SÉNÉGAL JAMAÏQUE - CBL-ACP
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SÉNÉGAL JAMAÏQUE BELGIUM I LUXEMBOURG I AFRICA I CARIBBEAN I PACIFIC Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture I Belgique, Luxembourg, Afrique, Caraïbes, Pacifique Kamer van Koophandel, Nijverheid en Landbouw I België, Luxemburg, Afrika, Caraiben, Pacific Chamber of Commerce, Industry and Agriculture I Belgium, Luxembourg, Africa, Caribbean, Pacific 55e année I Trimestriel I Janvier, Février, Mars 2020
La Volvo XC60 vous protège, vous et tous ceux qui vous entourent. Parfois, c’est ce qui n’arrive pas qui compte le plus. En cas de situation dangereuse, la Volvo XC60 intervient automatiquement grâce au système de série City Safety avec freinage automatique. 1,8 – 7,8 L/100KM I 42 – 181 G CO2/KM (NEDC 2.0) 2,3 – 10,1 L/100KM I 53 – 229 G CO2/KM (WLTP) Visuel présenté à titre d’illustration. Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volvocars.be. ACB WOLUWE ZAVENTEM ACB OVERIJSE ACB LOUIS BRUSSELS Chée de Louvain 430 Brusselsesteenweg 343 Chée de Louvain 381 - 383 1930 Zaventem 3090 Overijse Bruxelles 1030 Brussels Tel : 02 712 60 70 Tel : 02 686 06 40 Tel : 02 743 81 81 WWW.ACBRUSSELS.BE
CHAMBRE DE COMMERCE, D’INDUSTRIE Janvier, Février, Mars 2020 ET D’AGRICULTURE ASBL KAMER VAN KOOPHANDEL, NIJVERHEID EN LANDBOUW VZW CHAMBER OF COMMERCE, INDUSTRY AND AGRICULTURE NPO SECRETARIAT Rue Montoyerstraat 24 B5 1000 Brussels T +32 2 512 99 50 info@cbl-acp.be SOMMAIRE www.cbl-acp.be ADVISORS Henri CHALON, Paul FRIX, Jacques NYSSEN, Solange PITROIPA, Jorge SANTOS EDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 MANAGING DIRECTOR FOCUS SENEGAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Jacques EVRARD FOCUS JAMAIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 EXECUTIVE MANAGER Corine COURBET TOURISM DIVISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 MANAGER LEGAL DIVISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Didier VERHELST DEPUTY MANAGER Jennifer LEFEBURE CBL-ACP RESPONSIBLE OF THE MAGAZINE Michael STENGER EVENTS ET ACTIVITÉS DE LA CBL-ACP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Avenue Huart Hamoir 48 1030 Brussels CBL-ACP : FINANCIAL DIVISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 T +32 2 242 05 10 michael.stenger@idealogy.be www.idealogy.be CBL-ACP : STAFF & MEMBERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 CBL-ACP : NEW MEMBERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 CHIEF EDITOR Thibault CHARPENTIER SALES & ADVERTISEMENTS Nada NEBBOU GRAPHIC DESIGN Céline BACHO Louise RIQUIER VIP MEMBERS COVER BY Nora MRINI www.perspectives-cblacp.eu www.brusselsairlines.com www.deme-group.com www.tractebel-engie.com www.transautomobile.com PICTURES © shutterstock © This content is protected by copyright and may not be reproduced without the formal authorisation of the editor.
2 / EDITO EDITO La CBL-ACP, votre premier partenaire ! permet à l’Etat et ses instances d’exister en hope that the current coronavirus crisis will les subsidiant par des impôts et autres taxes. prove to be no more than a hiccup, affecting En ce début 2020 l’économie mondiale s’ap- the business climate but briefly. On the other prête à enregistrer un léger rebond mais les Tout cela pour dire que la suppression im- hand, for the so-called developing economies perspectives restent fragiles. Espérons que médiate de ces « assistanats extérieurs » se- more significant growth is being forecasted. la crise actuelle dite du coronavirus ne soit rait probablement déplorable pour la classe In conclusion this recovery should in large qu’un soubresaut n’affectant que très tem- politique mais bénéficierait largement aux parts come from the emerging economies, porairement le climat des affaires. Par contre, populations locales. now that they are regaining stability after ha- pour les économies dites en développement, ving coped with the turbulences of recession une croissance plus marquée est annoncée. En revanche la confiance (re)naissante des and economic gloom. Cette reprise devrait venir en grande partie des opérateurs (locaux ou non) dans l’environ- marchés émergents qui sortent d'une période nement économique africain, mérite toute Signs of this can be found in the current de marasme économique et qui se stabilisent notre attention. Cette confiance annonce une economic literature and press, where pers- après des turbulences voire une récession. croissance qui, même si elle sera d’abord éco- pectives are outlined for a decade of op- nomique, entraînera une intensification de la portunities and new developments in Africa Cela se retrouve dans toute une littéra- prospérité de la population et favorisera son today. This new period, however, would no ture économique qui souligne ainsi qu’une épanouissement. Il semble évident qu’un longer just benefit third countries, who re- décennie d’opportunités et de développe- entrepreneur ne peut être insensible aux op- gard Africa as a market-vehicle for their own ments s’ouvre aujourd’hui pour l’Afrique. portunités que cela représentera. growth. Rather will it truly be a platform for Cette nouvelle période ne se déclinerait plus the development of domestic economies. So, au bénéfice d’Etats tiers qui ne voient dans Mais que les choses soient claires, si l’Afrique will this new period then herald a new rela- l’Afrique qu’un marché pour leur propre crois- tend aujourd’hui les bras, c’est avant tout au tional framework between Africa and the rest sance mais bel et bien au service de l’essor de partenariat. C’est donc avec ce (nouveau ?) of the world? l’économie locale. Cette affirmation annonce- paramètre qu’il faudra tenir compte. rait-elle un nouveau cadre relationnel entre Let’s hope it does, for admittedly, up until l’Afrique et le reste du monde ? La CBL-ACP, n’étant dépendante d’aucune now the beneficial effects of aid from pre- instance sous influence politique et étant la vious colonizing powers or from internatio- On peut l’espérer car il faut bien admettre seule organisation dédiée exclusivement aux nal institutions aiming to help develop the que jusqu’ici les effets bénéfiques des assis- pays ACP, est par définition la porte d’entrée economy, the welfare and the culture of ACP tances proposées par d’anciens colonisateurs privilégiée du secteur privé pour cette zone countries, are largely overrated. Others have ou par des institutions internationales en vue géographique bien particulière. said it before: not a single country has grown de favoriser l’essor économique, social ou stronger relying on programs from the IMF culturel des pays dits ACP, semblent large- Consciente des ressources qu’elle peut puiser or others! Yet the financing – during decades ment exagérés. en son sein, riche de l’expérience acquise en – of alleged aid, one scheme more counter- plus de cinquante années d’existence et dis- productive than the other, can be described D’autres l’on dit avant moi : aucun pays ne posant d’un cadre relationnel inégalé dans sa as a financial mess, the benefit of which was s’est développé sur base d’un programme du zone d’activité, la CBL-ACP est, et reste, à la only reaped by foreign actors. FMI ou autre ! Par contre le financement, pen- disposition de ses membres pour les guider dant des décennies, de prétendues aides plus dans leurs démarches. Moreover, this foreign interference in Africa contreproductives les unes que les autres, re- has made many educated local individuals présente un gâchis financier qui n’a servi qu’à Les aider à choisir un environnement propice turn to jobs in state institutions. By doing enrichir des acteurs ‘hors continent’. pour leurs investissements, soutenir la défini- so this contributes to both a cross border tion et ensuite l’élaboration de leurs projets, and an internal brain drain. The talented are De plus, sur place en Afrique, ces ‘ingérences les épauler lors de l’évaluation des plans s’y absorbed by the state and become as such étrangères’ ont poussé et poussent toujours rapportant et enfin les conseiller pour leurs lost for the private sector. And yet this pri- nombres d’individus pourvus d’une formation mises en œuvre, est la mission première de vate sector is very much an essential key to à renforcer les instances étatiques locales. notre Chambre unlock any society’s economic potential. It is this sector that allows a nation and its insti- Par ce fait, ils ajoutent à la fuite des cerveaux N’hésitez donc pas à nous contacter à ce tutions to exist and flourish simply by paying vers d’autres continents, un exode interne de sujet ; notre Chambre est votre premier taxes. In other words, the immediate removal ces mêmes cerveaux. partenaire. of these “external sponsorships” would pro- bably be deplorable for the political classes, Le moindre talent est ainsi récupéré par l’État The CBL-ACP, your first partner! but it would definitely be beneficial to the et, par conséquent perdu pour le secteur privé. local population. Although the perspectives remain fragile, at Et c’est justement ce dernier secteur qui est the start of this new year the global economy In view of this, the new or reborn confidence of essentiel au progrès de toute société et qui seems on route to a tender recovery. Let us operators (local or not) in the African econo-
/3 mic environment merits our full attention. This niteiten en nieuwe ontwikkelingen in Afrika. ietwat ondernemer niet blind kan blijven voor confidence announces a growth, which, me- Deze nieuwe periode zal wel niet langer enkel de opportuniteiten die zo geboden worden. rely economic in the early stages, will later lead ten bate zijn van derden, lees andere landen, Maar laat ons tegelijk duidelijk stellen, dat indien to an intensification of the people’s prosperity die Afrika beschouwen als een wingewest Afrika vandaag de hand reikt, dan is dat in de and its further fruition. It seems self-evident voor eigen groei. Neen, ze zal eerder een eerste plaats naar partnerships. Het is dus met that every entrepreneur would be keen to platform bieden voor de ontwikkeling van deze (nieuwe?) parameter dat we zullen dienen follow up on that. But just to make it clear, de binnenlandse economie. Is deze periode rekening te houden. if Africa today is reaching out, it is primarily dan de voorbode van een nieuw netwerk van towards partnerships. And so this is the (new?) multilaterale betrekkingen tussen Afrika en De CBL-ACP is niet afhankelijk van welke parameter we have to take into account. de rest van de wereld? instantie dan ook onder politieke invloed, en tegelijk is het de enige organisatie, die zich The CBL-ACP, independent from any insti- Laat ons hopen van wel. Want we moeten exclusief richt naar de ACP landen. Als dus- tution under political influence, and as sole durven toegeven, dat de gunstige effecten danig vormt de Kamer dé geprivilegieerde organisation exclusively dedicated to the van aangeboden hulp door voormalige ko- toegangspoort voor de private sector naar ACP countries, is by definition the privileged loniserende mogendheden en internationale dit geografisch gebied dat zovele mogeli- entry gate for the private sector to this very organisaties om de economie, de welvaart jkheden biedt. Steunend op een schat aan particular geographic area. Aware of the re- en de cultuur van de ACP landen te onders- interne hulpbronnen, op de ervaring verwor- sources it can tap internally, empowered by teunen, tot op heden zwaar overroepen is. ven over een periode van 50 jaar sinds de a vast experience amassed in its 50 year old Velen zeiden al eerder: geen enkel land is oprichting, en op een ongeëvenaard, wijdver- history, and equipped with an unparalleled sterker geworden op basis van hulpverle- takt netwerk van relaties in ons werkingsge- relationship network in its area of activities, nende programma’s van het IMF of andere. bied, is en blijft de CBL-ACP ter beschikking the CBL-ACP is and stays at the disposal of its Zo kan de decennialange financiering van van de leden, om hen tot gids te zijn in al wat members to guide them in their endeavours. zogezegde ontwikkelingshulp, het ene plan ze ondernemen. al meer contraproductief dan het andere, Helping members to choose a propitious en- omschreven worden als pure geldverspil- Leden helpen een veelbelovende omgeving vironment in terms of investments, suppor- ling, die eigenlijk alleen ten goede kwam aan voor hun investering te kiezen, hen begelei- ting them in identifying as well as implemen- buitenlandse actoren. den bij de identificatie van projecten en later ting projects, assisting them in evaluating de uitwerking ervan, hen ondersteunen bij de related plans and finally counselling them in Bovendien heeft deze buitenlandse inmen- evaluatie van daaraan gekoppelde plannen, en how to make things run smoothly … this in a ging in Afrika nog een ander nefast gevolg. hen raadgeven bij de implementering ervan … nutshell is the mission of our Chamber. Het heeft er met name voor gezorgd dat hoog ziedaar de eerste opdracht van onze Kamer. opgeleid personeel zijn toevlucht zocht – en Never hesitate to get in touch with us on to- zoekt – in jobs bij lokale staatsinstellingen. En Aarzel dus niet om met ons over deze com- pics as mentioned above. Our Chamber is zo wordt bijgedragen aan een “brain drain” petenties in contact te treden. Onze Kamer is your first partner! richting buitenland, maar ook intern. Het uw eerste partner! talent wordt opgeslorpt door de staat en is dus De CBL-ACP is uw eerste partner! niet langer beschikbaar voor de privé sector. Nochtans is het deze sector die een essen- Bij het begin van dit nog prille jaar zijn er tieel onderdeel vormt van vooruitgang in elke tekenen van een voorzichtig herstel van de samenleving, en die een land en de instellin- wereldeconomie, ook al zijn de perspectieven gen ervan levenskrachtig maakt gewoon door nog een beetje wankel. Laat ons hopen dat allerhande belastingen te betalen. Anders de huidige coronavirus crisis niet meer dan gezegd, de onmiddellijke afschaffing van al die een opstootje zal zijn, met geen langdurige “buitenlandse sponsoring” zal allicht door de gevolgen voor het zakelijk klimaat. Voor de politieke klasse niet worden toegejuicht, maar zogenoemde opkomende economieën wordt het zou in grote mate wel de situatie van de echter meer significante groei in het vooruit- lokale bevolking opkrikken. zicht gesteld. Zeker is dat het herstel dus in grote mate van deze laatsten zal komen, nu Met dit alles in het achterhoofd dienen we aan ze enige stabiliteit hebben teruggevonden het nieuwe of hernieuwde vertrouwen van de door af te rekenen met de turbulenties van spelers op het Afrikaanse terrein (lokale of niet) recessie en economische somberheid. grote aandacht te schenken. Dit vertrouwen kondigt immers een zekere groei aan, die wel- Meer daarover is terug te vinden in de eco- licht eerst alleen economisch tot uiting zal ko- nomische literatuur en pers, waar onderlijnd men, maar die later zeker een gunstige invloed wordt dat er zich vandaag klare perspectieven zal hebben op de welvaart van de bevolking en GUY BULTYNCK aandienen voor een decennium van opportu- haar ontwikkeling. Het lijkt nogal evident dat Chairman, CBL-ACP
4 / SÉNÉGAL KEY FACTS TITRE SÉNÉGAL MAURITANIE -POPULATION- 16 209 125 (2019) OCÉAN MALI ATLANTIQUE -IDH- 0,505 (2017) GUINÉE-BISSAU GUINÉE COMPOSITION PIB RELIGION -PRÉSIDENT- MACKY SALL 57,9 % 25,6% 94 % -LANGUE OFFICIELLE- 16,5 FRANÇAIS SWOT MUSULMANS FORCES FAIBLESSES -MONNAIE- • Croissance rapide • Pauvreté (38 %) FRANC CFA (UEMOA) • Économie compétitive • Dépendance alimentaire • Stabilité politique • Infrastructures insuffisantes 5% • Localisation stratégique • Main-d’œuvre qualifiée • Réseau électrique défaillant -SUPERFICIE- • Faible alphabétisation CHRÉTIENS 196 722 KM 2 OPPORTUNITÉS MENACES • Agro-entreprise • Inégalités sociales • Pétrole et gaz (2022) • Aléas climatiques -ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES- Tourisme Menace terroriste • • 1% PÊCHE • Formation d’excellence • Bureaucratie TOURISME privée (écoles, universités) SERVICE • Développement des PPP CROYANCES TRADITIONNELLES
6 / SÉNÉGAL 2020 MISSION PRINCIERE AU SÉNÉGAL Le Sénégal pays d’Afrique de l’Ouest bordé, du nord au sud, par la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Guinée-Bissau, entoure lui-même la Gambie, pays anglophone dont la superficie est l’une des plus petites du continent. Son littoral, au climat relativement sec, est ouvert sur l’océan Atlantique dans la partie la plus occidentale du Sahel. Près de la moitié des 15,4 millions d’habitants (2016) que compte le pays se concentrent autour de Dakar et des autres zones urbaines. Le Sénégal est l’un des pays les plus stables d’Afrique. Depuis son indépendance en 1960, il a connu trois grandes alternances politiques, toutes pacifiques. Le Sénégal est l’un des pays les plus stables tique de subvention des engrais et des (de 1,90 dollar en parité de pouvoir d’achat). d’Afrique. Depuis son indépendance en 1960, semences. Les bonnes performances sur le plan de la il a connu trois grandes alternances poli- croissance laissent penser que la pauvreté tiques, toutes pacifiques. Le Sénégal reste une destination attractive monétaire a reflué, dans les campagnes pour les investissements dans l’agriculture et grâce au secteur primaire et, dans les villes, La mission princière multisectorielle du 7 au l‘agro-entrepreneuriat, et le Gouvernement grâce à la construction et aux services. 10 juin 2020 mettra notamment en avant les reconnaît que le développement en aval des secteurs clefs suivants : filières agricoles – et leur connexion en amont Les indicateurs non monétaires, eux aussi en – peut apporter une contribution majeure à la progression (accès aux services et détention c ’eau, l’environnement et les énergies L lutte contre la pauvreté. d’actifs), traduisent toutefois une stagna- renouvelables tion des inégalités. La question de l’inclusi- c La logistique (le portuaire, le ferroviaire Le Sénégal, qui affiche une croissance supé- vité reste essentielle, la création d’emplois et l’aérien) rieure à 6 % depuis 2014, devrait conser- ne suffisant pas à absorber les flux migra- c L’agriculture et l’agro-industrie ver cette dynamique dans les années qui toires internes ni la hausse de la population c La santé viennent, en faveur notamment du démar- active. D’autant que le travail est essentiel- c L’éducation rage de la production de pétrole et de gaz lement informel, d’où des salaires faibles, un c Les Technologies de l’Information et de la prévu en 2022. Si tous les secteurs de l’éco- sous-emploi et une protection sociale limitée. Communication nomie ont tiré la croissance en 2018, celle-ci c Les services a surtout bénéficié de trois moteurs princi- Avec la poursuite des réformes engagées au paux : l’agriculture, boostée par des pro- titre du Plan Sénégal Émergent, les pauvres grammes de soutien, la demande extérieure, devraient progressivement accéder à des SITUATION ÉCONOMIQUE robuste, et les grands investissements d’in- secteurs plus dynamiques et à valeur ajou- frastructure entrepris dans le cadre du Plan tée, comme l’horticulture ou la transforma- Le Sénégal se situe parmi les dix pays à Sénégal Emergent (PSE). tion agricole. La forte croissance enregistrée la croissance la plus rapide au monde. depuis 2015 devrait se poursuivre en 2019 Toutefois, sa croissance reste axée sur les Afin de maintenir un rythme de croissance et 2020 grâce à la poursuite des investisse- infrastructures, et le secteur privé est trop rapide à l’avenir, le pays devra davantage s’ef- ments publics dans le cadre du Plan Sénégal peu développé pour parvenir seul à faire forcer d’améliorer l’efficacité de l’investisse- Émergent. Les efforts de consolidation pour- reculer la pauvreté. L’agriculture reste l’un ment public et de garantir la stabilité de son raient ramener le déficit budgétaire à moins des principaux moteurs de l’économie et cadre macroéconomique. Des réformes sou- de 3 % du PIB après 2020. La mise en œuvre un levier en faveur de la croissance inclu- tenues visant à réduire les obstacles struc- de la 1ère phase du PSE, sur la période 2014- sive, de la sécurité alimentaire, de l’emploi turels qui entravent encore la bonne marche 2018, a impulsé une nouvelle dynamique et de la réduction de la pauvreté. Ce secteur de l’économie permettraient également de de croissance économique et contribué à la emploie 77 % de la population active, soit stimuler l’investissement privé. consolidation du cadre macroéconomique. plus de 60 % de la population, et 60% des La croissance est tirée par la consomma- personnes travaillant dans le secteur agri- tion, les investissements et les exportations. cole sont des femmes. Environ 70 % de la SITUATION SOCIALE Ces dernières ont connu une progression, population rurale dépendent de l’agriculture avec un taux de 9 % en moyenne par an sur ou d’activités s’y rapportant pour leur sub- Pour s’inscrire dans la trajectoire de l’émer- la même période mais restent relativement sistance. L’écart entre la part de l’agriculture gence vers l’horizon 2035, le Sénégal a faibles comparées aux pays de référence. dans le PIB et la part de la population active adopté depuis 2014 le Plan Sénégal Emergent Cette situation s’explique, notamment, par la qu’elle mobilise souligne à la fois la faible per- qui constitue le référentiel de sa politique faible sophistication des produits exportés. formance du secteur et son immense poten- économique et sociale. Cette démarche tra- Facteur déterminant dans le processus de tiel de croissance. duit la volonté politique d’enclencher une transformation structurelle, la productivité dynamique d’expansion économique tout connait une amélioration mais devra être Le Gouvernement actuel a mis en œuvre un en garantissant le bien-être des populations. renforcée pour être à la base d’une économie certain nombre de réformes qui semblent résiliente et inclusive. S’agissant des secteurs porter leurs fruits. Bien qu’il y ait eu des Selon les derniers chiffres disponibles, le taux sociaux, les performances du Sénégal sont succès notables, les accroissements de la de pauvreté était évalué à 46,7 % en 2011 en appréciables en ce qui concerne la santé, production sont largement le résultat d’une utilisant le seuil national de pauvreté, et à l’éducation et la formation, la lutte contre la expansion des zones cultivées et de la poli- 38 % en se basant sur le seuil international pauvreté, les inégalités ainsi que l’accès aux
/7 services sociaux de base, même si des efforts concessionnels, de voir comment par des les 1111 milliards attendus, une vingtaine de restent encore à fournir. mécanismes innovants, tirer le meilleur pro- projets PPP ont été exécutés, pour un mon- fit qu’offrent les financements de type PPP. tant de 397,8 milliards de FCFA en particulier Pour ce qui est de la mobilisation des res- L’importance croissante des entreprises et dans les domaines des infrastructures, de sources, elle a été relativement appréciable. des investissements privés européens au l’énergie, du tourisme, de l’industrie, de l’agri- Cette situation est imputable, d’une part, à Sénégal dans les secteurs phares du Plan culture et de la santé. Cette insuffisance est la mise en œuvre des réformes des finances Sénégal Emergent en particulier l’agricul- notamment due au retard noté dans la mise publiques, des Administrations fiscale et ture durable, la sécurité alimentaire, l’eau et en place du cadre juridique de la Loi PPP ainsi douanière, et d’autre part, à la contribution l’assainissement ainsi que de l’énergie fait que la non-disponibilité d’études de faisabi- des PTF qui enregistrent un taux de concré- que nous devons relever des défis d’intérêts lité pour plusieurs projets ciblés. Par ailleurs, tisation des engagements de près de 160 %. communs. certains projets initialement prévus en PPP Cependant la participation du secteur privé ont été réalisés sur financement exclusive- dans le financement des projets et pro- Le coût global du plan d’Actions Prioritaires- ment public. Les projets du PAP à finance- grammes constitue un défi majeur. PAP 2019-2023 est évalué à 14 098 milliards ment PPP n’ont pas, dans l’ensemble, suivi un de FCFA. Le financement acquis, d’un mon- processus de maturation et n’ont pas bénéfi- La phase II contribuera à la réalisation de la tant de 9 414 milliards de FCFA, soit 66,8 % cié du portage et du tutorat nécessaires pour vision « d’un Sénégal émergent en 2035 avec tandis que le gap de financement à recher- leur promotion auprès des investisseurs pri- une société solidaire dans un Etat de droit ». cher est de 4 684 milliards de FCFA, soit vés. Il a été constaté l’absence d’un acteur La mise en œuvre de la stratégie devra per- 33,2 %. En d’autres termes : clairement identifié, chargé du portage de mettre de réaliser, à travers la transformation ces projets. De plus, l’inexistence d’un réfé- structurelle de l’économie, une croissance c l ’État pour 4 248 milliards de FCFA (45,1 %) rentiel unique récapitulant tous les projets du forte, inclusive et durable pour le bien-être c des PTF pour 5 166 milliards de FCFA PAP ayant une composante à financement des populations. Cela nécessite de pour- (54,9 %). Le gap de financement du PAP, privé n’a pas aidé à une bonne appropriation suivre les réformes pour améliorer l’envi- d’un montant de 4 684 milliards de FCFA, de ces projets. ronnement juridique des affaires, d’élargir la se répartit comme suit : base productive de l’économie, d’améliorer c 2 850 milliards de FCFA d’appui financier La mise en œuvre des projets du PSE a per- la compétitivité, de promouvoir un secteur attendu des PTF mis une nette rupture par rapport aux ten- privé, créateur de richesses et d’emplois, c 1 834 milliards de FCFA de participation dances historiques, avec des taux de l’ordre de renforcer l’adéquation formation/emploi du secteur privé dans les projets PPP de 30 %. Cela s’explique, d’une part, par la mais également, la participation effective des contre 486 milliards de FCFA de contri- réorientation des investissements publics populations aux actions de développement. bution de l’État, soit 2 320 milliards de dans les secteurs prioritaires et, d’autre part, FCFA de projets PPP par les importants jalons posés dans le cadre des projets phares du PSE dont certains FINANCEMENT PRIVÉ DANS LES Le scénario optimiste (Scénario de décollage résultats sont ci-dessous présentés : PROJETS DE TYPE PARTENARIAT prenant en compte la tendance du finance- PUBLIC PRIVE- PPP ment acquis consolidé ainsi que le besoin Projet phare « corridors céréaliers » additionnel de financement des actions et L’ambition du projet phare est de résorber Le Sénégal a décidé de s’engager dans la mesures identifiées comme prioritaires) du de moitié le déficit de la balance commer- voie des PPP : il s’agit à la lumière de la baisse PSE pour la période 2014-2018 ne s’est pas ciale sur les principales cultures céréalières tendancielle de l’aide publique au dévelop- déroulé tel que prévu, en raison d’une faiblesse (riz, mil et maïs) dans une perspective pement et des limites objectives des prêts du financement privé dans les projets PPP. Sur d’autosuffisance alimentaire sur le long
8 / SÉNÉGAL terme. Les objectifs spécifiques portaient Projet Phare « Plateformes industrielles construction de l’Université Amadou Makhtar sur l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017 intégrées » Mbow et la réalisation du projet de la Cité du avec une production de 1 600 000 tonnes L’ambition de ce projet phare est d’accélérer savoir à Diamniadio. Au-delà de ces initiatives de riz paddy, et sur la substitution de 30 à le développement industriel à travers l’im- publiques, la concrétisation des ambitions 50 % des importations de farine de blé par plantation de trois plateformes industrielles du projet phare requiert le concours du sec- les céréales locales. L’atteinte des objectifs intégrées avant 2020. À ce jour, la réalisation teur privé, à travers la création d’écoles ou d’accroissement des productions céréalières d’une première plateforme est engagée avec d’universités privées dispensant des forma- d’un volume de 2 795 000 tonnes a été réali- la construction du Parc Industriel Intégré de tions d’excellence alignées sur les standards sée à 93 % avec une production qui est pas- Diamniadio (PIID) sur une assiette foncière internationaux. sée de 1 099 274 tonnes en 2011-2012 à 2 516 totale de 53 hectares pour un coût global de 465 tonnes en 2017-2018, soit une hausse de 80 milliards de FCFA. La première phase du Projet phare « Plan de relance intégré de 129 %. Cette performance est réalisée grâce PIID s’étend sur 13 ha pour un investissement l’électricité » d’une part, aux efforts consentis par l’État de 25 milliards de FCFA, entièrement financé Dans le cadre de la prise en charge de la dans la mise en place d’intrants de qualité par l’État du Sénégal. Le parc est fonctionnel question vitale de l’énergie, plusieurs cen- avec la remise à niveau les fermes semen- avec l’implantation de 6 sociétés industrielles trales ont été implantées, réhabilitées et cières (production de 134 000 tonnes de et plusieurs fournisseurs de services qui ont mises en service pour, d’une part, renforcer semences certifiées sur une superficie de 95 réalisé des investissements d’un montant de le mix énergétique et, d’autre part, insuffler 706 ha) et d’équipements agricoles et d’autre 27,8 milliards de FCFA. En 2018, le nombre une dynamique productive au niveau des ter- part, au rôle prépondérant du secteur privé d’emplois créés dans le PIID est estimé à ritoires. Les années 2016 et 2017 ont vu la mise dans la réalisation de centres de condition- 1 108. La zone industrielle de Sandiara, sur en service de puissances respectives de 270 nement de semences et d’unités de triage. 100 ha, constitue la deuxième zone indus- MW et 205 MW avec la réalisation de centrales Relativement à la satisfaction de la demande trielle lancée dans le cadre du PSE. Elle compte solaires de Mékhé (30 MW), de Merina Dakhar nationale en riz, l’objectif de 1 600 000 tonnes actuellement 5 entreprises qui emploient (30 MW), de Kahone (20 MW), de Bokhol de paddy a été atteint à hauteur de 63,2 %. 1 000 personnes. (20 MW), de Malicounda (20 MW) et de En effet, la production a plus que doublé pas- centrale à charbon de Sendou (125 MW). sant de 405 824 tonnes en 2011/2012 à 1 011 Projet phare « Dakar Campus Régional » Ces mises en service de nouvelles capacités 269 tonnes, soit un accroissement de 149 %. (DCR) ont porté la puissance installée de la SENELEC Aussi, la perspective d’atteinte de l’objectif L’ambition de ce projet phare est de faire de à plus de 1 100 MW avec 19% d’énergies renou- d’autosuffisance en riz est en marche et va Dakar le centre d’enseignement supérieur de velables. Avec une demande qui se situe reposer sur le renforcement de l’équipement référence de la sous-région et de formation autour de 610 MW, la SENELEC dispose de d’irrigation ainsi que du matériel agricole et aux métiers dans les secteurs clés de l’écono- réserves suffisantes qui lui permettent de res- des infrastructures de stockage. mie. Dans ce cadre, un certain nombre d’initia- pecter son planning de maintenance et d’en tives sont déjà engagées, parmi lesquelles la céder une partie à nos voisins du Mali et de la Gambie. Au-delà des besoins de gain d’efficience, d’innovation, de gestion optimale des risques et d’expertise dans la conduite des opérations pour développer et assurer des services d’infrastructures, le PPP est un moyen de mobilisation de financements privés pour les pouvoirs publics afin d’alléger les contraintes budgétaires immédiates de l’État. C’est dans ce cadre que des projets du PAP susceptibles d’être réalisés en PPP ont été identifiés et sélectionnés selon les critères ci-dessous Critères Poids Caractère marchand oui/non Potentialité ou oppotunité à être réaliser en PPP (Potentiel de marché, attractivité, 40 % potentiel création de revenus, avantage comparatifs, etc..) Bénéfices stratégiques (Potentiel de transformation économique, potentiel d'emplois crées, 30 % Transfert de technologie Structuration d'une chaîne de valeur, etc..) Environnement 10 % Faisabilité du projet 20 %
/9 Ainsi, vingt (20) projets PPP (2 320 milliards de FCFA) ont été retenus, avec un finan- cement public de 486 milliards de FCFA. Ce volet PPP concerne les secteurs suivants : HUB MINIER TOURISME c I nfrastructures et services de transports maritimes : le projet port de Ndayane Plateforme de services Site touristique de Mbodiène : miniers : 756M USD 436M USD c Energie : projet Scaling solar (phase 2) (centrale solaire) ; projet de stockage Site touristique de Pointe d’énergie extension soutien de fréquence Sarène : 282M USD SENELEC ; projet Solarys ; projet parc solaire OMVS stabilisé ; projet installa- Site touristique de Joal Finio : tion d’infrastructures de stockage pour 16M USD les terminaux pétroliers et gaziers, projet de pipeline gaz c Agriculture : projet de mise en culture de terres agricoles de 12 000 ha dans le Médina Yéro Foula (agri-beta) c Industrie : pôle industriel de transfor- mation des produits de la mer, projet d’infrastructures et services de base de trois agropoles, projet de pôle industriel de transformation des produits de la mer, INDUSTRIE ENERGIE projet de parc industriel intégré, projet de renforcement de la production locale Parc industriel et agropoles Plateformes gazières : 348M € d’huile d’arachide, projet de deuxième parc industriel DISEZ : 718ha/ Pilote 90ha : Centrales solaires et hydro- 90M USD électriques : 229M € c rbanisme et Habitat : projet de Business U Park, projet de développement urbain Business City : 540M USD Solarys : 75M € privé (Daga Kholpa) DPUD @ Lac rose Plateforme de stockage élec- c ommerce : projet de développement C trique : 198M € des infrastructures commerciales Mise à niveau Solar 2 : 81M € c dministration publique : projet de créa- A tion de centres de services partagés c Artisanat : projet de création de dévelop- pement de l’artisanat c au potable et l’assainissement : projet E de remise à niveau d’ouvrages hydrau- liques de la zone nord INFRASTRUCTURE PORTUAIRE HUB INDUSTRIEL Port Multifonction de Parc industriel : 450M € Ndayane : 1 220M € Pôles Intégrés Port Bargny Bulk : 800M € Produits de la Mer : 130M € Rénovation du port de Saint Parc industriel : 128M € Louis : 2,5M USD Agropoles MIEP 2 : 90M USD Casamance - Kaolack : 213M € Financement Privés
10 / SÉNÉGAL Energie Ces risques portent sur : (i) la faible mobilisa- Aléas climatique Facteur déterminant dans l’activité écono- tion des ressources, (ii) la lenteur dans la mise Le réchauffement de la terre et les autres mique, le secteur de l’électricité doit être plus en œuvre des réformes, (iii) la faible adhésion manifestations des effets du changement compétitif, à travers d’une part, la baisse du des acteurs, (iv) les aléas climatiques, (v) la climatique tels que l’érosion côtière, la séche- coût, et d’autre part, le renforcement de l’ac- menace sécuritaire, et (vi) la détérioration resse, la fluctuation des températures, les cès, notamment en milieu rural. éventuelle de l’environnement international. aléas de la répartition spatio-temporelle des précipitations sont des réalités au Sénégal Dans le secteur du pétrole, l’accent sera mis Faible mobilisation de ressources qui, de surcroît, fait face à de faibles capa- sur la stratégie « gas-to-power ». Ainsi, plu- La réussite de la stratégie de financement cités d’adaptation et d’atténuation. Les acti- sieurs lois et réformes seront adoptées en vue requiert un effort substantiel en termes de vités de pêche, d’agriculture et d’élevage, de la mise en place d’un cadre légal et institu- moyens financiers. A cet effet, une faible qui occupent une grande proportion de la tionnel favorable au développement du sec- mobilisation des ressources intérieures, population active, restent fortement vulné- teur gazier local. Ces réformes contribueront une faible contribution du secteur privé, rables aux effets des variations climatiques. à améliorer l’attractivité du secteur, renforcer notamment dans les projets de type PPP, Il conviendra pour le Sénégal de renforcer les la régulation et assurer la transparence des et la faible absorption des ressources exté- programmes d’adaptation et de résilience activités mais aussi stimuler la concurrence rieures pourraient entraver la mise en œuvre au changement climatique, de protéger la au bénéfice des consommateurs. des réformes, projets et programmes de la biodiversité et de mettre en place des plans phase II du PSE. Pour atténuer ce risque, il de riposte aux catastrophes naturelles. Cela Education et formation convient d’élargir l’assiette fiscale, de pour- nécessite d’accroître le financement et de Le système éducatif, un des canaux de trans- suivre les avancées dans la mise en œuvre du renforcer la mobilisation et l’adhésion des mission du développement des ressources cadre de partenariat public-privé, d’améliorer acteurs aux innovations et aux modes de humaines, mérite une attention particulière. la qualité des dépenses publiques, de mieux production et de consommation durables. Les réformes majeures de l’éducation et de orienter les transferts de la diaspora vers des la formation ont pour enjeux de bâtir une projets structurants. La menace sécuritaire société plus ouverte, avec des ressources Le développement économique et social humaines capables de s’adapter à la mobilité Lenteur dans la mise en œuvre des réformes soutenu et durable n’est possible que dans professionnelle. La réussite de la phase II du PSE est fortement un environnement de paix, de stabilité et de tributaire d’une bonne mise en œuvre des sécurité. Le Sénégal est, à l’image d’autres Le Programme d’amélioration de la qualité, réformes portant, notamment sur la gouver- pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, de l’équité et de la transparence de l’édu- nance, la fiscalité, l’énergie, et le système édu- exposé à la menace terroriste. Ce phénomène cation et de l’EFTP (PAQUET 2013-2025), catif. La lenteur dans l’exécution des réformes peut mettre en péril la confiance des inves- succédant au précédent plan décennal de peut déteindre sur la matérialisation des tisseurs et des populations mais aussi porter l’éducation et de la formation, a été conçu effets souhaités de la politique économique, atteinte à la réussite des politiques publiques. selon une approche sectorielle combinant sociale et environnementale. Ainsi, la faible Pour faire face à ce risque, il convient de ren- la planification des investissements et les mobilisation des acteurs concernés ainsi que forcer les forces de défense et de sécurité en dépenses récurrentes, ainsi que des réformes l’absence de moyens dédiés constitueraient moyens matériels et humains, d’améliorer les politiques pour atteindre les objectifs de la des contraintes à l’adoption des réformes et dispositifs de renseignements, de renforcer la politique d’éducation du gouvernement, par-delà rendraient les politiques publiques coopération militaire et sécuritaire avec les notamment les objectifs de développe-ment inefficaces. Ainsi, l’État devra veiller au res- pays de la sous-région et ceux engagés dans durable (ODD) pertinents. Pour une amélio- pect des délais d’exécution des réformes et la lutte contre le terrorisme. ration sensible des performances du système assurer les moyens financiers, matériels et éducatif, les priorités stratégiques pour la humains nécessaires. Il s’agira en outre de Environnement international défavorable période 2019-2023 portent notamment sur renforcer le dispositif de suivi-évaluation. Les risques liés à la conjoncture internationale l’amélioration de la qualité de l’éducation et (hausse des coûts des matières premières, de l’environnement scolaire. Faible adhésion des acteurs flambée du prix du baril du pétrole) sont La réussite du PSE exige de fortes capaci- également des phénomènes à surveiller. Les Les options en matière de formation profession- tés d’impulsion de l’État et un leadership tensions budgétaires dans les pays donateurs nelle reposeront sur la poursuite des réformes affirmé ainsi que des changements de com- ainsi que la faiblesse des investissements pour i) une meilleure valorisation des acquis de portements de la part des différents acteurs directs étrangers, constituent des défis l’expérience ii) le renforcement de la formation (consommateurs, producteurs, entrepre- majeurs. Dans cette perspective, le Sénégal duale école/entreprise, iii) le développement de neurs, fonctionnaires, décideurs, acteurs et va opérer la diversification et la transforma- formations certifiantes et continues. partenaires sociaux, etc.). L’implication de tion des produits exportés. ces acteurs dans la construction du pays est essentielle voire indispensable pour une Miser sur le numérique et le capital humain forte appropriation du PSE. Ainsi, pour le comme facteurs de développement SWOT PHASE II DU PLAN SÉNÉGAL Plan Sénégal Emergent PAP 2019-2023 le L’économie numérique, Sénégal 2025 l’ob- EMERGENT-PSE gouvernement doit veiller au renforcement jectif de 10 % du PIB et 35.000 emplois, est des capacités des acteurs notamment de la étroitement liée à l'économie de l'éducation, Analyse des risques société civile, ainsi qu’au renforcement de la le système éducatif sénégalais a besoin d'être La mise en œuvre de la phase II du PSE se concertation avec le monde universitaire, les mis à jour. De nos jours, une emprise dans fera dans un contexte caractérisé par un organisations de la société civile et du secteur le monde du numérique est un facteur de certain nombre de risques pouvant com- privé, les élus etc., autrement dit avec tous les développement et une source d'ouverture promettre l’atteinte des résultats souhaités. segments de la société sénégalaise. internationale. D'où la nécessité d'accep-
/ 11 ter l'existence et l'évolution de l'économie (IDA), la France, le Canada, le Japon, les objectifs de développement durable (ODD), numérique, à une époque où la monnaie et Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, le aux côtés de celles qui ont constitué la réfé- les paiements électroniques prennent de Fond International pour le Développement rence de l’IPAR sur « Emploi des jeunes et plus en plus d'ampleur, et où l'intelligence Agricole (FIDA). Les centres d’intérêts de ces migration », « Changement climatique » et la artificielle et les innovations sont galopantes. principaux bailleurs de fonds sont : le déve- « gouvernance foncière ». Cette nouvelle forme d’économie est sur la loppement agricole, les politiques environne- voie de modifier, et même de faire disparaître mentales et leur gestion administrative, les Le Sénégal importe près de 70 % de ses den- certains emplois ; mais elle permettra aussi politiques agricoles et leur gestion adminis- rées alimentaires, et la faim existe, alors que de donner naissance à d'autres, les emplois trative, les programmes de sécurité alimen- 60 % de la population active travaille à la pro- dits « de demain ». taire, la recherche agricole, le développement duction de cultures vivrières. Sur les 3,8 mil- rural et la nutrition. lions d'hectares de terres arables, seulement Il est nécessaire de prendre pleinement 65 % sont cultivés et les terres irrigables ne conscience que la volonté seule ne suffit pas, L’Organisation des Nations Unies pour sont utilisées qu'à 30 %. L'agriculture repose et qu’il faut se donner les moyens néces- l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le majoritairement sur de petites exploita- saires d’atteindre ses objectifs, parfois au Ministère de l’Economie, du Plan et de la tions pratiquant une agriculture pluviale de prix de certains sacrifices. Nos dirigeants Coopération, ont lancé officiellement, le subsistance. politiques devraient éviter les investisse- 3 octobre 2019, le Cadre de Programmation ments non productifs et prendre en considé- par Pays (CPP) pour le Sénégal pour la a faiblesse de la productivité agricole est L ration l'importance d'investir dans le capital période 2019-2023. imputable aux causes suivantes : humain (comme mentionné dans le rapport de la Banque mondiale, Projet sur le capital L’objectif de cet atelier de lancement, est de c ne pluviométrie insuffisante ou irrégulière u humain). Même si nous reconnaissons les partager le CPP avec la partie nationale, les c la dégradation des sols efforts qui ont dernièrement été faits sur partenaires techniques et financiers et les c le manque de semences et d'engrais de le plan du numérique, il reste encore beau- agences du système des Nations Unies. bonne qualité coup à faire pour endiguer les politiques c l'utilisation de techniques tradition- à court terme malheureusement souvent Fruit de concertations avec les institutions nelles et le manque de services d'appui adoptées, et qui ralentissent le processus de nationales, la société civile, le secteur privé, technique développement. les communautés de base et les partenaires c la difficulté d'accès à des financements; au développement, le CPP est structuré c l'insuffisance d'infrastructures, qui limite Soigner le système éducatif, diminuer la autour de trois domaines prioritaires : l'accès aux marchés et à l'eau théorie, encourager l’adoption du numé- c un régime de droits de propriété foncière rique et avant tout, miser sur la rentabilité de c romotion d’un secteur agro-sylvo-pas- P inadéquat l'investissement dans le capital humain, sont toral, halieutique et aquacole durable, c une mauvaise intégration dans des filières autant d’éléments qui permettront de sti- diversifié, compétitif, inclusif et porteur insuffisamment organisées et le sous-dé- muler le développement du continent. Pour de croissance veloppement du secteur agroalimentaire. nous préparer et nous adapter aux emplois c Amélioration de la sécurité alimentaire et de demain, nous devons combattre cette ten- de la nutrition et renforcement de la rési- Étant donné que les femmes produisent dance au rejet de l’innovation et nous concen- lience des populations vulnérables 80 % des denrées alimentaires du pays, leur trer sur une bonne maîtrise du numérique. c Gestion durable de l’environnement et autonomisation et le renforcement de leur Il est temps pour le continent, et le Sénégal, des ressources naturelles productivité jouent un rôle critique dans le de penser leader et d’agir comme tel. développement de l'agriculture et des zones Ces domaines sont articulés autour des rurales. priorités de l’Agenda 2030 des Objectifs PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT de Développement Durable (ODD), du Plan L’objectif général du Fonds international Sénégal Émergent (PSE), du Plan-cadre de Développement Agricole - FIDA pour la La plupart des organismes bilatéraux et mul- des Nations Unies pour l’Assistance au période 2019-2024 est de contribuer à l’éli- tilatéraux de développement sont présents Développement (PNUAD) 2019 - 2023 et des mination de la pauvreté (objectif de déve- au Sénégal. Des progrès ont été accomplis en Initiatives Régionales (RI) de la FAO. loppement durable 1) au Sénégal au moyen vue d’harmoniser l’aide au développement, d’une augmentation durable des revenus des conformément aux principes formulés dans La FAO travaille avec de nombreux parte- producteurs familiaux pauvres et des jeunes la Déclaration de Paris et dans le Programme naires institutionnels, gouvernementaux, « agripreneurs ». À cette fin, les trois objectifs d’action d’Accra. d’organisations internationales et du secteur stratégiques (OS) suivants ont été définis: privé afin d’accompagner le gouvernement Le Sénégal a tissé de bonnes relations de du Sénégal dans la lutte contre l’insécurité c S1 : La production, la productivité et la O coopération avec les partenaires au dévelop- alimentaire, la réduction de la pauvreté, rentabilité des exploitations familiales pement, notamment la Banque Mondiale et le l’éradication de la faim et de la malnutrition sont durablement augmentées dans le Fonds Monétaire International, depuis 1979. et l’amélioration de la capacité de résilience cadre de filières modernisées des populations. Les dix principaux partenaires financiers du c S2 : Les capacités professionnelles des O Sénégal durant la période 2006-2012 dans Dans le plan stratégique 2017 - 2021, l’agenda acteurs des filières, notamment les orga- les secteurs qui relèvent du Cadre Stratégique de recherche de l’IPAR s’est enrichi de deux nisations paysannes et les micro- et petites de la FAO sont, par ordre d’importance, les thématiques majeures intitulées « transfor- entreprises rurales, sont renforcées Etats Unis d’Amérique, la Banque Mondiale mation structurelle de l’agriculture » et les
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