Si j'ai aimé sandrine piau - julien chauvin le concert de la loge - Chandos Records

 
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Si j'ai aimé sandrine piau - julien chauvin le concert de la loge - Chandos Records
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Si j'ai aimé sandrine piau - julien chauvin le concert de la loge - Chandos Records
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si j‘ai aimé…

    SOUVENIR
    CAMILLE SAINT-SAËNS (1835-1921)
1   Extase                               3’42
2   Papillons                            3’23

    CHARLES BORDES (1863-1909)
3   Promenade matinale                   3’29

    HECTOR BERLIOZ (1803-1869)
    LES NUITS D’ÉTÉ, H 81
4   Au cimetière                         5’17

    JULES MASSENET (1842-1912)
5   Le Poète et le Fantôme               3’32

    GABRIEL PIERNÉ (1863-1937)
    ALBUM POUR MES PETITS AMIS, Op. 14
6   Chanson d’autrefois                  1’59

    THÉODORE DUBOIS (1837-1924)
7   Si j’ai parlé… si j’ai aimé          2’48

    DÉSIR & SÉDUCTION
    HECTOR BERLIOZ
    LES NUITS D’ÉTÉ, H 81
8   Villanelle                           1’59

    THÉODORE DUBOIS
    MUSIQUES SUR L’EAU
9   Promenade à l’étang                  3’13
LOUIS VIERNE (1870-1937)
     TROIS MÉLODIES, Op.11
10 Beaux Papillons blancs                             1’31

     HENRI DUPARC (1848-1933)
11 Aux étoiles                                        4’44

     ALEXANDRE GUILMANT (1837-1911)
12 Ce que dit le silence                              3’13

     THÉODORE DUBOIS
     CHANSONS DE MARJOLIE
13 Sous le saule                                      2’44

     CAMILLE SAINT-SAËNS
14 Aimons-nous                                        3’39

     JULES MASSENET
15 Valse très lente                                   3’38

     CAMILLE SAINT-SAËNS
16 L’Enlèvement                                       1’53

     BENJAMIN GODARD (1849-1895)
   SYMPHONIE GOTHIQUE, Op. 23
17 Grave                                              5’44

     JEAN-PAUL-ÉGIDE MARTINI (1741-1816)
     orchestration d’Hector BERLIOZ
18 Plaisir d’amour                                    2’48

     Total Time: 59’25

     Partitions éditées par le Palazzetto Bru Zane.
Sandrine Piau Soprano

LE CONCERT DE LA LOGE
Julien Chauvin Violon & direction

Raphaël Aubry, Pauline Fritsch, Solenne Guilbert, Lucien Pagnon,
Anaïs Perrin VIOLON 1
Karine Crocquenoy, Claire Jolivet, Laurence Martinaud,
Pierre-Éric Nimylowycz, Rachel Rowntree VIOLON 2
Maria Mosconi, Hélène Desaint, Delphine Grimbert, Marie Legendre   ALTO
Grégoire Korniluk, Claire Gratton, Pierre-Augustin Lay,
Lucile Perrin VIOLONCELLE
Marion Mallevaes CONTREBASSE
Aurélie Saraf HARPE
Florian Cousin FLÛTE 1
Gabrielle Rubio FLÛTE 2
Anne Chamussy HAUTBOIS 1
Jean-Marc Philippe HAUTBOIS 2
Nicola Boud CLARINETTE 1
Daniele Latini CLARINETTE 2
David Douçot BASSON 1
Josep Casadella BASSON 2
Nicolas Chedmail COR 1
Christoph Thelen COR 2
Hervé Trovel TIMBALES

                                                                          › MENU
français
Si la vie m’a portée vers des contrées souvent baroques, mes premières émotions musicales
ont été nourries de la musique française des XIXe et XXe siècles dont les couleurs orchestrales
ravissaient la harpiste que je rêvais de devenir.
Ce nouvel album au côté de Julien Chauvin me replonge avec délice dans des sonorités familières,
magnifiées par les instruments d’époque du Concert de la Loge.
Un grand merci au Palazzetto Bru Zane qui m’a offert cette échappée belle, au fil de mélodies
parfois oubliées, et le bonheur de revivre l’émerveillement de la petite fille d’alors.
                                                                                        Sandrine Piau

Lors de notre première lecture de ces mélodies, nous avons été immédiatement touchés et surtout
convaincus de leur importance dans le paysage musical de la fin du XIXe siècle.
Les poèmes mis en musique avec tant de délicatesse et de raffinement par les compositeurs
français forment des écrins variant à l’infini les couleurs instrumentales, et emportent l’auditeur
dans un imaginaire oublié.
Au piano intime des salons s’est substitué l’orchestre au grand complet, qui tour à tour, berce,
conduit, interrompt ou submerge la ligne de chant.
Des compositeurs rares et parfois moqués côtoient les noms que la postérité a sauvés, et c’est
avec un grand bonheur que nous avons pu faire revivre ces joyaux disparus des salles de concert.
Pour ces mélodies, nulle instrumentation commune, mais plutôt une liberté totale d’expression
et une palette sonore des plus abouties dont on ne se rend pas forcément compte, à la première
écoute !
Les instruments utilisés pour l’enregistrement, datant de cette période de composition, donnent
une saveur encore plus caractéristique, que l’on perçoit différemment dans les respirations
instrumentales, elles aussi mises de côté depuis si longtemps !
                                                                                   Julien Chauvin
français
De récentes recherches sur les ouvrages méconnus de Camille Saint-Saëns ont permis la
résurrection au disque et en partitions de 19 mélodies avec orchestre enregistrées chez Alpha
Classics en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane en 2017. Ce fut – pour ce genre devenu rarissime
aujourd’hui – l’ouverture d’une boîte de Pandore dont le Centre de musique romantique française
ne cesse depuis lors d’exhumer les pépites. Cette exploration a révélé que, dans l’ombre des Nuits
d’été de Berlioz, du Poème de l’amour et de la mer de Chausson et de quelques titres de Duparc,
des dizaines – sinon même des centaines – de mélodies sublimement parées de chatoyantes
couleurs orchestrales dormaient dans les étagères des bibliothèques. Des noms célèbres (Hugo,
Verlaine ou Gautier pour les vers, Gounod, Massenet ou Bizet pour la musique) voisinent avec des
artistes en voie de revalorisation (Dubois, David, Bordes, La Tombelle…). Fort de ces mises au jour,
et grâce au zèle de son équipe éditoriale sans qui aucun projet n’est possible, le Palazzetto Bru
Zane a de nouveau proposé à Alpha Classics et ses artistes d’oser l’aventure de la redécouverte.
Sandrine Piau s’y est plongée avec talent et curiosité, tandis que Julien Chauvin et son Concert de
la Loge ont permis de raviver les couleurs d’origine de ces pastels romantiques grâce aux timbres
tout à la fois moelleux et incisifs de leurs instruments historiques. Le programme est construit
comme un vaste cycle de mélodies traitant de l’amour, ponctué de méditations instrumentales
d’une gravité insoupçonnée chez certains auteurs comme Benjamin Godard.

                                                                               Alexandre Dratwicki
                                                                                Palazzetto Bru Zane
français
ÉDUCATION SENTIMENTALE
par Hélène cao

Du piano à l’orchestre
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la mélodie française s’échappe de l’espace privé du salon
pour conquérir le concert, sphère publique qui brasse davantage les classes sociales. Afin de
faire sonner ces miniatures dans de vastes salles, l’orchestre se substitue au piano. Au départ,
les compositeurs dotent d’une parure symphonique des mélodies déjà existantes pour qu’elles
remplacent les airs d’opéra dans les programmes de concert. Certains musiciens, dont Saint-Saëns,
jugent peu pertinents les morceaux détachés de leur contexte dramatique.
Ce qui dérange aussi les compositeurs, c’est la piètre qualité littéraire des airs d’opéra, en particulier
lorsqu’ils proviennent de partitions étrangères maladroitement traduites en français. Au contraire,
un auteur mettant directement en musique Hugo, Gautier, Banville, Régnier, Verlaine et même des
poètes plus modestes comme Charles Barthélemy ou Louis de Courmont saura trouver les justes
accents prosodiques et placer les césures à-propos. Berlioz ouvre la voie avec les Nuits d’été dont
il amorce l’orchestration en 1843 ; il la termine en 1856 et poursuit sur cette lancée avec Plaisir
d’amour trois ans plus tard (la célèbre romance de Martini date du début des années 1780). Mais
c’est l’action de la Société nationale de musique qui donne une impulsion décisive à la mélodie
avec orchestre. Cultiver ce nouveau genre, c’est contribuer à la gloire de l’Ars gallica.
La subtilité des alliages instrumentaux rivalise avec le raffinement des harmonies – qualité que
l’on goûtera également dans les pièces intercalées entre les mélodies du récital de Sandrine Piau,
miniatures évocatrices souvent issues de partitions pianistiques (Valse très lente de Massenet et
Chanson d’autrefois de Pierné, extraite de son Album pour mes petits amis). Les compositeurs sont
français
soucieux d’offrir à la voix un écrin chatoyant qui ne l’étouffe pas (tandis que dans un air d’opéra
donné en concert, le chanteur est parfois à la lutte avec l’orchestre installé sur scène, et non dans
la fosse). À cet effet, ils excluent partiellement ou totalement les cuivres et les percussions, limitent
généralement l’effectif aux cordes et aux instruments du quintette à vents (couleurs que l’on
retrouve dans Aux étoiles, nocturne orchestral de Duparc). Mais à partir de cette palette, que de
nuances ! Pas de hautbois dans Aimons-nous de Saint-Saëns ou Ce que dit le silence de Guilmant.
Dans la dernière partie de Promenade matinale, Bordes confère un rôle de premier plan au violon
solo. Les arpèges d’Extase de Saint-Saëns sont pris en charge par la harpe, laquelle conserve la
légèreté de l’écriture pianistique que des cordes frottées auraient alourdie. Présente dans une
grande partie de ce répertoire qu’elle place sous le sceau de l’intimité, la harpe occupe aussi une
place centrale dans la musique instrumentale de l’époque.

Les saisons de l’amour
Les bois apportent une discrète touche pastorale, idéale lorsque le poème se déploie dans un
cadre champêtre ou forestier. L’amant aime à se réfugier dans la nature pour rêver et lui confier
ses états d’âme, car l’amour est la sève nourricière de la majorité des mélodies françaises. Les
confidences se livrent désormais au vaste auditoire de la salle de concert, et non plus aux oreilles
familières d’une société choisie. La vocalité, plus extravertie que dans le lied germanique, ne cache
pas l’influence du théâtre lyrique (d’ailleurs, les interprètes et dédicataires des mélodies étaient
souvent des chanteurs d’opéra réputés et susceptibles d’assurer leur succès). Les premières pages
de Promenade à l’étang de Dubois associent d’amples élans au statisme d’une psalmodie, laquelle
caractérise aussi les interventions du fantôme dans son dialogue avec le poète chez Massenet. De
nombreuses mélodies commencent dans un climat calme, avant de s’exalter pour atteindre leur
sommet expressif peu avant la fin de la pièce.
français
Si elles déclinent toutes les facettes du sentiment amoureux (le récital de Sandrine Piau se
concentre sur la solitude, le désir, la séduction, la tendresse et le souvenir, tels les cinq actes d’une
éducation sentimentale), elles envisagent peu ses conséquences tragiques. Le désir s’exprime au
moyen de délicates métaphores, animalières dans Beaux Papillons blancs de Vierne et Papillons
de Saint-Saëns.
Lorsque l’amour appartient au passé, son souvenir ne suscite pas de désespoir, mais s’accompagne
d’une douce chaleur (Si j’ai parlé… si j’ai aimé de Dubois). Chez Massenet, le dialogue du poète
et du fantôme se conclut par une constatation plutôt consolante : face au passage inéluctable du
temps, le souvenir pérennise les moments heureux. Il arrive toutefois que la légèreté primesautière
dissimule la tragédie à venir. Dans Chansons de Marjolie, cycle de sept mélodies de Dubois, une
jeune fille du peuple se laisse séduire par un beau seigneur (Sous le saule). Abandonnée, elle
perdra toute raison de vivre. Mais qu’importe si « plaisir d’amour ne dure qu’un moment » puisque,
comme le chantent Banville et Saint-Saëns (Aimons-nous), « l’amour est plus fort / que les Dieux
et la Mort ».

Retrouvez plus d’informations sur les œuvres et les compositeurs de ce récital sur
bruzanemediabase.com
français
sandrine piau soprano
Révélée au public par la musique baroque, Sandrine Piau affiche aujourd’hui un large répertoire et
confirme sa place d’exception dans le monde lyrique.
Elle s’illustre dans de nombreux rôles sur les plus grandes scènes internationales : Cléopâtre (Giulio
Cesare), Morgana (Alcina) à l’Opéra de Paris, Dalinda (Ariodante) au Festival de Salzbourg, Alcina,
Mélisande, Sandrina (La finta giardiniera), Sœur Constance (Dialogue des Carmélites) à la Monnaie,
Alcina et Dalinda à Amsterdam, Pamina (Die Zauberflöte), Donna Anna (Don Giovanni) et Sœur Constance
au Théâtre des Champs-Élysées, Despina (Così fan tutte) et Tytania (A Midsummer Night’s Dream) au
Festival d’Aix-en-Provence.
Sandrine Piau se produit régulièrement en concert et en récital, notamment à New York, Paris, Londres,
Tokyo, Munich, Zurich, Salzbourg et récemment à Hambourg pour l’ouverture de l’Elbphilharmonie.
Elle a consacré quatre disques à Haendel et Mozart et enregistré plusieurs disques de récital témoignant
de sa relation privilégiée avec Susan Manoff, avec laquelle elle se produit régulièrement sur scène
(Carnegie Hall, Wigmore Hall, tournée aux USA et au Japon).
Sandrine Piau enregistre aujourd’hui exclusivement pour Alpha Classics et son premier disque sous
ce label est un disque de récital en collaboration avec Susan Manoff et intitulé Chimère, récompensé
notamment par un Diapason d’Or de l’année, un Choc de Classica de l’année et un Gramophone Award.
Sa saison 2018-2019 est marquée par Ariodante à l’Opéra de Monte-Carlo, Alcina au Festival de
Salzbourg ainsi que des concerts partout en Europe.
Sandrine Piau a été faite Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2006 et élue « Artiste lyrique de
l’année » aux Victoires de la Musique 2009.
français
julien chauvin violon & direction
Très tôt attiré par la révolution baroque et le renouveau de l’interprétation sur instruments anciens, Julien
Chauvin part se former aux Pays-Bas, au Conservatoire royal de La Haye, avec Vera Beths, fondatrice de
l’Archibudelli aux côtés d’Anner Bylsma.
Concrétisant son souhait de redonner vie à une formation célèbre du xviiie siècle, Julien Chauvin fonde
en 2015 un nouvel orchestre : Le Concert de la Loge. L’ambition de cette re-création s’affiche notamment
dans l’exploration de pages oubliées du répertoire lyrique et instrumental français, mais également de
nouvelles formes de direction – l’ensemble étant dirigé du violon –, ainsi que de formats de concerts
encourageant la spontanéité et l’imagination du public.
Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec le Quatuor Cambini-Paris créé en 2007, avec lequel il
joue et enregistre les quatuors de Jadin, David, Gouvy, Mozart, Gounod ou Haydn.
Julien Chauvin assure la direction musicale de productions lyriques telles que Phèdre de Lemoyne et
Cendrillon d’Isouard dans des productions du Palazzetto Bru Zane mises en scène par Marc Paquien,
l’Armida de Haydn mis en scène par Mariame Clément et Chimène ou le Cid de Sacchini mis en scène
par Sandrine Anglade.
Il est également chef invité de plusieurs formations : l’orchestre Esterházy Hofkapelle, l’Orchestre
régional d’Avignon-Provence, l’Orkiestra Historyczna de Katowice, le Folger Consort à Washington, Les
Violons du Roy et le Kammerorchester Basel.
La discographie de Julien Chauvin comprend des œuvres concertantes de Haydn, Beethoven et Berlioz
pour les labels Eloquentia et Ambroisie-Naïve, et il entame en 2016 l’enregistrement de l’intégrale des
Symphonies parisiennes de Haydn avec le Concert de la Loge pour le label Aparté.
Il se produit régulièrement avec Jean-François Heisser, Alain Planès, Christophe Coin, Justin Taylor et
Olivier Baumont avec lequel il enregistre au château de Versailles le disque « À Madame ».
français
le concert de la loge
En janvier 2015, le violoniste Julien Chauvin fonde un nouvel ensemble sur instruments anciens avec
l’ambition de faire revivre un chaînon essentiel de l’histoire musicale française : Le Concert de la Loge
Olympique. Créé en 1783 par le comte d’Ogny, cet orchestre resta célèbre pour sa commande des
Symphonies parisiennes à Joseph Haydn.
De nos jours, formation à géométrie variable, l’ensemble propose des programmes de musiques de
chambre, symphonique ou lyrique, dirigés du violon ou de la baguette et défend un large répertoire,
allant de la musique baroque jusqu’à celle du début du XXe siècle. Le projet de cette recréation est aussi
d’explorer de nouvelles formes de concert, en renouant avec la spontanéité et les usages de la fin du
XVIIIe siècle.
Depuis sa refondation, l’ensemble s’est produit en tournée sur de nombreuses scènes lyriques avec les
opéras Armida de Haydn, Chimène ou le Cid de Sacchini et Phèdre de Lemoyne. L’orchestre s’associe
également à des solistes reconnus comme Karina Gauvin, Sandrine Piau, Philippe Jaroussky (tournée en
Europe et en Amérique du Sud) ou Justin Taylor dans le cadre de collaborations régulières.
Au disque, l’ensemble a entrepris l’enregistrement de l’intégrale des Symphonies parisiennes de Haydn
en proposant chaque saison un programme construit au format de l’époque avec un artiste invité. Les
trois premiers volumes ont été salués par la critique (Diamant d’Opéra Magazine, Choc de Classica, Le
Monde, ffff de Télérama, Grand Prix Charles Cros…).
Le Comité national olympique sportif français s’étant opposé à l’usage de l’adjectif « olympique » par
l’ensemble, ce dernier est contraint en juin 2016 d’amputer son nom historique pour devenir « Le Concert
de la Loge ».
L’ensemble bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, de la Ville de Paris,
de la Région Île-de-France, de la Caisse des dépôts (mécène principal), de la Fondation Orange, de la
Caisse d’épargne Île-de-France, de la Banque de France, du Fonds de dotation Françoise Kahn-Hamm
et des mécènes membres du Club Olympe. Il est en résidence au conservatoire Jean-Baptiste Lully de
Puteaux et est artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac. À partir de la saison 2018-2019,
Le Concert de la Loge sera également en résidence pour trois ans à l’Arsenal - Cité musicale-Metz.

                                                                                                               › MENU
If my career has often led me to the shores of the Baroque, my earliest musical emotions were
nurtured by the French music of the nineteenth and twentieth centuries, whose orchestral colours
delighted the harpist I dreamt of becoming then.
This new album with Julien Chauvin immerses me anew in the delights of familiar sounds, ideally

                                                                                                             english
set off by the period instruments of Le Concert de la Loge.
A big thank you to the Palazzetto Bru Zane for offering me this charming escapade exploring sometimes
forgotten mélodies, and for the joy of reliving the wide-eyed wonder of the little girl I once was.
                                                                                             Sandrine Piau

When we first read through these mélodies, we were immediately touched by them and convinced
of their importance in the musical landscape of the late nineteenth century.
These poems, when set to music with such delicacy and refinement by French composers, are like
so many jewel cases with their infinite variety of instrumental colour, transporting the listener to a
forgotten imaginative world.
The intimate piano accompaniment of the salons has been replaced here by the full orchestra,
which by turns cradles, leads, interrupts or submerges the vocal line.
Rare and sometimes mocked composers sit by side here with the names that posterity has retained,
and it was with great pleasure that we were able to revive these gems long vanished from the
concert hall.
For these mélodies, there is no standard instrumentation, but rather a total freedom of expression
and an extremely subtle sound palette, which one does not necessarily register at the first hearing.
The instruments used for this recording, dating from the period when the songs were composed,
give them an even more characteristic flavour whose differences the ear perceives in the short
orchestral interludes – which, like the mélodies themselves, have been neglected for far too long!
                                                                                      Julien Chauvin
Recent research into the little-known works of Camille Saint-Saëns led to the resurrection of
nineteen orchestral songs recorded by Alpha Classics in partnership with the Palazzetto Bru Zane

                                                                                                       english
in 2017. For a genre that has become extremely rare today, this marked the opening of a Pandora’s
box, gems from which have consistently been brought to light by the Centre de Musique romantique
française since then. This investigation has revealed that, in the shadow of Berlioz’s Nuits d’été,
Chausson’s Poème de l’amour et de la mer and a few titles by Duparc, dozens – if not hundreds –
of mélodies sublimely arrayed in sparkling orchestral colours were slumbering on library shelves.
Famous names (Hugo, Verlaine and Gautier for the poetry, Gounod, Massenet and Bizet for the
music) rub shoulders with artists whose stature is currently being reassessed (Dubois, David,
Bordes, La Tombelle among others). Emboldened by these new finds, and with the assiduous
support of its editorial team, without whom no project is possible, the Palazzetto Bru Zane has
once again suggested to Alpha Classics and its artists a trip along the paths of discovery. Sandrine
Piau has immersed herself in this music with talent and curiosity, while Julien Chauvin and his
Concert de la Loge have revived the original colours of these Romantic pastels with the mellow yet
incisive timbres of their period instruments. The programme is constructed like an extended cycle
of mélodies on the theme of love, punctuated by orchestral meditations displaying an unexpected
gravity in the case of such composers as Benjamin Godard.

                                                                               Alexandre Dratwicki
                                                                                Palazzetto Bru Zane
a sentimental education
by hélène cao

From the piano to the orchestra

                                                                                                       english
In the second half of the nineteenth century, the French mélodie escaped from the private space
of the salon to conquer the concert hall, a public sphere with a greater mixture of social classes.
In order to allow these miniatures to be heard in large halls, the orchestra was substituted for
the piano. Initially, composers decked out existing mélodies in orchestral garb to replace operatic
arias in concert programmes, since some of them, including Saint-Saëns, thought excerpts from
theatrical works were of little interest detached from their dramatic context.
The same composers were bothered by the poor literary quality of operatic arias, especially when
they came from foreign-language works clumsily translated into French. By contrast, a French
composer who set Hugo, Gautier, Banville, Régnier, Verlaine and even more modest poets like
Charles Barthélemy or Louis de Courmont directly to music was able to locate the correct prosodic
accents and place the caesuras appropriately. Berlioz paved the way with Les Nuits d’été, which he
began to orchestrate in 1843; he finished it in 1856 and continued on this path with Plaisir d’amour
three years later (Martini’s famous romance dates from the early 1780s). But it was the action of
the Société Nationale de Musique that gave a decisive boost to the mélodie with orchestra. To
cultivate this new genre meant contributing to the glory of ‘Ars Gallica’, as the Société’s motto
proclaimed.
In these orchestral songs, the subtlety of mixtures of instrumental timbre vies with the refinement
of the harmony – a quality that listeners may also savour in the pieces placed between the mélodies
of Sandrine Piau’s recital, evocative miniatures often derived from piano pieces (Massenet’s Valse
très lente and Pierné’s Chanson d’autrefois, taken from his set of children’s pieces Album pour
mes petits amis). Their composers strove to offer the voice a shimmering background that does
not overpower it (whereas, in an operatic aria given in concert, the singer sometimes has to
struggle against an orchestra placed on the platform and not in the pit). To this end, they partially

                                                                                                         english
or totally excluded brass and percussion, generally limiting the forces to strings, woodwind and
horns (these are also the colours found in Duparc’s orchestral nocturne Aux étoiles). But how many
nuances they could obtain from this palette! There is no oboe in Aimons-nous (Saint-Saëns) or Ce
que dit le silence (Guilmant). In the final section of Promenade matinale, Bordes gives a prominent
role to the orchestra’s leader. The arpeggios of Saint-Saëns’s Extase are provided by the harp, thus
preserving the lightness of a pianistic texture that would have been weighed down by the use of
bowed strings. The harp is present in much of this repertory, giving it its tone of intimacy, and also
occupies a central place in the instrumental music of the period.

The seasons of love
The woodwind introduces a discreet pastoral touch, ideal when the poem unfolds in a rural or
forest setting. The lover likes to take refuge in nature in order to dream and confess his or her
emotions there, for love is the lifeblood of the majority of French mélodies. But such emotions
were now being shared with the large audience of the concert hall, and no longer only with the
practised ears of a select company. The vocal style, more extravert than in the German lied, does
not conceal the influence of opera (indeed, the performers and dedicatees of these mélodies
were often famed opera singers likely to guarantee their success). The opening pages of Dubois’s
Promenade à l’étang alternate sweeping outbursts with the stasis of recto tono chant, a device that
also characterises the ghost’s interventions in its dialogue with the poet (Massenet, Le Poète et le
Fantôme). Many mélodies begin in an atmosphere of calm, before growing excited and reaching
their expressive climax shortly before the end.
If they reflect every facet of the emotion of love (Sandrine Piau’s recital focuses on loneliness, desire,
seduction, intimacy and recollection, the five stages in a sentimental education, as it were), these
songs hardly take account of its potentially tragic consequences. Desire is expressed by means of
delicate animal metaphors in Vierne’s Beaux Papillons blancs and Saint-Saëns’s Papillons.

                                                                                                             english
When love is a thing of the past, recollection of it does not arouse despair, but is accompanied by
a gentle warmth (Si j’ai parlé… si j’ai aimé, Dubois). In Massenet’s Le Poète et le Fantôme, the
dialogue between the poet and the ghost ends with a rather consoling observation: in the face of the
inevitable passage of time, memory perpetuates the moments of happiness. However, sometimes
the impulsive light-heartedness conceals the tragedy to come. In Chansons de Marjolie, a cycle of
seven mélodies by Dubois, a country girl is seduced by a handsome lord (Sous le saule). When he
abandons her, she will lose all that made life worth living. But what does it matter if ‘the pleasure of
love lasts but a moment’, since, as Banville and Saint-Saëns sing (Aimons-nous), ‘love is stronger
/ Than the Gods and Death’?

For further information on the composers and works in this programme, please go to
bruzanemediabase.com
sandrine piau soprano
After initially gaining a reputation in Baroque music, Sandrine Piau now sings a broad repertory and has
confirmed her outstanding position in the operatic world.
She has distinguished herself in numerous roles in the leading international opera houses, including

                                                                                                            english
Cleopatra (Giulio Cesare) and Morgana (Alcina) at the Opéra de Paris, Dalinda (Ariodante) at the Salzburg
Festival, Alcina, Mélisande, Sandrina (La finta giardiniera), Sister Constance (Dialogue des Carmélites)
at La Monnaie, Alcina and Dalinda in Amsterdam, Pamina (Die Zauberflöte), Donna Anna (Don Giovanni)
and Sister Constance at the Théâtre des Champs-Élysées, and Despina (Così fan tutte) and Tytania (A
Midsummer Night’s Dream) at the Festival d’Aix-en-Provence.
Sandrine Piau appears regularly in concerts with orchestra and as a recitalist, notably in New York,
Paris, London, Tokyo, Munich, Zurich and Salzburg, and recently in Hamburg for the inauguration of the
Elbphilharmonie.
She has made four solo discs of Handel and Mozart arias and recorded several recital programmes
documenting her close partnership with Susan Manoff, with whom she appears regularly on the concert
platform (Carnegie Hall, Wigmore Hall, tours of the United States and Japan).
Sandrine Piau now records exclusively for Alpha Classics. Her first disc on the label was a recital
programme with Susan Manoff entitled Chimère, which earned such distinctions as Diapason d’Or de
l’année, Choc de Classica de l’année and Gramophone Award.
Highlights of her 2018/19 season include Ariodante at the Opéra de Monte-Carlo, Alcina at the Salzburg
Festival and concerts throughout Europe.
Sandrine Piau was appointed Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres in 2006 and voted Vocal Artist of
the Year at the Victoires de la Musique Classique 2009.
julien chauvin violon & conductor
Julien Chauvin was attracted at an early age by the Baroque revolution and the new wave of historically
informed performance practice using period instruments, and moved to the Netherlands to train at the
Royal Conservatory of The Hague with Vera Beths, who founded L’Archibudelli with Anner Bylsma.

                                                                                                              english
Realising his desire to bring back to life a celebrated ensemble of the eighteenth century, in 2015 he
formed a new orchestra, Le Concert de la Loge. The ambitions of this modern recreation have been
demonstrated by its exploration of forgotten works from the French orchestral and vocal-operatic
repertory, but also of innovative forms of direction (the ensemble is directed from the violin) and concert
formats encouraging spontaneous and imaginative reactions from the audience.
In parallel with this, he continues his collaboration with the Quatuor Cambini-Paris, formed in 2007, with
which he performs the string quartets of Jadin, David, Gouvy, Mozart, Gounod and Haydn.
Julien Chauvin has conducted such operatic productions as Lemoyne’s Phèdre and Isouard’s Cendrillon
staged by Marc Paquien for the Palazzetto Bru Zane; Haydn’s Armida directed by Mariame Clément; and
Sacchini’s Chimène ou le Cid staged by Sandrine Anglade.
He has appeared as guest conductor with orchestras and ensembles including the Esterházy Hofkapelle,
the Orchestre Régional d’Avignon Provence, the Orkiestra Historyczna of Katowice, the Folger Consort in
Washington, Les Violons du Roy and the Kammerorchester Basel.
Julien Chauvin has recorded concertante works by Haydn, Beethoven and Berlioz with Le Cercle de
l’Harmonie on the Eloquentia and Ambroisie-Naïve labels. In 2016 he began recording Haydn’s complete
‘Paris’ Symphonies with Le Concert de la Loge for Aparté.
He regularly appears in recital with Jean-François Heisser, Alain Planès, Christophe Coin, Justin Taylor
and Olivier Baumont. He and Baumont recorded the disc ‘À Madame’ at Versailles Palace.
le concert de la loge
In January 2015, the violinist Julien Chauvin founded a new period-instrument orchestra with the ambition
of reviving an essential component of French musical history: the Concert de la Loge olympique, famed
for commissioning the ‘Paris’ Symphonies of Joseph Haydn.

                                                                                                                english
The modern, flexibly sized ensemble presents chamber, symphonic and vocal-operatic programmes
directed from the violin or the baton and champions a wide repertory ranging from the Baroque era to
the early twentieth century. This recreative project also aims to explore new forms of concerts, harking
back to the spontaneity of late eighteenth-century practice.
Since it was founded, the ensemble has toured many venues with operas including Haydn’s Armida,
Sacchini’s Chimène ou le Cid and Lemoyne’s Phèdre. It also enjoys regular collaborations with such
renowned soloists as Karina Gauvin, Sandrine Piau, Philippe Jaroussky (with whom it has toured Europe
and South America) and Justin Taylor.
On disc, the orchestra has embarked on a recording of Haydn’s complete ‘Paris’ Symphonies. Each
season it presents a programme modelled on the concert format of the period, featuring a guest artist.
The first three volumes have received critical acclaim, earning such distinctions as the Diamant d’Opéra
Magazine, Choc de Classica, Sélection Le Monde, ffff Télérama and the Grand Prix du Disque Charles
Cros.
Since the French National Olympic and Sports Committee opposed the ensemble’s use of the adjective
‘Olympique’, it was forced to truncate its historical name and adopt the designation ‘Le Concert de la
Loge’ in June 2016.
The ensemble receives support from the French Ministère de la Culture et de la Communication, the Ville
de Paris, the Région Île-de-France, the Caisse des Dépôts (principal sponsor), the Fondation Orange, the
Caisse d’Épargne Île-de-France, the Banque de France, the Fonds de Dotation Françoise Kahn-Hamm
and the members of the circle of patrons Le Club Olympe. It is in residence at the Conservatoire Jean-
Baptiste Lully in Puteaux and is associate artist in residence at the Fondation Singer-Polignac. Starting in
the 2018/19 season, Le Concert de la Loge will also be in residence for three years at the Cité Musicale-
Metz.

                                                                                                               › MENU
Auch wenn mich das Leben oft in Bereiche des Barocks führte, so wurden meine ersten musikalischen
Emotionen von der französischen Musik des 19. und 20. Jahrhunderts hervorgerufen, deren
Orchesterfarben mich umso mehr begeisterten, als ich davon träumte, Harfenistin zu werden.
Dieses neue Album an der Seite von Julien Chauvin taucht mich genussvoll in mir vertraute Klänge,
die durch die historischen Instrumente des Concert de la Loge noch stärker wirken.
Mein bester Dank gilt dem Palazzetto Bru Zane, der mir diesen schönen Ausflug in eine Reihe
manchmal vergessener Lieder ermöglichte und das Glück schenkte, das Entzücken des kleinen
Mädchens von früher wiederzufinden.
                                                                                    Sandrine Piau

                                                                                                     DEUTSCH
Als wir diese Lieder zum ersten Mal vom Blatt lasen, waren wir sofort ergriffen und vor allem von
ihrer Bedeutung im Bereich der Musik des ausgehenden 19. Jh. überzeugt.
Die mit so viel Feingefühl und Raffinement von den französischen Komponisten in Musik gesetzten
Gedichte gestalten die instrumentalen Klangfarben unendlich abwechslungsreich und versetzen
den Zuhörer in eine vergessene Vorstellungswelt.
Das intime Klavier der Salons wurde durch ein vollzähliges Orchester ersetzt, das die Gesangslinie
abwechselnd einwiegt, anführt, unterbricht oder überflutet.
Seltene, manchmal sogar verlachte Komponisten sind neben Namen zu finden, die der Nachwelt
erhalten blieben, und wir waren sehr glücklich, diese aus den Konzertsälen verschwundenen
Perlen wieder aufleben lassen zu können.
Für diese Lieder besteht keine gemeinsame Orchestrierung, sondern eher vollkommene Freiheit
im Ausdruck und eine besonders gelungene Klangpalette, derer man sich nicht unbedingt beim
ersten Zuhören bewusst wird!
Die für diese Aufnahme eingesetzten Instrumente, die aus der Zeit der Kompositionen stammen,
verleihen dem Klang einen noch charakteristischeren Reiz, den man bei den ebenfalls so lange
beiseite gelassenen instrumentalen Atmungen anders wahrnimmt!
                                                                                    Julien Chauvin
Jüngste Forschungen über die verkannten Werke von Camille Saint-Saëns ermöglichten es,
dass 19 Lieder mit Orchester auf CD sowie als Noten Auferstehung feierten, indem sie bei Alpha
Classics in Partnerschaft mit dem Palazzetto Bru Zane 2017 aufgenommen wurden. Es war – für
diese Gattung, die heute höchst selten geworden ist – die Öffnung einer Büchse der Pandora,
aus der das Zentrum für französische Musik der Romantik seither unaufhörlich Perlen fischt.
Diese Erforschung hat gezeigt, dass im Schatten der Nuits d’été von Berlioz, des Poème de
l’amour et de la mer von Chausson sowie einiger Lieder von Duparc Dutzende – wenn nicht sogar

                                                                                                  DEUTSCH
Hunderte – von mélodies voll von schillernden Orchesterfarben in den Regalen der Bibliotheken
ruhen. Berühmte Namen (Hugo, Verlaine oder Gautier für die Gedichte, Gounod, Massenet oder
Bizet für die Musik) finden sich neben Künstlern, deren Wert eben erst wieder entdeckt wird
(Dubois, David, Bordes, La Tombelle usw.). Dank dieser Wiederentdeckungen und dank des Eifers
seines Redaktionsteams, ohne das kein Projekt möglich ist, schlug der Palazzetto Bru Zane Alpha
Classics und seinen Künstlern neuerlich vor, sich auf das Abenteuer einer Wiederentdeckung
einzulassen. Sandrine Piau stürzte sich mit Talent und Neugierde darauf, während Julien Chauvin
und sein Concert de la Loge die Originalfarben dieser romantischen Pastelle dank der sowohl
weichen als auch eindringlichen Timbres ihrer historischen Instrumente wieder auffrischten. Das
Programm ist wie ein breit angelegter Liederzyklus über die Liebe aufgebaut. Dazwischen sind
instrumentale Meditationen eingefügt, die bei manchen Komponisten wie etwa bei Benjamin
Godard voll unerwartetem Ernst sind.

                                                                           Alexandre Dratwicki
                                                                            Palazzetto Bru Zane
die erziehung der gefühle
von hélène cao

Vom Klavier zum Orchester
In der zweiten Hälfte des 19. Jh. entkommt das französische Lied den privaten Salons, um die
Konzertsäle zu erobern, d.h. einen öffentlichen Raum, zu dem ein gemischteres Publikum Zutritt
hat. Um diese Miniaturen in den großen Sälen erklingen zu lassen, wird das Klavier vom Orchester

                                                                                                      DEUTSCH
ersetzt. Zunächst verleihen die Komponisten bereits existierenden Liedern eine symphonische
Aufmachung, damit sie in den Konzertprogrammen die Opernarien ersetzen. Einige Musiker,
darunter Saint-Saëns, finden nämlich die Arien außerhalb ihres dramatischen Kontexts nicht sehr
aussagekräftig.
Außerdem stört die Komponisten auch die dürftige literarische Qualität der Opernarien, besonders
wenn sie aus ausländischen Werken stammen und ungeschickt in die französische Sprache
übersetzt sind. Hingegen trifft ein Komponist, der Hugo, Gautier, Banville, Régnier, Verlaine und
selbst bescheidenere Dichter wie Charles Barthélemy oder Louis de Courmont vertont, die richtigen
prosodischen Akzente und setzt die Zäsuren an die rechten Stellen. Berlioz ebnete diesen Weg mit
den Nuits d’été, mit deren Orchestrierung er 1843 begann. Er beendete sie 1856 und setzte diese
Erfahrung drei Jahre später mit Plaisir d’amour fort (die berühmte Romanze von Martini stammt
aus dem Beginn der Jahre 1780). Doch erst die Initiative der Société nationale de musique gab der
mélodie mit Orchester den entscheidenden Impuls. Diese neue Gattung zu pflegen, bedeutete zum
Ruhm der Ars gallica beizutragen.
Die Subtilität der instrumentalen Verschmelzung rivalisiert mit der harmonischen Erlesenheit – eine
Qualität, die man auch in den Stücken genießen wird, die zwischen den Liedern des Rezitals von
Sandrine Piau eingefügt sind. Es handelt sich um evokative Miniaturen, die oft aus Klavierwerken
stammen (Valse très lente von Massenet und Chanson d’autrefois von Pierné aus seinem Album
pour mes petits amis). Die Komponisten sind bestrebt, der Stimme eine schillernde Hülle zu geben,
die sie nicht dämpft (während der Sänger bei einer im Konzert interpretierten Opernarie manchmal
mit dem Orchester kämpft, das sich auf dem Podium und nicht im Orchestergraben befindet).
Zu diesem Zweck schließen sie die Blechbläser und Perkussionsinstrumente fast gänzlich aus
und begrenzen im Allgemeinen die Besetzung auf Streicher und Instrumente des Bläserquintetts
(Klangfarben, die man in Aux étoiles, ein Nocturne für Orchester von Duparc findet). Doch von dieser
Palette ausgehend, ergeben sich wunderbare Nuancen! In Aimons-nous von Saint-Saëns oder in

                                                                                                       DEUTSCH
Ce que dit le silence von Guilmant gibt es keine Oboe. Im letzten Teil von Promenade matinale
vertraut Bordes der Solo-Violine eine erstrangige Rolle an. Die Arpeggios von Saint-Saëns’ Extase
übernimmt die Harfe. Sie behält die Leichtigkeit der pianistischen Kompositionsweise bei, die
die Streicher fülliger wiedergegeben hätten. Die Harfe ist in einem Großteil dieses Repertoires
vorhanden, das sie unter das Siegel der Intimität stellt. Sie hat auch in der Instrumentalmusik
dieser Zeit eine zentrale Funktion.
Les saisons de l’amour
Die Holzbläser verleihen der Musik eine diskrete, pastorale Atmosphäre, die ideal ist, wenn das
Gedicht in einem ländlichen Rahmen oder im Wald spielt. Der Liebhaber zieht sich gern in die
Natur zurück, um zu träumen und ihr seine Seelenzustände anzuvertrauen, denn die Liebe ist
der Nährstoff der meisten französischen Lieder. Die geheimen Mitteilungen werden von nun
an einer großen Zuhörerschaft in einem Konzertsaal anvertraut und nicht mehr den vertrauten
Ohren einer gewählten Gesellschaft. Die Vokalität, die extravertierter als im deutschen Lied ist,
verbirgt den Einfluss der Oper nicht (die Interpreten und Widmungsempfänger dieser Lieder waren
übrigens oft berühmte Opernsänger, die imstande waren, dem Werk Erfolg zu garantieren). Die
ersten Seiten von Promenade à l’étang von Dubois kombinieren weit ausholende Schwünge mit
der Unbeweglichkeit einer Psalmodie, die auch die Reden des Phantoms in seinem Dialog mit
dem Dichter bei Massenet charakterisiert. Viele Lieder beginnen in einer ruhigen Stimmung,
bevor sie in Erregung geraten und ihren expressiven Höhepunkt kurz vor dem Schluss erreichen.
Zwar sind in diesen Liedern alle Facetten der Liebe vertreten (das Rezital von Sandrine Piau
konzentriert sich allerdings auf die Einsamkeit, das Verlangen, die Verführung, die Zärtlichkeit und
die Erinnerung als die fünf Akte einer Erziehung der Gefühle), sie ziehen jedoch ihre tragischen
Folgen kaum in Betracht. Das Verlangen wird durch zarte Metaphern ausgedrückt, die in Beaux
Papillons blancs von Vierne und Papillons von Saint-Saëns aus der Tierwelt stammen.

                                                                                                                     DEUTSCH
Gehört die Liebe der Vergangenheit an, so ruft die Erinnerung daran keine Verzweiflung hervor,
sondern wird von einer sanften Wärme begleitet (Si j’ai parlé… si j’ai aimé von Dubois). Bei
Massenet schließt der Dialog des Dichters mit dem Phantom eher mit einer tröstlichen Feststellung:
Angesichts dessen, dass die Zeit unausweichlich vergeht, verewigt die Erinnerung die glücklichen
Augenblicke. Allerdings kommt es auch vor, dass die impulsive Leichtigkeit die künftige Tragödie
verbirgt. In Chanson de Marjolie, einem Zyklus von sieben Liedern von Dubois, wird ein junges
Mädchen aus dem Volk von einem schönen Herrn (Sous le saule) verführt. Von ihm verlassen,
verliert sie jeden Grund zu leben. Doch was macht es schon aus, wenn „plaisir d’amour ne dure
qu’un moment“ [„die Freuden der Liebe nur einen Augenblick dauern“]1, da die Liebe, wie Banville
und Saint-Saëns (Aimons-nous) singen, „stärker ist als die Götter und der Tod“.

Weitere informationen über die Werke und Komponisten dieses Rezitals finden Sie unter
bruzanemediabase.com

1. « Plaisir d’amour ne dure qu’un moment » ist ein im französischen Sprachraum sehr bekanntes Lied
von Jean-Pierre Claris de Florian (Text) und Jean-Paul-Égide Martini (Musik) aus dem Ende des 18. Jh. (Anm. d. Ü.)
sandrine piau sopran
Sandrine Piau wurde vom Publikum durch ihre Interpretation von Barockmusik entdeckt, verfügt heute
über ein breit gefächertes Repertoire und bestätigt ihren außergewöhnlichen Rang auch in der Sparte
der Oper.
Sie zeichnet sich in vielen Rollen auf den größten internationalen Bühnen aus: Cleopatra (Giulio Cesare),
Morgana (Alcina) an der Pariser Oper, Dalinda (Ariodante) bei den Salzburger Festspielen, Alcina,
Mélisande, Sandrina (La finta Giardiniera), Sœur Constance (Dialogue des Carmélites) an La Monnaie,
Alcina und Dalinda (Ariodante) in Amsterdam, Pamina (Die Zauberflöte), Donna Anna (Don Giovanni) und
Sœur Constance am Théâtre des Champs-Elysées, Despina (Così fan tutte) und Tytania (A Midsummer

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Night’s Dream) beim Festival von Aix en Provence.
Sandrine Piau tritt auch regelmäßig in Konzerten und Recitals auf, unter anderem in New York,
Paris, London, Tokio, München, Zürich, Salzburg und vor kurzem in Hamburg bei der Eröffnung der
Elbphilharmonie.
Sandrine Piau widmete vier CDs Händel und Mozart und nahm mehrere CDs mit Recitals auf, die von
ihrer privilegierten Beziehung zu Susan Manoff zeugen, mit der sie regelmäßig auftritt (Carnegie Hall,
Wigmore Hall, Tournee durch die USA und Japan).
Sandrine Piau nimmt heute ausschließlich für Alpha Classics auf. Die erste CD für dieses Label ist die
Aufnahme eines Recitals in Zusammenarbeit mit Susan Manoff und trägt den Titel Chimère. Sie wurde
unter anderem mit einem Diapason d‘Or des Jahres, einem Choc von Classica des Jahres und einem
Gramophone Award ausgezeichnet.
Ihre Spielzeit 18/19 ist von Ariodante an der Oper von Monte-Carlo, Alcina bei den Salzburger Festspielen
sowie von Konzerten in ganz Europa gekennzeichnet.
Sandrine Piau erhielt im Jahre 2006 den Verdienstorden „Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres“und
wurde 2009 bei den „Victoires de la Musique“ zur „Opernsängerin des Jahres“ gewählt.
julien chauvin geige & dirigent
Julien Chauvin fühlte sich bereits in sehr jungen Jahren von der barocken Revolution und der
Interpretationserneuerung auf historischen Instrumenten angezogen und reiste in die Niederlande, um
sich am Königlichen Konservatorium von Den Haag bei Vera Behts, neben Anner Bylsma Gründerin von
L’Archibudelli, ausbilden zu lassen.
Er verwirklichte seinen Wunsch, ein berühmtes Ensemble des 18. Jh. zu neuem Leben zu erwecken,
indem er 2015 ein neues Orchester gründete : Le Concert der la Loge. Der Ehrgeiz dieser Neugründung
liegt besonders darin, vergessene Werke des französischen Opern- und Instrumentalrepertoires wieder
aufzuführen, aber auch neue Formen des Dirigierens – das Ensemble wird von der Violine aus geleitet –

                                                                                                         DEUTSCH
sowie Konzertformen anzubieten, die die Spontanität und Phantasie des Publikums fördern.
Parallel dazu setzt er seine Zusammenarbeit mit dem 2007 gegründeten Quatuor Cambini-Paris fort, mit
dem er die Quartette von Jadin, David, Gouvy, Mozart, Gounod oder Haydn spielt und aufzeichnet.
Julien Chauvin dirigierte Opern wie Phèdre von Lemoyne und Cendrillon von Isouard, Produktionen des
Palazzetto Bru Zane in der Inszenierung von Marc Paquien, Haydns Armida in der Regie von Mariame
Clément sowie Chimène ou le Cid von Sacchini in der Inszenierung von Sandrine Anglade.
Außerdem ist er Gastdirigenten bei mehreren Ensembles wie der Esterházy Hofkapelle, dem Orchestre
régional d’Avignon-Provence, dem Orkiestra Historyczna von Katowice, dem Folger Consort in Washington,
Les Violons du Roy und dem Kammerorchester Basel.
Die Diskographie von Julien Chauvin enthält konzertante Werke von Haydn, Beethoven und Berlioz für
die Labels Eloquentia und Ambroise-Naïve. Im Jahr 2016 begann er eine Gesamtaufnahme der Pariser
Symphonien von Haydn mit dem Concert de la Loge für das Label Aparté.
Er tritt regelmäßig mit Jean-François Heisser, Alain Planès, Christophe Coin, Justin Taylor sowie mit
Olivier Baumont auf, mit dem er im Schloss von Versailles die CD « À Madame » aufnahm.
le concert de la loge
Im Januar 2015 gründete der Geiger Julien Chauvin ein neues Ensemble historischer Instrumente mit
dem Ehrgeiz, ein wesentliches Verbindungsglied der französischen Musikgeschichte zu neuem Leben zu
erwecken: Le Concert de la Loge olympique. Dieses 1783 vom Grafen von Ogny gegründetes Orchester ist
weiterhin berühmt, weil es bei Joseph Haydn dessen Pariser Symphonien in Auftrag gab.
Das heutige Ensemble hat veränderbare Besetzungen und interpretiert Programme mit Kammer-,
Orchestermusik oder mit Opern, die jeweils von der Geige aus oder mit einem Dirigentenstab geleitet
werden. Es setzt sich für ein breit gefächertes Programm ein, das von der Barockmusik bis zur Wende des
beginnenden 20. Jh. reicht. Das Projekt dieser Neugründung ist es auch, neue Konzertformen zu erforschen

                                                                                                             DEUTSCH
und wieder an die Spontanität und die Gebräuche des ausgehenden 18. Jh. anzuschließen.
Seit seiner Gründung tritt das Ensemble auf Tourneen in vielen Opernhäusern mit den Opern Armida von
Haydn, Chimène ou le Cid von Sacchini und Phèdre von Lemoyne auf. Das Orchester lädt auch anerkannte
Solisten zu einer regelmäßigen Zusammenarbeit mit ihm ein, wie etwa Karina Gauvin, Sandrine Piau,
Philippe Jaroussky (Tournee durch Europa und Südamerika) oder Justin Taylor.
Im Bereich der CD-Aufnahmen zeichnet das Ensemble die gesamten Pariser Symphonien von Haydn auf
und stellt jede Spielzeit entsprechend dem Format dieser Epoche ein Programm mit einem Gastkünstler
zusammen. Die ersten drei Bände wurden von der Kritik bejubelt (Diamant von Opéra Magazine, Choc
Classica, Le Monde, ffff Télérama, Grand Prix Charles Cros usw.).
Da das sportliche französische Comité national olympique dagegen war, dass das Ensemble das Adjektivs
„olympique“ verwendet, musste dieses im Juni 2016 seinen historischen Namen verkürzen, um „Le
Concert de la Loge“ zu werden.
Dem Ensemble kommt die Unterstützung des französischen Ministeriums für Kultur und Kommunikation
zugute, ebenso wie die der Stadt Paris, der Region Île-de-France, der Caisse des dépôts (Hauptmäzen), der
Stiftung Orange, der Caisse d’Épargne Île-de-France, der Banque de France, des Dotationsfonds Françoise
Kahn-Hamm und der Mäzene, die Mitglieder des Club Olympe sind. Es ist in Residence am Konservatorium
Jean-Baptiste Lully von Puteaux und assoziierter Künstler in Residence bei der Singer-Polignac-Stiftung.
Ab der Spielzeit 2018/2019 wird Le Concert de la Loge drei Jahre lang auch an der Cité musicale-Metz
Künstler in Residence sein.

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si j‘ai aimé…
  souvenir                                               recollection
  CAMILLE SAINT-SAËNS (1835-1921)
1 Extase                                             Ecstasy
  Victor Hugo (1802-1885)

  Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encore        Since I have pressed my lips to your still
    [pleine ;                                               [brimming cup;
  Puisque j’ai dans tes mains posé mon front         Since I have placed my pallid brow in your
    [pâli ;                                                 [hands;
  Puisque j’ai respiré parfois la douce              Since I have sometimes breathed the sweet
    [haleine                                                [fragrance
  De ton âme, parfum dans l’ombre enseveli ;         Of your soul, its scent buried in shade;

  Puisqu’il me fut donné de t’entendre me dire       Since it has been granted me to hear you speak
  Les mots où se répand le cœur mystérieux ;         The words in which the heart pours forth
                                                            [its mysteries;
  Puisque j’ai vu pleurer, puisque j’ai vu sourire   Since I have seen weeping, since I have seen
                                                            [smiling,
  Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur            Your mouth on my mouth and your eyes
     [mes yeux ;                                            [on my eyes;

  Puisque j’ai vu briller sur ma tête ravie          Since I have seen shining on my enraptured head
  Un rayon de ton astre, hélas ! Voilé toujours ;    A ray from your star, alas still veiled;
  Puisque j’ai vu tomber dans l’onde de ma vie       Since I have seen falling into the stream
                                                            [of my existence
  Une feuille de rose arrachée à tes jours ;         A roseleaf snatched from your life,
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