BUDGET Les grandes orientations pour 2019 - Le magazine #170 - Janvier / Février 2019 - Conseil départemental des ...
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Le magazine #170 - Janvier / Février 2019
BUDGET
Les grandes
orientations
pour 2019
DOSSIER
QUOI DE NEUF DANS
LES STATIONS ?
SALAGON
TOUTE UNE
HISTOIRE
SOMMAIRE
6 10 12
Dossier
__
Finances
__
Solidarités
__
Pra Loup, Val d’Allos : Un budget Solidarité
quoi de neuf maîtrisé sans frontières
dans les stations ?
©AD04
14 15
Patrimoine
__
Santé
__
Salagon : Désertification médicale :
toute une histoire le Département
se mobilise
16
Le billet de
Salagon
__
L’Amérique du Sud
dans votre jardin
©Salagon, musée et jardins ©Shutterstock
17 19 22 23
Histoires Agenda L’actualité À __
lire
d’archives & Cie Sports Nature
La recette
de l’UPC
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13 rue du Docteur Romieu - CS 70 216 Sisteron - 04 92 33 15 33 Sources de Lumière (A. Brunet Neus), P24 AD 04.
04995 DIGNE-LES-BAINS CEDEX 9 Impression : Imprimerie Zimmermann ISSN : 2430-4018 • Tirage : 78 000 ex
Tél. 04 92 30 04 00 BP 45 - 06271 Villeneuve Loubet Cedex - 04 93 22 58 16 Magazine imprimé sur un papier à base de bois issu de forêts
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L. Franek, P6 M. Molle, P7 Régie de Pra Loup, PP8-9 AD 04, P9 de forêts gérées durablement et
Directeur de la publication : René Massette Régie de Pra Loup, PP10-11 Design graphiques P. Texeire, P12
de sources contrôlées.
pefc-france.org
Responsable des publications : Xavier Delcroix Keur Jardin / MDL des Iscles, P13 Les Amis de Singla Provence-
xavier.delcroix@le04.fr Alpes / Africafrance Solidaire / Enfance et développement du
Chargé de la publication : Florian Paret Bénin / Reillanne – Tambacounda / Solidarités Afrique Alpes du
Photographies : Frédéric Exubis sud, P14 C. Brau, P16 J-M D’Agruma / F. Tessari, P17 Archives
Textes : Florian PARET - florian.paret@le04.fr départementales, P19 D. Coll / R. Sennewald, P20 A. Brunet /
LE MOT du président
Bonne année 2019 !
Tandis que se profile devant nous une nouvelle année prometteuse
pour les Alpes de Haute-Provence, 2018 s’inscrit d’ores et déjà dans
nos mémoires comme une année marquante ; marquante pour notre
département, mais aussi pour notre pays, comme en témoignent les
événements des dernières semaines.
Le cri de souffrance et de colère qui s’est élevé un peu partout était
une réponse ferme à des décisions qui paraissent bien éloignées des
réalités quotidiennes de nombre d’entre nous. La forte mobilisation
des « gilets jaunes » et l’important soutien qu’ils ont reçu ont permis
de pointer du doigt les difficultés rencontrées par beaucoup de nos
concitoyens. Comme l’ensemble des départements ruraux, les Alpes de
Haute-Provence sont aujourd’hui confrontées à des défis d’envergure,
comme le coût croissant des déplacements, l’accessibilité des services
publics… Je souhaite de tout cœur que 2019 soit l’année du dialogue et
de l’apaisement auquel nous aspirons tous.
En dépit de ces difficultés, 2018 a été une année importante pour notre département. Elle a notamment vu
débuter de grands projets, comme le chantier du pont sur la Durance et les fouilles archéologiques du site du
futur gymnase Maria Borrély.
Mais aujourd’hui, 2018 est derrière nous ; désormais, seule compte l’année 2019.
Nous avons voté à une très large majorité le budget 2019 au début du mois de décembre. C’est un budget maîtrisé,
qui maintient un niveau d’investissement élevé afin de continuer à offrir aux Bas-Alpins et aux communes du
département le meilleur accompagnement possible. Pour la seconde année consécutive, le taux de fiscalité sur
le foncier bâti n’évoluera pas. En effet, il nous semble fondamental de préserver au mieux le pouvoir d’achat des
Bas-Alpins.
En tant qu’élus, notre devoir est de nous assurer que chaque euro contribue à l’intérêt général, au maintien de
la qualité des services publics et au développement de notre territoire, aussi bien d’un point de vue économique
que social, touristique ou culturel.
Je terminerai en vous adressant, en mon nom et pour l’ensemble des conseillers départementaux, mes meilleurs
vœux pour l’année 2019. Je souhaite sincèrement qu’elle soit porteuse de santé, de réussite et de bonheur.
Bonne année !
René Massette
Président du Conseil départemental
3
RETOUR en images
Signature de convention
AVEC LE « CLAQ »
Le 19 octobre, René Massette, président du Conseil départemental,
et Jean-Louis Clément, président du Comité Local d’Action Qualité
(CLAQ), ont signé une convention de partenariat. Par cette conven-
tion reconduite tous les ans, le Département offre au CLAQ l’appui
technique du laboratoire départemental vétérinaire : cela permet au
CLAQ de proposer aux établissements des métiers de bouche des
prestations d’analyses des produits alimentaires, mais aussi des
prestations de conseil, d’audit et de formation. Étaient également
présents Jean-Claude Castel, conseiller départemental délégué
à l’agroalimentaire, Aline Mondello, présidente du syndicat des
boulangers, Manuel Casado, président du syndicat des bouchers,
Ronan Le Lain, directeur du laboratoire départemental, et Michel
Costes, ingénieur au laboratoire départemental.
Pose de la première pierre
À L’EHPAD DE JAUSIERS
Le 8 novembre dernier, René Massette, président du Conseil
départemental, était présent à Jausiers afin de poser la première
pierre de l’extension de l’EHPAD Sainte-Anne. Une première phase
des travaux a permis de réaliser 31 chambres individuelles, un pôle
d’activités et de soins adaptés ainsi que des locaux d’accueil de jour
pour les personnes atteintes d’Alzheimer. La seconde phase, qui
devrait s’achever en 2020, permettra de finaliser la rénovation de
l’établissement en l’enrichissant, notamment, d’un espace de vie
commun et d’un restaurant. Étaient également présents Carine
Roussel, sous-préfète de l’arrondissement de Barcelonnette, Sophie
Vaginay, Évelyne Faure et Roger Masse, conseillers départementaux,
Lucien Gilly, maire de Jausiers, Anne Hubert, déléguée départementale
à l’agence régionale de santé, et Alain Krumenacker, directeur de
l’établissement. Le coût de ce projet, financé par le Département à
hauteur de 192 000 €, s’élève à environ 7 M€.
Visite du chantier de fouilles
DU GYMNASE MARIA BORRÉLY
Le 24 octobre, René Massette, président du Conseil départemental,
et Patricia Granet-Brunello, maire de Digne-les-Bains et conseillère
départementale, se sont rendus sur le chantier du futur gymnase Maria
Borrély où des fouilles ont été réalisées par huit archéologues. Elles ont
révélé une partie de la ville antique de Dinia, qui a connu une occupation
urbaine dense à partir du Ier siècle de notre ère sur la rive droite du
Mardaric. Le futur gymnase s’étendra sur une surface de 1 631 m² et
sera principalement utilisé par les collégiens. Ce chantier devrait se
terminer début 2020. Le coût total de ces travaux s’élève à environ
2,7 millions d’euros.
Cet article a été rédigé par Cloélia Gueydan,
stagiaire de 3e au service communication.
4
Signature du « SDASAAP »
Le 15 novembre dernier, Olivier Jacob, préfet des Alpes de Haute-
Provence, et René Massette, président du Conseil départemental, ont
coprésidé le premier comité de pilotage visant à mettre en œuvre le
schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services
au public (SDASAAP). Ce schéma détaille les difficultés des Bas-Alpins
en matière d’accessibilité aux services (centres médico-sociaux,
CPAM, La Poste…) et vise à optimiser l’organisation territoriale afin
de mieux répondre aux attentes de tous. La convention de mise en
œuvre du schéma a été signée par l’ensemble des partenaires. Étaient
notamment présents Christophe Duverne, sous-préfet de Castellane,
Sophie Vaginay, conseillère départementale déléguée au SDASAAP,
Roger Tantot, délégué aux relations territoriales du groupe La Poste,
et Mireille Coulet, représentante de la CPAM des Alpes de Haute-
Provence.
Signature de convention avec
LES HABITATIONS DE HAUTE-PROVENCE
Le 11 décembre, René Massette, président du Conseil
départemental, et Alain Arnoux, président de la Société Habitations
Haute-Provence (SA HHP), ont signé une convention de partenariat
visant à apporter des réponses aux besoins immédiats des Bas-
Alpins en termes de logements sociaux. Par cette convention,
SA HHP s’est engagée à continuer d’adapter son parc locatif aux
personnes en situation de handicap et en perte d’autonomie. Elle
poursuivra également son action de réhabilitation de logements
anciens et de création de nouveaux logements. Le Département,
pour sa part, continuera à soutenir cette démarche au travers
d’une garantie d’emprunt à hauteur de 30 M€. Brigitte Reynaud,
vice-présidente du Conseil départemental, était également
présente pour l’occasion.
Cérémonie de clôture du
CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE
Le 27 novembre dernier, le gymnase du lycée Pierre-Gilles de Gennes
(Digne-les-Bains) a accueilli la cérémonie de clôture des manifestions
du centenaire de la Grande Guerre. Pour l’occasion, des élèves des
écoles primaires et des collèges du département ont mis en scène des
lectures de correspondances de Poilus, une chronologie scénarisée de
la Première Guerre mondiale, des chants et compositions musicales,
ainsi que des saynètes. Nathalie Ponce-Gassier, vice-présidente du
Conseil départemental, était présente pour assister à cet événement
qui a marqué un point final aux manifestations ayant eu lieu depuis
quatre ans. Étaient également présents Olivier Jacob, préfet des Alpes
de Haute-Provence, Éric Lavis, directeur académique des services de
l’Éducation nationale, et Patricia Granet-Brunello, maire de Digne-les-
©Laure Franek - Archives départementales
Bains et conseillère départementale.
5
DOSSIER
©Arcenciel (Manu Molle) - Pra Loup
6
L’année 2018 a vu se concrétiser plusieurs projets dans le cadre de la modernisation des stations de Pra
Loup et du Val d’Allos. Depuis le début de la saison, les skieurs bénéficient d’un meilleur accompagnement et
d’équipements plus efficaces et plus confortables, comme le télésiège débrayable Marin Pascal. Les nouveaux
aménagements visant à assurer de la neige de culture devraient également avoir un impact positif sur
l’attractivité des stations. Ces travaux s’inscrivent dans une dynamique amorcée depuis 2008 et ont pour
but de moderniser et de garantir une plus longue période d’ouverture de l’Espace Lumière. »
Pra Loup, Val d’Allos :
quoi de neuf dans les stations ?
© Régie de Pra Loup
Comment fonctionnent les stations ? Le SMAP et le SMVA conservent la marquent la liaison entre les stations.
Les syndicats mixtes d’aménagement de responsabilité de mettre en œuvre les Le but est d’offrir au public plus de
Pra Loup (SMAP) et du Val d’Allos (SMVA) aménagements structurants : création pistes et un meilleur accès à l’ensemble
ont pour mission d’exploiter et d’amé- de remontées mécaniques, terrasse- du domaine skiable. Si la liaison existe
nager les domaines skiables. Depuis ment de pistes, création ou amélioration depuis 1977, ses aménagements actuels
2008, ils ont confié l’exploitation à une du réseau de neige de culture… Bien permettent au mieux une ouverture
société privée au travers d’un contrat que les syndicats soient indépendants, moyenne d’une cinquantaine de jours
de Délégation de ils sont principale- par an, contre plus de 120 jours pour les
Service Public pour Le but est d’offrir au public ment financés par deux stations.
les stations du Val
d’Allos, et à une régie
plus de pistes et un meilleur leurs partenaires
statutaires, à savoir D’ici février, le cabinet Ad2i devrait
attachée au SMAP accès à l’ensemble du le Département et, soumettre plusieurs propositions d’amé-
pour Pra Loup. domaine skiable. selon la station, nagement au SMAP et au SMVA.
Tous deux assurent la communauté de
la gestion des remontées mécaniques, communes concernée. Ces investisse- Ces projets devront répondre à plusieurs
des pistes de ski et des activités annexes, ments servent à mettre en œuvre les exigences, notamment permettre une
telle la luge quatre saisons à La Foux projets visant à accroître l’attractivité ouverture de la liaison au moins 100
d’Allos. Outre l’exploitation et l’entretien du territoire, comme l’aménagement de jours par an et avoir un point bas à
des remontées mécaniques, ils ont aussi l’Espace Lumière. 1 900 m (contre 1 700 m actuellement)
pour mission l’exploitation et la mise en afin de bénéficier d’un meilleur ennei-
sécurité des pistes et des équipements L’Espace Lumière, un projet structurant gement naturel. Une fois validés par
de neige de culture. Ils sont également L’aménagement de l’Espace Lumière est les syndicats, ces projets seront inclus
chargés (avec les communes) d’assurer un projet visant à repenser le transport dans le programme d’investissements
les secours sur le domaine skiable. et l’enneigement dans les vallons qui 2020-2026.
7
DOSSIER (suite)
Depuis 2008, le SMAP et le SMVA se sont lancés dans un vaste projet de modernisation des stations en
vue d’accroître leur attractivité. Plus de pistes, plus de neige et plus de confort pour les usagers, tel
est le credo qui a guidé l’ensemble des travaux.
Pra Loup, toujours plus de ski
La modernisation de Pra Loup s’est poursuivie en 2018 avec
le remplacement du dispositif d’étanchéité de la retenue de
Costebelle. Le coût de ce chantier était d’environ 200 000 €.
D’autres travaux visant à augmenter le débit de production
de neige de culture ont été effectués : près de 2400 m de
nouvelles canalisations ont ainsi renforcé le réseau déjà
existant, permettant d’enneiger 60 % des pistes en moins de
100 heures. Coût de l’installation : 1,4 M€, dont 996 100 € de
subvention de la Région.
D’autres chantiers sont prévus pour l’année 2019, le plus
notable étant la construction de la nouvelle télécabine de
Costebelle. Ces travaux font suite à l’incident survenu le
25 mars dernier. Sur décision du SMAP, l’intégralité de la ligne
sera rénovée tout en conservant les gares déjà existantes.
La nouvelle télécabine pourra transporter près de 1800
personnes par heure, là où l’ancienne offrait un débit limité à
1000 personnes par heure. Les travaux devraient débuter dans
le courant du mois de mai et s’achever avant le début de la
saison 2019/2020. Le coût total de ce chantier s’élève à 6,5 M€.
D’autres travaux sont à prévoir, notamment la création de
consignes à skis, d’un hall d’accueil pour les skieurs et de
©Val d’Allos - Gare de départ du nouveau télésiège Marin Pascal nouveaux points de vente.
Val d’Allos : le ski en toute liberté
Suite aux travaux de 2017 qui ont permis l’installation des deux
tapis skieurs des Chauvets, l’opération « rive gauche » s’est
poursuivie en 2018 avec la réalisation du télésiège débrayable
six places Marin Pascal, qui permet d’atteindre le sommet
du Signal en six minutes (contre plus de 15 minutes avec les
anciennes remontées). Ces travaux ont été couplés avec la
mise en place de 17 enneigeurs de dernière génération.
L’ensemble du projet a fait l’objet d’une véritable vigilance
quant à l’impact visuel et environnemental : la nouvelle ligne
Marin Pascal compte en effet neuf pylônes de moins que les
deux lignes précédentes, qui ont été démontées. Une attention
particulière a également été portée à la flore locale, puisque
des semences rigoureusement sélectionnées et adaptées
aux différentes altitudes ont été répandues sur les pistes. Le
coût de l’opération « rive gauche » s’élève à 10,8 M€. Elle a
bénéficié d’une subvention de la Région de 752 000 € pour les
tapis skieurs et de 998 200 € pour la construction du télésiège.
Le Conseil départemental a investi 6 M€ dans le cadre du
contrat de station 2014-2020.
Sont prévus en 2019 l’installation de toilettes sèches à La Foux
d’Allos et au Seignus, le terrassement de nouvelles pistes et la
rénovation d’un point de vente. ©Val d’Allos - Télésiège Marin Pascal
8
René Massette, président du Conseil départemental et président du SMAP et du SMVA, a accepté de
répondre à nos questions.
du télémix pendant les vacances). Suite à l’incident, nous avons
choisi de reconstruire une nouvelle télécabine en conservant
ses points de départ et d’arrivée. Elle sera opérationnelle pour
la saison 2019/2020. »
Que pouvez-vous dire sur l’avancement du projet de
l’Espace Lumière ?
« L’Espace Lumière est un projet qui date de nombreuses
années. L’objectif, c’est de relier les deux stations afin de former
un seul domaine skiable. La liaison existe déjà, mais elle n’est
pas sécurisée pour permettre une ouverture cent jours par an
dans de bonnes conditions.
« L’idée de cette liaison a vu le jour quand la Région a mis en
place le Smart Mountain*. Ce projet étant le seul dans les
Alpes du Sud, la Région nous a fortement soutenus. C’est un
projet structurant que le Département a toujours soutenu
également, car il répond à deux de nos objectifs : favoriser le
développement économique et touristique, et donc l’emploi.
Du fait de l’attractivité des stations, les vallées de l’Ubaye et
Quelles sont vos attentes pour la saison hivernale 2019 ? du Haut-Verdon emploient environ 1500 personnes et génèrent
« On espère une saison au moins égale à celle de l’an passé, qui un chiffre d’affaires global de près de 100 M€. C’est loin
a généré un chiffre d’affaires de presque 14 M€ pour les deux d’être négligeable, c’est pourquoi l’investissement du Conseil
stations. L’objectif, quand l’Espace Lumière sera achevé, c’est départemental est intéressant.
d’atteindre les 15 M€. Les conditions, c’est d’avoir l’enneigement, « Je tiens à ajouter que l’Espace Lumière est un projet qui
mais aussi de réussir à valoriser les travaux qu’on a faits et qui était cher aux présidents Jean-Louis Bianco et Gilbert Sauvan.
nous font espérer une meilleure attractivité. » Aujourd’hui, je me fais un honneur de le mener à bien. »
Comment s’est déroulé l’avancement de ces travaux ?
« Ça s’est bien passé. On était prêts pour une ouverture en
début de saison. Le télésiège débrayable Marin Pascal est un
élément d’attractivité supérieure pour le Val d’Allos : il permet
de sécuriser la montée vers la liaison dans des conditions
de confort idéales. En ce qui concerne Pra Loup, on est dans
une dynamique de modernisation, même si la station est
déjà modernisée sur les parties front de piste et médiane.
Les nouveaux enneigeurs vont nous permettre d’ouvrir plus
longtemps qu’auparavant. On a fait un gros effort pour que
60 % des pistes les plus pratiquées puissent être enneigées
rapidement. »
Quelles mesures d’accompagnement ont été mises en
place pour pallier l’indisponibilité de la télécabine de
Costebelle ?
« On a essayé de valoriser le fait que Pra Loup offre toujours
plus de ski et on a mis en place des mesures d’accompagnement
pour perturber le moins possible notre clientèle. Cela passe
notamment par une optimisation du débit du télémix de la Clappe
et de la télécabine de Molanès, mais aussi par une meilleure
gestion des files d’attente et par l’organisation de diverses
© Régie de Pra Loup
animations (par exemple, des petits déjeuners offerts au départ
* Smart Mountain est un contrat créé par la Région afin de financer et de créer les stations de demain.
9
BUDGET 2019
Un budget maîtrisé
Le budget primitif 2019 du Conseil
départemental a été voté lors de
l’Assemblée du vendredi 7 décembre
2018.
Comme l’année dernière, il a
été préparé par Jean-Christophe
Pétrigny, vice-président du Conseil
départemental délégué aux finances
et au tourisme, et Robert Gay,
conseiller départemental et président
de la commission finances.
• Jean-Christophe Pétrigny, • Robert Gay,
vice-président du Conseil départemental, conseiller départemental, président de la
délégué aux finances et au tourisme. commission finances.
Fonctionnement : Fiscalité indirecte : Dotations de l’État :
185 519 000 € 73 665 000 € 34 410 000 €
Emprunts :
31 300 000 €
Investissement :
69 236 000 € Fiscalité directe :
72 300 000 € Autres recettes :
Dépenses Recettes
43 080 000 €
Les recettes et les dépenses du Département pour le budget primitif 2019 s’équilibrent à
254,8 MILLIONS D’EUROS
Faciliter le quotidien des habitants
C’est la part des dépenses consacrées à tout ce qui permet de préserver la qualité de
Faciliter vie des habitants : routes, tourisme, environnement, agriculture, patrimoine, culture,
le quotidien
Assurer le bon
des habitants : nouvelles technologies, gestion des politiques territoriales et européennes...
fonctionnement
6 8 913 635 €
des territoires :
94 236 569 € Agir en faveur des solidarités
C’est la part des dépenses qui touchent aux politiques sociales et solidaires : loge-
ment, santé, handicap, personnes âgées, enfance, famille, insertion, aides sociales
(Allocation Personnalisée d’Autonomie, RSA), mineurs non accompagnés...
Agir en faveur Assurer le bon fonctionnement des territoires
des solidarités :
C’est la part des dépenses liées au fonctionnement de l’administration (agents des
91 605 523 €
collèges, centres médico-sociaux, maisons techniques...), au règlement de l’annuité
de la dette et aux opérations financières...
10Voirie
19 600 000 € Maintenir l’investissement
20 430 000 €
Le montant du budget consacré à
9 050 000 € l’investissement (hors dette) est en
Éducation
5 390 000 € hausse de 4 900 000 € par rapport
à 2018. Cette progression traduit la
Équipement rural et 4 050 000 € volonté du Département de poursuivre
environnement 3 380 000 € son effort pour financer de grands
projets tels que la reconstruction du
3 280 000 €
Bâtiments (hors collèges) pont sur la Durance (Manosque), le
1 610 000 € chantier du gymnase Maria Borrély
Informatique et 3 173 000€ (Digne-les-Bains), les aménagements
aménagement numérique 2 700 000 € numériques dans les collèges...
Principales dépenses Principales dépenses
d’investissement 2019 d’investissement 2018
Limiter les dépenses
Depuis le 29 juin 2018, le Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence s’est
engagé auprès de l’État à limiter la progression de ses dépenses de fonctionnement
à hauteur de 1,2% par an jusqu’en 2022.
14 M€
d’économie
sp
l’échelle dép révues à
artementa
Les concours financiers versés aux collectivités locales sont désormais stabilisés
d’ici 2022 le
et non plus diminués comme cela était le cas jusqu’en 2017. L’objectif de ce dispositif
est de parvenir à réduire la dette publique de 13 milliards d’euros à l’échelle
nationale d’ici 4 ans.
Maîtriser la fiscalité
22,96%
20,7% 20,7% Les mesures d’économie entreprises
pour assainir la situation financière du
Département permettent de maintenir
pour la seconde année consécutive le
taux de la fiscalité sur le foncier bâti à
20,7%. Grâce à une maîtrise budgétaire
rigoureuse, la fiscalité départementale
reste stable en 2019.
0% d’augmentation
Départements de - 250 000 Département des Alpes Département des Alpes de du taux d’imposition sur le foncier en
habitants (moyenne 2018) de Haute-Provence (2018) Haute-Provence (2019) 2019 afin de préserver le pouvoir d’achat.
11SOLIDARITÉS
Comme chaque année depuis 2003, le Conseil départemental a lancé en 2018 un appel à projets visant
à soutenir des actions exemplaires de solidarité à l’international.
Depuis les débuts du programme Solidarité sans Frontières, ces actions concernent principalement l’Afrique,
et ponctuellement le Népal. En pérennisant cette initiative, le Département souhaite non seulement soutenir
les acteurs locaux qui s’engagent dans des programmes de coopération internationale, mais également
valoriser leur action auprès d’un large public. Sept projets ont été retenus cette année pour un montant total
de 20 000 €. »
Solidarité sans frontières
Sénégal
Le projet 2019 de l’association Keur
Jardin vise à sensibiliser les villageois
de Saint-Louis à l’apprentissage de la
conservation par stérilisation des fruits
et légumes. Il s’inscrit dans la continuité
des programmes précédents, qui ont
permis de mettre en place 1800 m² de
jardins maraîchers avec cultures bio.
Keur Jardin (Annot)
Présidente : Françoise Delaplagne
Montant de l’aide : 1000 €
keurjardin@gmail.com
• Isabelle Morineaud,
vice-présidente du Conseil
départemental, déléguée au sport
et à la coopération décentralisée
©Keur Jardin
©Maison des Lycéens des Iscles
Madagascar
Pour l’année scolaire 2018-2019, la
Maison des Lycéens des Iscles se lance
dans un projet d’électrification d’un
forage visant à donner au lycée d’Ampa-
sipotsy un accès à l’eau potable. La MDL,
qui financera la pompe solaire immergée
et le générateur photovoltaïque, travaille
en partenariat avec l’association ASAM
Provence, qui fournira pour sa part les
panneaux photovoltaïques.
Association Maison des Lycéens du
Lycée des Iscles (Manosque)
Président : Jordan Hourdoux
Remise des chèques aux associations, le 26 novembre 2018
Montant de l’aide : 3500 €
12Cameroun
Le projet 2019 d’Africafrance Solidaire
se fera en deux temps. En premier
lieu, l’association souhaite former six
Camerounais issus d’un foyer d’accueil
©Les Amis de Singla Provence-Alpes pour les jeunes en grande difficulté
Népal
à l’animation d’ateliers de sécurité
routière. En second lieu, Africafrance
Solidaire mettra en place dans les cinq
Les Amis de Singla apportent leur écoles de Douala des clubs de sécurité
soutien au village de Singla, dévasté routière, dans lesquels interviendront
par un important séisme en avril 2015. les animateurs préalablement formés.
Le projet de l’association est de financer
un 4x4 qui pourra faire office de taxi et Africafrance Solidaire (Oraison)
d’ambulance afin de véhiculer les habi- Président : Christian Cormier ©Africafrance Solidaire
tants de la commune et des communes Montant de l’aide : 2500 €
voisines jusqu’à l’hôpital ou au médecin Tél. 06 66 89 53 86
Sénégal
le plus proche. Ces villages de montagne africafrance.solidaire@outlook.fr
étant très isolés, plusieurs heures de
trajet sur des pistes sont nécessaires
Depuis 2002, l’école de Reillanne et
pour accéder aux soins.
l’école maternelle de Tambacounda sont
engagées dans un partenariat solide.
Les Amis de Singla Provence-Alpes
Le projet de l’année 2019 consiste à
(Seyne-les-Alpes)
construire un réfectoire pour l’école
Présidente : Danielle Hermitte
sénégalaise et à l’équiper avec du
Montant de l’aide : 3000 €
mobilier adapté aux enfants. Le but
lesamisdesinglapa@gmail.com
est d’offrir aux 340 élèves un repas
équilibré chaque jour, afin de lutter
contre les problèmes de carences et de
malnutrition très présents au Sénégal.
Reillanne - Tambacounda (Reillanne)
Présidente : Laurence Destombes
Montant de l’aide : 3500 €
www.association-tambacounda-
reillanne.com
©Reillanne-Tambacounda tambacounda-reillanne@hotmail.fr
©Enfance et développement du Bénin
Bénin Sénégal
Suite à de fortes pluies en 2017, l’école Cette année, le programme de Solidarités
maternelle et primaire de Cové a subi Afrique Alpes du Sud se divise en trois
d’importants dommages matériels. Le projets : réalisation de travaux de gros-
projet de l’association Enfance et déve- œuvre à l’école maternelle de Foua, qui
loppement du Bénin est de réhabiliter accueille une soixantaine d’enfants ;
un bâtiment scolaire et de refaire ses travaux d’équipement à l’école de
peintures, puis de réparer le toit de la Foua (électricité, carrelage, peinture) ;
cantine. L’école de Cové accueille 288 suite du chantier de réhabilitation du
élèves de 3 à 11 ans et 8 instituteurs. centre pour personnes handicapées de
N’Guéniène.
Enfance et développement du Bénin
(Saint-Benoît) Solidarités Afrique Alpes du Sud
Président : René Ghirardi (Digne-les-Bains)
Montant de l’aide : 2500 € Présidente : Noëlle Pudal
Tél. 04 92 83 58 76 Montant de l’aide : 4000 €
©Solidarités Afrique Alpes du Sud
ghirardivalerie@yahoo.fr
13PATRIMOINE
Salagon - Toute une histoire
Fièrement ancré en bordure de la plaine de Mane, le prieuré de Salagon figure parmi les plus beaux monuments du
département. Les campagnes de fouilles menées depuis les années soixante ont permis d’en savoir davantage sur l’histoire
de ce lieu emblématique.
fait édifier un nouveau bâtiment afin d’y
installer des religieuses.
Ce n’est qu’au XXe siècle que Salagon se
découvre la vocation qu’on lui connaît
aujourd’hui. En effet, le site est racheté
en 1981 par la commune de Mane en vue
d’y développer un projet culturel. En 1984,
le Conseil départemental en devient à son
tour propriétaire et accélère sa remise en
état. Le 1er janvier 2000, Salagon devient
un musée départemental.
Salagon, tourné vers l’avenir
©Cécile Brau Aujourd’hui, Salagon est au cœur du projet
européen transfrontalier TRA[ce]S, qui
vise à faire un point sur les connaissances
amassées lors des campagnes de
fouilles successives, mais aussi à
rendre accessible à tous l’histoire de
ce lieu d’exception. Cela passera par la
réalisation d’un guide d’aide à la visite,
par l’installation de panneaux informatifs
et par la modernisation de l’exposition
retraçant l’histoire de l’occupation humaine
du site.
D’importants travaux auront lieu cette
année afin de moderniser Salagon. Le
but est de permettre un meilleur accès
aux personnes à mobilité réduite et de
rénover les salles d’exposition afin de les
adapter à la mise en place d’expositions
Une histoire riche Entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle, transdisciplinaires. Ces travaux se feront
et complexe Salagon devient un prieuré bénédictin
dans le giron de l’abbaye Saint-André de
en deux phases : de janvier à septembre,
remise à neuf des salles d’exposition ; en
Malgré des traces d’occupation remontant Villeneuve-lès-Avignon et l’église romane novembre et en décembre, réaménagement
à la Préhistoire, ce n’est qu’au Ier siècle est reconstruite. Il ne s’agit toutefois que du cheminement dans les jardins.
qu’une ferme gauloise s’implante sur le d’un petit prieuré rural qui ne compte
site de Salagon, remplacée guère plus qu’un prieur et quelques frères lais et dont L’ensemble devrait être livré en janvier 2020,
tard par une villa gallo-romaine dont l’activité est plus agricole que cultuelle. pérennisant le rôle majeur de Salagon dans
quelques traces perdurent aujourd’hui Fin XVe, début XVIe siècle, le prieuré est le développement culturel du département.
encore. Abandonnée au Ve siècle, elle abandonné par les moines et donné en
laisse place à une chapelle carrée, commende à un prieur qui transforme l’aile
puis, dès le VIIe siècle, à une basilique monastique en résidence de campagne. www.musee-de-salagon.com
funéraire d’une taille conséquente. Au XVIIIe siècle, Salagon redevient une Tél. 04 92 75 70 50
Plusieurs sépultures chrétiennes de cette ferme avant d’être revendu comme bien www.facebook.com/
importante nécropole sont encore visibles national à la Révolution. En 1857, le site museesalagon
dans l’appentis situé dans la cour caladée. est racheté par le curé de Mane qui y
14SANTÉ
Désertification médicale :
le Département se mobilise
bourse m’a aidée pour cela. C’est aussi
intéressant pour les internes qui font
beaucoup de trajets. Cette bourse peut
être un critère de choix quand on doit se
décider pour un lieu de stage, même si ce
n’est pas forcément déterminant. Ça peut
inciter certains internes à venir découvrir
ce département.
« Ce n’est pas facile d’attirer de jeunes
médecins à venir exercer en territoire
rural. Après de nombreuses années en
ville, où les services sont plus accessibles,
c’est difficile de sortir de ça et d’aller
dans d’autres secteurs. Certains méde-
cins ont déjà une vie personnelle bien
implantée à l’endroit où ils ont fait leurs
études ; ils sont donc moins mobiles une
fois diplômés. C’est pourquoi il est impor-
tant de réussir à les attirer dans d’autres
départements pendant leurs études, pour
D’après une étude récente menée par consacré plus de 130 000 € à cette aide. leur faire découvrir une autre facette de
l’Agence Régionale de Santé (ARS PACA), Son utilité est certaine, car quatre méde- notre profession. »
les Alpes de Haute-Provence ne sont pas cins en ayant bénéficié se sont installés
épargnées par le phénomène de déserti- dans les Alpes de Haute-Provence.
Vous trouverez les coordonnées
fication médicale. Si notre département
du CMS le plus proche de chez vous
compte 112 médecins généralistes pour Pour en savoir davantage, nous avons
sur : www.mondepartement04.fr
100 000 habitants (ce qui est supérieur rencontré le docteur Camille Gendry, qui
à la moyenne régionale), environ deux a reçu cette bourse lors de son stage à
médecins sur trois sont âgés de 55 ans ou Riez de mai à octobre 2015. Récemment
plus et seront prochainement retraités. diplômée, le docteur Gendry a été
Le défi de l’ARS PACA et du Conseil engagée par la Protection Maternelle
départemental est donc de réussir Infantile au CMS de Forcalquier.
à inciter de jeunes médecins à venir
exercer dans le département. « Pendant mes six premières années
d’étude, j’étais étudiante à Angers, puis j’ai
Pour ce faire, le Conseil départemental, choisi de faire mon internat à la faculté de
l’ARS PACA, la Faculté de médecine, la Marseille. J’avais envie de découvrir autre
CPAM et le Conseil départemental de chose. Pour réaliser notre internat, on doit
l’Ordre des médecins ont mis en place en faire six stages de six mois ; j’en ai fait
2013 une bourse destinée aux internes deux dans les Alpes de Haute-Provence.
afin de les aider à supporter les frais Je trouvais plus intéressant d’exercer en
engendrés par leur stage (logement, milieu rural : c’est plus diversifié et on
trajets…). Son montant est fixé à 3600 € peut apprendre beaucoup plus de choses.
pour les étudiants effectuant leur stage
dans une zone prioritaire et à 1800 € « La bourse du Département m’a été utile.
pour ceux effectuant leur stage dans J’ai fait l’un de mes stages à Riez, en été,
une zone non prioritaire. Entre mai 2015 donc ce n’était pas facile de trouver rapi-
et novembre 2018, le Département a dement un logement pas trop cher. La
15LE BILLET de Salagon*
©J-M D’Agruma
L’Amérique du Sud
dans votre jardin ?
Connaissez-vous le feijoa ?
Il s’agit d’un bel arbrisseau fruitier au de fruit. Mais faites attention : la peau est
feuillage persistant et grisâtre, au port amère !
©F. Tessari
buissonnant et souple, qui habite les
pentes broussailleuses et les bois clairs L’abondante floraison du feijoa survient en
de l’Uruguay, du Paraguay et du nord-est juin. Étrangement, ses pétales charnus
de l’Argentine. Décrit en 1859 par le sont très savoureux. Si vous souhaitez les Vous souhaitez visiter
botaniste allemand Otto Karl Berg, le feijoa
est également nommé Goyavier du Brésil,
consommer, soyez vigilants à bien laisser
en place les organes sexuels de la fleur et
Salagon, musée et jardins ?
Goyavier de Montevideo et Goyave-ananas ; à ne manger que les pétales afin d’assurer Dates et horaires d’ouverture :
son nom scientifique est Acca sellowiana. une fructification normale. Février - Mars - Avril : 10h-18h
Rustique - c’est-à-dire résistant au froid - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre :
dans toute l’aire de l’olivier, il est à l’aise Peu exigeant, le feijoa ne nécessite que 10h-19h
de la mi-ombre au plein soleil, sous une peu d’entretien, à savoir une irrigation Octobre - 15 décembre : 10h-18h
pluviosité de 800 à 1300 mm par an. Il doit modeste mais régulière entre la floraison Fermeture hebdomadaire le mardi
être gardé à l’abri du vent. et la fructification. La floraison apparaît du 1er octobre au 30 avril sauf vacances
scolaires de la zone B.
sur les jeunes pousses de l’année. Il est
Fermeture annuelle du 16 décembre
Ses fruits, mûrs à la fin du mois d’octobre, donc important d’écimer l’arbrisseau au 31 janvier inclus.
ne doivent pas être cueillis sur l’arbre après la fructification afin de maintenir
mais ramassés une fois tombés au sol. Ils une forme en buisson bas. Afin d’obtenir www.musee-de-salagon.com
ont une chair épaisse et parfumée. Très une bonne pollinisation, veillez à planter Tél. 04 92 75 70 50
riches en vitamine C, ils se consomment deux sujets côte à côte. www.facebook.com/museesalagon
frais, bien mûrs, en confiture ou en pâte En vente à la boutique de Salagon.
* Cette rubrique est assurée par François Tessari, responsable des jardins à Salagon, musée et jardins, à Mane.
16HISTOIRES d’archives
Les Archives départementales racontent…
Quand les soldats de 1791
élisaient leurs officiers
Le 1er bataillon de volontaires nationaux
des Basses-Alpes
L’institution militaire a été totalement désorganisée durant les
premières années de la Révolution de 1789, après le départ des
officiers et l’insubordination persistante de l’armée. Or, tandis
qu’en 1791 se profile la marche à la guerre, le gouvernement
prévoit la défense des frontières. Ainsi, en exécution de la loi du
21 juin 1791, les administrations départementales sont chargées
de lever des bataillons formés des gardes nationales. Trois
bataillons sont levés dans les Basses-Alpes. Le bataillon n°1
regarde les districts de Castellane et de Sisteron : 482 grenadiers,
gardes nationaux et tambours en forment les neuf compagnies.
Les officiers sont élus par leurs hommes. Ce système s’appliquait
déjà dans la garde nationale dès 1789. Mais, en 1791, la mesure est
transitoire : une fois la crise passée, les volontaires rejoindront
leurs foyers et leurs officiers redeviendront de simples gardes
nationaux. Cette mesure permet de réconcilier le droit des soldats-
citoyens et la nécessité de cadres compétents : une expérience
militaire est une condition sine qua non pour se présenter à
l’élection. Le 20 octobre, les hommes du 1er bataillon élisent
neuf capitaines (Duc, Breissaud, Bernard, Alphand, Poilroux,
Barbaroux, Montlaux, Tardieu et Mandine), deux lieutenants-
colonels (Pelissier et Giraud) et un quartier-maître (Labory).
Le 20 avril 1792, Louis XVI déclare la guerre au roi de Bohème et
de Hongrie ; s’ouvre alors un cycle de guerres qui s’étale jusqu’en
1815. Après la chute du roi, le 10 août 1792, le gouvernement
révolutionnaire démocratise l’institution militaire. Afin de
ramener « tous les traitements à l’égalité républicaine », les
salaires des services rendus par les militaires seront désormais
appelés « solde ». Les commissaires des guerres sont chargés
d’organiser la distribution à la troupe de sel et de vinaigre -
« utile à la conservation de la santé du soldat, surtout dans les
chaleurs » -, ainsi que de l’eau-de-vie. Le règlement militaire
précise toutefois que « cet article n’est point de nécessité, et ne
fait en aucun temps partie des distributions régulières ; cependant
il est d’un grand usage aux armées, dans les marches forcées ou
L 215 : billet de congé militaire accordé à Sisteron le 16 avril 1793 à
dans les expéditions hasardeuses : mais cette liqueur ne se donne
Barbot dit Barbat, chasseur au 2e bataillon d’infanterie, par le capitaine
Defranchi. jamais qu’en gratification ». Un siècle plus tard, les poilus de la
Grande Guerre bénéficieront eux aussi de la même boisson.
17EXPRESSION libre
Majorité départementale
Lors de la dernière assemblée, nous avons adopté le budget 2019, un Bas-Alpins sont primordiaux. Ce sont 91 M€ qui seront ainsi consacrés
budget maîtrisé qui s’inscrit dans la continuité des efforts de gestion au soutien des enfants et familles en difficulté, aux personnes âgées
réalisés au cours des années précédentes. Ce budget s’équilibre à et handicapées, aux mineurs non accompagnés, aux bénéficiaires des
254,8 M€, ce qui représente une augmentation de 1,35 % par rapport à minima sociaux et à l’insertion.
celui de 2018. Cette évolution est en grande partie imputable à la hausse L’assainissement de la situation financière du Département nous permet
de nos dépenses d’investissement, liées au financement de grands pour la seconde année consécutive de maintenir le taux de la fiscalité
projets, comme la reconstruction du pont sur la Durance, le chantier sur le foncier bâti à 20,7 %. Afin de préserver au mieux le pouvoir d’achat
du gymnase Maria Borrély, les aménagements numériques dans les des Bas-Alpins, nous souhaitons parvenir en fin de mandat sans avoir à
collèges... Ce choix traduit notre volonté de poursuivre la mise en œuvre augmenter la fiscalité directe.
de projets structurants pour l’avenir des Alpes de Haute-Provence. C’est dans cet esprit que nous réitérons notre engagement envers
L’équilibre de nos dépenses de fonctionnement a également été au cœur vous, envers notre département, et que nous continuerons à avancer
de nos préoccupations. En effet, par la signature avec l’État d’un contrat ensemble.
de maîtrise de la dette publique, nous nous sommes engagés à limiter À tous nos concitoyens, nous souhaitons une belle et heureuse année
la progression de ces dépenses à 1,2 % par an. 2019.
En 2019 plus que jamais, la priorité va à nos compétences obligatoires
et au maintien de la qualité des services publics. Le social demeure le Jean-Christophe Pétrigny,
premier budget du Département, car la santé et le bien-être de tous les pour la majorité départementale
Groupe LREM et Apparentés
Voici venu le temps du vote du budget de notre collectivité. Et c’est pour tout cela que nous avons pris la décision de nous abstenir.
Un budget pour lequel, malgré nos sollicitations - et quelques promes- Rappelons aussi que ce budget a été élaboré pour la dernière année
ses de changements dans la gouvernance -, nous n’avons à aucun par notre DGS, écarté en cette fin d’année et auquel nous souhaitons
moment été associés, ni même consultés. rendre un hommage pour le travail accompli... un évènement sans
Un budget certes équilibré, mais qui, au-delà de l’application et doute évitable dans un mandat bien chahuté.
de la gestion de nos compétences obligatoires, postulat de départ Mais sachons surtout rester, revenir à l’essentiel en cette fin d’année où
indiscutable, nous semble manquer d’ambition. Notre collectivité n’offre fêtes et chaleur nous rassemblent, et nous n’oublions jamais que c’est à
aucune perspective, aucune vision un peu audacieuse du développement long terme et avec fidélité et respect que nous nous attacherons à servir
de notre territoire. notre département et celles et ceux qui y vivent.
Nous ne saurions nous positionner exclusivement en simples De belles et chaleureuses fêtes de fin d’année à toutes et tous...
gestionnaires, aussi vertueux soient-ils. Une pensée toute particulière à ceux qui traversent des moments
Notre département mérite une vision à long terme pour un difficiles.
développement harmonieux, équilibré, où art de vivre, qualité de Et nos souhaits les plus sincères pour l’année à venir.
vie, protection de l’environnement au sens large, courage et essor
économique sauraient favoriser l’épanouissement de chacun. Sophie Balasse,
Car c’est ce qui pour nous est au cœur même de l’engagement politique pour le groupe LREM et Apparentés
et lui donne sens aux yeux de nos concitoyens.
Indépendants
DE LA SÉRÉNITÉ
À l’heure où nous commettons ces quelques lignes, le bruit et la fureur Dieu merci, notre département pour l’instant, s’est toujours tenu éloi-
nous emportent vers cette fin d’année 2018. Que cela ne nous fasse gné de ces tourbillons géants. Une raison peut-être à cela consiste au
pas pourtant oublier de vous souhaiter une excellente année 2019 ; fait que les élus de proximité que nous sommes, vivons et partageons
que celle-ci vous apporte la santé, le bonheur et la sagesse. Oui de la les mêmes problèmes que nos concitoyens. Leur simple contact direct
sagesse il nous en faudra pour accompagner les mutations nécessaires et régulier nous murmure qu’aucun idéal ne pèse face à la liberté.
à notre monde actuel et tenter de réduire ses fractures. Le grand Charles Darwin nous a appris cette vérité fondamentale : de
Dans un espace rural et cartésien comme le nôtre, l’on s’interroge sou- toutes les espèces vivant ou ayant vécu sur le sol de la Terre, ce ne sont
vent comment nos dirigeants, tous très intelligents, tous lauréats des pas les plus nombreuses et les plus fortes qui ont survécu, mais celles
plus grandes écoles, confondent aussi légèrement deux verbes pour- qui ont su toujours s’adapter.
tant facile à saisir : entendre et écouter. Cette subtilité n’échappait pas
à nos candidats du feu certificat d’études primaires. C’était il est vrai en Bonne année 2019.
un temps désuet et très ancien.
Serge Sardella, Guylaine Lefebvre
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